Accueil🇫🇷Chercher

18e rĂ©giment d'infanterie (France)

Le 18e régiment d'infanterie (18e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment Royal-Auvergne, un régiment français d'Ancien Régime.

18e rĂ©giment d'infanterie de ligne
Image illustrative de l’article 18e régiment d'infanterie (France)
Insigne rĂ©gimentaire du 18e RI
Création 1703
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Garnison Pau
Ancienne dénomination Régiment de Gâtinais
RĂ©giment Royal-Auvergne
Devise "Brave 18e, devant toi l'ennemi ne tient pas"
Inscriptions
sur l’emblème
Rivoli 1797
Austerlitz 1805
La Moskowa 1812
SĂ©bastopol 1855
Les deux-Morins 1914
L'Aisne 1917
L'Avre 1918
Vauxaillon 1918
AFN 1952-1962
Guerres Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes
Croix de guerre 1939-1945
une palme
MĂ©daille d'or de la Ville de Milan

Création et différentes dénominations

Lieutenant-colonels, colonels et chefs de brigade

Chefs de corps 1978 Ă  1998 :

  • 1979-1981 : Mirandecol - colonel
  • 1981-1983 : Gritchenko - colonel
  • 1983-1986 : Andrès - colonel
  • 1986-1991 : Cayrat - colonel
  • 1991-1995 : Rozelet - colonel
  • 1995-1998 : Vigno - colonel

Colonels tués ou blessés alors qu'ils commandaient le 18e RI :

  • Chef de brigade Morangies : blessĂ© les , et
  • Colonel Ravier : blessĂ© les et
  • Colonel Sausset : blessĂ© le

Officiers tués ou blessés alors qu'ils servaient dans le 18e RI durant la période 1804-1815 :

  • Officiers tuĂ©s : 38
  • Officiers morts des suites de leurs blessures : 26
  • Officiers blessĂ©s : 248

Historique des garnisons, combats et batailles du 18e RI

Ancien RĂ©gime

  • Les origines du 18e rĂ©giment d’infanterie remontent au règne d’Henri IV, Ă  l’annĂ©e 1587, Ă©poque Ă  laquelle fut formĂ© le rĂ©giment de Bourg De Lespinasse, du nom du premier colonel.
  • En 1635, le nom « d’Auvergne » est donnĂ© au rĂ©giment. C’était l’époque de la guerre de Trente Ans. "Auvergne" part pour l’Italie oĂą il reste 24 ans sans revoir la France.
  • De 1639 Ă  1776, "Auvergne" combat successivement en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Guerre d'indépendance des États-Unis

  • Octobre 1781 : bataille de Yorktown. AUVERGNE devient ROYAL-AUVERGNE en rĂ©compense de sa belle conduite et sa bravoure.

Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire

  • Drapeau du 1er bataillon du 18e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 1er bataillon du 18e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
  • Drapeau du 2e bataillon du 18e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 2e bataillon du 18e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793

De 1792 à 1795, le 18e régiment d’infanterie de ligne fait partie de l’armée du Nord puis de l’armée de Sambre et Meuse. C’est d’ailleurs en souvenir de cette dernière campagne que le chef de musique du 18e, François-Joseph Rauski (1837-1910), composa ultérieurement la fameuse « marche de Sambre et Meuse » .

  • Drapeau du 1er bataillon du 18e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1793 Ă  1804
    Drapeau du 1er bataillon du 18e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
  • Drapeau du 2e bataillon du 18e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1793 Ă  1804
    Drapeau du 2e bataillon du 18e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
  • Drapeau modèle de 1804 (avers)
    Drapeau modèle de 1804 (avers)
  • Drapeau modèle de 1804 (revers)
    Drapeau modèle de 1804 (revers)
  • Drapeau modèle de 1812 (avers)
    Drapeau modèle de 1812 (avers)
  • Drapeau modèle de 1812 (revers)
    Drapeau modèle de 1812 (revers)
  • Drapeau modèle de 1815 (avers)
    Drapeau modèle de 1815 (avers)
  • Drapeau modèle de 1815 (revers)
    Drapeau modèle de 1815 (revers)
  • 1815 : Surbourg et Strasbourg.

1815 Ă  1848

insigne de béret d'infanterie
  • 1815 : Le , comme l'ensemble de l'armĂ©e impĂ©riale, le 18e R.I. est licenciĂ© et il est crĂ©Ă© des « lĂ©gions dĂ©partementales ».
  • 1820 : Les lĂ©gions dĂ©partementales du Gers et des Landes forment Ă  nouveau le 18e R.I.
  • 1823 : Le 18e prend part Ă  la campagne d'Espagne avec l'armĂ©e de Catalogne.
  • 1830 : Une ordonnance du crĂ©Ă© le 4e bataillon et porte le rĂ©giment, complet, Ă  3 000 hommes[5].
  • 1832 : le rĂ©giment fait la campagne de Belgique et se distingue durant le siège d’Anvers.

