26e division d'infanterie (France)
La 26e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale. Elle est recréé brièvement en Algérie en 1962-1963.
26e division d’infanterie | |
Le drapeau du 121e RI de la 26e division Ă Noyon le . | |
Création | 1873 |
---|---|
Dissolution | 1963 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d’infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Première bataille d'Ypres 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - opération Alberich 1917 - Bataille de Verdun 1918 - Bataille de l'Aisne 1918 - Bataille de Saint-Mihiel 1940 - Bataille de France |
Commandant | Jean Pierre François Bonet |
Création et différentes dénominations
- 1873 : création de la 26e division d'infanterie
- 1923 : dissolution
- 1939 : nouvelle formation Ă la mobilisation
- 1940 : disparition lors de la bataille de France
- 1962 : formation de la 26e division d'infanterie à partir de la région territoriale du Sahara
- 1963 : dissolution
Les chefs de la 26e division d'infanterie
- .
- - : général de Saint-Hilaire
- .
- - : général Bounetou (n'a pas pris son poste car malade et est décédé le )
- - : général Bréart
- .
- - : général Villain
- .
- - : général Thomas
- : général de Gislain
- - : général Vigneaud
- .
- : général Leclere
- - : général Raynal de Tissonière
- .
- : général Tanchot
- - : général Millet
- .
- - : général d'Entraigues
- - : général Pelletier
- .
- : général Brochin
- : général Silhol
- - : général Blazer
- : général Pillot
- : général Hallouin
- : général Pauffin de Saint-Morel
- - : général de Toulorge
- : général Jean de Belenet
- .
- : général Mordacq
- - : général Gaucher
- .
- 1938 - : général Troublé
- : général Bonnaissieux
Avant 1914
La division est créée par le décret du . Située en 13e région militaire (Clermont-Ferrand), elle a son état-major au Puy-en-Velay et est constituée de deux brigades[1] :
- 51e brigade d'infanterie :
- 52e brigade d'infanterie :
La division est en 1874 à Clermont-Ferrand, avec la 52e brigade à Saint-Étienne et la 51e brigade détachée en garnison à Lyon[2]. Dès 1875, la division et la 51e brigade sont à Saint-Étienne et la 52e brigade à Roanne[3].
En 1914 : 51e brigade (98e et 105e RI) Ă Riom, 52e brigade (92e et 121e RI) Ă Clermont[4].
Première Guerre mondiale
Composition au cours de la guerre
Mobilisée dans la 13e Région, la division appartient au 13e corps d'armée, au sein de la 1re armée française.
- 51e brigade :
- 52e brigade :
- Infanterie divisionnaire :
- un bataillon de pionniers du 70e rĂ©giment d'infanterie territoriale de Ă
- 3e régiment de marche du 1er étranger d'avril à (Dissolution)
- Cavalerie :
- 3e régiment de chasseurs (1 escadron de 1914 à 1915 puis en 1917)
- Artillerie :
- 16e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
- 113e régiment d'artillerie lourde (8e groupe 155 C Schneider[5])
- GĂ©nie :
- 4e régiment du génie (compagnies 13/2, 13/52, 13/71)
- du 1er août au la 93e division d'infanterie (États-Unis) lui fut rattachée.
1914
- 7 – : transport par voie ferrée à l’ouest d’Épinal.
- 11 – : offensive en direction de Sarrebourg, par Raon-l’Étape, Badonviller et Cirey : , combats vers Petitmont. Le 20, combats vers Hartzviller (Bataille de Sarrebourg).
- 21 – : repli derrière la Mortagne, dans la région de Rambervillers, par Cirey, Vacqueville et Baccarat : le 21, combat de Voyer.
- – : engagée dans la Bataille de la Mortagne : combats vers Domptail, Ménarmont et Doncières. À partir du , stabilisation dans la région d’Anglemont.
