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Archipel des Berlengas

L'archipel des Berlengas (en portugais Arquipélago das Berlengas) est un groupe d'ßles granitiques au large des cÎtes du Portugal, dans l'océan Atlantique. Situées à une dizaine de kilomÚtres du cap Carvoeiro, elles sont visibles depuis la ville de Peniche.

Archipel des Berlengas
Arquipélago das Berlengas (pt)
Différentes vues de l'archipel des Berlengas.
Différentes vues de l'archipel des Berlengas.
GĂ©ographie
Pays Drapeau du Portugal Portugal
Archipel Aucun
Localisation Océan Atlantique
CoordonnĂ©es 39° 24â€Č 56″ N, 9° 30â€Č 36″ O
Superficie 0,99 km2
Nombre d'Ăźles 7 et plusieurs Ăźlots et rochers
Île(s) principale(s) Berlenga Grande, üle Estela, Grande Farilhão
Point culminant Phare de Berlenga (121 m sur Berlenga Grande)
GĂ©ologie Îles continentales
Administration
Statut RĂ©serve de biosphĂšre

RĂ©gion Centre
Sous-RĂ©gion Ouest
Municipalité Peniche
DĂ©mographie
Population 30 hab. (2011)
DensitĂ© 30,3 hab./km2
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+0
GĂ©olocalisation sur la carte : Portugal
(Voir situation sur carte : Portugal)
Archipel des Berlengas
Archipel des Berlengas
CatĂ©gorie:Île au Portugal

Berlenga Grande, l'Ăźle principale, fait environ 1,5 kilomĂštre de longueur pour 0,8 kilomĂštre de largeur avec une altitude maximale de 85 mĂštres. Elle abrite un fort et un phare, le phare de Berlenga. Deux autres Ăźles, l'Ăźle Estela et Grande FarilhĂŁo, donnent Ă©galement leur nom aux deux sous-archipels des Berlengas.

L'archipel des Berlengas fut la premiÚre aire protégée du pays puisqu'en 1465, le roi Alphonse V de Portugal y interdit la pratique de la chasse dans l'ßle principale de Berlenga Grande[1]. Depuis le , une partie de l'archipel est devenue une réserve naturelle[2].

Le Conseil de l'Europe a classé cet archipel comme réserve biogénétique en 1988[3]. Sur l'ensemble des ßles, on trouve des espÚces végétales endémiques. Il s'agit également d'un lieu de prédilection pour la nidification des oiseaux marins de la région.

La réserve a obtenu en 2011 le titre de réserve de biosphÚre par l'UNESCO .

GĂ©ographie

Localisation

SituĂ© dans l’ocĂ©an Atlantique, Ă  l’extrĂ©mitĂ© occidentale de l’Union europĂ©enne, l’archipel fait partie du Portugal. Il est rattachĂ© Ă  la commune de Peniche, distante d’une dizaine de kilomĂštres, et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la freguesia de SĂŁo Pedro, au sud-ouest du district de Leiria. Berlenga Grande et les Ăźles voisines, les Ăźles Estelas et les FarilhĂ”es sont les trois groupes d’ülots qui constituent cet archipel.

Île CoordonnĂ©es Superficie
(ha)
Berlenga Grande 39° 24â€Č 52″ N, 9° 30â€Č 33″ O 78.8
Îles Estelas 39° 25â€Č 04,97″ N, 9° 32â€Č 59,88″ O
FarilhĂ”es 39° 28â€Č 31″ N, 9° 32â€Č 56″ O 7

Pour accĂ©der aux Berlengas, il existe des navettes entre le port de Peniche et le port des Berlengas, situĂ© dans Berlenga Grande. Une dizaine d’entreprises proposent la traversĂ©e entre les deux ports, avec une plus grande frĂ©quence en Ă©tĂ©[4].

Topographie

Carte de l’archipel et de ses üles.

La superficie de l’ensemble des terres de l’archipel est d’environ 104 hectares avec un espace maritime de 9 456 hectares, soit un total de 9 560 hectares. L’üle principale, Berlenga Grande, reprĂ©sente plus de 75 % de la superficie totale des terres ; elle est sĂ©parĂ©e par l’érosion marine d’une Ăźle beaucoup plus petite, appelĂ©e Ilha Velha (littĂ©ralement « Ăźle Vieille »).

L’archipel des Berlengas se caractĂ©rise par son relief abrupt et dĂ©coupĂ©, avec une zone centrale relativement plane sur les Ăźles principales de Berlenga et de FarilhĂ”es.

La principale Ăźle de l’archipel, Berlenga Grande possĂšde un pĂ©rimĂštre d’environ quatre kilomĂštres, l'Ăźle mesurant approximativement 1 500 mĂštres de longueur par 800 mĂštres de largeur. La partie centrale, aux contours irrĂ©guliers, atteint l’altitude de 92 mĂštres. La zone plane est limitĂ©e par un littoral rocheux escarpĂ©. La pointe nord-est de l’üle se caractĂ©rise par une pente plus modĂ©rĂ©e bien qu’encore forte (de 10 Ă  45° selon les zones). L’importante Ă©rosion qui affecte ces Ăźles conduit Ă  la formation de nombreuses grottes et de petites anses qui permettent l’accumulation de sable et la formation de plages de dimensions rĂ©duites. L’üle de Berlenga Grande est entourĂ©e de nombreux Ăźlots et rĂ©cifs sur tout son pĂ©rimĂštre, comme le Cerro da Velha[5].

