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Chronologie de la ville d'Oran

Chronologie de la ville d'Oran, de sa fondation en l'an 902 Ă  nos jours.

Armoiries de la ville d'Oran (depuis 1967)

Dynasties arabo-berbères

902 : fondation de la ville par les Andalous[1].

PĂ©riode espagnole et ottomane

1509 : occupation de la ville par les Espagnols[2].

1708 : prise de la ville par le Bey Mustapha Bou Chlaghem qui en a fait le siège de l’administration du Beylik de l'Ouest[2].

1732 : réoccupation de la ville par les Espagnols[2].

1792 : prise de la ville par le bey Mohamed El Kebir[2].

La maison Bacri-Busnach qui avait obtenu le monopole du commerce des céréales dans toute la Régence, étend son privilège au port d’Oran en 1801.

La colonisation française

Oran vue de mer (XIXe siècle)
  • 1830 : la ville de 10 500 habitants est encore possession de la Sublime Porte (Empire ottoman) lorsqu'une escadre sous les ordres du capitaine Louis de Bourmont s'empare de Mers el-KĂ©bir, le .
  • 1831 : c'est dans une citĂ© en grande partie dĂ©truite, Ă  la suite du violent tremblement de terre qu'a connu la ville, peuplĂ©e de 2 750 âmes, que, le , s'installent les Français commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral comte Denys de DamrĂ©mont. La ville compte alors 3 800 habitants (selon un rĂ©cemment de 1832), dont une communautĂ© juive qui comprend 3 531 personnes, 750 chrĂ©tiens (d'origine espagnole) et 250 musulmans.
    En septembre, le général Berthezène nomme à Oran, avec les mêmes attributions, M. Pujol, capitaine de cavalerie en retraite, blessé à la main droite sous l'Empire. L’une des premières mesures de l’administration militaire française fut de faire raser toutes les habitations et autres masures qui masquaient les vues du côté de l’est, entre Château Neuf et le Fort Saint-Philippe. On fit de même, par la suite, pour tous les gourbis qui, du côté du Ras El Ain, pouvaient favoriser des embuscades et permettre à des assaillants de se glisser jusqu’aux remparts de la ville.
  • DĂ©coupage administratif de l’État d'Abd el Kader, Il adopta la ville de Mascara comme capitale avant de choisir Tagdempt Tiaret (La Smalah), durant la conquĂŞte française de l'AlgĂ©rie (1830-1857). Le premier gouverneur Ă©tait Mohamed Benfreha Al-Mahaji. Mascara fut brĂ»lĂ©e et partiellement dĂ©truite par le marĂ©chal Clauzel en 1835.
  • L’œuvre d'État d'Abd el Kader commence en 1834 avec le traitĂ© Desmichels, et se poursuit plus activement après mai 1837, lorsque le traitĂ© de la Tafna reconnaĂ®t son titre d’émir et son autoritĂ© sur la majeure partie des provinces d’Alger et d’Oran. Abd El-Kader ne se borne pas Ă  rassembler des terres, Ă  grouper des territoires pour asseoir sa puissance politique. il va les unifier administrativement dans un sens Ă©galitaire et populaire pour unir les populations contre les Français, Ă  l’automne.
  • 1835 : traitĂ© du camp des Figuiers Valmy (El Kerma) le 16 juin entre le gĂ©nĂ©ral TrĂ©zel et les aghas des Zmalas et les Douairs.
  • Abd El Kader demanda au gĂ©nĂ©ral TrĂ©zel de lever sa protection sur ces tribus des Zmalas et les Douairs afin qu’elles puissent retourner sous son autoritĂ© mais le gĂ©nĂ©ral TrĂ©zel refusa.
  • 1835 : le combat reprit de nouveau. Les deux parties se rencontrèrent le 26 juin Ă  la ferme de la forĂŞt Moulay IsmaĂŻl, près de la ville de Saint-Denis-du-Sig. Le colonel Oudinot trouva la mort au cours de ce combat.
  • 1835 : bataille de la Macta, Abd El Kader signe avec le gĂ©nĂ©ral Bugeaud (Commandant militaire d’Oran) le traitĂ© de la Tafna qui lui assure le contrĂ´le des deux tiers du territoire algĂ©rien.
  • 1836 : le gĂ©nĂ©ral de LĂ©tang crĂ©e la magnifique promenade d'oĂą l'on peut jouir d'un si beau panorama.
  • 1837 : 20 mai, le gĂ©nĂ©ral Thomas-Robert Bugeaud, dĂ©barque Ă  Oran pour nĂ©gocier un nouveau traitĂ© (la convention de la Tafna) avec l’Émir Abdelkader.
  • 1844 : parution du premier journal de la rĂ©gion, l’Écho d’Oran.
  • 1844 : Amram SananĂ©s siège Ă  la chambre de commerce.
  • 1845 : le gĂ©nĂ©ral Lamoricière a crĂ©Ă© le premier quartier d’Oran principalement habitĂ© par des Ă©trangers, des proscrits, des renĂ©gats, des bohĂ©miens et en particulier les hommes de couleur, Ce fut le village des Djalis ou des Ă©trangers, que l’on appellera par la suite, assez improprement d’ailleurs village-nègre. C’est en 1880 que les citadins des banlieues ont de nouveau habitĂ© le quartier. Le quartier est devenu MĂ©dina Jdida (ville nouvelle). Ce quartier a constituĂ© le principal centre d'agglomĂ©ration des musulmans algĂ©riens dans la ville d'Oran.
  • 1845 : l'hĂ´pital Baudens est le premier hĂ´pital militaire construit par les Français et ouvert au public en 1849.
  • 1847 : après trois ans de combats sporadiques, Abd El Kader se rend au gĂ©nĂ©ral Lamoricière.
  • 1847 : crĂ©ation du consistoire provincial d’Oran.
  • 1847 : 1er janvier : 47 300 Français Ă©taient venus d'Alsace, des Vosges, du DauphinĂ© et du sud de la France en mĂŞme temps que 31 000 Espagnols, 8 800 Maltais, 8 200 Italiens et 8 600 Suisses et Allemands qui passaient pour ĂŞtre les plus mauvais colons.
