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Anhaux

Anhaux (prononcé [anoks] ; en basque : Anhauze) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Anhaux
Anhaux
Le fronton d’Anhaux.
Blason de Anhaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
André Changala
2020-2026
Code postal 64220
Code commune 64026
DĂ©mographie
Gentilé Anhauztar
Population
municipale
376 hab. (2020 en diminution de 2,34 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 30 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 10â€Č nord, 1° 17â€Č ouest
Altitude Min. 180 m
Max. 1 247 m
Superficie 12,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Jean-Pied-de-Port
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montagne Basque
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Anhaux
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Anhaux
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
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Anhaux
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Anhaux

    Le gentilé est Anhauztar[1] - [2].

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune d'Anhaux se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[3].

    Elle se situe Ă  122 km par la route[Note 1] de Pau[4], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  53 km de Bayonne[5], sous-prĂ©fecture, et Ă  46 km de MaulĂ©on-Licharre[6], bureau centralisateur du canton de Montagne Basque dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[3]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Jean-Pied-de-Port[3].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[7] : IroulĂ©guy (1,2 km), Lasse (2,9 km), Ascarat (2,9 km), Uhart-Cize (3,8 km), Saint-Jean-Pied-de-Port (4,5 km), Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry (4,5 km), Ispoure (4,6 km), Uhart-Cize (6,4 km).

    Sur le plan historique et culturel, Anhaux fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [8]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[9]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[10] - [11]. La commune est dans le pays de Baïgorry-OssÚs (Baigorri-Ortzaize), au sud-ouest de ce territoire.

    Paysages et relief

    L'Adartza, 1 250 mĂštres, est un mont situĂ© entre Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry, Lasse et Anhaux. L'ArtzaĂŻnharria culmine Ă  971 mĂštres et le pic d'Arrolakoharria, entre Banca, Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry et Anhaux, Ă  1 060 mĂštres.
    Le Munhoa (ou Monhoa), 1 021 mĂštres, est un mont situĂ© entre Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry et Saint-Jean-Pied-de-Port. On y accĂšde Ă  partir d'Anhaux, Lasse ou Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry par le GR10[13].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier d'Anhaux.

    La commune est drainĂ©e par oholbidĂ©ko erreka et par divers petits cours d'eau, constituant un rĂ©seau hydrographique de 16,18 km de longueur totale[14] - [Carte 1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[16].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[17]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[15]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 4,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 666 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 9,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[18] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[19] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Irouleguy », sur la commune d'IroulĂ©guy, mise en service en 1963[20] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[21] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 398,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[22]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Socoa », sur la commune de Ciboure, mise en service en 1921 et Ă  39 km[23], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 14,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[24], Ă  14,7 °C pour 1981-2010[25], puis Ă  15 °C pour 1991-2020[26].

    RĂ©seau Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Deux sites Natura 2000 ont Ă©tĂ© dĂ©finis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[28] - [Carte 2] :

    • les « montagnes des Aldudes », d'une superficie de 18 474 ha, ayant une vocation essentiellement pastorale, et dans une moindre mesure forestiĂšre, ce qui a engendrĂ© une mosaĂŻque complexe de milieux, qui accueillent une grande diversitĂ© d’espĂšces de flore et de faune[29] ;
    • « la Nive », d'une superficie de 9 473 ha, un des rares bassins versants Ă  accueillir l'ensemble des espĂšces de poissons migrateurs du territoire français, exceptĂ© l'Esturgeon europĂ©en[30].

    Chasse dans la vallée des Aldudes

    La chasse aux pigeons ramiers migrateurs, appelĂ©e chasse Ă  la palombe, rassemble dans la vallĂ©e des Aldudes un nombre important de chasseurs dans les palombiĂšres installĂ©es ou remises en Ă©tat, lors des grandes migrations au dĂ©but de l’automne[31].

    Urbanisme

    Typologie

    Anhaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [32] - [33] - [34].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[35] - [36].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (61 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (44,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (29,2 %), prairies (7,3 %), forĂȘts (7,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (6,3 %), zones urbanisĂ©es (5,1 %)[37].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 3].

    Voies de communication et transports

    Anhaux est desservie par les routes départementales D 15 et D 518.

    Lieux-dits et hameaux

    Lavoir.
    Carte de visite sur un linteau.