- 10 – : retrait du front vers Sercœur. À partir du 12, transport par voie ferrée vers Creil et Liancourt.
- 15 – : mouvement en direction de Noyon, par Estrées-Saint-Denis[N 1]. À partir du , engagée dans la 1re bataille de Picardie : combats à Carlepont et à Élincourt-Sainte-Marguerite ; attaques françaises sur Plessis-de-Roye, Lassigny et le Plémont[N 2].
- – : stabilisation et occupation d’un secteur vers Thiescourt et Lassigny, étendu à droite, le , jusqu’à l’Oise.
- 11 – : retrait du front et transport par voie ferrée de Montdidier dans la région de Poperinge.
- - : engagée au fur et à mesure de son arrivée en Belgique, dans la Bataille d'Ypres, à l’est d’Ypres : combats vers Zonnebeke. Puis stabilisation et occupation d’un secteur vers Zonnebeke et le bois du Polygone (exclu), étendu à droite, le , jusqu’à la lisière sud du bois du Polygone, et à gauche, le , jusqu’au sud de Broodseinde.
- : attaque allemande.
- : attaque française.
- 2 – : retrait du front et mouvement vers Poperinghe ; repos. À partir du 5, transport par voie ferrée dans la région d’Estrées-Saint-Denis ; repos.
1915
- – [N 3] :Mouvement vers le sud de Roye ; le , occupation d’un secteur vers Beuvraignes et la route d’Amiens à Roye : Guerre de mines à Beuvraignes.
- – : retrait du front ; repos dans la région de Montdidier (éléments laissés en secteur).
- – : occupation d’un secteur entre la lisière sud du bois des Loges et Andechy.
- – : retrait du front vers Maignelay ; repos et instruction. À partir du , mouvement vers le camp de Crèvecœur : repos et instruction.
1916
- – : mouvement vers le front et occupation d’un secteur entre Belval et la lisière sud du bois des Loges.
- 22 – : retrait du front dans la région de Verberie, et, à partir du , transport dans celle de Sainte-Menehould.
- – : mouvement vers Rarécourt et Froidos, puis vers Récicourt et Brocourt ; travaux. Organisation et défense de la 2e position, au sud des bois d’Avocourt et de Malancourt
- 7 - : la 52e brigade est engagée dans la bataille de Verdun ; combats aux bois de Cumières et des Corbeaux.
- 20 - : éléments engagés aux bois d’Avocourt et de Malancourt[N 4].
- – : retrait du front ; regroupement vers Revigny, puis transport par voie ferrée vers Estrées-Saint-Denis ; repos.
- – 1er juillet : mouvement vers le front et occupation d’un secteur dans la région la ferme Quennevières, l’Oise.
- 1er – : retrait du front et repos vers Estrées-Saint-Denis.
- – : mouvement vers l’ouest de Montdidier, et à partir du , occupation d’un secteur vers Maucourt et Parvillers. Engagée dans la bataille de la Somme, d’abord vers Maucourt, puis, à partir du , vers Lihons et la voie ferrée d’Amiens à Chaulnes.
- 4 et : attaque de Chaulnes.
- : extension du front, à gauche, jusqu’au sud de Pressoire.
- – : retrait du front et transport par camions vers Nanteuil-le-Haudouin ; repos.
- – : transport par voie ferrée dans la région de Neufchâteau ; repos. À partir du , instruction au camp de Saint-Blin.
- : transport par voie ferrée de Liffol-le-Grand, Nanteuil-le-Haudouin et à Dammartin-en-Goële.
1917
- – : occupation d’un secteur vers l’Écouvillon et le massif de Thiescourt. À partir du , poursuite des troupes allemandes lors de leur repli stratégique (opération Alberich) : progression jusqu’au canal Crozat.
- 19 – : retrait du front ; repos vers Noyon et Salency.
- – : mouvement vers le front et occupation d’un secteur dans la région Essigny-le-Grand, le canal Crozat.
