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Centrale thermique de Vouvry

La centrale thermique de Vouvry, également appelée usine de Chavalon, est une centrale électrique située sur la commune de Vouvry, dans le canton du Valais, en Suisse. Jusqu'à sa fermeture en 1999, la centrale utilise du mazout lourd, qui chauffe un générateur de vapeur en brûlant. L'eau vaporisée actionne alors une turbine, qui entraîne un alternateur.

Centrale thermique de Vouvry
Vue de l'usine en 1967.
Administration
Canton
Commune
Coordonnées
46° 20′ 49″ N, 6° 52′ 43″ E
Propriétaire
Groupe Orllati (depuis 2017)
Mise en service
1965
Mise à l’arrêt définitif
1999
Statut
Désaffectée
Effectifs
72 (1999)
Caractéristiques
Type d'installation
Centrale électrique au pétrole (d)
Énergie utilisée
Nombre de turbines
2
Type de turbine
Puissance installée
300 MW
Production d’électricité
Production totale
21,5 TWh (1965-1999)

Source froide
Architecte
René Vittone et Alin Décoppet
(Atelier des Architectes Associés)
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)

Seule centrale à pétrole de Suisse, elle est construite en 1965 par un consortium mené par l'entreprise Énergie de l'Ouest-Suisse (EOS) afin de pallier les manques de production d'électricité hivernaux de l'énergie hydraulique suisse. D'abord envisagée sur le territoire de la commune d'Aigle, dans le canton de Vaud, elle profite de sa proximité avec la raffinerie de Collombey pour produire de l'électricité à des tarifs préférentiels. Cependant, à la fin des années 1990, son exploitation engendre des pertes financières non négligeables, ce qui décide les exploitants à désaffecter le site. Depuis, plusieurs projets de réhabilitation ont été imaginés, mais la centrale reste à l'état d'abandon.

SituĂ© Ă  environ 450 mètres au-dessus de la plaine pour limiter la pollution, le site de l'usine est composĂ© de deux plateaux et d'une pente sur lesquels se situent un bâtiment principal abritant la salle des machines, une cheminĂ©e d'Ă©vacuation de 120 mètres, quatre tours de refroidissement, une station pour tĂ©lĂ©phĂ©rique et 17 villas anciennement habitĂ©es par les employĂ©s de Chavalon. La centrale est reliĂ©e Ă  la raffinerie de Collombey par un olĂ©oduc qui longe principalement le canal Stockalper, ce dernier Ă©tant utilisĂ© pour fournir de l'eau d'appoint, et elle injecte le courant gĂ©nĂ©rĂ© sur le rĂ©seau Ă©lectrique suisse au moyen d'une ligne Ă  haute tension 220 kV.

GĂ©ographie

Village au pied de montagnes. L'usine se trouve Ă  mi-hauteur dans les montagnes.
L'usine de Chavalon et le village de Vouvry vus depuis Corbeyrier en 2021.

La centrale thermique de Chavalon se situe en Suisse, dans le canton du Valais, sur le territoire de la commune de Vouvry. Elle se trouve sur le balcon naturel de Chavalon, Ă  825 mètres d'altitude, surplombant la plaine du RhĂ´ne de 450 mètres[1] - [2] - [3]. Le site de la centrale est accessible depuis Vouvry par un tĂ©lĂ©phĂ©rique exploitĂ© entre 1965 et 2005[4]. Une route mène Ă©galement Ă  la centrale, grâce Ă  un embranchement de la route menant au village de Miex[5].

Les bâtiments de la centrale sont rĂ©partis sur une pente et deux plateformes constituĂ©es de roches sĂ©dimentaires biogènes et Ă©vaporites Ă  base de calcaire et parfois de marne[6] - [7]. Le plateau du bâtiment de l'usine mesure 27 000 m2 tandis que celui des tours de refroidissement fait 10 000 m2, pour une surface totale du site de 75 000 m2[8].

Histoire

Genèse

Clairière sur une colline.
Vue aérienne du site de Chavalon en 1943.

Dans les années 1950, un projet de raffinerie dans le Chablais suisse voit le jour, porté par la société des « Raffineries du Rhône ». L'oléoduc du Rhône doit acheminer du pétrole en provenance de Gênes, en Italie, jusqu'à une raffinerie qui est originellement prévue près d'Aigle, dans le canton de Vaud. Cependant, puisque l'oléoduc passe par le Valais, le canton demande que la raffinerie soit située sur son sol, et celle-ci est finalement construite à Collombey[9].

