AĂda Bortnik
AĂda Beatriz Bortnik, nĂ©e le Ă Buenos Aires et dĂ©cĂ©dĂ©e le dans la mĂŞme ville, est une dramaturge et scĂ©nariste argentine, rĂ©vĂ©lĂ©e Ă la critique mondiale par le scĂ©nario du film L'Histoire officielle.
Naissance |
Buenos Aires |
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Nationalité | Argentine |
Décès |
Buenos Aires |
Profession | scénariste, journaliste, écrivain. |
Films notables |
La Tregua L'Histoire officielle |
Biographie
La persécution en héritage (1938-1978)
- Formation
Fille unique[1] Ă©levĂ©e au milieu de ses cousins germains, tous garçons, qui la surnomment « Électre », par un père devenu Ă dix-sept ans soutien de famille de sa mère et de ses sĹ“urs, toutes veuves[2], AĂda Bortnik est la petite-fille d'un chanteur folklorique[3] juif[4] Ă©migrĂ© d'Ukraine[5]. Ă€ l'exemple d'un millier d'immigrĂ©s qui, accueillis par la Jewish Colonization Association, s'assimilèrent aux gauchos[6] sous l'impulsion du baron de Hirsch, mais non sans conflits avec les « jinete (es) » locaux[7], il avait rejoint une colonie agricole de la pampa[3] pour fuir les pogroms cosaques[6] et devenir un « gaucho juif ».
Elle a dix-sept ans quand un coup d'État militaire exile le président Juan Perón et instaure la dictature de la « Révolution libératrice ». Pendant des études de droit à l’Université de Buenos Aires, elle s'inscrit au Centre de recherche de l'Institut du théâtre qu'abrite l'établissement puis à un séminaire de la Société des Auteurs (es). De 1958 à 1962, à la suite d'un accident intervenu près de la lagune (es) de Chascomús[2] lors d'un voyage, elle doit interrompre ses études. Prisonnière d'un plâtre descendant depuis sous les épaules, elle donne des slogans pour la campagne de contestation Laica o libre (es)[2]. Elle s'évade dans l'écriture[8], retrouvant un plaisir qu'elle partageait enfant avec son père, et reçoit les encouragements déterminants de Julián Delgado[2]. Elle obtient le diplôme d'histoire de l'art de la faculté de philosophie et lettres de l’UBS et renonce pour des raisons financières à devenir actrice[9].
- Dramaturge journaliste
En 1967, durant le rĂ©gime dictatorial de la RĂ©volution argentine, Julián Delgado, l'Ă©diteur de Mafalda, lui trouve un poste de secrĂ©taire Ă l’hebdomadaire Primera Plana (es)[2]. Trilingue, elle se voit confier la rubrique Arts et spectacles[2]. Rare femme journaliste[2], elle y publie jusqu'en 1972 ses critiques, apprenant la rapiditĂ© dans l'Ă©criture[2]. Elle en donne Ă©galement Ă Siete DĂas ou Panorama y Semanario et s'introduit peu Ă peu dans le milieu de la production audiovisuelle. Après une brève annĂ©e au quotidien La Opinion, elle prend en 1973 la direction de la rubrique Arts et mĂ©dias du mensuel Cuestionario.
Passionnée de Bakounine et de Camus[10], elle s'engage dans les suites du Cordobazo pour le théâtre et crée en 1972 sa première pièce, Soldats et petits soldats, dans laquelle cinq rôles sont tenus par le même acteur. En 1973, Sergio Renán lui commande pour Canal 7[2] une adaptation d'un roman de Mario Benedetti[2], La Tregua, dont le réalisateur s'empare pour en faire un film, qui sort en 1975 et est sélectionné pour concourir à un Oscar. La scénariste n'a pas même les moyens de se rendre à Hollywood.
- L'exil
Inscrite cette même année, où elle perd son père, sur une liste noire la privant de tout travail, elle est un des derniers civils sinon la dernière à voir Haroldo Conti vivant[2], la veille de sa « disparition (es) ». Comme le font quelque trente mil de ses compatriotes, elle fuit le « golpe » du conduit par le général Videla et se fait embarquer en août[2], avec mil quatre cents dollars en poche, sur un cargo en partance pour Le Havre, où vient l'accueillir une amie d'enfance, le peintre Delia Cugat (es)[2].
