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Châtillon-sur-Chalaronne

Châtillon-sur-Chalaronne est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune est chef-lieu du canton de Châtillon-sur-Chalaronne, qui regroupe 26 communes ; elle est membre de la Communauté de communes de la Dombes dont elle est le siège.

Châtillon-sur-Chalaronne
Châtillon-sur-Chalaronne
Les halles et l'Ă©glise.
Blason de Châtillon-sur-Chalaronne
Blason
Châtillon-sur-Chalaronne
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes de la Dombes
(siège)
Maire
Mandat
Patrick Mathias
2020-2026
Code postal 01400
Code commune 01093
DĂ©mographie
Gentilé Châtillonnais
Population
municipale
4 968 hab. (2020 en augmentation de 0,24 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 278 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 07′ 18″ nord, 4° 57′ 21″ est
Altitude Min. 215 m
Max. 274 m
Superficie 17,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Chalaronne
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Chalaronne
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Châtillon-sur-Chalaronne
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Châtillon-sur-Chalaronne
Liens
Site web chatillon-sur-chalaronne.fr

    Ses habitants s'appellent les Châtillonnais et les Châtillonnaises[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    Châtillon-sur-Chalaronne se situe dans la région de la Dombes, à l'ouest du département de l'Ain.

    Par orthodromie, elle se situe Ă  23 km Ă  l'est de Mâcon[2], Ă  autant de kilomètres Ă  l'ouest de Bourg-en-Bresse[3] et aussi Ă  23 km de Villefranche-sur-SaĂ´ne[4]. De plus, elle est localisĂ©e Ă  41 km au nord de Lyon[5] et Ă  362 km au sud de Paris[6]

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La Chalaronne au centre-ville.

    Châtillon-sur-Chalaronne est traversée par le cours d'eau la Chalaronne[7] qui la traverse d'est en ouest en venant de Sandrans et de La Chapelle-du-Châtelard pour se diriger vers L'Abergement-Clémenciat avant de rejoindre entre autres Thoissey, commune où le cours d'eau se jette dans la Saône.

    Ce cours d'eau n'est pas l'unique. Le Relevant, qui a donné son nom à la commune dont le territoire relevait de la commune de Châtillon auparavant, passe dans le sud de la commune, puis se jette dans la Chalaronne près de la rue Pierre Jême. On trouve d'autres ruisseaux, le Bief de Payon et le Bief de Vernisson.

    Enfin, Châtillon se situant dans la Dombes, il existe deux étangs et quelques plans d'eau. L'étang Putet se trouve près du lieu-dit éponyme, le long de la route départementale 936. Le second étang, l'étang Charbonnière, se situe près des Rippes, à cheval sur Châtillon et Romans.

    Climat

    Le climat est tempéré à légère tendance continentale. Les données climatologiques sont celles de Mâcon qui est la station de référence[8]. Les valeurs climatiques de 1981 à 2010 sont les suivantes.

    Relevés Mâcon 1981-2010
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 1 3,5 6 10 13,5 15,5 15 11,5 8 3,5 1 7,5
    Température moyenne (°C) 2 4,5 8 11 15 19 21 20,5 17 12 7 3,5 12
    Température maximale moyenne (°C) 5,5 8 12 16 20 24 27 26 22 16,5 10 6 16
    Précipitations (mm) 59 53 49 75 88 75,5 71 72 79,5 85,5 84 70 861,5
    Source : Météo-France/Infoclimat : Mâcon (1981-2010)[9]

    Voies de communication et transports

    La proximité de la commune avec les villes de Mâcon, de Bourg-en-Bresse et de Villefranche-sur-Saône lui permet d'être au cœur d'un important réseau d'axes de communication aux niveaux départemental, régional et national.