Les Ăźles Estelas constituent un groupe d’üles de dimensions plus rĂ©duites Ă  environ 1,5 kilomĂštre au nord-ouest de Berlenga Grande. Estela Grande et EstelĂŁo sont les principales Ăźles du groupe, sĂ©parĂ©es de 80 mĂštres l’une de l’autre. Elles forment un noyau central avec les Ăźles de Pedra do Manuel Jorge et des Parados. Autour, dans un rayon de 1,5 kilomĂštre, on trouve de nombreux Ăźlots et rochers. Estela Grande culmine Ă  environ 40 Ă  45 mĂštres, avec une zone centrale plane trĂšs rĂ©duite et des accĂšs trĂšs abrupts. EstalĂŁo prĂ©sente la mĂȘme configuration. La configuration de la plupart des autres Ăźlots les rend quasiment inaccessibles[5].

Les FarilhĂ”es et Forcadas constituent le dernier groupe d’üles des Berlengas. Elles se situent Ă  environ 10 kilomĂštres au nord-ouest de Berlenga Grande, avec des accĂšs Ă©galement trĂšs escarpĂ©s. FarilhĂŁo Grande, avec ses 94 mĂštres d’altitude maximum, constitue le point culminant du groupe[5].

Hydrographie et hydrogéologie

La gĂ©ologie et la gĂ©omorphologie de l’archipel ne sont pas propices Ă  la formation d’aquifĂšre ou de cours d’eau permanents. La topologie permet simplement l’accumulation provisoire par ruissellement de petites quantitĂ©s d’eau pluviale. Ce phĂ©nomĂšne se produit notamment dans quelques grottes. Les rĂ©serves d’eau sont limitĂ©es et impropres Ă  la consommation humaine. Cette situation a entraĂźnĂ© la construction de citernes de stockage de l’eau douce, alimentĂ©es soit par les eaux de pluie, soit par un apport extĂ©rieur venu du continent, Ă  travers des bateaux qui font la liaison Berlengas Ă  la commune de Peniche[6].

Il est donc considéré qu'il n'existe pas de ressources hydriques de surface ou provenant de sources aquifÚres sur Berlengas. Il y existe seulement de petits réservoirs pour collecter l'eau douce par ruissellement, comme dans la Gruta da Praia do Carreiro do Mosteiro et dans la Gruta da Praia do Carreiro da Fortaleza. Ces réserves d'eau, collecte d'eau de pluie, sont à l'heure actuelle impropres à la consommation humaine, dû au mauvais état de conservation des réservoirs[7].

Praia do Carreiro do Mosteiro.

GĂ©ologie

GĂ©ologie de l'archipel :
  • Granites des Berlengas
  • Micaschiste magmatique

Il y a 280 millions d’annĂ©es, d’intenses mouvements gĂ©ologiques ont transformĂ© profondĂ©ment la surface terrestre en donnant naissance Ă  une imposante chaĂźne montagneuse qui a suturĂ© les futures AmĂ©rique du Nord, Europe, Afrique et l’Asie. Alors, toutes les terres Ă©mergĂ©es se sont rejointes et ont formĂ© un seul continent, la PangĂ©e.

Il y a 180 millions d’annĂ©es, la PangĂ©e se disloque, donnant naissance Ă  la Laurasia et au Gondwana. À l’époque jurassique s’initie la formation de l’ocĂ©an Atlantique par Ă©loignement de l’AmĂ©rique du Nord vers l’ouest. Dans l’ocĂ©an, il reste une Ăźle qui sera submergĂ©e et laissera quelques vestiges plus Ă  l’est, les Berlengas[8].

Ces Ăźles sont constituĂ©es d’un granite rose trĂšs rare en Europe et trĂšs frĂ©quent en AmĂ©rique[9], riche en feldspaths. L’érosion a crĂ©Ă© des reliefs remarquables, tels que le « pain de sucre », ou encore d’étroites vallĂ©es aux parois presque verticales (les carreiros, formĂ©es par une Ă©rosion sĂ©lective le long de plans de faille subverticaux), ainsi que de nombreuses grottes (grotte du rĂȘve, grotte Bleue, etc) et tunnels marins[10].

Berlenga Grande, les ßles environnantes et les ßles Estelas sont constituées de roches de granites. Sur l'ßle des Berlengas, outre le granite rose, il y a deux types de granites trÚs présents, un de couleur rouge et l'autre blanchùtre. La rouge domine sur la quasi-totalité des deux ßles ; le granite blanchùtre est situé au nord-est et au sud-ouest de l'ßle des Berlengas. Les FarilhÔes-Forcadas ont une géologie différente des autres ßles de l'archipel, elles sont formées par des roches métamorphiques anciennes, notamment du gneiss[11].

Climat

Le climat de l’archipel est de type ocĂ©anique, dominĂ© par des influences atlantiques, en particulier sur les cĂŽtes du nord et du nord-ouest, oĂč des vents violents se font sentir. Il y a aussi une tendance mĂ©diterranĂ©enne, plus visible sur les cĂŽtes tournĂ©es vers le sud et le sud-est. D’intenses pluies en hiver alternent avec des pĂ©riodes de sĂ©cheresse, entre le printemps et l’automne.

