Esnes-en-Argonne
Esnes-en-Argonne est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Esnes-en-Argonne | |
Mairie. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Véronique Adler 2020-2026 |
Code postal | 55100 |
Code commune | 55180 |
Démographie | |
Population municipale |
136 hab. (2020 ) |
Densité | 9,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 31″ nord, 5° 12′ 43″ est |
Altitude | 127 m Min. 205 m Max. 311 m |
Superficie | 14,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Urbanisme
Typologie
Esnes-en-Argonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), forêts (23,2 %), prairies (10,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,9 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Avant 1922, Esnes-en-Argonne s'appelait Esnes.
Histoire
Le village est quasiment détruit pendant la Première Guerre mondiale.
Esnes est en 1920 le premier chantier de reconstruction du Service civil volontaire international, organisation de volontariat fondée par l'ingénieur suisse Pierre Ceresole.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le territoire de la commune a été de nouveau lieu de combat.
- L'église détruite, en ruine, 1917.
- Le château détruit, en ruine, 1917. Dans les caves à vin se trouvait le poste de secours.
- Premier chantier du SCI à Esnes, construction de baraquements. À gauche, Pierre Ceresole.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2020, la commune comptait 136 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin, de 1861, détruite pendant la guerre 1914-1918, reconstruite en 1927.
- La grotte de Lourdes à côté du cimetière communal.
- Le monument aux morts sous forme de plaques sur un mur en ruine, avec le relief d'un jeune paysan semant dans un champ autour d'une croix, symbole de la vie qui reprend[13].
- L'ancien château d'Esnes-en-Argonne, détruit pendant la guerre 1914-1918. Dans les caves du château se trouvait un poste de secours, où les blessés de la Cote 304 étaient secourus.
- Grotte de Lourdes.
- Monument aux morts.
Nécropole nationale d'Esnes-en-Argonne
Ce cimetière militaire français de 3,4 ha abrite les dépouilles de 6 661 soldats français tués pendant la Première Guerre mondiale, 3 661 reposent dans des tombes individuelles et 3 000 dans deux ossuaires. Dans le premier ossuaire reposent les soldats morts pour la France des régions de Béthelainville, Avocourt, Sivry-la-Perche, Cote 304, Esnes et Montzéville, dans le deuxième ossuaire reposent les soldats des régions Béthincourt, Bois-des-Forges, Cumières, Mort-Homme, Chattancourt et Malancourt.
- Entrée de la nécropole.
- Vue générale de la nécropole.
- Premier ossuaire.
- Deuxième ossuaire.
Monument de la cote 304
Ce monument de la Première Guerre mondiale[14], sous la forme d'une haute borne quadrangulaire, a été érigé à la mémoire des unités ayant combattu pour la prise de cette position. Le nom des différentes unités sont gravés sur le monument. Il a été inauguré le 14 juin 1934 par Philippe Pétain[15].
Autres monuments de guerre
- Les lieux de combat : Cote 304, Bois Camard, Bois Éponge, plateau et col de Pommerieux. Il y a toujours des tombes de guerre individuelles éparpillées sur ces lieux.
- Le monument du 173e Régiment d'Infanterie (guerre 1914-18).
- Le triple monument du 23e Régiment d'infanterie coloniale, du 3e Régiment d'artillerie coloniale, et du colonel Crosson (guerre 1939-1945).
- Le monument de la visite Mitterrand-Kohl à Esnes (surnommé le monument de François Mitterrand).
- Le mémorial de 76 I.D.
- Mémorial du 173e Régiment d'Infanterie.
- Mémorial du 23e Régiment d'Infanterie Coloniale.
- Le mémorial de 76 I.D.
Personnalités liées à la commune
- Jacques de Perusse des Cars, chevalier, comte des Cars et de Sainct Bonnet, baron de la Renaudie, seigneur d'Esne, mort en 1685. Une pierre tombale à l'intérieur de l'église Saint-Martin d'Esnes-en-Argonne fait référence à ce qui serait un lointain ancêtre de l'écrivain limousin Guy des Cars[16].
- Charles-Nicolas-Pierre Didiot, évêque de Bayeux et Lisieux de 1856 à 1866.
- Le 14 juin 1940, durant la bataille de France, François Mitterrand, futur président de la République française, alors sergent-chef au 23e régiment d'infanterie coloniale, est blessé à la Cote 304 et soigné au village d'Esnes. Le 22 septembre 1984, lors d'une des rencontres entre Mitterrand et Kohl, les deux chefs d'État visitent Esnes-en-Argonne[17]. À la suite de cela, le 6 juin 1985, le conseil municipal fait Mitterrand citoyen d'honneur d'Esnes-en-Argonne.François Mitterrand citoyen d'honneur d'Esnes-en-Argonne.
Héraldique
Blason | De gueules à la barre de vairée appointée d'azur et d'argent et à la bande d'argent chargée de trois fleurs de lis d'azur brochant sur le tout. |
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Détails | Création de D. Lacorde et D. Larcher. Adopté en novembre 2013. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Daniel J. Sherman, The Construction of Memory in Interwar France, University of Chicago Press, 1999, p. 291
- (en)American Fields Service
- « Torrent9 - telechargement de films et séries », sur espace-ehce.fr (consulté le ).
- « Des ancêtres de Guy des Cars à Esnes-en-Argonne… », L'Est républicain,‎ (ISSN 0240-4958).
- Dossier de presse 25e anniversaire de la rencontre Mitterrand - Kohl