    Axes routiers

    L'axe routier le plus important de la commune est la route départementale 936. Avant son déclassement en 1973, la voie faisait partie de la route nationale 436 et reliait Saint-Didier-de-Formans à la montée du col de la Faucille via Saint-Claude dans le Jura[10]. Localement, cet axe permet de rejoindre Neuville-les-Dames et Bourg-en-Bresse en se dirigeant vers le nord tandis qu'il permet de se diriger vers Saint-Trivier-sur-Moignans et Villefranche-sur-Saône. Avant 1990, la route passait par le centre et dans le but d'éviter la traversée de Châtillon, la route fut déviée vers l'ouest pour contourner le bourg.

    La route dĂ©partementale 2 traverse Châtillon du nord au sud et est composĂ©e de deux tronçons. Le premier vient de Sulignat pour s'intersecter avec la route D 936 tandis que le second vient de Sandrans, traverse le centre puis s'arrĂŞte aussi le long de la route D 936. Au niveau dĂ©partemental, cette voie routière relie Sermoyer au nord Ă  Massieux au sud.

    Une autre route dĂ©partementale traverse la commune, il s'agit de la D 7. Partant de Chalamont puis passant par une petite partie du territoire de Romans et de Sandrans, elle parvient sur le territoire par le sud-est et passe par le bourg avant de poursuivre son chemin en suivant la Chalaronne donc en direction de L'Abergement-ClĂ©menciat et Thoissey, commune oĂą la voie se termine sur un pont enjambant la SaĂ´ne.

    Quatrièmement, la route départementale 17 débute à Guéreins sur un pont sur la Saône qui relie cette commune à celle de Belleville située dans le Rhône. En continuant vers l'est, la voie passe par Baneins avant d'entrer dans Châtillon via le parc d'activités Chalaronne Centre, traverse le centre où elle rencontre la route D 2 près de la place de la République. Un second tronçon débute une centaine de mètres plus au nord et se dirige vers Romans et termine son chemin à Druillat, commune située à mi-chemin entre Ambérieu-en-Bugey et Bourg. Cette route possède une voie annexe, la route D 17c, qui la relie à la route D 2.

    Enfin, il existe une voie départementale qui commence le long de la route D 17 et qui se dirige vers le sud pour rejoindre le bourg de Sandrans. Il s'agit de la route départementale 82 qui relie la commune à Miribel.

    Voies ferroviaires
    Gare de la ligne de Châtillon - Marlieux.

    Le transport ferroviaire arrive pour la première fois à Châtillon en 1879 grâce à une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique gérée par la compagnie du chemin de fer de Marlieux à Châtillon. Longue de 11,375 kilomètres, elle permettait aux Châtillonnais grâce à la gare de Châtillon - Marlieux de rejoindre la gare de Marlieux - Châtillon située à Marlieux le long de la ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse et construite en ces lieux depuis 1866. Reprise par la Compagnie des Tramways de l'Ain en 1919, la voie cessa d'être exploitée en 1934[11].

    Cette compagnie permit la crĂ©ation d'une seconde gare Ă  Châtillon puisqu'en 1898 fut ouverte la ligne de Jassans Ă  Bourg. Longue de 47 km, la ligne traversait l'actuelle route D 936 et desservait la gare dite du Sud-Est. Victime du progrès et de l'essor de l'automobile, la ligne fut fermĂ©e en 1937.

    Aujourd'hui, plus aucune ligne ne traverse la commune mais la ligne reliant Lyon à Bourg est toujours en service puisqu'elle accueille les TER de la région Rhône-Alpes et s'arrêtent à la gare de Marlieux - Châtillon[12]. Une autre gare située à proximité est desservie par les trains de la même ligne et il s'agit de la gare de Villars-les-Dombes.

