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Coupole d'Helfaut

La coupole d'Helfaut-Wizernes, ou coupole d'Helfaut, est un bunker de la Seconde Guerre mondiale, aujourd'hui centre d'histoire et de mémoire, situé dans la commune d'Helfaut, près de Saint-Omer (département du Pas-de-Calais). De noms de code Bauvorhaben 21 et Schotterwerk Nordwest, il fut construit par l'Allemagne nazie entre 1943 et 1944 pour servir de base de lancement pour les fusées V2 visant Londres et le Sud de l'Angleterre.

Coupole d'Helfaut-Wizernes
Photographie du dĂ´me de la Coupole
Présentation
Type
Destination initiale
Lancement de fusées
Destination actuelle
Musée depuis 1997[1]
Architecte
Construction
octobre 1943 -
juillet 1944
Commanditaire
Occupant
Musée de La Coupole (d)
État de conservation
détruit (d)
Site web
Coordonnées
50° 42′ 19″ N, 2° 14′ 37″ E
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Localisation sur la carte du Pas-de-Calais
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La structure la plus importante de ce complexe, construit dans une ancienne carrière de craie, est un immense dôme de béton d'où est issu son nom moderne. Cette coupole fut bâtie au-dessus d'un réseau de tunnels, d'entrepôts, d'installations de lancement et de casernes. Le complexe était conçu pour abriter un grand arsenal de fusées, de carburant et de munitions et devait permettre de lancer des V2 à une cadence industrielle. Il était prévu que des dizaines de missiles seraient tirés chaque jour contre le Sud de l'Angleterre.

Néanmoins les intenses bombardements alliés dans le cadre de l'opération Crossbow empêchèrent les Allemands de terminer les travaux et le complexe n'entra jamais en service. Il fut capturé par les Alliés en septembre 1944, partiellement démoli sur ordre de Winston Churchill pour empêcher sa réutilisation comme base militaire, puis abandonné. Le site resta délaissé jusqu'au milieu des années 1990. En 1997, il fut transformé en musée et ouvert au public. Les expositions dans les tunnels et sous le dôme sont centrées autour de trois axes : l'occupation dans le Nord-Pas-de-Calais, les missiles allemands et l'histoire du vol spatial.

Contexte

La fusée V2 était l'une des nombreuses armes originales développées par les Allemands à la suite de l'échec de la Luftwaffe à remporter une victoire décisive contre le Royaume-Uni. En tant que premier missile balistique à longue portée au monde, il s'agissait d'une arme révolutionnaire dont le développement avait commencé en 1936. Les dirigeants nazis espéraient qu'un déluge de fusées contre Londres forcerait la Grande-Bretagne à négocier la paix[2]. Même si Adolf Hitler était initialement partagé sur cette approche, il devint un partisan enthousiaste du programme V2 quand les bombardements alliés commencèrent à ravager les villes allemandes[3].

Le missile de 12,5 t et haut de 14 m sur son pas de tir Ă©tait propulsĂ© par la combustion d'oxygène liquide et de mĂ©thanol[4]. Le dĂ©ploiement de V2 Ă  grande Ă©chelle nĂ©cessitait bien plus d'oxygène liquide que ce que produisaient les usines situĂ©es en Allemagne et dans les pays occupĂ©s. De nouvelles sources Ă©taient nĂ©cessaires Ă  proximitĂ© des sites de lancement pour rĂ©duire au maximum les pertes lors du transport. La portĂ©e du missile Ă©tant de 320 km, les sites de lancements devaient se trouver Ă  proximitĂ© des cĂ´tes de la Manche ou du Sud de la mer du Nord, donc dans le Nord de la France, la Belgique ou l'Ouest des Pays-Bas[5].

