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Cayrac

Cayrac est une commune française située dans le centre du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.

Cayrac
Cayrac
Moulin de Bellerive à Cayrac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes du Quercy caussadais
Maire
Mandat
Jacques Cousteils
2020-2026
Code postal 82440
Code commune 82039
Démographie
Gentilé Cayracois
Population
municipale
563 hab. (2020 en augmentation de 3,3 % par rapport à 2014)
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 48″ nord, 1° 28′ 56″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 152 m
Superficie 6,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montauban
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quercy-Aveyron
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cayrac
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Cayrac
Liens
Site web http://www.cayrac.fr/

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de la Mouline et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Cayrac est une commune rurale qui compte 563 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Cayracois ou Cayracoises.

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans l'aire d'attraction de Montauban.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Albias, Bioule, Nègrepelisse et Réalville.

    Communes limitrophes de Cayrac[1]
    Réalville
    Albias Cayrac Bioule
    Nègrepelisse

    Hameaux et lieux-dits

    La commune ne dispose pas d'un village à proprement parler mais d'un habitat plutôt dispersé.

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier de Cayrac.

    La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de la Mouline, le ruisseau de Martel, le ruisseau des Poumarèdes et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de km de longueur totale[3] - [Carte 1].

    L'Aveyron, d'une longueur totale de 291 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir traversé 60 communes[4].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 777 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bioule », sur la commune de Bioule, mise en service en 2002[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 743,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 15 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[14] à 14 °C pour 1991-2020[15].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16] - [17].

    Un espace protégé est présent sur la commune : le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[18].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »[20], d'une superficie de 17 144 ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[21].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : la « rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [22] : la « vallée de l' Aveyron » (14 644 ha), couvrant 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[24].

    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Cayrac.
    • Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Cayrac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [25] - [I 1] - [26].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2] - [I 3].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,7 %), zones agricoles hétérogènes (37,4 %), zones urbanisées (10,3 %), cultures permanentes (4,6 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Voies de communication et transports

    Depuis l'antiquité, la commune est traversée par d'importantes voies de communication, essentiellement nord-sud. En effet, une portion de 30 mètres de la voie romaine reliant Tolosa (Toulouse) à Divona (Cahors) et remontant à la période augustéenne (Ier siècle après J.C.) a été retrouvée sur la commune au lieu-dit La Treille[28] - [29] - [30]. La traversée de la rivière Aveyron se faisait au niveau de la ville antique de Cosa (à gué, via un pont ?) que les historiens et archéologues situent sur les deux rives de la rivière sur les lieux dits de Sainte Rafine et Cos respectivement sur les communes d'Albias et de Lamothe-Capdeville[31].

    Cette voie était toujours utilisée lors de la création en 1310 de la bastide voisine Réalville[32]. Dès le siècle précédent (XIIIe siècle), elle aurait servi à établir la répartition spatiale des droits des dîmes entre l'abbaye cistercienne de Saint Marcel (aujourd'hui sur la commune de Réalville) et le monastère de Cayrac[33]. Cette limite aurait perduré à travers les âges et les différentes organisations administratives de l'ancien régime et républicaines pour constituer aujourd'hui la limite ouest de la commune de Cayrac avec celle de Réalville[32]. Aujourd'hui, l'autoroute A20 reliant Vierzon et Montauban (la portion de l'autoroute concernant la commune a été mise en service en 1998) suit à peu près le tracé de cette route antique en ce qui concerne le tronçon longeant le territoire de la commune de Cayrac. Outre cette autoroute, la Départementale 820 (l'ancienne Route nationale 20, construite au milieu du XVIIIe siècle), la voie de chemin de fer reliant Paris à Montauban (construite en 1884), traversent également la commune. A noter que certains documents indiquent que la grande route rectiligne préfigurant la future Route Nationale 20, était empierrée de Caussade à Montauban (donc également sur la commune de Cayrac) et bordée d'arbres à la fin du XVIIIe et au début XIXe siècle, créant, ce que l'on appelait à cette époque, un alignement[34]. L'empierrement était loin d'être une généralité à cette époque et indique l'importance de cette voie de communication.

    La commune de Cayrac est située sur le cours de l'Aveyron qui était navigable au Moyen Âge sur environ une quarantaine de kilomètres, de sa confluence avec le Tarn jusqu'à Saint Antonin. Cayrac était alors un port (avec Montricoux, Bioule, Nègrepelisse et Loubéjac, commune de L'Honor de Cos) qui drainait toutes les marchandises de Caussade et de ses environs[35]. D'ailleurs au XVIe siècle, il semblerait que les droits générés par ce port étaient partagés à parts égales entre Cayrac, Réalville et Caussade[36]. Les cartes du XIXe siècle place ce port sur la rive droite de l'Aveyron, sur la commune de Cayrac, juste en aval du coude qu'elle fait entre les lieux dits Hauterive et Bellerive[37]. Outre les bois flottés, les marchandises transportées par l'Aveyron étaient plâtres, pierres à bâtir, cuirs, divers tissus et les prunes sèches. Les marchandises destinées à l'international allaient jusqu'à Bordeaux via la Garonne. La navigation sur l'Aveyron déclina avec la multiplication des chaussées en vue d'alimenter les moulins et l'échec des ingénieurs envoyés depuis le début XVIIe siècle (d'abord par Richelieu) en vue d’aménager son cours[38].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Cayrac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[39]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[40].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Aveyron. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[41]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2003 et 2021[42] - [39].

    Cayrac est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 9] - [43].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cayrac.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[44].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 227 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 227 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[45] - [Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[46].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992, 1999 et 2003, par des mouvements de terrain en 1999 et et et par des glissements et éboulements rocheux en 1994[39].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[47].

