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Arzew

Arzew [arzə] (en arabe : ۣ۱ŰČيو, en berbĂšre: ⎰└┣┉┥, anciennement transcrit en français Arzeu) est une commune d'AlgĂ©rie de la wilaya d'Oran.

Arzew
Arzew
Arzew en 2011
Blason de Arzew
Noms
Nom arabe ۣ۱ŰČيو
Nom amazigh ⎰└┣┉┥
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
RĂ©gion Oranie
Wilaya Oran
DaĂŻra Arzew
Code ONS 3106
Indicatif 041
DĂ©mographie
Population 70 951 hab. (2008[1])
DensitĂ© 987 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 35° 52â€Č nord, 0° 19â€Č ouest
Altitude 20 m
Min. 0 m
Superficie 71,90 km2
Localisation
Localisation de Arzew
Localisation de la commune dans la wilaya d'Oran.
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Arzew
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Arzew
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Arzew

    Arzew a une grande industrie pétrochimique ainsi qu'un port maritime. Elle abrite l'une des zones pétrochimiques les plus importantes d'Algérie.

    GĂ©ographie

    Situation

    Vue satellite de la région d'Arzew.

    Le territoire de la commune de Arzew est situĂ© au nord-est de la wilaya d'Oran. Arzew est ville de la cĂŽte d’AlgĂ©rie situĂ©e entre Oran et Mostaganem[2].

    Elle est situĂ©e Ă  42 kilomĂštres Ă  l’est d’Oran, la ville et son port sont logĂ©s dans la partie ouest d’une vaste baie, au dĂ©bouchĂ© des plaines du Sig et de l’Habra, riviĂšres qui se confondent dans les anciens marais de la Macta[3].

    Le golfe d’Arzew est, avec Mers el-KĂ©bir, le meilleur mouillage naturel de l’AlgĂ©rie occidentale, voire de toute l’AlgĂ©rie[3]. Ainsi, son site portuaire est exceptionnel : 70 km d'ouverture et 30 km de flĂšche[4]. Le port est protĂ©gĂ© des vents par le djebel Orousse[5].

    La ville est reliée à Oran, principalement via la Route national 11[6].

    Secteurs, lieux-dits

    En 1984, la commune d'Arzew est constituée à partir des lieux-dits suivants[7] :

    • Arzew-Centre
    • Domaine Dala Bahri
    • El Mahgoun
    • L’École de Soudure (ALTRA)
    • D.T.C
    • Raffinerie S.N.S. (Emballage Zone Industrielle R.T.O.) (Terminale)
    • G. P. (DĂ©pĂŽt d'huile) CAMEL
    • METHANOL
    • SARGAL
    • Fontaine de Gazelles
    • Cap Carbon
    • Sidi Moussa

    Climat

    Le climat Ă  Arzew est chaud et semi-aride, les prĂ©cipitations sont faibles toute l'annĂ©e. La classification de Köppen est de type BSh. La tempĂ©rature moyenne est de 18.3 °C. La pluviomĂ©trie annuelle moyenne ne dĂ©passe pas les 400 mm[8].

    Relevés de la station météorologique d'El Mohgoun (période : 1991-2021)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 8,9 9,1 10,8 12,8 15,6 19 21,7 22,7 20,7 17,5 12,9 10,1
    Température moyenne (°C) 11,8 12,1 14 16 18,9 22,6 25,4 26,1 23,7 20,5 15,7 13 18,3
    Température maximale moyenne (°C) 14,9 15,4 17,5 19,5 22,3 26,3 29,4 30,1 27,3 24,1 18,6 15,9
    Précipitations (mm) 50 41 41 39 24 6 1 4 17 33 63 44 363
    Source : [8]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    14,9
    8,9
    50
    15,4
    9,1
    41
    17,5
    10,8
    41
    19,5
    12,8
    39
    22,3
    15,6
    24
    26,3
    19
    6
    29,4
    21,7
    1
    30,1
    22,7
    4
    27,3
    20,7
    17
    24,1
    17,5
    33
    18,6
    12,9
    63
    15,9
    10,1
    44
    Moyennes : ‱ Temp. maxi et mini °C ‱ PrĂ©cipitation mm

    Toponymie

    Arzew est Ă©voquĂ© pour la premiĂšre fois en l'an 1068, sous le nom de Arzu, par le gĂ©ographe de Cordoue, Al-Bakri, mais il faisait rĂ©fĂ©rence aux ruines romaines[9] de « Portus Magnus », c'est-Ă -dire Bethioua aujourd'hui. Al Idrissi le transcrit en Arzaou[3]. Dans les textes arabes le nom de la ville figure presque toujours sous la mĂȘme graphie: Arzawā, Arzāw sauf dans le texte d'Al-Istibsar oĂč elle est nommĂ©e Azwāwā[10].