Du fait de la complexité du missile et du besoin de nombreux tests avant le lancement, les concepteurs de la V2 au centre de recherche de Peenemünde privilégièrent la création de sites très fortifiés où les fusées pourraient être entreposées, armées et ravitaillées avec une usine de production d'oxygène liquide présente sur place. L'état-major allemand et le responsable du programme balistique, le major-général Walter Dornberger, firent cependant remarquer que ces sites seraient des cibles faciles pour les avions alliés et privilégiaient l'emploi de Meillerwagen, des batteries de lancements mobiles bien plus difficiles à repérer[5].

La dĂ©cision fut finalement prise par Adolf Hitler qui affichait de longue date une prĂ©fĂ©rence pour les constructions imposantes et grandioses sur le modèle des bases sous-marines, virtuellement indestructibles, rĂ©alisĂ©es pour abriter la flotte des U-Boote allemands. En mars 1943[6], il ordonna la construction d'un immense bunker (aujourd'hui appelĂ© « blockhaus d'Éperlecques ») dans la forĂŞt d'Éperlecques près de Watten. Le bâtiment fut rapidement repĂ©rĂ© par les appareils de reconnaissance alliĂ©s et, le , un raid de 187 bombardiers B-17 endommagea le complexe avant son achèvement. Une partie fut rĂ©utilisĂ©e par les Allemands pour produire de l'oxygène liquide[5].

Emplacement

Photographie aérienne des environs du site en septembre 1944.

L'attaque rĂ©ussie contre le bunker de Watten força les Allemands Ă  trouver un nouvel emplacement Ă  proximitĂ©. Ils avaient dĂ©jĂ  pris possession d'une ancienne carrière situĂ©e entre les villages d'Helfaut et de Wizernes au sud-ouest de Saint-Omer et Ă  environ 12 km au sud du bunker de Watten près du fleuve Aa. Le lieu se trouvait Ă©galement le long de la ligne de chemin de fer de Boulogne-sur-Mer Ă  Saint-Omer, Ă  environ km de la gare de Wizernes. La carrière fut choisie pour servir de lieu de stockage des fusĂ©es qui seraient entreposĂ©es dans les tunnels creusĂ©s dans la colline crayeuse avant leur transport vers le site de lancement[7]. Les Allemands entreprirent d'importants travaux en aoĂ»t 1943 pour poser les rails entre la carrière et la voie ferrĂ©e principale[8]. Les Allemands donnèrent deux noms de code au projet : Bauvorhaben 21 (« Projet de construction 21 ») et Schotterwerk Nordwest (« Gravière du Nord-Ouest »)[9].

Le , Hitler rencontra Albert Speer, le ministre de l'armement, et Franz Xaver Dorsch, l'ingĂ©nieur en chef de l'organisation Todt, pour discuter de la crĂ©ation d'un nouveau site après la destruction de celui de Watten. Dorsch proposa de transformer le dĂ©pĂ´t de Wizernes en un vaste complexe souterrain Ă  l'Ă©preuve des bombes qui demanderait un million de tonnes de bĂ©ton. Le site serait composĂ© d'un rĂ©seau de km de tunnels creusĂ©s dans les flancs de la carrière abritant des ateliers, des entrepĂ´ts, des gĂ©nĂ©rateurs, des casernes et une usine de production d'oxygène liquide. Un dĂ´me de bĂ©ton de 71 m de diamètre, de m d'Ă©paisseur et de 55 000 t serait construit au-dessus du centre de l'installation pour la protĂ©ger des bombardements alliĂ©s[7].

Conception

  • Plans du site de Wizernes
  • Plan du complexe de Wizernes en septembre 1944.
    Plan du complexe de Wizernes en septembre 1944[10].
  • SchĂ©ma spĂ©culatif de 1944 montrant les tunnels et les salles de prĂ©paration des fusĂ©es.
    Schéma spéculatif de 1944 montrant les tunnels et les salles de préparation des fusées[10].
Le tunnel ferroviaire Ida où les V2 et le ravitaillement étaient amenés par trains et déchargés.

