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DrĂȘche

Les drĂȘches sont des rĂ©sidus du brassage des cĂ©rĂ©ales, gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s pour l'alimentation animale. Elles sont principalement issues des brasseries et des distilleries fabricant des alcools et le bioĂ©thanol, et correspondent Ă  l'ensemble des Ă©lĂ©ments non solubles qui restent aprĂšs fermentation et transformation de l'amidon des grains en alcool. Les drĂȘches sont principalement produites Ă  partir de l'orge, du blĂ© ou du maĂŻs. Elles constituent un aliment riche en Ă©nergie, en protĂ©ines et en minĂ©raux utilisĂ© pour nourrir les ruminants, tant pour l'engraissement que la production laitiĂšre, mais Ă©galement d'une maniĂšre plus marginale pour les porcs et la volaille. Elles ont Ă©tĂ© auparavant utilisĂ©es par quelques Ă©leveurs situĂ©s Ă  proximitĂ© des unitĂ©s de fabrication, mais le dĂ©veloppement des biocarburants a multipliĂ© leur production. Beaucoup plus courantes depuis la fin des annĂ©es 2000, elles font l'objet d'un commerce qui s'internationalise. Elles peuvent se prĂ©senter sous diffĂ©rentes formes, fraĂźches, ensilĂ©es ou dĂ©shydratĂ©es.

DrĂȘches dans le creux d'une main
DrĂȘches d'orge.

Étymologie

L'Ă©tymologie du terme « drĂȘche » est mal connue et plusieurs thĂ©ories se confrontent sur ce sujet. Pour Friedrich Christian Diez, ce mot viendrait de l'allemand dreschen qui signifie « battre le blĂ© », et qui ferait donc rĂ©fĂ©rence aux cĂ©rĂ©ales Ă  partir desquelles les drĂȘches sont produites. Sophus Bugge rĂ©fute cette thĂšse, aucun terme allemand dĂ©rivĂ© de dreschen n'Ă©tant employĂ© dans ce sens en allemand. Il y voit plutĂŽt une origine anglo-saxonne, de daerste, drastes en vieil anglais, dĂ©signant le rĂ©sidu des grappes de raisin pressurĂ©es[1]. Le terme drache pour dĂ©signer la « rafle du raisin » est utilisĂ© notamment par Olivier de Serres en 1600. Pour d'autres auteurs, le mot du vieux français drashe employĂ© depuis le XIIIe siĂšcle, signifiant « rĂ©sidu du malt », a vraisemblablement une origine celte[2], comme beaucoup de termes ayant trait Ă  la brasserie. Il viendrait de drasca, repris en latin mĂ©diĂ©val en drachia ou drascum[2].

Origine

Les drĂȘches sont principalement issues de processus industriels que sont la brasserie et la distillerie, destinĂ©es Ă  la production d'alcool de consommation (whisky, vodka ou gin) ou de biocarburants. Les drĂȘches de brasserie sont produites Ă  partir du malt, lui-mĂȘme dĂ©rivĂ© de l'orge. Elles rĂ©sultent de la filtration du moĂ»t en fin de saccharification, qui permet d'Ă©liminer tous les rĂ©sidus solides avant la fermentation de la biĂšre. Des cĂ©rĂ©ales autres que l'orge peuvent occasionnellement ĂȘtre utilisĂ©es en brasserie, comme le sorgho, notamment utilisĂ© en Afrique, et Ă  l'origine de drĂȘches artisanales pouvant ĂȘtre utilisĂ©es par les petits Ă©levages locaux[3]. Les drĂȘches issues de la fabrication du bioĂ©thanol sont de maĂŻs ou de blĂ©. Les premiĂšres sont fortement utilisĂ©es aux États-Unis, quand les pays europĂ©ens prĂ©fĂšrent les secondes[4].

Procédé de fabrication

Gros plan sur des enveloppes et glumes d'orge
Enveloppes et glumes d'orge aprĂšs le brassage.