    En 1743, Thomas Shaw évoque un « port d'Arzew », comme lieu favorable au mouillage des bateaux, sorte de prémices du port actuel[11].

    Le nom primitif d'Arzew est inconnu[9]. L’orthographe d’Arzew, ne correspond ni Ă  la prononciation autochtone ni Ă  celle des Français qui disent et Ă©crivent souvent Arzeu[3]. Cette transcription semble anglaise, puisqu'elle figure pour la premiĂšre fois dans l'ouvrage du consul britannique d'Alger, le docteur Shaw. Cet orthographe est passĂ©e en français avec la traduction du livre Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie, a Ă©tĂ© adoptĂ©e durant la pĂ©riode coloniale, puis reprise Ă  l'indĂ©pendance[9]. La prononciation anglaise de Arzew respecte mieux le nom berbĂšre que la française. Le nom berbĂšre est en effet "Rziou" : / rĂ€' zĂ€' yĂ€' wĂ€w /[12].

    Les portulans pisans du xive siÚcle donnent Arzeou ou Arzaou[3]. Au temps des Zianides, Arzew s'est momentanément appelée Mars Banu Zayan, ou « Port des Banu Zayan »[9].

    Le nom est manifestement d’origine berbĂšre[3]. L'Ă©tymologie du nom d'Arzew n'a pas Ă©tĂ© clairement dĂ©terminĂ©e. On pourrait rapprocher ce nom de celui de la montagne qui domine la ville et qui s'appelle « djebel Ourouze ». Arzieu aurait le sens de « broche, forte pointe » et se rattacherait Ă  la racine berbĂšre « RZI » et du verbe « erzi » (« embrocher[13] »).

    Le nom est aussi rapprochĂ© de la racine yz servant Ă  dĂ©signer une Ă©tendue cultivable ou terrain en bordure d’une riviĂšre : et au tamahaq aÎłezu qui se rapporte Ă  un rĂ©cipient hĂ©misphĂ©rique en bois, dans ce cas, ce serait la concavitĂ© de la baie qui aurait Ă©tĂ© prise en compte dans la toponymie[3].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Carte de Portus Magnus

    Le site d’Arzew a Ă©tĂ© occupĂ© dĂšs la PalĂ©olithique. À mi-chemin entre le port et le Cap Carbon, fut dĂ©couvert, en 1950, Ă  l’ouest du Chabet el Kerma, un important gisement atĂ©rien[3].

    Le golfe d’Arzew ne pouvait ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les navigateurs antiques. Arzew aurait Ă©tĂ© un comptoir phĂ©nicien. Mais les tĂ©moignages de leur passage font dĂ©faut[3]. La rĂ©gion a dĂ» passer aux mains de Massinissa et, puis Ă  celles des Romains[9].

    La ville de Portus Magnus (« Grand Port ») devient l’une des plus grandes de la MaurĂ©tanie cĂ©sarienne, Ă  deux kilomĂštres de la mer oĂč s’élĂšve aujourd’hui l’agglomĂ©ration de Bethioua, oĂč l'on peut trouver les ruines de la vieille ville romaine[3]. Elle est dĂ©truite par les vandales au Ve siĂšcle[9].

    PĂ©riode islamique

    Au dĂ©but de la pĂ©riode islamique, les BerbĂšres ZĂ©nĂštes sont maĂźtres des plaines de la Macta et de toute la rĂ©gion[3]. Au XIe siĂšcle, Al-Bakri parle de la ville romaine en ruines. Il signale, sur la montagne voisine (celle qui domine l’actuelle Arzeu), trois chĂąteaux qui servent de ribat. Le pays d’Arzew se prĂ©sente comme devant jouer un rĂŽle militaire et religieux[14]. Les sources arabes Ă©voquent que la localitĂ© d'Arzaw englobe en vĂ©ritĂ© deux localitĂ©s, une typiquement antique et une seconde mĂ©diĂ©vale[10].