Une voie ferrĂ©e d'Ă©cartement normal, de nom de code Ida, devait constituer une dĂ©viation de la voie principale pour permettre aux trains de traverser le complexe sans devoir reculer ou faire demi-tour. Les fusĂ©es et le ravitaillement dĂ©chargĂ©s du train seraient transportĂ©s par des chariots dans les galeries adjacentes Mathilde et Hugo. Hugo Ă©tait connectĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© Ă  Sophie, un cul-de-sac ferroviaire reliĂ© Ă  Ida. Chacune de ces galeries principales possĂ©dait plusieurs tunnels adjacents, sans nom, de mĂŞme taille dont la longueur pouvait atteindre 90 m. La structure principale du complexe Ă©tait une grande salle hexagonale situĂ©e directement sous la coupole et qui devait servir Ă  prĂ©parer la fusĂ©e au lancement. Elle ne fut jamais achevĂ©e mais aurait mesurĂ© 41 m de diamètre et 33 m de haut. Environ dix niveaux intermĂ©diaires devaient ĂŞtre construits dans les flancs de cette salle[11].

Le cĂ´tĂ© occidental de la salle donnait sur deux hauts corridors appelĂ©s Gustav et Gretchen. Chacun devait ĂŞtre protĂ©gĂ© par des portes en bĂ©ton et en acier Ă  l'Ă©preuve des bombes. Ces tunnels mesuraient m de large et 17 m de haut et dĂ©bouchaient dans la carrière. Des plates-formes de lancement pour les fusĂ©es devaient ĂŞtre construites Ă  l'extrĂ©mitĂ© de chaque corridor. Les deux tunnels Ă©taient orientĂ©s respectivement Ă  64° 50' et 99° 50' ouest pour que les pas de tir soient suffisamment Ă©loignĂ©s les uns des autres[12].

Le complexe était conçu, comme son prédécesseur à Watten, pour accueillir, préparer et lancer les V2 à une échelle industrielle. Les trains transportant les V2 entreraient dans le cœur du site via la voie ferrée Ida, où ils seraient déchargés. Un grand nombre de V2 pouvaient être entreposés dans les tunnels et l'oxygène devait être produit sur place. Les missiles seraient ensuite déplacés dans la salle de préparation où ils seraient positionnés à la verticale, armés et approvisionnés en carburant. Les fusées seraient ensuite transportées par des chariots ferroviaires jusqu'au pas de tir via les tunnels Gustav et Gretchen[13].

La cible principale des V2 Ă©tait Londres, situĂ©e Ă  188 km. Les Allemands envisageaient de tirer des dizaines de missiles chaque jour contre le Sud de l'Angleterre[14]. Les AlliĂ©s furent alarmĂ©s par la taille du site qui pouvait accueillir des fusĂ©es deux fois plus grandes que la V2 comme le projet de missile balistique intercontinental A10[15].

Bien que physiquement séparé, un autre complexe construit près de Roquetoire faisait partie intégrante du site de Wizernes. Umspannwerk C fut construit pour abriter une station de guidage radio devant être utilisée pour corriger la trajectoire des missiles lancés depuis Wizernes[16].

Construction

Coupe du dĂ´me
Section de l'une des portes de protection des tunnels Gustav ou Gretchen. Des éléments de portes furent découverts par les Alliés dans un lieu de stockage près de la gare de Watten.

Les AlliĂ©s repĂ©rèrent les activitĂ©s de construction Ă  Wizernes au mois d'aoĂ»t 1943 lorsque les Allemands commencèrent Ă  construire une voie ferrĂ©e et les installations de dĂ©chargement dans l'ancienne carrière[17]. Les travaux s'accĂ©lèrent après qu'Hitler eut dĂ©cidĂ© de transformer le dĂ©pĂ´t en site de lancement. Les constructions du dĂ´me et des tunnels commencèrent respectivement en novembre et en dĂ©cembre 1943[18]. Au dĂ©but du mois de janvier, les appareils de reconnaissance alliĂ©s repĂ©rèrent un système de camouflage Ă©laborĂ© au sommet de la colline pour dissimuler la coupole[17]. Le rythme de construction fut handicapĂ© par les constantes alertes aĂ©riennes qui arrĂŞtèrent le travail 229 fois pour le seul mois de mai 1944. Le nombre de travailleurs passa de 1 100 en avril Ă  1 400 en juin[19]. Environ 60 % des ouvriers Ă©taient des travailleurs qualifiĂ©s allemands ; des mineurs de Westphalie furent par exemple recrutĂ©s pour creuser les tunnels et bâtir le dĂ´me[20]. Le reste se composait essentiellement de Français enrĂ´lĂ©s dans le service du travail obligatoire (STO) et de prisonniers de guerre soviĂ©tiques[7]. Le projet Ă©tait supervisĂ© par plusieurs grandes sociĂ©tĂ©s de construction allemandes ; Philipp Holzmann A.G. de Francfort-sur-le-Main et Grossdeutsche Schachtbau and Tiefbohr GmbH Ă©taient les principaux entrepreneurs[21].

