Boncourt (Aisne)
Boncourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Boncourt | |||||
Mairie de Boncourt. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Champagne Picarde | ||||
Maire Mandat |
Régine Redmer 2020-2026 |
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Code postal | 02350 | ||||
Code commune | 02097 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boncourtois(es) | ||||
Population municipale |
261 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 37′ 01″ nord, 3° 56′ 46″ est | ||||
Altitude | 85 m Min. 82 m Max. 137 m |
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Superficie | 13,29 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villeneuve-sur-Aisne | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | boncourt.fr | ||||
Géographie
Localisation
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
Boncourt est bâtie sur une éminence assez abrupte, à 25 km au nord-est de Laon. Le bas du village et une partie de son territoire au sud sont situés dans une petite vallée comme la colline qui se prolonge à l'ouest jusqu'à Sainte-Preuve. Au-dessus du village, le pays est plat. Quatre routes principales se coupant en croix dans le haut de la commune, conduisent à Sissonne, Montcornet, Bucy et Lappion. Les fermes de Saint-Acquaire sont situées à environ trois kilomètres au nord-est du chef-lieu.
Communes limitrophes
Cadre naturel
Les terres sont divisées en trois catégorie : les terres siliceuses, environ 17 ha, les terres calcaires, environ 31 ha et les terres argileuses, environ 1 246 ha.
Un seul fossé allant de l’est à l’ouest se trouve dans le bas du pays. Ce fossé dans lequel coule parfois de l’eau de source dans les années humides et pluvieuses remonte jusque dans les Ardennes et va se terminer dans les marais de Chivres.
Le pays, autrefois fort boisé et comprenant une étendue d'environ 171 ha, ne compte plus aujourd’hui, par suite de défrichement que 10,5 ha environ. Si l’essence principale est le chêne, on y trouve aussi quelques charmes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Selve », sur la commune de La Selve, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 724,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 56 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Boncourt est une commune rurale[Note 6] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,2 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
Les Hospitaliers
Siège d'une importante commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
L'église Saint-Jean est bâtie en dehors du village, au nord de celui-ci et fait partie des propriétés ayant appartenu autrefois aux hospitaliers. Cette église est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste dont la fête est célébrée le .
Les Hospitaliers paraissent avoir été attirés en Laonnois par l'évêque de Laon Barthélemy de Jur, qui est à l'origine d'autres fondations. Ils étaient fixés à Boncourt dès 1133[21].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Boncourt est membre de la communauté de communes de la Champagne Picarde, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[23]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[23], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].
Administration municipale
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2020, la commune comptait 261 habitants[Note 7], en augmentation de 0,77 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Équipements et services
Boncourt bénéficie d'un service d'incendie qui peut réaliser des interventions d'urgence dans la commune et les localités avoisinantes.
La nouvelle salle des fêtes est construite sur l'ancien dépotoir de la commune, appelé communément la Carrière.
Économie
La commune dispose d'un gîte rural.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église actuelle se compose d'un grand vaisseau, fort bien restaurée à l'intérieur (sa longueur intérieure est de 27,50 m, sa largeur de 8 m). À ce grand vaisseau viennent s'accoler dans l’angle vers le long pan, une sacristie ainsi que sur le pignon à l’ouest, un porche, plus étroit et plus bas que le vaisseau central. L'autel est situé contre le pignon. Le fronton du retable présente deux vases de roses reliés par des guirlandes de roses, en pierres sculptées.
Sur les deux côtés, deux petites colonnettes en pierre imitant le marbre, garnies d'une tête d’ange au milieu. Formant fond, une boite représentant le baptême de N.S. En bas, l’autel forme un renforcement dans lequel on voit une sculpture représentant la mort de saint Joseph, Marie et Jésus l'assistant à ses derniers moments.
Le cimetière s'étend derrière l'église et l'on y accède en traversant le porche.
La plus grande particularité de cette église au XIXe siècle fut l’absence du clocher jusqu'à ce que Mgr Duval bénisse le nouveau clocher (actuel) le . La toiture est très haute ; une espèce de lucarne pratiquée dans cette toiture permet à l'unique cloche de se faire entendre. Un escalier à palier dans l’intérieur de l’église conduit à ce clocher d'un nouveau genre. - La chapelle de Saint-Acquaire, datant du XIXe siècle, est le nouvel oratoire construit à l'extérieur de la ferme remplaçant l'ancienne chapelle de la commanderie détruite au milieu du XVIIIe siècle pour faire place à des bergeries. Cette chapelle sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, située devant le puits commun, avait 30 pieds (9,60 m) de long sur 20 pieds (6,50 m) de large.
Héraldique
Blason | Écartelé ; au premier et au quatrième d'azur à une fleur de lys d'or, au deuxième de gueules à une croix d'argent, au troisième de gueules à un épis de blé tigé d'or posé en bande. |
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Détails | Fief de l'ancien domaine royal (lys). Une importante commanderie des chevaliers de l'Ordre de Jérusalem y a été créée (croix d'argent). Terres agricoles (épis). Création adoptée le . |
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France La Selve - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Boncourt et La Selve », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France La Selve - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Boncourt et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bessey 2005, p. 18
- « communauté de communes de la Champagne Picarde - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Boncourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1876, p172.
- Réélu pour le mandat 2008-2014 : Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « Régine Redmer a pris les rênes du village », L'Union,‎ , p. 11 « Au sein d'une assemblée municipale renouvelé, avec huit néophytes sur onze, Régine Redmer a reçu la confiance des conseillers ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Bibliographie
- Comte Maxime de Sars, Le Laonnois Féodal, éditions Librairie Ancienne Honoré Champion, 1924.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Boncourt sur le site de l'Institut géographique national
- Boncourt sur le site de l'Insee