    Pour rejoindre les grandes villes de France et d'Europe, deux lignes traversent la région. La ligne à grande vitesse Paris - Lyon - Marseille ou LGV Sud-Est, traverse l'ouest de la Dombes en passant notamment par Saint-Étienne-sur-Chalaronne ou Chaleins. La gare de Mâcon-Loché-TGV, au sud-ouest de Mâcon, est desservie par quelques TGV Paris - Marseille et Paris - Genève. L'autre ligne, la ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon passe à Belleville. Sa gare, est desservie par les TER Rhône-Alpes et quelques TGV reliant le nord-est de la France à la Méditerranée.

    Transports en commun

    La commune est reliée au réseau départemental des bus car.ain.fr par l'intermédiaire de deux lignes. La première est la ligne 119[13] qui fait la liaison entre Villefranche-sur-Saône et Bourg-en-Bresse et dessert les arrêts Office du tourisme et ZI Route de Belleville. Tous les jours de la semaine excepté les jours fériés, il existe des navettes sur la ligne qui ne s'arrêtent qu'à un nombre réduit d'arrêts entre les deux villes dont les deux de la commune.

    La seconde ligne est la ligne 102[14]. Elle relie Châtillon à Villars-les-Dombes et dessert seulement l'arrêt Office du tourisme.

    Transport aérien

    La commune ne dispose pas de plateforme aéroportuaire. Les habitants de la commune doivent se rendre à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry distant de 60 kilomètres ou bien à l'aéroport de Genève distant de 130 kilomètres pour effectuer des vols à l'international.

    Urbanisme

    Typologie

    Châtillon-sur-Chalaronne est une commune rurale[Note 1] - [15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[16] - [17]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Châtillon-sur-Chalaronne, une unitĂ© urbaine monocommunale[18] de 4 859 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Chalaronne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe cinq communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,2 %), prairies (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,4 %), zones urbanisées (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), cultures permanentes (0,4 %), forêts (0,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Panneau d'entrée.

    Origine du nom

    Située au confluent de la Chalaronne et du Relevant, Châtillon est une ville installée au cœur de la Dombes, ce qui lui vaudra différentes appellations au cours des siècles dont Châtillon en Dombes et Châtillon-lès-Dombes. Toutefois, la Révolution française fit ôter la référence à la Dombes pour la remplacer par la Chalaronne.

    Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».

    L'autre partie du nom fait rĂ©fĂ©rence Ă  la Chalaronnerivière passant dans la commune ayant aussi donnĂ© son nom aux villages de Dompierre-sur-ChalaronneSaint-Didier-sur-Chalaronne et Saint-Étienne-sur-Chalaronne. Chalaronne viendrait probablement du gaulois caljo signifiant pierre[24].

    Anciens noms

    Du fait de son importance historique, on trouve de nombreuses références à la commune sous différents noms au fil des siècles[25]. La première fois qu'est citée Châtillon se situe dans le Recueil des chartes de Cluny et date de 1049 où le nom est Castellio.

    Le siècle suivant, c'est au tour de Chasteillon d'être mentionné. Une petite variante se trouve vers 1244 selon Marie-Claude Guigue qui parle de Chastellon. À la même époque, autour de 1251, Castellio in Dumbis, est évoqué selon les archives départementales du Rhône. Quant aux archives de la Côte-d'Or, la mention Casteilio Dombarum existe en 1274, Casteliio supra Calaronam, en 1280 et Castellio de Challarona en 1299. Samuel Guichenon, dans son Histoire de la souveraineté de la Dombes, nous informe que Chasteyllion en Dombes fut évoqué autour de l'année 1324.

    Les archives de la Côte-d'Or mentionnent Chastellion de Dombes en 1463 puis Chastillon en 1553. Samuel Guichenon, qui parle de la commune mais dans un autre ouvrage nommé Histoire de la Bresse et du Bugey, évoque Castillio de Dombes en 1561. Dans son ouvrage premièrement cité, il note en 1662 que le nom de la commune est Châtillon de Dombes et non pas Châtillon les Dombes qui tout le monde dit abusivement. Selon l'enquête Bouchu, Chastillon les Dombes, est un des noms utilisés pour se référer au village en 1670.

