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Albertacce

Albertacce [albɛʁtatʃe] est une commune française situĂ©e dans la circonscription dĂ©partementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivitĂ© de Corse. Le village appartient Ă  la piĂšve de Niolo.

Albertacce
Albertacce
Vue d'Albertacce.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Pierre-François Albertini
2020-2026
Code postal 20224
Code commune 2B007
DĂ©mographie
Population
municipale
204 hab. (2020 en diminution de 1,45 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2,1 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 19â€Č 41″ nord, 8° 59â€Č 04″ est
Altitude 867 m
Min. 785 m
Max. 2 556 m
Superficie 97,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Albertacce

    GĂ©ographie

    Situation

    Albertacce est une commune du Niolo, une microrĂ©gion longtemps inaccessible d'oĂč les envahisseurs n'ont jamais pu chasser les montagnards, une cuvette longtemps coupĂ©e du monde oĂč l'on rencontre des Corses blonds aux yeux bleus et au teint clair et qui est devenu aujourd'hui le royaume de la randonnĂ©e. Elle se trouve au cƓur du parc naturel rĂ©gional de Corse dont elle est adhĂ©rente dans le « territoire de vie » Niolu. Albertacce est l'une des cinq communes du Niolo et l'une des douze communes du canton de Niolu-Omessa.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Vue de la Punta Artica depuis Calasima.

    Albertacce est une commune de montagne situĂ©e au centre nord-ouest de l'Ăźle, dans l'En-Deçà-des-Monts, dans la « Corse granitique » qui est constituĂ©e pour l'essentiel de roches granitiques et est sĂ©parĂ©e de la Corse orientale oĂč dominent les schistes, par une dĂ©pression centrale, sorte de long couloir qui joint l'embouchure du Regino Ă  l'est de L'Île-Rousse, Ă  celle de la Solenzara, sur la cĂŽte orientale de l'Ăźle. Elle est adossĂ©e au versant oriental de la chaĂźne principale de l'Ăźle, sous une ligne de crĂȘte allant du Capu Larghia au nord, jusqu'au Capu a u Tozzu au sud, et comprenant des sommets et cols remarquables tels la Punta Minuta, la Paglia Orba, le Capu Tafunatu, le col de Vergio et le col de Saint-Pierre.

    La commune occupe la partie sud-ouest du Niolu, une cuvette ouverte au nord-est, ceinturée par un vaste cirque montagneux formé de hauts sommets, et représentant le bassin versant supérieur du Golo.

    Le territoire comporte deux chaĂźnons secondaires, entre lesquels s'Ă©coule le Viru :

    • l'un au nord, articulĂ© Ă  la punta Crucetta (2 499 m) et orientĂ© dans un axe nord-sud, comportant le Capu Falu (2 540 m) d'oĂč il dĂ©cline jusqu'au lit du Viru Ă  un point Ă  1 061 m d'altitude, via le Cappu a l'Inzecca (2 299 m), la Cresta di l'Inzecche, le monte Albanu (2 018 m) et I Cinque Frati (1 986 m) ;
    • l'autre Ă  l'ouest, articulĂ© au Capu Guagnarola (1 967 m) et orientĂ© dans un axe ouest-est. Ce chaĂźnon qui dĂ©cline jusqu'au lit du Viru Ă  un point Ă  834 m d'altitude proche du Ponte Altu, comporte les sommets Cresta di Furmicuccia, Bocca a e Sponde (1 985 m) oĂč se trouve une station mĂ©tĂ©orologique, Punta Licciola (2 235 m), Punta di Castelluccia (2 188 m), Punta di a Scupiccia (1 678 m) et Capu di u Castellu (1 051 m).

    Au nord-est de la forĂȘt de Valdu Niellu, entre la chaĂźne montagneuse du Cinto et une arĂȘte reprĂ©sentĂ©e par les sommets Punta Crucetta (2 499 m), Capu Falu (2 540 m), Capu di l'Inzecca (2 299 m), la Cresta di l'Inzecche, Monte Albanu (2 018 m) et les remarquables I Cinque Frati (1 986 m), se situe la haute vallĂ©e du Viru affluent du Golo.

    Limites territoriales

    Ses limites sont marquées :

    • au nord et Ă  l'ouest, par la principale chaĂźne montagneuse de la Corse, celle du massif du Cinto avec la Paglia Orba (2 525 m), le Capu Tafunatu (2 335 m), le Capu a e Gharghiole (2 105 m), le Capu di Guargnerola (1 967 m), la Punta de Cricche (2 057 m), le col de Vergio (1 478 m), le Capu a Rughia (1 712 m) et la Bocca San Pedru (1 452 m) ;
    • au sud, par la chaĂźne montagneuse du massif du Rotondo, ses limites Ă©tant ponctuĂ©es par les sommets U Tritore (1 725 m) le plus mĂ©ridional, Punta Artica (2 327 m) et Capu-di-a-Facciatu (2 113 m) ;
    • Ă  l'est, par une ligne dirigĂ©e au nord depuis le Capu di a Facciatu, passant par le Castellu Montone (1 493 m), la bergerie de Tileri (1 040 m), qui rejoint le Golo en aval du Ponte Altu et longe le fleuve jusqu'au lac de Calacuccia. Cette ligne contourne le village d'Albertacce et son hameau Pietra-Zitamboli pour remonter jusqu'Ă  la Punta Crucetta (2 499 m) en suivant une ligne de crĂȘte passant par le Capigliole a e Furchelle (1 401 m), le Capu di Villa (2 184 m) et le Capu Falu (2 540 m).

