ClarĂn
ClarĂn (le mot espagnol clarĂn signifie clairon en français) est le plus grand groupe de mĂ©dia argentin et un quotidien, en langue espagnole, basĂ© Ă Buenos Aires. Le journal a Ă©tĂ© fondĂ© en 1945 par Roberto Noble, et le premier exemplaire fut Ă©ditĂ© le mardi .
ClarĂn | |
Pays | Argentine |
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Langue | Espagnol |
Périodicité | Quotidien |
Genre | Généraliste |
Diffusion | 402 000 ex. (2003) |
Date de fondation | 1945 |
Ville d’édition | Buenos Aires |
PropriĂ©taire | Groupe ClarĂn |
Directeur de publication | Ricardo Kirschbaum |
Rédacteur en chef | Julio Blanck, Daniel Fernández Canedo, Silvia Fesquet, Jorge E. Sánchez |
Site web | http://www.clarin.com |
Sa devise est « El Gran Diario Argentino » (« Le Grand Quotidien Argentin »).
Un groupe quasi-monopolistique
C'est actuellement le premier quotidien argentin en nombre de tirages, et l'un des quotidiens en langue espagnole les plus reprĂ©sentĂ©s au monde avec plus de 400 000 exemplaires par jour[1]. Le site internet de ClarĂn, lancĂ© en 1995, est le second site de quotidien papier en langue espagnole le plus visitĂ© sur Internet[2]. Le groupe ClarĂn, qui dĂ©tient le journal, est aujourd’hui dirigĂ© par Ernestina Herrera de Noble, veuve du fondateur.
C'est aussi l'un des premiers quotidiens au monde à adopter un format compact (tabloïd), considéré plus pratique.
Bien qu'il revendiquait Ă l'origine une orientation plutĂ´t progressiste, ClarĂn a rapidement cherchĂ© une ligne Ă©ditoriale neutre, peu critique.
Sous la dictature militaire de 1976-83, le groupe a été soutenu par la junte, bénéficiant notamment, avec La Nación et La Razón, de mesures illégales appuyées par le gouvernement, en 1976-77, visant à leur faire prendre contrôle de l'entreprise de papeterie Papel Prensa, qui appartenait auparavant à David Graiver[3]. David Graiver est mort dans un mystérieux accident d'avion en août 1976, tandis que sa veuve, Lidia Papaleo de Graiver, fut séquestrée par la dictature le , quelques jours après la vente forcée de Papel Prensa [4].
El ClarĂn continua Ă ĂŞtre l’un des soutiens majeurs de la dictature tout au long de son existence. Sa propriĂ©taire, Ernestina Herrera de Noble, a fait l'objet d'un procès, les Mères de la place de Mai l’ayant accusĂ©e d'avoir adoptĂ© illĂ©galement deux enfants de desaparecidas.
Aujourd’hui, le groupe de presse détient une position quasi-monopolistique sur les médias en Argentine. Premier opérateur du câble, il publie quatorze journaux et détient plusieurs dizaines de stations de radio nationales, pour un total avoisinant les deux cent cinquante organes de presse[5]. Le groupe s’est ainsi senti particulièrement visé par la loi no 26552 sur les médias promulguée par le gouvernement de Cristina Fernández de Kirchner en octobre 2009.
Le groupe soutient Mauricio Macri et dispose, après l'élection de celui-ci à la présidence, d'une grande influence à l'intérieur du gouvernement. La loi sur la déconcentration des médias est abrogée[6].
Notes
- Selon l'Instituto Verificador de Circulaciones.
- Voir Alexa Top500 Sitios en Español.
- Sebastián Premici, Negocios y dictadura: testimonios y documentos, Página/12, 27 août 2010.
- El testimonio de la venta y el secuestro, Página/12, 27 août 2010.
- Renaud Lambert, « En Amérique latine, des gouvernements affrontent les patrons de presse », sur Le Monde diplomatique,
- « Argentine : comment interpréter les premières décisions du nouveau président Mauricio Macri ? », IRIS,‎ (lire en ligne, consulté le )