    La description de Bourgogne parle de Châtillon-lès-Dombes en 1734 tandis que Louis Aubret mentionne Châtillon de Dombes et Châtillon en Dombes à la même période. Durant la Révolution, Châtillon-les-Dombes change de nom pour devenir Châtillon-sur-Chalaronne afin d'enlever toute référence à l'Ancien régime. Ce nom resta inchangé après la fin de cette période et est toujours le nom actuel de la commune.

    Histoire

    La commune a absorbé l'ancienne paroisse de Saint-Cyr dont le nom provient de saint Cyr.

    Si des Gaulois ont vécu à Châtillon, il n'en demeure aucune trace. Par contre les Romains ont laissé quatre voies commerciales et stratégiques dont la première à l'est mène à Saint-Paul-de-Varax en passant par Marlieux, la seconde au nord conduit à Bourg-en-Bresse, la troisième au sud traverse Saint-Trivier-sur-Moignans pour aller à Trévoux et la dernière à l'ouest amène à Belleville. À cette époque, Châtillon fait partie de la province lyonnaise occupée par les Romains, et ces routes leur servent à communiquer avec d'autres voies vers l'Helvétie et la Germanie pour les deux premières et à rejoindre la Saône pour les deux autres voies.

    Vers 443, la ville passe sous la domination des rois burgondes. À la mort de leur dernier roi en 1032, l'empereur d'Allemagne, alors héritier des terres, ne peut prendre possession de cet héritage. L'heure est à l'indépendance et Conrad II le Salique n'a pas de grande armée pour occuper ce territoire.

    Au XIe siècle, Châtillon devient une seigneurie comprenant les villages à l'entour de Buenans, Fleurieux, Saint-Cyr-sur-Chalaronne et quelques autres mas épars. En 1023, dans son château fort, le sire Hugo de Châtillon devient le seigneur de ce petit fief. De la maison de Châtillon, sont issus deux personnages célèbres : Bérard qui fut évêque de Mâcon et participa à la croisade en Terre sainte, et son petit-neveu Étienne qui vécut vingt-sept ans à la combe de la chartreuse de Portes et acquit l'auréole des saints (fêté le ).

    En 1101, la ville appartient à Robert l'Enchaîné. Ce dernier désire se joindre à la croisade auprès de Geoffroi de Bouillon. Pour financer son expédition, il lègue en franc-alleu les seigneuries de Châtillon et Montmerle à Guichard alors sire de Beaujeu. Peu à peu, la cité prospère, se peuple et s'agrandit.

    Le , Humbert, sire de Beaujeu, marie sa sœur, Sibille de Beaujeu, à Renaud, sire de Bâgé et de Bresse. Dans la corbeille de mariage, outre 500 marcs d'argent et 40 livres de rente en fonds de terre, figure la seigneurie de Châtillon. Par la suite, leur petite-fille Sibille de Bâgé (1255-1294), unique héritière de la maison de Bâgé, épouse Amédée V de Savoie et les seigneuries de Bâgé et de Châtillon sont unies au comté de Savoie.

    En 1790, Châtillon-les-Dombes devint chef-lieu de district jusqu'en 1800 et prit le nom révolutionnaire de Châtillon-sur-Chalaronne.

    Buénans

    Ancienne paroisse (De Boenenes, Buennens, Buenens), sous le vocable de saint Martin, aujourd'hui supprimée.

    Le chapitre métropolitain de Lyon nommait à la cure.

    L'église de Buénans est mentionnée dès 984. Elle était la mère église de celle de Châtillon et lui fut unie en 1480. La paroisse de Buénans ne comptait plus, en 1656, que trois ou quatre maisons.

