Arzew
Arzew [arzÉ] (en arabe : ۣ۱ŰČÙÙ, en berbĂšre: ⎰â”┣â”┥, anciennement transcrit en français Arzeu) est une commune d'AlgĂ©rie de la wilaya d'Oran.
Arzew | ||||
Arzew en 2011 | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | ۣ۱ŰČÙÙ | |||
Nom amazigh | ⎰â”┣â”┥ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
RĂ©gion | Oranie | |||
Wilaya | Oran | |||
DaĂŻra | Arzew | |||
Code ONS | 3106 | |||
Indicatif | 041 | |||
DĂ©mographie | ||||
Population | 70 951 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 987 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 35° 52âČ nord, 0° 19âČ ouest | |||
Altitude | 20 m Min. 0 m |
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Superficie | 71,90 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya d'Oran. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Arzew a une grande industrie pétrochimique ainsi qu'un port maritime. Elle abrite l'une des zones pétrochimiques les plus importantes d'Algérie.
GĂ©ographie
Situation
Le territoire de la commune de Arzew est situĂ© au nord-est de la wilaya d'Oran. Arzew est ville de la cĂŽte dâAlgĂ©rie situĂ©e entre Oran et Mostaganem[2].
Elle est situĂ©e Ă 42 kilomĂštres Ă lâest dâOran, la ville et son port sont logĂ©s dans la partie ouest dâune vaste baie, au dĂ©bouchĂ© des plaines du Sig et de lâHabra, riviĂšres qui se confondent dans les anciens marais de la Macta[3].
Le golfe dâArzew est, avec Mers el-KĂ©bir, le meilleur mouillage naturel de lâAlgĂ©rie occidentale, voire de toute lâAlgĂ©rie[3]. Ainsi, son site portuaire est exceptionnel : 70 km d'ouverture et 30 km de flĂšche[4]. Le port est protĂ©gĂ© des vents par le djebel Orousse[5].
La ville est reliée à Oran, principalement via la Route national 11[6].
Secteurs, lieux-dits
En 1984, la commune d'Arzew est constituée à partir des lieux-dits suivants[7] :
- Arzew-Centre
- Domaine Dala Bahri
- El Mahgoun
- LâĂcole de Soudure (ALTRA)
- D.T.C
- Raffinerie S.N.S. (Emballage Zone Industrielle R.T.O.) (Terminale)
- G. P. (DĂ©pĂŽt d'huile) CAMEL
- METHANOL
- SARGAL
- Fontaine de Gazelles
- Cap Carbon
- Sidi Moussa
Climat
Le climat à Arzew est chaud et semi-aride, les précipitations sont faibles toute l'année. La classification de Köppen est de type BSh. La température moyenne est de 18.3 °C. La pluviométrie annuelle moyenne ne dépasse pas les 400 mm[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 8,9 | 9,1 | 10,8 | 12,8 | 15,6 | 19 | 21,7 | 22,7 | 20,7 | 17,5 | 12,9 | 10,1 | |
Température moyenne (°C) | 11,8 | 12,1 | 14 | 16 | 18,9 | 22,6 | 25,4 | 26,1 | 23,7 | 20,5 | 15,7 | 13 | 18,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 14,9 | 15,4 | 17,5 | 19,5 | 22,3 | 26,3 | 29,4 | 30,1 | 27,3 | 24,1 | 18,6 | 15,9 | |
Précipitations (mm) | 50 | 41 | 41 | 39 | 24 | 6 | 1 | 4 | 17 | 33 | 63 | 44 | 363 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
14,9 8,9 50 | 15,4 9,1 41 | 17,5 10,8 41 | 19,5 12,8 39 | 22,3 15,6 24 | 26,3 19 6 | 29,4 21,7 1 | 30,1 22,7 4 | 27,3 20,7 17 | 24,1 17,5 33 | 18,6 12,9 63 | 15,9 10,1 44 |
Moyennes : ⹠Temp. maxi et mini °C ⹠Précipitation mm |
Toponymie
Arzew est Ă©voquĂ© pour la premiĂšre fois en l'an 1068, sous le nom de Arzu, par le gĂ©ographe de Cordoue, Al-Bakri, mais il faisait rĂ©fĂ©rence aux ruines romaines[9] de « Portus Magnus », c'est-Ă -dire Bethioua aujourd'hui. Al Idrissi le transcrit en Arzaou[3]. Dans les textes arabes le nom de la ville figure presque toujours sous la mĂȘme graphie: ArzawÄ, ArzÄw sauf dans le texte d'Al-Istibsar oĂč elle est nommĂ©e AzwÄwÄ[10].