Lors de la fabrication de l'Ă©thanol, les grains de cĂ©rĂ©ales sont tout d'abord moulus. De l'eau leur est ajoutĂ©e avant que le tout ne soit chauffĂ© en prĂ©sence d'enzymes. Celles-ci vont transformer l'amidon des cĂ©rĂ©ales en sucre[5]. Des levures sont ajoutĂ©es et la mixture fermente pendant plusieurs jours. Le sucre se transforme alors en alcool et en dioxyde de carbone. L'Ă©thanol ainsi produit est retirĂ© une fois la fermentation achevĂ©e par distillation[5]. Les sous-produits forment ce qui va devenir la drĂȘche. La drĂȘche humide est alors obtenue par simple centrifugation. Elle comprend environ 30 % de matiĂšre sĂšche[5]. Quelques rĂ©sidus liquides sont parfois ajoutĂ©s Ă  la partie solide comme la vinasse (liquide sans alcool) et les fonds de cuves, que l'on appelle « solubles ». C'est pour cela que ce sous-produit est souvent dĂ©signĂ© comme des drĂȘches de distillerie avec solubles (DDS). L'abrĂ©viation anglaise DDGS (Distillers Dried Grains with Solubles) est Ă©galement courante. En gĂ©nĂ©ral, la partie solide du rĂ©sidu et les solubles sont en proportions identiques dans la drĂȘche finale, mais il est tout Ă  fait possible d'utiliser les solubles Ă  d'autres fins et de ne garder que la partie solide dans la drĂȘche[6].

Dans le cas des drĂȘches brassicoles, la cĂ©rĂ©ale de dĂ©part est l'orge, qui est mise Ă  tremper, laissĂ©e germer et sĂ©chĂ©e pour donner le malt. Celui-ci est broyĂ© et la mouture ainsi obtenue est mise Ă  tremper et chauffĂ©e, ce qui permet la dĂ©gradation enzymatique de l'amidon en sucres. Le brassin, nom donnĂ© Ă  la mixture obtenue, est laissĂ© dĂ©canter, et le liquide obtenu est appelĂ© « moĂ»t ». Il est filtrĂ© et l'ensemble des particules non solubles qu'il contient forme la drĂȘche[7].

Il est intĂ©ressant de noter que les drĂȘches issues de brasseries industrielles diffĂšrent de celles produites par des brasseries artisanales. En effet, les brasseries crĂ©Ă©es durant la rĂ©volution du "craft brewing" ont tendance Ă  prendre plus de libertĂ© avec les recettes, et utilisent souvent des ingrĂ©dients fermentescibles qui ne sont pas de l'orge, et qui par consĂ©quent modifient la composition chimique et les propriĂ©tĂ©s physiques des drĂȘches[8].

Il existe deux processus de fabrication un peu diffĂ©rents : certaines usines sĂ©parent le son de la farine dĂšs le dĂ©but. Ce son peut ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ© aux rĂ©sidus de brassage pour former les drĂȘches. D'autres usines travaillent sur la mouture complĂšte entiĂšrement envoyĂ©e au brassage[9]. Elle est gĂ©nĂ©ralement dĂ©shydratĂ©e par la suite pour faciliter son stockage et son transport[5]. Pour cela, l'eau en excĂšs est retirĂ©e par centrifugation, avant que la drĂȘche soit sĂ©chĂ©e. Certaines usines utilisent une presse Ă  bande pour dĂ©shydrater mĂ©caniquement les drĂȘches[10].

La production d'un million de litres d'Ă©thanol laisse environ 1 000 tonnes de drĂȘches dĂ©shydratĂ©es derriĂšre elle, et ce Ă  partir de 3 300 tonnes de blĂ©[11].

Types

DrĂȘches fraĂźches

Les drĂȘches fraĂźches, qui ne subissent aucune transformation aprĂšs avoir Ă©tĂ© isolĂ©es des jus, peuvent ĂȘtre directement rĂ©cupĂ©rĂ©es par les agriculteurs. Ceci n'est possible que pour des Ă©leveurs situĂ©s prĂšs de l'unitĂ© de production, car elles sont peu pratiques Ă  transporter. Par ailleurs, ces drĂȘches doivent ĂȘtre consommĂ©es rapidement par les animaux car elles perdent de la qualitĂ© aprĂšs trois jours Ă  l'air libre[7]. L'Ă©leveur doit donc se rĂ©approvisionner environ deux fois par semaine. Les drĂȘches fraĂźches comprennent gĂ©nĂ©ralement environ 30 % de matiĂšre sĂšche. Elles sont moins onĂ©reuses que les drĂȘches dĂ©shydratĂ©es car elles ne nĂ©cessitent aucune Ă©nergie supplĂ©mentaire puisqu'elles ne sont pas sĂ©chĂ©es. Les drĂȘches de distillerie humides ne contiennent pas de solubles, contrairement aux drĂȘches dĂ©shydratĂ©es[6]. Elles peuvent de ce fait ĂȘtre intĂ©grĂ©es en plus grande proportion dans les rations[6].