    La haute justice de Buénans appartenait très anciennement aux seigneurs de Mézériat. Jossérand de Mézériat la vendit, avec les usages, les services et les tâches, au mois d', à Gui de Saint-Trivier. Vingt-un ans après, Louis de Mézériat et Guillaume de Mézériat se reconnurent hommes-liges de Jean de Saint-Trivier et déclarèrent tenir de son fief tout ce qu'ils possédaient encore à Buénans, qui passa ensuite, par voie d'acquisition, à Pierre de l'Aubépin, lequel en reprit le fief et en fit un nouvel hommage en 1326.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Lors de la création des départements par la Révolution française, elle est intégrée au département de l'Ain et au district dont elle était le chef-lieu. En 1800, après la suppression des districts, elle intègre l'arrondissement de Bourg-en-Bresse mais reste dans le canton de Châtillon-sur-Chalaronne. En , à l'occasion des élections départementales, le décret du [26] portant sur le redécoupage cantonal des cantons de l'Ain entre en vigueur. La commune reste le chef-lieu de son canton qui perd six communes intégrées au nouveau canton de Vonnas mais qui absorbe les communes de l'ancien canton de Thoissey. Depuis 1988, la commune fait partie de la quatrième circonscription de l'Ain pour l'élection des députés[27].

    Du point de vue judiciaire, la commune relève du tribunal d'instance et du tribunal paritaire des baux ruraux de TrĂ©voux[28]. Elle relève du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse. De plus, elle relève aussi de la cour d'assises de l'Ain, elle-mĂŞme situĂ©e Ă  Bourg. Enfin, elle dĂ©pend de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Lyon.

    Administration municipale

    L'hĂ´tel de ville.

    De par sa population, la commune a un conseil municipal composé de vingt-sept conseillers municipaux dont le maire et ses sept adjoints[29] - [30].

    Liste des maires

    Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1975 Raymond Sarbach Pharmacien
    1975 1979 Maurice Lagrange DVD Conseiller général (1973-1979)
    1979 1989 Jean Decomble
    1989 2008 Noël Ravassard PS puis DVG Conseiller général (1979-1998), député (1980-1988)
    2008 2016
    (décès)[31]
    Yves Clayette UMP puis LR Conseiller général (1998-2015) puis départemental (2015-2016)
    2016 En cours Patrick Mathias LR Cadre dans l'informatique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Jusqu'au , Châtillon appartenait à la communauté de communes Chalaronne Centre qui avait été créée en 1994. Depuis le , la commune est intégrée à la communauté de communes de la Dombes qui regroupe l'ancienne intercommunalité à celle du canton de Chalamont et Centre Dombes[32]. Le siège est fixé dans la commune.

    La commune étant traversée par la Chalaronne, elle appartient au syndicat des rivières des territoires de Chalaronne[33] dont le siège est situé le long de l'avenue Dubanchet. Le travail de cette organisation est de surveiller la qualité des eaux du bassin, de préserver les zones humides ou de remettre en état certains ouvrages.

    Enfin, comme la totalité des communes du département de l'Ain, la petite ville appartient au syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain, organisation fondée le [34]. Le syndicat est compétent dans la gestion des réseaux d'électrification, de gaz, de l'éclairage public, de la communication électronique[35]. En plus de ces compétences, la structure accompagne les communes pour qu'elles puissent maîtriser leur consommation d'énergie, gère un système d'information géographique et a mis en place dans le département, par l'intermédiaire de sa régie Réso-Liain, un réseau de fibre optique pour avoir accès à Internet à très haut débit.

    Jumelages

    Localisation des communes européennes jumelées.
    Cadran solaire offert par Wächtersbach à l'occasion des 20 ans de jumelage.

    Un jumelage entre Châtillon-sur-Chalaronne et Wächtersbach en Allemagne, a été officialisé le [36] faisant suite à des échanges scolaires entre les deux communes engagés dès 1962[37] ainsi qu'à la signature d'un premier acte de jumelage le . En , les communes de Baneins et de Vonnas ont été associées à celui-ci[38].