    Ainsi, l’habitat s’est dĂ©placĂ©, des ruines de Portus Magnus, vers l’emplacement de la ville actuelle. Un siĂšcle plus tard la ville a retrouvĂ© ses fonctions, Al Idrissi la dĂ©crit comme un bourg prospĂšre qui exporte le blĂ© de la rĂ©gion[3]. Au XIIe siĂšcle, Arzew aurait fourni des bateaux au calife Almohade Abd al-Mumin pour la conquĂȘte de l’Ifriqiya[14].

    Les Zianides de Tlemcen, qui succĂšdent aux Almohades, gardent Ă  Arzew son importance[9]. La fidĂ©litĂ© des habitants Ă  l’égard de cette dynastie explique le nom de Mers Beni-Zyan donnĂ© Ă  la ville. Elle devient une place importante du royaume tandis que la rĂ©putation du port grandit, il est frĂ©quentĂ© par les nĂ©gociants europĂ©ens de la MĂ©diterranĂ©e[3]. La pĂ©riode zianide coĂŻncide avec l’arabisation progressive des tribus zĂ©nĂštes[3].

    AprĂšs la chute de Grenade en 1492, les andalous affluent Ă  Arzew, participant au dĂ©veloppement de la ville. Celle-ci rĂ©sistera aux assauts des Espagnols qui conquiĂšrent Mers el-KĂ©bir, puis Oran, mais pour Ă©viter l'occupation, elle signe, en 1511, une convention, qui Ă©quivaut Ă  une sorte de protectorat. Les Turcs mettent fin Ă  cet Ă©tat de fait, en s'emparant de Mostaganem qui devient leur principale base contre les Espagnols[9].

    Pendant le XVIe et XVIIe siĂšcles, Arzew se trouve dans une sorte de « no man’s land »[3]. Les Espagnols se retirent dĂ©finitivement en 1792. Le port prospĂšre grĂące aux expĂ©ditions de blĂ© venant de la plaine du Sig[5]. Arzew est en 1830 un port Ă  blĂ© et marchandises[15] et disposant de baraques et magasins Ă©difiĂ©s par les Turcs de l'Ă©poque[16].

    Époque coloniale

    Blason durant l'Ă©poque coloniale

    Arzew fut occupĂ©e par les Français le [17]. GrĂące au traitĂ© que l'Ă©mir Abdelkader ibn Muhieddine obtient du gĂ©nĂ©ral Desmichels en 1834, Arzew devient le port des possessions dont il s’assure un vĂ©ritable monopole sur les salines, le commerce du blĂ©[3].

    La bataille de la Macta se solde par une victoire des troupes d’Abd el-Kader contre la colonne du gĂ©nĂ©ral TrĂ©zel. En 1840, les cavaliers de l’émir tentent un coup de main sur la place qui reste sous administration militaire jusqu’en 1850[3].

    Arzew vers 1905

    Une ordonnance du roi Louis-Philippe en date du 12 aoĂ»t 1845 dĂ©cide qu’il serait crĂ©Ă© Ă  Arzew un centre de population de 200 familles baptisĂ© Arzew-le-Port[17] - [18]. Les premiers colons baptisĂšrent plusieurs des villages coloniaux de la rĂ©gion de noms parisiens car c'Ă©tait la rĂ©gion dont ils Ă©taient originaires[19]. La ville deviendra commune de plein exercice avec le dĂ©cret du 31 dĂ©cembre 1856 sous le nom d'Arzew[17].

    DĂ©sormais, on distingue Arzew, ville nouvelle, et le Viel Arzew sur l’emplacement de la citĂ© romaine Portus Magnus oĂč se sont Ă©tablis les Bethioua puis les colons en1848 qui construisent le village de Saint-Leu (actuelle Bethioua)[3], Ă  partir de 1846[17].

    Le dĂ©veloppement d'Arzew, comme ville, est dĂ» Ă  l'initiative d'un gĂ©nĂ©ral français qui avait compris l'avenir rĂ©servĂ© Ă  une telle position maritime[20]. Dans les premiers temps du colonialisme, le dĂ©veloppement est lent et Arzew ne compte que 1 800 habitants. Le manque d'eau potable est un frein Ă  la mise en culture des terres fertiles et fait fuir les EuropĂ©ens envoyĂ©s lĂ  par le pouvoir colonial[21]. La population musulmane faible de quelques individus s'accrut lentement, mais resta numĂ©riquement infĂ©rieure Ă  la population europĂ©enne, dont une forte composante espagnole (de nombreux pĂȘcheurs et artisans).