    La commune est en outre située en aval du barrage de Pareloup, un ouvrage de classe A[Note 10] dans l'Aveyron sur les rivières Aveyron et Viaur, disposant d'une retenue de 169 millions de mètres cubes[49]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[50].

    Toponymie

    Il existe deux principales hypothèses pour expliquer l'origine du nom de la commune. E. Nègre[51] a répertorié deux différentes formes latines du nom associé au prieuré : la plus ancienne, Cairago, a été relevée dans l'Histoire Générale du Languedoc dans laquelle le testament de Raymond 1er, comte de Rouergue et marquis de Gothie, rédigé en 961, a été retranscrit[52]. La seconde, plus tardive, Cayracus, se retrouve dans un ouvrage décrivant les principaux diocèses du début du XIVe siècle[53]. Dans ce dernier ouvrage, comme dans celui dans lequel a été retranscrit un acte signé en 1369 par Charles V, roi de France[54] (lequel rattachait le doyenné[Note 11] - [55] -decanatus en latin- de Cayrac, au diocèse de Cahors), l'on peut lire de terme de decanus ou decani de Cayraco. A noter que dans l'index de ce dernier livre, l'auteur a référencé Cayrac sous le terme de Cayracum (édition de 1736). Un inventaire plus important des termes a été réalisé par P. Burgan ce qui a permis de constater que la première version du Cayrac dans sa graphie moderne a été relevée dans un document daté de 1326[56]. Enfin, sur le sceau de Jean de Peyralade, doyen du prieuré de Cayrac de 1457 à 1473, son titre est libellé sous les vocables (latins) de decani cairiaci[57] - [Note 12] - [58].

    Les linguistes ont essentiellement travaillé sur la forme la plus ancienne du nom. Selon J.-P. Durand, l'étymologie de Cayrac (première hypothèse) viendrait du mot celte « cair » (qui signifie pierre ou rocher) suivi du suffixe « ac » qui était la marque du substantif en langue gauloise. Cela voudrait donc dire « pierreux » et ce terme appliqué à une métairie pourrait être « la pierreuse »[59]. Cette appellation viendrait-elle de la rivière Aveyron connue pour être tapissée de galets jusqu'au début du XXe siècle, ou de l'époque à laquelle les Romains ont empierré la voie de communication nord-sud qui traversait la commune sur son flanc ouest (cf. ci-dessus) ? Ou cela ne pourrait-il pas être tout simplement la marque du grand nombre de galets déposés par les crues de l'Aveyron au cours des millénaires que l'on pouvait encore trouver en nombre jusqu'au début du XXe siècle sur les terres agricoles de la commune, et progressivement retirés par les agriculteurs pour préserver les socs des charrues ? L'origine "lithique" du nom de Cayrac est d'autant plus séduisante qu'à quelques centaines de mètres du "centre historique" de Cayrac, existe encore de nos jours le lieu-dit Gravel (gravier en occitan)[60]. Toutefois, le mot cair ou caire a été utilisé par Bertran de Born au XIIe siècle dans un de ses poèmes dans son acception de matériau de construction, de pierre de taille[Note 13] - [61]. Pour certains, ce terme dépasserait alors la notion de caillou pour vouloir signifier maison, ville, château ou site fortifié[59], ce qui a laissé penser à certains historiens qu'il y aurait pu avoir une construction romaine avant l'établissement de la communauté religieuse au cours du haut Moyen Âge[62]. Cette hypothèse a été émise pour la première fois au XVIIe siècle lorsque l'abbé de Fouilhac s'est rendu sur place. S'agissait-il d'une confusion avec les ruines du prieuré dont les fondations avaient été construites quelque 500 ans après la chute de l'empire romain et qui reprenaient peut-être des méthodes de construction proches, ou bien ce prieuré avait-il été construit sur des restes de bâtiments de l'époque romaine ? Toujours est-il que cet historien du Quercy avait étudié les constructions romaines de Cahors et était en effet persuadé d'être en face de ruines d'un grand édifice d'origine romaine[58].

    Toujours basée sur l'analyse du nom Cairago, la seconde hypothèse à l'origine du nom de la commune est également issue de l'antiquité. A l'époque de l'occupation romaine, les propriétaires terriens les plus importants avaient pour habitude de donner leur nom à leur domaine. Plus précisément, selon G. Rohlfs, les toponymes ayant un suffixe en "ago" (mais aussi en "ano" ou en "ate") auraient très souvent un radical composé d'un nom de personne (anthroponyme)[63]. Ainsi le nom de Cayrac pourrait avoir pour origine l'association du nom de Carius ou Carus et du suffixe gallo-romain "acum" voulant signifier "le domaine de"[51] - [63]. Très souvent avancée pour expliquer l'origine des toponymes Cayrac (il en existe d'autres dans le Lot et dans l'Aveyron), cette hypothèse ne serait toutefois à ne pas privilégier pour Michel Roblin, en raison de la faible fréquence de l'anthroponyme Carus (ou Carius) à l'époque romaine[64]. En revanche, pour P. Burgan cette hypothèse est, au contraire, à retenir d'autant plus que l'inversion de "ariu" en "airu" est très fréquente lorsque l'on étudie l'évolution des phonèmes dans le temps[56].

    À noter qu'il existe également deux autres hypothèses pour expliquer l'origine du nom de Cayrac. Selon R. Prat[Note 14], il semblerait que le terme de Cayres ait été utilisé par les quercinois pour désigner les "terres de plaines"[65]. Cette hypothèse est également crédible, la planitude de la commune située aux abords de la rivière Aveyron avait été notée par les habitants qui ont laissé Les Plaines comme lieu-dit (probablement traduit sans ambiguïté de l'occitan du terme plana lors de l'entrée en vigueur de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts au XVIe siècle[66]). Enfin, P. Burgan rappelle que dans l'Histoire Générale de Languedoc, les auteurs font correspondre le lieu Caderense, mentionné dans le testament de Saint Didier, à Cayrac[56] - [67] mais ce rapprochement ne semble pas avoir été repris dans les ouvrages traitant d'étymologie.