Les drĂȘches de brasserie sont un sous-produit vĂ©gĂ©tal issu de la fabrication de la biĂšre et de la transformation de l’orge en malt. La plus grande partie des drĂȘches fraĂźches est disponible au printemps et l’étĂ©. Les drĂȘches fraĂźches ne se conservent que quelques jours et ne peuvent donc concerner que les Ă©levages Ă  proximitĂ© de brasserie. Les drĂȘches humides peuvent ĂȘtre ensilĂ©es. En travaillant soigneusement, il est possible de la conserver plusieurs mois. Tous les types de silos sont adĂ©quats. Comme le produit est humide et fermente, il faut que le silo dispose d’un Ă©coulement. En mĂ©lange avec des pulpes sĂ©chĂ©es ou du maĂŻs, la formation de jus est moindre. La drĂȘche peut aussi ĂȘtre achetĂ©e dĂ©shydratĂ©e mais son prix est beaucoup moins avantageux[12].

DrĂȘches fermentĂ©es

DrĂȘches ensilĂ©es, formant une sorte de broyat marron, dans une main.
Ensilage de drĂȘches de brasserie.

Pour conserver plus longtemps les drĂȘches, elles peuvent ĂȘtre fermentĂ©es, en silo ou en balles rondes, c'est-Ă -dire qu'elles sont enfermĂ©es de maniĂšre hermĂ©tique sous une bĂąche plastique, de maniĂšre Ă  laisser dĂ©velopper des fermentations anaĂ©robies qui vont permettre une diminution du pH par production d'acide lactique et une conservation de cet aliment. Les drĂȘches contiennent peu de sucres fermentescibles, l'amidon des grains ayant Ă©tĂ© en grande partie transformĂ© en alcool lors de la fermentation qui prĂ©cĂšde la production des drĂȘches[7]. Elles peuvent tout de mĂȘme ĂȘtre conservĂ©es sans faire l'usage de conservateurs si on ne veut pas garder le silo trop longtemps. Il faut alors prendre certaines prĂ©cautions, en ne faisant pas un silo avec un front d'attaque trop important, en fermant rapidement le silo hermĂ©tiquement, car les drĂȘches moisissent trĂšs rapidement au contact de l'air, et en prĂ©voyant un Ă©coulement suffisant pour les jus[7]. En effet, l'ensilage de drĂȘches produit une grande quantitĂ© de jus qui s'Ă©coulent du silo, sans que la qualitĂ© de l'aliment n'en soit trop altĂ©rĂ©, puisqu'il perd seulement 5 % de sa valeur environ[7]. Le silo peut ĂȘtre commencĂ© aprĂšs trois semaines de fermentation. Il est nĂ©cessaire de prendre tous les jours une bonne quantitĂ© d'ensilage, pour qu'elles n'aient pas le temps de s'abĂźmer, et le stockage en silo est donc rĂ©servĂ© aux Ă©levages qui en passent de grandes quantitĂ©s[7]. Les balles rondes, pressĂ©es sur place, sont Ă  prĂ©coniser pour les Ă©leveurs qui ont une consommation plus modeste[7]. Pour augmenter le taux de matiĂšre sĂšche dans ces balles, il est possible de mĂ©langer la drĂȘche Ă  de la luzerne, du maĂŻs ou du foin[13].

DrĂȘches dĂ©shydratĂ©es

Pour faciliter le transport sur de grandes distances et la conservation des drĂȘches, elles sont souvent dĂ©shydratĂ©es Ă  leur sortie de l'usine, et les solubles, autres coproduits issus de rĂ©sidus trĂšs lĂ©gers en suspension dans le distillat, et que l'on retrouve dans les fonds de cuve par exemple, sont adjoints au moment du sĂ©chage[6]. La drĂȘche dĂ©shydratĂ©e Ă  un taux de matiĂšre sĂšche avoisinant 90 %. Elle peut ĂȘtre pressĂ©e pour former des bouchons, facile Ă  distribuer aux animaux, et peut ĂȘtre incluse dans des mĂ©langes plus complexes d'aliments concentrĂ©s vendus en granulĂ©s[14].