    Port de pĂȘche, Arzew Ă©tait aussi le principal port d'exportation de l'alfa exploitĂ© sur les hauts plateaux oranais. Cueilli par une main-d'Ɠuvre indigĂšne en grande partie fĂ©minine et pressĂ© en Ă©normes balles sur les centres d'exploitation, cet alfa Ă©tait transportĂ© jusqu'Ă  la mer, jadis par chariots que conduisaient des carreteros espagnols, plus tard par des camionneurs, souvent leurs enfants ou petits-enfants. Longtemps, la premiĂšre papeterie d'alfa algĂ©rienne ne fut construite prĂšs d'Alger qu'au lendemain de la DeuxiĂšme Guerre mondiale), l'importation de cet alfa fut l'exclusivitĂ© des papetiers anglais[5].

    Le port Arzew va souffrir de la concurrence de Mostaganem et surtout d'Oran, qui captaient l'essentiel du trafic maritime de la rĂ©gion[9]. Elle demeura longtemps un petit port de pĂȘche[4]. Le , la ville est secouĂ©e par un violent tremblement de terre. La force du sĂ©isme a fait supposer qu'Arzew en Ă©tait l'Ă©picentre[9].

    Les USS Biscayne et USS Doran (DD-634) Ă  Arzew en juin 1944
    Arzewiens à la rencontre des troupes américaines durant l'opération Torch en novembre 1942

    Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine y débarqua au cours de l'opération Torch en 1942 ; il s'ensuivit la bataille d'Arzew face aux troupes vichystes[22].

    Guerre d'Algérie

    Durant la guerre d'AlgĂ©rie, l'Ă©cole de guerre psychologique d’Arzew nommĂ©e Centre d'instruction Ă  la pacification et Ă  la contre-guĂ©rilla (CIPCG) Ă©tait l'une des deux Ă©coles de formation des cadres pour la guerre psychologique[23]. CrĂ©Ă©e en 1957 par Marcel Bigeard[5], ses instructeurs Ă©taient pour la plupart eux aussi des vĂ©tĂ©rans de la guerre d’Indochine. Forts de leur expĂ©rience, ils l'ont mise en pratique contre les militants du FLN.

    De 1957 Ă  1960, plus de 8 000 officiers et sous-officiers l'ont frĂ©quentĂ©e. Ouverte Ă  l'international, des stagiaires belges et portugais y furent instruits afin d'apprendre Ă  lutter contre les mouvements indĂ©pendantistes apparaissant au Congo, en Angola et au Mozambique[5].

    Depuis l'indépendance

    Depuis l'indĂ©pendance du pays, la ville connaĂźt une croissance Ă©conomique importante en devenant un pĂŽle de la pĂ©trochimie symĂ©triquement Ă  Skikda, Ă  l'est du pays[5]. C'est le type mĂȘme du pĂŽle de croissance dĂ©fini par les Ă©conomistes de la pĂ©riode du grand dĂ©veloppement algĂ©rien[4].

    DĂ©mographie

    Selon le recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune d'Arzew est Ă©valuĂ©e Ă  70 951 habitants contre 66 720 habitants en 1998 dont 58 162 habitants dans l'agglomĂ©ration chef-lieu et 7 846 habitants Ă  El Mahgoun[24].

    Elle est la cinquiÚme commune la plus peuplée de la wilaya d'Oran, et la deuxiÚme unité urbaine aprÚs Oran[25].

    Avec la création de la zone industrielle, la commune a enregistré des taux de croissance démographique significatifs, surtout en ce qui concerne la décennie 1977-1987 : 6.83 %[26].

    Évolution dĂ©mographique
    1901 1954 1966 1977 1987 1998 2008
    5 60010 50011 50020 97040 47356 24158 162
    (Source : recensements (partiel)[27])

    Urbanisme

    Plan de l'urbanisation dans la commune.

    MalgrĂ© la croissance Ă©conomique, l’habitat n’a pas suivi la progression industrielle, pour le plus grand nombre, l’emploi se trouve Ă  Arzew, mais c’est Ă  Oran que se trouve l’environnement socio-culturel[3].

