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Manso

Manso est une commune française, située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. La commune appartient à la microrégion du Falasorma.

Manso
Manso
Hameau de Mont’Estremu.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de Calvi Balagne
Maire
Mandat
Pasquale Simeoni
2020-2026
Code postal 20245
Code commune 2B153
DĂ©mographie
Gentilé Mansais
Population
municipale
119 hab. (2020 en augmentation de 8,18 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 0,98 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 22′ 00″ nord, 8° 47′ 35″ est
Altitude Min. 40 m
Max. 2 556 m
Superficie 121,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Calvi
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Calvi
Localisation
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Manso

    GĂ©ographie

    Localisation

    Manso est une commune à l'ouest de la Corse, sans façade maritime. Elle se situe dans la microrégion du Filosorma composée des communes de Galéria et Manso et d'une petite partie de celle de Calenzana, toutes trois adhérentes au parc naturel régional de Corse. Au XVIe siècle, son territoire se trouvait encore dans l'ancienne piève de Chiomi qui était inhabitée à l'époque.

    Le hameau de Barghiana est enclavĂ© dans les contreforts ouest de la chaĂ®ne centrale. La commune comprend la Punta Minuta (2 556 m) et la Paglia Orba (2 525 m), qui la sĂ©parent de la Caccia et du Niolo. Elle est limitĂ©e au nord par le Capu a u Ceppu (1 951 m) qui la sĂ©pare de la Balagne, et au sud par le Capu a a Ghiallichiccia (1 619 m) qui la sĂ©pare des Deux-Sevi et plus gĂ©nĂ©ralement de l'Au-DelĂ -des-Monts (ou Pumonte).

    GĂ©ologie et relief

    Bocca di Capronale.

    Manso occupe la profonde vallĂ©e du Fango, une microrĂ©gion appelĂ©e Filosorma (U Falasorma en langue corse), du « delĂ -des-Monts » ou « Corse granitique », Ă  roches magmatiques, qui se trouve Ă  l'ouest d'une ligne Calvi-Solenzara. La commune est adossĂ©e Ă  la dorsale de l'Ă®le, sur les flancs occidentaux du massif du Cinto.

    Les limites de la commune sont :

    • Ă€ l'ouest, cĂ´tĂ© mer, GalĂ©ria. SĂ©parent les deux communes depuis le Ponte Vecchiu, un vieux pont gĂ©nois, le petit fleuve cĂ´tier Fango puis son affluent le ruisseau de Perticatu jusqu'Ă  Bocca di Melza (773 m). Vers le Nord, la limite passe par Punta di Chiumi (727 m), la crĂŞte de Chiumi jusqu'Ă  Bocca di Lucca (575 m).

    Des autres côtés, la commune est ceinturée de montagnes ;

    • Au nord, la commune de Calenzana dont elle est sĂ©parĂ©e entre autres par Punta a u Corbu (1 123 m), Punta a Scala (1 409 m), Capu Candellone (1 498 m), la crĂŞte de Muntunaghju de (1 500 m) Ă  plus de (1 700 m), jusqu'Ă  A Muvrella (2 148 m) sommet « Ă  cheval » sur Calenzana, Asco et Manso ;
    • Ă€ l'est, elle est bordĂ©e d'une chaĂ®ne de montagnes des plus hautes de l'Ă®le, avec des sommets et des cols de plus de 2 000 mètres, qui la sĂ©parent de la commune d'Asco : Punta Culaghja (2 034 m), Punta Missoghju (2 201 m), Capu di a Muvraghja (2 021 m), Punta Rossa (2 247 m), Punta Minuta (2 556 m) plus haut sommet de la commune, Capu di a Crucetta (2 186 m) ;
    • Au sud-est, la commune possède ou partage avec la commune d'Albertacce de hauts sommets et cols remarquables comme Capu Tighiettu (2 273 m), Capu Ucellu (2 282 m), le col de Serra Pianella (2 211 m), la Paglia Orba (2 525 m), le col des Maures (2 155 m), Capu Tafunatu (2 335 m), Capu a e Ghiarghiole (2 105 m).

    Une ligne formĂ©e par plusieurs cols et sommets la sĂ©pare de la commune d'Evisa : Punta di Campu Razzinu (1 943 m), Pointe de Curia (1 964 m), Bocca di Capronale (1 329 m), Capu a a Pena (1 591 m) et Capu Tosu (1 434 m).