L'un des plus grands dĂ©fis Ă©tait de construire le dĂ´me malgrĂ© les attaques aĂ©riennes rĂ©gulières. Le concepteur de la coupole, l'ingĂ©nieur Werner Flos de l'Organisation Todt, dĂ©cida de construire le dĂ´me en premier sur le sol puis d'excaver le volume en dessous afin de protĂ©ger les travaux des bombardements. Une tranchĂ©e circulaire d'un diamètre de 84 m fut creusĂ©e au sommet de la colline surplombant la carrière. La coupole fut construite Ă  partir de cette tranchĂ©e et les tunnels et la salle de prĂ©paration furent excavĂ©s en dessous[8] - [22].

Pour renforcer la rĂ©sistance du complexe, le dĂ´me fut surmontĂ© d'une couche de bĂ©ton armĂ© appelĂ©e Zerschellerplatte large de 14 m et Ă©paisse de m au-dessus des tunnels Gustav et Gretchen. Cette couche n'Ă©tait pas liĂ©e au dĂ´me et reposait sur une sĂ©rie de contreforts. Une autre structure bĂ©tonnĂ©e situĂ©e au nord-ouest du dĂ´me devait peut-ĂŞtre servir de poste d'observation et de tour de contrĂ´le. Un second complexe souterrain fut construit sur le flanc occidental de la carrière pour servir d'hĂ´pital et accueillir les bureaux des ingĂ©nieurs[23]. Une voie ferrĂ©e Ă©troite de type Decauville fut installĂ©e au fond de la carrière pour acheminer le matĂ©riel depuis la voie ferrĂ©e principale jusqu'au site de construction[24].

Un bâtiment en béton de forme carrée fut construit au sommet de la colline à côté du dôme. Il devait servir de bouche d'aération à l'épreuve des bombes et était un élément essentiel d'un complexe où des gaz dangereux et explosifs devaient être utilisés en grande quantité. Il ne fut jamais achevé et les Alliés découvrirent que le puits de ventilation n'avait pas été entièrement excavé. Le bâtiment ne fut pas touché par les bombes[23] et est toujours visible en 2021.

Ă€ la diffĂ©rence du site de Watten, il n'y avait pas de centrale Ă©lectrique sur le site. L'Ă©nergie nĂ©cessaire au complexe de Wizernes Ă©tait fournie par une connexion au rĂ©seau Ă©lectrique et sa consommation Ă©tait estimĂ©e entre 5 000 et 6 000 kVA[21].

Destruction par les Alliés

Photographie prise le 6 juillet 1944 par un de Havilland Mosquito britannique volant Ă  20 m du sol montrant la coupole intacte, alors que le reste du site de construction est dĂ©vastĂ©.