En 1743, Thomas Shaw évoque un « port d'Arzew », comme lieu favorable au mouillage des bateaux, sorte de prémices du port actuel[11].
Le nom primitif d'Arzew est inconnu[9]. Lâorthographe dâArzew, ne correspond ni Ă la prononciation autochtone ni Ă celle des Français qui disent et Ă©crivent souvent Arzeu[3]. Cette transcription semble anglaise, puisqu'elle figure pour la premiĂšre fois dans l'ouvrage du consul britannique d'Alger, le docteur Shaw. Cet orthographe est passĂ©e en français avec la traduction du livre Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie, a Ă©tĂ© adoptĂ©e durant la pĂ©riode coloniale, puis reprise Ă l'indĂ©pendance[9]. La prononciation anglaise de Arzew respecte mieux le nom berbĂšre que la française. Le nom berbĂšre est en effet "Rziou" : / rĂ€' zĂ€' yĂ€' wĂ€w /[12].
Les portulans pisans du xive siÚcle donnent Arzeou ou Arzaou[3]. Au temps des Zianides, Arzew s'est momentanément appelée Mars Banu Zayan, ou « Port des Banu Zayan »[9].
Le nom est manifestement dâorigine berbĂšre[3]. L'Ă©tymologie du nom d'Arzew n'a pas Ă©tĂ© clairement dĂ©terminĂ©e. On pourrait rapprocher ce nom de celui de la montagne qui domine la ville et qui s'appelle « djebel Ourouze ». Arzieu aurait le sens de « broche, forte pointe » et se rattacherait Ă la racine berbĂšre « RZI » et du verbe « erzi » (« embrocher[13] »).
Le nom est aussi rapprochĂ© de la racine yz servant Ă dĂ©signer une Ă©tendue cultivable ou terrain en bordure dâune riviĂšre : et au tamahaq aÎłezu qui se rapporte Ă un rĂ©cipient hĂ©misphĂ©rique en bois, dans ce cas, ce serait la concavitĂ© de la baie qui aurait Ă©tĂ© prise en compte dans la toponymie[3].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le site dâArzew a Ă©tĂ© occupĂ© dĂšs la PalĂ©olithique. Ă mi-chemin entre le port et le Cap Carbon, fut dĂ©couvert, en 1950, Ă lâouest du Chabet el Kerma, un important gisement atĂ©rien[3].
Le golfe dâArzew ne pouvait ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les navigateurs antiques. Arzew aurait Ă©tĂ© un comptoir phĂ©nicien. Mais les tĂ©moignages de leur passage font dĂ©faut[3]. La rĂ©gion a dĂ» passer aux mains de Massinissa et, puis Ă celles des Romains[9].
La ville de Portus Magnus (« Grand Port ») devient lâune des plus grandes de la MaurĂ©tanie cĂ©sarienne, Ă deux kilomĂštres de la mer oĂč sâĂ©lĂšve aujourdâhui lâagglomĂ©ration de Bethioua, oĂč l'on peut trouver les ruines de la vieille ville romaine[3]. Elle est dĂ©truite par les vandales au Ve siĂšcle[9].
PĂ©riode islamique
Au dĂ©but de la pĂ©riode islamique, les BerbĂšres ZĂ©nĂštes sont maĂźtres des plaines de la Macta et de toute la rĂ©gion[3]. Au XIe siĂšcle, Al-Bakri parle de la ville romaine en ruines. Il signale, sur la montagne voisine (celle qui domine lâactuelle Arzeu), trois chĂąteaux qui servent de ribat. Le pays dâArzew se prĂ©sente comme devant jouer un rĂŽle militaire et religieux[14]. Les sources arabes Ă©voquent que la localitĂ© d'Arzaw englobe en vĂ©ritĂ© deux localitĂ©s, une typiquement antique et une seconde mĂ©diĂ©vale[10].