    Hydrographie

    Panorama d'Albertacce.

    Le réseau hydrographique comporte de nombreux torrents et sources. Les principaux sont le Golo et son affluent le Viru.

    Golo

    Cascade de Radule dans la forĂȘt de Valdu Niellu.

    Le fleuve Golo prend sa source Ă  1 991 mĂštres d'altitude Ă  l'extrĂȘme ouest de la commune, au sud de la Paglia Orba (2 525 m) et Ă  200 m au sud du Capu Tafunatu (2 335 m). En traversant la forĂȘt de Valdu Niellu, il crĂ©e la remarquable cascade de Radule, Ă  la fois sur le sentier de randonnĂ©e Mare a mare Nord et celui de transhumance, toute proche du GR 20. Plus en aval, il coule sous le pont de San Rimeriu oĂč se trouve la bergerie de Tillarga et les ruines de la chapelle San Rimeriu. À l'approche du village d'Albertacce il passe sous le pont de la route D84 puis sous le ponte Altu, un remarquable pont gĂ©nois dĂ©saffectĂ©. L'Ă©tĂ© venu, les piscines naturelles du Golo sont des havres de fraĂźcheur pour les villageois, vacanciers et touristes de passage. Son cours est interrompu par le barrage de Calacuccia. Il quitte la commune 200 mĂštres en amont du pont de Mazzola de la route D 218.

    Viru

    Le Viru vu depuis le Ponte Altu.

    Le Viru[1] principal affluent du Golo sur la commune, - la confluence se situe Ă  115 m en amont du Ponte Alt -, est alimentĂ© par plusieurs ruisseaux dont le ruisseau de Poggiolo[2], le ruisseau de Paglia Orba, le ruisseau de Sambuchellu[3], le ruisseau du Valdellu[4] et celui de Foggiale longĂ© en partie par le GR 20.

    Au fond des lits des ruisseaux, on trouve des espĂšces endĂ©miques : des discoglosses (a bariulata) crapauds vivant jusqu'Ă  1 900 m et des euproctes (a tarentella). L'euprocte de Corse n'a pas de poumons. Il respire par la peau et la cavitĂ© buccale.

    Climat et végétation

    Au milieu de cette sorte de cuvette au sol siliceux peu profond, reposant sur un socle hercynien granitique, s'Ă©tend la forĂȘt de Valdu Niellu, vaste forĂȘt territoriale composĂ©e de pins laricio majoritaire, d'autres rĂ©sineux et de bouleaux apportĂ©s, et d'aulnes odorants (u bassu), traversĂ©e par le Golo, qui occupe toute la partie occidentale de la commune et est adossĂ©e au nord Ă  la principale chaĂźne montagneuse de la Corse et sur les flancs nord-ouest du massif du Rotondo.

    Les versants occidentaux de la haute vallĂ©e du Viru sont couverts par la forĂȘt communale d'Albertacce composĂ©e essentiellement de pins laricci. Le pin laricio (a large en langue corse) fait partie de la grande famille des pins noirs. Il peut se rencontrer entre 1 000 m Ă  1 800 m sur les versants ensoleillĂ©s. On peut y dĂ©couvrir la sittelle corse, oiseau sĂ©dentaire qui se dĂ©place sur les troncs la tĂȘte en bas et dont on compte 2 000 couples en Corse[5].

    À l'Ă©tage submĂ©diterranĂ©en, la chĂątaigneraie couvre le sol au-dessus de 600 m et jusqu'Ă  900 m d'altitude. La microrĂ©gion est parfois nommĂ©e « la petite Castagniccia ».

    Dans le prolongement de Valdu Niellu, sur le versant mĂ©ridional du col de Vergio, se trouve une autre remarquable forĂȘt territoriale de pins laricio, la forĂȘt d'AĂŻtone (Évisa).

    Vers les crĂȘtes Ă  l'ubac, entre 1 600 et 2 100 mĂštres, pousse l'aulne odorant (u bassu en langue corse). Arbuste sans tronc, il dĂ©passe rarement les 3 mĂštres de haut. Ses feuilles sont poisseuses et ses branches Ă©taient autrefois utilisĂ©es par les bergers pour couvrir leur cabane. Il est dit-on impĂ©nĂ©trable. On dĂ©couvre dĂšs fĂ©vrier en montagne, les premiers crocus corsicus, espĂšce des Ăźles de la Corse et de la Sardaigne. Sur les hauteurs, on peut apercevoir des mouflons de la colonie du Cinto.

    Voies de communication et transports

    Vue de Calasima.

    AccĂšs routiers

    L'accÚs à Albertacce se fait par la D 84, seule route qui traverse le Niolo et qui dessert toutes les communes de la microrégion. la D 84 a désenclavé le Niolu depuis la fin du XXe siÚcle.