    Arzew enregistre, une saturation dans son portefeuille foncier urbanisable, due au relief fortement accidentĂ©, de plus la prĂ©dominance de la propriĂ©tĂ© privĂ©e et la raretĂ© du domaine de l’État[5].

    Durant les années 90, elle a connu des extensions urbaines anarchiques telles que celles de Guessibet d'El Mohgoun, de Cap Carbon et de la cité 1000 logements (située aux alentours de l'Oued Zabana). En 2009, des actions pour l'amélioration du cadre de vie, notamment en matiÚre d'habitat et d'aménagement urbain telle que la réalisation de nouveaux espaces verts, ont été déployées. Toutefois, l'absence de terrains, entrave le lancement des projets d'équipements publics[5].

    Avant la création de la zone industrielle, la cÎte Est était bordée de plages et de dunes sur presque toute sa longueur et s'appuyer sur un riche arriÚre-pays agricole[26].

    Administration

    SiĂšge de la daĂŻra d'Arzew

    La ville coloniale est créée par ordonnance royale du 12 août 1845, elle est érigée en commune de plein exercice par décret en 1856 qui connait une nouvelle délimitation en 1860. La commune reste rattachée au département d'Oran[28].

    La ville est le siĂšge d'une daĂŻra[4].

    Économie

    Vue panoramique vers la zone industrielle.

    À l'indĂ©pendance, Arzew est transformĂ©e en un grand centre pĂ©trochimique. Elle a constituĂ© une des grandes vitrines de l'AlgĂ©rie industrielle et moderne[4]. La zone pĂ©trochimique d'Arzew s'allonge au sud-est de la ville, parallĂšlement au littoral, est l'une des zones pĂ©trochimiques les plus importantes d'AlgĂ©rie. Elle a nĂ©cessitĂ© la construction d'un nouveau port, au droit de Bethioua[4].

    La zone industrielle s'Ă©tend sur une superficie totale de 2 800 ha, et comprend deux ports spĂ©cialisĂ©s et une plate-forme industrielle. Elle comprend une concentration Ă©levĂ©e de complexes pĂ©trochimiques et de raffinage[26]. Un rĂ©seau de pipes provient des champs pĂ©trolifĂšres et gaziers de Hassi Messaoud et Hassi R'Mel et des unitĂ©s de prestation de services dans les domaines de maintenance industrielle, de GĂ©nie Civil et de formation de personnel et une centrale Ă©lectrique complĂštent l'ensemble[26].

    Elle a permis l'implantation de plusieurs unités de production et unités de services pétroliers tels que : Raffinerie Naftec, RTO, Naftal AVM ; Gazier tel que: GNL1, GNL2, GNL4, ENGI, Hélios, GP1Z, GP2Z, Naftal (centre enfuteur), le terminal gazier alimente en particulier la France en gaz liquide, avec des rotations quasi hebdomadaires de méthaniers, qui arrivent à Montoir de Bretagne[29] ; et vhimique: Fertial, Groupe Asmidal, Méthanol, Fertalge[30].

    De nombreuses usines Ă©tablies le long du littoral, puisent en mer l’eau dont elles ont besoin. D’autres prises d’eau ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es dans le port mĂȘme. L’essor Ă©conomique gagne Ă©galement l’axe routier Oran-Arzew oĂč se multiplient constructions d’usines ou d’ateliers[3]. Par contre, le port de pĂȘche d'Arzew a vu sa production dĂ©cliner, parce qu'entravĂ©e par les activitĂ©s pĂ©troliĂšres[4].

    Patrimoine

    Le phare

    Le phare de l'ßlot d'Arzew est un des plus anciens phares d'Algérie, construit au XIXe siÚcle[31].

    La Germainerie est un restaurant sur Arzew qui a la particularitĂ© d'ĂȘtre tenu par Germaine Ripoll et son fils Pierre, seuls pieds-noirs de la ville Ă  ĂȘtre restĂ©s en AlgĂ©rie plus de 50 ans aprĂšs l’indĂ©pendance[32].

    Sport

    L'Olympic Moustakbel Arzew (OMA) est le club de football de la ville d'Arzew.