Ainsi, lâhabitat sâest dĂ©placĂ©, des ruines de Portus Magnus, vers lâemplacement de la ville actuelle. Un siĂšcle plus tard la ville a retrouvĂ© ses fonctions, Al Idrissi la dĂ©crit comme un bourg prospĂšre qui exporte le blĂ© de la rĂ©gion[3]. Au XIIe siĂšcle, Arzew aurait fourni des bateaux au calife Almohade Abd al-Mumin pour la conquĂȘte de lâIfriqiya[14].
Les Zianides de Tlemcen, qui succĂšdent aux Almohades, gardent Ă Arzew son importance[9]. La fidĂ©litĂ© des habitants Ă lâĂ©gard de cette dynastie explique le nom de Mers Beni-Zyan donnĂ© Ă la ville. Elle devient une place importante du royaume tandis que la rĂ©putation du port grandit, il est frĂ©quentĂ© par les nĂ©gociants europĂ©ens de la MĂ©diterranĂ©e[3]. La pĂ©riode zianide coĂŻncide avec lâarabisation progressive des tribus zĂ©nĂštes[3].
AprÚs la chute de Grenade en 1492, les andalous affluent à Arzew, participant au développement de la ville. Celle-ci résistera aux assauts des Espagnols qui conquiÚrent Mers el-Kébir, puis Oran, mais pour éviter l'occupation, elle signe, en 1511, une convention, qui équivaut à une sorte de protectorat. Les Turcs mettent fin à cet état de fait, en s'emparant de Mostaganem qui devient leur principale base contre les Espagnols[9].
Pendant le XVIe et XVIIe siĂšcles, Arzew se trouve dans une sorte de « no manâs land »[3]. Les Espagnols se retirent dĂ©finitivement en 1792. Le port prospĂšre grĂące aux expĂ©ditions de blĂ© venant de la plaine du Sig[5]. Arzew est en 1830 un port Ă blĂ© et marchandises[15] et disposant de baraques et magasins Ă©difiĂ©s par les Turcs de l'Ă©poque[16].
Ăpoque coloniale
Arzew fut occupĂ©e par les Français le [17]. GrĂące au traitĂ© que l'Ă©mir Abdelkader ibn Muhieddine obtient du gĂ©nĂ©ral Desmichels en 1834, Arzew devient le port des possessions dont il sâassure un vĂ©ritable monopole sur les salines, le commerce du blĂ©[3].
La bataille de la Macta se solde par une victoire des troupes dâAbd el-Kader contre la colonne du gĂ©nĂ©ral TrĂ©zel. En 1840, les cavaliers de lâĂ©mir tentent un coup de main sur la place qui reste sous administration militaire jusquâen 1850[3].
Une ordonnance du roi Louis-Philippe en date du 12 aoĂ»t 1845 dĂ©cide quâil serait crĂ©Ă© Ă Arzew un centre de population de 200 familles baptisĂ© Arzew-le-Port[17] - [18]. Les premiers colons baptisĂšrent plusieurs des villages coloniaux de la rĂ©gion de noms parisiens car c'Ă©tait la rĂ©gion dont ils Ă©taient originaires[19]. La ville deviendra commune de plein exercice avec le dĂ©cret du 31 dĂ©cembre 1856 sous le nom d'Arzew[17].
DĂ©sormais, on distingue Arzew, ville nouvelle, et le Viel Arzew sur lâemplacement de la citĂ© romaine Portus Magnus oĂč se sont Ă©tablis les Bethioua puis les colons en1848 qui construisent le village de Saint-Leu (actuelle Bethioua)[3], Ă partir de 1846[17].
Le dĂ©veloppement d'Arzew, comme ville, est dĂ» Ă l'initiative d'un gĂ©nĂ©ral français qui avait compris l'avenir rĂ©servĂ© Ă une telle position maritime[20]. Dans les premiers temps du colonialisme, le dĂ©veloppement est lent et Arzew ne compte que 1 800 habitants. Le manque d'eau potable est un frein Ă la mise en culture des terres fertiles et fait fuir les EuropĂ©ens envoyĂ©s lĂ par le pouvoir colonial[21]. La population musulmane faible de quelques individus s'accrut lentement, mais resta numĂ©riquement infĂ©rieure Ă la population europĂ©enne, dont une forte composante espagnole (de nombreux pĂȘcheurs et artisans).