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    Les premières traces de peuplement de la commune de Cayrac ont été trouvées au lieu-dit Camp Jouanet lors des fouilles réalisées en 1996 en prévision de la construction de l'autoroute A20. La taille des fragments de silex trouvés montre la présence d'une industrie lithique[28]. Ces galets silex ont été déposés par des crues de l'Aveyron. La datation de cette activité a été difficile, de par l'absence d'autres objets tels des foyers ou des restes osseux. Les archéologues pensent que l'occupation se situerait entre l'Epipaléolithique (environ -12 000 à -10 000 ans avant notre ère) et le Mésolithique moyen (-8 030 à -6 900 ans avant notre ère)[68].

    Ces fouilles archéologiques du chantier de construction de l'autoroute A20, ont également permis de mettre au jour cinq tombes dites à incinération sur la commune de Cayrac au lieu-dit Les Plaines[69] - [30]. Ces tombes faisaient partie du même complexe funéraire que celles trouvées dans les mêmes circonstances sur la commune de voisine de Réalville au Camp d'Alba[70]. Ces tombes contenaient des vases funéraires (plus exactement des urnes cinéraires en céramique) contenant les cendres des morts. Une des tombes trouvées présentait deux urnes cinéraires qui étaient accompagnées d'un mobilier (deux épées à antenne, des fourreaux, deux couteaux, une fibule, une trousse de toilette et une quarantaine de céramiques) permettant de dater ces tombes de l'âge du fer et plus précisément du 3e quart du VIe siècle av. J.-C.[69]. Dans une des tombes (la n° 136), a été extrait un bassin de bronze dont le décor s'inspirait de ceux produits par les étrusques depuis le VIIIe siècle av. J.-C. mais serait tout de même issu d'une production locale[70]. Le débat sur le rang social des morts reste ouvert entre les préhistoriens[28].

    Dès le XIXe siècle, l'occupation du territoire communal au cours de l'antiquité était connue à travers de nombreux objets retrouvés sur la commune, tels que des "cubes de mosaïques" au lieu-dit Hauterive[71] - [Note 15], suggérant que des habitants aisés et influencés par le mode architectural et décoratif des villas romaines avaient élu domicile sur la commune. Au XXe siècle, des objets de l'époque antique tels des fonds de lampe à huile en terre cuite ou encore une applique de bronze de 5 cm de hauteur représentant un griffon ont été signalés, sans qu'une datation précise n'ait été avancée[72].

    Durant l'antiquité, le territoire correspondant aujourd'hui au Lot et au nord du Tarn et Garonne était peuplé par les Cadurques dont la capitale était Divona ou Bibona, l'actuelle ville de Cahors[Note 16]. Les limites précises de ce territoire ne sont pas clairement établies mais les historiens estiment qu'il correspondrait plus ou moins au diocèse médiéval de Cahors[73] (dont faisait partie Cayrac), le Tarn constituant très probablement la frontière sud.

    Il est plus facile de se représenter le style de vie des habitants du territoire de l'actuelle commune de Cayrac quand on se rappelle que se situait à moins de 2 km, la station routière de Cosa sur la rive gauche de l'Aveyron, à l'extrémité ouest de la commune d'Albias et plus précisément sur le tracé de la route de Tolosa (Toulouse) à Bibona. Il s'agissait d'une ville (avec des rues, un temple et éventuellement un théâtre ou un cirque, surface estimée 28 hectares) qui constituait pour les voyageurs une halte offrant hébergement, restauration, relais pour les attelages et autres réparations (forgerons, charrons...)[73]. Son impact sur le secteur en terme administratif et/ou économique devait être d'importance puisqu'elle figurait sur la carte antique dite Table de Peutinger qui recensait les principales villes de l'empire romain. Les pèces de monnaie retrouvées sur le site jusqu'à présent, permettent d'estimer une période d'occupation allant du 1er siècle avant J.C. au 4e siècle de notre ère.

    Le prieuré bénédictin de Cayrac (période ancien régime)

    Du Moyen Âge à la Révolution Française, l'histoire de la commune est intimement liée à celle du prieuré bénédictin. La présence d'une communauté monastique sur un territoire est une chance pour les historiens car la communauté est souvent source d'une abondante documentation.

    Le premier texte faisant référence à ce prieuré date de 961[29]. Il aurait été fondé à la suite d'une importante donation de terres du comte Géraud d'Aurillac dit saint Géraud d'Aurillac ou d'un membre de sa famille[28]. Son emprise territoriale semble avoir été importante durant le Moyen Âge. En revanche, la taille de la communauté religieuse est restée modeste puisque le nombre de chanoines semble être compris entre 6 (en 1612) et 8 (plus le doyen)[74] - [75].

    Des pierres sculptées trouvées à proximité de l'actuelle église ou dans ses soubassements, suggèrent qu'il était situé aux alentours de l'actuel bourg de Cayrac[76]. L'hypothèse d'un village entourant les bâtiments du monastère et lui-même ceint d'un fossé en eau, a été avancée[76]. Ce fossé aurait pu atteindre jusqu'à quinze mètres de large, en forme de demi-cercle et connecté à l'Aveyron à chacune de ses deux extrémités. Selon l'abbé Pottier "...quelques fossés de l'ancienne enceinte fortifiée..." étaient encore visibles en 1865[77]. Cette abbaye dépendait de celle bénédictine Saint-Pierre d'Aurillac que le comte Géraud d'Aurillac avait fondée en 898 (elle prendra le nom de Saint-Géraud d'Aurillac un peu plus tard). Le premier vicomte de Toulouse, Benoit, neveu de saint Géraud ne semblait pas exercer d’autorité sur les terres dépendant du monastère de Cayrac[33].