    En 1990, un partenariat est lancĂ© entre la commune de la Dombes et le village roumain de Colceag Ă  l'Ă©poque oĂą l’association OpĂ©ration Villages Roumains mobilisait des communes françaises et lançait des opĂ©rations de parrainages afin de soutenir des villages menacĂ©s par le rĂ©gime de Ceaucescu[39]. En dĂ©cembre 2001, l’association AmitiĂ©s ColcĂ©ag est crĂ©Ă©e ainsi que l'association Maintenance MĂ©canique et CoopĂ©ration Internationale mise en place au sein du lycĂ©e professionnel. C'est ainsi que, le , le conseil municipal de Châtillon-sur-Chalaronne dĂ©cide d’officialiser ses relations avec ColcĂ©ag par le biais de la signature d’une convention de jumelage. Celle-ci si fit le Ă  Châtillon et le Ă  ColcĂ©ag.

    Le dernier partenariat avec une autre commune date de 2003 et a été signé avec le village malien de Goundam[40]. Tout commence en 1984, lorsque la région Rhône-Alpes décide de se montrer solidaire face la sécheresse au Sahel en participant à l’envoi d’un convoi humanitaire à Léré et à l’action sanitaire d’urgence conduite par l'institut Bioforce à Lyon. Le maire de l'époque, Noël Ravassard, était membre de la commission Relations Internationales au Conseil régional de Rhône-Alpes et suivait le dossier du Mali depuis 1992. En 1994, une première convention de coopération décentralisée a été signée à Tombouctou entre la région Rhône-Alpes et celle de Tombouctou. Une mission effectuée au Mali, en mars 2003 a resserré les liens entre les deux régions et a permis la signature de convention de coopération décentralisée entre Châtillon et Goundam.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].

    En 2020, la commune comptait 4 968 habitants[Note 3], en augmentation de 0,24 % par rapport Ă  2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1793 1193 1942 7592 6382 8143 2363 4243 533
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 8743 0043 0462 7633 0902 8902 8402 9562 813
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 9022 9012 8582 6602 7322 6532 6062 4742 493
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 6082 6783 2413 5183 7864 1374 8134 9044 957
    2017 2020 - - - - - - -
    4 8594 968-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee Ă  partir de 2006[44].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La ville compte une école maternelle et une école primaire, toutes deux publiques. Il y a également à Châtillon-sur-Chalaronne, un collège public et un lycée professionnel (Georges-Charpak, spécialisé dans les Métiers de la Maintenance des Engins Mécaniques). Concernant l'enseignement privé, se trouvent dans la ville, une école maternelle, une école primaire et un collège, tous trois dépendants de l'enseignement privé catholique. L'école (et collège) Saint-Charles est privée ; le collège Eugène-Dubois est lui, public.

    Manifestations culturelles et festivités

    Culture locale et patrimoine

    Le village adhère à l'association des plus beaux détours de France.

    Sa halle, son église, ses sites touristiques et les étangs environnants sont des lieux de promenade très agréables.

    Le nom de la ville est évoqué dans le film Un prince (presque) charmant de Philippe Lellouche dans une scène qui semble avoir été tournée à l'entrée du village.

    Monuments civils

    L'ancien château

    Construit par les seigneurs de Châtillon, le château est cité depuis le XIXe siècle ; sa chapelle dédiée à la Vierge est citée depuis le XIIe siècle[45]. Il voit naître saint Étienne de Châtillon, futur chartreux. Il échoit en 1272 aux comtes de Savoie qui lui trouvent un intérêt stratégique non négligeable, et la dimension des bâtiments leur permet d’y donner des réceptions.

    En 1598, Henri IVdéclare la guerre à la Savoie. La Bresse est envahie et le château de Châtillon rasé. Il ne reste plus alors que l’enceinte avec sa porte d’entrée en ogive et les fondations de quatre tours sur les sept qu’elle comptait à l’origine.

