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Vol Flash Airlines 604

Le vol Flash Airlines 604 est le nom du vol de l’avion immatriculé SU-ZCF appartenant à la compagnie aérienne Flash Airlines. Cet appareil fut victime d’un accident le au large de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, tuant l'ensemble des 148 personnes présentes à bord.

Vol Flash Airlines 604
Le Boeing 737-300 impliqué dans l'accident, ici à l'Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en juin 2003
Le Boeing 737-300 impliqué dans l'accident, ici à l'Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en juin 2003
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeErreur du pilote, désorientation spatiale
SiteEn mer Rouge, au large du SinaĂŻ, Ă  Charm el-Cheikh
CoordonnĂ©es 27° 50′ 00″ nord, 34° 23′ 00″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 737-300
CompagnieFlash Airlines
No d'identificationSU-ZCF
Passagers135
Équipage13
Morts148
Blessés0
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Vol Flash Airlines 604

Protagonistes

L’équipage

  • Le pilote[1]. NĂ© le , il est formĂ© en Union soviĂ©tique dans les annĂ©es 1970. Pilote dans l’armĂ©e Ă©gyptienne, il vole surtout sur des Mig 21 (avions de chasse), puis sur des Hercules C-130 (avions de transport de troupes). Il se serait particulièrement illustrĂ© durant la guerre du Kippour (octobre 1973), sans que l’armĂ©e n’ait rĂ©vĂ©lĂ© le moindre dĂ©tail Ă  ce sujet. Ă€ la fin de sa carrière, il a le grade de gĂ©nĂ©ral. Il passe les Ă©preuves thĂ©oriques de pilote de ligne en 1984 en Égypte, le (Transport Pilot Egyptian Certificate Number 561). Il rentre Ă  la compagnie Flash Airlines le . Il passe les Ă©preuves pratiques en 2003, au Maroc, sur un simulateur de vol louĂ© par Flash Airlines. L’entraĂ®nement sur simulateur a lieu entre le 28 avril et le . Le , il passe son Licence Proficiency Check pour Boeing 737-300/400/500, qu’il obtient. La compagnie le fait directement commandant, alors que sa faible expĂ©rience des Boeing 737 devrait lui valoir une nomination comme copilote afin de gagner en expĂ©rience. En effet, il n’a encore jamais volĂ© sur un vrai Boeing 737. En juin 2003, il prend les commandes de l'avion pour la première fois. Quand l’avion s’écrase, il totalise 474 heures et 15 minutes de vol sur Boeing 737, ce qui est très peu.
  • Le copilote[2]. NĂ© le , il rĂ©ussit l’épreuve thĂ©orique pour piloter un Cessna le 12 avril 1997. Il obtient son Licence Proficiency Check le . Jeune et sans expĂ©rience, il avait pour avantage de ne pouvoir prĂ©tendre qu’à un salaire de pilote dĂ©butant. Il ne totalise au moment du crash que 788 heures et 53 minutes de vol, dont 242 heures et 28 minutes sur Boeing 737.
  • Le troisième homme[3]. Selon le rapport factuel, il est prĂ©sent dans l’avion afin de complĂ©ter son entraĂ®nement, pour ĂŞtre embauchĂ© par la compagnie aĂ©rienne.

Les passagers

Ce sont 134 Français et une Marocaine ayant effectué un séjour touristique à Charm el-Cheikh. Leurs séjours ont été organisés par trois agences de voyages : FRAM, Jet Tours et ZigZag, qui ont fait appel à un intermédiaire pour affréter l'appareil, Air Masters. Selon les déclarations d’une porte-parole du ministère des Transports faites le , 80 % des passagers étaient des clients de FRAM[4]. Un quatrième voyagiste, Republic Tours, co-affrétait l'avion auprès de la société Air Master, mais ce voyagiste, faisant suite à de nombreuses réclamations de clients, avait dénoncé quelques semaines plus tôt son contrat.

La compagnie aérienne

Logo de la compagnie Flash Airlines

Flash Airlines est une compagnie égyptienne basée au Caire. Il s'agit d'une filiale de Flash Group, société égyptienne spécialisée dans le tourisme. Fondée en 2000, Flash Airlines connait de multiples problèmes de sécurité. En 2002, l'Office fédéral de l'aviation civile suisse interdit à la compagnie d'atterrir sur son sol, et l'office polonais d'aviation civile suspend sa licence jusqu'en juin 2003. Il n'est pas possible de connaître la santé économique de cette entreprise, la commission d'enquête égyptienne n'ayant pas réalisé d'investigations à ce sujet.

L’appareil accidenté

L’avion est un Boeing 737-300, entrĂ© en fonction en 1992. La gamme des 737 est lancĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1960 afin de complĂ©ter celle des 707 et des 727. Les 737-300 comptent des rangs de 6 sièges, et sont lĂ©gèrement plus longs que les 737-200 (33,4 mètres contre 30,53). L’appareil peut se poser sur de petites pistes, ce qui lui permet de pĂ©nĂ©trer le marchĂ© africain, puis, plus tard, ceux d’AmĂ©rique centrale et du Sud. Le premier vol d’un 737-300 date du . Le 14 novembre de la mĂŞme annĂ©e, l’avion obtient sa certification. Il entre en service dès le . C’est le 17 dĂ©cembre 1999 que le dernier appareil est livrĂ©. Les Boeing 737-300 sont Ă©quipĂ©s de moteurs CFM 56, issus de la collaboration de General Electric et de la Snecma dans le cadre de la sociĂ©tĂ© CFM. Celui qui a connu l’accident possĂ©dait des moteurs de type CFM 56 3C1, longs de 2,36 mètres. Le contrat de dĂ©veloppement initial des CFM 56-3 date de mai 1981. CertifiĂ©s en janvier 1984, ils entrent au service en dĂ©cembre de la mĂŞme annĂ©e (pour les 737-200). La production cesse en 1999[5].

Au cours de sa carrière, l’avion n’a eu qu’un seul propriétaire, ILFC, qui l’a loué à plusieurs compagnies. Durant la période où la compagnie aérienne Flash Airlines dispose de l’avion, celui-ci connaît plusieurs problèmes techniques :

