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2e division de la Garde (Empire allemand)

La 2e division de la Garde (2. Garde-Division en allemand) est une unité de la garde prussienne. Elle participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale.

Au cours de ce dernier conflit, la division combat principalement sur le front de l'Ouest, excepté un intermède sur le front de l'Est en 1915. Elle participe à la bataille de la Marne, à la bataille de la Somme, à la bataille du Chemin des Dames, la bataille de la Malmaison et aux offensives du printemps 1918.

Guerre austro-prussienne

Composition

1er régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Otto Knappe von Knappstädt (de)
3e régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Gustav Karl Ludwig von Pritzelwitz
2e régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Gustav von Fabeck (de)
4e régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Otto von Strubberg
Bataillon de tirailleurs de la Garde (de) Major Hugo von Besser
3e régiment d'uhlans de la Garde, Oberst Richard von Mirus (de)
Quatre batteries de la Garde sous les ordres du Major von der Goltz
  • Brigade de cavalerie lourde de la Garde

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

La 2e division d'infanterie de la Garde est en garnison à Berlin, au sein du corps d'armée de la Garde (composé de deux divisions d'infanterie et d'une de cavalerie), dépendant de la 2e inspection de l'armée. Elle est composée de trois brigades d'infanterie et d'une d'artillerie. La cavalerie de la Garde est regroupée au sein de la division de cavalerie de la Garde (forte de quatre brigades), la seule division de cavalerie maintenue en temps de paix.

Mobilisation d'août 1914

Lors de la mobilisation allemande de 1914, le commandement de la 2e division de la Garde est confiée au Generalleutnant Arnold von Winckler, assisté comme chef d'état-major par le Major Heinrich von dem Hagen. La division est composée de deux brigades d'infanterie (soit quatre régiments regroupant douze bataillons), d'un régiment de cavalerie (à quatre escadrons), d'une brigade d'artillerie (à deux régiments, soit douze batteries) et de deux compagnies du génie. La 5e brigade d'infanterie entre dans la composition de la 3e division de la Garde.

  • 3e brigade d'infanterie de la Garde :
    • 1er rĂ©giment de grenadiers de la Garde « Empereur Alexandre » ;
    • 3e rĂ©giment de grenadiers de la Garde « Reine Élisabeth ».
  • 4e brigade d'infanterie de la Garde :
  • 2e brigade d'artillerie de la Garde :
  • UnitĂ©s organiques :
    • 2e rĂ©giment des uhlans de la Garde ;
    • 2e et 3e compagnies du bataillon de pionniers de la Garde[2].

RĂ©organisation de 1917

Comme progressivement toutes les divisions de l'armée allemande, la 2e de la Garde passe de quatre à trois régiments d'infanterie en , réduction compensée par un renforcement du soutien d'artillerie.

  • 3e brigade de la Garde :
    • 1er rĂ©giment de grenadiers de la Garde « Empereur Alexandre » ;
    • 2e rĂ©giment de grenadiers de la Garde « Empereur François » ;
    • 4e rĂ©giment de grenadiers de la Garde « Reine Augusta ».
  • un escadron du 6e rĂ©giment de dragons.
  • 2e rĂ©giment d'artillerie de campagne de la Garde[3].

Historique

Guerre franco-allemande de 1870

La 2e division de la Garde prussienne participe à la guerre franco-allemande, elle combat aux batailles de Gravelotte et de Sedan. Elle fait partie des troupes utilisées lors du siège de Paris et combat lors de la bataille du Bourget.

Première Guerre mondiale

Avec la 1re division de la Garde, la 2e division forme lors de la mobilisation d'août 1914 le corps de la Garde. Ce corps d'armée est initialement placé sous la direction de la IIe armée allemande.