  • Ă€ partir de 1848 : Oran devient prĂ©fecture du dĂ©partement homonyme. CrĂ©ation du petit bassin du Vieux Port (quatre hectares). Un hĂ´pital civil est Ă©difiĂ©.
  • 1849 : Du 11 octobre au 17 novembre, 1 817 dĂ©cès ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s Ă  l’état civil d’Oran par le cholĂ©ra.
  • 1849 : construction de la chapelle de la Vierge pour se protĂ©ger du cholĂ©ra.
  • 1850 : la ville se cantonne dans les bas quartiers avec une seule pointe sur le plateau reprĂ©sentĂ©e par le quartier israĂ©lite.
  • 1851 : 30 258 habitants Ă  Oran.
  • 1854 : Haim BĂ©nichou, prĂ©sident du consistoire souhaite une francisation rapide des Juifs.
  • 1856 : crĂ©ation du village Lourmel (El Amria) par dĂ©cret de L’empereur NapolĂ©on III, le village europĂ©en prendra officiellement le nom de Lourmel.
  • La gare d'Oran a vu le jour par dĂ©cret impĂ©rial. La ligne ferroviaire Alger - Oran est ouverte le .
  • Les membres du premier conseil gĂ©nĂ©ral d'Oran, nommĂ©s par l'empereur NapolĂ©on III, se rĂ©unissent le Ă  la prĂ©fecture, sous la prĂ©sidence de Jules du PrĂ© de Saint-Maur.
  • 1859 : arrivĂ©e des juifs de TĂ©touan.
  • 1860 : construction du Casino Bastrana ; ce lieu a servi pendant plus d’un siècle comme théâtre, salle des fĂŞtes et salle de concert.
  • 1860 : le cimetière chrĂ©tien (Tamashouet) est construit sur la terre rouge (El Hamri) de la ferme Lamur, Ă  l'extĂ©rieur des remparts existant en ce temps-lĂ , et après la dĂ©saffectation du cimetière espagnol du fort San Fernando de Ras El Ain saturĂ© après les Ă©pidĂ©mies de cholĂ©ra de 1849.
  • 1860 : la construction du MarchĂ© couvert appelĂ© MarchĂ© et Place Karguentah (Place Zeddour Mohamed Brahim Kacem); il brĂ»le en 1986.
  • 1865 : l’empereur NapolĂ©on III sĂ©journe Ă  l'hĂ´tel de la Paix, l’un des plus grands hĂ´tels de la ville[3].
  • 1865 : NapolĂ©on III offre la nationalitĂ© française aux Juifs et Musulmans. Ce dĂ©cret est très mal vu des colons et ce n'est que le que le dĂ©cret CrĂ©mieux va effectivement permettre a 37 000 Juifs d'AlgĂ©rie de devenir citoyens de France.
  • 1866 : 25 juillet, crĂ©ation du diocèse d'Oran.
  • 1867 : la compagnie du P.L.M. s'installe Ă  Oran. L'ouverture de la ligne a lieu en 1871.
  • 1870 : 22 septembre, Saint-Denis-du-Sig devient une commune de plein exercice, qui Ă©lit alors son premier maire.
  • 1870 : le dĂ©cret-loi du 24 octobre a confĂ©rĂ© le statut de citoyen Ă  tous les indigènes israĂ©lites.
  • 1871 : vague d'antijudaĂŻsme Ă  Oran Ă  travers les Ă©lections et les journaux.
  • 1873 : installation de la statue de la Vierge mise en place sur la tour.
  • 1876 : 45 640 habitants Ă  Oran.
  • La Cimenterie de La Cado daĂŻra de Zahana situĂ©e Ă  37 km d'Oran est la première grande usine de l'industrie oranaise. Elle prend en 1976 le nom de Complexe Erco.
  • 1880 : un quartier d'Oran appelĂ© Village Nègre (M’dina-Jdida) contenait de nombreuses petites maisons. Il fut longtemps le point de ralliement de tous les visiteurs de passage Ă  Oran. La Tahtaha, la grande et lĂ©gendaire esplanade, qui la scinde en deux quartiers, dont la partie basse est appelĂ©e Medinet El-Haddar et la partie haute, Sidi Okba, incluant la place Sidi Blel et la place Sebalat Et-Tolba, Ă  partir de laquelle on investit facilement les ruelles et les nombreuses khouchettes (impasses) du quartier.
  • 1880 : la Maison Bastos, manufacture de tabacs construite vers 1880 Ă  Oran. Elle est considĂ©rĂ©e comme la première industrie naissante dans le centre de la ville.
  • 1880 : dĂ©but de la construction de la grande synagogue d'Oran.
  • 1881 : apparition des premiers omnibus traĂ®nĂ©s par deux chevaux.
  • 1885 : 63 929 habitants Ă  Oran.
  • 1886 : inauguration de l'hĂ´tel de ville d'Oran (Dar El Sbouâ).
  • 1887 : un lycĂ©e de garçons (baptisĂ© Lamoricière en 1941) ouvre ses portes Ă  Oran. Le lycĂ©e devint de ce fait, par rapport au nombre d'Ă©lèves, l'un des plus grands lycĂ©es français. Il est renommĂ© LycĂ©e Pasteur en 1963. Il abrite aujourd'hui le consulat de France Ă  Oran.
  • 1890 : Oran, Ă  l'Ă©troit, commence Ă  grimper vers Karguentah. Peu Ă  peu, la ville sort de ses limites et de nombreux faubourgs se crĂ©ent : Saint-Antoine, EckmĂĽhl, Boulanger, Delmonte, Saint-Michel, Miramar, Saint-Pierre, Saint-Eugène, Gambetta.
  • 1892 : dans les jardins de l’orphelinat de Misserghin, le Frère ClĂ©ment va rĂ©cupĂ©rer les fleurs de l’arbre et en faire un semis. La clĂ©mentine est nĂ©e. Elle recevra son nom officiel en 1902 par la sociĂ©tĂ© algĂ©roise d’agriculture.
  • 1896 : 80 981 habitants Ă  Oran.
  • 1896 : il y avait 15 524 Marocains en AlgĂ©rie, le dĂ©partement d’Oran en regroupant 11 820.
  • 1897 : Oran a vu naitre le plus ancien club de football d'Afrique et des pays arabes, Club AthlĂ©tique LibertĂ© d’Oran (CAL Oran).
  • 1898 : le monument de Sidi-Brahim d'Oran par Jules Dalou est Ă©levĂ© Ă  la mĂ©moire du 8e Bataillon de Chasseurs d’OrlĂ©ans.
  • 1899 : premiers trams Ă©lectriques desservant la ligne de chemin de fer dite (Bouyou-You) et qui reliait la ville d’Oran au village de Hammam Bouhadjar situĂ©e Ă  21 km de Ain Temouchent, 45 km de Sidi-Bel-Abbès et 65 km d'Oran et constituant un vĂ©ritable carrefour entre les trois provinces.

