Abdelkader Alloula
Abdelkader Alloula, né le à Ghazaouet en Algérie et mort le à l'hôpital du Val-de-Grâce de Paris en France des suites des blessures reçues au cours d'un attentat à Oran, le , alors qu'il se rendait au Palais de la Culture pour un débat, est un metteur en scène algérien. Il a vécu et grandi à Oran.
Naissance | |
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Décès |
(à 54 ans) Paris |
Nom dans la langue maternelle |
عبد القادر علولة |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Films notables |
El Ajouad (Les Généreux) |
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Considéré en Algérie comme un des plus populaires dramaturges algériens, ses pièces sont écrites en arabe populaire, langue et culture qu'il défendait[1]. Il a également mis en scène des pièces de Bertolt Brecht, Molière ou Goldoni[2].
Biographie
En 1956, il commence le théâtre avec la troupe Echabab après avoir fini ses études secondaires à Oran.
En 1963, il intègre le Théâtre National Algérien (TNA) et participe à de nombreux spectacles. Il prend aussi des rôles de cinéma dans plusieurs films.
Entre 1964 et 1968, il met en scène plusieurs textes d'auteurs contemporains dont Rouiched, Tewfik El Hakim, Maxime Gorki. Il écrit et met en scène pour le théâtre plusieurs œuvres et devient un des auteurs majeurs de sa génération en Algérie. En 1965, il participe à la création de l'Institut national d'art dramatique et chorégraphique (INADC) de Bordj El Kiffan.
Entre 1972 et 1975, il dirige le Théâtre Régional d'Oran (TRO) qui porte désormais son nom, où il défend un théâtre amateur et des créations collectives.
En 1990, il adapte pour la télévision de nombreuses nouvelles dont Lila Maâ Majnoun, Es Soltane Oual Guerbane, El Wissam, Echaâb Fak, El Wajeb el Watani (réalisateur Bachir Bérichi) et est également l'auteur de deux scénarios réalisés par Mohamed Ifticène, Gorinne en 1972 et Djalti en 1980.
Il participe aux commentaires de deux films, Bouziane el Qual'i de Belkacem El Hadjadj 1983 et Combien je vous aime de Azzedine Meddour 1985.
Abdelkader Alloula est assassiné par balles le à Oran, à la sortie de son domicile, rue de Mostaganem, par deux membres du Front islamique du djihad armé (FIDA).
Romans
Abdelkader a écrit un roman sur la période de la guerre d'Algérie. L'histoire traite une relation entre un jeune algérien et une jeune fille française. Ce roman se baserait sur des éléments autobiographiques que l'auteur a probablement connus.
- Le ciel est serein, Alger, ENAL, 1989
Spectacles
Abdelkader a participé à plusieurs spectacles tels:
- Les Enfants de la Casbah
- Hassan Terro
- Le Serment
- Dom Juan
Filmographie
Il est également acteur de cinéma dans:
Théâtre
Abdelkader a mis en scène plusieurs pièces théâtrales:
- 1969: El Alleg (Les Sangsues)
- 1970: El Khobza (Le Gagne Pain)
- 1972: Homk Salim d'après " le journal d'un fou" de Nicolai Gogol.
- 1975 : Hammam Rabi
- 1980: Legoual (Le diseur )
- 1985: El Ajouad (Les Généreux)[1]
- 1989: El Lithem (Le Voile)
- 1992: Attefah (Les Pommes)
- 1993: Arlequin valet de deux maîtres de Carlo Goldoni
Essais
1989 : Le Miracle de la Tafna
Sur Abdelkader Alloula
Dans son ouvrage Le blanc de l'Algérie, Assia Djebar revient longuement sur son amitié avec Abdelkader Alloula et sur les circonstances de sa mort[3].
Notes et références
- « Interview de Abdelkader ALLOULA », (consulté le )
- http://www.linkomweb.com, « Théâtre Régional d'Oran » Abdelkader Alloula », sur www.theatreregionaloran.com (consulté le )
- Djebar, Assia, 1936-2015., Le blanc de l'Algérie : récit, A. Michel, (ISBN 2226084576 et 9782226084576, OCLC 34873916, lire en ligne)