    Tout au long du XVIe siècle, les guerres de Religion eurent un effet déterminant sur le monastère de Cayrac. Le Quercy était alors directement concerné par les combats entre catholiques et protestants. Le premier pillage que le monastère subit de la part des protestants eut lieu dès 1561[33]. En 1568, les protestants qui s'étaient établis dans Réalville qu'ils avaient fortifiée, lançaient des actions de force sur les paroisses voisines, dont le monastère de Cayrac. Finalement, las de ce harcèlement, le chapitre de Cayrac s'exila en 1573, d'abord à Lalbenque[33] - [36] puis officiellement à Castelnau-Montratier le 20 août 1617, en présence de l’évêque de Cahors[75], où il demeura jusqu'à la Révolution[29]. Ce sera la fin de plus de six siècles d'une vie monastique à Cayrac. Toutefois, le chapitre installé à Castelnau-Montratier a continué à percevoir les revenus produits par le domaine qui y était rattaché dont l'actuel territoire de la commune de Cayrac. En 1790, le revenu était de 10 000 livres[36]. Le dernier soubresaut du monastère, déjà abandonné de ses moines, intervient en 1575, lors de la campagne du vicomte de Turenne, Henri de la Tour d'Auvergne, venu en aide à la ville de Montauban occupée par les troupes catholiques de l'évêque de Montauban[33]. Les soldats de l'évêque qui avaient fortifié le monastère en vue de protéger les accès à Montauban, se trouvèrent assiégés par les troupes du vicomte commandées par le capitaine Bernard du Valada, nommé par le vicomte gouverneur de Réalville après sa chute. Dotées d'une artillerie, elles détruisirent totalement le monastère de Cayrac qui ne fut jamais reconstruit.

    À la fin du XVIIIe siècle, la paroisse Saint-Pierre de Cayrac était toujours rattachée à l’évêché de Cahors bien qu'elle fasse partie de la généralité de Montauban (élection de Montauban, l’élection est une subdivision administrative de la généralité). Aussi à la création des départements français en 1790, la commune de Cayrac, a été naturellement rattachée au département du Lot (préfecture Cahors). Jusqu'en 1802, Cayrac faisait partie du canton de Réalville (qui n'était composé que de ces deux communes, celle de Saint-Vincent n'existant pas encore car son territoire faisait partie intégrante de Réalville). Celle-ci perdit cette année-là son titre de chef-lieu de canton lors de leur rattachement au canton de Caussade[36]. À la création du département de Tarn-et-Garonne au 1er janvier 1809[Note 17], la commune de Cayrac y est intégrée.

    Période moderne

    Fin XIXe siècle, début XXe siècle, l'armée française avait l’habitude de réaliser de régulières grandes manœuvres afin d'exercice pour les troupes mais aussi de communication auprès du grand public notamment. Les manœuvres de septembre 1907 concernèrent de nombreux corps d'armée (les 2e, 5e, 6e, 14e et 20e) et de nombreuses régions françaises[78]. La commune de Cayrac contribua pour celles du 17e corps d’armée (état-major Toulouse) qui se sont déroulées du 4 au 6 septembre 1907[79]. Elle accueillit (avec Réalville, siège de son état-major) le cantonnement de la 65e brigade d’infanterie[Note 18]. En effet, le nord du département de Tarn et Garonne avait été investi par la 33e division d’infanterie, les principales actions militaires ayant essentiellement eu lieu sur les hauteurs de Mirabel, Réalville et Saint-Vincent, l'objectif de l'exercice étant de barrer l’accès à Montauban via le pont d’Albias.

    Un des grands événements du XXe siècle qui marqua la commune fut l'inondation des et de la rivière Aveyron. Elle toucha les plaines du Tarn et de l'Aveyron et plus largement la moitié sud de la France en raison de précipitations record. La plupart des bâtiments construits en briques de terre sèche n'ont pas résisté à une exposition prolongée à une telle quantité d'eau et à de tels débits. En effet, selon l'article paru dans la Revue de géographie alpine, la montée des eaux fut très brutale et violente. À titre d'exemple, à Montricoux (village situé à environ 15 km en amont de Cayrac Bourg), la hauteur de la rivière passa de 2 mètres à 17 heures le , à plus de 11 mètres à 10h30 le 3/03[80]. Selon ce même article, la voie de chemin de fer Paris-Montauban a été mise hors service "par excavation de son remblai" et inondée sur 3 km, ce qui correspond à la portion traversant le territoire de la commune de Cayrac. En revanche, les bâtiments de briques cuites ont, quant à eux, bien résisté et la commune compte encore de belles maisons de maître du XVIIIe siècle, telle que celle de Bellerive ou celle de Hauterive. Un vaste plan de reconstruction, piloté par les autorités nationales, a été mené dans les années suivantes, introduisant des styles architecturaux nouveaux dans la commune. Un recensement[29] signale plus de 14 bâtiments reconstruits au début des années 1930 (tous usages confondus) bien que ce nombre semble sous-estimé. Ils se répartissent sur les deux tiers environ de la surface de la commune.

    Histoire économique

    De par sa proximité, l'histoire et l'industrie de la commune de Cayrac sont étroitement liées à la rivière Aveyron (voir la partie géographie ci-dessus). En 1781, Louis Martin de Bellerive propriétaire et vivant au château du même nom, situé à quelques dizaines de mètres de là, fait construire le moulin de Bellerive sur la rive droite de l'Aveyron[29]. Il sera en activité jusqu'en 1909, année durant laquelle la chaussée permettant de rehausser le niveau de l'eau en vue d'alimenter les turbines, a cédé. Il était doté de 8 meules et construit de briques caractéristiques du pays et d'un soubassement en pierre. À partir de 1909, le moulin se dégrada progressivement. Une première campagne de restauration menée durant la seconde moitié des années 1980 avait commencé par retirer les huisseries et le toit. À la suite d'une malversation financière, les travaux restèrent inachevés et si le moulin était doté d'une nouvelle charpente, il ne disposait pas d'une couverture. La mise hors d'eau du bâtiment n'étant pas faite, le processus de dégradation du bâtiment s’accéléra. Il a enfin pu être complètement restauré par un particulier en 2011 pour servir d'habitation.