Composition et valeur alimentaire

Les drĂȘches correspondent Ă  des cĂ©rĂ©ales desquelles les sucres solubles ont Ă©tĂ© extraits. Elles constituent donc un aliment plus concentrĂ© en protĂ©ines et en minĂ©raux, Ă  raison de trois fois la concentration de la cĂ©rĂ©ale de base[5]. Les composants de la cĂ©rĂ©ale de base reprĂ©sente 94 % des Ă©lĂ©ments de la drĂȘche, le reste Ă©tant d'origine exogĂšne (levures ajoutĂ©es en cours de processus)[15]. Le taux de matiĂšre azotĂ©e est relativement Ă©levĂ©, Ă©voluant entre 28 et 30 % dans les drĂȘches de maĂŻs et entre 33 et 39 % dans les drĂȘches de blĂ©[15] et entre 21 et 38 % pour les drĂȘches de brasserie Ă  partir d'orge[16]. Par contre, le gluten, protĂ©ine principale des cĂ©rĂ©ales, ne comprend pas beaucoup d'acides aminĂ©s essentiels, et les drĂȘches sont donc faiblement pourvues en certains acides aminĂ©s comme la lysine. Or elle fait partie des acides aminĂ©s essentiels, ne pouvant ĂȘtre synthĂ©tisĂ© par l'organisme des ruminants, et elle joue donc un rĂŽle important en alimentation animale[17]. Par ailleurs, cette lysine est souvent peu digestible dans les drĂȘches, certainement du fait de sa combinaison avec des sucres sous l'effet des rĂ©actions de Maillard qui se produisent lors des phases de chauffage[18]. Le faible niveau de lysine est souvent donnĂ© comme explication Ă  la lĂ©gĂšre baisse en teneur protĂ©ique qui est observĂ© chez les vaches laitiĂšres pour lesquelles le tourteau est remplacĂ© par des drĂȘches, dans diverses expĂ©rimentations visant Ă  mieux cerner l'intĂ©rĂȘt de cet aliment[18]. Les protĂ©ines des drĂȘches ont la particularitĂ© d'ĂȘtre peu digestibles dans la panse des ruminants, et sont donc une source importante de protĂ©ines digestibles dans l'intestin (PDIA). Les drĂȘches, qui contiennent les enveloppes et les glumes des cĂ©rĂ©ales, sont riches en cellulose brute en comparaison des concentrĂ©s. Toutefois les fibres Ă©tant trĂšs courtes, elles ne permettent pas d'initier une rĂ©elle rumination[5], et comportent donc des risques d'acidose si elles ne sont pas associĂ©es Ă  une source de fibre. Un faible niveau rĂ©siduel d'amidon ayant Ă©chappĂ© au processus de fermentation est prĂ©sent et reprĂ©sente moins de 4 % de la matiĂšre sĂšche[15].

Suivant la cĂ©rĂ©ale dont elles sont issues mais aussi le procĂ©dĂ© de fabrication et l'usine dont elles proviennent, les drĂȘches peuvent prĂ©senter des valeurs alimentaires trĂšs diffĂ©rentes, notamment du point de vue de la teneur en amidon. La drĂȘche de blĂ© est plus riche en protĂ©ines que la drĂȘche de maĂŻs, mais cette derniĂšre est mieux pourvue en matiĂšre grasse et donc en Ă©nergie[5] - [19]. De fortes diffĂ©rences sont visibles d'une drĂȘche Ă  l'autre, en fonction de l'usine et donc du processus de fabrication[20]. Ainsi, suivant le temps de chauffage qu'a subi le moĂ»t, les rĂ©actions de Maillard ont Ă©tĂ© plus ou moins poussĂ©es et la lysine est plus ou moins digestible. Par ailleurs, certaines distilleries extraient l'amidon des brisures plus grossiĂšres qui sont Ă©cartĂ©es avant la mise en fermentation, et rĂ©intĂ©grĂ©es Ă  la drĂȘche en fin de chaĂźne[9]. Si le gros son n'Ă©tait pas rĂ©incorporĂ©, il y aurait possibilitĂ© d'obtenir une drĂȘche plus concentrĂ©e en protĂ©ines[9]. Les drĂȘches obtenues ainsi seraient plus riches en amidon et donc en Ă©nergie[20]. La couleur des drĂȘches, Ă©galement trĂšs variable d'une usine Ă  l'autre, pourrait ĂȘtre un indicateur de la teneur en acides aminĂ©s tels que la lysine et surtout de leur digestibilitĂ©, puisque les drĂȘches sombres semblent avoir Ă©tĂ© le siĂšge de rĂ©actions de Maillard plus poussĂ©es et sont donc moins pourvues en lysine digestible[15]. L'intensitĂ© du sĂ©chage est aussi incriminĂ©e dans ces Ă©carts de valeur, un sĂ©chage trop intense engendrant une trop importante cuisson des drĂȘches[21]. Au fil du temps et avec les amĂ©liorations technologiques, le taux d'amidon des drĂȘches semblent Ă©galement diminuĂ©, au profit du rendement de fabrication de l'Ă©thanol[15]. Ainsi, il a Ă©tĂ© de 7 % en 2002 et est passĂ© en dessous de 4 % en 2010[15].