Après une nuit[2] à Paris[11] puis un bref séjour à Louvain[2], où l'héberge un collègue de Primera Plana (es) doctorant en sociologie, elle arrive à Madrid. Entourée d'amis réfugiés politiques, tels Sergio De Cecco (es), Haydée Padilla (es), Federico Luppi[12], subissant l'ostracisme espagnol[1], elle y mène pendant presque trois années la vie précaire de l'exil, guidée et soutenue par Juan Carlos Frugone, le codirecteur du Festival de Valladolid. Dans le « désert culturel » madrilène[1], elle s'efforce avec ce dernier de réunir des cinéastes, tels Fernando Fernán Gómez, Mario Camus[1], tout en travaillant comme traductrice[13].
La parole résistante (1979-1982)
« […] chacun est tenu responsable de toute liberté, de la solidarité envers chacun, de la dignité de chacun, de la justice pour tous et de tout l'amour du monde. »
— Le chœur des fils dans la pièce créée en 1981 Cher papa[14].
Le , AĂda Bortnik atterrit Ă Buenos Aires, appelĂ©e par Alejandro Doria pour rĂ©aliser L'ĂŽle (es). Son scĂ©nario est une critique de l'enfermement et de la folie de la sociĂ©tĂ© argentine dĂ©peinte en hĂ´pital psychiatrique. Sa mĂ©taphore d'un camp d'internement rĂ©ussit Ă berner la censure. Elle trouve Ă travailler comme Ă©ditorialiste-novelliste[15] pour le journal satirique Humor (es), instrument de rĂ©sistance[16] Ă la novlangue de la dictature[17], tout en enseignant dans une Ă©cole de cinĂ©matographie, l'Escuela Grupo Profesionales de Cine. En 1981, elle abandonne celle-ci pour l'École supĂ©rieure des arts cinĂ©matographique.
C'est l'année où, en compagnie de vingt[18] auteurs engagés contre le « Processus de Réorganisation Nationale »[19], elle participe à la fondation du Teatro Abierto, scène expérimentale et lieu de résistance[20] à la censure soutenu par Sábato, Pérez Esquivel et Borges[18]. Les personnages de sa pièce Cher papa, allégorie du machisme du régime de Juan Perón[21], y dénoncent l'attentisme des argentins face à la dictature[22]. Pour obtenir un effet de mobilisation, elle réinvente, d'une manière subversive[23] à l'opposé de la technique de la distanciation, le procédé d'identification propre au théâtre de la quotidienneté portègne et à la tradition costumbriste[22]. L'ensemble de la programmation[24], commencée le mardi [25], est interrompue le jeudi à cause d'un incendie provoqué[26] à cinq heures du matin[25] par une bombe[27] mais reprend dès le 17 dans un théâtre deux fois plus grand avec deux fois plus de soutien du public[28].
SimultanĂ©ment, AĂda Bortnik anime avec Fernando Castets[2] l'Atelier des Auteurs de Théâtre et de CinĂ©matographie et reste occasionnellement sollicitĂ©e par la presse Ă©trangère, diverses universitĂ©s, des revues spĂ©cialisĂ©es et mĂŞme des anthologies. La suite tĂ©lĂ©visĂ©e Ruggero lui vaut un harcèlement tĂ©lĂ©phonique quotidien[2].
Catharsis (1983-1986)
En 1983, la Guerre sale terminĂ©e, AĂda Bortnik cesse d'enseigner pour se consacrer pleinement Ă la crĂ©ation. Elle continue de publier des textes courts[29], dont deux nouvelles, Jules Montagne d'Or, qui est une rĂ©ponse optimiste Ă Stefan Zweig[30], et Dix-huit ans, dans laquelle elle dĂ©nonce le sacrifice rituel de la nouvelle gĂ©nĂ©ration[31] qu'est la guerre des Malouines[32], puis abandonne dès l'annĂ©e suivante sa collaboration Ă Humor (es). Son travail de scĂ©nariste la conduit Ă Madrid de nouveau[1], Ă la rencontre de producteurs espagnols, Ă Londres[1], sur les traces des rĂ©alisateurs du CinĂ©ma libre[33], Ă Rome[1], sur celles de Roberto Rossellini, qui lui est un modèle[33].