    Un gros travail de réhabilitation a permis de relever les quatre tours et de sécuriser le site qui offre aujourd’hui une vue exceptionnelle lorsqu’on arrive par la D 936 (Bourg-en-Bresse - Villefranche-sur-Saône). L'été de nombreux spectacles à caractère historique qui y sont donnés. Afin de profiter encore mieux de ce site, la ville a entrepris des travaux et est en train de former un sentier piétonnier autour du vieux château.

    L'ancien château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [46].

    Les halles

    La maison du marchĂ© a Ă©tĂ© remplacĂ©e en 1440 par des halles Ă  l’allure de cathĂ©drale : 80 m de long, 20 m de large et 10 de haut. Le bâtiment partagĂ© en trois travĂ©es est soutenu par d’énormes piliers de chĂŞne sur lesquels repose la charpente Ă©galement en chĂŞne.

    Détruites en partie en 1670 par un incendie, elles seront reconstruites à l’identique grâce à la générosité de Mlle de Montpensier comtesse de Châtillon, qui autorisa les habitants à prendre le bois nécessaire dans sa forêt de Tanay.

    Elles accueillent, tous les samedis matin, le marché aux produits frais et servent de refuge aux manifestations de plein air surprises par les intempéries.

    Cet édifice médiéval, l’église Saint-André-et-Saint-Vincent-de-Paul et les maisons à colombage de la place ainsi que celles de la rue Commerson constituent le cœur de la vieille ville.

    Le bâtiment des halles du XVIIe siècle est classé au titre des monuments historiques depuis le [47].

    La porte de Villars

    La porte de Villars est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [48].

    L’hôtel de ville

    À l'origine, ce bâtiment abritait un couvent.

    Maison de Saint-Vincent de Paul

    Devenue maison des Illustres. De passage à Châtillon, saint Vincent de Paul y résida en 1617. L’original du règlement de la Confrérie est aujourd’hui conservé dans la chapelle qui était à l’origine sa chambre.

    L'hospice

    L'hospice, ancien hôpital (construit en 1727 en remplacement d'un bâtiment plus ancien), abrite de nos jours le musée « Tradition et Vie » qui expose des faïences de Meillonnas et un triptyque , est classé au titre des monuments historiques depuis le [49].

    Maisons Ă  colombages

    la vielle ville recèle de nombreuses maisons à colombages et la maison de saint Vincent de Paul. On en trouve dans toute la vieille ville et en particulier place des Halles, mais aussi rue Commerson ou place-Saint-Vincent-de-Paul, où se trouve le grenier à sel (devenu cabinet radiologique). La rue Barrit abrite également quelques maisons construites selon cette technique qui consistait à bâtir une armature en bois et à remplir les espaces avec les matériaux les plus divers : branches, argile ou pierres. Le service territorial de l'architecture et du patrimoine veille à la qualité de la réhabilitation de ces immeubles.

    Monuments religieux

    Patrimoine culturel

    • Le musĂ©e du train miniature prĂ©sente km de voie Ă  l'Ă©chelle HO, mettant en scène de nombreux sites rĂ©els ou imaginaires entre les Alpes, Lyon et la MĂ©diterranĂ©e. Un des plus beaux spectacles miniatures d’Europe. Il met en scène la circulation ferroviaire et routière, les centaines de scènes animĂ©es par des autoroutes et les milliers de personnages entre les Alpes, Lyon et la MĂ©diterranĂ©e.
    • MusĂ©e Tradition et Vie : lieu de mĂ©moire et de transmission des traditions, savoir-faire, gestes et pratiques sociales de la Bresse et de la Dombes au dĂ©but du XXe siècle. Ă€ travers le personnage de Marie, une petite Bressane, venez revivre le quotidien d’une famille rurale de l’époque. Cinq milles objets anciens parfaitement conservĂ©s et regroupĂ©s selon des scènes traditionnelles, vous plongeront, le temps de la visite, dans les campagnes d’antan.
    • Apothicairerie : ancien hĂ´pital de Châtillon-sur-Chalaronne datant de 1814, aujourd’hui transformĂ© en centre culturel. Ouverte au public jusqu’à la dernière guerre, l’apothicairerie conserve une collection rare de 120 pots en faĂŻence de Meillonnas