Composition des diffĂ©rents types de drĂȘches, pour un kg de matiĂšre sĂšche (moyenne Ă©tablie par l'INRA)[22]
Type de drĂȘche % de matiĂšre sĂšche MatiĂšre azotĂ©e totale Amidon Cellulose brute MatiĂšre grasse Calcium Phosphore
DrĂȘche de brasserie85 % (20 % en fraĂźche)30 %7 %15 %10 %3,3 g/kg5,7 g/kg
DrĂȘche de maĂŻs88 %28 %8 %8 %11 %0,5 g/kg6,5 g/kg
DrĂȘche de blĂ© (riche en amidon)91 %31,6 %13,8 %6,1 %5,6 %1,2 g/kg6,4 g/kg
DrĂȘche de blĂ© (pauvre en amidon)91 %37,6 %4,2 %10,2 %7,2 %2 g/kg5,4 g/kg

Du point de vue minĂ©ral, les drĂȘches prĂ©sentent une forte teneur en phosphore en comparaison de la teneur en calcium, et il faudra donc veiller Ă  ce que l'Ă©quilibre en minĂ©raux de la ration soit bien rĂ©tabli[5] - [23]. Elles sont Ă©galement riches en soufre[24], qui peut, s'il est donnĂ© en trop grandes quantitĂ©s, inhiber l'absorption d'autres minĂ©raux comme le cuivre et le zinc. Par ailleurs certaines drĂȘches de brasserie issues de cuves en cuivre peuvent prĂ©senter une teneur Ă©levĂ©e en cet Ă©lĂ©ment. Les levures ajoutĂ©es lors de la fabrication sont une source de vitamines, et rendent le phosphore dĂ©jĂ  prĂ©sent en bonne quantitĂ© plus digestible[23].

Enjeu Ă©conomique

Coproduit de plus en plus disponible

Usine de distillation en arriÚre plan, avec de grands silos à droite et une cheminée rejetant une fumée blanche à gauche, et un champ avec la terre laissée à nue au premier plan.
Usine de distillation du bioéthanol.

En 2006, les 50 000 tonnes de drĂȘches de distillerie produites en France sont principalement utilisĂ©es en Ă©levage bovin[25], et demeurent une source d'alimentation marginale. L'apparition des agrocarburants a changĂ© la donne en faisant fortement augmenter la disponibilitĂ© en drĂȘches, d'autant plus qu'Ă  travers le monde divers États ont pris des mesures politiques pour favoriser cette source d'Ă©nergie renouvelable. Au Canada, les biocarburants reprĂ©sentent 5 % des carburants depuis 2010[5], et l'Union europĂ©enne vise 10 % de biocarburants d'ici 2020[26]. Elle a nĂ©anmoins limitĂ© la part des biocarburants issus du bioĂ©thanol Ă  5 % par la suite, pour que la production de bioĂ©thanol ne concurrence trop les productions alimentaires quant Ă  l'occupation des sols[27]. Entre 2005 et 2010, la production annuelle de drĂȘches aux États-Unis est passĂ©e de 10 millions de tonnes Ă  35 millions de tonnes. En France, ce chiffre est passĂ© de 50 000 tonnes en 2006 Ă  plus de 500 000 en 2010[28]. Du fait d'une telle augmentation des volumes produits, la drĂȘche, qui Ă©tait auparavant consommĂ©e localement, fait de plus en plus l'objet d'un commerce international. Ainsi, environ 6 millions de tonnes de drĂȘches en provenance des États-Unis ont Ă©tĂ© exportĂ©es en 2010 vers le Mexique, le Canada et mĂȘme la Chine[19]. D'ailleurs, la Chine a bloquĂ© les importations de drĂȘches Ă  la fin de l'annĂ©e 2010, accusant les AmĂ©ricains de pratiquer un dumping avec ces produits, qui arrivent sur le marchĂ© chinois Ă  des prix bien moindres que les sous-produits domestiques[29]. Ces drĂȘches amĂ©ricaines bon marchĂ© intĂ©ressent Ă©galement les EuropĂ©ens, mais sont parfois produites avec variĂ©tĂ©s de maĂŻs OGM et inquiĂštent les dĂ©tracteurs de ce type de culture[19], en plus de poser des problĂšmes pour la commercialisation des animaux en aval, puisqu'un bon nombre de cahiers des charges de labels de qualitĂ© europĂ©ens interdisent l'utilisation d'OGM dans l'alimentation du bĂ©tail. Ce marchĂ© a une importance non nĂ©gligeable pour les usines Ă  bioĂ©thanol, car bien qu'il s'agisse d'un sous-produit, sa bonne valorisation est indispensable Ă  la rentabilitĂ© de l'activitĂ©[15].

Impact sur l'agriculture

Bovins aux robes variées regroupées dans un grand enclos, avec des silos en arriÚre plan.
Les feed lots amĂ©ricains reprĂ©sentent un dĂ©bouchĂ© privilĂ©giĂ© pour Ă©couler les drĂȘches.