La sortie en 1985 de L'Histoire officielle, dont elle a écrit le scénario à la demande de Luis Puenzo durant les derniers mois de la dictature[2], connait, un an avant le témoignage de La nuit des crayons (es), un retentissement international qui confronte, dans le miroir du cas d'un « enfant disparu », l'opinion publique argentine à la complicité de son silence[34]. En 1986, l'Académie du cinéma italien la sélectionne avec Luis Puenzo pour concourir au Donatello du meilleur scénario étranger et l'AMPAS au Prix du meilleur scénario original. Réalisé dans une Argentine culturellement isolée, sans la créativité du cinématographe américain ou européen, le film est reçu par des encouragements bienveillants voire condescendants[35]. Pour prix de consolation, Hollywood élit la scénariste membre permanent de son Académie.
Dans Pauvre Papillon (Pobre mariposa), qui sort presque au même moment, elle et le réalisateur Raúl de la Torre explicitent, à travers des scènes inspirées de son autobiographie et illustrées de documents d'archives, la collusion originelle du régime militaire péroniste avec le régime nazi[36]. Elle participe au premier congrès consacré en Argentine au Juif dans la littérature latino américaine[37], adhère à l'Association Internationale des Écrivains Juifs de Langue Espagnole et Portugaise qui se crée alors et contribue à la revue de celle-ci, Noaj[38].
Écriture et culture de masse (1987-2013)
DĂ©sormais cĂ©lèbre, AĂda Bortnik continue d'animer des ateliers d'Ă©criture[39], rejointe dans cette activitĂ© par Juan JosĂ© Campanella, qui fut son Ă©lève en 1979[2], et Ă©crit pour la tĂ©lĂ©vision argentine ou espagnole aussi bien des tĂ©lĂ©films que des feuilletons ou des mini-sĂ©ries sans se dĂ©partir d'un style mĂ©lodramatique se rĂ©clamant de la critique sociale de Tchekhov[34]. En 1989, elle tient son propre rĂ´le dans une crĂ©ation donnĂ©e au Teatro Abierto, Pays fermĂ©, et le film Old Gringo de Luis Puenzo, pour lequel elle a adaptĂ© un roman de Carlos Fuentes sur la RĂ©volution mexicaine Ă©voquant le rĂ´le ambigu de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine, est prĂ©sentĂ© en avant première du festival de Cannes.
L'année suivante, elle est nommée aux côtés d'Alain Robbe-Grillet et Jean-Claude Carrière assesseur à l'Université du Ciné de Buenos Aires. En 1993, le Festival du film de Sundance en fait un invité permanent de son laboratoire d'écriture cinématographique. Tango féroce, la légende de Tanguito, fiction dont elle a écrit le scénario à partir de notes biographiques de Marcelo Piñeyro et Juan Carlos Muñiz[40], est vu rien qu'en Argentine par un million sept cent mil spectateurs. À travers la figure d'un Tanguito réinventé, elle y dénonce le capitalisme sauvage sur le thème « tout ne s'achète pas, tout ne se vend pas »[40].
Les succès s'enchaĂ®nent, Caballos Salvajes en 1995, Cenizas del paraĂso en 1997. Toutefois, elle perd de sept voix l'Ă©lection Ă la vice-prĂ©sidence de SociĂ©tĂ© des Auteurs (es) sur un programme de dĂ©fense du service public[41] face Ă une Ă©quipe Ă laquelle il est reprochĂ©, sans qu'il n'y ait eu de condamnation, de s'ĂŞtre compromise avec la dictature[42] et d'ĂŞtre impliquĂ©e dans une vaste affaire d'« Ă©vaporation »[43] des fonds liĂ©s aux droits d'auteurs[44]. En 1998, c'est au tour de la FacultĂ© d'Architecture, Dessin et Urbanisme de l’UniversitĂ© de Buenos Aires de lui confier un enseignement, puis en 1999 Ă celui de l'UniversitĂ© du CinĂ©. En 2001, la liste qu'elle soutient aux Ă©lections de la SociĂ©tĂ© des Auteurs (es) est de nouveau battue.