1914

1915

  • Janvier - mi fĂ©vrier : de la division est rassemblĂ©e, elle est mise au repos Ă  Douai, puis Ă  Monchy-au-Bois, Puisieux jusqu'Ă  la fin du mois de mars.
  • : dĂ©placement de Cambrai vers SĂ©lestat en Alsace, oĂą la division est placĂ©e en repos.
  • Avril : transfert en Galicie, la division dĂ©barque Ă  Neu-Samdek entre le 26 et le .
  • 2 - : la division prend part Ă  la bataille de Görlitz sous le commandement de Mackensen, combats Ă  Jaroslav.
  • : bataille de Krasnostav.
  • : franchi le Bug.
  • : la division atteint Zegrze PoĹ‚udniowe et la Narew le .
  • : la division est regroupĂ©e Ă  Novo-Georgievsk.
  • : retour sur le front de l'Ouest, la division dĂ©barque du train Ă  Nivelles. Repos pendant un mois en Belgique.
  • : dĂ©placement vers Orchies et HĂ©nin-Beaumont.
  • 5 - : bataille d'Artois, combat dans le secteur de Notre-Dame de Lorette avec des pertes sĂ©rieuses.
  • Mi-novembre - dĂ©cembre : la division prend Ă  sa charge un secteur entre Noyon et Roye.

1916

La 2e division de la garde reste stationnée dans le secteur de la région de Noyon-Roye jusqu'au mois d'août.

  • : dĂ©part pour la Somme, secteur de Chilly, la division subit de lourdes pertes autour de PĂ©ronne.
  • 1er octobre - dĂ©cembre : combats Ă  nouveau dans le sud de PĂ©ronne.

1917

Défilé des troupes allemandes dans Riga, en septembre 1917.
  • Janvier - fĂ©vrier : repos dans la rĂ©gion de Guise, puis vers ClĂ©ry-sur-Somme.
  • DĂ©but mars : secteur de la ligne Siegfried, près de Roisel et de Saint-Quentin.
  • - : formation Ă  Vervins, puis repos.
  • : la division est envoyĂ©e Ă  Sissonne.
  • 20 - : montĂ©e en ligne entre Hurtebise et Craonne, la division soutient et relève la Ve division de la Garde. Elle reste trois semaines dans le secteur de Craonne et d'Amifontaine, elle subit de fortes pertes, puis des pertes encore plus lourds sur le Plateau de Californie.
  • : la division est relevĂ©e et dĂ©placĂ©e en Argonne par route dans le secteur de la HarazĂ©e le . La division est renforcĂ©e par des unitĂ©s de rĂ©giments dissous.
  • DĂ©but juillet : retrait du front et transfert sur le front de l'Est.
  • 4 - : trajet en voies ferrĂ©es par Charleville, Givet, Namur, Liège, Herbestal, Hanovre, Terlin, Posen, Skalmiercyze et Ozidof.
  • : attaque de la Sereth.
  • : formation Ă  Horlodylow et combat sur Uxkuu.
  • 3 - : prise de Riga.
  • 7 - : transfert sur le front de l'Ouest par chemin de fer en passant par Zanke, Mitaul, Una, Kovno, Posen, Berlin, Hanovre, DĂĽsseldorf, Aix-la-Chapelle, Liège, Namur, Rivet et Charleville.
  • : secteur de Laon, Ă  partir du , la division est en ligne dans le secteur de la Malmaison.
  • : bataille de la Malmaison, l'attaque française provoque des pertes très lourdes, 1 800 prisonniers dont 50 officiers et de nombreux blessĂ©s.
  • : la division est relevĂ©e et envoyĂ©e dans la rĂ©gion de Yervins.
  • Mi-novembre - dĂ©cembre : la division occupe le secteur de Saint-Mihiel et de la forĂŞt d'Apremont et reçoit des renforts provenant de rĂ©giment dissous sur le front de l'Est.

1918

  • : La 2e division de la garde est relevĂ©e par la 201e division d'infanterie, elle est transfĂ©rĂ©e sur Metz.
  • - : formation.
  • - : transport de Metz vers Saint-Amand en passant par Thionville.
  • 20 - : dĂ©placement de Marchiennes, Ă  Montigny jusqu'Ă  Lambres.
  • 23 - : repos.
  • : engagĂ©e dans l'opĂ©ration Michael, dĂ©placement sur le front Ă  Vitry-en-Artois et attaque au nord de la Scarpe. L'attaque est repoussĂ©e.
  • : relève du front, dĂ©placement par Arleux, Morchies, Beaumetz, Haplincourt, Le Transloy, Maricourt pour atteindre Mailly-Raineval oĂą la division est placĂ©e en rĂ©serve.
  • : secteur de Rouvrel.
  • : relève par la 6e division de rĂ©serve.
  • : la division renforce le front de l'Aisne Ă  l'ouest de Vailly-sur-Aisne, engagĂ©e dans la bataille de l'Aisne.
  • : relève par la 40e division d'infanterie.
  • - : repos dans la rĂ©gion de Marle.
  • - : la division renforce le front près de Chatillon-sur-Marne.
  • - : la division occupe un secteur en avant de la Somme près de Dompierre.
  • : la division est relevĂ©e par le corps alpin, après avoir subi de lourdes pertes et perdu 1 450 prisonniers.
  • 11 - : la division est envoyĂ©e en renfort Ă  Ronssoy Ă  l'ouest du Catelet.
  • - : retrait du front et repos.
  • : relève la 52e division de rĂ©serve Ă  Machelen.
  • : la division est relevĂ©e par la 6e division de cavalerie. La division reste ensuite en retrait du front jusqu'Ă  l'armistice[3].

