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Darling LĂ©gitimus

Darling Légitimus est une actrice et artiste de music-hall française née le au Carbet (Martinique) et morte le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

Darling LĂ©gitimus
Nom de naissance Marie Berthilde Paruta
Surnom Miss Darling
Naissance
Le Carbet
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  92 ans)
Le Kremlin-BicĂŞtre
Profession Actrice
Artiste de music-hall
Films notables Le Salaire de la peur
Les Sorcières de Salem
Rue Cases-Nègres

Ayant débuté sa carrière dans la Revue nègre, aux côtés de Joséphine Baker et Sidney Bechet, elle a longtemps été la doyenne des artistes noirs francophones.

Biographie

Jeunesse

De son vrai nom Marie Berthilde Paruta (mais communément appelée Mathilde, contraction de ses deux prénoms), elle naît le au Carbet (Martinique)[1]. Devenue orpheline prématurément à l'âge de deux ans, elle est élevée par une tante à Caracas (Venezuela).

Carrière

Elle arrive à Paris à l'âge de seize ans, souhaitant devenir chanteuse et danseuse. D'abord connue sous le nom de Miss Darling, elle prend ensuite pour nom d'artiste Darling Légitimus. Elle danse dans la Revue nègre de Joséphine Baker et pose pour Pablo Picasso et pour le sculpteur Paul Belmondo, père de Jean-Paul Belmondo.

Pendant les années 1930, Darling Légitimus est auteure, compositrice et interprète de chansons antillaises, de biguines et de mazurkas. Elle enregistre et se produit au bal Blomet aux côtés de musiciens connus à l'époque, comme Sosso Pé-En-Kin[2] et son orchestre.

Elle est présente au cinéma de 1933 à 1983 ; elle a été dirigée notamment par Henri-Georges Clouzot dans Le Salaire de la peur (1953), Raymond Rouleau dans Les Sorcières de Salem (1957), créé au théâtre avec Simone Signoret et Yves Montand, mais aussi Sacha Guitry, Jean-Claude Brialy, Bernardo Bertolucci, etc. Dans les années 1950, elle commence une carrière au théâtre, notamment dans des pièces de Jean Genet (Les Nègres) et d'Aimé Césaire.

Dans les années 1960, elle participe à plusieurs productions de l'ORTF, dont le téléfilm de Jean-Christophe Averty Les Verts Pâturages.

En 1983, à l'âge de 76 ans, elle obtient la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine à la 40e Mostra de Venise pour son interprétation dans Rue Cases-Nègres, de la cinéaste martiniquaise Euzhan Palcy.

Tout au long de sa vie, elle a côtoyé un grand nombre d'artistes célèbres, parmi lesquels Arletty, Fernandel, Marlon Brando, Pierre Brasseur, Coluche…

Elle meurt en 1999, sans avoir rejoué depuis Rue Cases-Nègres, malgré sa récompense obtenue à Venise. Ses cendres ont été déposées au columbarium du cimetière du Père-Lachaise (case 16411)[3].

Vie privée

Plaque funéraire de Darling Légitimus au cimetière du Père-Lachaise (columbarium, division 87).

À son arrivée à Paris, elle rencontre Étienne Légitimus (1903-1982), fils du député guadeloupéen Hégésippe Jean Légitimus (1868-1944) et devient sa compagne.

Le couple aura une fille, Marcelle (1927-2007), et quatre fils, Théo (1929-2017), comédien et guitariste, Gésip (1930-2000), directeur artistique, journaliste et trompettiste, Gustave (1932-1976), batteur et chef d'orchestre, et Clément (1938), guitariste. Elle est la grand-mère des acteurs Pascal Légitimus (né en 1959), Samuel Légitimus (né en 1965) et David Légitimus (né en 1966), chanteur de chansons françaises.

Théâtre

Filmographie

Cinéma

Télévision

Hommages

En 1992, un hommage lui est rendu lors du gala de clôture du 12e Festival d'Amiens. Ce jour coïncidait avec celui de son 85e anniversaire. Pour l'occasion, elle était entourée de plusieurs membres de sa famille ainsi que de nombreux personnalités comme Laurent Voulzy, Manu Dibango, Kassav', Touré Kunda et plus de trente cinéastes et acteur du monde entier.

Lors de la 25e cérémonie des César en 2000, l'écrivaine Calixthe Beyala[4] et le comédien antillais Luc Saint-Éloy[5], représentants du collectif Liberté, sont montés sur scène pour revendiquer une plus grande présence des minorités sur les écrans français et ont rendu hommage à Darling Légitimus, que les organisateurs de la cérémonie avaient omis de citer parmi les comédiens disparus au cours de l'année précédente.

En 2021, le festival Ciné-Banlieue crée le prix d'interprétation féminine « Darling Légitimus ». À cette occasion, le festival diffuse le documentaire Darling Légitimus, notre grand-mère, notre doudou de Pascal Légitimus suivi du film d'Euzhan Palcy Rue Cases-Nègres. Les séances sont présentées par son petit-fils, l'acteur et metteur en scène Samuel Légitimus, également fondateur en 1993 du collectif James-Baldwin.

Distinctions

Le , Darling Légitimus est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancienne artiste de théâtre et de cinéma ; 52 ans d'activités artistiques »[6].

RĂ©compense

Notes et références

  1. Notice biographique sur Les gens du cinéma.com
  2. « Solange Pé-En-Kin (alias Sosso Pé-En-Kin) », sur alrmab.free.fr (consulté le )
  3. « LEGITIMUS Darling (1907-1999) », Amis et Passionnés du Père-Lachaise, (consulté le )
  4. Interview de Calixte Beyala sur Delirium.
  5. Afrociné : Le cinéma dans toutes ses couleurs.
  6. DĂ©cret du 8 avril 1998 portant promotion et nomination.

Liens externes

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