  • 1988, 16 mai : l’avion est commandĂ©[6].
  • 1992, 9 octobre : Premier vol de l’avion.
  • 1992, 22 octobre : l’appareil est livrĂ© en location Ă  TACA, compagnie salvadorienne. Le propriĂ©taire de l’avion, jusqu’au crash, est ILFC qui le propose en location. Immatriculation : N373TA.
  • 1998, 28 mai : Color Air, compagnie norvĂ©gienne nouveau locataire de l’appareil. Immatriculation britannique : G-COLB.
  • 1999, 22 novembre : ILFC reprend pleine possession de son bien. Immatriculation : N161LF.
  • 2000, 21 avril : ILFC loue l’avion Ă  Heliopolis Airlines (ancien nom de Flash Airlines[7]). Immatriculation : SU-ZCE.
  • 2000, 17 mai : ILFC reprend le plein contrĂ´le de l’appareil.
  • 2000, 10 juillet : L’avion Ă  nouveau louĂ© par Heliopolis Airline qui le sous-loue Ă  Mediterranean Airlines (Ă  partir d’octobre 2000 selon le Monde du 13 janvier 2004). Immatriculation : SU-MBA.
  • 2001 : Incident impliquant l’avion, alors employĂ© par Mediterranean Airlines : une aile de l’avion est accrochĂ©e par un vĂ©hicule de piste[8].
  • 2001, 23 juin : L’avion rejoint la flotte d’Heliopolis Airline. Immatriculation : SU-ZCF.
  • 2001, 22 juillet : Flash Airlines prend la suite d’Heliopolis Airline. MĂŞme immatriculation.
  • 2002, 27 avril : ContrĂ´le du SU-ZCF en Suisse par l’Office fĂ©dĂ©ral de l'aviation civile (OFAC). 11 anomalies rĂ©pertoriĂ©es (6 niveau 3, 2 niveau 2). 4 corrigĂ©es avant l’autorisation de dĂ©collage. Des lacunes qualifiĂ©es de graves sont observĂ©es : documents de navigation manquants, calculs du niveau de carburant non pas Ă©tablis en fonction des normes internationales, signalisation des sorties de secours hors d’usage, manquements dans l’entretien du train d’atterrissage, ainsi que du groupe motopropulseur et des commandes de vol. L’OFAC exige alors la correction de ces problèmes avant que tout avion de la compagnie n’atterrisse de nouveau en Suisse[9].
  • 2002, 1er aoĂ»t : Inspection SAFA du SU—ZCF par les autoritĂ©s norvĂ©giennes Ă  Oslo 5 anomalies rĂ©pertoriĂ©es (2 niveau 1, 3 niveau 2). Information Ă  l’autoritĂ© Ă©gyptienne[10].
  • 2002, 11 octobre : Au cours d’un nouveau contrĂ´le opĂ©rĂ© en Suisse sur un autre avion de la compagnie, le SU-ZCF, l’OFAC constate sur cet appareil les mĂŞmes soucis que sur l’autre. 14 anomalies rĂ©pertoriĂ©es (7 niveau 3, 2 niveau 2, 5 niveau 1) 7 corrections effectuĂ©es avant dĂ©collage (Source : communiquĂ© de la DGAC). L’OFAC prĂ©vient que les avions de Flash Airlines ne pourront atterrir en Suisse que si les autoritĂ©s Ă©gyptiennes attestent de l’état irrĂ©prochable des appareils. L’EAC est prĂ©venu le 15 octobre par l’OFAC. Le lendemain, l’EAC prĂ©vient les pays europĂ©ens. Le 22 octobre, les autoritĂ©s Ă©gyptiennes sont prĂ©venues de l’interdiction[11].
  • 2002, du 4 novembre au 20 dĂ©cembre : le Boeing SU-ZCF est rĂ©visĂ© en Norvège par Braathens Ă  Stavanger[12]. Les moteurs ne font pas l’objet de cette rĂ©vision[13].
  • 2003, du 2 janvier au 16 janvier : La compagnie est inspectĂ©e par les autoritĂ©s Ă©gyptiennes : 27 manquements Ă  la sĂ©curitĂ© sont relevĂ©s. Par exemple : pas de programme d’entraĂ®nement, l’équipage n’utilise pas de check-list sur la sĂ©curitĂ©, ou encore des extincteurs de feu non conformes[14].
  • 2003, janvier : Le Boeing SU-ZCF subit une rĂ©vision moteur par la SNECMA Morocco Engine Services au Maroc. Un moteur de remplacement est louĂ© et montĂ©. L’ancien moteur est posĂ© Ă  nouveau sur l’avion en ce mĂŞme mois[15].
  • 2003, mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installĂ© par la SNECMA Morocco engine services, au Maroc[16].
  • 2003, fin septembre-dĂ©but octobre: Lors d’une sĂ©ance de questions Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Gilles de Robien, ministre des Transports, signale que fin septembre-dĂ©but octobre, l’aviation civile allemande avait contrĂ´lĂ© de manière approfondie l’appareil impliquĂ© dans le crash, sans rien trouver[17].
  • 2003, 22 octobre : contrĂ´le de l’avion SU-ZCF Ă  Toulouse. Rien d’anormal[18]. Toutefois, seuls 20 points sont vĂ©rifiĂ©s sur 53, dont 10 sur la documentation de l’appareil et 10 sur son aspect gĂ©nĂ©ral extĂ©rieur[19].
  • 2003, 12 dĂ©cembre : l’appareil SU-ZCF est contrĂ´lĂ© par l’équipe technique de Flash Airlines. Cette vĂ©rification consiste en un contrĂ´le visuel ainsi qu’un contrĂ´le opĂ©rationnel[20].
  • 2004, 2 janvier : l’appareil SU-ZCF effectue 4 vols : Charm el-Cheikh-Turin, Turin-Charm el-Cheikh, et l’après-midi : Charm el-Cheikh-Venise, Venise-Charm el-Cheikh (dĂ©part Ă  23 h 35)[21].
  • 2004, 3 janvier : 4 h 45 (heure locale) soit 2 h 45 UTC : accident du Boeing SU-ZCF[21].

Source principale sur la chronologie du SU-ZCF:Airfleets.net. Le site www.planespotters.com offre quelques différences dans sa chronologie.

Bilan

Le bilan s'établit à 148 morts, dont 135 passagers et 13 membres d'équipage[22]. Aucune personne présente à bord n'a survécu, et les restes de l’avion reposent au fond de la mer. Certains débris ont été repêchés.