Second Empire

  • En 1854, le rĂ©giment reçoit l’ordre de s’embarquer pour la CrimĂ©e. Il participe au siège de SĂ©bastopol (1854-1855). Il y obtient une citation Ă  l’ordre du jour de "l’ArmĂ©e de CrimĂ©e".

1871 Ă  1914

  • 1871 : Le 18e de ligne prend garnison Ă  Pau.

Première Guerre mondiale

Casernement : Pau

Rattachement: 72e brigade, 36e Division d'Infanterie au 18e corps d'armée. Le régiment fait partie de la 36e division d'infanterie d' à .

1914

  • Le : dĂ©part de la gare de Pau avec l'effectif de 57 officiers dont 4 mĂ©decins et 3 326 hommes et gradĂ©s, sous les ordres du colonel Gloxin.
  • Le : bataille de Charleroi.
  • Le : bataille de Guise.
  • Du 5 au : bataille de la Marne. Combat de Marchais-en-Brie (). Combat de Ville-aux-Bois.
  • Le : attaque au plateau de Vauclerc.

1915

Le régiment prend une partie du front du secteur du Chemin des Dames.

1916

  • Les 25 et : bataille de Verdun, Douaumont. Le 18e tient les positions qui lui sont allouĂ©es. En deux jours, 25 officiers et plus de 900 sous-officiers, caporaux et soldats tuĂ©s ou blessĂ©s.
  • Du au : Argonne - secteur de Vienne-le-Château.
  • Ă€ partir du : Somme - secteurs d'Ablaincourt et Berny-en-Santerre.

1917

  • De janvier Ă  fĂ©vrier : Somme - secteurs d'Ablaincourt et Berny-en-Santerre.
  • 15 avril : bataille du Chemin des Dames.
  • Le : Craonne et le plateau de Californie, oĂą il est citĂ© Ă  l’Ordre de la Xe ArmĂ©e. En vingt minutes, le 18e enlève le plateau de Craonne, position jugĂ©e inexpugnable. L'attaque coĂ»te au rĂ©giment 11 officiers, 26 sous-officiers, 548 caporaux et soldats tuĂ©s ou disparus, sans compter 529 blessĂ©s. Le rĂ©giment est citĂ© Ă  l'ordre de la Xe armĂ©e. Cette deuxième citation confère au 18e la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre.
  • Le : une mutinerie Ă©clate Ă  Villers-sur-Fère, refus de la troupe de retourner au Chemin des Dames, trente gendarmes sont dĂ©pĂŞchĂ©s dans la commune, le lendemain, 130 arrestations sont opĂ©rĂ©es au sein du rĂ©giment. Douze soldats sont dĂ©fĂ©rĂ©s devant le conseil de guerre de la division. Quatorze sont affectĂ©s dans les sections spĂ©ciales d’infanterie au terme de soixante jours de prison. Trente-sept autres soldats sont punis de soixante jours de dĂ©tention et soixante-sept Ă  trente jours de prison. Le conseil de guerre prononce cinq condamnations Ă  mort[6]. Sur cinq, un homme est graciĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique, trois hommes sont fusillĂ©s, dont Jean-Louis Lasplacettes, Casimir Canel et Alphonse Didier. Le caporal Vincent Moulia, parvient Ă  s’évader la veille de l’exĂ©cution, favorisĂ© dans son entreprise par le hasard d’un bombardement allemand sur le secteur de la ferme de Matz[6].
  • Du 3 au : dĂ©fense du plateau de Vauclerc Ă  la suite d'une attaque allemande d'envergure.
  • Le - 1er octobre : Alsace - secteur de Soppe-le-Bas.
  • Ă€ partir du : Champagne - secteur d'Auberive-Tahure.