    La principale activité économique de la commune réside dans l'agriculture. Selon L. Orue[81], Cayrac serait la première commune de la région à introduire ("récemment" en 1941) la culture du cornichon, probablement dans les années 30. Ils étaient envoyés à une conserverie à Montauban pour conditionnement et exportation principalement vers l'Angleterre. En termes d'industrie, en dehors de l'activité minotière et de l'agriculture, certains lieux-dits comme La Teulière et la mention d'une briqueterie sur un plan de 1808, laisse penser qu'une industrie de tuilerie/briqueterie a existé sur la commune au tournant du XVIIIe siècle et du XIXe siècle[29]. La proximité du lieu-dit La Teulière et de l'ancien port fluvial peut laisser penser qu'une partie de la production pouvait être exportée hors de la commune par voie fluviale. Par ailleurs, la mémoire collective se souvient de l'existence d'une activité de dragage de l'Aveyron en vue d'en extraire sables et graviers. Les barges métalliques et autres matériels, plus utilisés à cette époque, étaient encore visibles au début des années 1980.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1798 Pierre MOMÉJA Agent Municipal
    avril 1798 août 1800 Pierre CARCUAC Agent Municipal
    septembre 1800 1808 Pierre GAULÉJAC Maire
    novembre 1811 juin 1816 Pierre MOMMÉJA Maire
    juin 1816 juillet 1830 Jacob MOMMÉJA Maire
    1830 1838 Pierre OLIER Maire
    décembre 1838 1848 Jacob MOMMÉJA Maire
    1848 1857 Pierre MOMMÉJA Maire
    1857 décembre 1863 Jean CARCUAC Maire
    janvier 1864 septembre 1870 Pierre SOULIÉ Maire
    septembre 1870 janvier 1874 Pierre PORTAL Maire Provisoire puis maire
    février 1874 1876 Jean MARTY Maire
    décembre 1876 janvier 1878 Pierre GABEUS Maire
    février 1878 <avril 1878 Pierre PORTAL Maire
    1878 décembre 1880 Ferdinand MAURICE Maire
    janvier 1881 1884 Pierre GAUTIÉ Maire
    1884 1892 Jean RASCOUAILLE Maire
    1892 1913 Fernand REY Maire
    1913 1919 Pierre PORTAL Maire
    1919 1935 David CRUZEL Maire
    1935 1953 Jean COUSTEILS Maire
    1953 1965 Alfred BOURDES Maire
    1965 1969 Marcel FORT Maire
    1969 1971 Louis GARRIGUES Maire
    1971 1995 Georges DEJEAN Maire
    mars 1995 2014 Alain SOULIÉ Maire
    mars 2014 En cours Jacques COUSTEILS Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Note : À partir de mars 1806, Pierre CARCUAC en tant qu'adjoint au maire a assuré les fonctions de maire en absence du maire Pierre GAULÉJAC, pour cause de maladie.

    À partir de fin avril 1837, Pierre CARCUAC en tant qu'adjoint au maire a assuré les fonctions de maire en absence du maire Pierre OLIER, puis Jacob MOMMÉJA a pris le relais pour toute l'année 1838 en tant qu'adjoint au maire également.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[83].

    En 2020, la commune comptait 563 habitants[Note 19], en augmentation de 3,3 % par rapport à 2014 (Tarn-et-Garonne : +3,86 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    320404509339355341356353342
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    322311291264276296290269265
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    269265245206210216212229239
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    263301289313340366416444494
    2014 2019 2020 - - - - - -
    545555563------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[84] puis Insee à partir de 2006[85].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sous l'ancien régime, quelques chiffres de démographie nous sont parvenus. Le nombre de feux (foyers) dans la paroisse de Cayrac étaient estimés à 40 en 1713, sans que l'on connaisse le nombre moyen de personnes par foyer. Selon l'abbé Galabert, les familles les plus riches du village voisin de Réalville (ce dénombrement n'a pas été fait sur l'ensemble des familles), avaient en moyenne 6 enfants par mariage (entre 1670 et 1769)[36]. Il semblerait que les familles protestantes soient moins fécondes[36], ce qui est important lorsque l'on sait que la communauté protestante représentait 39 % de la population de Cayrac (cf. paragraphe Lieux et Monuments). Au XVIIe siècle, la fécondité en Bas Quercy était la plus faible de France avec une estimation de 4,32 enfants par famille[86], ce qui suggère une population inférieure à 200 personnes sur la paroisse de Cayrac en 1713. Pour la même période, de 1705 à 1761, l'abbé Galabert indique que la population de Cayrac a cru de 358 personnes[36] sans que l'on sache s'il s'agit du solde naturel ou plus vraisemblablement du nombre de baptêmes. En effet, les dénombrements suivants réalisés par les curés des paroisses étaient plus précis que l'estimation de 1713, avec un nombre de personnes vivant dans la paroisse de Cayrac estimé à seulement 188 et 289, respectivement en 1771 et 1785[87]. Malgré leur modestie, ces nombres représentent tout de même une augmentation de la population de près de 54 % en 14 ans. Cette croissance, très importante, est à mettre en parallèle avec celle des communautés rurales de l'élection de Montauban, estimée à 15 % en moyenne pour cette période (1771 - 1785) accompagnée d'une diminution des populations des villes de cette élection (Bruniquel, Caussade, Caylus, Lafrançaise, Moissac, Montauban, Montclar, Montpezat, Nègrepelisse, Puylaroque et Réalville)[88]. La question demeure de savoir s'il s'agit d'un réel déclin des villes ou d'un problème de recensement (qui semble bien réel notamment en ce qui concerne la population de Montauban, clairement sous-estimée selon l'auteur de cette étude).

