Ronssoy
Ronssoy est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Ronssoy | |||||
Salle communale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Michel Bray 2020-2026 |
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Code postal | 80740 | ||||
Code commune | 80679 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Les Ronssoyens Les Ronssoyennes |
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Population municipale |
586 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 78 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 58′ 58″ nord, 3° 09′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 100 m Max. 147 m |
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Superficie | 7,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | [5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Cette commune picarde, située à 22 km au sud de Cambrai et à 17 km au nord-est de Péronne, est aisément accessible par l'autoroute A26.
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est argilo-siliceux pour moitié, argilo-calcaire pour le quart et calcaire pour un dernier quart[1].
Relief, paysage, végétation
Le Ronssoy est située sur la ligne de partage des eaux entre l'Escaut et la Somme, à la limite entre les collines d'Artois et celles de Picardie[1].
Hydrographie
Il n'y a aucun cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique est située à 65 m de profondeur[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune du Ronssoy présente un habitat groupé. Le village du Ronssoy et celui de Lempire dans le département de l'Aisne présentent une continuité du bâti.
Activité économique et de services
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Ronssoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,6 %), zones urbanisées (10,3 %), forêts (4,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
On trouve dans les textes anciens : Roinsoi, Rosseium, Rossoy, Ronsseium puis Ronssoy[1], attesté sous les formes Roinscetum en 1170, Runsoi en 1177, de Ronseio en 1212[10].
Le nom Ronssoy serait issu du latin Roncia, roncus, signifiant « lieu rempli de ronces »[1], de l'oïl ronçoi « buisson , touffe de ronces »[10].
Histoire
Moyen Age
Au début du XIIe siècle, il y avait au Ronssoy un château dépendant de la famille de Coucy. En 1214, Robert et Roger du Ronssoy étaient deux frères, Roger étant porte-étendart de Coucy à la Bataille de Bouvines. Il existait une maladrerie au Ronssoy[1].
Époque moderne
En 1595, Léonor de Hallewin, sieur de Ronssoy gouverneur du château de Doullens, fut blessé au cours du siège de cette ville. Il mourut à Arras des suites de ses blessures.
Avant 1698, Le Ronssoy était une paroisse dont dépendait Templeux-le-Guérard ; l'abbé de Honnecourt nommait à la cure. Les habitants ayant embrassé le protestantisme après la Révocation de l'édit de Nantes en 1685, la cure fut transférée à Templeux-le-Guérard jusqu'au concordat de 1801.
Au XVIIIe siècle, la terre du Ronssoy appartenait à la deuxième branche de la famille de Vendeuil[11].
Époque contemporaine
Il existe au Ronssoy, un chemin dit : « chemin des cosaques », témoignage de leur passage dans la commune en 1815.
En 1870-1871, au cours de la guerre de 1870, la population subit des réquisitions de la part de l'ennemi.
À la fin du XIXe siècle, il existait au Ronssoy une exploitation de phosphate et une activité industrielle de tissage à la main de coton, laine et soie, sur métier Jacquard[1].
Première Guerre mondiale
Comme la plupart villages de la région, Le Ronssoy est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement détruit: "Ronssoy, dernière commune du département entièrement libérée, est pareillement démolie de fond en comble, sauf une ferme auberge épargnée par miracle"[12].
Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, des éléments de l'armée britannique ont traversé Ronssoy lors de la retraite vers le sud et les Allemands arrivent au Ronssoy[13]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en mars 1917. Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, les habitants ne percevaient que le grondement lointain des canons. L'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En février 1917, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Par la gare de Villers-Faucon, tous les habitants furent évacués dans des wagons à bestiaux dans le nord de la France et en Belgique. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin[14], les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église[15], la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur.
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en mars, avril et août 1917[16]. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp. Le Ronssoy et les environs de Lempire ont été le théâtre de violents combats en mars 1918 lors de la Bataille du Kaiser (offensive du printemps allemande connue sous le nom d'opération Michael. Ce n'est que vers le 19 septembre 1918, lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Le Ronssoy sera définitivement libéré par les britanniques[17]. Plusieurs chars Mark V furent neutralisés au Ronssoy par les mines, les 29 et 30 septembre 1918, lors de l'attaque de la ligne Hindenburg par la 27e division américaine.
Dans le cimetière militaire reposent les corps des soldats britanniques tombés lors des combats de 1917 et 1918 au Ronssoy.
Peu à peu, les habitants évacués revinrent s'installer dans les ruines du village et alors démarra une phase de reconstruction qui durera une dizaine d'années. De 1260 habitants avant la guerre en 1911, Le Ronssoy n'en comptait plus que 651 en 1921, soit pratiquement la moitié.
Sur le Monument aux Morts sont écrits les noms des 56 soldats du Ronssoy morts pour la France[18].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[19], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 27 octobre 1920[20].
Le front les 18 et 19 septembre 1918, jours de la libération du Ronssoy. Carte montrant l'étendue des destructions d'Eudicourt lors de la guerre 14-18. Chars anglais détruits par des mines au Ronssoy (Photo Australian War memorial) Chars anglais détruits par des mines au Ronssoy (Photo Australian War memorial)
Entre-deux-guerres
Le village du Ronssoy ayant été totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale fut reconstruit durant l'entre-deux-guerres.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2020, la commune comptait 586 habitants[Note 3], en augmentation de 0,17 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école primaire communale compte 71 élèves à la rentrée scolaire 2017[26].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Nicolas du (XXe siècle), aux ouvertures romanes, complètement reconstruite après la Première Guerre mondiale.
- Le cimetière militaire britannique situé à l'intérieur du cimetière communal.
Entrée du village. La mairie. - Saint-Nicolas.
- Autre vue de l'église.
- Monument.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Louis Desjardins, né le 16 août 1775 au Ronssoy, décédé en 1862, lieutenant d'infanterie sous le 1er Empire, chevalier de la Légion d'honneur en 1805 ( Samariens sous l'Empire).
- Anatole Vély, artiste peintre né au Ronssoy en 1838, décédé en 1882.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Leconte, Notice géographique et historique sur la commune de Ronssoy, coll. « Archives départementales de la Somme », 1897-1899 (lire en ligne).
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Quentin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1257.
- ttps://books.google.fr/books?id=KSyjkJPfPmoC&pg=PA583&lpg=PA583&dq=Le+Ronssoy+abbé+decagny+arrondissement+de+péronne&source=bl&ots=bELuzn86sG&sig=rPjPxI20tHstv_ntRci2njSwn6w&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj9o7iyoP3ZAhXrLMAKHZM7BS4Q6AEIOTAD#v=onepage&q=Le%20Ronssoy%20abb%C3%A9%20decagny%20arrondissement%20de%20p%C3%A9ronne&f=false
- « La guerre en 1917 : les crimes allemands : dans la Picardie dévastée / Maurice Thiéry ; préface de S. Pichon,... » , sur Gallica, (consulté le ).
- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions 16 mars 1917 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « La Picardie historique et monumentale. Tome VI. Arrondissement de Peronne » , sur Gallica, 1923-1931 (consulté le ).
- « La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré » , sur Gallica, (consulté le ).
- « La Presse » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Rechercher dans le fonds iconographique », sur geneanet.org (consulté le ).
- « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest] / [Service géographique de l'armée] » , sur Gallica, (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Ronssoy: un sixième mandat pour Michel Bray », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Les 15 conseillers élus dès le 1er tour au sein d’une équipe fortement renouvelée et rajeunie ont unanimement reconduit Michel Bray dans ses fonctions de maire. Une fonction qu’il exerce sans interruption depuis 1989 ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'école sur le site du ministère de l'Éducation national.