Les AlliĂ©s repĂ©rèrent le site de Wizernes dès aoĂ»t 1943[8] et en novembre, l'unitĂ© de reconnaissance aĂ©rienne alliĂ©e rapporta que les Allemands avaient commencĂ© la construction du dĂ´me et rĂ©alisaient des travaux d'excavation dans la face orientale de la carrière. Fin 1943, le Belge Jacques de Duve, aidĂ© par deux opposants allemands[note 1], informa les Britanniques de la construction d'une base de production et de lancement de fusĂ©es Ă  Saint-Omer. Les responsables britanniques ne le crurent pas et le firent interner pour le restant de la guerre Ă  Latchmere House (en)[25]. Ce n'est cependant qu'en mars 1944 que les AlliĂ©s ajoutèrent le site de Wizernes Ă  la liste des cibles de l'opĂ©ration Crossbow, la campagne de bombardement des sites de lancement des V1 et des V2 qui avait dĂ©jĂ  dĂ©truit le site de Watten. Au cours des mois qui suivirent, l'USAAF et la RAF menèrent 16 raids impliquant 811 bombardiers qui larguèrent 4 260 t de bombes[16]. Les bombardements touchèrent une large zone et tuèrent 55 habitants du village voisin d'Helfault[26].

Le dĂ´me ne fut touchĂ© que par une seule bombe lors de ces raids et les dĂ©gâts furent nĂ©gligeables. En juin et juillet 1944, la RAF commença cependant Ă  attaquer le site avec des bombes pĂ©nĂ©trantes Tallboy de 5 443 kg[16]. Les travaux de construction extĂ©rieurs furent anĂ©antis par les bombes et une Tallboy explosa juste Ă  cĂ´tĂ© du dĂ´me pulvĂ©risant tout le flanc de la carrière et ensevelissant les entrĂ©es des tunnels Gustav et Gretchen. L'entrĂ©e de Sophie fut Ă©galement bloquĂ©e, laissant Ida comme seule entrĂ©e utilisable. La coupole en sortit indemne mais les contreforts soutenant la Zerschellerplatte furent touchĂ©s et glissèrent en partie dans la carrière. Les tunnels sous le dĂ´me furent Ă©galement sĂ©vèrement endommagĂ©s et les dĂ©gâts empĂŞchèrent la poursuite des travaux. Le major-gĂ©nĂ©ral Walter Dornberger se lamenta que « les attaques aĂ©riennes persistantes avec des bombes lourdes et super-lourdes avaient tellement labourĂ© le sol que les glissements de terrain consĂ©cutifs avaient empĂŞchĂ© tous nouveaux travaux au printemps 1944[27] ». Son Ă©quipe rapporta le 28 juillet 1944 que, mĂŞme si le dĂ´me n'avait pas Ă©tĂ© touchĂ© par les Tallboys, « l'ensemble de la zone alentour avait Ă©tĂ© tellement dĂ©foncĂ© qu'il Ă©tait inaccessible et que les dĂ©gâts aux fondations mettaient en pĂ©ril le bunker[27] ».