- – : retrait du front ; repos dans la région de Guiscard.
- – : occupation d’un secteur entre Grugies et Sélency.
- – : retrait du front, et, à partir du , transport par voie ferrée dans la région de Ham, Nesle, vers le camp de Mailly ; repos et instruction.
- 7 – : transport par camions vers Ville-sur-Cousances, puis à partir du 18, occupation d’un secteur vers la Hayette et la route d’Esnes à Malancourt. À partir du , engagée dans la 2e bataille offensive de Verdun : attaque et prise de la cote 304. Occupation des positions conquises vers Béthincourt et Haucourt-la-Rigole.
- – : retrait du front ; repos vers Triaucourt.
- – : transport par camions vers Clermont-en-Argonne, et occupation d’un secteur entre l’ouest d’Avocourt et l’Aire.
- – : retrait du front, repos vers Laheycourt et Revigny.
1918
- – : mouvement vers le front, puis, à partir du , occupation d’un secteur vers Bezonvaux et Damloup.
- 4 – : retrait du front, mouvement vers Tannois ; repos.
- 15 – : transport par voie ferrée de la région de Nançois-le-Petit, Ligny-en-Barrois, dans celle de Molliens-Vidame ; repos.
- – : transport par voie ferrée de Molliens-Vidame, vers Meaux et Lizy-sur-Ourcq. Engagée, vers Faverolles et Troësnes, dans la 3e bataille de l'Aisne : combats vers Troësnes et la Ferté-Milon. Puis organisation d’un secteur dans cette région.
- 20 – : retrait du front, mouvement vers Luzarches ; puis, le , transport par voie ferrée de la région de Persan-Beaumont, dans celle de Revigny.
- – : mouvement vers le front, et, à partir du 1er juillet, occupation d’un secteur vers les Paroches et Kœur-la-Grande (éléments détachés aux 17e et 13e CA).
- – : retrait du front ; mouvement vers Villotte-devant-Saint-Mihiel et Vavincourt. À partir du , occupation d’un secteur vers Chauvoncourt et la tranchée de Calonne, réduit à gauche, le , jusqu’au sud de Seuzey.
- 12 - : engagée dans la Bataille de Saint-Mihiel : progression vers Hattonchâtel.
- 15 – : retrait du front ; mouvement, de la région de Saint-Mihiel, vers celle de Verdun.
- – : mouvement vers le front, puis, à partir du , occupation d’un secteur au bois des Caures et à la Wavrille. Pendant la bataille de Montfaucon, combats sur les Hauts-de-Meuse ; progression en direction de Flabas. Puis organisation des positions conquises.
- 3 – : retrait du front (relève par des éléments américains). Mouvement vers Liverdun : préparatifs d’offensive.
DĂ©corations et citations
Le 8 décembre, le général Alix porte à la connaissance de ses troupes, la citation adressé à la 26e division d'infanterie :
« Ordre n° 67 »
« Au moment où la 26e Division cesse d'être sous ses ordres le Général commandant le 9e corps d'armée ne veut pas se séparer d'elle sans lui avoir exprimé toute sa satisfaction pour le concours qu'elle lui a donné.»
« Sous l'impulsion du chef distingué qui la commande, elle a fait preuve, en toutes circonstances, d'une activité incessante, montrant dans deux attaques les plus belles qualités offensives, faisant preuve dans ses tranchées sans cesse bombardées, d'une solidité inébranlable sous le feu, y repoussant notamment une forte attaque de l'ennemi, en lui infligeant des pertes sévères.»
« Le Général commandant le 9e Corps d'Armée exprime à tous, officiers et soldats, ses remerciements.»
« Signé : Général Dubois. »
« « Cet ordre constate ainsi les qualités offensives et défensives dont la 26e Division a su faire preuve en des circonstances difficiles et qu'elle avait déjà montrées, de même que la 25e Division, la 4e Brigade Marocaine, les troupes non endivisionnées, et le 22e régiment d'infanterie territorial, en maints combats, depuis le début de la campagne.»
