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93e rĂ©giment d'infanterie (France)

Le 93e régiment d'infanterie (93e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment d'Enghien, un régiment français d'Ancien Régime, et du 18e régiment d'infanterie légÚre créé à partir des éléments provenant de la dissolution des 2e, 3e et 4e bataillons de volontaires de Corse et d'effectifs divers levés en Corse.

93e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 93e rĂ©giment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 93e régiment d'infanterie.

Création 1706
Dissolution 1997
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
RĂŽle Infanterie
Devise À de tels hommes rien d'impossible (NapolĂ©on 1er)
Inscriptions
sur l’emblùme
Castiglione 1796
Wagram 1809
Moskova 1812
Montebello 1859
Champagne 1915
L'Aisne 1917
Somme-Py 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la Révolution
Guerres de l'Empire
Guerre franco-allemande de 1870
PremiĂšre Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles SiĂšge de Mayence
2e bataille de Wissembourg
SiĂšge de Maastricht
Bataille de Rastadt
Bataille d'Ettlingen (en)
Bataille de Neresheim
SiĂšge de Kehl
Campagne de Russie
Bataille de Montebello
Bataille de Champagne
Bataille du Chemin des Dames
2e bataille de la Marne
FourragĂšres Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Deux palmes
Médaille d'Or de Milan
insigne de béret d'infanterie

Création et différentes dénominations

Le 84e rĂ©giment d’infanterie a la particularitĂ©, comme tous les rĂ©giments d’infanterie portant un numĂ©ro entre le 76e et le 99e, d’ĂȘtre l'hĂ©ritier des traditions de deux rĂ©giments : le 93e rĂ©giment d'infanterie de ligne, et le 18e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gĂšre[1]

Colonels / Chef de brigade

Régiment d'Enghien

93e demi-brigade de premiĂšre formation[2]

93e demi-brigade de deuxiĂšme formation[2]

93e rĂ©giment d’infanterie de ligne[3]

93e régiment de ligne[3]
  • 1856-1857 : EugĂšne Jacques Charles Paulze d'Ivoy
  • 1857-1866 : Jules Louis Marie Pissonet de Bellefonds

93e régiment d'infanterie[3]
  • 1866-1874 : Louis Jean-Baptiste Ganzin
  • 1874-1882 : Émile Auguste Heintz
  • 1882-1886 : Georges Lecluze
  • 1886-1890 : Charles Marie Louis comte Boscal de RĂ©als
  • 1890-1896 : Gustave Étienne Ragaine
  • 1896-1902 : Groth
  • 1902-1903 : BĂ©rard
  • 1903-1904 : Micheau
  • 1904-1906 : d'Arazc
  • 1906-1910 : de Villaret
  • 1910-1914 : de Laporte d'Huste
  • 1918-1922 : Berducou[3]

  • 1939-1940 : Moreau
  • 1940 : Le Balle
  • 1944-1945 : Germain (RĂ©giment du maquis).

Historique des garnisons, combats et batailles

93e régiment d'infanterie de ligne (1791-1794)

  • 1er bataillon du 93e rĂ©giment d'infanterie de ligne ci-devant Enghien de 1791 Ă  1793
    1er bataillon du 93e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Enghien de 1791 à 1793
  • 2e bataillon du 93e rĂ©giment d'infanterie de ligne ci-devant Enghien de 1791 Ă  1793
    2e bataillon du 93e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Enghien de 1791 à 1793

Guerres de la Révolution

En vertu d'une ordonnance du 1er janvier 1791, les rĂ©giments qui existaient alors durent quitter leurs noms de provinces, pour n'ĂȘtre plus dĂ©signĂ©s que par le numĂ©ro du rang qu'ils occupaient entre eux.

Chaque rĂ©giment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant d'un cĂŽtĂ© cette inscription : ObĂ©issance Ă  la Loi et de l'autre le numĂ©ro du rĂ©giment et les noms des actions Ă©clatantes oĂč il s'Ă©tait trouvĂ©.

C'est ainsi que le régiment d'Enghien reçut, d'aprÚs le numéro d'ancienneté qu'il occupait dans la ligne, la nouvelle dénomination de 93e régiment d'infanterie de ligne[4].

Le régiment vint s'établir en juin 1792 à Bourg, qu'il quitta un mois aprÚs pour aller à Belfort, et de là à Strasbourg.
Le 2e bataillon demeura dans cette place, et le 1er bataillon fut réuni à l'armée des Vosges sous les ordres du général Custine ou il participa aux guerres de la Révolution française.