Après la catastrophe

2004

Monument aux victimes de l'accident d'avion du golfe d'Aqaba
  • Samedi : L’agence de presse officielle de l’Égypte, la MENA, signale le crash. Le ministère Ă©gyptien de l’Aviation civile s’empresse alors de publier un communiquĂ© Ă©cartant l’hypothèse d’un attentat. Le ministère des Affaires Ă©trangères français crĂ©e une cellule de crise, ainsi qu’AĂ©roports de Paris. Le ministre Ă©gyptien des Transports, Ibrahim al-Doumeiri et des responsables de l’aviation civile Ă©gyptienne se rendent sur les lieux du crash. Le secrĂ©taire d’État français aux Transports, Dominique Bussereau se rend Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle oĂą il arrive Ă  11 h 45[23]. Gilles de Robien, ministre français des Transports, arrive une dizaine de minutes après lui, puis plus tard, Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre français[23]. Dans un point presse, Dominique Bussereau indique que l’avion a connu un problème au dĂ©collage, fait demi-tour pour rejoindre l’aĂ©roport et qu’il s’est Ă©crasĂ© durant cette manĹ“uvre. Ahmed Shafik, ministre Ă©gyptien de l’aviation, dĂ©clare Ă  la tĂ©lĂ©vision que la cause du crash est d’ordre technique, et que la dernière rĂ©vision opĂ©rĂ©e en Norvège n’avait rien donnĂ©[24]. Puis Faysal al-Chennaoui, responsable du ministère Ă©gyptien de l’Aviation civile, affirme que la crash est dĂ» Ă  un problème technique. Dominique Perben, ministre français de la Justice, demande l’ouverture d’une enquĂŞte au Parquet de Bobigny[25](dont dĂ©pend Roissy oĂą devait arriver l’avion). En fin de journĂ©e, confĂ©rence de presse de Georges Colson, patron de l’agence de voyages FRAM, durant laquelle il dĂ©crit la compagnie comme Ă©tant sĂ©rieuse, et affirme que les Boeing de Flash Airlines n’ont jamais connu de problème[26]. Renaud Muselier, secrĂ©taire d’État aux Affaires Ă©trangères, se rend Ă  Charm el-Cheikh dans la soirĂ©e. Dans la nuit, le gouvernement français annonce l’envoi d’un avion, d’une frĂ©gate et d’un robot sous-marin sur les lieux[27].
  • Dimanche : dans la matinĂ©e, Renaud Muselier se rend Ă  la morgue pour voir les restes humains rĂ©cupĂ©rĂ©s et constate l’absence de brĂ»lures sur les corps (ce qui Ă©carte la thèse d’un attentat par l’utilisation d’explosifs)[28]. Puis une porte-parole de l’OFAC explique que la compagnie incriminĂ©e est interdite en Suisse, et affirme que les informations liĂ©es Ă  cette interdiction ont Ă©tĂ© livrĂ©es aux autoritĂ©s Ă©gyptiennes. Elle signale qu’un avion a toutefois reçu l’autorisation d’atterrir Ă  Genève dans une situation d’urgence en 2003[29]. Le chef pilote de Flash Airlines, Hassan Mounir, dĂ©ment alors que la compagnie Ă©tait interdite pour raison technique, et affirme que pour lui, cette situation Ă©tait due Ă  des problèmes financiers[30]. Dans l’après-midi, de Robien se montre prudent quant aux dĂ©clarations de la porte-parole de l’OFAC, et indique qu’à son niveau et Ă  celui du ministère des Transports cette information n’est pas connue. NoĂ«lle Lenoir, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e aux Affaires europĂ©ennes, Ă©carte l’hypothèse terroriste[31]. Georges Colson, quant Ă  lui, se dĂ©clare surpris par l’interdiction de survol du territoire Suisse prononcĂ© contre Flash Airlines[32]. Peu après, l’arrivĂ©e de trois avions français est signalĂ©e par la presse : un appareil de transport Hercules C130 avec un robot sous-marin nommĂ© Achille ainsi qu’une Ă©quipe, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un avion venant de Djibouti avec 13 plongeurs[33]. La DGAC indique ensuite ne pas disposer d’informations prĂ©occupantes concernant Flash Airlines. Les services techniques de Braathens ayant effectuĂ© un contrĂ´le technique sur l’appareil (sauf sur les moteurs) dĂ©clarent n’avoir pas constatĂ© la prĂ©sence de problèmes sur l’appareil disparu[33]. Plus tard, le porte-parole de l’aĂ©roport de Genève confirme que la compagnie aĂ©rienne mise en cause a connu deux atterrissages forcĂ©s : le 27 octobre 2002 (Grèce) et le 4 janvier 2003 (Genève)[34]. C’est dans la soirĂ©e que Gilles de Robien dĂ©clare que la France a reçu des rĂ©serves sur la compagnie de la part de la Suisse. Il ajoute qu’il y a eu trois contrĂ´les en France : Ă  Toulouse, Lyon, puis Marseille[35]. Dans la soirĂ©e se dĂ©roule une messe Ă  Notre-Dame de Paris, cĂ©lĂ©brĂ©e par l’archevĂŞque de Paris, en prĂ©sence de certains proches de victimes, du ministre des Transports Gilles de Robien, venu avec son Ă©pouse, du secrĂ©tariat d’État aux Transports Dominique Bussereau, de la femme de jean-Pierre Raffarin, Premier ministre français, et du maire de Paris Bertrand DelanoĂ« accompagnĂ© d’Anne Hidalgo, première adjointe au maire[36].
  • Lundi : Le matin sur France 2, Renaud Muselier rĂ©fute la thèse de l’attentat, et dĂ©clare ne pas avoir constatĂ© la prĂ©sence de brĂ»lures sur les restes humains retrouvĂ©s[37]. InterviewĂ© par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Michel Godin, directeur gĂ©nĂ©ral de la Police nationale, Ă©carte Ă©galement cette possibilitĂ©. Gilles de Robien, lui, dĂ©clare que les compagnies charter sont plus contrĂ´lĂ©es que les compagnies nationales et que Flash Airlines avait bonne rĂ©putation[38]. Ă€ la sortie d’une cĂ©rĂ©monie des vĹ“ux du gouvernement au prĂ©sident, Gilles de Robien dit qu’un avion sera affrĂ©tĂ© par le gouvernement pour emmener les familles des victimes Ă  Charm el-Cheikh[39], et Renaud Muselier ajoute Ă  France 2 qu’un membre du gouvernement les accompagnera[40]. Le directeur de l’aĂ©roport d’Angers, quant Ă  lui, dĂ©clare que lors d’un voyage dans un Boeing de cette compagnie, il avait constatĂ© que l’intĂ©rieur de l’appareil Ă©tait usĂ©. De plus, le vol fut dĂ©routĂ© sur Milan car il n’y avait pas assez de carburant[41]. Peu après midi, Dominique Bussereau, secrĂ©taire d’État aux Transports, s’exprime sur Europe 1. Selon lui, la catastrophe ressemble Ă  un accident classique de dĂ©collage, et affirme qu’aucune hypothèse n’est privilĂ©giĂ©e. Il confirme les propos de Gilles de Robien concernant la frĂ©quence des contrĂ´les sur les charters[42]. Peu après midi, un responsable français, anonyme, dĂ©clare que l’épave serait Ă  peu près localisĂ©e. Une frĂ©gate Ă©quipĂ©e de sonars doit arriver de Djibouti, et une Ă©quipe française spĂ©cialiste en analyse de l'ADN est attendue dans la journĂ©e[43]. Dans la mĂŞme journĂ©e, le juge d’instruction de Bobigny saisi du volet judiciaire du crash Ă©met une commission rogatoire internationale. Le juge a Ă©galement saisi la Brigade criminelle et la Brigade d’enquĂŞte sur les atteintes Ă  la personne[44]. Dans l’après-midi un anonyme tĂ©lĂ©phone au bureau de l’AFP du Caire, et revendique un attentat sur l’appareil au nom d’une organisation islamiste yĂ©mĂ©nite qui s’appellerait Ansar el-Haq, inconnue par ailleurs. L’homme, parlant en arabe avec un accent Ă©gyptien, menace d’en organiser un autre contre un avion d’Air France si la dĂ©cision d’interdire le voile n’est pas retirĂ©e[45]. Puis sort la nouvelle que l’épave de l’appareil se trouverait Ă  400 mètres de profondeur[46]. En fin d’après midi, l’officier commandant la cellule française de plongĂ©e humaine et de recherche sous-marine dĂ©clare que l’épave n’a pas encore Ă©tĂ© retrouvĂ©e, et qu’une perche