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Électre (Sophocle)

Électre (en grec ancien Ἠλέκτρα / Êléktra) est une tragédie grecque de Sophocle. La date de création précise n'est pas connue mais du fait de son style et de ses thèmes il s'agirait d'une pièce tardive du poète, contemporaine de l'Électre d'Euripide, et créée probablement vers 414 av. J.-C.[1].

Électre
Titre original
(grc) Ἠλέκτρα
Formats
Pièce de théâtre
Œuvre dramatique (d)
Langue
Auteur
Genre
Personnages
Date de création
Electre et Oreste.

Résumé

La pièce s'inscrit dans le cycle mythologique des Atrides. Elle débute après que le roi de Mycènes, Agamemnon, a été assassiné par son épouse Clytemnestre et l'amant de celle-ci, Égisthe, qui règnent désormais tous deux sur la cité. Électre, fille d'Agamemnon, connaît depuis une existence misérable au palais de Mycènes. Contrairement à sa sœur plus timorée, Chrysothémis, elle, ne se prive pas de dénoncer sa mère et Égisthe. Elle espère ardemment le retour de son frère, Oreste, pour venger le meurtre de leur père.

Au tout début de la pièce, Electre se languit du retour de son frère et se courrouce de voir que sa mère ose mettre des offrandes sur la tombe de son mari qu'elle a assassiné. Oreste vient de revenir à Mycènes mais, par ruse, il décide de faire croire à sa mère et à Égisthe qu'il est mort. Pour cela, il envoie son précepteur annoncer la nouvelle au palais. Cette annonce plonge Électre dans un profond désespoir, mais son frère, qu'elle ne reconnaissait plus, vient l'en tirer. Il part ensuite pour le palais où il tue Clytemnestre. La pièce s'achève alors qu'il est sur le point de faire subir le même sort à Égisthe.

La pièce de Sophocle — comme son titre le suggère — est beaucoup plus centrée sur le personnage d'Électre que l'œuvre d'Eschyle sur le même sujet, Les Choéphores. Les motifs de la vengeance et de la violence en sont les ressorts principaux[2]. Euripide a écrit (plus tard que Sophocle) une pièce du même nom et sur le même sujet.

Adaptations et mises en scène notables

Notes et références

  1. Électre, introduction par Raphaël Dreyfus, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1967, (ISBN 2-07-010567-9), p. 715.
  2. Pierre Gravel, « D’un cerf à la robe tachetée et de quelques oiseaux : essai sur l’indétermination de toute violence », Études françaises, volume 15, numéro 3-4, octobre 1979, p. 99–120 (lire en ligne).

Bibliographie

Voir aussi

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