L'utilisation croissante des biocarburants a doublement favorisĂ© l'utilisation des drĂȘches dans les rations. D'une part celles-ci sont devenues disponibles en grandes quantitĂ©s[30], et le fait que de grandes surfaces de cĂ©rĂ©ales soient allouĂ©es Ă  la production de bioĂ©thanol a contribuĂ© Ă  la forte augmentation du prix des cĂ©rĂ©ales. Cette hausse a incitĂ© les Ă©leveurs et producteurs d'aliments Ă  trouver de nouveaux produits comme les drĂȘches pour limiter le coĂ»t de l'alimentation des animaux. La croissance de l'industrie des agrocarburants dont sont issues les drĂȘches pose par ailleurs un problĂšme de concurrence de surface entre les filiĂšres vĂ©gĂ©tales et les filiĂšres animales. Pour atteindre les objectifs Ă©levĂ©s en termes de production d'agrocarburants de nouvelles surfaces doivent ĂȘtre ensemencĂ©es en cĂ©rĂ©ales, et cela risque de se faire aux dĂ©pens des prairies auparavant destinĂ©es aux animaux[31]. Certains pays comme le Danemark oĂč l'Ă©levage est trĂšs dĂ©veloppĂ© ont refusĂ© de se lancer dans ce type de production. Finalement, l'arrivĂ©e des drĂȘches en quantitĂ© dans l'alimentation animale n'a pas rĂ©ellement un impact positif sur les Ă©levages, qui doivent subir les effets indirects de la production de biocarburants que sont la hausse des prix des cĂ©rĂ©ales et la concurrence en termes de surface. Ce sont surtout les ateliers d'engraissement situĂ©s Ă  proximitĂ© des usines de fabrication qui devraient pouvoir en profiter en s'approvisionnant en drĂȘches fraĂźches Ă  moindre coĂ»t[31]. Malheureusement, peu d'Ă©levages sont vĂ©ritablement concernĂ©s car les distilleries se sont installĂ©es en zone cĂ©rĂ©aliĂšre, Ă  proximitĂ© de leur source de matiĂšres premiĂšres, et parfois loin des zones d'Ă©levage consommatrices de sous-produits. Ainsi aux États-Unis, les usines se concentrent dans les États de la Corn Belt, comme l'Iowa, trĂšs gros producteur de maĂŻs, et sont souvent trĂšs Ă©loignĂ©es des grands feed lots des rĂ©gions semi-arides du Texas et du Kansas. Ceux-ci s'y sont installĂ©s car ils avaient la possibilitĂ© de faire du plein air intĂ©gral, et avaient moins de contraintes environnementales et sanitaires dans ces rĂ©gions[31]. Les drĂȘches devront donc ĂȘtre transportĂ©es sur de grandes distances, et obligatoirement dĂ©shydratĂ©es[31].

Utilisation

Tracteur rouge avec une remorque de petite capacitĂ© placĂ©e sous la goulotte d'un silo de laquelle tombe de la drĂȘche.
Agriculteur rĂ©cupĂ©rant de la drĂȘche fraĂźche.

À l'origine, les drĂȘches ont surtout Ă©tĂ© utilisĂ©es pour alimenter les bovins, voire les petits ruminants comme les chĂšvres et les moutons. À la suite du dĂ©veloppement de la production de bioĂ©thanol, les quantitĂ©s de drĂȘches produites deviennent trĂšs importantes, et ce coproduit commence Ă  intĂ©resser les producteurs de porcs et de volailles qui y voient une source de protĂ©ines Ă  moindre coĂ»t. Toutefois leur incorporation dans les aliments destinĂ©s Ă  ces catĂ©gories d'animaux reste marginale. En 2007 en AmĂ©rique du Nord, 84 % des drĂȘches produites sont destinĂ©es Ă  l'alimentation des bovins (la moitiĂ© pour l'engraissement et la moitiĂ© pour les vaches laitiĂšres), pour seulement 11 % chez les porcs et 5 % chez les volailles[32]. L'inclusion des drĂȘches dans la ration ne peut pas ĂȘtre trop consĂ©quente, et ce pour trois raisons : la faible teneur en lysine et la nĂ©cessitĂ© d'utiliser en parallĂšle une autre source de protĂ©ines, la forte quantitĂ© de matiĂšre grasse prĂ©sente, et notamment d'acides gras insaturĂ©s et la forte concentration en phosphore. Les excĂšs de phosphore peuvent par exemple causer des calculs rĂ©naux. L'intĂ©rĂȘt Ă©conomique d'incorporer des drĂȘches dans la ration dĂ©pend de leur prix et de celui des autres aliments disponibles sur le marchĂ©. Ce co-produit a l'avantage d'ĂȘtre disponible tout au long de l'annĂ©e, contrairement Ă  d'autres comme la pulpe de betterave qui n'est disponible qu'Ă  l'automne, et il est plus aisĂ© d'assurer un approvisionnement rĂ©gulier pour un agriculteur[33].