Bombardements du site de Wizernes
Date Mission
11 mars 1944 Patch de la 8th USAAF 34 B-24 Liberator des 44e et 93e groupes de bombardement de la 2de division de bombardement larguèrent 127 t de bombes sur le site de Wizernes malgrĂ© l'Ă©pais brouillard[28].
19 mars 1944 Patch de la 8th USAAF 152 B-26 Marauder du IX Bomber Command attaquèrent les sites balistiques allemands autour de Saint-Omer[28].
26 mars 1944 Patch de la 8th USAAF 500 bombardiers lourds de la 8th USAAF attaquèrent 16 sites balistiques dans le Nord de la France, dont Wizernes, et larguèrent 1 271 t de bombes. Quatre B-17 et un B-24 furent abattus et 236 bombardiers furent endommagĂ©s[28].
17 avril 1944 Patch de la 8th USAAF 14 B-24 et cinq appareils éclaireurs utilisèrent une technique de bombardement expérimentale contre Wizernes[28].
25 avril 1944 Patch de la 8th USAAF 27 B-24 de la 2de division de bombardement bombardèrent Wizernes lors du test de nouveaux équipements de désignation des cibles à bombarder[28].
3 mai 1944 Patch de la 8th USAAF 47 B-24 escortés par 101 chasseurs 101 du VIII Fighter Command attaquèrent Wizernes avec des techniques de bombardement à l'aveugle[28].
20 juin 1944 Insigne de la RAF 17 Lancaster et 3 Mosquito de l'escadron 617 tentèrent d'attaquer Wizernes mais firent demi-tour du fait de la couverture nuageuse au-dessus de la cible[29].
22 juin 1944 Insigne de la RAF Une seconde attaque de l'escadron 617 fut à nouveau empêchée par les nuages[29].
24 juin 1944 Insigne de la RAF L'escadron 617 retourna à Wizernes avec 16 Lancaster et 2 Mosquito. L'un des bombardiers fut abattu par la DCA[29]. Plusieurs Tallboy furent largués mais ne causèrent que des dégâts légers[30].
28 juin 1944 Insigne de la RAF 103 Halifax et 5 Mosquito du groupe no 4 et 2 Lancaster du groupe d'éclairage attaquèrent Wizernes sans subir de pertes[29].
17 juillet 1944 Insigne de la RAF 72 Halifax, 28 Stirling, 20 Lancaster, 11 Mosquito et 1 Mustang attaquèrent trois sites balistiques dont celui de Wizernes qui fut bombardé par une douzaine de Tallboy[31]. Le site fut sévèrement endommagé et les entrées des tunnels Gustav et Gretchen furent ensevelies. Le site fut abandonné quelques semaines plus tard[32].
20 juillet 1944 Insigne de la RAF 174 Lancaster, 165 Halifax et 30 Mosquito attaquèrent des sites de lancement de V1 et le complexe de Wizernes[31].
20/21 juillet 1944 Insigne de la RAF 54 Halifax, 23 Lancaster et 10 Mosquito attaquèrent les sites balistiques d'Ardouval et de Wizernes mais aucune bombe ne fut larguée sur ce dernier du fait du mauvais temps[31].
4 aoĂ»t 1944 Patch de la 8th USAAF Une attaque expĂ©rimentale avec un B-17 rempli d'explosif tĂ©lĂ©commandĂ© dans le cadre de l'opĂ©ration Aphrodite Ă©choua car l'appareil s'Ă©crasa Ă  600 m de sa cible[33].

Bien que trois bataillons de lancements aient été formés par les Allemands à la fin de l'année 1943[34], ils ne furent jamais déployés sur les sites de tir de Watten et de Wizernes. Le 3 juillet 1944, l’Oberkommando der Wehrmacht autorisa l'arrêt des constructions sur les sites sévèrement endommagés. Le 18 juillet 1944, Hitler abandonna les plans de lancement de V2 depuis des bunkers[35] et autorisa la transformation du bunker de Wizernes en usine de production d'oxygène liquide[36]. Les débarquements en Normandie entraînèrent l'annulation de ces projets et le site fut finalement abandonné quelques jours avant l'arrivée des Alliés au début du mois de septembre[37]. Des ingénieurs britanniques inspectèrent le complexe le 5 septembre[38].

Après-guerre

Une fusée V2 d'origine et son moteur exposés sous le dôme de La Coupole

Peu après la capture du site de Wizernes en septembre 1944, Duncan Sandys, le directeur du Crossbow Committee britannique enquêtant sur le programme balistique allemand, ordonna la formation d'une mission d'enquête menée par le colonel Terence Sanders. Il reçut la tâche d'étudier les sites de Mimoyecques, de Siracourt, de Watten et de Wizernes. Le rapport de Sanders fut transmis au cabinet de guerre le 19 mars 1945[39].