sera dĂ©ployĂ©e afin de capter les signaux des boites noires. Dominique Perben, lui, reste prudent quant Ă  la revendication[47]. Puis il annonce la crĂ©ation d’un comitĂ© chargĂ© de suivre l’indemnisation des familles des victimes, ainsi qu’une prochaine rĂ©union entre les familles, FRAM et son assureur, dont le courtier est un membre de la famille dirigeante du voyagiste, pour Ă©clairer les familles au sujet des indemnisations[48]. Aucun voyagiste co-affrĂ©teur de l'appareil, dont FRAM principal affrĂ©teur, ne fera mention des nombreuses rĂ©clamations reçues des clients depuis des mois. De mĂŞme, l'intermĂ©diaire, la sociĂ©tĂ© AIR MASTER ne sera pas inquiĂ©tĂ©e, ses liens possibles avec la compagnies FLASH AIRLINES et toutes personnes y ayant directement ou indirectement des intĂ©rĂŞts ne feront semble-t-il l'objet d'aucune enquĂŞte. Suzanne Moubarak, Ă©pouse du prĂ©sident Ă©gyptien se recueille dans la station balnĂ©aire et lance une gerbe de fleurs. Mohammed Nour, prĂ©sident de Flash Airlines, dĂ©clare avoir fait effectuer les amĂ©liorations rĂ©clamĂ©es par l’OFAC[48]. Puis sort la nouvelle que la DST juge que la revendication d’un attentat contre l’avion est peu crĂ©dible[49]. Mais le directeur de la DGAC refuse lui d’exclure toute hypothèse[50]. Il explique Ă©galement avoir reçu notification des contrĂ´les de l’OFAC, mais que ceux-ci n’ont concernĂ© que l’extĂ©rieur de l’avion, et que la compagnie avait fait des amĂ©liorations[51]. Puis Jean-Claude Cousseran, ambassadeur de France en Égypte, dĂ©clare que les familles des victimes se rendront Ă  Charm el-Cheikh le 7 janvier, et rĂ©fute la thèse de l’attentat[52]. Dans la soirĂ©e, un faible signal est dĂ©tectĂ© par une perche sous marine[53].
  • Mardi : Le matin de ce jour, le secrĂ©taire d’État aux Transports Ă©carte la possibilitĂ© que les autoritĂ©s aĂ©riennes françaises n’aient pas Ă©tĂ© assez vigilantes. Il dĂ©clare souhaiter un renforcement des contrĂ´les. Il affirme aussi que les autoritĂ©s aĂ©riennes françaises ont tenu compte des avertissements venant de l'Office fĂ©dĂ©ral de l'aviation civile suisse[54]. Toujours dans la matinĂ©e, une agence Ă©gyptienne, citant une source française, affirme que l’épave de l’avion est retrouvĂ©e, ainsi que l’une des boites noires[55], information dĂ©mentie peu après 12h par l’envoyĂ© spĂ©cial d’Europe 1 Ă  Charm el-Cheikh. Il signale toutefois qu’un signal a Ă©tĂ© captĂ©. Dans l’après-midi, l’AssemblĂ©e nationale française observe une minute de silence[56]. Hosni Moubarak, prĂ©sident de l’Égypte, dĂ©clare plus tard dans la journĂ©e : « Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un acte terroriste parce que ce n’est pas possible Ă  Charm el-Cheikh, ou ailleurs en Égypte » ; d’autre part les États-Unis annoncent envoyer une Ă©quipe d’enquĂŞteurs, dont des experts de Boeing[57]. On apprend Ă©galement que le ministre français des Affaires Ă©trangères, Dominique de Villepin, accompagnera les familles[58]. Durant la sĂ©ance des questions Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Gilles de Robien envisage de permettre aux Français de connaĂ®tre le nom de la compagnie dans laquelle ils doivent embarquer, ainsi qu’un audit approfondi des compagnies Ă©trangères travaillant pour des voyagistes français. Il ajoute que fin septembre-dĂ©but octobre, l’aviation civile allemande avait contrĂ´lĂ© de manière approfondie l’appareil impliquĂ© dans le crash, sans rien trouver[59]. Dans la journĂ©e, le signal d’une des boites noires est captĂ©, mais elle semble ĂŞtre situĂ©e trop profondĂ©ment pour ĂŞtre repĂŞchĂ©e rapidement, les autoritĂ©s Françaises cherchant Ă  trouver des entreprises capables de fournir un Ă©quipement plus performant[60]. Dans la soirĂ©e, le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, Jean-Louis DebrĂ©, se dit favorable Ă  la mise en place d’une mission d’information sur le crash[61].
  • Mercredi : En dĂ©but de matinĂ©e, l’office polonais de l’aviation civile signale que Flash Airlines a vu sa licence suspendue en Pologne en 2002, pour la retrouver en 2003[62]. En fin de matinĂ©e les familles des victimes qui doivent s’envoler par Airbus Ă  Charm el-Cheikh sont accueillies au pavillon d’honneur de l’aĂ©roport d'Orly, oĂą se rend Jacques Chirac, prĂ©sident de la RĂ©publique française, après le conseil des ministres, oĂą le drame a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©[63]. Dominique Bussereau, secrĂ©taire d’État aux Transports, annonce que les enquĂŞteurs du BEA ont reconstituĂ© la trajectoire de l’appareil Ă  l’aide des relevĂ©s radar : après le dĂ©collage, l’avion aurait effectuĂ© un virage qui Ă©tait prĂ©vu, puis aurait volĂ© de façon irrĂ©gulière avec montĂ©es, paliers, montĂ©es, paliers, etc., avant de descendre[64]. L’appareil emportant les familles dĂ©colle Ă  13 h 45 environ. En plus des proches, sont prĂ©sents des fonctionnaires du ministère des Affaires Ă©trangères, 6 mĂ©decins et psychologues de la cellule d'urgence mĂ©dico-psychologique[65], 5 reprĂ©sentants de diffĂ©rentes religions ainsi que des policiers français. 300 roses sont embarquĂ©es dans l’Airbus A 320[66]. En fin d’après-midi, on apprend que France TĂ©lĂ©com met Ă  la disposition du gouvernement français un sous-marin capable de travailler jusqu’à 1 100 mètres de profondeur, qui sera guidĂ© Ă  partir du navire ĂŽle de Batz, propriĂ©tĂ© de la sociĂ©tĂ© Dreyfus[67]. Plus tard, est rendu public l’appel du gouvernement Ă  la sociĂ©tĂ© de travaux sous-marins Comex, qui dispose d’un sous-marin(RĂ©mora 2000) capable de travailler jusqu’à 600 mètres de profondeur, ainsi que d’un robot(Super Achille) capable d’aller jusqu’à 1 000 mètres[68].
  • Mercredi : Pause dans les recherches. Deux cĂ©rĂ©monies d’hommage ont lieu ce jour-lĂ  Ă  Charm el-Cheikh. Le matin, la première cĂ©rĂ©monie se dĂ©roule sur une plage donnant sur le lieu de la catastrophe, en prĂ©sence de Suzanne Moubarak, Ă©pouse du prĂ©sident Ă©gyptien, et de Dominique de Villepin. Ce dernier prononce un discours, ainsi qu’Ahmed Maher, ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangères. Puis Suzanne Moubarak et le ministre français des Affaires Ă©trangères dĂ©posent des gerbes de fleurs sur un monument provisoire en marbre ou sont gravĂ©s les noms des victimes. Les familles dĂ©posent alors des roses et des Ĺ“illets avant de se rassembler autour du monument. Puis a lieu un service religieux[69]. Après cette cĂ©rĂ©monie, les familles embarquent Ă  bord du navire français La Somme, et rendent hommage Ă  leurs morts[70]. Ă€ 23 heures, le Janus II, bateau de la Comex, quitte le port de la Pointe Rouge Ă  Marseille avec le robot Super Achille et le sous-marin RĂ©mora Ă  son bord[71].
  • Jeudi : les recherches reprennent, après l’interruption de la veille[72]. La frĂ©gate Tourville de la Marine nationale effectue des passes afin de sonder les fonds sous-marins ; Ă©coute des Ă©chos[73]. Ahmed Shafik dĂ©clare en fin de journĂ©e que le gros du fuselage serait intact[74]. Toujours en fin de journĂ©e, Georges Colson, PDG de FRAM, dĂ©clare que sa sociĂ©tĂ© est prĂŞte Ă  indemniser les familles des victimes Ă  hauteur de ses responsabilitĂ©s, mais ne prĂ©voit pas d’indemnisation immĂ©diate[75].