Alimentation des bovins

Aliment concentré pour bovins, avec visibles des grains de maïs, des plaques de tourteaux et des granulés.
Les drĂȘches entrent de plus en plus souvent dans la formulation des concentrĂ©s pour bovins.

Les drĂȘches sont utilisĂ©es en alimentation animale comme source de protĂ©ines, Ă  la place des tourteaux utilisĂ©s plus communĂ©ment mais souvent plus chers. Elles conviennent bien en complĂ©ment de rations riches en Ă©nergie et dĂ©ficientes en matiĂšre azotĂ©e comme les rations Ă  base de maĂŻs ensilage. Elles sont aussi bien utilisĂ©es en engraissement, pour la production de taurillons notamment, que chez les vaches laitiĂšres en lactation[5]. En engraissement, la drĂȘche permet de remplacer la totalitĂ© du tourteau et mĂȘme une partie des cĂ©rĂ©ales[34]. Chez la vache laitiĂšre, il est recommandĂ© de l'utiliser en petites quantitĂ©s, au maximum kg par jour, et en complĂ©ment d'une autre source de protĂ©ines. En effet, comme elles sont peu pourvues en lysine, elles ont tendance Ă  faire diminuer le taux protĂ©ique du lait, et leur teneur importante en matiĂšres grasses insaturĂ©es risque de faire diminuer le taux butyreux si elles sont employĂ©es en trop grandes proportions[19]. En engraissement, des essais dans des feed lots amĂ©ricains ont montrĂ© qu'il est possible d'incorporer jusqu'Ă  50 % de drĂȘches de brasserie dans une ration sans nuire Ă  la santĂ© ni aux performances des animaux[35].

Du fait d'une teneur en protĂ©ines et en phosphore importante, les excrĂ©tions des bovins recevant des rations avec une bonne proportion de drĂȘches sont plus importantes en ces Ă©lĂ©ments. Le fumier produit est donc un peu plus riche en azote et en phosphore, ce qui est intĂ©ressant pour les cultures[36].

Alimentation des caprins et ovins

Les drĂȘches peuvent Ă©galement ĂȘtre incorporĂ©es Ă  l'alimentation des ovins et des caprins. Pour les agneaux Ă  l'engraissement, il est conseillĂ© d'en distribuer des quantitĂ©s peu importantes, et qu'elles ne reprĂ©sentent pas plus de 10 % de la ration totale[23]. Les ovins sont particuliĂšrement sensibles Ă  la prĂ©sence de cuivre dans leur alimentation, et ne supportent pas un apport journalier supĂ©rieur Ă  25 mg/jour, c'est pourquoi il est nĂ©cessaire de distribuer les drĂȘches avec parcimonie si elles sont issues de cuves en cuivre comme cela arrive en brasserie[7].

Alimentation des porcs

Les recherches sur l'utilisation des drĂȘches en alimentation porcine datent de la fin des annĂ©es 1940[37]. En France, l'INRA a Ă©tudiĂ© l'opportunitĂ© de ce type de coproduit pour l'alimentation des porcins dans les annĂ©es 1980[16]. Les porcs charcutiers engraissĂ©s avec ce type d'aliment prĂ©sentent des performances correctes si les drĂȘches sont utilisĂ©es Ă  raison de 10 % de l'aliment, mais elles dĂ©clinent fortement si ce seuil est franchi[16]. Toutefois, les drĂȘches de brasserie Ă©tant alors peu courantes et donc un peu chĂšres, leur utilisation n'a pas Ă©tĂ© rĂ©ellement rentable[16]. Avec l'arrivĂ©e du bioĂ©thanol et la production en masse de drĂȘches Ă  des coĂ»ts assez faibles, la question d'inclure les drĂȘches dans les rations porcines s'est Ă  nouveau posĂ©e. Les Ă©tudes amĂ©ricaines confirment une lĂ©gĂšre baisse de croissance et un indice de consommation un peu moins bon lorsque les drĂȘches sont utilisĂ©es, notamment si l'Ă©leveur les inclut en fortes proportions (plus de 20 % de la ration)[32]. Au niveau de la qualitĂ© de la carcasse, les porcs qui consomment des drĂȘches en phase de finition prĂ©sentent un gras moins ferme[37].