    Patrimoine naturel

    Arboretum : Site remarquable, cet arboretum surprend par sa grandeur et par la diversité des arbres qu’il abrite. Toute l’année, ses 12 hectares sont ouverts pour faire découvrir 350 variétés d’arbres du monde entier, de même que des espèces rares comme l’arbre aux mouchoirs ou bien le buisson pleureur de perles. Au cœur de l’arboretum, il y a un joli plan d’eau.

    Personnalités liées à la commune

    Portrait de Philibert Commerson.

    Naissance dans la commune

    Autres personnalités

    • Saint Vincent de Paul (1581 - 1660), curĂ© de Châtillon-sur-Chalaronne et fondateur de la confrĂ©rie de la CharitĂ© en 1617.
    • Samuel Guichenon (1607 - 1664), historien de la maison de Savoie, dont la famille est originaire de Châtillon-sur-Chalaronne.
    • Jeanne Barret (1740-1807), collaboratrice de Commerson, première Française Ă  avoir rĂ©alisĂ© le tour du monde.
    • Jean Decomble (1898 - 1944), maquisard, chef du secteur de Châtillon-sur-Chalaronne au sein des maquis de l'Ain[54].
    • Gabriel Renaud (1920 - 2015), malgrĂ©-nous, maquisard et rĂ©sistant, chauffeur du marĂ©chal De Lattre De Tassigny et du marĂ©chal Juin.
    • Raymond Sarbach (1914-2016), pharmacien, fondateur des laboratoires pharmaceutiques qui portent son nom et maire de la ville de 1959 Ă  1975.

    HĂ©raldique

    Armes de Châtillon-sur-Chalaronne

    La commune de Châtillon-sur-Chalaronne porte :

    Écartelé de gueules et d'azur, à la croix d'argent brochant, chargée en cœur d'une étoile aussi de gueules[55].

    Labels

    La commune de Châtillon-sur-Chalaronne possède ces différents labels :

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Gentilé, sur habitants.fr.
    2. « Orthodromie : Calcul de distance (à vol d'oiseau) entre deux villes : Châtillon-sur-Chalaronne et Mâcon », sur lion1906.com (consulté le ).
    3. « Orthodromie : Calcul de distance (à vol d'oiseau) entre deux villes : Châtillon-sur-Chalaronne et Bourg-en-Bresse », sur lion1906.com (consulté le ).
    4. « Orthodromie : Calcul de distance (à vol d'oiseau) entre deux villes : Châtillon-sur-Chalaronne et Villefranche-sur-Saône », sur lion1906.com (consulté le ).
    5. « Orthodromie : Calcul de distance (à vol d'oiseau) entre deux villes : Châtillon-sur-Chalaronne et Lyon », sur lion1906.com (consulté le ).
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    11. « Quand Marlieux avait deux gares... », Histoire locale - La petite histoire de Marlieux, sur Marlieux, .
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    49. Notice no PA00116369, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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    51. Chapelle du Sacré-Cœur du prieuré Saint-Vincent-de-Paul.
    52. « Le voyage romanesque de Philibert Commerson » par Madeleine Combier, revue Images de Saône-et-Loire n° 95 de septembre 1993, p. 11 à 16.
    53. « Jean Tarrit, le sabotier devenu sculpteur » http://www.leprogres.fr/ain/2016/08/21/jean-tarrit-le-sabotier-devenu-sculpteur
    54. « Jean Decomble », sur Maquis de l'Ain et du haut-Jura (consulté le ).
    55. « Armes de Châtillon-sur-Chalaronne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com.
    56. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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