1918

  • De janvier Ă  mars : Champagne - secteur d'Auberive-Tahure.
  • Le : bataille du Montdidier (Oise). le rĂ©giment repousse trois attaques allemandes Ă  un moment dĂ©cisif de la 2e bataille de la Marne. Le 18e est citĂ© Ă  l’ordre de la IIIe ArmĂ©e. Secteur de Vaux-Rollot.
  • Du 9 au : combats de Courcelles, Mery et Tricot (Oise).
  • AoĂ»t : secteur de Vauxaillon oĂą le 18e R.I. est citĂ© Ă  l’ordre de la Xe ArmĂ©e. Après cette quatrième citation, le rĂ©giment reçoit la fourragère aux couleurs de la mĂ©daille militaire.
  • De septembre Ă  octobre : secteur de l'Ailette. Le , combats d'Ailleval et d'Allemant. Prise d'un observatoire stratĂ©gique Ă  l'ennemi. Le 18e progresse de plus de 600 mètres au-delĂ  de son objectif.
  • Du au : la poursuite - EntrĂ©e dans Laon.
  • Le : transport jusqu'Ă  Soissons.
  • Après l'armistice du , le 18e R.I. cantonne dans la rĂ©gion de Mulhouse au bord du Rhin.

D' Ă  , le 18e R.I. a perdu 3 200 morts et plus de 10 000 blessĂ©s[7].

Entre-deux-guerres

Seconde Guerre mondiale

  • Le 18e rĂ©giment d’infanterie fait partie de la 36e Division d’Infanterie. Il est composĂ© de jeunes BĂ©arnais, Basques, Landais et Haut PyrĂ©nĂ©ens. Il quitte la gare de Pau le .
  • DĂ©barquĂ© dans la rĂ©gion de Clermont-en-Argonne (Meuse) le 10 septembre, le rĂ©giment reste une dizaine de jours aux alentours de Triaucourt, au milieu d’un dispositif enchevĂŞtrĂ© de grandes unitĂ©s qu’il traverse, non sans difficultĂ©s, par Ă©tapes de nuit, Ă  partir du 22, afin de prendre place sur le front avec l’ensemble de la division, en avant de la ligne Maginot. Le , il prend position dans le secteur agitĂ© d’Apach en Moselle
  • Le 18e prend part Ă  l’offensive de la Sarre depuis la rĂ©gion de Sierck (Moselle) jusqu’au 17 octobre 1939.
  • Le 22 novembre, l’ensemble de la 36e division reçoit l’ordre de quitter le secteur de Thionville (Moselle) pour celui d’Étain dans la Meuse non sans difficultĂ©s. Fait alarmant en cette fin d’annĂ©e 1939, les moyens de transport de la division sont fortement amoindris. Le dĂ©ficit en capacitĂ© de transport dĂ©passe en effet 300 tonnes. Par ailleurs, il manque par rĂ©giment trois canons de 25, une mitrailleuse de 20 mm., des chenillettes, des appareils de TSF (ER 40) et les mines.
  • DĂ©placĂ© d’Étain dans la rĂ©gion « inconfortable » de Billy-sous-Mangiennes (Meuse), le 18e attend, en demi-alerte pendant quinze jours, qu’une ligne de front lui soit attribuĂ©e puis le 15 janvier s’installe dans le secteur d’Aumetz (Moselle) face au Luxembourg.
  • Le 6 mai, la division est transfĂ©rĂ©e par chemin de fer dans les environs d’Arcis-sur-Aube (Aube) oĂą la 36e division est mise momentanĂ©ment au repos en rĂ©serve du Grand Quartier gĂ©nĂ©ral.
  • Du au , il combat vaillamment Ă  Attigny (Ardennes). Pendant 25 jours consĂ©cutifs, il repousse victorieusement les attaques d’un ennemi supĂ©rieur en nombre et en moyens.
  • au : La bataille d'Attigny[8]
  • La 36e DI se rĂ©forme dans la rĂ©gion de Mailly (Yonne), lorsque le , elle est embarquĂ©e en camions dans la direction de Sedan pour barrer la route Ă  l’avance de l’ennemi. Vers minuit, alors qu’il a dĂ©jĂ  pris position Ă  l’est de Rethel, le 18e R.I. reçoit l’ordre de se porter sur l’Aisne entre Attigny et Echarson (Ardennes). Le , le XIXe corps d’armĂ©e blindĂ© commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Heinz Guderian vient d’effectuer une percĂ©e dĂ©cisive du front français Ă  Sedan. Il s’agit de bloquer le passage des Allemands vers le sud.
  • Le , nouveau bond en avant : le 2e bataillon du 18e se porte sur le canal des Ardennes face Ă  Neuville-Day. Le 1er bataillon tient Rilly et Semuy. Tous ces mouvements s’exĂ©cutent de jour sous le bombardement de l’aviation allemande, pendant que les dĂ©bris de l’armĂ©e de la Meuse mĂŞlĂ©s Ă  des colonnes de rĂ©fugiĂ©s refluent vers les ponts de l’Aisne.
  • Le , les ponts sur le canal des Ardennes sont dĂ©truits. Entretemps, le gros des corps d’armĂ©e blindĂ©s allemands se dirige depuis Sedan vers l’ouest, afin de couper les armĂ©es alliĂ©es en deux en faisant une percĂ©e vers la Manche.
  • Le , le 18e RI reçoit l’ordre de constituer trois tĂŞtes de ponts Ă  Attigny, Mont-de-Jeux et Neuville-Day. Il prend aux Allemands le faubourg de Moulin et le château de Mont-de-Jeux. Il s’empare un moment du village de Neuville-Day. Il est obligĂ© d’abandonner le village, Ă  la suite d'une contre-attaque d’infanterie allemande menĂ©e par des blindĂ©s, appuyĂ©s par l’artillerie et l’aviation en piquĂ©.
  • Le , les Allemands attaquent avec les effectifs d’un bataillon la tĂŞte de pont du faubourg du Moulin tenue par cinq sections du 18e. Avec un rapport de force de un contre quatre, celles-ci ne se replient que le lendemain matin après avoir infligĂ© Ă  l’ennemi de lourdes pertes.
  • Jusqu’au , le 18e RI tient l’ensemble de ses positions. Les combats consistent essentiellement en lutte des patrouilles et embuscades. L’artillerie allemande guidĂ©e par l’aviation ne cesse de pilonner les positions du 18e. Le village d’Attigny est en grande partie dĂ©truit. Les dĂ©bris des armĂ©es françaises du Nord et le Corps d’ExpĂ©ditionnaire Britannique vaincus embarquent Ă  Dunkerque jusqu’au . Ă€ partir du , l’armĂ©e allemande se rue vers le sud et perce la « ligne Weygand » hâtivement constituĂ©e avec ce qui reste de l’armĂ©e française. Les 18 000 soldats français de 36e Division d'Infanterie, dont fait partie le 18e, doivent stopper l'attaque des 55 000 soldats allemands des 10e et 26e Infanterie Divisions allemandes : soit un rapport de force de un contre trois [9]
  • Le , attaque gĂ©nĂ©rale des Allemands sur l’ensemble du front du 18e rĂ©giment d’infanterie, qui tient plus de six kilomètres avec des effectifs dĂ©jĂ  rĂ©duits. Le 18e repousse l’ensemble de l’attaque allemande, notamment grâce Ă  l’appui des 24e et 224e rĂ©giments d’artillerie. Dans cette seule journĂ©e, ceux-ci vont tirer plus de 6 000 obus sur les assaillants.
  • Le , l’attaque reprend avec une intensitĂ© accrue. Des obus fumigènes isolent la ferme Forest aux abords de laquelle les assaillants arrivent Ă  s’infiltrer au milieu des intervalles de fantassins, qui parviennent malgrĂ© tout Ă  converser leurs positions. Une partie du 18e RI contre-attaque, notamment dans le bois de la Falaise, oĂą les combats seront les plus acharnĂ©s.
  • Le , l’attaque est reprise par les forces allemandes avec des moyens renforcĂ©s en fantassins et artillerie. Le 2e bataillon du 18e RI sous les ordres du commandant Cazendre s’accroche au village d’Attigny qui reste inviolĂ©. Vers 20 heures, par suite de l’avance de la Wehrmacht sur ses flancs, le 18e reçoit l’ordre de se replier et de prendre position sur la route de Vouziers (Ardennes) Ă  Chalons (Champagne).
  • Le , le 18e tient sa position, bien que celle-ci soit Ă  nouveau dĂ©bordĂ©e sur ses flancs.