    Reliant la RN 193 Ă  l'est depuis Francardo (Omessa) Ă  la D 81 Ă  l'ouest Ă  Porto (Ota (Corse-du-Sud)), la D 84 est une route qui passe par de remarquables sites touristiques : le cĂ©lĂšbre dĂ©filĂ© de la Scala di Santa Regina (Corscia) Ă  l'est, le col de Vergio (1 478 m) oĂč se dresse l'imposante statue (6 mĂštres de haut) du Christ Roi du sculpteur NoĂ«l Bonardi au centre et les remarquables gorges de la Spelunca (Marignana) Ă  l'ouest.
    Son ancienne appellation (toujours portée au cadastre) est « route forestiÚre no 9 de Porto à Francardo ».

    Pour se rendre Ă  Calasima, prendre la route D 318 au village d'Albertacce. AprĂšs le village de Calasima, cette route se poursuit sur quelques kilomĂštres en une piste longeant le ruisseau u Viru et prend fin quelques kilomĂštres plus haut Ă  1 096 m.

    Transports

    Il n'existe aucun transport public de voyageurs et de marchandises Ă  Albertacce ; mais il existe un transport en commun Ă  Calacuccia, village voisin. Le village est distant, par route[6], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Albertacce est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [7] - [8] - [9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10] - [11].

    La faible population d'Albertacce se rĂ©partit entre le village d'Albertacce mĂȘme, son hameau Pietra-Zitamboli, le village de Calasima et dans la forĂȘt de Valdu Niellu.

    « [...] Nous hĂątions le pas pour atteindre avant la nuit le petit village d’Albertacce, sorte de tas de pierres soudĂ©es aux flancs de pierre de la gorge sauvage. »

    — Guy de Maupassant in Un bandit corse, 25 mai 1882

    .

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (99,8 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (99,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (38,6 %), forĂȘts (34,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (26,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,3 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[13].

    Albertacce-Village

    Le village d'Albertacce (E Lupertacce) est construit en pente douce jusqu'au Golo, dans une remarquable chùtaigneraie entretenue, exploitée. Quoique étant proche du lac de Calacuccia, les limites de la commune ne l'atteignent pas. Les habitations sont en partie groupées avec des commerces, autour de l'église paroissiale, les autres alignées le long de la D 84.
    Le bùti se présente avec d'anciennes constructions aux toits de tuiles rouges et murs en moellons de granite gris apparents. Certaines maisons massives, de style baroque, étaient d'anciennes demeures de notables.
    Albertacce dispose d'un réservoir et d'une station d'épuration.

    Pietra et Zitamboli

    Panorama de Pietra-Zitamboli.

    Pietra (A Petra) et Zitamboli (Zitàmbuli) sont deux hameaux voisins au nord-ouest du village d'Albertacce, Zitamboli étant situé au-dessous de Pietra. Entre les deux, une église a été construite. Son clocher est semblable à celui de l'église paroissiale du village et à ceux de communes voisines. Son accÚs est difficile. Les deux hameaux sont desservis par la petite route D 318 qui mÚne à Calasima.

    Calasima

    Ruelle de Calasima.

    Calasima est un remarquable village. BĂąti Ă  1 100 m d'altitude, Calasima (Calasima) est le plus haut village de Corse. Aujourd'hui hameau d'Albertacce, ce village aux maisons regroupĂ©es a son Ă©glise, son monument aux morts et son cimetiĂšre. Calasima est Ă©quipĂ© d'un rĂ©servoir et d'une station d'Ă©puration.

    Valdu Niellu

    La vaste forĂȘt de Valdu Niellu compte quelques rĂ©sidents. Quelques personnes demeurent Ă  Castellu di Vergio qui dispose d'une structure hĂŽteliĂšre Ă  proximitĂ© du stade de neige. En outre, le 2e REP dispose du chalet du Vergio pour ses entraĂźnements en montagne. À Poppaghja se trouve la maison forestiĂšre de l'ONF.

    Toponymie

    Albertacce passe pour ĂȘtre le berceau des Albertini.

    « Le suffixe en « acce » serait un reste de la plus vieille langue de la Méditerranée, qui subsiste sous la forme de « etché », « la maison » en Basque, et qui devait signifier à l'origine « l'abri sous roche » du temps des anciens IbÚres. »

    — Marc Piazza in Le siùge de Furiani - Éditions Anima Corsa Bastia octobre 2012 p. 61.

    Histoire

    Préhistoire

    Des fouilles entreprises depuis 2006 sur le site de A Curnatoghja à Albertacce et celui de Sidossi hameau de Calacuccia tout proche sur un éperon appelé E Mizane, au bord du lac, ont permis de découvrir certaines piÚces archéologiques qui attestent de la présence humaine dÚs la fin du néolithique et de l'ùge du bronze. Il s'agit notamment de tessons de céramiques, d'éléments lithiques comme des éclats, un grattoir et des pointes de flÚche.

    Le musée archéologique du Niolu de Lucien Acquaviva à Albertacce est destiné à mettre en valeur la spécifique terminologie mégalithique corse. S'y trouve notamment une statue-menhir (a stantara) de Niolu « armée », c'est-à-dire portant une armure complÚte, une cuirasse des Peuples de la mer et un poignard, qui fut découverte lors de la démolition de la chapelle Saint-Jean-Baptiste décidée en 1985 par le conseil municipal de Calacuccia. Cette pierre baptisée Ghjuvan Battista III avait été intégrée avec deux autres menhirs aux murs de la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Calacuccia qui cÎtoie l'église, lors de sa construction au XIIe siÚcle, probablement pour confirmer la victoire de la religion catholique sur les rites païens[14] car, au VIIe siÚcle, le pape Grégoire le Grand avait réclamé que soit réprimé le « culte des pierres » en Corse.