  • Samedi : le robot Scorpio 2000 de France Telecom s’envole vers 12 h 30 dans un Antonov 124. Ă€ Charm el-Cheikh, dĂ©tection d’un Ă©cho nominal au sud des prĂ©cĂ©dents[76].
  • Lundi : premières rĂ©unions dans l’Île de Batz pour mettre en place une stratĂ©gie de recherche. Des passes sont effectuĂ©es pour faire des relevĂ©s bathymĂ©triques supplĂ©mentaires. PrĂ©paration de la salle de travail des enquĂŞteurs[77]. ArrivĂ©e de robot Scorpio 2000 dans l’après-midi. Il n’est pas descendu en mer Ă  cause de fortes rafales de vent et de vagues trop importantes[78]. Les gendarmes français reçoivent l’autorisation du parquet gĂ©nĂ©ral du Caire pour enquĂŞter sur la catastrophe[79].
  • Mardi : dans la matinĂ©e, le bureau de l’AssemblĂ©e nationale dĂ©cide de crĂ©er une mission d’information sur la sĂ©curitĂ© du transport aĂ©rien[80]. Le robot Scorpio effectue une plongĂ©e test Ă  7 h 30 (UTC) afin dĂ©valuer les fonds et de tester le robot en opĂ©ration[81]. Cela permet de savoir que le fond se situe Ă  1 022 mètres, qu’il est plat et composĂ© de sĂ©diments compacts, et que la visibilitĂ© est bonne. Pas de courant marin[82].
  • Mercredi : Le robot Scorpio commence son travail au lever du jour (5 h 00 UTC). Le travail du Scorpio est interrompu par le grand nombre de dĂ©bris prĂ©sents[83].
  • Jeudi : Le Scorpio continue son travail et transmet des images des dĂ©bris de l’appareil. 4 bouĂ©es de localisation de la sociĂ©tĂ© ACSA sont installĂ©es et cherchent Ă  repĂ©rer la seconde boite noire, le Scorpio cherchant la première. ArrivĂ©e du navire français Beautemps-BeauprĂ©. Finalisation de la procĂ©dure de remise des boites noires aux autoritĂ©s Ă©gyptiennes[84].
  • Vendredi : dĂ©part de La Somme. Transmission des rĂ©sultats de la bathymĂ©trie du Beautemps-BeauprĂ© Ă  l’Île de Batz. Ă€ 18 h 45, l’une des boites noires, le FDR (Flight Data Recorder : enregistreur des donnĂ©es du vol), est repĂ©rĂ©e visuellement. Localisation : 27e 52’ 3602 N/ 034° 22’ 0233 E. Le Scorpio rĂ©cupère le FDR et remonte jusqu’à 100 mètres de profondeur, oĂą il attend la montĂ©e Ă  bord des autoritĂ©s Ă©gyptiennes afin d’officialiser la rĂ©cupĂ©ration de la boĂ®te noire[85].
  • Samedi : Le Scorpio sort de l’eau avec le FDR, en prĂ©sence des autoritĂ©s judiciaires Ă©gyptiennes Ă  2 heures du matin. Ă€ 9 h (TU), la boĂ®te noire, enfermĂ©e dans une panière bleue, est posĂ©e sur une table recouverte d’un drap bleu. La boĂ®te noire est montrĂ©e Ă  la presse, puis est embarquĂ©e dans un pick-up Ă©gyptien pour ĂŞtre transportĂ©e par avion au Caire oĂą se trouve le laboratoire du ministère de l’Aviation civile. Ă€ 20 h 30, localisation visuelle du CVR (Cockpit Voice Recorder : enregistreur des voix dans le cockpit). Localisation : 27e 52’ 3474 N/ 034° 22’ 0233 E. Le Scorpio attend l’arrivĂ©e des autoritĂ©s Ă©gyptiennes pour sortir la boite noire de l’eau. ArrivĂ©e du Janus II[86].
  • Dimanche : Ă  4 h 30, le Scorpio et le CVR sont sur le pont du navire, en prĂ©sence des autoritĂ©s Ă©gyptiennes et françaises. Les recherches sont rĂ©parties entre l’Île de Batz et le Janus II[87]. Le CVR n’est pas en bon Ă©tat. Le CVR est remis au procureur du SinaĂŻ, Abdallah Adel Aziz, par le chef du dĂ©partement investigation du BEA, StĂ©phane Corcos. Le procureur remet ensuite la boite noire au chef de la commission d’enquĂŞte Ă©gyptienne, Shaker Qelada[88].
  • Lundi : le Janus et le Scorpio font un travail de cartographie dans une zone, le Super Achille dans une autre. Un moteur et un train d’atterrissage sont dĂ©couverts[89].
  • Mardi : suite du travail de cartographie du Super Achille. Lecture et analyse prĂ©liminaires des donnĂ©es des enregistreurs. En dĂ©but d’après-midi, Shaker Kelada Ă©carte la thèse d’un attentat en s’appuyant sur ce travail. De plus, sort la nouvelle que des experts en explosifs ont analysĂ© les dĂ©bris et n’ont rien trouvĂ© de suspect[90].
  • Mercredi : un responsable anonyme de l’aviation civile Ă©gyptienne rĂ©vèle que la commandant n’a pas alertĂ© les contrĂ´leurs aĂ©riens[91].
  • : Dans la nuit, rĂ©vĂ©lation que certains passagers avaient envoyĂ© des SMS peu après le dĂ©collage de l’avion. Ces messages indiquaient que quelque chose n’allait pas dans l’appareil. La nouvelle est infirmĂ©e par Marc Chernet[92]. Shaker Kelada affirme dans l’après-midi qu’il y a contradiction entre le dĂ©roulement du vol et les donnĂ©es enregistrĂ©es par les boites noires : l’avion aurait dĂ» aller dans une direction donnĂ©e, mais il serait allĂ© dans une autre. Kelada ne relève pas de problème concernant la cabine de pilotage. Toujours dans l’après-midi, le Scorpio 200 a fini sa mission ; le Super Achille continue la sienne en cherchant Ă  localiser d’autres dĂ©bris[93].
  • Jeudi : est rendue publique la nouvelle que le tribunal de Bobigny a reçu une plainte avec constitution de partie civile pour homicide involontaire, manquement dĂ©libĂ©rĂ© Ă  une obligation de sĂ©curitĂ©, et mise en danger de la vie d’autrui[94].
  • Samedi : Le Parisien et Le Monde Ă©voquent la possibilitĂ© que le crash soit dĂ» Ă  un vice de construction du gouvernail arrière de l’appareil. Selon Le Parisien, Shaker Qelada a confirmĂ© Ă  ses interlocuteurs que l’examen de la trajectoire et des donnĂ©es de vol suggère qu’un problème technique a pu se produire. Le Monde signale lui que la commande activant le liquide hydraulique de la dĂ©rive des avions Boeing de type 300 peut se bloquer dans une position inverse de celle souhaitĂ©e. Il y a plusieurs prĂ©cĂ©dents : crash de Colorado Springs et de Pittsburg. En octobre 2002, la FAA (l’Aviation civile amĂ©ricaine) a ordonnĂ© Ă  Boeing de fournir des kits amĂ©liorant ce problème, avant de remplacer le système dĂ©faillant (d’ici novembre 2008). Dans l’après-midi, Dominique Perben reçoit les familles des victimes. Il a dĂ©clarĂ© souhaiter que les indemnisations se fassent le plus vite possible. Les 350 personnes ont rencontrĂ© des responsables de tous les ministères concernĂ©s, et Paul-Louis Arslanian, directeur du BEA, dĂ©ment les informations concernant les dĂ©rives[95].
  • : Dominique Perben dit accueillir avec satisfaction les premières offres d’indemnisation des assureurs français aux familles des victimes. Selon la FĂ©dĂ©ration française des sociĂ©tĂ©s d'assurances (FFSA), il est question d’une avance sur indemnisation de  10 000 euros par passager via un fonds constituĂ© par des assureurs français, dotĂ© de 1,3 million d’euros. Aucun dĂ©lai n’est donnĂ© quant au versement des avances[96].
  • : le directeur du BEA affirme que l’équipage du Boeing n’a pas paniquĂ© jusqu’aux 3 dernières secondes. Le vol se serait dĂ©roulĂ© ainsi : arrivĂ© Ă  600 mètres d’altitude, l’avion inverse lentement son virage jusqu’à la droite, puis l’appareil s’incline de plus en plus en montant. Ă€ 1 700 mètres d’altitude, l’avion, très inclinĂ©, commence Ă  piquer. Les pilotes ne prennent pas contact avec la tour de contrĂ´le. Puis il percute la mer[97].
  • : Selon le quotidien français Le Figaro, l’équipage a pensĂ© Ă  tort avoir enclenchĂ© le pilote automatique. Le BEA rĂ©torque que rien ne permettait de savoir de quoi il retournait[98].