Pendant les sept jours suivants, le 18e se replie en bon ordre sur près de 300 kilomètres, livrant des combats continuels malgrĂ© des ravitaillements de plus en plus espacĂ©s.

  • Le , alors que la Wehrmacht a dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© Lyon Ă  400 kilomètres plus au sud, quatre divisions formĂ©es en carrĂ©, dont la 36e Division d’Infanterie, rendent les armes autour de Sion (Meurthe-et-Moselle). Le marĂ©chal PĂ©tain a demandĂ© l’armistice le et les hostilitĂ©s cessent sur l’ensemble des fronts le .
  • Du au , le 18e rĂ©giment infanterie a perdu environ 1 000 hommes : 300 morts et 700 blessĂ©s, soit un tiers de ses effectifs.

Plusieurs officiers, sous-officiers et soldats du 18e seront décorés de la croix de guerre ou de la Légion d’honneur du fait de leur héroïsme lors des combats d’Attigny. Le 18e RI sera cité à l’ordre de l’Armée pour son fait d’armes à Attigny. Ville détruite en 1914 et 1940, Attigny est titulaire de deux croix de guerre. Un monument au 18e RI sera inauguré le près du pont du canal. Une plaque célébrant la réconciliation franco-allemande y sera ultérieurement apposée par les Amicales du 18e RI et du 20e infanterie regiment de Ratisbonne. Ce régiment faisait partie des forces allemandes assaillantes à Attigny.