La raison d'ĂŞtre du complexe de Wizernes Ă©tait relativement inconnue des AlliĂ©s avant sa capture mais Sanders supposa qu'il avait un lien avec les V2 d'après les dimensions du site et les quelques renseignements rassemblĂ©s. Le rapport de Sanders concluait qu'il s'agissait « d'un site d'assemblage pour des projectiles longs manipulĂ©s et transportĂ©s Ă  la verticale ». Il Ă©valua la taille approximative des projectiles d'après la hauteur des tunnels Gustav et Gretchen, mĂŞme s'il faisait remarquer que la hauteur des portes Ă  l'entrĂ©e des tunnels Ă©tait incertaine. Des segments de portes furent retrouvĂ©s sur un site de stockage près de la gare de Watten. Suivant la taille des tunnels, les dimensions maximales des missiles Ă©taient entre 17 et 24 m en longueur et m en largeur[40]. Cela Ă©tait bien plus grand que la V2 qui mesurait 14 m de haut et 3,55 m de large. Deux tĂ©moins interrogĂ©s par Sanders rapportèrent qu'ils avaient « l'intention de tirer un projectile de 18 m de long[21] ». Sanders nota que « les dimensions du site le rendait utilisable pour la fusĂ©e V2 mais la possibilitĂ© d'utiliser une nouvelle fusĂ©e une fois et demie plus longue et deux fois plus lourde n'Ă©tait pas Ă  exclure[21] ». Il conclut en affirmant que la plus grande partie du site devenait dangereuse du fait de l'effondrement progressif des poutres de support et recommanda la destruction des tunnels et des salles sous le dĂ´me pour Ă©viter des accidents[24].

Le site fut rendu à son propriétaire privé après la guerre. Comme la carrière était épuisée depuis longtemps, le complexe fut abandonné[22]. Les tunnels ne furent pas détruits mais bouchés même s'ils furent rouverts par les habitants de la région. La salle centrale resta cependant fermée par des barricades. La carrière resta plus ou moins dans le même état qu'en 1944 avec des portions de rails toujours en place. La partie formant l'hôpital resta relativement intacte et fut utilisée comme champ de tir par les gendarmes[24].

Musée de La Coupole

Photo d'un terrain, de route et d'un bâtiment
Vue aérienne du site en 1987.

En 1986, l'Espace naturel rĂ©gional de Lille accorda 10 millions de francs Ă  un projet de dĂ©veloppement touristique du site avec l'objectif de crĂ©er un musĂ©e sur la Seconde Guerre mondiale. Le plan fut mĂ©diatisĂ© lors d'une ouverture exceptionnelle du site le week-end du 20 et Ă  laquelle participèrent 20 000 visiteurs. Le concepteur du dĂ´me, Werner Flos, rencontra Reginald Victor Jones, un ancien membre du Crossbow Committee Ă  Wizernes. Le tunnel Ida et les salles adjacentes furent ouverts au public et utilisĂ©s pour une exposition sur l'histoire du complexe[22].

L'historien local Yves Le Maner fut chargĂ© de dĂ©velopper le projet tandis qu'une Ă©tude de faisabilitĂ© Ă©tait conduite pour Ă©tudier la possibilitĂ© d'achever les travaux d'excavation et sĂ©curiser le site pour le public. Les plans furent approuvĂ©s en 1993 et le site fut achetĂ© par la commune d'Helfaut. Le Conseil gĂ©nĂ©ral du Pas-de-Calais acheta le site l'annĂ©e suivante et apporta 35 millions de francs au projet d'un coĂ»t de 69 millions. 17 millions furent apportĂ©s par le Conseil rĂ©gional, 12 millions par la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne, trois millions par l'État français et un million par la commune de Saint-Omer ; plusieurs actionnaires privĂ©s apportèrent Ă©galement une contribution. La SociĂ©tĂ© d'Équipement du Pas-de-Calais fut chargĂ©e de mener les travaux qui incluaient l'excavation de deux mètres supplĂ©mentaires sous le dĂ´me, le dĂ©gagement et l'achèvement de certains tunnels, la construction du musĂ©e et du stationnement au fond de la carrière et l'installation d'un ascenseur pour emmener les visiteurs depuis l'ancienne salle de prĂ©paration jusque sous la coupole[41].