Années 1900

Grandes armes de la ville d'Oran (avant1967)
  • 1900 : Le seuil des 90 000 habitants est atteint.
  • 1902 : Construction de la Maison du Colon sur la Place Karguentah, par l'architecte Wolf.
  • 1903 : Au mois d'avril Émile Loubet, prĂ©sident de la RĂ©publique française en visite Ă  Oran.
  • 1906 : 101 009 habitants Ă  Oran.
  • 1907 : Édification de l'OpĂ©ra (théâtre).
  • 1909 : 14 dĂ©cembre, sur un terrain de la Es Senia, Julien Serviès effectue le premier vol retentissant en Oranie, avec un monoplan Sommer. Le 9 janvier suivant, un grand meeting rassemble quarante mille personnes, toujours Ă  la Es Senia, en prĂ©sence du futur MarĂ©chal Hubert Lyautey qui n'est alors que gĂ©nĂ©ral de division.
  • 1911 : 118 023 habitants Ă  Oran.
  • 1912 : Ouverture de la première Ă©cole coranique libre et moderne ZaouĂŻa Derkaouia Mahajia de Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) Ă  Oran M'dina-Jdida (Tahtaha), appelĂ© par la suite la MosquĂ©e Cherifia en l’honneur des Chorafas d’Al Mahaja. Et l’un des fondateurs de l’Association des oulĂ©mas musulmans algĂ©riens. Après sa mort le vendredi il fut enterrĂ© au cimetière Moul-Eddouma (Les Planteurs).
  • 1913 : Ouverture au culte de la cathĂ©drale du SacrĂ©-CĹ“ur (place Jeanne d’Arc).
  • 1914 : Durant la première Guerre mondiale, 24 000 AlgĂ©riens furent tuĂ©s sur les lignes du front, notamment victimes de gaz moutarde.
  • 1917 : Le gouverneur Jean-Pierre Bordes rĂ©alisa la nouvelle route du port sur piliers
  • 1921 : 138 212 habitants Ă  Oran.
  • 1921 : Le club AS Marine, fondĂ© en 1919 sous le sigle A.S.M.O., remporte le premier championnat d'Afrique du Nord de Football.
  • 1925 : Le docteur Molle est Ă©lu maire d'Oran, et « dĂ©putĂ© anti-juif ».
  • 1926 : 145 183 habitants Ă  Oran.
  • 1926 : 1er mars : crĂ©ation du premier club musulman Ă  Oran, l'Union sportive Musulmane d’Oran (USM Oran).
  • 1927 : On construisit vers la fin des annĂ©es vingt le lycĂ©e Ardaillon aujourd'hui baptisĂ© Ben Badis.
  • 1930 : CrĂ©ation de nouveaux quartiers, moins denses et plus luxueux, achevant l'urbanisation de la première couronne, dans sa partie orientĂ©e vers l'intĂ©rieur du pays ; ces quartiers sont Gambetta supĂ©rieur, Bon Accueil, les Castors, MĂ©dioni, Boulanger, CitĂ© Petit, Magnan Ce dernier quartier possĂ©dait un grand Ă©tablissement scolaire primaire, l’école Magnan, belle et robuste construction du dĂ©but du siècle. Elle est situĂ©e sur la rue Aristide Magnan… Ce dĂ©veloppement se poursuit tous azimuts avec la crĂ©ation de quartiers dĂ©bordant la première couronne (quartier de Saint-Hubert, Les Palmiers, Point du Jour, Gambetta…).
  • 1930 : Le Port d’Oran dĂ©passe en tonnage celui d’Alger.
  • 1930-1932 : Oran Es Senia est l'aĂ©rodrome utilisĂ© sur lequel sont Ă©tablis plusieurs records mondiaux de durĂ©e et de distance en circuit fermĂ©.
  • 1930 : Il y a Ă©galement La MosquĂ©e et la MĂ©dersa El-Hayat gĂ©rĂ©es par l’association des Oulamas (Islah) et le grand dramaturge Ă©gyptien Youssef Wahby.
  • 1931 : 187 981 habitants Ă  Oran.
  • 1931 : Club Des JoyeusetĂ©s (C.D.J.), est le premier club d’Oran vainqueur de la coupe d’Afrique du Nord de Football. Il est issu du quartier israĂ©lite ou Derb El Houde. La partie supĂ©rieure de ce dynamique quartier est appelĂ©e Akbet Zabak (La Rue de Wagram).
  • 1932 : DĂ©but de la construction d’une route longeant la corniche oranaise partant de la petite anse du Fort Lamoune, anciennement appelĂ© Bordj El-Houdi, contournant la pointe au-dessus de ce promontoire, pour gagner Ă  flanc de montagne Sidi Dada-Youb, la rade et le fort de Mers El Kebir, soit plus de six kilomètres, dont 2,4 km furent taillĂ©s dans le roc. La route fut achevĂ©e en .
  • 1933 : fondation de l'ASM Oran.
  • 1935 : Djenane Djato (Lamur), Une vaste zone occupĂ©e par d’anciens vergers. Servait d'espace vide. Elle Ă©tait libre de toute construction au dĂ©but des annĂ©es trente. La première Ă©dification fut la prison civile d’Oran de 1935 Ă  1939.
  • 1935 : l'Association des oulĂ©mas musulmans algĂ©riens, dĂ©lègue Ă  Oran Cheikh SaĂŻd Zamouchi pour la crĂ©ation de la MĂ©dersa, en vue d’enseigner l'arabe et la religion. Notons que Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) est le beau-père de CheĂŻkh SaĂŻd Zamouchi.
  • 1936 : CrĂ©ation de l'association El-Falah Ă  Oran sous l’égide de Cheikh El Miloud Al Mahaji et de la MĂ©dersa du mĂŞme nom. Il s’est singularisĂ© en Ă©tant le premier Ă©tudiant de l’ouest algĂ©rien du Cheikh Abdelhamid Ben Badis Ă  Constantine.
  • 1936 : 217 819 habitants Ă  Oran. Le , nait Ă  Oran le crĂ©ateur et couturier français Yves Saint Laurent.
  • 1936 : Le nombre de Marocains dans le dĂ©partement d’Oran est de 19 902, dont 4 395 vivaient dans la ville d’Oran.
  • 1936 : GC Oran (Gallia d'Oran) Champion d'Afrique du Nord de football. C'est le troisième club d'Oran Ă  devenir champion.
  • 1937 : Construction du MarchĂ© Michelet avec ses trois entrĂ©es, ses deux niveaux et ses vendeurs de fleurs.
  • 1940 : DĂ©but de la construction de la nouvelle prĂ©fecture.