Parallèlement au projet de raffinerie, en 1959, l'entreprise Énergie de l'Ouest-Suisse (EOS) cherche un moyen d'augmenter sa production d'électricité en hiver. Elle établit un rapport, qui recommande l'augmentation du nombre de centrales hydrauliques et la construction de centrales thermiques pour pallier les manques de production hivernaux ; une centrale nucléaire est également envisagée, mais cette technologie est encore en développement à ce moment[10]. La présence de la raffinerie de Collombey permet par ailleurs d'approvisionner une potentielle centrale à des prix favorables, motivant d'autant plus sa construction[11].

Pour compenser le changement de canton de la raffinerie, la nouvelle centrale est prĂ©vue sur le territoire de la commune d'Aigle. Le projet est portĂ© par un consortium entre EOS et la sociĂ©tĂ© des « Raffineries du RhĂ´ne ». En , une demande d'autorisation de construire est dĂ©posĂ©e pour une centrale de 150 MW, avec une cheminĂ©e de 120 m, sur le lieu-dit « Les ĂŽles ». La mise Ă  l'enquĂŞte du projet donne cependant lieu Ă  39 oppositions, la majoritĂ© craignant une pollution au dioxyde de soufre (SO2) pour l'environnement local et la santĂ© publique[9]. Après plusieurs recours de la population et Ă©galement de la commune d'Ollon, le Conseil d'État vaudois impose une hauteur de cheminĂ©e minimum de 300 m. Cela provoque une rĂ©action de l'Office fĂ©dĂ©ral de l'air, qui dĂ©clare en qu'une cheminĂ©e d'une telle hauteur serait « extraordinairement dangereu[se] » pour la navigation aĂ©rienne et dĂ©cide de limiter sa hauteur Ă  180 m. Ces restrictions mettent ainsi fin Ă  une possible construction Ă  Aigle, obligeant le consortium Ă  chercher un nouvel emplacement[12].

Le projet est dès lors pensĂ© Ă  quatre endroits, trois sur le canton de Vaud et un en Valais, sur le site de la Porte-du-Scex. EstimĂ© 25 % moins cher que les autres, ce dernier l'emporte. Afin de contrer le problème de la cheminĂ©e, un « fumoduc » est imaginĂ©, dĂ©jetant ainsi la fumĂ©e au Pro de Taila, Ă  1 270 m d'altitude[13]. En 1962, la sociĂ©tĂ© de la « centrale thermique de la Porte-du-Scex » est crĂ©Ă©e, ses actionnaires Ă©tant les entreprises EOS (40 %), CFF (15 %), Aluminium Suisse (10 %), Lonza (10 %), Raffineries du RhĂ´ne (5 %) et Romande Energie (5 %)[11]. La qualitĂ© du terrain de la Porte-du-Scex se rĂ©vèle cependant insuffisante et la sĂ©curitĂ© d'un système de « fumoduc » difficile Ă  assurer. Le projet est donc encore dĂ©placĂ©, cette fois sur le site du Pro de Taila, qui s'avère cependant trop reclus. Finalement, le site de Chavalon est retenu comme un bon compromis. Le site de construction dĂ©finitif est confirmĂ© en . Les conditions de ventilation Ă©tant très bonnes Ă  Chavalon, la hauteur de la cheminĂ©e est fixĂ©e Ă  120 m[14] ; cette hauteur permet Ă  la cheminĂ©e d'Ă©vacuer la fumĂ©e de la centrale Ă  près de 950 mètres d'altitude, soit au-dessus de la couche d'inversion (900 m)[15]. Le directeur de l'Institut suisse de mĂ©tĂ©orologie Jean Lugeon effectue des mesures environnementales et dĂ©duit que les risques de pollution ne devraient pas dĂ©passer la limite tolĂ©rĂ©e de l'Ă©poque[16]. Le projet final est approuvĂ© le , et la sociĂ©tĂ© de gestion de la centrale change de raison sociale le pour devenir la « Centrale thermique de Vouvry SA ». En butte Ă  des difficultĂ©s financières, la sociĂ©tĂ© des « Raffineries du RhĂ´ne » revend sa participation financière aux autres actionnaires en 1965[1].

Construction et mise en service

Vidéo externe
Archive vidéo de la RTS montrant le chantier de Chavalon.
Vue d'avion d'un chantier composé de piliers métalliques, de baraquements et de grues.
Le chantier de la centrale.