    • Au sud, elle est sĂ©parĂ©e de Serriera par une ligne passant par les points remarquables de Capu a a Ghiallichiccia (1 619 m) et Punta di Sant'Antone (928 m).

    Hydrographie

    Pont de Manso sur le Fango.

    Le Fango petit fleuve cĂ´tier prend sa source sur la commune, au pied du Capu Tafunatu Ă  près de 2 000 m. Il porte alors le nom de ruisseau de Capu di Vetto. Il prend le nom de fleuve un kilomètre plus bas, Ă  1 049 m d'altitude. Son cours est de 24 kilomètres. De nombreuses "piscines naturelles" jalonnent son parcours au milieu de roches polychromes, de granit rouge et de porphyre rouge. Il se jette Ă  la mer dans le golfe de GalĂ©ria, Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud de la plage de Riciniccia bordant le site naturel de la vallĂ©e du Fango.

    Plusieurs ponts sur la commune permettent de le franchir. Un premier pont le plus bas sur le cours d'eau, le pont gĂ©nois au lieu-dit Ponte Vecchju, « Ă  cheval Â» sur les communes de GalĂ©ria et de Manso, permet d'accĂ©der Ă  l'ancien hameau abandonnĂ© de Chiumi (345 m) sur le flanc occidental de la Punta di Chiumi (727 m). Un deuxième ouvrage Ă  Tuvarelli-Chiorna, Ă  100 mètres d'altitude, permet d'accĂ©der par la route au hameau de Chiorna.

    En remontant le cours, Ă  une altitude de 153 m se situe le pont de Manso. Ce pont Ă  une dizaine de kilomètres de la mer, permet de rejoindre le hameau de Manso. Plus haut dans la vallĂ©e un autre pont (altitude 200 m) permet d'atteindre le hameau de Mont Estremo Ă  partir de Barghiana.

    Enfin, il existe un dernier pont, l'admirable pont des Rocce (altitude 326 m) sur la D351, laquelle est une piste après le hameau de Barghiana.

    Climat et végétation

    Vallée du Fango et Paglia Orba.

    La haute vallĂ©e du Fango abrite De grandes forĂŞts : la forĂŞt communale indivise du Filosorma (6 390 ha) propriĂ©tĂ© des cinq communes du Niolo (Corscia, Calacuccia, Casamaccioli, Lozzi et Albertacce), et qui s'Ă©tend sur la commune voisine de GalĂ©ria, la forĂŞt territoriale du Fango (4 352 ha) ensemble des forĂŞts de Tetti (GalĂ©ria) et de Perticatu, de Piriu, et d'Omita. Cette forĂŞt territoriale a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e rĂ©serve mondiale de biosphère par l'UNESCO Ă  ses dĂ©buts en 1977. Depuis, la RĂ©serve de biosphère s'est Ă©tendue au bassin versant du Fango. La forĂŞt est peuplĂ©e d'eucalyptus, de pins maritimes, de pins laricio et de chĂŞnes verts qui seraient dit-on, les plus vieux du monde (250 ans environ). Ces forĂŞts font partie d'une couverture boisĂ©e formĂ©e par la forĂŞt territoriale de Bonifatu au nord, la forĂŞt communale de Calenzana-Moncale au NO, la forĂŞt communale d'Asco et la forĂŞt de Carrozzica au NE, la forĂŞt communale d'Albertacce au SE et la forĂŞt territoriale de Valdu Niellu au sud.

    78 ha de la forêt territoriale du Fango à Malazanca, sont non exploités depuis 1850.

    Été 2012 : la sécheresse est très forte, les sources sont pour la plupart taries. Selon les habitants, le Fango n'a jamais connu de débit aussi bas.

    Accès routiers

    On accède à Manso par la route D 81 puis en empruntant la petite route D 351 qui remonte la vallée du Fango et se termine en cul-de-sac au hameau de Mont Estremo. La jonction des D 81 et D 351 s'opère au lieu-dit "le Fango" sur le territoire de Galéria.

    Des chemins communaux permettent d'accéder aux différents hameaux.

    Transports

    Il existe un service de navette Falasorma - Calvi mis en place par les mairies de la vallée, chaque mercredi sur réservation, au départ de Mont Estremo, via Galéria.

    La gare ferroviaire, le port de commerce et l'aéroport les plus proches sont ceux de Calvi.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Manso est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calvi, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Mairie et Ă©glise Ă  Barghiana.
    Église Saint-Pancrace à Barghiana.