  • : Le Figaro revient Ă  la charge, en affirmant que l’hypothèse Ă©voquĂ©e la veille provient de Paul-Louis Arslanian (directeur du BEA) lui-mĂŞme. Selon ses propos, le pilote a pu ĂŞtre la proie d’une dĂ©sorientation sensorielle. L’article trace Ă©galement son possible scĂ©nario du crash : montĂ©e, puis virage Ă  gauche. Puis les pilotes croient avoir enclenchĂ© le pilote automatique. Or le pilote automatique n’a pas fonctionnĂ©. Puis le virage s’inverse lentement. Il s’incline vers la droite jusqu’à ĂŞtre sur la tranche. Puis les pilotes se rendent compte du problème, essayent de le rĂ©soudre sans comprendre de quoi il s’agit. Le nez descend, l’avion dĂ©cline. Ils tentent une manĹ“uvre de rĂ©cupĂ©ration moins de 4 secondes avant l’impact, mais l’avion est trop bas. Le Figaro signale qu'il y a toutefois un problème, car la mise en marche du pilote automatique doit dĂ©clencher une lampe tĂ©moin. Mais il se peut que les pilotes aient Ă©tĂ© trop occupĂ©s pour voir que cette lampe Ă©tait Ă©teinte[99]. L’Égypte dĂ©clarera (date inconnue) que le pilote automatique est restĂ© enclenchĂ© 4 secondes, puis qu’il a Ă©tĂ© coupĂ© par le pilote[100].
  • : Gilles de Robien dĂ©clare que rien ne montre que des contrĂ´les auraient permis de prĂ©voir ou de prĂ©venir l’accident. Il affirme Ă©galement que la coopĂ©ration entre les enquĂŞteurs Ă©gyptiens et français est bonne. Dans l’après-midi, le ministre assiste au contrĂ´le technique d’un avion d’Air Mauritius par des agents de la DGAC Ă  l’aĂ©roport Charles-de-Gaulle[101].
  • : selon un communiquĂ© du BEA, l’enquĂŞte est entrĂ©e dans une nouvelle phase dans la mesure oĂą le travail sur simulateur de vol a commencĂ©, en France ou aux États-Unis. De plus, la qualitĂ© de lecture de la bande magnĂ©tique du CVR a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e[102].
  • : l’édition du 29 mai de l’hebdomadaire français L’Express relate que le reprĂ©sentant des familles des victimes, Marc Chernet, a demandĂ© au procureur gĂ©nĂ©ral Ă©gyptien chargĂ© de l’affaire l’accès aux donnĂ©es des enregistreurs de vol[103].
  • : les reprĂ©sentants des familles des victimes françaises sont en Égypte. Il s’agit d’une dĂ©lĂ©gation de 5 avocats et de 5 reprĂ©sentants des familles, accompagnĂ©s d’un reprĂ©sentant du consulat de France[104]. Les buts de ce dĂ©placement sont d’obtenir une copie des enregistreurs de vol pour le juge d’instruction de Bobigny, ainsi que d’obtenir une meilleure comprĂ©hension de l’organisation de la justice Ă©gyptienne. SĂ©ance de travail avec Shaker Qelada. Après la sĂ©ance, Qelada dĂ©clare que le rapport prĂ©liminaire sera publiĂ© au 31 octobre au plus tard. S’exprimant dans le journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Chernet dĂ©clare que les premières constatations Ă©carteraient hypothèse d’un attentat, ainsi que celle de la dĂ©rive arrière[105].
  • : la dĂ©lĂ©gation se rend Ă  al-Tour afin de voir les objets personnels des victimes et de s’entretenir avec le procureur de la rĂ©gion. Visite du hangar ou sont entreposĂ©s les dĂ©bris de l’avion[104].
  • : l’émission Le Droit de savoir, diffusĂ©e sur la chaĂ®ne française TF1, affirme que le crash est dĂ» Ă  la gouverne de direction, d’autres crashs Ă©tant dus Ă  un dĂ©faut de cet Ă©lĂ©ment[106].
  • Semaine du 21 au 27 juin 2004 : Marc Chernet rencontre Nicole Guedj, secrĂ©taire d’État aux Droits des victimes, afin d’échanger des informations juridiques au sujet du dossier[107].
  • : le quotidien français Le Figaro rĂ©vèle la prĂ©sence dans le cockpit d’un troisième homme. Les enquĂŞteurs Ă©gyptiens parlent d’un assistant pilote. Selon le journal, il pourrait s’agir d’un instructeur[108]. AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’association des familles des victimes. L’association Ă©tablit son règlement intĂ©rieur. Marc Chernet, son prĂ©sident, dĂ©clare Ă  l’AFP que la convention d’entraide franco-Ă©gyptienne de 1983 n’est pas respectĂ©e par les autoritĂ©s judiciaires Ă©gyptiennes qui n’ont pas rĂ©pondu aux demandes prĂ©sentes dans la commission rogatoire du juge d’instruction de Bobigny. Qelada confirme la prĂ©sence de ce troisième homme[107].
  • : selon Christian Roger qui s’exprime dans Paris Match, le 3e homme serait un pilote devant prendre le relais durant l’escale du Caire. Christian Roger s’est rendu en Égypte Ă  la fin du mois de mai 2004. Il soupçonne les Égyptiens de cacher une dĂ©faillance humaine[109].
  • : sortie du rapport parlementaire sur les transports aĂ©riens[110].
  • : Eurocockpit signale que le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) souhaite se constituer partie civile dans le volet judiciaire de l’accident[110].
  • : le quotidien français Le Figaro rĂ©vèle que le Boeing SU-ZCF qui s’est abĂ®mĂ© en mer a connu un accident au sol : l’une de ses ailes a Ă©tĂ© accrochĂ©e par un vĂ©hicule de piste[111].
  • : dans le quotidien français Le Parisien, interview de Marc Chernet, prĂ©sident de l’association des familles de victimes du crash, qui affirme que le rapport prĂ©liminaire ne sera pas prĂŞt pour la fin du mois d’octobre 2004, que les effets personnels des victimes sont toujours en Égypte, et que les familles doivent participer au financement du mĂ©morial dĂ©finitif en hommage aux victimes[112].
  • : selon le ministère français des Affaires Ă©trangères, Shaker Qelada aurait informĂ© le consulat de France du Caire que le rapport factuel serait rendu public Ă  la mi-novembre 2004. De plus, le premier compte rendu du juge Ă©gyptien aurait Ă©tĂ© remis au juge d’instruction de Bobigny[113].
  • : Article du Figaro affirmant que l’équipage n’a pas lu de check list[114]. Renaud Muselier, secrĂ©taire d’État aux Affaires Ă©trangères, reçoit une dĂ©lĂ©gation de familles de victimes pour les rassurer quant Ă  l’avancĂ©e de l’enquĂŞte. Il leur dĂ©clare que ce type d’enquĂŞte est gĂ©nĂ©ralement long, et que la justice française a demandĂ© aux autoritĂ©s Ă©gyptiennes la transmission des Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  l’enquĂŞte, notamment les enregistreurs de vol. Le prĂ©sident de l’association des familles de victimes se dĂ©clare satisfait, dans la mesure oĂą le gouvernement s’est engagĂ© Ă  faire respecter la convention d’entraide. Il ajoute que le juge d’instruction n’a pu encore disposer d’aucun Ă©lĂ©ment pour enquĂŞter. Renaud Muselier assure pourtant que la coopĂ©ration avec l’Égypte est parfaite, et refuse de commenter un article du Figaro affirmant que le commandant de bord et le copilote n’ont pas respectĂ© les procĂ©dures. L’identification par ADN est encore en cours[115].
  • : manifestation des familles de victimes devant l’ambassade d’Égypte Ă  Paris. Une nouvelle hypothèse se fait jour : le bord d’attaque externe de l’aile gauche ne serait pas pleinement rentrĂ© pendant le dĂ©collage. La dissymĂ©trie de portance aurait alors empĂŞchĂ© le maintien en fonction du pilote automatique demandĂ© par le commandant de bord, et aurait produit un effet de roulis vers la droite. De plus, le pilote aurait rĂ©clamĂ© Ă  trois reprises l’enclenchement du pilote automatique alors que la check-list des procĂ©dures de secours sur Boeing 737 indique qu’en cas de problème il faut piloter en manuel[116].
  • : Publication du rapport factuel avec confĂ©rence de presse de Shaker Qelada. Ă€ la question « Qui est fautif, l’avion ou le pilote ? Â», il rĂ©pond 50/50[117].
  • : l’association des familles de victimes du crash engage une action en justice aux États-Unis contre ILFC, Honeywell, Boeing[118].