Port de pĂȘche, Arzew Ă©tait aussi le principal port d'exportation de l'alfa exploitĂ© sur les hauts plateaux oranais. Cueilli par une main-d'Ćuvre indigĂšne en grande partie fĂ©minine et pressĂ© en Ă©normes balles sur les centres d'exploitation, cet alfa Ă©tait transportĂ© jusqu'Ă la mer, jadis par chariots que conduisaient des carreteros espagnols, plus tard par des camionneurs, souvent leurs enfants ou petits-enfants. Longtemps, la premiĂšre papeterie d'alfa algĂ©rienne ne fut construite prĂšs d'Alger qu'au lendemain de la DeuxiĂšme Guerre mondiale), l'importation de cet alfa fut l'exclusivitĂ© des papetiers anglais[5].
Le port Arzew va souffrir de la concurrence de Mostaganem et surtout d'Oran, qui captaient l'essentiel du trafic maritime de la rĂ©gion[9]. Elle demeura longtemps un petit port de pĂȘche[4]. Le , la ville est secouĂ©e par un violent tremblement de terre. La force du sĂ©isme a fait supposer qu'Arzew en Ă©tait l'Ă©picentre[9].
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine y débarqua au cours de l'opération Torch en 1942 ; il s'ensuivit la bataille d'Arzew face aux troupes vichystes[22].
Guerre d'Algérie
Durant la guerre d'AlgĂ©rie, l'Ă©cole de guerre psychologique dâArzew nommĂ©e Centre d'instruction Ă la pacification et Ă la contre-guĂ©rilla (CIPCG) Ă©tait l'une des deux Ă©coles de formation des cadres pour la guerre psychologique[23]. CrĂ©Ă©e en 1957 par Marcel Bigeard[5], ses instructeurs Ă©taient pour la plupart eux aussi des vĂ©tĂ©rans de la guerre dâIndochine. Forts de leur expĂ©rience, ils l'ont mise en pratique contre les militants du FLN.
De 1957 à 1960, plus de 8 000 officiers et sous-officiers l'ont fréquentée. Ouverte à l'international, des stagiaires belges et portugais y furent instruits afin d'apprendre à lutter contre les mouvements indépendantistes apparaissant au Congo, en Angola et au Mozambique[5].
Depuis l'indépendance
Depuis l'indĂ©pendance du pays, la ville connaĂźt une croissance Ă©conomique importante en devenant un pĂŽle de la pĂ©trochimie symĂ©triquement Ă Skikda, Ă l'est du pays[5]. C'est le type mĂȘme du pĂŽle de croissance dĂ©fini par les Ă©conomistes de la pĂ©riode du grand dĂ©veloppement algĂ©rien[4].
DĂ©mographie
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune d'Arzew est évaluée à 70 951 habitants contre 66 720 habitants en 1998 dont 58 162 habitants dans l'agglomération chef-lieu et 7 846 habitants à El Mahgoun[24].
Elle est la cinquiÚme commune la plus peuplée de la wilaya d'Oran, et la deuxiÚme unité urbaine aprÚs Oran[25].
Avec la création de la zone industrielle, la commune a enregistré des taux de croissance démographique significatifs, surtout en ce qui concerne la décennie 1977-1987 : 6.83 %[26].
Urbanisme
MalgrĂ© la croissance Ă©conomique, lâhabitat nâa pas suivi la progression industrielle, pour le plus grand nombre, lâemploi se trouve Ă Arzew, mais câest Ă Oran que se trouve lâenvironnement socio-culturel[3].
Arzew enregistre, une saturation dans son portefeuille foncier urbanisable, due au relief fortement accidentĂ©, de plus la prĂ©dominance de la propriĂ©tĂ© privĂ©e et la raretĂ© du domaine de lâĂtat[5].
Durant les années 90, elle a connu des extensions urbaines anarchiques telles que celles de Guessibet d'El Mohgoun, de Cap Carbon et de la cité 1000 logements (située aux alentours de l'Oued Zabana). En 2009, des actions pour l'amélioration du cadre de vie, notamment en matiÚre d'habitat et d'aménagement urbain telle que la réalisation de nouveaux espaces verts, ont été déployées. Toutefois, l'absence de terrains, entrave le lancement des projets d'équipements publics[5].
Avant la création de la zone industrielle, la cÎte Est était bordée de plages et de dunes sur presque toute sa longueur et s'appuyer sur un riche arriÚre-pays agricole[26].