    Arzew dans la culture

    • Le jeu vidĂ©o Medal of Honor : DĂ©barquement alliĂ© s'inspire de cette ville. La premiĂšre mission, prĂ©lude Ă  l'opĂ©ration Torch, le joueur infiltre la petite ville d'Arzew avec une unitĂ© de Rangers afin de dĂ©truire des canons menaçant le succĂšs du dĂ©barquement.
    • Norbert Truquin, dans ses MĂ©moires d'un prolĂ©taire Ă  travers la RĂ©volution, l'une des premiĂšres autobiographies ouvriĂšres, dĂ©crit sa vie dans cette ville dans plusieurs chapitres de son livre. D'abord enthousiasmĂ© par la vie en AlgĂ©rie et ses habitants, il dĂ©chante rapidement face Ă  la situation matĂ©rielle et morale dans ce pays. Il Ă©crit donc l'une des premiĂšres critiques de la colonisation française par un homme du peuple[33].
    • Les Palmiers d'Arzew : mĂ©moires d'outre-MĂ©diterranĂ©e (1849-1962) sont les mĂ©moires familiales de Georges Campos, aux Ă©ditions TAC Motifs en 1988 (ISBN 2-906339-08-3). Ce livre raconte le destin en Oranie d'une famille d'immigrants espagnols fuyant au milieu du XIXe siĂšcle la misĂšre et l'insĂ©curitĂ© rĂ©gnant sur leur pays, secouĂ© par l'instabilitĂ© politique. Georges Campos dĂ©crit la vie du temps des Pieds-Noirs Ă  Arzew, Tiaret, Sainte-LĂ©onie, PerrĂ©gaux, Mostaganem...
    • La sĂ©rie algĂ©rienne Babor Elouh, se dĂ©roule Ă  Arzew[34].

    Galerie

    • Esplanade d'Arzew
      Esplanade d'Arzew
    • Fontaine des Gazelles
      Fontaine des Gazelles
    • Jardins D'Arzew
      Jardins D'Arzew

    Notes et références

    1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Oran, sur le site de l'ONS..
    2. (en) G. Marçais, « Ārzāw », dans EncyclopĂ©die de l’Islam, Brill, (lire en ligne)
    3. G. Camps, « Arzew (Arzeu) », EncyclopĂ©die berbĂšre, no 6,‎ , p. 943–948 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2604, lire en ligne, consultĂ© le )
    4. Marc CÎte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-9-2200-X)
    5. Achour Cheurfi, Dictionnaire des localités algériennes : villes, villages, hameaux, ksars et douars, mechtas et lieux-dits, Casbah-Editions, impr. 2011, ©2011 (ISBN 978-9961-64-336-5 et 9961-64-336-4, OCLC 947843177, lire en ligne), p. 137-139
    6. « PrÚs de 90% du trafic est assuré par la «vieille» RN 11 : L'urgence du dégel de deux projets «vitaux» pour la liaison Oran-Arzew », sur Djazairess (consulté le ).
    7. « Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Oran », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1552
    8. « Climat El Mohgoun: Pluviométrie et Température moyenne El Mohgoun, diagramme ombrothermique pour El Mohgoun - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
    9. Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'AlgĂ©rie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, (ISBN 978-9947-9-7225-0), p. 173-175
    10. Bakhta Moukraenta Abed, Les villes de l'AlgĂ©rie antique Tome I: Au travers des sources arabes du Moyen Âge (Province de la MaurĂ©tanie CĂ©sarienne), Presses AcadĂ©miques Francophones, (ISBN 978-3-8381-7852-3, lire en ligne), p. 215,218
    11. Thomas Shaw, « Voyages de M. Shaw,... dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
    12. Abdelkader Nouredinne, Dictionnaire français-arabe, Alger, Carbonnel,
    13. G. Marcy in Emile Janier op. cit. page 248
    14. (en) G. Marçais, « Ārzāw », dans EncyclopĂ©die de l’Islam, Brill, (lire en ligne)
    15. Lesur, Annuaire historique universel .....précédé d'une introduction ou tableau de la situation politique, à la fin de 1817...., , 982 p. (lire en ligne), p. 309.
    16. La Grande encyclopédie (lire en ligne)
      Deux maisons bùties à l'européenne ont remplacé les quelques baraques dans lesquels étaient installés les Turcs avant l'occupation française
    17. Histoire d'Arzew
    18. E.Pellissier de Reynaud, Annales Algériennes, t. 3, Paris, Librairie Militaire, , 535 p. (lire en ligne), p. 257
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    20. L. Lacretelle et Marius Olive, Études sur la province d'Oran, , p. 54
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    Annexes

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