Le climat de l’archipel est fortement influencĂ© par les vents, trĂšs forts sur les falaises orientĂ©es nord et plus modĂ©rĂ©s sur les cĂŽtes sud. Ces courants Ă©oliens affectent la distribution de la faune et la flore dans les Ăźles. Cette particularitĂ© climatique dote l’archipel d’un Ă©cosystĂšme unique, tant au niveau terrestre qu’au niveau marin[12].

La prĂ©sence proche du continent, dont la cĂŽte est orientĂ©e nord-sud, influence Ă©galement fortement les caractĂ©ristiques climatiques de l’üle, surtout en Ă©tĂ©. En cette saison, le rĂ©chauffement diffĂ©rentiel de la mer et de la terre entraĂźne la formation d’une brise marine durant la journĂ©e. Cette brise vient renforcer le courant Ă©olien principal associĂ© Ă  l’anticyclone des Açores et donne naissance Ă  un rĂ©gime de vent connu sous le nom de nortada. Ces vents poussent les eaux de surface vers le large, provoquant le remplacement des eaux chaudes de surface par des eaux froides provenant des couches plus profondes des eaux. Ce phĂ©nomĂšne provoque des brouillards frĂ©quents pendant l’étĂ© et entraĂźne un enrichissement en nutriments des eaux de surface[13].

Les tempĂ©ratures moyennes mensuelles en Ă©tĂ© sont fraĂźches (infĂ©rieures Ă  20 °C) et les maximales dĂ©passent rarement les 32 °C. En hiver, les moyennes mensuelles restent Ă©levĂ©es (supĂ©rieures Ă  10 °C) et les minimales supĂ©rieures Ă  0 °C. L’amplitude thermique reste donc modĂ©rĂ©e[13].

Statistiques 1971-2000, Cap Carvoeiro
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 9,2 9,9 10,8 11,6 13,3 15,2 16,4 16,6 16,2 14,5 12,2 10,3 13
Température moyenne (°C) 11,7 12,2 13,2 13,7 15,2 17,1 18,3 18,7 18,4 16,7 14,6 12,7 15,2
Température maximale moyenne (°C) 14,2 14,5 15,5 15,9 17,2 19,1 20,3 20,7 20,6 18,9 17 15,2 17,4
Record de froid (°C) 0 1,1 0 4 6 9 7,4 10,5 10,5 6,8 5 0,9 0
Record de chaleur (°C) 20 22 25,5 28,5 31 30,5 31 30,2 31,5 30,5 25 21,2 31,5
Ensoleillement (h) 132,6 122,1 172,8 194,1 223 222,7 245 253,9 196 171,1 136,2 122,3 2 191,8
Précipitations (mm) 78,8 69,8 40,6 51,8 44,4 17,7 5,7 9,1 25,3 76,2 83,8 88,1 591,3

Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© relevĂ©es Ă  la station du Cabo Carvoeiro entre 1971 et 2000[13]. La tempĂ©rature moyenne du mois le plus chaud est le mois d’aoĂ»t (18,7 °C) et la tempĂ©rature moyenne du mois le plus froid est le mois de janvier (11,7 °C). L’archipel ne possĂ©dant pas de station mĂ©tĂ©orologique, les tempĂ©ratures relevĂ©es correspondent au Cap Carvoeiro, Ă  environ 5,7 milles de distances.

Population

Aire de camping.

L’occupation de l’archipel remonterait Ă  l’AntiquitĂ©. Les PhĂ©niciens, qui avaient Ă©tabli un comptoir Ă  l’emplacement de Lisbonne[14] et frĂ©quentaient MadĂšre[15], l’utilisaient probablement comme port-abri. De nos jours, l’archipel compte une petite population d’à peine une trentaine d’habitants permanents[16], mais il existait autrefois une petite communautĂ© de pĂȘcheurs sur l’üle principale. L’archipel est nĂ©anmoins proche de la ville de Peniche, situĂ©e sur la pĂ©ninsule IbĂ©rique. Diverses navettes entre la ville de Peniche et l’archipel mettent environ 30 Ă  40 minutes pour rĂ©aliser la traversĂ©e[17].

Depuis le milieu du XXe siĂšcle, les habitations sur l’üle de Berlenga Grande ne servent que de rĂ©sidences temporaires pour le personnel du phare du duc de Bragance, les surveillants de la rĂ©serve naturelle ainsi que, durant la pĂ©riode estivale, les fonctionnaires de la municipalitĂ© de Peniche, les dizaines de pĂȘcheurs artisanaux et le personnel employĂ© dans le secteur de la restauration et du commerce.

Entre la fin du XIXe et le dĂ©but du XXe siĂšcle, quelques familles de pĂȘcheurs s’y installĂšrent de maniĂšre saisonniĂšre ou de façon permanente. C’est seulement en 1941 que fut construit, sur l'initiative du commandant AntĂłnio de Andrade e Silva, un ensemble d'habitations appelĂ© le quartier des PĂȘcheurs, destinĂ© Ă  loger ces pĂȘcheurs dans de meilleures conditions. Il s'agit, Ă  l’époque, d'un hameau composĂ© de seize petites maisons. En 1991 le quartier prend officiellement le nom de son instigateur (Quartier AntĂłnio de Andrade e Silva)[18]. De nos jours, la construction sur l'Ăźle de maisons ou autres Ă©difices est interdite[16].