    Antiquité

    Selon PtolĂ©mĂ©e, la Corse Ă©tait habitĂ©e par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Le Niolo a Ă©tĂ© habitĂ© par les Licnini, une peuplade qui occupait le bassin moyen du Golo. MaĂźtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani ils ont dĂ» ĂȘtre refoulĂ©s vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo[15]. Les Grecs utilisaient le terme « LieninoĂŻ » pour dĂ©signer la peuplade.

    Moyen Âge

    Il est aussi probable que des colonies sarrasines de Corte ou de la Balagne harcelĂ©es par les patriotes chrĂ©tiens, aient Ă©tĂ© refoulĂ©es dans le Niolu oĂč l'on trouve les noms significatifs de Calaguccia et de Calasima appliquĂ©s Ă  deux villages[15].

    Temps modernes

    Au XVIe siĂšcle vers 1520, la pieve du Niolu Ă©tait inhabitĂ©e. Le Magnifico Officio qui assurait la gestion de la Corse depuis 1453, avait fait dĂ©truire en 1503, pendant les guerres de Rinuccio Della Rocca, par les troupes de NiccolĂČ D'Oria, les habitations des villages de Lozzi, l’Acquale, Erco, Corscia, Calacuccia, Casamaccioli, Sidossi et l’Erbechincie[16].
    L'Office de Saint Georges avait fait de mĂȘme avec la pieve de Sia (formĂ©e par la vallĂ©e du Porto) voisine, en ordonnant le dĂ©peuplement de Sia en raison de l'insoumission de ses habitants Ă  la seigneurie des Leca, et en faisant brĂ»ler maisons et cultures.

    • En 1540, GĂȘnes autorise les Niolins Ă  rentrer dans leur pays, Ă  condition qu'ils n'y bĂątissent que des maisons trĂšs basses. Quelques annĂ©es aprĂšs, sur dĂ©cision des deux commissaires gĂ©nois, Troilo de' Negroni et Polo de Moneglia, arrivĂ©s avec le nouveau gouverneur, Benedetto Pernice, des familles sont prises dans toutes les localitĂ©s de l'Ăźle pour repeupler Portovecchio dont le nombre d'habitants avait fortement diminuĂ© Ă  cause de la malaria[17].
    • DĂšs 1729 le Niolu prit part au soulĂšvement contre GĂȘnes, crĂ©ant des troubles en s'opposant Ă  la publication de dĂ©cisions de justice. Au dĂ©but mars 1730 les gens du Niolu occupent Vicu et s'emparent de 200 fusils dans la maison du lieutenant. Dans la nuit du 29 au , Castineta attaque Ă  Camputile (Niolo), Ghjacumu Santu Petriconi Ă  la tĂȘte de 300 hommes des troupes gĂ©noises, des Grecs pour la plupart, et l'oblige Ă  se replier sur Vicu.
    • , le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Jean-Baptiste-François des Marets, marquis de Maillebois, est ordonnĂ© commandant de l'armĂ©e du Roi en Corse. Il arrive en Corse. Le de la mĂȘme annĂ©e le Niolo se soumet au gĂ©nĂ©ral Maillebois.
    • Du au , des dĂ©putĂ©s et procureurs des pievi en assemblĂ©e Ă  Oletta, signent un acte de soumission Ă  la rĂ©publique de GĂȘnes, acte que le roi de France essaie de rendre favorable aux Corses. Des troupes sont prĂȘtes Ă  investir le Niolo qui demeurait rĂ©fractaire. Au dernier moment ses habitants font leur soumission le [18].
    • Le les GĂ©nois cĂšdent la Corse Ă  la France.
    AprĂšs la conquĂȘte de l'Ăźle par les troupes françaises de Louis XV en 1769, le Niolo connaĂźt une sauvage rĂ©pression militaire. Les Français mĂątent les rĂ©voltes naissantes sous le gĂ©nĂ©ralat de Pasquale Paoli. Au couvent Saint-François-di-Niolu (en langue corse Conventu San Francescu) de Calacuccia, sont pendus aux chĂątaigniers du couvent le , sur ordre du gĂ©nĂ©ral Sionville, onze Niolins parmi lesquels un homme d'Albertacce. Son nom, Ghjuvanni Albertini, est mentionnĂ© sur la plaque commĂ©morative placĂ©e Ă  l'entrĂ©e du couvent.
    • 1789, la Corse appartient au royaume de France. Avec la RĂ©volution, la pieve de Niolo se trouve dans la juridiction royale de Vico.
    • 1790, l'Ăźle ne forme qu'un seul dĂ©partement, celui de Corse, avec Bastia comme prĂ©fecture.
    • 1793, la Convention divise l'Ăźle en deux dĂ©partements qui ont pour nom : Golo et Liamone. La commune qui s'appelle Albertacce, intĂšgre le canton de Niolo, dans le district de Vico, dans le dĂ©partement du Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud).
    • 1801, Albertacce se trouve dans le canton de Niolo, dans l'arrondissement de Vico, dans le dĂ©partement du Liamone.
    • 1811, les deux dĂ©partements de l'Ăźle sont rĂ©unifiĂ©s par NapolĂ©on Ier qui rĂ©tablit le dĂ©partement de Corse. Albertacce se trouve dans l'arrondissement de Corte.
    • 1828, Albertacce passe dans le canton de Calacuccia[19].