Le chantier dĂ©bute en , avec la construction d'une route d'accès de 1,2 km[17] - [15]. Celle-ci est pensĂ©e pour accueillir des transports lourds, et peut ainsi supporter au maximum 130 tonnes. Le terrain sur lequel la route est amĂ©nagĂ©e est très difficile, et ses murs de soutènement font jusqu'Ă  20 m de hauteur[18]. Le transport du matĂ©riel de construction reprĂ©sente l'un des plus gros dĂ©fis du chantier ; de longues pièces sont acheminĂ©es sur cette route durant toute la durĂ©e des travaux, la plus longue Ă©tant un pont roulant de 35 m. Les deux alternateurs de la centrale sont quant Ă  eux acheminĂ©s depuis Vouvry en 5 et 3 jours[15].

Au total, près de 500 personnes sont employĂ©es sur le chantier, parmi lesquelles 220 travaillent sur le gĂ©nie civil[15] ; selon RenĂ© Vittone, architecte du projet, les ouvriers reprĂ©sentent 22 nationalitĂ©s diffĂ©rentes. Tous sont supervisĂ©s par un mĂŞme chef de chantier, qui vit sur place, les baraquements de chantier ayant Ă©tĂ© recyclĂ©s de la construction du barrage de la Grande-Dixence[19]. Le terrassement du site a lieu pendant l'hiver 1963-1964, avec au total 120 000 m3 de terrain amĂ©nagĂ©, dont 65 000 m3 de roche[15]. En , les premières fondations sont bĂ©tonnĂ©es. Le fĂ»t de la cheminĂ©e, haut de 120 m, est rĂ©alisĂ© au moyen d'un coffrage glissant — un moule qui est glissĂ© le long de la paroi au fur et Ă  mesure de sa construction[20] — du au , soit Ă  une vitesse de m/jour. L'utilisation intensive d'ossatures mĂ©talliques et de pièces prĂ©fabriquĂ©es permet une construction rapide du bâtiment principal, qui est mis hors-d'eau en [21].

L'Ă©quipement technique des chaudières, de la salle des machines et du bâtiment de commande est rĂ©alisĂ© en atelier entre et . Les travaux de montage dĂ©butent un mois plus tard, avec la fin des travaux et la mise en exploitation du premier groupe de production de la centrale en [15] - [16]. Le deuxième groupe est quant Ă  lui opĂ©rationnel dès le mois de [16]. Au total, la construction de la centrale a coĂ»tĂ© 215 millions de francs (757 millions en 2023[22])[23].

Production

La consommation de l'usine est la plus élevée entre 1969 et 1978.
Consommation de carburant de 1965 Ă  1999.
La production électrique de l'usine est la plus élevée entre 1969 et 1978.
Production Ă©lectrique de 1965 Ă  1999.
Les émissions de l'usine sont les plus élevées entre 1969 et 1978.
Émissions de CO2 estimées de 1965 à 1999.
Les prix du mazout sont les plus élevés entre 1980 et 1987.
Prix du mazout lourd en Suisse de 1967 Ă  1987[alpha 1].
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Bien que l'usine existe pour rĂ©pondre Ă  la consommation hivernale, au dĂ©but des annĂ©es 1970 l'usine produit de septembre Ă  mai — voire juin — pour pallier une augmentation des besoins en Ă©lectricitĂ©. Durant cette pĂ©riode, les groupes de production sont très rarement mis Ă  l'arrĂŞt, leur maintenance Ă©tant assurĂ©e durant les fĂŞtes de fin d'annĂ©e, Ă  Pâques et durant les trois Ă  quatre mois d'Ă©tĂ© durant lesquels ils ne fonctionnent pas. Les groupes peuvent tourner jusqu'Ă  6 000 heures par an, brĂ»lant près de 400 000 tonnes de mazout lourd pour 1,8 TWh[24].

Le premier choc pĂ©trolier en 1973 ayant provoquĂ© une hausse du prix des combustibles, qui passe de 3 Ă  15 dollars par baril, la production de Chavalon est revue Ă  la baisse. Les groupes de production sont limitĂ©s entre 4 000 Ă  5 000 heures de fonctionnement, fournissant dès lors 1,35 TWh par annĂ©e pour environ 300 000 tonnes de combustible[25].

Ă€ partir du deuxième choc pĂ©trolier de 1979, les coĂ»ts d'exploitation de l'usine augmentent considĂ©rablement et engendrent des pertes annuelles de 14 millions de francs suisses[26] - [27]. Le prix du baril est de 35 dollars[25]. La production est mise au ralenti et sert uniquement Ă  couvrir les hausses de consommation hivernales. De ce fait, les actionnaires de l'usine procèdent Ă  un amortissement accĂ©lĂ©rĂ© des installations et limitent l'entretien et les rĂ©visions. Le , EOS annonce que la centrale sera mise hors service dès que les rĂ©serves de combustibles qui s'y trouvent seront Ă©puisĂ©es[26] - [27]. Ă€ ce moment, le site emploie 72 personnes, et il est alors estimĂ© que la production devrait s'arrĂŞter entre et le printemps 2000[27]. Le personnel ayant dĂ©jĂ  reçu son congĂ©, le stock est finalement rapidement brĂ»lĂ© en , par prĂ©caution[28], et la centrale est officiellement fermĂ©e le mĂŞme mois. Au cours de son exploitation, elle a fourni près de 21,5 TWh[26].