Le quartier des pĂȘcheurs (Bairro dos Pescadores) est l’unique zone d'habitation de l’archipel. Il sert de logement aux vacanciers et Ă  la trentaine d’habitants qui rĂ©sident sur l’üle de Berlenga Grande. Les touristes disposent d’un terrain de camping et du fort de Berlengas qui fait Ă©galement office d’auberge.

Écologie

Vertébrés terrestres

Les vertĂ©brĂ©s terrestres de la rĂ©serve sont peu diversifiĂ©s : on ne compte que deux espĂšces de mammifĂšres, le rat noir et le lapin de garenne, et deux espĂšces de lĂ©zards, le lĂ©zard ocellĂ© et Podarcis carbonelli. Ce dernier, toutefois, prĂ©sente un intĂ©rĂȘt patrimonial Ă©vident, non seulement parce qu’il s’agit d’une espĂšce endĂ©mique au Portugal et Ă  l’Espagne[19], mais aussi parce qu’elle est reprĂ©sentĂ©e sur l’archipel par une sous-espĂšce elle-mĂȘme endĂ©mique des Berlengas, Podarcis carbonelli berlengensis[20].

Oiseaux de mer

Les oiseaux de mer reprĂ©sentent l’un des Ă©lĂ©ments essentiels du patrimoine naturel de l’archipel. Cet intĂ©rĂȘt ne rĂ©side pas tant dans le niveau des effectifs reproducteurs que dans les particularitĂ©s de leur rĂ©partition gĂ©ographique : deux espĂšces septentrionales et deux espĂšces mĂ©ridionales trouvent ici leur limite de rĂ©partition. Le guillemot de TroĂŻl (emblĂšme de la rĂ©serve[21]) et la mouette tridactyle ne nichent nulle part au monde plus au sud, alors que le puffin cendrĂ© et l’ocĂ©anite de Castro atteignent lĂ  leur limite septentrionale. Au total, sept espĂšces d’oiseaux marins se reproduisent dans ces Ăźles : outre les quatre espĂšces prĂ©cĂ©dentes, sont prĂ©sents le cormoran huppĂ©, le goĂ©land brun et le goĂ©land leucophĂ©e.

Cormoran huppé sur une falaise des Berlengas

Si l’on exclut les Ăźles Canaries et les Açores, qui font partie des rĂ©gions ultrapĂ©riphĂ©riques de l’Union europĂ©enne, l’archipel des Berlengas est le seul point de reproduction de la sous-espĂšce atlantique du puffin cendrĂ© (Calonectris diomedea borealis) en Europe. Entre 700 et 800 couples nichent sur Berlenga Grande et les FarilhĂ”es. L’espĂšce y serait en augmentation, contrairement Ă  la tendance gĂ©nĂ©rale dans l’ensemble de son aire de rĂ©partition[22].

Habitant des rĂ©gions ocĂ©aniques subtropicales, le pĂ©trel de Castro atteint lui aussi la limite septentrionale de son aire de rĂ©partition aux Berlengas. Il ne niche en fait qu’aux FarilhĂ”es, seule localitĂ© de reproduction en Europe proprement dite. Sa population, Ă©valuĂ©e Ă  125 couples en 2003, est considĂ©rĂ©e comme stable[22].

La population de goĂ©land leucophĂ©e a Ă©tĂ© divisĂ©e par deux, passant de 45 000 environ Ă  21 000. L’objectif de la rĂ©serve est de diminuer encore cette population, pour atteindre le seuil des 10 000 individus et Ă©viter que la surpopulation de goĂ©lands leucophĂ©e dans l’archipel n’entraĂźne la disparition d’une flore unique[23].

Flore et végétation

EspĂšces uniques
sur l'archipel

Sur les 135 espĂšces de vĂ©gĂ©taux terrestres recensĂ©es dans l’archipel, douze ont une importance patrimoniale vĂ©ritable, soit pour leur caractĂšre endĂ©mique, soit pour leur raretĂ©. Trois espĂšces et sous-espĂšces ne se trouvent que sur les Berlengas : une armĂ©rie, Armeria berlengensis, une pulicaire, Pulicaria microcephala et une herniaire autrefois considĂ©rĂ©e comme espĂšce Ă  part entiĂšre (Herniara berlengiana), aujourd’hui rattachĂ©e Ă  une endĂ©mique portugaise sous le nom d’Herniaria lusitanica berlengiana. Parmi les autres, l’angĂ©lique Angelica pachycarpa, endĂ©mique ibĂ©rique, est considĂ©rĂ©e comme espĂšce en danger critique d’extinction par l’UICN.

Presque toutes les autres sont toutes rares ou vulnérables : le souci Calendula suffruticosa algarbiensis, la vipérine Echium rosulatum, la linaire Linaria amethystea multipunctata, la trompette de méduse Narcissus bulbocodium obesus, le plantain corne de cerf Plantago coronopus occidentalis, la scrophulaire Scrophularia sublyrata, Silene latifolia mariziana et le silÚne Silene scabriflora[22].