En , accompagnĂ©e au Festival de Guadalajara par son mari, Manuel Ferreira, elle remet[45] l'adaptation du Journal d'un enlèvement Ă Gabriel GarcĂa Márquez, qui l'en avait chargĂ©e. Elle meurt d'un cancer quatre ans plus tard Ă l'âge de soixante quinze ans alors qu'elle est devenue une figure jouissant d'une reconnaissance nationale[46] pour avoir maintenu, au-delĂ de son engagement, une exigence littĂ©raire dans l'art cinĂ©matographique et tĂ©lĂ©visuel[47]. Elle est enterrĂ©e dans la localitĂ© d'Acevedo.
Ĺ’uvre
- Hormis la plupart des articles de presse.
Œuvre cinématographique
- Scénarios pour Sergio Renán
- La Tregua, d'après Mario Benedetti, 1974,
- Crecer de golpe, d'après Alrededor de la jaula d'Haroldo Conti, 1976,
- La Soledad era esto, 2001.
- Scénarios pour Luis Puenzo
- L'Histoire officielle, 1985,
- Old Gringo, 1989.
- Scénarios pour Marcelo Piñeyro
- Tango féroce, la legende de Tanguito, 1993,
- Caballos salvajes, 1995,
- Cenizas del paraiso, 1997.
- Autres scénarios de films
- pour Juan José Stagnaro, Una mujer, 1974,
- pour Alejandro Doria, La Isla, 1979,
- pour David Lipszyc, Volver, 1982,
- pour RaĂşl de la Torre, Pauvre Papillon (Pobre mariposa), 1986,
- VergĂĽenza,
- pour Raul RodrĂguez Peila, 375 dĂas. Azucena Villaflor, 2008.
- pour Julia Solomonoff, Las Grietas de Jara, d'après Las viudas de los jueves de Claudia Piñeiro, non réalisé.
- pour Pablo Pedro Ibarra, Noticia de un secuestro d'après Gabriel GarcĂa Márquez, en projet.
- Avec Pablo Yotich, pour Juan Palomino, El Abismo… todavia estamos, 2010.
- Scénarios pour la télévision
- La Tregua, série Las Grandes Novelas, Canal 7, 1973,
- La Dama de las camelias, 1973,
- Sebastián y su amigo el artista, 1975,
- Cavar un foso d'après A. Bioy Casares, 1977,
- Sonata de celos d'après L. Tolstoï, 1980,
- Avec C. Somigliana, P. Durán & R. Cossa, Hombres en pugna, Canal Volver (es), ,
- El JardĂn de los cerezos d'après A. TchĂ©kov, 1981,
- Los gringos,
- Ruggero, 1983,
- Eramos tan jĂłvenes, 1986,
- Avec J.J. Campanella, J.P. Domenech & A. Martinez, deux premiers Ă©pisodes de Vientos de agua, Canal 13, Buenos Aires, 2006.
- Las Viudas de Beto[48].
- Las Lecciones de abuelita[48].
Ĺ’uvre dramatique
- La Tregua, d'après Mario Benedetti, œuvre de jeunesse inédite[2].
- Soldados y soldaditos, tournée en Argentine 1972-1975.
- Tres por Chéjov, mise en scène Hugo Urquijo, 1974.
- Dale nomás, monologues, poèmes et chansons, 1975.
- La Isla,
- in Capitulo - Biblioteca argentina fundamental nº 96, Centro Editor de América Latina, Buenos Aires, 1981.
- Papa Querido,
- in Teatro Abierto 1981 - 21 estrenos argentinos, t. II, Ed. du Teatro Abierto, 1981,
- réed. in Teatro Breve Contemporáneo Argentino, Éditions Colihue, 1982,
- réed. in M.A. Giella, Teatro Abierto 1981, vol.II, Ediciones Corregidor, Buenos Aires, 1992.
- Domesticados, représentée aux saisons 1981 et 1982,
- De a uno, représentée à la saison 1983,
- Hispamérica éd., 1986.
- Primaveras, représentée aux saisons 1984 et 1985,
- vol. IX, Ed. du Théâtre Municipal General San MartĂn, Buenos Aires, 1985,
- rĂ©ed. in Teatro Argentino Contemporaneo - AntologĂa, Fondo de Cultura EconĂłmica, 1992.
- La Historia Oficial - libro cinematográfico, Editorial La Urraca, Buenos Aires, 1985, (ISBN 950-9265-03-9),
- ed. bilingue L'Histoire officielle, L´Avant Scène Cinéma, 1986.