2005

  • : cĂ©rĂ©monies d’hommage au cimetière du Père-Lachaise Ă  Paris, ainsi qu’à Charm el-Cheikh[119].
  • : les parties sont au tribunal de Bobigny pour rĂ©gler la question de la procĂ©dure, mais les reprĂ©sentants de Flash Airlines et de son assureur ne sont pas venus. Le tribunal renvoie l’audience Ă  une date non fixĂ©e[120].
  • : annonce que le rapport final est reportĂ© Ă  la fin de l’annĂ©e 2005.
  • 22 mois après l’accident, le , les familles de victimes ont pu rĂ©cupĂ©rer 67 dĂ©pouilles. Un scandale a vu le jour car ce rapatriement s’est fait en toute discrĂ©tion. Les proches n’ont pas Ă©tĂ© tenus informĂ©s du retour et n’ont pu donc ĂŞtre prĂ©sents Ă  l’arrivĂ©e du l’avion cargo d’Air France ramenant les cercueils, aucune cĂ©rĂ©monie collective ni chapelle ardente n’avaient Ă©tĂ© prĂ©vues comme cela est habituellement le cas dans ce type de catastrophe[121].

2006

  • : les observations du BEA sur le rapport final sont remises Ă  Shaker Qelada.
  • : la sortie du rapport final est reportĂ©e au .
  • : publication du rapport final, qui estime que le crash est dĂ» Ă  une dĂ©faillance technique. Divergence avec les enquĂŞteurs français qui estiment que le pilote est responsable du crash[122].
  • : prĂ©sentation du rapport aux familles de victimes en France par Shaker Qelada. Seize corps sont rapatriĂ©s en France[123].
  • : Au cours d’une visite officielle au Caire, le prĂ©sident français Jacques Chirac rend hommage aux victimes de la catastrophe aĂ©rienne de Charm el-Cheikh et dĂ©clare, Ă  l’hĂ´tel Intercontinental du Caire : « Je voudrais dire Ă  leurs familles et Ă  leurs proches que cette tragĂ©die reste pour nous tous une grande douleur, et qu’avec les autoritĂ©s Ă©gyptiennes, la France met tout en Ĺ“uvre pour faire la lumière et aider les familles Ă  surmonter cette Ă©pouvantable Ă©preuve »[124].
  • : inauguration d’un mĂ©morial dĂ©finitif Ă  Charm el-Cheikh.
  • : Plaidoiries des diffĂ©rentes parties engagĂ©es dans les poursuites judiciaires relatives Ă  l’écrasement. L’association des familles de victimes demande Ă  la justice française de se dessaisir de la part civile de l'affaire, au profit de la justice amĂ©ricaine. Son objectif est de profiter d'une procĂ©dure amĂ©ricaine appelĂ©e discovery procedure, selon laquelle il est possible de poser des questions Ă  la partie adverse, l'obligeant Ă  rĂ©pondre sans mentir, sous peine de lourdes sanctions. Cela doit permettre de connaĂ®tre les rĂ©ponses des industriels aux enquĂŞteurs Ă©gyptiens mais gardĂ©es secrètes sous le couvert du secret industriel[125]. Le procureur se montre favorable Ă  une telle dĂ©cision. La demande est mise en dĂ©libĂ©rĂ© au [126].
  • : Le Tribunal de grande Instance de Bobigny rejette la demande de l’Association de dĂ©fense des familles de victimes de la catastrophe de Charm-el-Cheikh (ADFVC) qui souhaitait que le volet civil de l’affaire soit transfĂ©rĂ© aux États-Unis. L’ADFVC dispose de quinze jours pour dĂ©poser un recours[127].
  • : Dominique Perben, ministre français des Transports, annonce l’adoption du Label Horizon, nouveau nom du Label Bleu, censĂ© distinguer les compagnies de qualitĂ©.

2007

2009

  • : Remise du rapport d'Ă©tape au juge de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par le collège des quatre experts dĂ©signĂ©s pour examiner les causes et les circonstances de l'accident. Selon la presse, les premières conclusions stigmatisent le manque d’expĂ©rience et de formation de l’équipage ; il conforte les conclusions du premier rapport d'experts de 2008 selon MaĂ®tre Gilles-Jean Portejoie, avocat de proches de victimes[130].
  • : cĂ©rĂ©monie d’inhumation de restes humains non identifiĂ©s des victimes, au cimetière du Père-Lachaise (41e division)[131].