Une espĂšce introduite, le Mesembryanthemum crystallinum (en portugais : chorĂŁo), est une espĂšce invasive et couvre de trĂšs grandes surfaces.

L’absence d’arbres, Ă  l’exception de quelques figuiers et oliviers de taille rĂ©duite, s’explique par les contraintes Ă©daphiques et climatiques, en particulier la puissance des vents chargĂ©s de sel et de particules.

Protection de l’environnement

Vue générale sur Berlenga Grande et l'ßle de Cerro da Velha.

En 1982, l’État portugais a classĂ© une partie de l’archipel comme rĂ©serve naturelle (Reserva Natural das Berlengas) et le Conseil de l'Europe l'a classĂ©e, en 1988, comme RĂ©serve de la biosphĂšre. En 2007, la municipalitĂ© de Peniche a prĂ©sentĂ© l’archipel des Berlengas Ă  l’UNESCO, pour que la rĂ©serve nationale soit reconnue « rĂ©serve de biosphĂšre » par l’UNESCO, statut auquel elle est officiellement candidate depuis le [24] - [25].

Depuis 2007, l’archipel est autosuffisant concernant l’énergie. Un projet consistant Ă  installer des infrastructures de production d'eau potable et d'Ă©lectricitĂ© Ă  partir d’énergies renouvelables a Ă©tĂ© mis en place. De grandes entreprises, comme la Galp Energia, l’EDP et la NASA ont participĂ© au projet, qui a coĂ»tĂ© environ deux millions d’euros[26] - [27].

Le , plus de 80 plongeurs ont enlevĂ© du fond de la mer prĂšs de 930 kilogrammes de dĂ©chets pour la premiĂšre campagne de nettoyage subaquatique rĂ©alisĂ©e dans l’archipel. Selon Lusa, environ 425 kilogrammes de mĂ©tal, 260 kilogrammes de rĂ©sidus indiffĂ©renciĂ©s, prĂšs de 210 kilogrammes de verre et de plastique ont Ă©tĂ© extraits Ă  cette occasion[28] - [29].

Histoire

De l’AntiquitĂ© jusqu’au XVe siĂšcle

Plan du fort au XIXe siĂšcle.

L’occupation humaine de l’archipel, sur l'Ăźle de Berlenga Grande (la seule habitable), remonte Ă  l’AntiquitĂ©. Elle est alors appelĂ©e Î›ÎżÎœÎŽÎżÎČÏÎŻÏ‚ (Londobris), mentionnĂ©e par PtolĂ©mĂ©e dans la Lusitanie. Le nom se dĂ©compose en « londo-bri(ga) », ce qui signifie « forteresse de Londos »[30]. Plus tard, l’archipel est appelĂ© « Ăźle de Saturne » par les gĂ©ographes romains.

Il se peut que les PhĂ©niciens et les Lusitaniens aient connu l’archipel et l’aient utilisĂ© comme port d’abri.

Plus tard, l'archipel est visitĂ© par des navigateurs arabes, des Vikings, des corsaires français et anglais. La prĂ©sence de navires romains et vikings a Ă©tĂ© prouvĂ©e par des restes d’ancres datant du Ier siĂšcle au Ve siĂšcle retrouvĂ©s sur les fonds marins. Des pirates anglais frĂ©quentĂšrent aussi l’archipel, ainsi que des corsaires d'Alger. C’est aux alentours de Berlengas qu’est capturĂ© le navire de Garcia Dias, arrivĂ© d’Inde[31].

Du XVIe siĂšcle Ă  nos jours

En 1513, les moines de l’ordre de Saint-JĂ©rĂŽme, avec l’aide de la reine ÉlĂ©onore de Viseu, ont Ă©tabli un refuge dans l’intention d’offrir de l’aide aux navigateurs et aux victimes des naufrages frĂ©quents sur cette cĂŽte atlantique, dĂ©vastĂ©e par des corsaires. Ils Ă©tablissent alors le monastĂšre de la MisĂ©ricorde de Berlenga, dans le lieu oĂč, depuis 1953, s’est Ă©rigĂ© un restaurant. NĂ©anmoins, Ă  cause des frĂ©quents assauts des pirates et de corsaires europĂ©ens et nord-africains, cette communautĂ© religieuse est transfĂ©rĂ©e en 1545 vers un nouveau monastĂšre consacrĂ© Ă  Notre-Dame da Conceição, dans la commune d’Óbidos.

Depuis son intĂ©gration dans le territoire portugais, l’archipel connaĂźt plusieurs propriĂ©taires, en alternance entre la Couronne royale et les divers propriĂ©taires auxquels a Ă©tĂ© donnĂ© ce territoire : Infant D. Fernando (1433–1449) ; Infant D. Henrique (1449–1460) ; D. Jorge de Vasconcelos (1512– ?) ; Le MonastĂšre de Notre Dame de la MisĂ©ricorde (? – 1545) ; Comtes d'Atouguia da Baleia (1617–1759).

Quartier des pĂȘcheurs.