Administration
La ville coloniale est créée par ordonnance royale du 12 août 1845, elle est érigée en commune de plein exercice par décret en 1856 qui connait une nouvelle délimitation en 1860. La commune reste rattachée au département d'Oran[28].
Ăconomie
à l'indépendance, Arzew est transformée en un grand centre pétrochimique. Elle a constitué une des grandes vitrines de l'Algérie industrielle et moderne[4]. La zone pétrochimique d'Arzew s'allonge au sud-est de la ville, parallÚlement au littoral, est l'une des zones pétrochimiques les plus importantes d'Algérie. Elle a nécessité la construction d'un nouveau port, au droit de Bethioua[4].
La zone industrielle s'étend sur une superficie totale de 2 800 ha, et comprend deux ports spécialisés et une plate-forme industrielle. Elle comprend une concentration élevée de complexes pétrochimiques et de raffinage[26]. Un réseau de pipes provient des champs pétrolifÚres et gaziers de Hassi Messaoud et Hassi R'Mel et des unités de prestation de services dans les domaines de maintenance industrielle, de Génie Civil et de formation de personnel et une centrale électrique complÚtent l'ensemble[26].
Elle a permis l'implantation de plusieurs unités de production et unités de services pétroliers tels que : Raffinerie Naftec, RTO, Naftal AVM ; Gazier tel que: GNL1, GNL2, GNL4, ENGI, Hélios, GP1Z, GP2Z, Naftal (centre enfuteur), le terminal gazier alimente en particulier la France en gaz liquide, avec des rotations quasi hebdomadaires de méthaniers, qui arrivent à Montoir de Bretagne[29] ; et vhimique: Fertial, Groupe Asmidal, Méthanol, Fertalge[30].
De nombreuses usines Ă©tablies le long du littoral, puisent en mer lâeau dont elles ont besoin. Dâautres prises dâeau ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es dans le port mĂȘme. Lâessor Ă©conomique gagne Ă©galement lâaxe routier Oran-Arzew oĂč se multiplient constructions dâusines ou dâateliers[3]. Par contre, le port de pĂȘche d'Arzew a vu sa production dĂ©cliner, parce qu'entravĂ©e par les activitĂ©s pĂ©troliĂšres[4].
Patrimoine
Le phare de l'ßlot d'Arzew est un des plus anciens phares d'Algérie, construit au XIXe siÚcle[31].
La Germainerie est un restaurant sur Arzew qui a la particularitĂ© d'ĂȘtre tenu par Germaine Ripoll et son fils Pierre, seuls pieds-noirs de la ville Ă ĂȘtre restĂ©s en AlgĂ©rie plus de 50 ans aprĂšs lâindĂ©pendance[32].
Sport
L'Olympic Moustakbel Arzew (OMA) est le club de football de la ville d'Arzew.
Arzew dans la culture
- Le jeu vidéo Medal of Honor : Débarquement allié s'inspire de cette ville. La premiÚre mission, prélude à l'opération Torch, le joueur infiltre la petite ville d'Arzew avec une unité de Rangers afin de détruire des canons menaçant le succÚs du débarquement.
- Norbert Truquin, dans ses Mémoires d'un prolétaire à travers la Révolution, l'une des premiÚres autobiographies ouvriÚres, décrit sa vie dans cette ville dans plusieurs chapitres de son livre. D'abord enthousiasmé par la vie en Algérie et ses habitants, il déchante rapidement face à la situation matérielle et morale dans ce pays. Il écrit donc l'une des premiÚres critiques de la colonisation française par un homme du peuple[33].
- Les Palmiers d'Arzew : mémoires d'outre-Méditerranée (1849-1962) sont les mémoires familiales de Georges Campos, aux éditions TAC Motifs en 1988 (ISBN 2-906339-08-3). Ce livre raconte le destin en Oranie d'une famille d'immigrants espagnols fuyant au milieu du XIXe siÚcle la misÚre et l'insécurité régnant sur leur pays, secoué par l'instabilité politique. Georges Campos décrit la vie du temps des Pieds-Noirs à Arzew, Tiaret, Sainte-Léonie, Perrégaux, Mostaganem...
- La série algérienne Babor Elouh, se déroule à Arzew[34].