Le 1er bataillon contribua Ă  la poursuite des Prussiens, puis il servit ensuite Ă  la conquĂȘte du Palatinat. Il fit partie de la cĂ©lĂšbre garnison de Mayence, qui passa dans la VendĂ©e au mois d'aoĂ»t 1793, aprĂšs la capitulation de Mayence et amalgamĂ©, le , avec les dĂ©bris de la garnison faite prisonniĂšre Ă  Mayence, le 1er bataillon de volontaires des PyrĂ©nĂ©es-Orientales et le 6e bataillon de volontaires de SaĂŽne-et-Loire pour former la 169e demi-brigade de premiĂšre formation.

Le 2e bataillon sortit de Strasbourg en 1793 pour marcher Ă  la dĂ©fense des lignes de Wissembourg[5]. Le 13 octobre, quand les Autrichiens attaquĂšrent ces lignes, il occupait Ă  l'extrĂȘme gauche la redoute de Steinfeld. Ce fut par lĂ  que s'engagea l'action. Le bataillon, commandĂ© parle colonel Grammont, dĂ©fendit hĂ©roĂŻquement l'abattis qui couvrait la redoute. Le rĂ©giment autrichien de Pellegrini, qu'il avait en tĂȘte, eut plus d'hommes tuĂ©s qu'Enghien ne comptait de soldats. Le bataillon finit cependant par succomber dans cette lutte disproportionnĂ©e, et la perte de la redoute entraĂźna celle de toutes les lignes.
Il participe ensuite le 26 décembre à la 2e bataille de Wissembourg.
Le bataillon se retira ensuite sur Strasbourg et fit encore parler de lui, le , en dĂ©busquant,aprĂšs douze heures de combat, un corps autrichien de la forĂȘt d'Haguenau.
Le 2e bataillon d'Enghien est amalgamé le avec le 4e bataillon de volontaires de la Haute-Marne également appelé bataillon de volontaires de Chaumont et le 10e bataillon de volontaires du Jura pour former la 170e demi-brigade de premiÚre formation.

Ainsi disparaßt pour toujours le 93e régiment d'infanterie ci-devant Enghien, partageant le sort de tous ces régiments qui depuis deux siÚcles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.

  • 1er bataillon du 93e rĂ©giment d'infanterie de ligne Ă  partir de 1793
    1er bataillon du 93e régiment d'infanterie de ligne à partir de 1793
  • 2e bataillon du 93e rĂ©giment d'infanterie de ligne partir de 1793
    2e bataillon du 93e régiment d'infanterie de ligne partir de 1793

Guerres de la Révolution

Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivÎse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.

Ainsi, la 93e demi-brigade de premiÚre formation est formée, à l'armée de Sambre-et-Meuse le 15 messidor an II (), de l'amalgame du 1er bataillon du 47e régiment d'infanterie (ci-devant Lorraine), du 1er bataillon de volontaires de Seine-et-Marne et du 6e bataillon de volontaires du Haut-Rhin.

La nouvelle formation fut mise Ă  l'ordre de l'aile gauche par KlĂ©ber, le . Elle comprenait 68 officiers et 1 987 hommes en Ă©tat de combattre, 93 canonniers et 6 canons auxquels s'ajoutait 500 hommes dans les hĂŽpitaux et 27 hommes au dĂ©pĂŽt Ă  Avesnes.

Le la demi-brigade prend part à l'attaque générale dirigée par Kléber en refoulant les troupes Autrichiennes jusque derriÚre la Roër puis participe au siÚge de Maastricht.
Rattaché à la division Duhesme, le 93e part occuper Cologne, le 12 novembre, afin de prévenir d'une attaque venant du Rhin. Le 31 décembre, la conclusion d'un armistice suspendit les hostilités sur le Rhin.

Guerres de la Révolution et de l'Empire

Par arrĂȘtĂ© du 18 nivĂŽse an IV (), le Directoire prescrivit un nouvel amalgame de l'armĂ©e rĂ©volutionnaire française.

La nouvelle 93e demi-brigade est formée, le 28 pluviÎse an IV (), et se composa de l'amalgame des anciennes 41e demi-brigade de premiÚre formation (1er bataillon du 21e régiment d'infanterie (ci-devant Guyenne), 2e bataillon de volontaires du Doubs et 4e bataillon de volontaires de l'Eure) et 207e demi-brigade de premiÚre formation (10e bataillon de volontaires du Doubs, 14e bataillon de volontaires des Vosges et 10e bataillon de volontaires de la CÎte-d'Or).