Conditions de travail

Usine au milieu d'une forĂŞt.
L'usine de Chavalon et le village de Vouvry vus du dessus en 1995.

Chavalon étant la seule centrale thermique à mazout de Suisse, tous ses employés sont formés par Électricité de France (EDF). Ceux-ci sont envoyés un an dans une centrale thermique française et suivent des stages au centre de formation d'EDF. Le personnel de l'usine est ainsi qualifié en électricité, en chimie et en mécanique, et les employés effectuent une rotation constante pour suivre la centrale qui tourne généralement 24 heures sur 24[29].

Durant toute l'exploitation de l'usine, les employés peuvent choisir d'habiter avec leurs familles à Chavalon. Puisque les villas sont assignées à différentes professions, un employé qui change de poste doit également déménager. Les cadres sont obligés de vivre sur place. Une partie des ouvriers vivent cependant à Vouvry, et un bus leur sert de navette le matin et le soir. Les familles disposent à toute heure du téléphérique, qui fonctionne à la manière d'un ascenseur. Pour aller à l'école, un chauffeur récupère tous les matins les enfants avant de descendre avec eux en téléphérique et les conduire à l'école. Selon Roland Fontana, agent d’exploitation à Chavalon entre 1967 et 1999, « le fait de vivre sur place […] donnait l’impression de ne jamais quitter le travail mais en même temps, le cadre de vie y était agréable »[29].

Projets de réaffectation

Dans les annĂ©es qui suivent la fermeture de l'usine, plusieurs idĂ©es de rĂ©affectation sont explorĂ©es ; la commune de Vouvry imagine la crĂ©ation d'un musĂ©e de l'Ă©nergie, tandis qu'EOS veut initialement revendre des pièces de l'usine en Turquie[30]. En 2001, la police cantonale entrepose dans les bâtiments de l'usine pour 35 millions de francs suisses de chanvre saisis Ă  Bernard Rappaz[31]. Lorsque Sion est proposĂ©e comme ville d'accueil des Jeux olympiques d'hiver de 2026, proposition ensuite rejetĂ©e par le peuple valaisan, le site de la raffinerie de Collombey est initialement proposĂ© pour y construire un village olympique[32] ; Chavalon aurait ainsi pu complĂ©ter ce projet[33]. Enfin, Chavalon a Ă©tĂ© utilisĂ© comme dĂ©cor pour des Ă©missions de tĂ©lĂ©vision ou des sĂ©ances photos et sa cheminĂ©e a Ă©galement servi de rampe de lancement pour des base-jumpers[30].

En parallèle, dès la fermeture du site, un projet prĂ©voit la crĂ©ation d'une nouvelle centrale Ă  cycle combinĂ© au gaz naturel Ă  Chavalon. Elle doit produire entre 2 et 3 TWh d'Ă©lectricitĂ© par an, avec cependant des rejets de 750 000 tonnes de CO2. Le projet, mis Ă  l'enquĂŞte publique en 2007, soit deux ans après l'entrĂ©e en vigueur du protocole de Kyoto, est jugĂ© « ringard et obsolète » par Marie-ThĂ©rèse Sangra, la secrĂ©taire du WWF pour le canton du Valais. L'autorisation de construire est quand mĂŞme dĂ©livrĂ©e en 2009, mais le projet reste bloquĂ© quelques annĂ©es au tribunal cantonal[30]. La mĂŞme annĂ©e, un projet d'assainissement de l'usine est conduit, principalement pour dĂ©samianter le site[34]. En 2017, EOS et Romande Energie annoncent officiellement l'abandon du projet, dĂ©clarant : « Les prix bas de l’électricitĂ©, couplĂ©s Ă  l’augmentation des coĂ»ts de compensation des Ă©missions de CO2, ne permettent pas d’assurer la rentabilitĂ© de la centrale »[30]. Finalement, l'usine est rachetĂ©e la mĂŞme annĂ©e par le groupe Orllati, une entreprise active dans l'immobilier et la dĂ©molition[30] - [35]. Son intĂ©rĂŞt se porterait sur les 17 villas, bien que le site soit classĂ© comme zone industrielle et que la prĂ©sidente de Vouvry VĂ©ronique Diab-Vuadens ait dĂ©clarĂ© que la commune ne voulait pas de projet immobilier Ă  Chavalon[30] - [36]. Une grande partie de l'usine reste cependant intacte ; le mobilier des bureaux de l'administration, entre autres, n'a pas Ă©tĂ© dĂ©mĂ©nagĂ©[37].