Galerie
- Esplanade d'Arzew
- Fontaine des Gazelles
- Jardins D'Arzew
Notes et références
- [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Oran, sur le site de l'ONS..
- (en) G. Marçais, « ÄrzÄw », dans EncyclopĂ©die de lâIslam, Brill, (lire en ligne)
- G. Camps, « Arzew (Arzeu) », EncyclopĂ©die berbĂšre, no 6,â , p. 943â948 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2604, lire en ligne, consultĂ© le )
- Marc CÎte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-9-2200-X)
- Achour Cheurfi, Dictionnaire des localités algériennes : villes, villages, hameaux, ksars et douars, mechtas et lieux-dits, Casbah-Editions, impr. 2011, ©2011 (ISBN 978-9961-64-336-5 et 9961-64-336-4, OCLC 947843177, lire en ligne), p. 137-139
- « PrÚs de 90% du trafic est assuré par la «vieille» RN 11 : L'urgence du dégel de deux projets «vitaux» pour la liaison Oran-Arzew », sur Djazairess (consulté le ).
- « Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Oran », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1552
- « Climat El Mohgoun: Pluviométrie et Température moyenne El Mohgoun, diagramme ombrothermique pour El Mohgoun - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
- Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'AlgĂ©rie, Tizi Ouzou, Ăditions Achab, (ISBN 978-9947-9-7225-0), p. 173-175
- Bakhta Moukraenta Abed, Les villes de l'AlgĂ©rie antique Tome I: Au travers des sources arabes du Moyen Ăge (Province de la MaurĂ©tanie CĂ©sarienne), Presses AcadĂ©miques Francophones, (ISBN 978-3-8381-7852-3, lire en ligne), p. 215,218
- Thomas Shaw, « Voyages de M. Shaw,... dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
- Abdelkader Nouredinne, Dictionnaire français-arabe, Alger, Carbonnel,
- G. Marcy in Emile Janier op. cit. page 248
- (en) G. Marçais, « ÄrzÄw », dans EncyclopĂ©die de lâIslam, Brill, (lire en ligne)
- Lesur, Annuaire historique universel .....précédé d'une introduction ou tableau de la situation politique, à la fin de 1817...., , 982 p. (lire en ligne), p. 309.
- La Grande encyclopédie (lire en ligne)Deux maisons bùties à l'européenne ont remplacé les quelques baraques dans lesquels étaient installés les Turcs avant l'occupation française
- Histoire d'Arzew
- E.Pellissier de Reynaud, Annales Algériennes, t. 3, Paris, Librairie Militaire, , 535 p. (lire en ligne), p. 257
- Emile Janier, « Les Bettiwa de Saint-Leu », Revue Africaine, Société Historique Algérienne, Of. Pub. Univ. Alger, vol. 89, no 402-403, 1945, p. 245 [texte intégral [archive] (page consultée le 28/03/2011)]
- L. Lacretelle et Marius Olive, Ătudes sur la province d'Oran, , p. 54
- William Duckett, Dictionnaire de la conversation et de la lecture, p. 96
- « Chronologie de novembre 1942 », sur www.seconde-guerre.com (consulté le )
- Jean-Paul Delfino "Dans l'ombre du Condor"
- « Arzew (Commune, Oran, Algeria) - Population Statistics, Charts, Map and Location », sur www.citypopulation.de (consulté le )
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- Kacemi Malika, « Protection du littoral en AlgĂ©rie entre politiques et pouvoirs locaux : Le cas du pĂŽle industriel d'Arzew (Oran- AlgĂ©rie) », VertigO - la revue Ă©lectronique en sciences de l'environnement, no Volume 7 NumĂ©ro 3,â (ISSN 1492-8442, DOI 10.4000/vertigo.8815, lire en ligne, consultĂ© le )
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- Norbert Truquin, Mémoires et aventures d'un prolétaire à travers la révolution : l'Algérie, la République argentine et le Paraguay, F. Maspero, (ISBN 2-7071-0944-4 et 978-2-7071-0944-6, OCLC 3735325, lire en ligne)
- (en) « Babor Elouh repasse sur Echorouk TV : Les galĂ©riens et dâune «mer supĂ©rieure» », sur El watan (consultĂ© le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) La bataille d'Arzew
- Collection de cartes postales d'Arzew
- Documentation PN-1830-1962