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Jules Molle

Jules Molle dit le docteur Molle, né à Aubenas en 1868 et mort à Paris en 1931, est un homme politique français ayant vécu en Algérie française, qui fut député et maire d'Oran.

Jules Molle
Illustration.
Fonctions
Député 1928-1931
Gouvernement Troisième République
Groupe politique ADS
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aubenas
Date de décès
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris
Résidence Drapeau de la France Algérie

Biographie

Après des études de médecine, Jules Molle devient conseiller municipal, puis maire d'Aubenas. Il habite ensuite à Oran, où il se marie. Chef de service au régiment de marche des tirailleurs marocains pendant la Première Guerre mondiale, il participe à la Bataille de Verdun en 1916.

Le dĂ©cret CrĂ©mieux, promulguĂ© Ă  Tours le , qui donne la citoyennetĂ© française Ă  37 000 juifs d'AlgĂ©rie, porte ce mĂ©decin vers l'antisĂ©mitisme et il sera considĂ©rĂ© par ses partisans comme le rĂ©novateur de l'antisĂ©mitisme algĂ©rien de l'entre-deux-guerres. Pour expliquer son comportement antisĂ©mite, il affirme qu'il n'admet pas la discrimination entre juifs et musulmans d'AlgĂ©rie qui gardent quant Ă  eux leur statut d'indigènes ; toutefois, son antisĂ©mitisme est bien plus profond que cette dĂ©claration ne le laisse supposer. Ne pardonnant pas aux juifs d'avoir votĂ© contre lui aux Ă©lections de 1920, il fonde une « Ligue latine Â», puis une « Union latine Â» qui militent pour l'union des « latins Â» (Français, Espagnols, Italien, Maltais) d'AlgĂ©rie contre les juifs. Avec ces mouvements, il parvient Ă  obtenir le boycott des commerçants juifs. Aux Ă©lections municipales de mai 1925, il est Ă©lu avec 2 000 voix de majoritĂ©, et devient maire d'Oran. Sa campagne avait Ă©tĂ© soutenue par le journal antisĂ©mite Le Petit Oranais, qu'il dirigeait.

Les Unions Latines du docteur Molle connurent un essor considĂ©rable de 1926 Ă  1932. Durant cette pĂ©riode, elles dominent la vie politique de l'Oranie. Après sa mort, Oran Ă©lira encore des dĂ©putĂ©s « anti-juifs Â» durant les annĂ©es 1930, notamment, l'abbĂ© Gabriel Lambert. Avec Jacques Ploncard, Henry Coston, et Armand Bernardini, il fonda le Parti national populaire en 1930.

Un recueil posthume de ses articles fut publié en 1933. Des antisémites français tels que Henry Coston se sont revendiqués de son héritage. Coston qui avait tenté de se faire élire député en Algérie se présentait d'ailleurs comme un continuateur d'Édouard Drumont (lequel avait été également élu député d'Alger au tournant du siècle, à la faveur d'un forte hausse de l'antisémitisme).

Après sa mort à Paris en 1931 lors d'une cession de l'Assemblée Nationale, ses articles furent regroupés dans un ouvrage publié en 1933 par Paul Menudier sous le titre Le Néo-antisémitisme. Recueil d'articles originaux (Millau, impr. Artières et Maury). Un boulevard porte aujourd'hui son nom à Oran. Ce Boulevard a été rebaptisé en Boulevard Stalingrad puis en Boulevard Khedim Mustapha après l'indépendance de l'Algérie .

Sources

  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, tome I
  • Geneviève Dermenjian, La crise anti juive oranaise. L'antisĂ©mitisme dans l'AlgĂ©rie coloniale, l'Harmattan, 1986. ; Gabriel Lambert, in Parcours no 4, 2e trimestre 1985
  • Jean Jolly, Dictionnaire des Parlementaires français de 1889 Ă  1940, tome VII

Voir aussi

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