Selon les donnĂ©es disponibles, c’est au XVe siĂšcle que s’est installĂ© un groupe de pĂȘcheurs, qui aurait ultĂ©rieurement augmentĂ© en nombre. Quelques dĂ©cennies plus tard, pendant le rĂšgne du roi Philippe II, la stratĂ©gie de fortification du pays conduit Ă  la construction du fort de SĂŁo JoĂŁo Baptista du Berlengas, dont les travaux sont lancĂ©s en 1654 par le roi Jean IV de Portugal.

NĂ©anmoins la pĂ©nurie d’aliments, les maladies et les constants assauts des pirates et de corsaires marocains, algĂ©riens, anglais et français, ont rendu impossible la vie sur l’archipel.

En 1941 est construit le quartier de PĂȘcheurs, pour abriter les pĂȘcheurs locaux. Certaines de ces maisons sont aujourd'hui frĂ©quentĂ©es par des vacanciers ; certains d’entre eux ont fini par les occuper dĂ©finitivement et d’autres ont construit sous concession. Entre 1950 et 2008, le quartier a cependant peu Ă©voluĂ©, seules quelques maisons sont construites et le port est rĂ©amĂ©nagĂ©.

L’archipel fut le lieu du tournage du film O Rei das Berlengas (le Roi des Berlengas), rĂ©alisĂ© en 1978 par Artur Semedo, avec MĂĄrio Viegas comme acteur principal. Cette comĂ©die met en scĂšne quelqu’un qui se bat pour l’indĂ©pendance des Berlengas contre le Portugal.

Le , deux athlĂštes nageurs portugais, Miguel Arrobas et Nuno Vincente, ont fait la traversĂ©e entre Berlenga Grande et la ville de Peniche dans des eaux Ă  16 °C[32]. Ils ont ainsi Ă©tabli le record actuel d’environ 3 heures et 12 minutes, pour 16 kilomĂštres de distance, battant le dernier record qui datait de 1954 et qui Ă©tait de 4 heures et 38 minutes. Les deux nageurs ont chacun reçu une mĂ©daille municipale, remise par le Maire de la municipalitĂ© de Peniche, M. AntĂłnio JosĂ© Correia[33] - [34].

Patrimoine

Le phare des Berlengas

Phare de l’üle.

SituĂ© au point culminant de la principale Ăźle de l’archipel, le phare du Duc de Bragance est construit sous le rĂšgne de la reine Marie II de Portugal, afin de signaler l’archipel aux bateaux qui naviguent dans cette zone. C’est en 1836 que dĂ©bute la construction du phare, qui est achevĂ© en 1841. Mais le projet de sa construction est beaucoup plus ancien ; il date de 1758, soit trois ans seulement aprĂšs le tremblement de terre de Lisbonne de 1755. Sa mise en fonctionnement a lieu en 1842, un an aprĂšs la fin de sa construction.

À l’origine, le phare se compose d’une tour carrĂ©e d’une hauteur de 29 mĂštres ; divers modifications et agrandissements sont effectuĂ©s entre 1851 et 1860. Initialement, la lampe du phare est alimentĂ©e au pĂ©trole, mais depuis 1926, le phare est alimentĂ© Ă  l’électricitĂ©. Il est automatisĂ© en 1985[35]. La lentille de Fresnel d’origine est alors remplacĂ©e par une lentille plus efficace, et un nouveau signal sonore remplace les anciennes cornes de brumes.

Depuis l’annĂ©e 2000, le phare est alimentĂ© par des cellules photoĂ©lectriques et utilise ainsi l’énergie accumulĂ©e pendant le jour provenant de plusieurs panneaux photovoltaĂŻques. En cas de dernier recours, un gĂ©nĂ©rateur est utilisĂ©. Sur les 51 phares situĂ©s sur les cĂŽtes portugaises, seul celui des Berlengas est alimentĂ© Ă  l’aide de panneaux solaires[36].

D’une hauteur moyenne de 29 mĂštres, soit 121 mĂštres au-dessus du niveau de la mer, il est visible par beau temps jusqu’à 27 milles (50 kilomĂštres)[37]. De par sa position sur une route frĂ©quentĂ©e, il a une importance majeure pour la navigation le long des cĂŽtes portugaises[38].

Fort de SĂŁo JoĂŁo Baptista

Fort de Saint Jean-Baptiste.

La forteresse de Saint Jean-Baptiste est Ă©rigĂ©e sous le rĂšgne du roi Jean IV de Portugal comme un Ă©lĂ©ment fortifiĂ© de dĂ©fense du territoire portugais. Sa construction est initiĂ©e en 1651 et achevĂ©e en 1656. Parmi les nombreuses batailles la mettant en jeu, la plus cĂ©lĂšbre est celle du oĂč le fort, avec 28 soldats, dont AntĂłnio Avelar, a subi l’attaque d’un escadron castillan composĂ© de quatorze navires et d’une caravelle commandĂ©e par le sergent Diego Ibarra. Le fort est pris par les Castillans, aprĂšs une forte rĂ©sistance de la garnison portugaise[39]. AttaquĂ© et bombardĂ© pendant deux jours, le fort se dĂ©fend et cause d'importantes pertes aux assaillants : environ cinq cents morts, un navire coulĂ© et deux autres trĂšs endommagĂ©s. Du cĂŽtĂ© du Portugal, il n’y a qu’un seul mort et quatre blessĂ©s. AntĂłnio Avelar, qui est mort Ă  bord d’un bateau de l’escadron qui le conduit en Espagne, est ainsi devenu un hĂ©ros. Le Portugal rĂ©cupĂšre le fort la mĂȘme annĂ©e[39]. Le bateau qui fait la liaison depuis Peniche porte aujourd’hui son nom.