Seconde Guerre Mondiale

  • 1940 : L'armistice franco-allemand du 22 juin consacre l’échec des armĂ©es françaises, la flotte reste libre.
  • : Attaque de Mers el-KĂ©bir. La flotte française de l'Atlantique basĂ©e Ă  Mers el KĂ©bir, est bombardĂ©e par la flotte britannique, en provenance de Gibraltar, entraĂ®nant la perte de trois cuirassĂ©s : le Dunkerque, le Provence et le Bretagne.
  • : la marine française dĂ©plore 1 297 morts ou disparus et 351 blessĂ©s. Ces soldats reposent au cimetière marin de Mers el KĂ©bir.
  • :, le futu prix Nobel de littĂ©rature Albert Camus arrive Ă  Oran avec Francine Faure, la jeune Oranaise qu'il Ă©pousera Ă  Lyon en France Ă  l'âge de 28 ans. Il s'installe Ă  prĂ©sent avec sa femme dans un appartement prĂŞtĂ© par sa belle-mère Christiane sur la Rue d'Arzew (actuellement Larbi Ben M'Hidi).
  • 1941 : les jeunes juifs d'Oran frappĂ©s par le numerus clausus imposĂ© par le gouvernement de Vichy, quittent l'Ă©cole française. AndrĂ© Benichou ouvre sa fameuse Ă©cole privĂ©e oĂą a enseignĂ© Albert Camus.
  • : dĂ©but de l'opĂ©ration Torch ; les AmĂ©ricains dĂ©barquent Ă  Arzew et sur les plages des Andalouses, les troupes du rĂ©gime de Vichy, procèdent Ă  des tirs Ă  partir des batteries de Gambetta. Le 10 novembre, le cessez-le-feu intervient Ă  Oran, Ă  la suite de l'accord Darlan-Clark. Le commandant en chef des troupes alliĂ©es Ă©tait le gĂ©nĂ©ral Eisenhower futur prĂ©sident des États-Unis. L'OpĂ©ration Torch est le point de dĂ©part de la campagne de Tunisie. AnnĂ©e des Bons (aâme el Boun) : la misère frappe Oran.
  • 1942 : Ouverture du cimetière chrĂ©tien au quartier de Petit-Lac appelĂ© le cimetière des AlliĂ©s pour recevoir les dĂ©pouilles des militaires tuĂ©s lors de la Seconde Guerre mondiale.
  • 1942 : lors du dĂ©barquement AmĂ©ricain Ă  Oran, Blaoui M'Hamed El Houari est engagĂ© comme pointeur aux docks du port. Sans oublier que le martyr Ahmed Zabana fut l'ami d'enfance du grand cheikh Blaoui, il puisera dans le rĂ©pertoire des vieux bĂ©douins oranais. Blaoui El Houari est lui aussi un rĂ©volutionnaire qui fut incarcĂ©rĂ© dans une ferme utilisĂ©e comme camp de concentration (ferme Cola) Ă  Saint-Denis-du-Sig.
  • 1943 : Les annĂ©es noires de la Deuxième Guerre mondiale. L'alimentation Ă©tait rare et les soins alĂ©atoires en face des grandes Ă©pidĂ©mie, telle que le typhus (aâme typhus).
  • : la ville d'Oran est bombardĂ©e par l'aviation allemande entre 22 heures et 22 heures 30. La formation d'attaque comprenait 52 bombardiers, dont 43 de la classe Junkers 88 et 9 de la classe Heinkel 111, qui avaient dĂ©collĂ© quatre heures auparavant de leurs bases en Sardaigne. Les dĂ©gâts sont surtout matĂ©riels, une partie du port est en flammes. La censure interdit aux journaux locaux de publier le bilan des pertes humaines.
  • 1943 : En novembre, le cuirassĂ© de 50 000 tonnes USS Iowa (BB-61), portant Ă  son bord le prĂ©sident Franklin Delano Roosevelt qui se rend Ă  la confĂ©rence du Caire, puis Ă  celle de TĂ©hĂ©ran, accoste Ă  Mers el KĂ©bir, probablement le seul port de l'Afrique du Nord susceptible d'accueillir rapidement Ă  la jetĂ©e nord, bord Ă  quai, un tel navire. De lĂ , Roosevelt gagne l'aĂ©rodrome de Es Senia.
  • 1943 : Le cafĂ© El-Widad a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par un groupe de militants nationalistes en plein centre ville europĂ©en d'Oran. Cet Ă©tablissement jouera un important rĂ´le dans le dĂ©veloppement du patriotisme algĂ©rien. Au fil du temps, il devient un centre de regroupement des diffĂ©rentes tendances reprĂ©sentatives des partis de l'Ă©poque.