L'armistice conclu le 31 dĂ©cembre devait ĂȘtre dĂ©noncĂ©, dix jours Ă  l'avance, par celui des belligĂ©rants qui voudrait recommencer les hostilitĂ©s. On put donc mettre tous ses soins Ă  refaire les cadres, et Ă  complĂ©ter l'organisation des corps. Les Autrichiens finirent par comprendre combien une plus longue inaction pouvait leur ĂȘtre fatale, et dĂ©noncĂšrent la rupture de l'armistice, le , pour reprendre les hostilitĂ©s le .

Le la 93e demi-brigade est affectĂ©e dans la 2e division, sous le ordres du gĂ©nĂ©ral de Beaupuy. Sa force Ă©tait de 88 officiers, 3 542 hommes de troupe, 26 chevaux d'artillerie et 3 piĂšces de 4, sous le commandement du chef de brigade de Varennes.

L'armĂ©e de Rhin et Moselle gardait le Rhin se reliant par sa gauche Ă  l'armĂ©e de Sambre et Meuse, commandĂ©e par Jourdan et Ă©chelonnĂ©e le long du fleuve jusqu'Ă  Dusseldorf. Le la 2e division du gĂ©nĂ©ral Desaix, dont fait partie le 93e, entame le combat et malgrĂ© une forte dĂ©fense, avec de fortes batteries et une inondation profonde, les troupes françaises parviennent Ă  se dĂ©ployer dans la plaine de Mutterstadt, et forcent l'ennemi Ă  abandonner tous les ouvrages qui dĂ©fendaient l'inondation. La 93e demi-brigade quitta Mutterstadt dans la nuit du 23 au 24 juin, au moment oĂč les troupes, dĂ©tachĂ©es Ă  cet effet, effectuaient le passage du Rhin. Elle arriva Ă  Kehl le 26, reprit sa place dans la division Beaupuy, et, dĂšs le 28, prit part au combat de la Renchen, oĂč le corps de Desaix obligea Ă  la retraite le gĂ©nĂ©ral autrichien Starray, aprĂšs lui avoir pris 10 piĂšces et fait 800 prisonniers.
Le durant la bataille de Rastadt la 93e est Ă  la rĂ©serve avec la 109e demi-brigade de deuxiĂšme formation. Lors de la bataille d'Ettlingen (en), le , la brigade Lambert (93e et 109e demi-brigade) prend une part active Ă  la victoire en capturant 1 000 hommes et deux piĂšces de canon. AprĂšs avoir pris position prĂšs de l'abbaye de Neresheim la 93e demi-brigade contribue Ă  l'enlĂšvement de Kösingen (de), le en faisant une centaine de prisonniers autrichiens. Le aprĂšs un combat pour la prise d'Eglingen la demi-brigade prend position sur les hauteurs d'Amerdingen. Le la 93e demi-brigade attaquĂ©e par des forces autrichiennes supĂ©rieures en nombre, reçoit l'ordre de reculer pour appuyer la 105e demi-brigade positionnĂ©e Ă  Dunstelkingen (de), dans le cadre de la bataille de Neresheim.
AprĂšs avoir traversĂ© le Lech Ă  Hochzoll (de) les 3 bataillons de la 93e furent placĂ©s en rĂ©serve Ă  Augsbourg le avant de rejoindre, le Kehl Ă  marche forcĂ©e ou il restĂšrent dans le camp retranchĂ© jusqu'au . A cette date le 1er bataillon, comprenant 23 officiers, 1 051 hommes, 12 chevaux et 1 piĂšce de 4, continue Ă  faire partie de la division Desaix, Ă  Kehl tandis que les 2e et 3e bataillons sont envoyĂ©s Ă  Gambsheim dans la division Xaintrailles, dĂ©tachĂ©s sur le Rhin. Ils comprennent 40 officiers, 1 705 hommes, 16 chevaux d'artillerie et 1 piĂšce de 4, et restent en observation pendant tout le reste du siĂšge. Le 1er bataillon prit part, le , Ă  la sortie faite contre les lignes de contrevallation de l'armĂ©e assiĂ©geante, emmenant 9 piĂšces de canon et plusieurs centaines de prisonniers.

Le , les Autrichiens ayant rĂ©ussi Ă  pĂ©nĂ©trer dans l'ouvrage Ă  cornes de l'ile d'Erlenrhin, dĂ©pendant du camp retranchĂ©, le gĂ©nĂ©ral Lecourbe, Ă  la tĂȘte du 1er bataillon de la 93e, dĂ©barqua dans l'ile se prĂ©cipita sur l'ennemi, qui fut chassĂ© de l'ouvrage et de l'ile. Mais le 5, lorsque cette position se trouva complĂštement isolĂ©e par les progrĂšs des travaux des Autrichiens, le gĂ©nĂ©ral en chef, ne voulant pas sacrifier inutilement les braves qui Ă©taient chargĂ©s de sa dĂ©fense, en ordonna l'Ă©vacuation, qui fut immĂ©diatement occupĂ© par les troupes autrichiennes.