En 2022, le site de Chavalon est à nouveau cité parmi 17 centrales à gaz potentielles censées prévenir une éventuelle pénurie d'électricité en Suisse. Ces centrales de réserve, utilisant des infrastructures existantes, sont prévues pour 2025 ou 2026[38].

Description

Architecture

Plan en couleur des différents bâtiments.
Les bâtiments de Chavalon :
  • Ateliers et magasins
  • Bâtiment principal
  • Bureaux de l'administration
  • Chaudières
  • CheminĂ©e
  • DĂ©part du tĂ©lĂ©phĂ©rique
  • Station d'Ă©puration
  • Station de transformation 220 kV
  • Stockage des carburants
  • Tours de refroidissement
  • Traitement de l'eau de circulation
  • Villas

Bâtiment principal

Bâtiment rectangulaire et gris devant un panorama d'un lac.
Vue du bâtiment principal devant le Léman en 2021.

Le bâtiment principal de l'usine comprend toutes les infrastructures de production d'Ă©nergie, c'est-Ă -dire les chaudières, la salle des machines et la salle de commande[39]. La dalle en bĂ©ton des fondations est liĂ©e entre les diffĂ©rentes parties du bâtiment. Les deux alternateurs sont quant Ă  eux sur un plan de bĂ©ton de 35 mètres par 13, d'une Ă©paisseur de 3,2 mètres, Ă  9 mètres de hauteur, soutenu par 160 ressorts antivibratoires ; avec les machines, cette dalle pèse près de 2 800 tonnes[40].

La dimension des diffĂ©rentes salles fait que le bâtiment principal est visible de Bex Ă  Vevey. Les deux chaudières sont hautes de 45 mètres pour 33 mètres de long et 27 mètres de large, tandis que la salle des machines fait 105 mètres de longueur pour 30 mètres de largeur et 24 de hauteur[41]. L'ossature du bâtiment a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec 2 200 tonnes de charpente en acier[alpha 2], revĂŞtue de 50 tonnes de tĂ´les en aluminium thermolaquĂ© ; ces tĂ´les ont une Ă©paisseur allant de 0,7 Ă  1 millimètre avec des profils diffĂ©rents selon les endroits (sinusoĂŻdal, triangulaire et trapĂ©zoĂŻdal)[43]. Les chaudières ont une ossature en plus, appelĂ©e « capot », entourant la chaudière et sa charpente et servant Ă  les protĂ©ger du vent et de la pluie. Les points de contact entre les armatures de la chaudière et de son capot sont rĂ©alisĂ©s avec des Ă©lĂ©ments souples qui absorbent les dĂ©formations[43].

La cheminĂ©e du bâtiment, haute de 120 mètres, est de forme conique, avec un diamètre extĂ©rieur de 8,5 mètres Ă  la base et de 5,9 mètres au sommet. Elle repose sur un disque en bĂ©ton armĂ© de 16 mètres de diamètre et 2,2 mètres de largeur. Elle a Ă©tĂ© pensĂ©e pour rejeter des fumĂ©es entre 115 et 155 °C[21].

En annexe se trouve Ă©galement le bâtiment d'exploitation, qui contient tous les bureaux de l'administration. Il se dresse sur cinq Ă©tages. Sa structure est faite de 350 tonnes d'acier, et ses planchers en bĂ©ton armĂ© ont Ă©tĂ© coulĂ©s sur place[44]. La couleur bleue de certaines parties du bâtiment a Ă©tĂ© choisie afin de contraster avec la nature environnante et Ă©galement pour marquer la silhouette de l'usine dans le ciel[45].

Habitations

Petites maisons rectangulaires et grises.
Les villas et le téléphérique de Chavalon en 2021.