« Sur les sept drapeaux ennemis qui sont actuellement déposés à l'Hôtel des Invalides, deux ont été enlevés par les troupes de la 13e région militaire.»
«Chacun aura à cœur d'augmenter le nombre de ces trophées.»
«Au Q. G. le 8 décembre 1914.»
«Le Général commandant le 13e CA Signé : Alix. »
Rattachements
- Affectation organique : 13e corps d'armĂ©e d' Ă
- 1re armée
- -
- 1er -
- -
- -
- -
- -
- -
- -
- -
- 15 -
- 11 -
- -
- -
- -
- 2 -
- -
- -
- 20 -
- 9 -
L'Entre-deux-guerres
La division est dissoute en décembre 1923[6].
Seconde Guerre mondiale
Composition
La division est reformée le , comme division d'infanterie de réserve série A.
Le la 26e DI, sous les ordres du général Bonnassieux, est rattachée au 6e corps d'armée qui est intégré à la 3e armée.
Ă€ cette date la 26e division d'infanterie se compose de :
- 86e régiment d'infanterie
- 98e régiment d'infanterie
- 105e régiment d'infanterie
- 36e régiment d'artillerie divisionnaire
- 236e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 14e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)
Algérie 1962-1963
La 26e division d'infanterie est recréée en juillet 1962 à partir du commandement territorial du Sahara, avec un poste de commandement à Reggane. Devenue 26e division le , elle est constituée de deux brigades, la 51e brigade à Colomb-Béchar à et la 52e brigade à Ouargla[7].
La 26e division est dissoute le . La 51e brigade est rattachée à la 4e division (ex-corps d'armée d'Oran) et la 52e brigade à la 20e division (ex-corps d'armée d'Alger)[7].
Notes et références
Notes
- La 3e brigade marocaine, provisoirement rattachée à la 26e DI le 15 septembre 1914, est en réserve du 13e CA le 16, passe à la 37e DI le 17 septembre.
- Les 17 et 18 septembre 1914, la 51e brigade est Ă la disposition de la 37e DI.
- Dès le 30 décembre 1914, des éléments de la 86e DT sont mis à la disposition de la 26e DI. Le 18 juin 1915, lors de la dissolution de la 86e D.T., les 69e et 70e RIT passent temporairement à la 26e DI. Du 19 au 28 septembre 1915, des éléments de la 51e DI sont aux ordres du général commandant la 26e DI. Ces éléments occupent un secteur vers Dancourt et l’Échelle-Saint-Aurin et préparent une offensive sur Roye.
- Du 27 au 29 mars 1916, les éléments non endivisionnés du 13e CA, et les 25e et 26e DI forment un regroupement de reconstitution, sous les ordres du général Debeney, commandant la 25e DI, tandis que le général Alby, commandant le 13e CA commande un secteur au front.
Références
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 594
- Annuaire de l'Armée française pour l'année 1874 (lire en ligne), p. 126, 128
- Annuaire de l'Armée française pour l'année 1875 (lire en ligne), p. 128
- Annuaire officiel de l'Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales, pour l'année 1914 (lire en ligne), p. 81
- Historique des 113e, 313e, 413e régiments d'artillerie lourde, Clermont-Ferrand, Imprimerie générale, 52 p. (lire en ligne), « 8e groupe (155 C.) », p. 43
- « Corps de l'intendance des troupes coloniales », Journal officiel de la République française,‎ (lire en ligne)
- Thierry Sarmant, Philippe Schillinger et Michel Hardy, Inventaire de la série H, sous-série 1 H1091-4881 : Algérie 1945-1967, t. I : Introduction générale, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 2-86323-129-4, ISSN 1269-7397, lire en ligne), p. 106-107, 136
Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en), Imprimerie nationale, (lire en ligne)