    Époque contemporaine

    • 1954, Albertacce faisait partie du canton de Calacuccia qui Ă©tait composĂ© des communes de Albertacce, Calacuccia, Casamaccioli, Corscia et Lozzi.
    • 1970 : Le 4 juillet, un Canadair, PĂ©lican 22 s'Ă©crase pendant une lutte contre un incendie prĂšs de Calasima, 3 personnes sont tuĂ©es[20]
    • 1973 : sont crĂ©Ă©s de nouveaux cantons, dont celui de Niolu-Omessa, formĂ© par la fusion imposĂ©e des anciens cantons d'Omessa et Calacuccia. Le chef-lieu est Calacuccia.
    • 1975, la Corse est Ă  nouveau divisĂ©e en deux dĂ©partements. Albertacce passe en Haute-Corse.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 1985 Prosper Alfonsi MRG Directeur commercial - Conseiller général du canton de Calacuccia (1965-1973)
    Président du Conseil régional
    mars 2001 Pierre-François Albertini PRG Fonctionnaire
    En cours Pierre-François Albertini

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    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[22].

    En 2020, la commune comptait 204 habitants[Note 2], en diminution de 1,45 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    7158268759409671 0201 0701 1531 050
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 0801 1211 1811 1409651 0351 1071 1871 302
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 3261 1831 1141 0861 0591 1841 2111 007429
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    373357323200200225219197204
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'Ă©cole primaire publique la plus proche est situĂ©e Ă  Calacuccia (3,5 km). Le collĂšge public Pascal-Paoli, le plus proche, se trouve Ă  Corte (30 km).

    Santé

    Le mĂ©decin le plus proche est installĂ© Ă  Calacuccia (3,5 km) ainsi qu'une pharmacie ; plusieurs autres mĂ©decins sont Ă  Corte (30 km) oĂč se situe le centre hospitalier intercommunal Corte Tattone, infirmiers et masseurs-kinĂ©sithĂ©rapeutes.

    Cultes

    L'Ă©glise paroissiale Sainte-Marie relĂšve du diocĂšse d'Ajaccio.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Le : Saint Roch (San Roccu), est la fĂȘte patronale d'Albertacce.

    A Santa di u Niolu : tous les on cĂ©lĂšbre la NativitĂ© de la Vierge au village voisin de Casamaccioli. Le mĂȘme jour y dĂ©marre la foire du Niolo qui dure plusieurs jours.

    Ski

    Station de Vergio.

    La station de ski de Castellu di Vergio est situĂ© Ă  prĂšs de 1,5 km du col de Vergio (1 478 m). Le stade de neige est dotĂ© de remontĂ©es mĂ©caniques pour 5 pistes de ski plus un tĂ©leski-Ă©cole. Elle est ouverte Ă©tĂ© comme hiver. S'y trouvent des gĂźtes d'Ă©tapes, un Ă©tablissement hĂŽtelier et des restaurants de montagne.

    Randonnées

    Ce patrimoine naturel offre la possibilité de nombreuses randonnées :

    • Le GR 20 traverse le territoire de la commune dans ses 5e et 6e Ă©tapes : de Tighjettu Ă  Ciottulu di i Mori et de Ciottulu di i Mori Ă  Manganu.
    • Des promenades ou randonnĂ©es avec un Ăąne sont proposĂ©es au dĂ©part d’une trĂšs belle chataigneraie du village[24]. Elles permettent de dĂ©couvrir la montagne corse, la rĂ©gion du Niolo, ses nombreux lacs et ses bergeries en empruntant les sentiers de randonnĂ©e du GR 20 ou du Mare a mare Nord Ă  dos d'Ăąne.
    • En suivant la piste qui prolonge la D 318, on atteint la bergerie de Ballone (affichĂ© 1 h 30 Ă  pied) oĂč l'on peut bivouaquer, trouver du fromage de brebis fermier mais aussi des boissons et une restauration cuisine familiale.
    Kayaks en amont du Ponte Altu sur le Golo.

    Économie

    Capu a u Tozzu depuis la station de ski de Vergio.

    Le Niolo est une microrégion située au centre nord-ouest de Corse, à l'ouest de Corte. Il se compose des communes de Corscia, Calacuccia, Albertacce (E Lubertacce), Lozzi et Casamaccioli (Casamacciuli). Il se trouve dans le parc naturel régional de Corse et est depuis toujours une terre de bergers et de traditions.

    L’économie du Niolo est en effet restĂ©e dominĂ©e jusqu’au siĂšcle dernier par le pastoralisme avec ses mouvements rĂ©guliers de troupeaux de chĂšvres et de brebis Ă  la recherche de pĂąturages : au dĂ©but de l’automne, les bergers conduisaient leurs bĂȘtes vers les plaines cĂŽtiĂšres tandis qu’à la fin du printemps, c’était la montĂ©e vers les alpages.