    Manso est une grande commune de 121,02 km2, crĂ©Ă©e en 1864 Ă  partir de territoires calenzanais, mais très peu peuplĂ©e : 106 habitants dont de nombreux descendants de bergers du Niolo. Ces derniers pratiquaient la transhumance et venaient après l'estive, sur le littoral occidental de l'Ă®le, Ă  Calenzana plus particulièrement, en empruntant le Sentier de la transhumance passant par Bocca di Capronale (1 329 m), le col de Serra Pianella (2 211 m) et le col des Maures (2 155 m), les deux derniers entourant la Paglia Orba, et arrivant Ă  Barghiana ou Mont Estremo.

    Des vestiges attestent de l'occupation du site autrefois, tels l'ancien village de Chiumi, le vieux Mont Estremo où l'on n'accède qu'à pied, ou encore l'ancien couvent ruiné de Santa Maria dans la haute-vallée du Fango. Comme de nombreux autres villages du littoral de l'île, Chiumi avait été abandonné par ses habitants, par craintes des infidèles ou à cause des incursions continuelles des corsaires[6].

    La commune est composée de quatre hameaux distincts, qui se sont développés à l'origine à l'adret de la vallée du Fango. Ils sont, d'ouest en est (ou du plus bas au plus haut) :

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (32,7 %), forêts (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Tuvarelli-Chiorna

    Tuvarelli et Chiorna sont deux hameaux accessibles par le pont de Tuvarelli-Chiorna (93 m) sur le Fango. Le site est sur le parcours du sentier de grande randonnĂ©e Tra mare e monti Nord. S'y trouve un gĂ®te d'Ă©tape.

    Manso

    Hameau situĂ© Ă  l'adret de la vallĂ©e du Fango, sur la rive droite du cours d'eau, composĂ© des quartiers de U Rinicciu et du Pont 153 m, Manso (U Mansu) donnĂ© son nom Ă  la commune. Ses habitants sont les Mansacci.

    Barghiana

    Le village de Barghiana est le lieu habité le plus important de la commune. S'y trouvent la mairie (Casa cumuna), l'église paroissiale Saint-Pancrace et le cimetière. Ses habitants sont les Barghjanacci.

    Barghiana.

    Mont Estremo

    La vallée du Fango en amont du pont de Manso.

    Mont Estremo est le hameau en bout de la route D351 ; il est le plus Ă©levĂ© avec une altitude moyenne de 276 m et le deuxième plus Ă©tendu après Barghiana. Ses habitants sont les Montestrimacci. Mont Estremo se distingue avec sa partie quasi abandonnĂ©e dès les annĂ©es 1950, le vieux Mont Estremo, accessible par un sentier depuis la fin de la route goudronnĂ©e. Hormis une petite maison qui a abritĂ© une famille de 7 enfants au milieu du siècle dernier, et qu'Antoine un des hĂ©ritiers a « retapĂ©e Â» pour y sĂ©journer l'Ă©tĂ©, toutes les autres habitations sont Ă  l'Ă©tat de ruines.

    Montestremo.

    Toponymie

    Le nom corse le mieux adapté pour faire référence au territoire communal dans son ensemble est Falasorma. Originellement, le toponyme Filosorma désigne en effet la partie supérieure de la vallée du Fango, qui correspond à la commune de Manso. Ses habitants sont les Falasurminchi.

    Les principaux lieux habités de la commune se transcrivent sous les formes Montestremu, Barghjana (ou Bardiana[9]) et u Mansu, dont les habitants respectifs sont nommés Montestrimacci, Barghjanacci et Mansacci.

    Histoire

    Le Filosorma (Falasorma) est un lieu chargé d'histoire de ces bergers du Niolo qui, au long des siècles, l'ont façonné ou peuplé au rythme de la transhumance. Région désertifiée à cause de la malaria et de fréquentes incursions barbaresques, elle n'avait pas de lieux habités durant des siècles. La commune a été créée en 1864, en même temps que celle de Galéria, à partir de territoires de Calenzana. L'histoire de la commune est donc récente.

    Antiquité

    Témoin du passé génois, le Ponte Vecchiu sur le Fango. À partir de ce pont, un sentier permet de rejoindre les vestiges d'un sanctuaire paléochrétien qui constituait le centre d'une piévanie sous la Punta di Chiumi. Celui-ci conserve encore une grande partie de ses murs bâtis avec des dalles de granit rouge taillées. Il est doté d'une abside semi-circulaire et d'une piscine baptismale.