Après-guerre

  • 8 mai 1945 : le monde entier cĂ©lĂ©brait la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. On organisa dans la ville d'Oran, des combats de boxe professionnels et amateurs ou se produisirent Bob Omar, Houari Godih, Hocine Khalifa, Bachir Cheraka et les trois frères Sebbane.
  • : fondation du SCM Oran.
  • : la police des renseignements gĂ©nĂ©raux a regroupe les nationalistes de tous bords : OulĂ©mistes, Manifestes, PPA, Ă  la suite des graves Ă©vĂ©nements de SĂ©tif et de Guelma.
  • Premier pĂ©riphĂ©rique de la ville, qui partait de la clinique Juan.
  • 1946 : Construction par Vincent MonrĂ©al du stade qui porte son nom, appelĂ© par la suite Stade Habib-Bouakeul.
  • : fondation du MC Orandans le quartier populaire d'El Hamri par deux jeunes Hadj Bessol Mohamed (23 ans) et Hadj Serrik Boutaleb (25 ans). Le nom du Mouloudia Club d'Oran a Ă©tĂ© inspirĂ© de l'anniversaire de Mahomet, club bĂ©ni par le grand imam de la ville Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) et Cheikh SaĂŻd Zammouchi.
  • 1946 : El-Jrad : Ă  Oran, au printemps le ciel s'assombrit subitement. Une tempĂŞte de sauterelles s'abat sur les toits, se rue sur les arbres et les espaces verts, tout devient noir (aame jrad).
  • Après les massacres du , les familles oranaises adoptent des orphelins venus de l'est du pays.
  • 1947 : Oran est devenue la ville de la peste ce qui a inspirĂ© Ă  Albert Camus son fameux livre (La Peste).
  • 1948 : Oran compte 352 721 habitants. La population oranaise originaire d'Espagne est estimĂ©e Ă  65 % du total des EuropĂ©ens, eux-mĂŞmes plus nombreux que les musulmans. Oran est dĂ©mographiquement la ville la plus europĂ©enne de l'AlgĂ©rie[4].
  • 1948 : Construction du Dar El-Chakouri, Ă©difice de style hispano-mauresque d’une grande beautĂ© architecturale. Cette institution Ă©tait la maison des combattants musulmans (Dar El-Askri), soldats de l’armĂ©e française libĂ©rĂ©s Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle possĂ©dait un service administratif pour les pensions, un service d’aide sociale et un service de l’état civil.
  • 1948 : CrĂ©ation de l'État d'IsraĂ«l par les Nations unies. Ă€ l'occasion de la cĂ©lĂ©bration de la Pâque juive, en avril 1948 en sortant du cimetière juif de la Ville Nouvelle. Des bagarres Ă©clatèrent, faisant de nombreuses victimes. Depuis, cette nouvelle situation engendra une profonde dĂ©chirure entre les deux communautĂ©s d'Oran.
  • 1949 : La construction du Balcon de front de mer.
  • avril 1949 : dans un hĂ´tel d’Oran (l'HĂ´tel de Paris) Ahmed Ben Bella, Hocine AĂŻt Ahmed deux responsables de l'organisation secrète du PPA avaient prĂ©parĂ© l’attaque de la poste d’Oran en compagnie de Hamou BoutlĂ©lis.
  • 1950 : Reconversion du Grand Casino (un fameux cinĂ©ma) en garage (garage de la Paix).
  • 1952 : la ville d’Oran est marquĂ©e par de profondes mutations dont la plus importante fut celle de l’approvisionnement en eau douce. Vieux projet du maire d’Oran, entamĂ© par l’abbĂ© Gabriel Lambert dans les dĂ©buts des annĂ©es quarante, Mais c’est sous l’autoritĂ© de Henri Fouques-Duparc qu'il fut rĂ©alisĂ©. L’eau douce coule dans les robinets de la ville en .
  • 1952 : Inauguration de la cantine scolaire par le maire d'Oran Henri Fouques-Duparc.
  • 1953 : 415 299 habitants Ă  Oran.
  • 1953 : Inauguration par Henri Fouques-Duparc du Grand MarchĂ© Sidi Okba Ă  M'dina Jdida.