Pendant deux siĂšcles, le fort est intĂ©grĂ© Ă  de nombreuses stratĂ©gies militaires. Il est entiĂšrement rĂ©novĂ© par Alphonse VI de Portugal, jusqu’à son abandon complet en 1847. Au milieu du XXe siĂšcle, il est restaurĂ© et ensuite reconverti en auberge : Salazar, dictateur du Portugal, sĂ©journe plusieurs fois dans le fort.

Il est ensuite abandonnĂ© aprĂšs la rĂ©volution des ƒillets, le 25 avril 1974. Aujourd’hui, grĂące Ă  un protocole signĂ© entre le MinistĂ©rio da Defesa et la municipalitĂ© de Peniche, le fort de Saint Jean-Baptiste est redevenu une auberge qui est tenue par l’association Amigos das Berlengas[40].

Pont menant au Fort de Saint Jean-Baptiste.

Le fort est situé sur une petite crique de Berlenga Grande, plus précisément sur un petit ßlot. Il existe un pont de pierre assez étroit pour y accéder[41].

Les grottes et les roches

La trompe de l'éléphant.

L’archipel, principalement l’üle de Berlenga Grande, possĂšde de nombreuses grottes. Il est possible d’effectuer des promenades en bateau pour longer ces roches et explorer l’intĂ©rieur de ces grottes, ce qui constitue l'une des attractions les plus prisĂ©es de l’archipel. Certaines des roches possĂšdent des formes d’animaux. La Roca da Baleia figure une baleine et la tromba do elefante ressemble Ă  la face d'un Ă©lĂ©phant avec sa trompe et son Ɠil[42].

Sous la forteresse, la gruta azul (grotte bleue), par l’orientation propice des rayons solaires, permet de voir le fond de la mer.

Furado Grande est la grotte la plus impressionnante de l’archipel des Berlengas. Elle traverse toute l’üle de Berlenga Grande. Elle forme un tunnel naturel de 70 mĂštres de longueur et de vingt de hauteur. Il existe dans les Ăźles des Berlengas d’autres grottes Ă  explorer mais accessibles uniquement aux plongeurs[43].

Économie

Les deux principales activitĂ©s Ă©conomiques basĂ©es sur l'archipel sont le tourisme et l'exploration de ressources marines (pĂȘche, expĂ©ditions, etc). L'archipel ne possĂšde que deux Ă©tablissements commerciaux, un hĂŽtel-restaurant et un supermarchĂ©, sans compter les activitĂ©s du fort de Berlengas.

L'Ăźle principale des Berlengas, Berlenga Grande, possĂšde une aire de camping et, plus au sud-ouest, l'auberge de la forteresse de Berlengas.

Le premier restaurant de l'archipel fut construit, sur l'Ăźle de Berlenga Grande, en 1952. Cette mĂȘme annĂ©e fut inaugurĂ© le parc de camping de Berlenga Grande[18]. Un deuxiĂšme restaurant est Ă©tabli dans la forteresse de Berlengas lors de sa restauration. Le plat typique proposĂ© est la Caldeirada de Peniche[18]. Selon le quotidien britannique The Times, le camping des Berlengas est le meilleur parc de camping d'Europe[44] - [45] - [46].

La pĂȘche et la pĂȘche touristique sont trĂšs pratiquĂ©es dans l'archipel des Berlengas. La pĂȘche est maintenant rĂ©glementĂ©e, une partie des eaux est protĂ©gĂ©e grĂące Ă  la crĂ©ation de rĂ©serve naturelle maritime pour la protection et la reproduction des espĂšces maritimes et biologiques. Non loin, le port de Peniche est le deuxiĂšme port portugais, derriĂšre le port de Matosinhos. La pĂȘche au pouce-pied Pollicipes pollicipes est trĂšs courante dans l’archipel.

Entre 2000 et 2006, ce sont environ onze Ă  vingt tonnes de pouce-pied Pollicipes pollicipes qui furent rĂ©coltĂ©s dans la RĂ©serve Naturelle des Berlengas[47]. Actuellement il n’existe aucune rĂ©glementation sur la pĂȘche des pouces-pieds[48]. La plupart des pĂȘcheurs de pouces-pieds vendent leur rĂ©colte directement Ă  des intermĂ©diaires et Ă  des restaurants. Le prix de vente de ces crustacĂ©s est entre 10 et 30 euros le kilogramme, voire 50 euros ou davantage[47].

Tourisme

Praia do Carreiro do Mosteiro.

Depuis plusieurs annĂ©es le nombre de visiteurs de l’archipel est en hausse[49] : chaque annĂ©e, depuis 2003, ce sont plus de 40 000 visiteurs qui viennent aux Berlengas[49]. Le flux touristique est rĂ©glementĂ© de maniĂšre Ă  prĂ©server les valeurs naturelles et culturelles de l’archipel[49]. La majoritĂ© des visites se font en Ă©tĂ©[49]. On estime[49] qu’environ 25 000 personnes ont visitĂ© l’archipel en 1998, prĂšs de 30 000 visiteurs en 2000 et prĂšs de 40 000 visiteurs en 2003 et 2004[49].

