6e division de réserve (Empire allemand)
La 6e division de réserve est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 5e division de réserve le IIIe corps de réserve. En 1914, la division entre en Belgique et participe au siège d'Anvers puis aux combats le long de l'Yser. De à , elle combat sur le front de l'est dans la partie balte du front.
6e division de réserve | |
Création | 2 août 1914 |
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Dissolution | août 1918 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Siège d'Anvers 1914 - Bataille de l'Yser 1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów 1917 - Bataille de Verdun |
En , la 6e division de réserve est transférée sur le front de l'ouest dans le secteur de Verdun, elle subit l'attaque française du mois d'août avec des fortes pertes. Elle est ensuite à nouveau envoyée sur le front de l'est en Galice de à . À son retour sur le front de l'ouest, la division n'occupe que des secteurs calmes et n'est pas utilisée dans les différentes offensives allemandes. En , la 6e division de réserve est dissoute.
Première Guerre mondiale
Composition à la mobilisation - 1915
- 11e brigade d'infanterie de réserve
- 20e régiment d'infanterie de réserve
- 24e régiment d'infanterie de réserve
- 12e brigade d'infanterie de réserve
- 26e régiment d'infanterie de réserve
- 35e régiment d'infanterie de réserve
- 3e régiment de uhlans de réserve
- 6e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
- 1re et 2e compagnies de réserve du 3e bataillon de pionniers « von Rauch » (1er bataillon de pionniers brandebourgeois)
1916
- 11e brigade d'infanterie de réserve
- 20e régiment d'infanterie de réserve
- 24e régiment d'infanterie de réserve
- 12e brigade d'infanterie de réserve
- 35e régiment d'infanterie de réserve
- 12e régiment de landwehr
- 3e régiment de uhlans de réserve
- 6e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
- 1re et 2e compagnies de réserve du 3e bataillon de pionniers « von Rauch » (1er bataillon de pionniers brandebourgeois)
1917
- 12e brigade d'infanterie de réserve
- 20e régiment d'infanterie de réserve
- 24e régiment d'infanterie de réserve
- 35e régiment d'infanterie de réserve
- 94e commandement d'artillerie divisionnaire
- 6e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
- 1 escadron du 3e régiment de uhlans de réserve
- 306e bataillon de pionniers
1918
- 12e brigade d'infanterie de réserve
- 20e régiment d'infanterie de réserve
- 24e régiment d'infanterie de réserve
- 35e régiment d'infanterie de réserve
- 94e commandement d'artillerie divisionnaire
- 6e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
- 1 escadron du 3e régiment de uhlans de réserve
- 306e bataillon de pionniers
Historique
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 6e division de réserve forme avec la 5e division de réserve le IIIe corps de réserve rattaché à la Ire armée allemande.
1914
- 10 - : concentration dans la région de Krefeld[1].
- - : entrée en Belgique, la division atteint au début septembre Limbourg puis progresse vers Malines. Le , la division attaque les troupes belges vers Louvain.
- - : engagée dans le siège d'Anvers[1].
- 10 - : après la reddition d'Anvers, la division progresse le long de la mer vers le sud par Gand, Bruges et Ostende.
- - : engagée dans la bataille de l'Yser, violents combats entre Dixmude et Nieuport[1].
- 1er - : retrait du front, transport par V.F. sur le front de l'est. La division est rattachée à la IXe armée allemande commandée par Mackensen.
- 6 - : combats dans la région de Lowicz-Sanniki.
- - : occupation d'un secteur du front le long de la Rawka et de la Bzoura autour de Varsovie.
1915 - 1916
- - : transport vers le nord du front de l'est avancée en Courlande et en Lituanie. Le , prise de Libau.
- - : combat le long du Canal Windawski (de) et le long de la Venta.
- 14 - : à partir du engagée sur l'aile nord de l'offensive de Gorlice-Tarnów, bataille pour la prise de Schaulen.
- - : combat dans la région de Mitau. Prise de la ville le 1er août.
- - : combats le long du Lielupe et de la Düna.
- 16 - : franchissement de la Düna.
- - : occupation d'un secteur dans la région de Riga et de Friedrichstadt. Faibles pertes de la division durant cette période, excepté durant le mois de juillet 1916 lors d'attaques russes dans la région.
1917
- 6 - : retrait du front, transport par V.F. vers le front de l'ouest par Mitau, Cassel, Coblence, Trèves, Thionville pour atteindre Dun-sur-Meuse[1].
- 13 - : mise en réserve de la Ve armée allemande.
- 1er juin - : occupation d'un secteur dans la région de Verdun sur la rive gauche de la Meuse vers le Mort-Homme et la cote 304.
- : plusieurs unités de la division soutiennent l'attaque de la 10e division de réserve par la cote 304 et déplorent de nombreuses pertes[1].
- 20 - : engagée dans la bataille de Verdun durant l'attaque française. Les pertes sont énormes deux des régiments sont pratiquement anéantis[n 1].
- - : retrait du front, mise en réserve de l'OHL.
- - : transport par V.F. sur le front de l'est. Occupation d'une région en Galice, dans la zone de l'ancienne frontière entre la Russie et l'Autriche-Hongrie.
1918
- - : concentration de la division, repos. À partir du , transport par V.F. vers le front de l'ouest, mouvement par Sokal, Brest-Litovsk, Varsovie, Kalisz, Görlitz, Bautzen, Dresde, Leipzig, Weimar, Erfurt, Eisenach, Bebra, Fulda, Hanau, Francfort-sur-le-Main, Bad Kreuznach, Thionville, Sedan pour atteindre la région d'Asfeld[2].
- 15 - : repos dans la région d'Asfeld.
- - : transport par V.F. dans la région de Crécy-sur-Serre ; mouvement par étapes par Mesbrecourt, Pouilly-sur-Serre, La Fère, Liez, Commenchon pour stationner quelques jours au nord-est de Noyon. Éléments en secteur à l'ouest de Chauny[2].
- - 1er mai : mouvement par étapes vers Roye, stationnement jusqu'au ; puis mouvement par Erches et Arvillers.
- 1er mai - : relève de la 2e division de la Garde[2] au sud-ouest de Moreuil ; occupation et organisation du secteur.
- 7 - : relevée par la 24e division d'infanterie[2]. La division est ensuite dissoute, les hommes étant répartis entre les 5e et 6e division d'infanterie[2].
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Emil von Schickfuß und Neudorf | - |
Generalmajor | Hans von Below (de) | - |
Generalleutnant | Hinko von Lüttwitz | - |
Generalleutnant | Friedrich von Auwärter | - |
Generalmajor | Alfred Dieterich | - |
Notes et références
Notes
- Durant la bataille de Verdun, la 6e division de réserve déplore la perte de 2 800 hommes faits prisonniers[2].
Références
- US Army 1920, p. 132
- US Army 1920, p. 133
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 6th Reserve Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 6. Reserve-Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)