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 211 ménages fiscaux[Note 20], regroupant 567 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 320 â‚¬[I 4] (20 140 â‚¬ dans le département[I 5]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 6]9,2 %9,3 %7,8 %
    Département[I 7]8,4 %10,2 %10,3 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 Ã  64 ans s'élève à 345 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (70,6 % ayant un emploi et 7,8 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 21] - [I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montauban, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4] - [I 9]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 76 en 2013 et 94 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 248, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,7 %[I 10].

    Sur ces 248 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Activités hors agriculture

    30 établissements[Note 22] sont implantés à Cayrac au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 30 entreprises implantées à Cayrac), contre 29,7 % au niveau départemental[I 14].

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations2820117
    SAU[Note 23] (ha)437523627278

    La commune est dans les « Vallées et Terrasses », une petite région agricole occupant le centre et une bande d'est en ouest du département de Tarn-et-Garonne[89]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 24] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 25] (28 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 278 ha[91] - [Carte 6] - [Carte 7].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Pierre de Cayrac

    Église Saint Pierre - Saint Paul à Cayrac

    Comme l'indique l'inscription en latin gravée sur une plaque scellée au-dessus de son portail, l'actuelle église Saint Pierre - Saint Paul a été consacrée en août 1702 grâce au soutien de François-Gaspard Legendre de Lormoy, l'intendant de la généralité de Montauban, nommé à ce poste le 8 novembre 1699. Il avait comme mission du roi (Louis XIV) de réduire l'influence de ce que l'on appelait à l'époque l'Église Prétendue Réformée (les protestants) dans la région, au profit de l'Église catholique (l'édit de Nantes avait été révoqué quelques années auparavant, en 1685). Il s'agissait alors de faire venir des prédicateurs ou comme à Cayrac, de restaurer ou construire des églises. Pour celle de Cayrac, l'intendant Legendre avait obtenu en septembre 1700, un don du roi de 2000 livres (tournois)[Note 26] - [92] - [93] - [94].

    Elle succède à une première église Saint Pierre - Saint Géraud faisant partie de l'abbaye bénédictine établie au Moyen Âge[29]. La dédicace de cette première église à Saint Géraud est, chronologiquement, la première connue des historiens puisqu'elle est attestée seulement 52 ans après son décès (Géraud, comte d'Aurillac est décédé en 909)[95]. Par la suite, beaucoup d'autres églises seront dédiées à Saint Géraud, notamment dans le diocèse de Toulouse.

    Dans la première moitié du XIXe siècle, quelques documents suggèrent qu'elle fut utilisée pour le culte protestant, favorisé par une décoration intérieure très dépouillée[29] et par la présence d'une très importante communauté protestante sur le territoire de la commune. En effet, en 1891, la part de la communauté protestante habitant la commune de Cayrac était encore estimée à 39 % (précisément 105 sur 272 personnes), proportion bien plus importante que celle recensée sur la commune voisine de Réalville qui comptait le même nombre de personnes se réclamant de la religion protestante pour une population totale trois fois plus grande (106 protestants pour 838 habitants soit 12 % de la population)[36]. Au XXe siècle, l'église connut un relatif abandon avant d'être réinvestie dans les années 1990 pour le culte catholique. Depuis, elle accueille une messe annuelle ainsi que de nombreux mariages.

    L'église est essentiellement construite de briques roses (cuites) caractéristiques du pays toulousain mais certaines pierres utilisées essentiellement dans le soubassement (la zone est inondable car l'église est située à proximité de la rivière Aveyron) sont sculptées, ce qui suggère qu'elles auraient été récupérées des ruines de l'abbaye fondée au Moyen Âge[29]. L'église se situerait plus ou moins à l'emplacement des bâtiments de cet ancien monastère[76]. Il est à noter qu'à la différence de la plupart des églises ayant leur cœur plutôt orienté vers l'est, celle de Cayrac a son cœur orienté au sud - ouest).

    Us et coutumes

    La commune de Cayrac n'échappe pas aux légendes et traditions. En effet, il a été reporté que la fontaine de Saint Quentin, située entre l'actuelle chapelle de Cayrac et les rives de l'Aveyron avait des propriétés guérissantes[96]. La position de cette source est clairement figurée sur le cadastre dit Napoléonien[37]. Selon les croyances populaires, ces vertus ne s'exprimaient toutefois que de la Saint Jean à la Saint Quentin ce qui correspondrait à la période estivale (24 juin - 31 octobre).

    Ils ont habité la commune

    Abbé Joseph Genon dit Abbé Marcellin (Montauban 1806 - Cayrac 1888)
    Tombe de l'Abbe Joseph GENON dit Abbé Marcellin (Montauban, 1806 - Cayrac, 1888) au cimetière de Saint Martin de Lastours (commune de Réalville, Tarn et Garonne)