    Il faut goĂ»ter au fromage niulincu (Niolo en français) pour en connaĂźtre vraiment son caractĂšre. Il a une pĂąte molle ; mais pour ĂȘtre vraiment bon, celle-ci doit ĂȘtre un peu ferme, onctueuse, sans trou, et ĂȘtre affinĂ©e dans toute son Ă©paisseur. L'ancien « chemin de la transhumance » partant de Barghiana (Manso), empruntait au dĂ©part la piste en bout de la route D 351, passait par le Ponte di e Rocce, le col de Caprunale, le refuge de Puscaghia du P.N.R.C., (Évisa), Capu Tafunatu en direction du col de Vergio sur la commune d'Albertacce.

    Si l'agropastoralisme a fortement diminué dans le Niolo, il reste toujours quelques bergers qui fabriquent désormais des fromages aux normes en vigueur. Charcuterie et farine de chùtaigne sont également produits dans la commune. La montagne attirant de plus en plus de visiteurs, le tourisme apporte des ressources nouvelles aux habitants et est créateur d'emplois.

    De nos jours les sentiers de transhumance sont quasi abandonnĂ©s. Cependant les Ă©levages (porcin, caprin et plus rĂ©cemment bovin) se sont dĂ©veloppĂ©s, devenant la principale activitĂ© de la commune. DĂšs la sortie du village pour monter au col de Vergio, les bĂȘtes sont prĂ©sentes dans des enclos mais aussi sur la route.

    La station de ski de Vergio (Campu di neve), Ă  22 km du village et Ă  environ km sous le col de Vergio (1 478 m), ne bĂ©nĂ©ficie pas des ressources que procure la neige dans les stations du « continent » ; la raison en est Ă  la fois un faible nombre de jours d'enneigement, une Ă©paisseur de couche de neige faible la plupart du temps, et des pistes trop courtes, pas de quoi satisfaire la clientĂšle.

    Par ailleurs, et ce depuis le , l'association de pĂȘche "AAPPMA A NIULINCA" a transfĂ©rĂ© son siĂšge Ă  la mairie d'Albertacce. Cette association, forte de 150 membres, regroupe les cinq communes du canton et gĂšre le milieu aquatique de cette magnifique rĂ©gion oĂč le Golo prend sa source.

    Culture locale et patrimoine

    Ponte Altu

    Ponte Altu.

    Ponte Altu est un pont génois sur le Golo, en aval du pont routier de la D84.

    Pont de Muricciolu

    Ce pont gĂ©nois (Ponte Muricciolu) sur le Viru, affluent (rg) du Golo, est situĂ© Ă  852 m d'altitude, Ă  km Ă  « vol d'oiseau » au Nord-est du Ponte Altu et en amont de la confluence du Viru avec le ruisseau du Valdellu. Tout proche du pont se trouve un oratoire. Tous deux sont situĂ©s sur le parcours du GR Mare a mare Nord.

    Autres patrimoines civils

    • Statue du « Christ Roi » au col de Vergio (1 478 m), monolithe de 6 mĂštres de haut taillĂ© dans un bloc de granit rose corse, d'une hauteur totale avec socle de 9,50 mĂštres. Elle est l'Ɠuvre du sculpteur corse NoĂ«l Bonardi. Elle est sur la commune d'Albertacce, en limite de la commune d'Evisa, en bordure de la route D 84. Une aire de stationnement permet de s'y arrĂȘter et d'admirer les remarquables paysages Ă  la ronde : le Niolo avec le lac de Calacuccia, les sommets avoisinants de la chaĂźne du Cinto ainsi que d'apprĂ©cier l'Ă©tendue des vastes forĂȘts de Valdu Niellu et d'AĂŻtone.
    • Monument aux morts de Calasima, situĂ© Ă  l'entrĂ©e du hameau. Il est le plus haut monument aux morts de Corse, Ă©rigĂ© Ă  1 093 m d'altitude.

    Église paroissiale Sainte-Marie d'Albertacce

    Église Santa Maria.

    L'Ă©glise paroissiale Sainte-Marie (Santa Maria) a la particularitĂ© d'avoir un clocher isolĂ©, en pierres apparentes. Les murs mĂȘmes de l'Ă©glise sont enduits. Sur la façade latĂ©rale de droite, sont apposĂ©es des plaques de marbre sur lesquelles sont inscrits les noms de religieux (curĂ©, doyen, chanoine et vicaire) qui y reposent.

    • Vitrail de l'entrĂ©e de l'Ă©glise paroissiale.
      Vitrail de l'entrée de l'église paroissiale.
    • Le campanile.
      Le campanile.
    • IntĂ©rieur de l'Ă©glise.
      Intérieur de l'église.
    • L'Ă©glise de Pietra-Zitamboli.
      L'Ă©glise de Pietra-Zitamboli.

    Chapelle Saint-Benoit d'Albertacce

    Chapelle Saint-Benoit

    La chapelle saint-Benoit

    Chapelle Saint-Hyacinthe d'Albertacce

    La chapelle Saint-Hyacinthe (San Roccu) est située dans le vieux village.

    Église Saint-Jacques de Pietra-Zitamboli

    Cette petite église est située entre les deux hameaux, dans une pente courte mais raide. Elle possÚde une remarquable porte d'entrée. Son clocher est identique à celui de l'église paroissiale Sainte-Marie d'Albertacce.

    Chapelle Saint-Nicolas de Calasima

    Cette petite église restaurée, domine le village. Son clocher en pavillon est identique à ceux de nombreuses églises du Niolu.