Un quartier d'habitation est construit en contrebas de l'usine car, celle-ci devant fonctionner en continu, ses employĂ©s doivent pouvoir rĂ©agir rapidement Ă  un Ă©ventuel problème[46]. Sa localisation est choisie par manque de place sur le site de Chavalon, mais aussi pour minimiser les dĂ©rangements dus au fonctionnement de la centrale. Son orientation au sud-ouest est Ă©galement idĂ©ale, proposant un panorama vers les Alpes vaudoises. Le quartier est sĂ©parĂ© en trois groupes distincts pour un total de 17 villas. Au nord, les cinq villas les plus spacieuses et les plus distantes entre elles sont rĂ©servĂ©es aux ingĂ©nieurs et au directeur, tandis que les sept villas centrales sont prĂ©vues pour les techniciens ; le troisième groupement, au sud, est destinĂ© aux contremaĂ®tres, la première maison du lotissement Ă©tant occupĂ©e par une conciergerie[47].

Toutes les villas sont construites sur le même modèle, avec un rez-de-chaussée et un seul étage. L'entrée-vestiaire, la cuisine, la salle de séjour, la salle à manger et une salle de jeux se trouvent toutes au rez-de-chaussée, tandis que les chambres à coucher, la salle de bains et la penderie se situent au premier étage. Le tout a une orientation sud qui permet un ensoleillement naturel. Les villas des ingénieurs et du directeur possèdent également un garage incorporé au bâtiment. Les garages des contremaîtres sont quant à eux regroupés tout au sud du quartier, et ceux des techniciens sont groupés par deux sous les terrasses des maisons[47].

Les dalles et murs des villas ont été réalisées avec de la maçonnerie en béton armé. Les murs sont recouvert de crépis, sauf pour les sous-sols et à l'arrière du rez-de-chaussée, où le béton est apparent. De l'acajou a été utilisé pour les revêtements, notamment pour les grandes vitres et les pignons. Enfin, chaque villa possède un jardin et est équipée d'une cuisine complète, d'un chauffage à régulation automatique et d'un lave-linge[47].

Après la fermeture de la centrale, la plupart des arbres des jardins ont été abattus pour éviter que la parcelle ne devienne une zone forestière, tandis que les vitres et les menuiseries en acajou des bâtiments ont été retirées. Si les villas ont été louées pendant cinq ans après la fermeture, 15 d'entre-elles ont été laissées à l'abandon depuis. Les deux villas utilisées ultérieurement ont servi à l'administration de l'usine et à une maison de retraite de Vouvry comme salon de thé[48].

Oléoduc
Plusieurs cheminée et réservoirs avec une usine en arrière-plan.
L'usine de Chavalon (en arrière-plan) vue depuis la raffinerie de Collombey en 2021.

Les combustibles liquides servant Ă  la production Ă©lectrique sont transportĂ©s Ă  la centrale au moyen d'un olĂ©oduc. Il couvre une distance de 10,5 kilomètres sur un dĂ©nivelĂ© de 460 mètres[49]. Depuis la raffinerie de Collombey, oĂą se trouve la première station de pompage, il parcourt le canal du Bras-Neuf avant de suivre le canal Stockalper jusqu'Ă  Vouvry, oĂą il rejoint une seconde station de pompage avant de monter vers la centrale[50]. La partie en plaine est enterrĂ©e sur 9,3 kilomètres. Le reste de l'olĂ©oduc est Ă  ciel ouvert, la montĂ©e Ă©tant parallèle aux conduites des eaux usĂ©es et de l'eau d'appoint pompĂ©e dans le canal Stockalper[49]. Le dĂ©bit nominal de l'olĂ©oduc est de 65 tonnes par heure, mais il peut supporter jusqu'Ă  100 tonnes par heure[49].

Sa tuyauterie est faite de deux tubes concentriques, l'intĂ©rieur Ă©tant en acier. Le revĂŞtement extĂ©rieur en verre et bitume protège le tube des agressions du sol[49]. La dilatation thermique de la tuyauterie est absorbĂ©e par 54 compensateurs dans des fosses Ă©tanches[50]. Les stations de pompage sont Ă©quipĂ©es de pompes centrifuges Ă  deux Ă©tages, le rĂ©chauffement de la première station Ă©tant assurĂ© par un circuit de vapeur et celui de la deuxième par des câbles chauffants. Leur Ă©quipement Ă©lectrique est Ă©galement rĂ©alisĂ© avec du matĂ©riel anti-dĂ©flagration. Une tempĂ©rature de 90 Ă  100 °C est nĂ©cessaire pour la mise en service de l'olĂ©oduc ; le rĂ©chauffage des conduites, qui prend 3 h, est rĂ©alisĂ© au moyen d'un combustible mi-lourd[39]. Enfin, l'olĂ©oduc est Ă©quipĂ© d'un système de dĂ©tection de fuites et les deux stations de pompage peuvent ĂŞtre surveillĂ©es depuis la centrale[51].