Guerre d'Algérie

  • 1954 : 457 972 habitants Ă  Oran.
  • 1954 : Ă  la veille de la guerre, la MĂ©dersa El-Falah fut un noyau d’activistes rĂ©volutionnaires.
  • 1954 : 1er novembre dĂ©but de la guerre.
  • 1954 : 6 novembre vers neuf heures du matin Zeddour Mohamed Brahim Kacem, depuis peu de retour d'Égypte oĂą il Ă©tait Ă©tudiant, est arrĂŞtĂ© par la DST Ă  son domicile. Il a juste le temps d'attirer l'attention des siens pour cacher une mallette. Elle fut placĂ©e sous l'oreiller de sa mère feignant d'ĂŞtre malade. Son père Si Tayeb Al Mahaji et son frère, absents de la maison, ne le reverront jamais plus. On apprendra plus tard qu'il avait Ă©tĂ© sauvagement torturĂ© Ă  Oran. Son père et son frère se prĂ©sentent le mardi 9 aux locaux de la DST situĂ©s dans le quartier historique Saint-Louis, dĂ©nommĂ© Sidi El Houari après 1962. LĂ , il leur est rĂ©pondu qu'il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă  Alger.
  • 1954 : Larbi Ben M'Hidi fut le commandant de la wilaya V qu'il essaya tant bien que mal de diriger malgrĂ© le manque de moyens. Il laisse le commandement de la Wilaya Ă  Boussouf au dĂ©but de l'annĂ©e 1957[5].
  • 1954 : Ahmed Zahana plus connu sous le nom de Ahmed Zabana fut dĂ©signĂ© par Larbi Ben M'hidi en tant que responsable de la zone de Saint-Lucien, la future Zahana dans la banlieue d'Oran (?), chargĂ© de prĂ©parer la RĂ©volution avec tout le nĂ©cessaire en munitions et hommes[6].
  • 1954 : 30 octobre, Ahmed Zahana plus connu sous le nom de Ahmed Zabana a tenu une rĂ©union (?) avec son groupe de combattants au cours de laquelle furent rĂ©parties les missions et dĂ©finis les objectifs ainsi que le point de ralliement Ă  Djebel El Gaâda, Ă  Ghar Boudjelida (grotte de chauve souris) 40 km dans la banlieue d'Oran plus prĂ©cisĂ©ment au Douair Chorfa qui Ă©tait le P.C (poste de commandement) du FLN de la ville d'Oran.
  • 1954 : Les militants conduits par Cheriet Ali ChĂ©rif se lancent dans une action avortĂ©e contre une caserne. Il se rendit Ă  Ghar Boudjelida Ă  El Gaada du cĂ´tĂ© de Ahmed Zabana (Ahmed Zahana).
  • 1954 : ouverture des abattoirs municipaux sur la zone industrielle de Saint-Hubert arrondissements d'El Hamri, On abattait le matin de bonne heure les bĂŞtes, bovins, moutons et chèvres destinĂ©s Ă  la consommation de la population oranaise. Sans oublier les abattoirs les plus anciens d’Oran situĂ©s au quartier Saint-Eugène.
  • 1956 : Arènes d’Oran : les arènes servirent de centre de tri aux troupes françaises. Ă€ l’indĂ©pendance en 1962 on essaya de trouver un plan de charge culturel pour animer cette infrastructure (toro-ball).
  • 1956 : fĂ©vrier, le FLN lance un ordre de grève. Ă€ Oran, ce sont les dockers, en grande majoritĂ© des musulmans, constituĂ©s en un puissant syndicat affiliĂ© Ă  la CGT qui donnent le dĂ©part au mouvement le 2 fĂ©vrier et se rendent en cortège, de la ville arabe jusqu'Ă  la prĂ©fecture.
  • 1956 : mai : boycott des compĂ©titions officielles et sabordage de toutes les associations musulmanes de toute l’AlgĂ©rie. Le Nidam FLN organisait tournois entre les formations des Hawma d’Oran comme MĂ©dioni, M’dina J’dida, Lamur et de la pĂ©riphĂ©rie El Karma, Sidi Chahmi, Douar SĂ©nia, Saint-Denis-du-Sig, ainsi que d’autres villes rĂ©gionales comme USM Bel-Abbès.
  • 1956 : Mohamed Benahmed dit Commandant Moussa, est connu des maquisards comme Ă©tant l’homme du . Ă€ l’époque, il Ă©tait Ă  la tĂŞte du bataillon Mourad qui opĂ©rait dans la rĂ©gion d'El Bayadh-Aflou. Le , ce bataillon tendit une embuscade Ă  un long convoi militaire français dans les monts du djebel Amor, embuscade qui s’était prolongĂ©e en des accrochages qui avaient durĂ© plus d’une semaine, se dĂ©plaçant de lieu en lieu Ă  la suite des pilonnages incessants de l’aviation.