    Chapelle de San Rimeriu

    Cette chapelle ruinĂ©e est situĂ©e Ă  environ 1 050 m d'altitude, en bordure du Golo.

    Musée archéologique du Niolu

    Ce "musée" qui n'est pas reconnu mais qui figure sur tous les guides, est le seul à traiter de l'archéologie préhistorique de la Haute-Corse. Y sont exposés des objets divers provenant de fouilles sur les sites de Sidossi (Calacuccia) ou de A Curnatoghja à Albertacce. S'y trouve la Stantara di Niolu, statue-menhir « armée ».

    Parc naturel régional

    Albertacce est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Centre Corse[25].

    Réserve biologique dirigée

    Valduniellu (FR2300137)

    La zone, crĂ©Ă©e par arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du , couvre 308,3 ha de la commune d'Albertacce. Elle fait l'objet de la fiche Valduniellu (FR2300137)[26]

    ZNIEFF

    Albertacce est concernĂ©e par quatre Zones Naturelles d'IntĂ©rĂȘt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :

    Pelouses sommitales du monte Cinto

    ZNIEFF 940013188 : La zone limitĂ©e Ă  l'arĂȘte culminale du Cinto, ne concerne que cinq communes. Elle comprend d'ouest en est les sommets suivants : - la Punta Minuta, qui domine le cirque de Trimbolaccia - le Capu Rossu - le Capu Larghia - la Punta Crucetta - la Pointe des Éboulis - le Monte Cinto - le Capu a Verdatu. C'est un secteur constituĂ© d'Ă©boulis et de blocs de rochers avec çà et lĂ  des pelouses rases. Les conditions climatiques y sont extrĂȘmes avec un enneigement prolongĂ© qui persiste huit Ă  neuf mois et des nĂ©vĂ©s permanents aux ubacs[27].

    CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto

    ZNIEFF 940004233 : Albertacce fait partie des 16 communes incluses dans cette zone. C'est dans un ensemble montagneux oĂč culmine le Monte Cinto (2 706 m) que prennent naissance plusieurs fleuves dont le Fango[28].

    CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo

    ZNIEFF 940004246 : Albertacce fait partie des 25 communes incluses dans cette zone. SituĂ©e au cƓur de la chaĂźne montagnarde de la Corse, elle est constituĂ©e par les crĂȘtes et les hauts versants du Massif du Rotondo (2 622 m), et est comprise entre 800 et 2 622 mĂštres d’altitude[29].

    ForĂȘt d'altitude de Valdoniello

    ZNIEFF 940004208 : d'une superficie de (4 099 ha) des communes d'Albertacce, Casamaccioli et Calacuccia, la zone couvre l'ensemble des forĂȘts d'altitude de la partie occidentale de la cuvette du Niolu. Elle comprend la forĂȘt communale de Casamaccioli, la forĂȘt territoriale de Valdoniello et la forĂȘt communale d'Albertacce[30].

    Natura 2000

    Albertacce est concernĂ©e par un site d'intĂ©rĂȘt communautaire (Dir. Habitat) et une zone de protection spĂ©ciale (Dir. Oiseaux) :

    Massif montagneux du Cinto

    L'arrĂȘtĂ© du porte dĂ©signation du SIC Natura 2000 Massif montagneux du Cinto (zone spĂ©ciale de conservation) sur une partie du territoire des communes de Albertacce, Asco, Corscia et Calenzana en Haute-Corse et sur celle d'Évisa en Corse-du-Sud[31]. Le massif comporte l'arĂȘte sommitale de la Corse qui compte dix sommets de plus de 2 000 m dont le Cintu, plus haut sommet de la Corse. Le site couvre une superficie de 13 806 ha. On y observe notamment la prĂ©sence du GenĂ©vrier thurifĂšre, du Mouflon de Corse et de la truite macrostigma laquelle est menacĂ©e par les lĂąchers de souches de truites domestiques avec un risque de pollution gĂ©nĂ©tique.

    ForĂȘts Territoriales de Corse

    C'est par l'arrĂȘtĂ© du portant dĂ©signation du site Natura 2000 ForĂȘts Territoriales de Corse (zone de protection spĂ©ciale), qu'a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e cette zone d'une superficie de 13 223 ha. Concernant 9 communes de Corse-du-Sud, soit 26 %, et 17 communes de Haute-Corse, soit 74 %, la ZPS est reprĂ©sentĂ©e par un ensemble de forĂȘts territoriales de la chaĂźne montagneuse centrale de la Corse qui se rĂ©partit sur une douzaine de secteurs, peuplĂ©s essentiellement de pins laricio, un biotope de prĂ©dilection de la sittelle corse. On y observe aussi l'Autour des palombes cyrno-sarde, sous-espĂšce endĂ©mique, ainsi que quelques couples d'aigles royaux[32].

    • Le Golo en amont du Ponte Altu.
      Le Golo en amont du Ponte Altu.
    • Ruisseau de Cuccagna dans la forĂȘt de Valdu-Niellu.
      Ruisseau de Cuccagna dans la forĂȘt de Valdu-Niellu.
    • Village de Calasima et Paglia Orba.
      Village de Calasima et Paglia Orba.
    • Le Golo au lac de Calacuccia.
      Le Golo au lac de Calacuccia.