- Por La Vida, 1989.
- Zscherezade,
- Hombres.
Ĺ’uvre narrative
- Nouvelles
- Julio Montaña Dorada, in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, 1983.
- Dieciocho años, in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, 1983.
- Histoires courtes
- Liste non exhaustive
- El corazĂłn de Celeste, in Humor (es) no 84, La Urraca, Buenos Aires, .
- Hagamos una lista, in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, .
- Un Cuentito, in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, .
- La Primera vez in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, .
- Juguemos en el bosque in Humor (es), La Urraca, Buenos Aires, .
- Los Amigos, in Humor (es) no 513 Ă 519, La Urraca, Buenos Aires, 1997.
- Tomás, el ortodoxo..
- Autres Ă©crits
- Avec A. Goldstein, préf. A. Bortnik, Gente En Su Casa - People At Home, La Marca Editora, 2011, 92 photo., 132 pp., (ISBN 950-889-200-5) & 9789508892003.
Ĺ’uvre critique
- Liste non exhaustive
- Entretien avec M. Puig, Renace el folletĂn, in Señoras y señores, I, 3, p. 6-12, Editorial Primera Plana (es), Buenos Aires, .
- Contra Neruda, in Cuestionario, Buenos Aires, 1974.
- Lo judĂo en mi obra, in R. Feierstein & S.A. Sadow, Recreando la Cultura Judeoargentina: 1894-2001 en el umbral del segundo siglo, p. 323 & sq., Milá, Buenos Aires, 2002, (ISBN 987-9491-09-2).
Prix
- 1975 - Premier prix de l'ACCA pour La tregua (le film est le premier de langue espagnole à être sélectionné pour un Oscar du meilleur film en langue étrangère).
- 1979 - Premier prix de la Critique espagnole.
- 1979 - Prix de l'Audience de la meilleure œuvre nationale pour la télévision.
- 1980 - Prix de l'édition Salimos du meilleur scénariste national pour les années 1978 à 1980.
- 1980 - Prix National Argentores (es) du meilleur scénario original pour La Isla, film qui reçoit à Montréal le Prix œcuménique et à Huelva (es) le Prix du public, le Prix spécial de la critique et le Prix spécial du jury.
- 1981 - Prix de l'Audience de la meilleure œuvre nationale pour la télévision.
- 1984 - Accessit du Prix Konex, catégorie scénarios.
- 1985 - Prix œcuménique du meilleur scénario original des Christophes pour L'Histoire officielle, élu la même année meilleur film étranger par l'Association of Latin American Critics de New York.
- 1986 - Condor de Plata du meilleur scénario original, premier prix de l'ACCA, prix spécial Argentores (es) et premier prix du scénario original du huitième Festival de La Havane pour L'Histoire officielle, lui-même Oscar du meilleur film en langue étrangère gratifié à Cannes du Prix œcuménique pour « l'approche sociale, la solidarité et le courage civique ».
- 1987 - Prix du meilleur scénario original au quatrième festival du film de Bogota et prix de l'ASECAN pour Pobre Mariposa, film sélectionné à Cannes et couronné la même année d'un Colomb d'or (es).
- 1988 ? - Premier Prix National Argentores (es) pour la pièce Les Domesticados.
- 1994 - Prix Konex d'argent, catégorie scénarios[49].
- 1996 - Prix National Argentores (es) du meilleur scénario original et prix de l'ASECAN pour Caballos salvajes, film qui reçoit le prix spécial du jury du Festival du film de Sundance et un Colomb d'or (es).
- 1997 - Prix National Argentores (es) du meilleur scénario original et premier prix du scénario original du Festival de La Havane pour Cenizas del paraiso, film qui reçoit la même année le Prix Goya dans la catégorie meilleur film étranger.
- 2007 - MartĂn Fierro du meilleur scĂ©nariste.
Distinctions
- Depuis 1986 - Membre permanent de l'Académie des Oscars.
- Depuis 1987 - Membre actif du Syndicat des scénaristes américains.
- 1987 - Membre invité de la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés.
- 1987 - Prix du scénariste Ennio Flaiano pour « l'ensemble de son activité cinématographique au titre d'écrivain ».
- 1996 - Grand Prix d'Honneur de la Société des auteurs argentins (es) pour l'ensemble de sa carrière cinématographique.