Les principaux centres d’intĂ©rĂȘt des touristes sont la nature et les quelques ressources balnĂ©aires et nautiques[49]. Ces derniĂšres annĂ©es, la frĂ©quentation des touristes Ă©trangers a augmentĂ©[49]. Ces visites contribuent de maniĂšre non nĂ©gligeable au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la ville de Peniche et de la rĂ©gion Ouest portugaise[49].

Le nombre de visiteurs est limitĂ© par un quota, qui est actuellement de 350 visiteurs par jour[50]. La superficie de l'archipel, la protection de la faune et de la flore expliquent cette limitation.

Bateau faisant la navette entre Peniche et Berlengas.

L’archipel compte deux plages accessibles au public, celle de la Fortaleza et celle du Carreiro do Mosteiro. Elles ont toutes deux pour caractĂ©ristique de possĂ©der des eaux claires et transparentes, et sont idĂ©ales pour la plongĂ©e. La plage du Carreiro do Mosteiro est la seule Ă  possĂ©der un bar Ă  proximitĂ©[51]. PrĂšs de cette plage, il y avait un ancien monastĂšre dĂ©diĂ© Ă  l’ordre de Saint-JĂ©rĂŽme, il fut construit au XVIe siĂšcle sous l’ordre du roi Manuel Ier de Portugal. Mais il fut dĂ©truit par les nombreuses attaques de pirates. Cette plage est Ă©quipĂ©e d’un plongeoir[52].

Il existe aussi trois parcours pĂ©destres, situĂ©s sur l’üle principale des Berlengas, deux sur la partie de Ilha da Berlenga et l’autre sur la partie de Ilha Velha.

Trilho das Berlengas

Il s'agit du parcours le plus connu, long de trois kilomĂštres. Sa durĂ©e, Ă  la marche, est de trois heures. Les points intĂ©ressants sont le plateau du phare et le Fort de SĂŁo JoĂŁo Baptista, il existe une connexion pour rejoindre le parcours Visita Ă s Grutas. Il est d’une difficultĂ© moyenne[53].

Trilho Ilha Velha

Ce parcours est situĂ© dans la partie de Ilha Velha. Sa longueur est de 1,5 kilomĂštre, pour une durĂ©e de 1 h 30. Les points les plus intĂ©ressants sont les Buzinas, Pedra Negra et le Carreiro dos CaçÔes. Le Carreiro dos CaçÔes est l’endroit oĂč Berlenga Grande est presque divisĂ©e en deux par l’érosion marine, formant ainsi Ilha da Berlenga et Ilha Velha. Son niveau de difficultĂ© est notĂ© facile[53].

Visita Ă s Grutas

Ce parcours est situĂ© dans l’üle de Berlenga. Sa longueur est de deux kilomĂštres, pour une durĂ©e d’une heure. Les points les plus intĂ©ressants sont le Carreiro da InĂȘs, les Flandres, le Fort de SĂŁo JoĂŁo Baptista, la Gruta Azul, le Furado Grande et la Cova do Sono. Son niveau de difficultĂ© est notĂ© facile[53].

Naufrages

Le naufrage du Highland Hope, article de presse.

Les marées de grande amplitude et la présence de rochers et d'écueils sur le pourtour des cÎtes de l'archipel sont à l'origine d'un grand nombre de naufrages et accidents maritimes.

Plusieurs navires, principalement Ă  vapeur, y ont fait naufrage entre le XIXe et le XXe siĂšcle, notamment : le bateau Ă  vapeur britannique El Dorado s'est Ă©chouĂ© dans les FarilhĂ”es en 1885, le bateau Ă  vapeur portugais Gomes VIII a fait naufrage Ă  Baixa do RinchĂŁo (prĂšs de Cerro da Velha) en 1899, ou le bateau Ă  vapeur italien Primavera s’est Ă©chouĂ© Ă  Berlenga Grande en 1902[54] - [18]. Le , un navire anglais, le Camrose, s’échoue sur l’archipel Ă  cause du brouillard trĂšs frĂ©quent dans les parages[55].

On peut citer Ă©galement les navires grecs, Polixeni Ă©chouĂ© aux Ăźles Estelas en 1905, le Cornellius qui a fait naufrage Ă  FarilhĂ”es en 1910. Le Maroudio Inglessi a fait naufrage Ă  Baixa do Broeiro (Estrelas) en 1921, l'Andrios s’est Ă©chouĂ© Ă  Berlenga Grande en 1926, le Sappho a fait naufrage aux Ăźles Estelas en 1932 et enfin le bateau Ă  vapeur anglais Highland Hope a fait naufrage Ă  FarilhĂ”es en 1930[18].

Sources, notes et références

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Annexes

Bibliographie

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    Jules Daveau (1852-1929), botaniste français, conservateur du jardin des plantes de Montpellier a Ă©tĂ© Ă  partir de 1876 conservateur du Jardin botanique de l'École polytechnique de Lisbonne
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