AprĂšs la reddition de Kehl, le , conformĂ©ment Ă  la convention de reddition, le 1er bataillon de la 93e passa, avec les 2 autres bataillons, Ă  Besançon pour ĂȘtre affectĂ©e Ă  la division Delmas qui reçut l'ordre d'aller renforcer l'armĂ©e d'Italie commandĂ©e par Bonaparte. Parti le les renforts arrivĂšrent Ă  Roveredo le ou la 93e fut placĂ©e dans la division Dallemagne.

Le la 93e demi-brigade qui est Ă  Borgo Valsugana reçoit l'ordre d'aller opĂ©rer contre le corps de Kerpen, cantonnĂ© en arriĂšre de Lavis dans les vallĂ©es de Fiemme et de Cavalese, dans le cadre de l'expĂ©dition du Tyrol en passant et combattant par Lavis, Sevignano (it), Brixen puis par la vallĂ©e vers InnsbrĂŒck, par Sterzing. Sur ces entrefaites, le gĂ©nĂ©ral Joubert reçoit des nouvelles certaines des succĂšs de Bonaparte et de sa marche en Carinthie; il se dĂ©cide Ă  opĂ©rer sa jonction avec lui, par Lienz et la vallĂ©e de la Drave. La Demi-Brigade se rend, le , Ă  Bruneck et, de lĂ , Ă  Innichen. Elle arrive, le , Ă  Lienz, oĂč l'on apprend la conclusion d'un armistice entre l'armĂ©e française, arrivĂ©e Ă  Judembourg, et l'Empereur d'Autriche qui craignait pour sa capitale, mettant fin Ă  cinq ans de guerre franco-autrichienne.

Second Empire

Képi d'infanterie de ligne

Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légÚre les corps de l'armée française. A cet effet le 18e régiment d'infanterie légÚre prend le numéro 93 et devient le 93e régiment d'infanterie de ligne.

1870 Ă  1914

Au , le 93e régiment d'infanterie fait partie de l'Armée du Rhin.

Avec le 94e régiment d'infanterie du colonel de Geslin, le 93e forme la 2e brigade aux ordres du général Colin. Cette 2e brigade avec la 1re brigade du général Becquet de Sonnay, trois batteries de 4 et une compagnie du génie constituent la 3e division d'infanterie commandée par le général de division Lafont de Villiers. Cette division d'infanterie évolue au sein du 6e corps d'armée ayant pour commandant en chef le maréchal Canrobert.

PremiĂšre Guerre mondiale

Le 93e RI est mobilisé à La Roche-sur-Yon[8].

En 1914 : casernement La Roche-sur-Yon, 42e brigade d'infanterie, 21e division d'infanterie, 11e corps d'armée.

Ce rĂ©giment Ă©tait composĂ© principalement de VendĂ©ens, d'oĂč l'origine de son insigne.

1914

  • Sedan (15 oct), Belgique: Bouillon (), La Chapelle
 La retraite Martincourt, Stenay

  • Aisne : Vendresse, Touteron, Bataille de la Marne (6 et ), Mourmelon ().
  • Course Ă  la mer, Combat de la Boisselle ().
  • : Colonel HĂ©tet, griĂšvement blessĂ© dans la nuit du 7 au Ă  FĂšre-Champenoise (51) il est remplacĂ© par le Lieutenant-Colonel Jahan, lequel est tuĂ© le lors d'une offensive en Champagne, Ă  Tourbe. Le Commandant Lafouge devient chef du rĂ©giment, ayant obtenu le grade de Lieutenant-Colonel, il est griĂšvement blessĂ© au Chemin des Dames le . Le , le Capitaine Delafosse devient commandant provisoire du rĂ©giment. Le , le Lieutenant-Colonel Berducou prend le commandement jusqu'Ă  l'Armistice.

1915

1916

1917

1918

Entre-deux-guerres

Le régiment est dissout en 1922[10].

Seconde Guerre mondiale

Régiment de réserve A de type Nord-Est, il est formé le par le centre mobilisateur d'infanterie 43 à Argentan[10] - [11]. Commandé par le Lieutenant-Colonel Le Balle, il appartient à la 7e division d'infanterie[11]. Il combat en particulier pendant la bataille de l'Ailette[10].