    Le cadastre Napoléon divisa, en 1840 la commune en 16 quartiers :

    quartiers de la section A dite du village
    • du village
    • de l'Ă©glise
    • Berterretcheco bordaldia
    • Chubitoa[13] - [38]
    • Espillacoborda
    • Lececo borda
    • Mendione
    • Ourdoy
    quartiers de la section B dite d’Honçaron
    • Elhorichury
    • Haspalaunecoborda
    • Laco
    • Listour erreca
    • Mounocabal
    • Mounhoa
    • Olheguy
    • Tambourinanea

    HĂ©guy est un ancien quartier, prolongeant celui de Choubitoa.

    Aujourd'hui, les lieux-dits suivants sont répertoriés :

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune d'Anhaux est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[41]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[42].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou Ă  montĂ©e rapide de cours d'eau. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 2009 et 2014[43] - [41].

    Anhaux est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[44]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă  l’air libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[45] - [46].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Anhaux.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[47]. 40,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [48].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2021[41].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le toponyme Anhaux apparaĂźt sous les formes Onodz (1068[49] - [50]-1072[50]), Nodz (1105[50] - [49]), Naoz (1264[50] - [49]), Hanauz (1350[50] - [49]), Anhautz (1366[50] - [49] et 1413[49]), Anus (1378[49]), Anaux (1513[38], titres de Pampelune[51]), Hanaux (1621[38], Martin Biscay[52]) et Anhausse (1686[38], collations du diocĂšse de Bayonne[53]).

    Étymologie

    Brigitte JobbĂ©-Duval[1] propose l’origine basque ona-oz, qui signifie lieu de la colline.

    Autres toponymes

    Chubitoa est un hameau d’Ascarat et d’Anhaux, mentionnĂ© en 1863[38] par le dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque.

    Jauréguy était un fief vassal du royaume de Navarre, cité dans le dictionnaire de 1863[38].

    Graphie basque

    Son nom basque actuel est Anhauze[2].

    Histoire

    Anhaux. Porte d'une maison ancienne.

    Le village d’Anhaux est l’un des onze hameaux ou villages primitifs qui constituaient la vallĂ©e de BaĂŻgorry. Au Moyen Âge, ces onze hameaux Ă©taient : Ascarat, Sorhoeta, Moussourits, Lasse, Irouleguy, Urdos, Leispars, Occos, Oticoren, Guermiette, Anhauz, tous au nord de la vallĂ©e. Le sud, quant Ă  lui, ne sera peuplĂ© que bien plus tard. MalgrĂ© une consonance basque, le nom de ce village semble Ă©chapper Ă  toute analyse. Le document le plus ancien, connu, sur lequel apparaĂźt le nom d’Anhaux est aujourd’hui le cartulaire de l’abbaye Saint-Jean de Sorde, dans lequel il apparaĂźt vers le Xe siĂšcle.

    L’abbĂ© Haristoy dans son livre Recherches sur le Pays basque nous livre que, consignĂ© sur ce cartulaire :

    • « 1068-1072 Oz guilhem de Onotz et sa femme reçurent de Saint-Jean une terre sise Ă  Anhaux Ă  la condition qu’eux et leurs successeurs fourniraient des cautions et sept pains, un porc, un setier de vin et deux mesures de provisions » ;
    • « 1072-1100 Fort Garcies de Onoz avec sa femme Farguil et ses fils s’engageaient Ă  donner Ă  perpĂ©tuitĂ©, Ă  Saint-Jean (de Sordes) six pains, deux mesures de cidre et deux civades ».

    L’abbaye bĂ©nĂ©dictine en question fut implantĂ©e vers le IXe siĂšcle, au nord-est de la Navarre. C’était, en quelque sorte et comme tous les monastĂšres Ă  l’époque, un vaste domaine agricole qui avait ses possessions le long des gaves, en pays d’Orthe et en basse Navarre, et, Ă  la vue des deux rĂ©fĂ©rences citĂ©es, dans la paroisse d’Anhaux.

    C’est vers 1023, que Sanche le Grand roi de Navarre crĂ©a le fief de la vicomtĂ© de BaĂŻgorry au profit de Garcias Lope qui lui Ă©tait apparentĂ©. La crĂ©ation du hameau proprement dit, sur les terres des vicomtes, remonterait donc Ă  cette pĂ©riode. C’est ainsi que dĂšs le XIe siĂšcle le statut des maisons d’Anhaux fut dĂ©fini comme l’écrit Jean-Baptiste Orpustan[54]. Il donne pour Anhaux, la liste des maisons existantes au Moyen Âge. Ce document a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  partir d’archives des annĂ©es 1350, 1366 et 1412.