- 1999 - Grand Prix d'Honneur du Fonds national pour les arts (es) pour l'ensemble de sa carrière.
- 2006 - Nomination « Personnalité remarquable du monde culturel » par le Parlement de la Cité de Buenos Aires.
- 2008 - Convocation entre « Les Justes qui ont combattu la dictature et lutté pour la démocratie ».
- 2009 - Prix de la DĂ©mocratie reconnaissante.
- 2010 - Médaille du bicentenaire de la Cité de Buenos Aires pour « ses contributions à la société de son temps ».
- 2013 - Jury des Prix Nationaux, catégorie Littérature cinématographique.
Annexes
Bibliographie
- M. Moncalvillo (es), Reportaje - Aida Bortnik, in Humor (es) no 31, Buenos Aires, , 7 p.
- G. Bonnaud & S. Moscoso, Argentine, une culture interdite: pièces à conviction, 1976-1981, Maspero pour Association internationale de défense des artistes victimes de la répression dans le monde, Paris, 1981.
- A. Margulis, Teatro: Teatro Abierto 83, in ClarĂn Domingo, Buenos Aires, .
- J. Alcira Arancibia & Z. Mirkin, Teatro Argentino Durante el Proceso, 1976-1983: Ensayos CrĂticos, Entrevistas., Vinciguerra, Buenos Aires, , 266 pp.
- C. España & G. Fabbro, Cine argentino en democracia, 1983-1993, Fondo Nacional de las Artes, Buenos Aires, 1994.
- A. Witte, Guiding the Plot Politics and Feminism in the Work of Women Playwrights from Spain and Argentina, 1960-1990, Peter Lang, Perles (Canton de Berne), 1996, (ISBN 978-0-8204-2859-8).
- A. Bortnik, Testimonio de AĂda Bortnik, in A. GĂłmez, Exilios (por quĂ© volvieron), Homo Sapiens - Tea, Rosario (Argentine), 1999.
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- M. Navarro & V. Palermo, La Dictadura militar 1976-1983 - Del golpe de Estado a la restauracion democrática, Ed. Paidós, Buenos Aires, 2003.
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- A. Cascioli (es), Revista Humor Registrado y la dictadura, 1978-1983, Musimundo (es), Villa Devoto, , 479 pp.
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- A. H. Levine, Cry For Me, Argentina : The Performance of Trauma in the Short Narratives of Aida Bortnik, Griselda Gambaro, and Tununa Mercado, Fairleigh Dickinson University Press, Madison (New Jersey), 2008, (ISBN 1-61147-371-3).
- M. Ruiz GuiñazĂş, AĂda Bornik: "Le dije a Gabo que Ă©l es el Ăşnico dios vivo", in Diario Perfil - Suplemento Domingo, Buenos Aires, .
- A. H. Levine, Translating Between the Lines: Aida Bortnik’s Cuentitos, Modern Language Association, Boston, .
Entretiens filmés avec Aida Bortnik
- L. Malem, Entrevista a Aida Bortnik, in Cuadro a Cuadro, Liliana Malem, Buenos Aires, 1989.
- D. Pérez Volpin, Entretien avec Aida Bortnik, in Entre Paréntesis no 1, Canal (á), Buenos Aires, 2010, 23 min 53 s.
- M. Enrique, Aida Bortnik, in Ciclo Entrevistas, Campo Cine - Canal Encuentro (es), Buenos Aires, .
Sources
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- M. Enrique, Aida Bortnik, in Ciclo Entrevistas, Campo Cine - Canal Encuentro, Buenos Aires, décembre 2011.
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- N. Glickman, Discovering Self in History: Aida Bortnik and Gerardo Mario Goloboff., in D. Sheinin & L. Baer Barr, The Jewish Diaspora in Latin America: New Studies on History and Literature, p. 61-73, Garland, New York, 1996.
- E. Cortes & M. Barrea-Marlys, Encyclopedia of Latin American theater, p. 15, Greenwood, 2003, (ISBN 0-313-29041-5).
- A. Gerchunoff, Los Gauchos JudĂos, J. SesĂ©, Buenos Aires, 1910.