Une fois arrivĂ©s sur place, les combustibles lourds sont dĂ©versĂ©s dans deux rĂ©servoirs de 5 000 mètres cubes et les combustibles lĂ©gers sont stockĂ©s dans un rĂ©servoir de 1 500 mètres cubes ; ces derniers servent au dĂ©marrage de la centrale. Chaque citerne est Ă©quipĂ©e d'un indicateur de niveau, d'une alarme de niveau maximum et de rĂ©chauffeurs[49].

Générateur de vapeur

Les deux chaudières de la centrale ont Ă©tĂ© manufacturĂ©es par l'entreprise suisse Sulzer. Elles sont de type monotubulaire Ă  circulation forcĂ©e[52]. Leurs parois sont tapissĂ©es de tubes parcourus par de l'eau[53]. Les chaudières consomment en moyenne 32 tonnes de mazout lourd par heure pour produire 460 tonnes de vapeur Ă  540 °C et 19 bars par heure[52].

Pour le circuit eau-vapeur, l'eau entre par le circuit de la chaudière, appelé évaporateur, et monte en température jusqu'à sa vaporisation. À la sortie de l'évaporateur, la vapeur saturée est conduite à un séparateur, qui élimine l'eau de purge, les impuretés et les sels concentrés dans la vapeur ; le séparateur est particulièrement utile pour recycler l'eau condensée lors du démarrage de la chaudière[51]. À la sortie du séparateur, la vapeur traverse un surchauffeur avant d'être séparée en deux flux égaux et de traverser trois autres surchauffeurs. La vapeur passe une première fois dans la turbine, dans son compartiment haute-pression, avant de retourner dans la chaudière. Là, la vapeur passe dans un échangeur à tubes concentriques appelé « Triflux ». La vapeur haute pression circule ensuite dans le tube intérieur, tandis que la vapeur moyenne pression est resurchauffée par le combustible et le tube haute pression. L'opération permet de resurchauffer la vapeur à 540 °C, qui est envoyée dans la section moyenne pression de la turbine[54].

L'eau de refroidissement est pompée dans le canal Stockalper. Elle circule dans un circuit fermé à son arrivée à Chavalon et permet de condenser la vapeur du circuit de la turbine avant d'être elle-même refroidie par les tours de refroidissement[15].

La combustion nĂ©cessite de l'air, qui est rĂ©coltĂ© par deux ventilateurs. Un se trouve Ă  l'extĂ©rieur et l'autre est dans le bâtiment des chaudières. L'air est chauffĂ© Ă  290 °C dans deux rĂ©chauffeurs Ă  eau chaude puis deux rĂ©chauffeurs d'air rotatifs, oĂą il se mĂ©lange avec du gaz de combustion. Le mĂ©lange est ensuite transportĂ© aux brĂ»leurs, oĂą il est pulvĂ©risĂ© avec le mazout et oĂą le tout est brĂ»lĂ©. La tempĂ©rature des gaz Ă©mis peut atteindre jusqu'Ă  1 500 °C. La chaleur dĂ©gagĂ©e se rĂ©pand partiellement par rayonnement dans les parois de la chambre, et la chaleur restante est portĂ©e par un gaz de combustion vers le reste de la chaudière, oĂą la chaleur se transmet par convection. Après avoir donnĂ© toute sa chaleur, le gaz est aspirĂ© par deux ventilateurs vers la cheminĂ©e de l'usine[55].

  • Bâtiments en poutres mĂ©talliques nues.
    Les tours de refroidissement de Chavalon en 2021.
  • Cercle mĂ©tallique gris dans lequel se trouve un plus petit cercle rouillĂ©.
    Vue de dessus d'une des tours de refroidissement de Chavalon en 2021.

Électrique

La centrale de Chavalon transforme l'énergie thermique de la combustion de pétrole en énergie électrique au moyen d’un alternateur actionné par une turbine[53]. La centrale est équipée de deux groupes de production, soit deux chaudières, turbines, alternateurs et transformateurs, ce qui lui permet de fonctionner à demi-puissance en cas de dysfonctionnement d'un équipement[56].

