Jules Aimé Bréart
Jules Aimé Bréart, né le à Grenoble (Isère) et mort le à La Roche-Vineuse (Saône-et-Loire)[2], est un général français.
Naissance | |
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Décès |
(à 87 ans) La Roche-Vineuse |
Nationalité | |
Activité |
Grade militaire |
Général de brigade (à partir de ) |
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Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 9 YD 8)[1] |
C'est lui qui, le , fait signer au bey de Tunis, Sadok Bey, le traité du Bardo instaurant le protectorat français de Tunisie.
Biographie
Carrière militaire
Après des études à Saint-Cyr puis nommé sous-lieutenant en 1845, il est promu lieutenant en 1848 puis capitaine en 1853[3].
En 1856, ll est envoyé en Algérie pour prendre part à l'expédition de Kabylie d'où il revient en 1857[4]. En 1859, il participe à la campagne d'Italie où il est décoré de la Légion d'honneur pour ses faits d’armes lors de la bataille de Solférino[3].
Par la suite, il fait la campagne du Mexique où il est nommé en 1863 à la tête d’un bataillon de chasseurs avant d’être promu lieutenant-colonel en 1864 puis colonel en 1870[3].
La suite de sa carrière le ramène à ses débuts puisqu'il est nommé commandant en second de Saint-Cyr[3].
Nommé général de brigade en 1875, il commande la place de Lyon à partir de 1878[4].
Signature du traité du Bardo
C'est là qu'il reçoit l'ordre de prendre le commandement des troupes françaises qui ont débarqué à Bizerte, en Tunisie, le . Arrivé de Toulon le 2 mai, il quitte Bizerte pour Tunis à la tête d'une colonne de 6 000 hommes[5]. Le 12 mai à 16 heures, escorté par deux escadrons de hussards, Bréart se présente devant le palais du bey accompagné de tout son état-major et de la plupart des officiers supérieurs de la colonne. Des soldats tunisiens leur rendent les honneurs ; on les introduit dans le salon où le bey l'attend entouré de ses ministres. À 19 heures, le traité est signé par le bey, le grand vizir Mustapha Ben Ismaïl, Bréart et Théodore Roustan, le consul de France à Tunis[6].
Le 14 mai, le général Bréart est de retour au palais pour annoncer au bey que le gouvernement français a accepté de ne pas occuper Tunis. En guise de reconnaissance, l'officier français est décoré par le souverain du grand cordon du Nichan Iftikhar[7].
Fin de carrière
De retour en France, il est nommé général de division le et prend la tête du 13e corps d'armée puis du 17e corps d'armée en 1887[3]. Il passe finalement aux cadres de réserve en [4]. Il meurt le à La Roche-Vineuse (Saône-et-Loire).
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur, le ;
- Grand cordon (grand-croix) du Nichan Iftikhar, le ;
- Grand-officier de la Légion d'honneur, le ;
- Grand-croix de la Légion d'honneur, le .
Un collège de la ville de Mâcon (Saône-et-Loire) porte son nom.
Iconographie
- Simon Alexandre Mazeran, Portrait du général Bréart, 1891, huile sur toile ; coll. musée de Grenoble (inv. MG 1704).
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Dossier d'état-civil de Jules Aimé Bréart », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Paul Lambert, Dictionnaire illustré de la Tunisie, Tunis, C. Saliba aîné, , 468 p. (lire en ligne), p. 76
- François Arnoulet, Tunisie 1881 : l'aboutissement d'un long périple, Montpellier, Mémoire de notre temps, , 190 p., p. 174.
- Ministère de la Guerre, L'expédition militaire en Tunisie : 1881-1882, Paris, Henri-Charles Lavauzelle, , 421 p. (lire en ligne), p. 30.
- Hachemi Karoui et Ali Mahjoubi, Quand le soleil s'est levé à l'ouest : Tunisie 1881, impérialisme et résistance, Tunis, Cérès Productions, , 193 p. (ISBN 978-2857030102), p. 84.
- Paul d'Estournelles de Constant, La conquête de la Tunisie : récit contemporain couronné par l'Académie française, Paris, Sfar, , 446 p. (ISBN 978-2951193697), p. 173.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- « Jules Aimé Bréart », sur military-photos.com (consulté le ).