    Abbé Joseph Genon dit Abbé Marcellin : né le 20 mai 1806 à Montauban[97], prêtre ordonné en 1829 dans cette même ville, il est connu pour ses activités d'historien, philosophe et romancier tarn-et-garonnais[98]. En 1879, il s'était retiré ("depuis peu" selon Emile Pouvillon) chez M. Garisson à Cayrac[Note 27] - [99], plus précisément à Hauterive où E. Pouvillon venait régulièrement le visiter[100]. Il a donc passé au moins les 10 dernières années de sa vie dans cette maison où il est décédé à l'âge de 82 ans, le 19 novembre 1888[101]. Ses talents oratoires de prédicateur l'avaient rendu célèbre dans toute la France et les personnes connues du moment venaient l'écouter tels que Victor Hugo, Alphonse de Lamartine ou Adolphe Thiers[102] dans les paroisses de Saint-Eustache ou Saint-Roch à Paris[103]. Auparavant, il était passé par les plus grandes villes de France (Lyon, Lille, Aix, Marseille, Toulon, Chartres, Evreux, Sens mais aussi à l'étranger telles que Anvers, Bruxelles, Londres). Il a été nommé prédicateur officiel de la cour du roi Louis-Philippe et partageait la table dominicale du roi et de la reine Amélie qui appréciaient sa compagnie[103]. Il était membre de l’Académie de Montauban qui porta différentes appellations dont celles, en seconde moitié du XIXe siècle, de Académie des sciences, belles lettres et arts de Tarn et Garonne ou encore Académie des sciences, agriculture et belles lettres de Tarn et Garonne[104]. Il était reconnu pour ses connaissances en histoire et en archéologie ; il avait notamment réédité et commenté l'Histoire de la ville de Montauban (1668) du chanoine Henry Le Bret[105] - [Note 28]. Il était ami avec un autre montalbanais, Jacques-Michel Daure, secrétaire personnel du prince de Talleyrand alors ambassadeur de France en Angleterre. L'abbé avait été son exécuteur testamentaire[100] - [Note 29] à la suite du suicide de Daure, le 19 novembre 1834 dans le château de Penne par amour pour la duchesse de Dino, épouse du neveu de Talleyrand. La vie de l'abbé Marcellin et J.M. Daure inspirera le romancier et grand reporter René Mauriès qui seront, en 2001, les personnages principaux de son dernier roman posthume "Le maître de mes secrets"[106].

    Il reste peu de choses de l'abondante production littéraire de l'abbé Marcellin. Tous les témoignages concordent, de Alphonse Géraldy (le curé de Réalville qui l’a assisté jusqu’à la fin, et qui a déclaré son décès à la mairie de Cayrac) à E. Pouvillon, tous confirment que l'abbé Marcellin avait brûlé tous ces manuscrits, à l'exception de 9 sonnets en langue occitane, une "pièce" et éventuellement un de ces derniers sermons[101] - [99] - [100]. Il a été inhumé au cimetière de Saint Martin de Lastours (commune de Réalville) où sa tombe est toujours visible et entretenue.

    Jean de Peyralade : Il fut un des nombreux doyens du doyenné (prieuré) de Cayrac (de 1435 à 1473). Il est l'auteur d'une traduction en langue occitane de "Voyage au purgatoire de Saint Patrice"[102].

    Ils sont passés par la commune

    Richard Cœur de Lion, duc d'Aquitaine : selon l'abbé Galabert, des confrères de l'Académie de Montauban (MM. Devals, Boscus et Saint-Yves) auraient identifié des vers des poésies (les sirventes) du troubadour Bertran de Born (vers 1140, vers 1215), vicomte de Hautefort (entre Périgord et Limousin) qui indiquent que Richard Cœur de Lion aurait occupé le monastère de Cayrac lors de sa conquête fulgurante du Quercy en 1188[36]. Le ravage du Quercy était dû à la rébellion du comte de Toulouse Raymond V contre son suzerain, Richard duc d'Aquitaine, profitant du conflit qui l'opposait à son père Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, au sujet de la succession de ce dernier. L'absence de citation des sources dans l'article de Devals et al., ne permet pas de savoir si Richard était effectivement présent avec son armée à Cayrac. Toujours est-il que Bertran de Born connaissait bien Richard pour l'avoir combattu au côté du frère ainé de Richard (Henri le Jeune) puis s'être comporté en loyal vassal de Richard après la mort de Henri[107].

    Les communautés religieuses devaient hospitalité aux prélats (archevêques, évêques ou archidiacres) en visite dans leur juridiction (on parle de procuration[Note 30]). Hormis les abbés d'Aurillac qui sont probablement tous passés par le prieuré de Cayrac tant que celui fut rattaché à cette abbaye, le prieuré de Cayrac ne faisait pas exception à cette règle, et il est fort probable que de forts illustres ou importants personnages soient passés par le monastère. Ainsi, par ce biais, certaines visites nous sont aujourd'hui connues. En voici quelques-unes :

    Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges et Primat d'Aquitaine. Il passa la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril 1285 au prieuré de Cayrac[Note 31] - [108] - [Note 32]. Cette visite s'expliquait par le fait que l'évêché de Cahors auquel était rattaché le prieuré de Cayrac dépendait alors de l’archevêché de Bourges.

    Raymond V, comte de Toulouse : il s'agit d'une des visites les plus importantes en ce prieuré. Elle eut lieu le vendredi 6 février 1176, en présence de l’évêque de Cahors[52] - [Note 33]. Le déplacement du comte visait à recevoir en paréage (partage des droits seigneuriaux sur un territoire) de l'abbé d'Aurillac, la ville de Cayrac et les terres dépendant du prieuré, à condition que Raymond V en garantisse la sécurité et le conserve dans ses domaines.

    Le fait que la commune de Cayrac soit placée sur une des principales voies de communication du royaume, et ce, depuis l'antiquité, laisse penser que d'illustres personnages ont utilisé la voie romaine puis la route nationale dans leurs déplacements.