Les alternateurs ont une tension nominale de 14,5 kilovolts pour une vitesse de rotation de 3 000 tours par minute et une frĂ©quence de 50 hertz. Ils sont fabriquĂ©s par l'entreprise suisse Escher Wyss. La partie magnĂ©tique du stator est constituĂ©e de tĂ´les feuilletĂ©es sĂ©parĂ©es par des entretoises. Les espaces entre les tĂ´les permettent un refroidissement Ă  l'hydrogène, dont l'Ă©tanchĂ©itĂ© est assurĂ©e par des joints Ă  huile. Le rotor est quant Ă  lui fait d'un corps d'acier en une pièce entourĂ© d'un bobinage de fils nus maintenu en place par des cales isolantes. Le refroidissement du rotor est assurĂ© par deux ventilateurs sur chaque extrĂ©mitĂ© de l'arbre mĂ©canique, qui permettent la circulation d'hydrogène entre les conducteurs. L'excitatrice de chaque alternateur tourne Ă  1 800 tours par minute au moyen d'un rĂ©ducteur mĂ©canique Ă  engrenage. Sa puissance est ainsi de 725 kilowatt pour 500 volts. Les alternateurs sont Ă©galement Ă©quipĂ©s de rĂ©gulateurs de tension permettant l'arrĂŞt rapide en cas de surtension ou de court-circuit[56].

La tension est Ă©levĂ©e Ă  245 kilovolts pour chaque groupe par trois transformateurs monophasĂ©s, manufacturĂ©s par l'entreprise genevoise SĂ©cheron[57]. La liaison entre l'alternateur et les transformateurs se fait au moyen d'un jeu de barres profilĂ©s en aluminium de 11 000 mm2, permettant le passage d'un courant Ă©lectrique maximum de 7 800 ampères par phase. Les raccordements du jeu de barres sont rĂ©alisĂ©s au moyen de conducteurs tressĂ©s souples en cuivre[56].

Ă€ partir des transformateurs, le circuit de la centrale est reliĂ© au rĂ©seau Ă©lectrique suisse via une ligne 220 kilovolts rejoignant le tronçon allant de Chamoson Ă  Romanel-sur-Lausanne. Les conducteurs de la ligne ont une section de 550 mm2 et sont en aluminium. La ligne est protĂ©gĂ©e par des disjoncteurs Ă  haute tension avec un pouvoir de coupure de 11 500 mĂ©gavoltampères[57].

Schéma de principe

Schéma montrant le fonctionnement de la centrale de l'arrivée du combustible jusqu'à la génération d'électricité.
Schéma de principe de la centrale[58].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article

  • « NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry », Bulletin technique de la Suisse romande, Lausanne, SociĂ©tĂ© Anonyme du Bulletin technique de la Suisse romande, no 92,‎ , p. 105-140 (lire en ligne) :
    • Émile Manfrini, « La Suisse romande et l'Ă©nergie thermique », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 105-106. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • Christophe BabaĂŻantz, « D’Aigle Ă  Chavalon en passant par la Porte-du-Scex », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 106-109. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • RenĂ© Masson, « Les travaux de gĂ©nie civil de la Centrale thermique de Vouvry », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 109-113. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • R. W. Peter, « L’équipement thermique de la Centrale de Vouvry », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 114-125. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • Jean-Martin Kaelin, « L’équipement Ă©lectrique de la Centrale thermique de Vouvry », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 125-128. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • R. Vittone et A. DĂ©coppet, « RĂ´le de l’architecte dans l’étude et la rĂ©alisation de la Centrale thermique de Vouvry », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 128-131. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • Jean Serrex et Albert Berrut, « Le quartier d’habitation du personnel-cadre », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 132-133. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
    • P. Bergier, « Les constructions mĂ©talliques de la Centrale thermique de Vouvry », dans NumĂ©ro spĂ©cial sur la Centrale thermique de Vouvry, , p. 133-137.
  • Emanuelle Jaques, Chavalon : Un système d’infrastructures de la modernitĂ© dans le Chablais, Lausanne, EPFL, (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Marcelle Taralle (texte), Charles Page (images) et Centrale thermique de Vouvry SA, Chavalon, Lausanne, Marendaz, (prĂ©sentation en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Centrale thermique de Vouvry SA, Centrale thermique de Chavalon : 1962-1988, (prĂ©sentation en ligne).
  • Centrale thermique de Vouvry SA, Centrale thermique de Chavalon, Lausanne, Bron-Marendaz Imprimeurs, (prĂ©sentation en ligne).
  • Centrale thermique de Vouvry SA, Usine de Chavalon : laboratoire, Monthey, Montfort SA, (prĂ©sentation en ligne).

Notes et références

Notes

  1. Données incomplètes.
  2. Charpente de la chaudière : environ 680 t ; capot de la chaudière : environ 330 t ; salle des machines : environ 940 t ; bâtiment d’exploitation : environ 350 t[42].

Références

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  2. « L'alimentation en eau et combustible de Chavalon », Le Nouvelliste,‎ , p. 15 (lire en ligne).
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