Affiche de recrutement pour le 18e régiment d'infanterie de l'Armée d'Armistice : « Venez au 18e servir comme eux ».
  • 1940-1942 : L'armĂ©e d'armistice

Le 18e régiment d'infanterie est reformé à Pau après l'armistice, à partir de nouvelles recrues, au sein de l'armée de vichy.

  • Le , Hitler dĂ©clenche l'opĂ©ration Anton, l'invasion de la zone libre. Comme l'ensemble de l'ArmĂ©e d'armistice, le 18e rĂ©giment d'infanterie est dissous officiellement le . Le , alors que des soldats allemands encerclent la caserne Bernadotte Ă  Pau, M. Louis Sallenave, prĂ©sident de l'Amicale des Anciens Combattants, Ă  la demande du commandant du rĂ©giment, rĂ©cupère le drapeau du 18e, ainsi que ceux de la 18e RĂ©gion militaire de Bordeaux en dĂ©pĂ´t Ă  Pau après l'exode de 1940. Louis Sallenave les dissimule Ă  son domicile jusqu'Ă  la LibĂ©ration. L'ensemble des drapeaux seront rĂ©cupĂ©rĂ©s par les autoritĂ©s de la France libĂ©rĂ©e[10].
  • PrĂ©alablement Ă  l'invasion de la zone dite libre, de nombreuses armes et munitions du 18e ont Ă©tĂ© dissimulĂ©es en BĂ©arn, notamment sous l'impulsion d'AndrĂ© Pommiès, alors capitaine dans le rĂ©giment. Le , le colonel d'Anselme, commandant du 18e RI, lui avait confiĂ© la "Mobilisation secrète" de l'armĂ©e dans les Landes, les Basses-PyrĂ©nĂ©es, l'arrondissement de Mirande et les Hautes-PyrĂ©nĂ©es. Ces armes Ă©quipent les maquis en BĂ©arn. AndrĂ© Pommiès et d'autres cadres issus du 18e RI formeront par la suite le corps franc Pommiès, qui combattra dans l'ArmĂ©e de 1944 Ă  1945.

Son drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] - [12]:

fourragère, dite "de fantaisie" en raison des deux cordons se portant sur le bras, aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918.

DĂ©corations

Devise

"Brave 18e, devant toi l'ennemi ne tient pas"

Personnalités ayant servi au 18e RI

Sources et bibliographie

  • Armand Cabasson, Chasse au loup, collection Grand DĂ©tectives Ă©dition 10/18, a pour hĂ©ros un capitaine de se rĂ©giment durant les batailles d'Essling et de Wagram.
  • Archives militaires du château de Vincennes.
  • Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
  • Historique du 18e rĂ©giment d'infanterie, Amicale du 18e et 218e rĂ©giments d'infanterie, Éditions Marrimpouey, 1936
  • Louis Sallenave, Souvenirs d'un maire en BĂ©arn, Ă©ditions Marrinpouey, 1973

Notes et références

  1. Brevet par lequel le roi de France pourvoit Ă  des charges et offices militaires
  2. La possession d'un drapeau blanc devint le privilège et la marque des corps permanents, mais on laissait aux formations temporelles la possibilité d'obtenir le drapeau blanc si elles s'en montraient dignes.
  3. Nous Ă©tions le Nouveau Monde, Jean-Claude Germain, Hurtibise, p. 145, 2009
  4. À la Révolution, le régiment de Gâtinais devient le 18e régiment d’infanterie
  5. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme, vol. 5, p. 151.
  6. Chemin des Dames-J-L. Lasplacettes combattant de la grande-guerre
  7. Historique du 18e régiment d'infanterie, Amicale du 18e et 218e régiments d'infanterie, Éditions Marrimpouey, 1936.
  8. Fascicule A la gloire du 18e régiment d’infanterie de Pau édité en 1947 par l’Amicale des Anciens Combattants du Régiment, archives de M. Louis Henri Sallenave.
  9. Dominique Lormier, Comme des lions : mai-juin 1940, l'héroïque sacrifice de l'armée française, Paris, Calmann-Lévy, , 329 p. (ISBN 978-2-7021-3445-0).
  10. Souvenirs d'un maire en BĂ©arn, Louis Sallenave, Ă©ditions Marrinpouey, 1973.
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  12. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.