    Personnalités liées à la commune

    • Prosper Alfonsi, 1er prĂ©sident de l'AssemblĂ©e de Corse, du au .
    • Pasquine Albertini, auteur de l'ouvrage Sade et la RĂ©publique, Paris, L’Harmattan, 2006, 124 pp., (coll. Ouverture Philosophique)[33]. Depuis le , Pasquine Albertini est la directrice de la communication des Armateurs de France, organisation professionnelle des entreprises françaises de transport et de services maritimes.
    • Jean-Laurent Albertini[34] (-...), artiste peintre originaire d'Albertacce. AgrĂ©gĂ© d'arts plastiques, il fut Ă©lĂšve Ă  la prestigieuse AcadĂ©mie Julian (ESAG Penninghen) et de l'École Nationale SupĂ©rieure de Beaux Arts (ENSBA). Il poursuit aujourd'hui un important travail artistique ayant pour objet sa rĂ©gion d'origine et comme finalitĂ© d'exprimer ce que CĂ©zanne qualifiait de « ma petite sensation ».
    • Jean-BenoĂźt Albertini (1963 -...), originaire d'Albertacce, haut fonctionnaire français, actuellement secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de l'IntĂ©rieur.
    • Jean-Paul Albertini, originaire d'Albertacce, est un haut fonctionnaire français. Tout d’abord auditeur Ă  la Cour des comptes en 1991, puis chargĂ© de mission auprĂšs de M. Pierre Joxe, il devient en 1994 chef du bureau Union EuropĂ©enne Ă  la direction des relations Ă©conomiques extĂ©rieures du MinistĂšre de l’Économie et des finances. Il rejoint en 1997 le cabinet de M. Pierre Moscovici comme conseiller technique chargĂ© des questions Ă©conomiques intra-communautaires. De 1999 Ă  2002, il est tour Ă  tour conseiller pour les affaires europĂ©ennes et internationales au cabinet de Mme Dominique Voynet, ministre de l’AmĂ©nagement du territoire et de l’environnement, puis directeur adjoint de ce mĂȘme cabinet. Il devient par la suite directeur de cabinet de M. Yves Cochet, lorsque celui-ci succĂšde Ă  Mme Voynet dans ses fonctions. Ce conseiller rĂ©fĂ©rendaire Ă  la Cour des comptes, diplĂŽmĂ© de l’IEP Paris et ancien Ă©lĂšve de l’ENA, est nommĂ©, en , Directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© d’économie mixte d’amĂ©nagement de l’est de Paris, la SEMAEST[35]. Le , Jean-Paul Albertini a Ă©tĂ© nommĂ© conseiller spĂ©cial auprĂšs de Delphine Batho, Ministre de l'Ă©cologie, du dĂ©veloppement durable et de l'Ă©nergie[36].
    • Lucie Albertini, Ă©pouse de EugĂšne Guillevic, poĂšte Grand Prix de la poĂ©sie de l’AcadĂ©mie française en 1976, le Grand Prix national de la poĂ©sie en 1984 et le Prix Goncourt de la poĂ©sie en 1988.
    • Pierre Albertini[37], originaire d'Albertacce, militant du Mouvement pour l'autodĂ©termination (MPA) fondĂ© en 1990 par Guy Orsoni, mort Ă  l'Ăąge de 34 ans assassinĂ© le Ă  Bastia.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Charles de la MorandiĂšre, Au cƓur de la Corse : le Niolo, Paris, DesfossĂ©s, 1933, 268 pages.
    • Georges Ravis-Giordani, Bergers corses : les communautĂ©s villageoises du Niolu, Aix-en-Provence, Edisud, 1983, 510 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau u Viru (Y7000540) » (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Poggiolo (Y7000540) » (consulté le ).
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Sambuchellu (Y7000560) » (consulté le ).
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Valdellu (Y7001420) » (consulté le ).
    5. Fiche Faune endĂ©mique de Corse de l'Office national des forĂȘts
    6. ViaMichelin.fr
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    14. Saintes pierres des Corse - Libération du 11 janvier 2006
    15. la Corse dans l'AntiquitĂ© et dans le haut Moyen Âge - Xavier Poli, Fontemoing 1907
    16. ADECEC ÉlĂ©ments pour un dictionnaire des noms propres
    17. Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la SociĂ©tĂ© des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome II, p. 16.
    18. La Grande RĂ©volte des Corses contre GĂȘnes 1729-1769 Antoine Dominique Monti ADECEC 1979
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    20. « Crash of a Canadair CL-215-1A10 in Albertacce: 3 killed | Bureau of Aircraft Accidents Archives », sur www.baaa-acro.com (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    24. Site internet de La PromenĂąne
    25. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
    26. FR2300137 Valduniellu sur le site de l'I.N.P.N.
    27. ZNIEFF 940013188 Pelouses sommitales du monte Cinto
    28. ZNIEFF 940004233 CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto
    29. ZNIEFF 940004246 CrĂȘtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo
    30. ZNIEFF 940004208 ForĂȘt d'altitude de Valdoniello
    31. FR9400576 - Massif montagneux du Cinto sur le site de l'INPN
    32. FR9410113 - ForĂȘts Territoriales de Corse sur le site de l'INPN
    33. Site internet de la Semaest
    34. Blog sur Pierre Albertini
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