Alimentation des volailles

En 2014, les drĂȘches sont encore peu utilisĂ©es dans l'alimentation des volailles, mais quelques Ă©tudes ont tout de mĂȘme envisagĂ© cette possibilitĂ©, dĂ©montrant que leur introduction dans la ration en faibles quantitĂ©s n'avait pas d'incidences sur la production des poulets de chair et des dindes, Ă  condition de prendre en compte leur dĂ©ficit en lysine dans la formulation de l'aliment[38]. La plupart des auteurs conseillent un niveau d'incorporation des drĂȘches dans l'alimentation des volailles Ă  hauteur de 10 % pour les animaux en phase de dĂ©marrage et de 10 %, voire jusqu'Ă  15 % pour les animaux en croissance et en finition[38]. Toutefois, si le seuil de 10 % dans la ration sur l'ensemble de la pĂ©riode d'engraissement est franchi, les performances risquent de baisser nettement, et notamment le gain moyen quotidien et l'indice de consommation[39].

L'incorporation de drĂȘches en quantitĂ©s raisonnables dans la ration de lapin en engraissement ne semble pas enrayer la croissance de ceux-ci[40].

Autres utilisations

Deux pains, l'un présentant une face coupée à gauche et l'autre entier, de couleur marron sur une table en bois clair.
Pain aux drĂȘches.

Parfois les drĂȘches sont utilisĂ©es pour l'alimentation des poissons en pisciculture. Elle permet un bon dĂ©veloppement du phytoplancton dans les Ă©tangs[41]. Les drĂȘches peuvent servir de combustible et donc produire de l'Ă©nergie dans les usines oĂč elles sont produites. Cela permet aux usines qui les produisent de diminuer la consommation de ressources Ă©nergĂ©tiques externes et de ne pas dĂ©pendre des acheteurs pour Ă©couler ce sous-produit. Ce recyclage thermique nĂ©cessite que celles-ci soient dĂ©shydratĂ©es en prĂ©alable[10]. Les drĂȘches sont brĂ»lĂ©es dans une chaudiĂšre Ă  biomasse adaptĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© pressĂ©es et sĂ©chĂ©es. Une partie de la chaleur produite est d'ailleurs utilisĂ©e pour sĂ©cher les drĂȘches, mais la majoritĂ© va ĂȘtre utilisĂ©e dans le reste de l'usine. Les cendres produites sont riches en minĂ©raux et peuvent ĂȘtre utilisĂ©es comme engrais[42]. Certains projets rĂ©cents utilisent les drĂȘches comme combustible Ă  l'extĂ©rieur de leur usine de fabrication, dans des centrales de cogĂ©nĂ©ration Ă  biomasse visant Ă  produire de l'Ă©lectricitĂ©[43].

Les drĂȘches de brasserie sont de plus en plus utilisĂ©es dans l'alimentation humaine. On peut, par exemple, confectionner du pain Ă  partir de drĂȘches et de farine, auxquelles il faut adjoindre un peu de biĂšre[44]. Il est Ă©galement possible de faire des crackers Ă  base de drĂȘches de brasserie comme le montre diffĂ©rentes initiatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire[45]. Plus globalement, l'incorporation de drĂȘches de brasserie dans des recettes en remplacement d'une partie de la farine de blĂ© permet d'augmenter fortement la quantitĂ© de fibres diĂ©tĂ©tiques, ainsi que la quantitĂ© de protĂ©ines, tout en rĂ©duisant l'apport calorique du produit[46]. La valorisation des drĂȘches de brasserie dans l'alimentation humaine a du sens principalement dans les milieux urbains, oĂč les brasseurs ne peuvent pas facilement proposer leurs co-produits Ă  des Ă©leveurs. Ils sont donc contraints de trouver des voies de valorisation alternatives, dont le nombre ne cesse de croĂźtre[47] - [48]. L'utilisation des drĂȘches en voie alimentaire humaine prĂ©sentent Ă©galement de nombreux intĂ©rĂȘts environnementaux : prĂ©servation de surface agricole, moins de gaz Ă  effet de serre que le compostage ou mĂ©thanisation...

Elles peuvent servir de substrat pour la culture de champignons[49] - [50] ou Ă  la production de biogaz[51]. Une fois compostĂ©es, les drĂȘches constituent Ă©galement un engrais de bonne qualitĂ©[52].

Notes et références

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  3. L. Y. MopatĂ©, C. Y. KaborĂ©-Zoungrana et B. Facho, « DisponibilitĂ©s et valeurs alimentaires des drĂȘches artisanales et rĂ©sidus d’alcool traditionnel mobilisables dans l‘alimentation des porcs dans la zone de N’DjamĂ©na (Tchad) », Journal of Applied Biosciences, vol. 42,‎ , p. 2859-2866 (lire en ligne [PDF])
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

  • okara, rĂ©sidus de soja utilisĂ©s dans l'alimentation humaine et animale.

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