    C'est le cas de la cour du roi de France Philippe le Bel lors de son voyage en Languedoc de décembre 1303 à février 1304. Le roi était accompagné de son épouse la reine de France et de Navarre Jeanne 1re de Navarre et des enfants royaux, les futurs rois de France, Louis X le Hutin, Philippe V le Long, Charles IV le Bel, ainsi qu'Isabelle de France (future reine d'Angleterre) et Robert de France (décédé en 1308). Leur présence est attestée le 21 décembre 1303 à Cahors et le 22 à Montauban[109]. Le roi voulait arriver à Toulouse avant Noël. La vitesse à laquelle la Cour a parcouru les 56 km qui séparent ces deux villes, à une période de l'année où la durée du jour est la plus courte (moins de 8 heures) et avec des charriots pour le transports de la reine et des bagages, suggère que la cour a dû prendre la voie romaine, la plus carrossable du secteur donc la plus rapide et a ainsi longé Cayrac.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
    10. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[48].
    11. Le doyenné est une circonscription relevant d'un doyen, lui même à la tête d'une communauté religieuse. Pour J. Bousquet, l'attribution du titre de doyen à cette personne est une distinction réservée aux prieurés d'une certaine importance (Cf. Bousquet, 1992).
    12. Plus précisément, il était gravé en caractères gothiques " DNI IOHTS DE PETRA LATA DECANI CAIRIACI", DNI pour Domini, traduction en français : Monseigneur Jean de Peyralade Doyen de Cayrac (cf. MOMMEJA Jules (1902) pour la traduction et une description plus précise du sceau)
    13. Extrait d'un sirventès (poème de troubadour) « S'abrils e fuoillas e flors. » en parlant des seigneurs bâtisseurs [...] Rics homes de gran poder| Que sabon terra tener| E fant portals e bestors| De cauz, d’arena ab caire.| E fant tors, voutas ab vitz,| [...] Traduction : riches hommes de grand pouvoir| qui savent tenir la terre| font des portes et des tours doubles| de chaux et de sable avec de la pierre de taille| et construisent des tours avec des voûtes et des escaliers à vis| (cf. Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 2006)
    14. René Prat (Paris, 1908 - Cahors, 1975) a été archiviste puis directeur des Archives Départementale du Lot du 1/07/1936 au 21/12/1973. Le texte de référence est dans l'ouvrage intitulé « Les noms de lieux de Prades (Lot) », Revue d'Onomastique, Editions d'Artrey, Paris, 1952, cité par A. Calvet (2006, cf. Références).
    15. Dans cet ouvrage (Lafaye et Blanchet, 1909), les auteurs n'apportent pas de description précise de l'apparence de ces "cubes de mosaïques". Ce référencement est repris du travail de collation des éléments disponibles aux archives départementales de Tarn-et-Garonne, et publié dans l'ouvrage intitulé "Répertoire archéologique du département de Tarn-et-Garonne, par M. A. Devals aîné" de Jean-Ursule Devals, archiviste. Ce travail ayant été publié en 1873, la découverte de ces mosaïques a donc été antérieure à cette date.
    16. Les historiens désignent par le terme de "Cité" le territoire occupé par un peuple composé d'une capitale et de villes secondaires sous l'influence de celle-ci. On parle de cité cadurque pour désigner ce territoire.
    17. La création du Tarn-et-Garonne est intervenue sous le premier empire (décret impérial du 21 novembre 1808), à la suite du séjour de l'empereur à Montauban en juillet 1808 (de passage pour rejoindre son armée en Espagne) et du fort "lobbying" du maire de Montauban à cette époque, Pierre-Joseph Vialètes de Mortarieu.
    18. La 65e brigade d'infanterie (intégrée à la 33e division, 17e corps d'armée), était composée de 2 régiments d'infanterie (les 7e - Cahors- et 9e - Agen).
    19. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    20. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    21. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    22. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    23. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    24. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    25. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[90].
    26. La livre tournois n'étant pas une monnaie physique, si cette somme avait été convertie en marc (pièce en argent de 245 grammes, en cours à l'époque), elle aurait représenté alors 13 kilogrammes et 360 grammes d'argent. Afin de donner un ordre de grandeur, un menuisier charpentier travaillant à quelques dizaines de kilomètres de Cayrac, à Saint-Antonin (Noble Val) gagnait, en 1698, 14 sous (tournois) par jour de travail soit 0,7 livre (tournois) par jour. Ainsi 2000 livres (tournois) représentaient donc pour ce menuisier plus de 8 ans de travail (2857 jours précisément). Il est à noter que le menuisier était considéré comme un ouvrier qualifié, bien mieux rémunéré qu'un manœuvre qui gagnait 8 sous par jour (toujours à Saint-Antonin). Il semble que ce salaire fut très stable puisqu'il n'a pas évolué de 1650 à 1715.
    27. Et non sur la commune de Layrac comme le mentionne un compte-rendu d'une séance de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne de 1926, cf.
    28. Henry Le Bret : secrétaire de l’évêché, puis grand prévôt à Montauban, il fut fondateur de la première société littéraire de la ville au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle (SABATIE Norbert, 2008)
    29. Selon Emile Pouvillon. En revanche, la description du lot n°142 figurant dans le catalogue de la vente qui s'est tenue le 15 mai 2013 à l'hôtel Drouot (Paris, Me Tajan), précise que la lettre manuscrite, rédigée par Jacques-Michel Daure la veille de son suicide, désignait son cousin Vignials (à qui cette lettre était destinée) comme exécuteur testamentaire.
    30. Selon le rang du personnage en visite, le nombre de personnes qui l'accompagnait ainsi que le nombre de chevaux avait été codifié par le 3e concile de Latran en 1179.
    31. Nos calendriers modernes indiquent qu’il s’agirait plutôt du lundi 23 et mardi 24 avril 1285.
    32. Ces travaux sont issus de la traduction de l'oeuvre de Etienne Baluze, plus précisément d’une partie du tome IV de Miscellanea (en français Mélange, qui regroupe un ensemble de documents trouvés lors de la rédaction de ses précédents ouvrages), édité en 1683 par François Muguet (Paris, les 7 volumes ont été édités entre 1679 et 1715).
    33. Édition de 1737. Consultable via le lien ci-après : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10401100/f7.image.r=.langFR
    • Cartes
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    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
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    Site de l'Insee

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    Autres sources

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