    Moyen Ă‚ge

    ReprĂ©sentĂ©es par le Filosorma et le Marsulinu, les pievi de Chiumi et d'Armito comportaient les villages : Luzzipeo (Lo Cipeo), Chiomi, Filasorma, Marzolino, GalĂ©ria[6] et d'autres lieux encore, la plupart habitĂ©s en hiver par les bergers niolins transhumants. Au sud de Punta di Chiumi, Ă  425 m d'altitude au NO de la commune, se dressent aujourd'hui les ruines de la chapelle Santu-Petru (Saint-Pierre) Ă  l'Ă©dification non datĂ©e.

    Temps modernes

    Au dĂ©but du XVIe siècle, la rĂ©gion de Balagna comprenait les pievi de Toani, Aregnu, Santo Andrea, Pino et Olmia. Calinzana constituait la principale agglomĂ©ration de la piève d'Olmia, devant son nom Ă  un culte antique pour l'orme, arbre alors sacrĂ©. Vers 1520 Olmia comptait environ 1 250 habitants qui demeuraient Ă  Calensani et Ă  Mucale. Toujours vers 1520, existait aussi la pieve de Chiomi qui Ă©tait inhabitĂ©e hormis le village de Luzzipeo[10], lieu de Calenzana aujourd'hui rayĂ© des cartes.

    Tous les villages précités du Filosorma et du Marsulinu, sont abandonnés par leurs habitants, par craintes des infidèles ou à cause des incursions continuelles des corsaires. Cette désertion de sols fertiles entraîna la détresse et une grande famine en 1584[11].

    Au début du XVIIIe siècle, la pieve de Chiomi prend le nom de pieve de Filosorma. Avec la cession le de la Corse à la France par les Génois, la pieve de Monte Grosso est créée avec la fusion des pievi d'Olmia et de Filisorma. Avec la Révolution, les pièves prennent en 1790 le nom de cantons. La pieve de Monte Grosso devient le canton de Calenzana.

    • 1864 - La commune de Manso est crĂ©Ă©e avec un transfert de territoires de la commune de Calenzana. Elle se trouve dans le canton de Calenzana, l'arrondissement de Calvi et le dĂ©partement de Corse.

    Époque contemporaine

    • 1926 - Manso bascule de l'arrondissement de Calvi dans celui de Bastia.
    • 1943 - Manso retourne dans l'arrondissement de Calvi.
    • 1954 - Le canton de Calenzana Ă©tait composĂ© avec les communes de Calenzana, GalĂ©ria, Manso, Moncale, Zilia, Cassano, Lunghignano, et Montemaggiore (ces trois derniers ont fusionnĂ© pour devenir aujourd'hui Montegrosso).

    La commune de Manso comptait 201 habitants en 1954[10].

    Économie

    Manso était il n'y a pas longtemps encore marquée par une forte activité pastorale qui faisait sa prospérité. De nombreux bergers niolins venaient avec leurs troupeaux en transhumance hivernale. Quelques rares bergers la pratiquent encore. L'agropastoralisme demeure l'activité principale sur la commune. Bovins, caprins et ovins sont aujourd'hui élevés. Certains troupeaux sont déplacés en bétaillères pour les estives.

    Les fromages de chèvre, de brebis, y compris le brocciu, fabriqués dans toute la vallée du Fango, proviennent de six bergeries dont une seule à Manso :

    • en chèvre : Joseph Acquaviva et Sabiani (GalĂ©ria) et un berger de Manso ;
    • en brebis : Jean-François Acquaviva, Geronimi et Massoni (Galeria).

    De nos jours, la commune s'est tournée vers des activités qui lient l'écotourisme et l'agropastoralisme. Elle entretient de nombreux sentiers de randonnée. En 2007 le sentier de grande randonnée Tra mare e monti a été réhabilité.

    La fête des bergers a été remise au goût du jour. La fin d'estives en 2010 a eu lieu le samedi .