Le , le 93e régiment d'infanterie est recréé[10] et toutes les formations FFI du département de la Vendée lui sont rattachées, formant les bataillons I à VI du 93e RI. Le régiment, déployé face aux poches allemandes de l'Atlantique, est débaptisé et devient le 91e régiment d'infanterie, un régiment d'origine ardennaise, ce qui déplait aux soldats vendéens[12] - [13].

AprĂšs 1945

En 1946, le régiment est recréé comme 93e bataillon d'infanterie à la demande du général de Lattre, inspecteur général de l'Armée de terre et ancien du régiment. En 1946, le 93e régiment s'installe à la Caserne Charras à Courbevoie et dans le camp léger de Frileuse. Il devient le 93e régiment d'infanterie en février 1948[14].

En mai 1955, le régiment rejoint l'Afrique française du Nord et combat pendant la guerre d'Algérie[14]. En 1957, le 93e RI, constitué en demi-brigade, sous les ordres du colonel Jaud, est transféré au Maroc, à Oujda, puis en Algérie. Le 93e RI rejoint Inkermann, canton de Relizane, dans le département d'Oran. La 2e compagnie du 93 est détachée à Ammi Moussa. L'unité a pour mission de contrÎler la wilaya de Relizane et la valée du Chélif, et de combattre dans les monts de l'Ouarsenis.

Au cessez-le-feu du en AlgĂ©rie - Le 93°RI créé comme 91 autres rĂ©giments, les 114 unitĂ©s de la Force locale (Accords d'Evian du ). Le 93e RI forme trois unitĂ©s de la Force locale de l'ordre algĂ©rienne, la 485°486°UFL-UFO composĂ©s de 10 % de militaires mĂ©tropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la pĂ©riode transitoire devaient ĂȘtre au service de l'exĂ©cutif provisoire AlgĂ©rien, jusqu'Ă  l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie.

Le régiment est dissout au camp de Frileuse en 1964, devenant le 5e régiment d'infanterie. Il est recréé en 1979 comme régiment de réserve de ce dernier régiment. Les deux unités sont dissoutes le [14].

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15] - [16] :

FourragĂšre aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918

Décorations et citations

  • " Le gĂ©nĂ©ral en chef a Ă©tĂ© trĂšs content de la bravoure, de l'ordre et de la discipline du 93e rĂ©giment", GĂ©nĂ©ral Duchesne, 1805.
  • " La charge du 18e LĂ©ger fut extrĂȘmement brillante ; il est impossible d'aborder l'ennemi avec plus de confiance et d'audace", MarĂ©chal Marmont, 1809.
  • " Vous voyez bien qu'il n' y a rien d'impossible avec de tels hommes", NapolĂ©on Ier, 1809.
  • Sa cravate est dĂ©corĂ©e de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes et de la MĂ©daille d'Or de Milan .
  • Il a le droit au port de la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Devise

À de tels hommes rien d'impossible

(Cette devise provient de la louange demeurée historique, prononcée par l'Empereur le soir de la bataille de Wagram, pour célébrer le courage des combattants du 93e RI).

Personnages célÚbres ayant servi au 93e RI

Mentions littéraires

Les principaux personnages de 14, le roman de Jean Echenoz paru en , font partie de ce régiment de ligne[17].

Bibliographie, Notes et références

  1. Le Lann 1997, p. 5.
  2. Le Lann 1997, p. 18.
  3. Le Lann 1997, p. 19.
  4. Le Lann 1997, p. 9.
  5. LES LIGNES DE WISSEMBOURG OU DE LA LAUTER ET LA FRONTIÈRE SEPTENTRIONALE DE L'ALSACE
  6. Le Lann 1997, p. 13.
  7. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le SiÚge de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  8. Le Lann 1997, p. 14.
  9. « Jules, Marie, Ange Ruellan », sur Mémoire des hommes, MinistÚre de la Défense (France) (consulté le )
  10. Le Lann 1997, p. 16.
  11. « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  12. StĂ©phane Weiss, « La rĂ©gularisation des formations combattantes FFI engagĂ©es lors des siĂšges de la Pointe de Grave, de Royan et de La Rochelle en 1944-1945 », Écrits d’Ouest, SociĂ©tĂ© Rochelaise d'Histoire moderne et contemporaine, no 20,‎ , p. 175-192 (lire en ligne)
  13. StĂ©phane Weiss, « NumĂ©rologie identitaire au sein de l’armĂ©e française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3,‎ , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consultĂ© le )
  14. Le Lann 1997, p. 17.
  15. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  16. ArrĂȘtĂ© relatif Ă  l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et Ă©tendards des formations des armĂ©es et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A MichĂšle Alliot-Marie
  17. 14, Jean Echenoz, éditions de Minuit, 2012 (ISBN 9782707322579), p. 18.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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