  • 1957 : Ahmed Wahby (Driche Ahmed Tidjani) rallie la troupe du FLN avec laquelle il sillonne les capitales de l’ex-bloc socialiste, de la majoritĂ© des pays arabes et de l’Asie (Chine notamment).
  • 1957 : Hamou BoutlĂ©lis (qui est ce cĂ©lèbre inconnu?) a Ă©tĂ© enlevĂ© Ă  la veille de sa libĂ©ration après 8 ans passĂ©s en prison Ă  cause de son militantisme au sein du PPA et a disparu sans laisser de traces.
  • 1958 : 28 janvier, Cheriet Ali ChĂ©rif, le dernier militant nationaliste Ă  ĂŞtre guillotinĂ©. Il est natif de la mĂŞme rĂ©gion que son camarade de combat, Ahmed Zabana (Ahmed Zabana), considĂ©rĂ© par les indĂ©pendantistes comme leur premier martyr Ă  ĂŞtre guillotinĂ© le .
  • 1958 : Construction du stade municipal baptisĂ© "Henri Fouques-Duparc", dans le quartier Lyautey (Arrondissements d'El Hamri) d'une capacitĂ© de quarante-cinq mille places. Et l'inauguration du stade par un grand match de gala opposant Real Madrid – Stade de Reims. Le Real Madrid est alors champion d’Europe et Reims est Champion de France. Le stade municipal appelĂ© par la suite stade 19 juin aujourd’hui rebaptisĂ© Stade Ahmed-Zabana.
  • 1958 : 6 juin, visite du gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă  Oran.
  • 1959 : Inauguration de la chapelle de la Vierge (Notre Dame du Salut).
  • 1959 : Entretien du gĂ©nĂ©ral de Gaulle avec Pierre Laffont, directeur de L’Écho d’Oran.
  • 1959 : 370 000 habitants Ă  Oran.
  • Le Plan du Groupement d’Oran de 1959, prĂ©conise l’extension de la ville vers l’est. Entre-temps, la connexion avec les faubourgs se rĂ©alise : Gambetta, Saint-Eugène, Lamur, Boulanger et Maraval mais aussi Choupot, CitĂ© Petit, tout en conservant leur spĂ©cificitĂ©s, sont dĂ©sormais reliĂ©s au centre… BientĂ´t Es Senia… DĂ©jĂ , M’dina Jdida fonctionnait comme pĂ´le d’attraction de la population algĂ©rienne de la rĂ©gion. Avec El Hamri, M’dina Jdida exerce sa fonction de lieu de mĂ©moire et de mobilisation du mouvement national. La socialisation des masses populaires passe autant par les partis politiques que par les clubs sportifs dont le plus populaire et le plus titrĂ© Ă©tait alors L’Union Sportive Musulmane d’Oran, l’USM Oran. Des Chorafas d’Al Mahaja viennent dispenser des cours d’arabe et de religion. Ils forment des gĂ©nĂ©rations de jeunes qui vont militer dans les diffĂ©rents courants du mouvement national. Autour de Houari Souyah, de Mohamed Benahmed dit Commandant Moussa, dans les MĂ©dersa MTLD ou rĂ©formistes, dans les cercles politiques et le mouvement scout, dans les clubs de football, l’ASM Oran, le MC Oran, l’EM Oran des jeunes se mobilisent a M’dina J'dida, mais aussi dans les faubourgs de Lamur de MĂ©dioni de Lyautey (les Arrondissements d'El Hamri) de Victor Hugo et dans les autres quartiers.
  • 1960 : Construction du palais des sports baptisĂ© par le maire d’Oran Henri Fouques-Duparc.
  • 1960 : profanation du cimetière juif d'Oran.
  • 1960 : , Premières barricades rue du gĂ©nĂ©ral Leclerc, en Ă©cho Ă  l'insurrection algĂ©roise des militants de l'AlgĂ©rie française (semaine des barricades).
  • 1961 : aoĂ»t, apparition de l'OAS. Les statistiques donnent Ă  Oran 400 000 habitants : 220 000 EuropĂ©ens et 180 000 musulmans. Le couvre-feu est dĂ©crĂ©tĂ© Ă  21 heures. La ville est partagĂ©e en deux. Le FLN contrĂ´le les 180 000 musulmans de M'dina J'dida, des faubourgs MĂ©dioni, Lyautey, Lamur et Petit Lac sur lesquels flotte le drapeau vert. L’OAS contrĂ´le les quartiers du centre, Gambetta, EckmĂĽhl, Saint-Eugène, la Marine et Saint-Louis.
  • 1962 : Le 19 mars, Annonce du cessez-le-feu.
  • 1962 : Recrudescence des attentats. L'un des chefs de l'OAS, Edmond Jouhaud, est arrĂŞtĂ© le 25 mars. Juin : incendie du port. Massacre du (1 300 morts selon les sources helvĂ©tiques, 3 000 selon les archives pieds-noirs.) Fin de la prĂ©sence française.