Après-guerre

La division est rapatriée en Allemagne, mais une partie de l'effectif n'est pas démobilisée, destinée à servir au maintien de l'ordre sur le territoire allemand. D'abord appelée Freiwilligen 2. Garde-Infanterie-Division sous le commandement du Generalleutnant Friedrich von Friedeburg, l'unité est renommée 2. Division Freikorps Schlesien à son arrivée en Haute-Silésie. En avril et , l'unité intervient à Munich pour détruire la République des conseils de Bavière.

En , les volontaires encore présents dans l'unité sont versés au sein de la 26e brigade de la Reichswehr[4].

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralmajorOldwig von Natzmer -
Generalmajor / GeneralleutnantJean-Frédéric-Charles II d'Alvensleben -
Generalmajor / Generalleutnantprince Charles de Prusse -
GeneralleutnantAuguste de Wurtemberg -
GeneralleutnantFrédéric-Charles de Prusse -
GeneralleutnantGustav Adolf von SchlemĂĽller -
GeneralleutnantAdolf von Bonin -
GeneralleutnantEduard Vogel von Falckenstein -
GeneralleutnantOtto von der MĂĽlbe (de) -
GeneralleutnantFrédéric-Guillaume de Prusse -
GeneralleutnantHeinrich von Plonski -
GeneralleutnantJulius von Loewenfeld -
GeneralleutnantRudolph Otto von Budritzki -
GeneralleutnantFerdinand von Dannenberg -
GeneralleutnantPaul Bronsart von Schellendorff -
GeneralleutnantAugust von Oppell -
GeneralleutnantWilhelm von Hahnke -
GeneralleutnantHans Karl Georg von Kaltenborn-Stachau -
GeneralleutnantMax von der Planitz (de) -
GeneralleutnantBernard III de Saxe-Meiningen-Hildburghausen -
GeneralleutnantAugust von Bomsdorff -
GeneralleutnantLudwig von Falkenhausen -
GeneralleutnantGustav von Kessel -
GeneralleutnantMax von Krosigk (de) -
GeneralleutnantKarl von BĂĽlow -
GeneralleutnantHans von Arnim (de) -
GeneralleutnantReinhard von Scheffer-Boyadel -
GeneralmajorDedo von Schenck -
GeneralleutnantDedo von Schenck -
GeneralmajorEwald von Lochow1er avril -
GeneralleutnantEwald von Lochow -
GeneralleutnantArnold von Winckler -
GeneralleutnantWalther von LĂĽttwitz -
GeneralleutnantMaximilian von Höhn (de) -
Generalmajor / GeneralleutnantFriedrich von Friedeburg (de) -

Notes et références

  1. Walter von Bremen (trad. Jean Schmidt), L'Armée allemande après sa réorganisation : avec l'emplacement des troupes en 1914, Paris, Berger-Levrault, , 73 p. (BNF 31869231).
  2. (de) Archives du Reich, Der Weltkrieg 1914 bis 1918 : Die militärischen Operationen zu Lände, vol. 1 : Die Grenzschlachten im Westen, Berlin, Ernst Siegfried Mittler und Sohn, (lire en ligne), « Das deutsche Westheer, am 18. August 1914, beim beginn des Vosmarsches », p. 670.
  3. (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, , 754 p. (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne), p. 50-54.
  4. (en) « Freiwilligen 2. Garde-Infanterie-Division », sur http://www.axishistory.com/.

Voir aussi

Articles connexes

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