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Valentin SIMEONI . .
    mars 2008 En cours Pasquale SIMEONI REG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    La commune de Manso fait partie de la communauté de communes de Calvi Balagne.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2020, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en augmentation de 8,18 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    258301320359298367499483496
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    49840037536734626720110479
    1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2020
    125175130106106106108115119
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee Ă  partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    Il n'y a pas de professionnels de la santé établis dans la commune. Les médecins les plus proches se trouvent à Calenzana et à Calvi, les infirmiers à Moncale et Calenzana. L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier de Calvi-Balagne, ex-antenne médicale de Balagne (AMU de Calvi) - adresse : lieu-dit Guazzole - 20260 Calvi.

    Randonnées

    La commune est fréquentée par de nombreux randonneurs pédestres. Il existe un gîte d'étape à Tuarelli et un autre à Montestremo.

    Capu Tafunatu, une remarquable roche trouĂ©e de 35 m de large et 11 m de haut dans un cadre de porphyre, est le but de nombreux randonneurs.

    • Le sentier de grande randonnĂ©e Tra Mare e Monti (Entre Mer et Montagnes) qui relie Calenzana Ă  Cargèse, traverse la commune.
    • Le cĂ©lèbre passage des Cascettoni (souvent improprement appelĂ© Cirque de la Solitude) autrefois empruntĂ© par le GR20 se situe sur la commune.
    • Le sentier de la transhumance, autre chemin partant de Barghiana, emprunte au dĂ©part la piste de la route D351, passe par le Ponte di e rocce, rejoint le sentier venant de Montestremo et menant Ă  la Bocca di Capronale (1 329 m). Il passe alors versant Sevi et rallie le refuge de Puscaghia du P.N.R.C. (sur la commune d'Évisa). Il pĂ©nètre enfin dans le Niolo en franchissant la « grande dorsale Â» Ă  la Bocca di Guagnarola (1 833 m) avant de redescendre et visiter les villages d'Albertacce, Lozzi et Corscia.
    • D'autres sentiers ont Ă©tĂ© tracĂ©s et balisĂ©s sous l'impulsion d'Andati Falasurminchi, une association rĂ©cemment crĂ©Ă©e pour la mise en valeur d'anciens sentiers et pour en crĂ©er de nouveaux.

    Cultes

    Manso où n'existe qu'un seul lieu de culte, catholique, relève du diocèse d'Ajaccio.

    La fête patronale de la Saint-Pancrace se déroule chaque année le .

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Manso ne compte pas de monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques ni de lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel. Néanmoins, la commune recèle quelques ouvrages remarquables :

    Architecture sacrée

    • Église Saint-Pancrace attenante au cimetière (campu santu), au hameau de Barghiana. Elle a Ă©tĂ© entièrement construite par les bergers et les habitants.
    • Chapelle Saint-Pierre (San Petru) ruinĂ©e, sous la Punta di Chiumi Ă  425 m d'altitude.
    • Ancien couvent de Santa-Maria, en amont de Barghiana dans la haute-vallĂ©e du Fango. Le site n'est accessible que par sentier depuis Montestremo et par la piste passant par Ponte a e Rocce. Ne subsistent que la voĂ»te et la pièce oĂą les moines faisait leur vin.

    Architecture civile

    Ponte Vecchiu.
    • Ponte Vecchiu, vieux pont gĂ©nois sur le Fango (altitude 46 m) qui permet de se rendre par une piste jusqu'au pied de la Punta di Chiumi. Ce pont « Ă  cheval Â» sur les communes de Manso et de GalĂ©ria, a Ă©tĂ© restaurĂ© en 2010.
    • Pont des Rocce (Ponte a e rocce) altitude 326 m, en bout de la D 351 route se terminant en piste.

    Site archéologique Inferno (grotta dell')

    La commune de Manso possède un site archéologique sous le nom de Grotta dell'inferno où ont été découverts des ossements d'ours brun (ours (Français) - Ursus arctos Linnaeus, 1758) datés des temps modernes[16].

    Réserve de Biosphère, zone centrale Vallée du Fango

    Toute la vallĂ©e du Fango qui concerne 3 communes pour une superficie de 23 400 ha[17], a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e rĂ©serve de biosphère de la VallĂ©e du Fango. Sa zone centrale, qui couvre 4 416 ha des communes de Manso et de GalĂ©ria, fait l'objet de la fiche VallĂ©e du Fango (zone centrale) (FR6300002)[18]

    ZNIEFF

    Manso est concernée par quatre Zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) :

    ChĂŞnaie verte du bassin du Fango

    ZNIEFF940004204 : partagée avec Galéria. Les chênes verts majoritaires, s'étendent principalement sur la rive gauche du fleuve à l'umbria (ubac). La limite occidentale est matérialisée par le col de Palmarella et à l'est par le col de Capronale. La zone concernée comprend également deux autres secteurs séparés : la haute vallée de Prezzuna (Luca) d'une part et les bords de la Cavicchia d’autre part[19].

    CrĂŞtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto

    ZNIEFF940004233 : Manso fait partie des 16 communes incluses dans cette zone. C'est dans un ensemble montagneux oĂą culmine le Monte Cinto (2 706 m) que prennent naissance plusieurs fleuves dont le Fango[20].

    Église Saint-Pancrace.
    Maquis du bassin du Fango

    ZNIEFF940004236 : la zone qui s'étend essentiellement sur l'adret situé sur la rive droite du Fango et comprend également la vallée de Marsolinu, concerne Calenzana, Galéria et Manso[21].

    Pelouses sommitales du monte Cinto

    ZNIEFF940013188 : La zone limitée à l'arête culminale du Cinto, ne concerne que cinq communes. Elle comprend d'ouest en est les sommets suivants : - la Punta Minuta, qui domine le cirque de Trimbolaccia - le Capu Rossu - le Capu Larghia - la Punta Crucetta - la Pointe des Éboulis - le Monte Cinto - le Capu a u Verdatu. C'est un secteur constitué d'éboulis et de blocs de rochers avec çà et là des pelouses rases. Les conditions climatiques y sont extrêmes avec un enneigement prolongé qui persiste huit à neuf mois et des névés permanents aux ubacs[22].

    Réserve de chasse et de faune sauvage d’Omita

    Le plan de gestion (2011-2015) de la réserve de chasse et de faune sauvage d’Omita en forêt territoriale, - Rapport no 2011/E7/238, a été validé par arrêté no 07.61 CE de 2011 du Président du Conseil Exécutif de Corse. La gestion de la réserve a été confiée à l'ONF.

    Natura 2000

    Sites d'Intérêt Communautaire (Dir. Habitat)
    Rivière et vallée du Fango
    Rivière et vallĂ©e du Fango abritent un SIC de la directive "Habitats, faune, flore", d'une superficie de 18 964 ha, inscrit Ă  l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR9400577 - Rivière et vallĂ©e du Fango[23].
    Zone de Protection Spéciale (Dir. Oiseaux)
    ForĂŞts Territoriales de Corse
    La ZPS « ForĂŞts Territoriales de Corse », site de la directive "Oiseaux" Natura 2000, couvre une superficie de 13 223 ha. Elle est inscrite Ă  l'INPN sous la fiche FR9410113-ForĂŞts Territoriales de Corse[24].
    Haute vallée du Fango
    La ZPS « ForĂŞts Territoriales de Corse », site de la directive "Oiseaux" Natura 2000, couvre une superficie de 13 223 ha. Elle est inscrite Ă  l'INPN sous la fiche FR9412004 - Haute vallĂ©e du Fango[25].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Gamisans J. 1991. La vĂ©gĂ©tation de la Corse. Éditions des Conservatoire et Jardin Botaniques de la Ville de Genève
    • Thibault J.C., Bonnacorsi G. 1999. The birds of Corsica, an annoted check list. British Ornithologist Union (United Kingdom). Checlist no 17 : 171p

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Anton Pietro Filippini in Chronique, traduction de l'Abbé Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse - Tome III, page 344
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Bardiana ou Barghjana.. intricciata ou pas? | linguanostra », sur www.linguanostra.com (consulté le ).
    10. Base Infcor
    11. Anton Pietro Filippini in Chronique, traduction de l'Abbé Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse - Tome III, page 343
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    16. Inferno (grotta dell') sur le site de l'INPN
    17. Portail de la réserve de biosphère de la vallée du Fango
    18. FR6300002 Vallée du Fango sur le site de l'I.N.P.N.
    19. ZNIEFF940004204 ChĂŞnaie verte du bassin du Fango
    20. ZNIEFF940004233 CrĂŞtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto
    21. ZNIEFF940004236 Maquis du bassin du Fango
    22. ZNIEFF940013188 Pelouses sommitales du monte Cinto
    23. FR9400577 .html Fiche FR9400577 - Rivière et vallée du Fango sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
    24. FR9410113.html Fiche FR9410113 - Forêts Territoriales de Corse sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
    25. FR9412004 .html Fiche FR9412004 - Haute vallée du Fango sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
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