Indépendance

  • 1962 : le 5 juillet (FĂŞte de l'indĂ©pendance), deux jours après la proclamation officielle de l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, enlèvement et assassinat par le FLN de plusieurs milliers de Pieds Noirs (sources allant de 1 100 Ă  2 000 morts) sans intervention de l'autoritĂ© algĂ©rienne ni celle des soldats français encore prĂ©sents bien que le gouvernement français eĂ»t Ă©tĂ© immĂ©diatement informĂ© de ces massacres (les accords d'Évian stipulant qu'entre mars 1962 et le jour de l'indĂ©pendance, l'autoritĂ© et la sĂ©curitĂ© publique serait du seul ressort du Gouvernement provisoire lĂ©gitime reconnu d'AlgĂ©rie). Au bas de la rue de la rĂ©volution, Ă  11h15 du matin, des coups de feu Ă©clatent entrainant une panique gĂ©nĂ©rale. La foule se lance dans un massacre vengeur de tous les occidentaux. Il y eut de nombreuses victimes et parmi celles-ci dix Juifs. Le grand imam de la ville Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil), condamna ces crimes. Plus tard le prĂ©sident Ahmed Ben Bella a arrĂŞtĂ© les commanditaires de ces massacres[7].
  • 1962 : La statue de la place Jeanne d'Arc est rapatriĂ©e après l’indĂ©pendance Ă  Caen.
Armoiries de la ville d'Oran après l’indépendance.
  • 1962 : Le premier maire Ă©lu après l’indĂ©pendance est Seghier Ben Ali. Il a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© par Brahim Tayeb Mokhtar (Si Mokhtar Al Mahaji).
  • 1962 : Houari Souiah est le premier prĂ©fet d’Oran après l’indĂ©pendance.
  • 1962 : La Medersa El-Falah.
  • 1962 : Juillet le gouvernement algĂ©rien, en accord avec la municipalitĂ© d’Oran, baptise une avenue du nom de l’inspecteur de l’enseignement Max Marchand.
  • 1963 : Le SCM Oran est le premier club d’Oran champion de la Ligue de RĂ©gion de football, après l'indĂ©pendance (1962/63).
  • 1963 : Des juifs oranais rejoignent soit la France ou, quelques annĂ©es plus tard, IsraĂ«l, .
  • 1964 : L'ASM Oran est le deuxième club d’Oran Ă  ĂŞtre champion de la Ligue de RĂ©gion de football après l'indĂ©pendance (1963/64).
  • 1965 : 17 juin : Ahmed Ben Bella, le premier PrĂ©sident de la rĂ©publique algĂ©rienne, et ancien joueur de l'Olympique de Marseille assiste au stade municipal (Stade Ahmed-Zabana) d'Oran, en compagnie de 60 000 spectateurs, au match amical opposant l'AlgĂ©rie au BrĂ©sil.
  • 1967 : 20 juillet Seghier Ben Ali est Ă©lu maire de la ville d’Oran.
  • 1969 : vendredi 17 octobre : DĂ©cès de Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) ; il est enterrĂ© dans le cimetière Moul-Eddouma (Les Planteurs). Il lègue un patrimoine culturel de grande valeur dont les Ĺ“uvres traitent de l’histoire, de la linguistique et des sciences religieuses.
  • Dans les annĂ©es 1970 l’industrie pĂ©troliere s’est installĂ©e Ă  Arzew. Les autoritĂ©s de l'Ă©poque dĂ©tournent le Barrage de Tafna vers la zone industrielle et le port d’Arzew situĂ© Ă  50 km de la ville d’Oran pour assurer les exportations de pĂ©trole et de gaz, privant la capitale de l'Ouest algĂ©rien (Oran) d'eau douce.
  • 1971 : Le MC Oran est le premier club d’Oran vainqueur du Championnat national (1970/71).
  • 1975 : La Grande synagogue d'Oran est transformĂ©e en mosquĂ©e. Ce lieu de culte est devenu la mosquĂ©e Abdellah Ben Salem, celui-ci Ă©tait un riche juif mĂ©dinois qui se convertit Ă  l'islam. Le premier imam de la mosquĂ©e est Cheikh Zoubir Abdelkader, qui, pendant 17 ans, officiera avec une grande ferveur et un profond prosĂ©lytisme religieux.
  • 1975 : 1er juin : RedĂ©coupage territorial de la wilaya d’Oran.
  • 1975 : 19 juin : Le MC Oran est le premier club d’Oran vainqueur de la Coupe d'AlgĂ©rie de football.
  • 1976 : Les casernes sont libĂ©rĂ©es par l’ANP et remises Ă  l’État qui, Ă  son tour, les rĂ©trocède Ă  la commune d’Oran. En 1995, les autoritĂ©s de la Wilaya transforment les lieux en lycĂ©e et CEM.
  • 1985 : La cathĂ©drale du SacrĂ©-CĹ“ur est reconvertie en bibliothèque municipale.
  • 1985 : Le premier festival du raĂŻ est organise Ă  Oran. Le gouvernement atteste le raĂŻ comme musique nationale.
  • 1986 : Construction du parc d’attraction.
  • 1991 : la vie politique dominĂ©e par des conservateurs religieux.
  • 1991 : en dĂ©cembre, victoire du FIS au premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives.
  • 1992 : manifestations politiques de toutes tendances.
  • 1992 : pĂ©riode de violences opposant l'État aux ultraconservateurs religieux constituĂ©s en groupes armĂ©s.
  • 1992 : guerre civile algĂ©rienne.
  • 1993 : Ahmed Wahby meurt, il fut enterrĂ© Ă  Alger.
  • 1994 : 10 mars, Abdelkader Alloula considĂ©rĂ© dans le Maghreb comme un des plus populaires dramaturges algĂ©riens meurt assassinĂ© par des terroristes.
  • 1994 : 29 septembre Cheb Hasni, Roi du RaĂŻ, meurt assassinĂ© par des terroristes Ă  l'âge de 26 ans.
  • 1995 : le comĂ©dien Boumediene Sirat alias Diden est mort, il est enterrĂ© dans le cimetière d'Ain Beida Ă  Oran.
  • 2008 : Le premier Festival de la musique et de la chanson oranaise est organisĂ© Ă  Oran, sous le parrainage de Blaoui M'hamed El Houari et la commissaire du festival, Mme RabĂ©a Moussaoui.

Notes et références

  1. Gilbert Meynier, L’Algérie, cœur du Maghreb classique : De l’ouverture islamo-arabe au repli (698-1518), Paris, La Découverte, , 358 p. (ISBN 978-2-7071-5231-2), p. 26
  2. Abdelkader Lakjaa, « Oran, une ville algérienne reconquise ; Un centre historique en mutation », L’Année du Maghreb En ligne, IV | 2008, mis en ligne le 01 octobre 2011, consulté le 08 mars 2014.
  3. Houari Chaila, Oran, Histoire d'une ville, Publié par EDIK, 2002, 2e édition. (ISBN 9961-31-006-3), p. 21
  4. Persée
  5. http://www.algerian-history.info/benmhidi3.htm
  6. http://www.zoom-algerie.com/algerie-45-Ahmed-Zabana.html
  7. Jean-Jacques Jordi, Un silence d'État : Les Disparus civils européens de la guerre d'Algérie, Soteca, , ?

Voir aussi

Bibliographie

  • Geneviève Dermenjian, La Crise anti-juive oranaise (1895-1905) : L'AntisĂ©mitisme dans l'AlgĂ©rie coloniale, L'Harmattan, 1986, 271 p.
  • Houari Chaila, Oran : Histoire d'une ville, Houari Chaila, Edik, 2002, 2e Ă©dition. (ISBN 9961-31-006-3).
  • Alfred Salinas, Oran la Joyeuse : MĂ©moires franco-andalouses d'une ville d'AlgĂ©rie, L'Harmattan, 2004
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