Le musĂ©e ouvrit en mai 1997. Les visiteurs entrent par le tunnel ferroviaire Ida dont les rails ont Ă©tĂ© retirĂ©s. Les tunnels adjacents autrefois utilisĂ©s pour le stockage exposent des objets datant de la guerre. La visite se poursuit dans le tunnel Mathilde jusqu'Ă  un ascenseur qui emmène les visiteurs dans l'espace sous le dĂ´me oĂą se trouve la principale exposition[42]. Le musĂ©e prĂ©sente l'histoire des missiles balistiques allemands, la vie en France occupĂ©e et la conquĂŞte de l'espace. Les informations audiovisuelles sont disponibles en français, en anglais, en allemand et en nĂ©erlandais. Le musĂ©e abrite plusieurs objets d'Ă©poque dont un missile V1 fourni par le Science Museum de Londres et un V2 prĂŞtĂ© par la Smithsonian Institution de Washington, DC[41] ainsi que le « mĂ©morial des fusillĂ©s et dĂ©portĂ©s du Nord et du Pas-de-Calais » consacrĂ© aux 8 000 habitants du Nord-Pas-de-Calais tuĂ©s ou dĂ©portĂ©s durant la guerre[43]. En 2001, le musĂ©e a accueilli 110 000 visiteurs, neuf ans plus tard, c'est 120 000[44]. En juillet 2012, le Centre de ressources numĂ©riques pour le dĂ©veloppement de l'accès Ă  la connaissance (CEREDAC) fait installer un planĂ©tarium dans le musĂ©e. Ce centre de six millions d'euros est financĂ© par le dĂ©partement du Pas-de-Calais, la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais, l'État français, l'Union europĂ©enne et l'intercommunalitĂ© de Saint-Omer[45]. Un des arrĂŞts du chemin de fer touristique de la vallĂ©e de l'Aa dessert le site de La Coupole. Depuis 2010, le musĂ©e gère Ă©galement le site du canon V3 Ă  la forteresse de Mimoyecques[46].

Mémorial des fusillés et déportés du Nord et du Pas-de-Calais

En 2010, après plusieurs annĂ©es de recherche, est crĂ©Ă© le « MĂ©morial des fusillĂ©s et dĂ©portĂ©s du Nord et du Pas-de-Calais » oĂą figurent 8 000 noms, 555 fusillĂ©s, 6 704 dĂ©portĂ©s de rĂ©pression, 688 juifs et 166 tsiganes.

Un espace est dĂ©diĂ© aux portraits de ces victimes. En 2016, une première mise Ă  jour des portraits a lieu, 260 visages sont ajoutĂ©s aux 774 Ă  l’occasion de la JournĂ©e nationale du souvenir de la dĂ©portation. Le est dĂ©crĂ©tĂ© la journĂ©e nationale du souvenir des victimes de la dĂ©portation et le MĂ©morial y ajoute 170 nouvelles photos de victimes aux 1 034 dĂ©jĂ  prĂ©sentes. Leurs descendants, ainsi que Lili Leignel, survivante des camps de concentration, prennent part Ă  cette journĂ©e[47].

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit de Friedrich Pungs, mari de la résistante allemande Elisabeth Taaks (de), qui travaillait pour l'Organisation Todt, et de Werner Ackermann (de), responsable de la section marine de l'Abwehr d'Anvers.

Références

  1. « La Coupole, Centre d’Histoire et Planétarium 3D » (consulté le )
  2. Zaloga 2008, p. 5
  3. Zaloga 2008, p. 6
  4. Zaloga et Calow 2003, p. 28
  5. Zaloga et Calow 2003, p. 10
  6. Longmate 2009, p. 105
  7. Dungan 2005, p. 75
  8. Sanders 1945, p. 3
  9. Zaloga 2008, p. 13, 41
  10. Sanders 1945
  11. Sanders 1945, p. 4-7
  12. Sanders 1945, p. 8
  13. Longmate 2009, p. 106
  14. Zaloga 2008, p. 18
  15. Piszkiewicz 2007, p. 176
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Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Documentaires télévisés

  • Milieu du 2e Ă©pisode : L'Arme de reprĂ©sailles de la sĂ©rie Nazi MĂ©gastructures, sur la chaĂ®ne de National Geographic.

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