- A. Huberman, Jewish Immigration to Latin America at the Turn of the NineteenthCentury, in Latin American Jewish Studies, vol. 32.2, p. 38, Collège des arts libéraux de l'Université du Texas, Austin (Texas), juin 2013, ESSN 0738-1379.
- F. LĂłpez, AĂda Bortnik: muriĂł una de las mejores guionistas y dramaturgas, in La NaciĂłn, Buenos Aires, 20 avril 2013.
- A. H. Levine, Cry For Me, Argentina : The Performance of Trauma in the Short Narratives of Aida Bortnik, Griselda Gambaro, and Tununa Mercado, p. 20, Fairleigh Dickinson University Press, Madison (New Jersey), 2008, (ISBN 1-61147-371-3).
- A. Bortnik, Los Amigos, in Humor Registrado no 513 à 519, Éditions de la Urraca, Buenos Aires, 1997.
- A. H. Levine, Cry For Me, Argentina : The Performance of Trauma in the Short Narratives of Aida Bortnik, Griselda Gambaro, and Tununa Mercado, p. 31, Fairleigh Dickinson University Press, Madison (New Jersey), 2008, (ISBN 1-61147-371-3).
- AĂda Bornik: "Mi pelĂcula preferida es La Tregua", in Diario Perfil, Buenos Aires, 26 fĂ©vrier 2007.
- A. GĂłmez, Recordando a AĂda Bortnik, in La NaciĂłn, Buenos Aires, 10 mai 2013.
- AĂda Bortnik, Papá querido, p. 20, in Teatro Abierto 1981, Ed. Teatro Abierto, Buenos Aires, 1981.
- A. Bortnik, AĂda Bortnik viene a contarnos un cuentito, in Humor Registrado, La Urraca, Buenos Aires, 1979-1984.
- D. Wassner, Accounting for Terror in Post-1983 Argentina: Art and Argument in the Works of Jewish Women, in Latin American Jewish Studies, vol. 32.2, p. 30, Collège des Arts Libéraux de l'Université du Texas, Austin (Texas), juin 2013, ESSN 0738-1379.
- M. Feitlowitz, A Lexicon of Terror: Argentina and the Legacies of Torture, Oxford University Press, Oxford, avril 1998.
- O. DragĂşn, CĂłmo lo hicimos, Teatro del Pueblo & la Fondation Carlos Somigliana SOMI, Buenos Aires, 2013.
- P. Esteve, La Prehistoria de Teatro Abierto, in Latin American Theatre Review, vol. 24, no 2, Departement of Spanish and Portuguese of the University of Kansas, Lawrence (Kansas), 1991, ISSN 0023-8813.
- L. Chesney Lawrence, El Teatro Abierto Argentino: un caso de teatro popular de resistencia cultural, Fundacite Dramateatro, Caracas (Venezuela), 2000.
- N. Glickman, Pobre mariposa (Poor Butterfly): Presenting an Argentine Film to a Latin American Jewish Literature and Cinema Class, in Latin American Jewish Studies, vol. 32.2, p. 34, Collège des arts libéraux de l'Université du Texas, Austin (Texas), juin 2013, ESSN 0738-1379.
- M. Arrigoni, Se mobiliser en régime autoritaire. Le cas de Teatro Abierto en Argentine en 1981, p. 92, Sciences Po., Paris, 22 juin 2010.
- M. Arrigoni, Se mobiliser en régime autoritaire. Le cas de Teatro Abierto en Argentine en 1981, p. 108 et sq., Sciences Po., Paris, 22 juin 2010.
- Teatro Abierto 1981 - Obras y elencos - Teatro del Picadero, Teatro del Pueblo & la Fondation Carlos Somigliana SOMI, Buenos Aires, 2013.
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- Aida Bortnik primée par la Fondation Konex.
Liens externes
- A. Bortnik, Hommage aux Droits de l'Homme pour l'Association des Mères de la place de Mai, Tea Imagen, Buenos Aires, 2010, 2 min 46 s.
- Dossier Aida Bortnik sur le site de la Société des Auteurs Argentins (es).
- Fiche d'Aida Bortnik sur le site Cine Nacional.
- Projet de loi du dĂ©putĂ© MarĂa JosĂ© Lubertino (es) pour confĂ©rer le titre de Citoyen illustre (es) Ă Aida Borntik.
- (en) AĂda Bortnik sur l’Internet Movie Database