    On constate que sur les vingt-huit maisons recensĂ©es, quatre Ă©taient nobles (la maison seule Ă©tait noble et Ă  ce titre les propriĂ©taires Ă©taient tenus pour tels), les autres Ă©taient fivatiĂ©res c’est-Ă -dire qu’elles payaient une redevance, en rĂ©coltes, travaux ou argent et Ă©taient Ă©rigĂ©es sur les terres du ‘seigneur’ de la maison principale.
    Les vicomtes de Baigorry puis d’Echaux qui se succĂ©dĂšrent jouirent des dĂźmes de ce village, et ce jusqu’à leurs liquidations vers 1792.

    Les armoiries d’Anhaux, d'azur Ă  un pal d'argent accostĂ© de deux coquilles du mĂȘme, sont celles de la famille d’Apesteguy. Elles ne furent adoptĂ©es par le conseil municipal que le . Pierre Haristoy[55] Ă©crit que les d’Apesteguy Ă©taient seigneurs de JaurĂ©guia d’Anhaux et nommaient Ă  la cure du lieu, que dans les actes notariĂ©s d’avant 1670 plusieurs d’Apesteguy figurent comme nobles. Vers 1720 Jean-Pierre d’Apesteguy fut reçu aux États de Navarre. La maison Apesteguia fut, paraĂźt-il au XVIIIe siĂšcle, abbaye laĂŻque de ce lieu. Ses membres jouĂšrent un rĂŽle important dans la vallĂ©e jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle.

    Réalisée au XVIIIe siÚcle la carte des géographes Cassini nous fait découvrir une paroisse ainsi constituée :

    • le bourg d’Anhaux avec une Ă©glise paroissiale ;
    • le hameau de Choubitoua actuel quartier du mĂȘme nom ;
    • le hameau de Bassabouria actuel quartier d’Olheguy ;
    • le hameau d'Ounsaharte actuel quartier de Lacoa ;
    • le hameau d'Ançonne actuel quartier de Tambourin et d’une partie du quartier Mounhoa, sur le flanc du pic Arrola.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1792 Guillaume d'Uhalde
    1800 1832 Arnaud d'Apesteguy
    1832 1840 Guillaume Arreguy
    1840 1848 Jean Jaureguiberry
    1848 1872 Jean d'Apesteguy
    1874 1881 Jean d'Apesteguy
    1881 1883 Antoine Arreguy
    1883 1883 Gratian Arrambide
    1883 1904 Pierre Narbaitz
    1904 1922 Michel Jaureguy
    1922 1934 Gratian Iribarne
    1934 1945 Jean Laxague
    1945 1947 Arnaud Irouleguy
    1947 1947 Michel Etchepare
    1947 1959 Bernard Piarresteguy
    1959 1977 Jean-Pierre Iribarne
    1977 1996 Bernard Etcheperestou
    1996 2014 Jacques Etchandy DVD
    2014 En cours André Changala
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune d'Anhaux appartient à la communauté d'agglomération du Pays Basque. Elle est membre du syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques, de l'Agence publique de gestion locale, du SIVOS de Garazi et du syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port[56].

    DĂ©mographie

    L'enquĂȘte de 1786[57] recense Ă  Anhaux 80 maisons et 362 personnes[58].

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[60].

    En 2020, la commune comptait 376 habitants[Note 10], en diminution de 2,34 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    604590336533607697710705622
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    642630607572570588518496453
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    419430387371365341321318293
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    272285275274310247280290370
    2018 2020 - - - - - - -
    380376-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee Ă  partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune fait partie de la zone de production du vignoble d'Irouléguy et de celle d'appellation de l'ossau-iraty. L'activité est principalement agricole.

    Culture locale et patrimoine

    Langues

    D'aprÚs la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Anhaux est le bas-navarrais occidental.

    Patrimoine civil

    Les maisons Jauregia[63] (XIVe et XVIIe siÚcles), Laxaga[40] (XVe et XVIIe siÚcles) et la ferme Eiherartia[39] (1730) sont inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel.

    Église Saint-Jean-Baptiste

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Jean-Baptiste[64], d'origine médiévale, a été presque entiÚrement rebùtie en 1838. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[64]. L'église est dédiée à saint Jean le Baptiste.

    Son cimetiĂšre recĂšle des stĂšles discoĂŻdales.

    Personnalités liées à la commune

    Jean Iraçabal, nĂ© en 1851 Ă  Anhaux et mort en 1929 (inhumĂ© Ă  Saint-Étienne-de-BaĂŻgorry), est un militaire français.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur Ă  un pal d'argent accostĂ© de deux coquilles du mĂȘme[65].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Le Pays Basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[27].
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Hydro » sur Géoportail (consulté le 9 août 2021)..
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