Les causes

Causes possibles

Les causes de l’accident n’ont pas encore été clairement dégagées. Toutefois, plusieurs types de causes ont été envisagés :

  • une dĂ©faillance technique[132]: dans ce cas, soit le constructeur est en cause, soit il s’agit d’un problème de maintenance. Plusieurs possibilitĂ©s ont Ă©tĂ© envisagĂ©es : grippage des commandes d’ailerons, problème avec la gouverne de direction, spoilers enclenchĂ©s intempestivement. L’hypothèse d’une dĂ©faillance technique est privilĂ©giĂ©e par la commission d’enquĂŞte Ă©gyptienne.
  • Une erreur humaine : due Ă  un manque d’attention de l’équipage, Ă  son inexpĂ©rience. Le facteur humain aurait pu provoquer l’accident, amplifier une dĂ©faillance technique, ou empĂŞcher de sauver l’appareil dans le cas oĂą cela Ă©tait possible. Le rapport factuel montre que l’équipage avait effectuĂ© peu d’heures de vol avec ce type d’appareil. Les conversations enregistrĂ©es dans le Cockpit Voice Recorder (CVR) montrent que l’équipage n’a pas su faire face au problème posĂ© par l’avion : le commandant de bord demande l’allumage du pilote automatique alors qu’en cas d’urgence, c’est manuellement que l’avion doit ĂŞtre pilotĂ©. De plus, le pilote automatique ne peut ĂŞtre enclenchĂ© si l’angle de l’avion est supĂ©rieur Ă  50 degrĂ©s. La thèse de l’erreur humaine est privilĂ©giĂ©e par le NTSB et le BEA.
  • Un attentat : dĂ» Ă  l’explosion d’une bombe, Ă  un système de radioguidage ou Ă  l’action du pilote[133]. Le crash a eu lieu alors que Tony Blair, cible Ă©ventuelle, Ă©tait Ă  Charm el-Cheikh. Les soupçons ont Ă©tĂ© alimentĂ©s par l’empressement des autoritĂ©s Ă©gyptiennes Ă  affirmer que la thèse de l’attentat Ă©tait exclue. De plus, un groupe terroriste nommĂ© Ansar el Haq, inconnu par ailleurs, a revendiquĂ© un attentat contre l’appareil et menacĂ© d’en rĂ©aliser un autre contre un avion d’Air France si le voile islamique Ă©tait interdit en France. La thèse terroriste est contredite par le fait que les restes des corps ne portent pas de traces de brĂ»lure, et par le fait que la revendication a Ă©tĂ© jugĂ©e peu crĂ©dible par la DST. De plus, depuis le vote d’une loi sur les signes religieux en France, aucun avion d’Air France n’a Ă©tĂ© victime d’un attentat. Cependant, certaines sources[134] Ă©voquent comme mobile possible d'un attentat la visite au Caire quelques jours avant le crash, du ministre de l'IntĂ©rieur Nicolas Sarkozy, venu demander un soutien au Grand Imam de la mosquĂ©e al-Azhar, Mohammed Tantaoui, pour la loi sur les signes religieux ostensibles Ă  l'Ă©cole publique.

Poursuites judiciaires

L’association des familles de victimes a engagé des poursuites judiciaires contre 6 sociétés: Flash Airlines; son assureur; Boeing, constructeur de l’avion; ILFC, propriétaire de l’appareil; Parker Hannifin qui a réalisé les dispositifs hydrauliques; et Honeywell qui a créé les dispositifs électroniques, et notamment le pilote automatique.

Le rapport factuel

Rendu public en novembre 2004, il est rédigé par une commission d’enquête égyptienne, notamment composée de Shaker Kelada et de Hassan Musharrafa. Ce rapport de 431 pages comporte de nombreux éléments techniques rassemblés après enquête, sur l’avion, sur Flash Airlines, et sur le vol. Toutefois, Christian Roger (Ancien Président du Syndicat National de Pilotes de lignes (Air France))[135] et Jean-Pierre Otelli remettent en cause le sérieux de cette enquête[136] :

  • Le nom du pilote est orthographiĂ© diffĂ©remment au fil des pages : par exemple Khedr (Rapport factuel, p. 2, 72) et Kheider (Rapport factuel, p. 55, 71).
  • Le Boeing est tantĂ´t dĂ©signĂ© comme un 737-3Q8[137], tantĂ´t comme un 737-500[138].
  • Les incidents signalĂ©s par la presse sont ignorĂ©s par le rapport[139].
  • Les pages du Technical Log book, registre oĂą l’on consigne les pannes et interventions de maintenance faites sur l’appareil, sont absentes pour les 1er et 2 janvier 2004. Cette perte de donnĂ©es n’est pas compensĂ©e par la collecte de tĂ©moignages des pilotes ayant naviguĂ© avec cet avion durant ces deux jours[139].
  • Dans le compte rendu des conversations de l’équipage, le rĂ©dacteur fait Ă©tat d’une communication avec un 757 de la compagnie Blue Panorama[140]. En fait il s’agit d’un 767, car cette sociĂ©tĂ© n’a jamais exploitĂ© de Boeing 757. Le rĂ©dacteur s’est contentĂ© de reprendre une observation du stagiaire prĂ©sent dans l’avion[141] et dĂ©signant cet appareil de Blue Panorama comme Ă©tant un 757[142].
  • Traduction arabe-anglais incorrecte : Jean-Pierre Otelli[143] signale qu’à 2 h 44.01, le commandant de bord dit « Mets-le » (c’est-Ă -dire le pilote automatique) alors qu’en anglais le terme n’est pas traduit et qualifiĂ© d’exclamation remark (« remarque d’exclamation »[144]). Selon cet auteur, cette erreur de traduction serait volontaire.
  • Test sur le Multi Purpose Engineering Cab Simulator de Boeing : les tests sont dĂ©crits, mais pas les rĂ©sultats de la simulation[145].
  • Simulation : le rapport donne Ă  voir les graphiques comparant le comportement du Boeing accidentĂ© et celui de la simulation. Mais ces graphiques sont incomplets, ce qui rend leurs donnĂ©es difficilement exploitables[135].
  • Jean-Pierre Otelli Ă©met l'hypothèse que certaines parties de la bande contenant les conversations des pilotes aient Ă©tĂ© mal retranscrites, voire effacĂ©es de la retranscription[146]. Ainsi, l'ingĂ©nieur de maintenance entre dans le cockpit avant que l'avion ne dĂ©colle. Or, la transcription ne contient pas de traces de son dĂ©part du cockpit. Pourtant, il est bien descendu de l'avion, car il ne fait pas partie des victimes.

Présentation

Ce rapport donne les conclusions des investigations effectuĂ©es par les enquĂŞteurs Ă©gyptiens. Le Sunday Times en date du indiquait que ce rapport ferait environ 1 000 pages[147].Le rapport final, tel qu’il est sorti, comporte 1 313 pages de donnĂ©es et d’analyses en anglais. Il se compose de 4 parties et d’une annexe. La première partie intitulĂ©e Factual information (777 pages) comprend des donnĂ©es factuelles, reprises pour partie du rapport factuel et de l’addendum au rapport factuel. La deuxième partie (386 pages), intitulĂ©e Analysis, constitue l’étude de ces donnĂ©es. Dans une troisième partie (9 pages), la commission d’enquĂŞte Ă©gyptienne fait part de ses conclusions, tandis que la quatrième (une page) Ă©nonce ses recommandations. Ă€ la fin du document se trouvent les annexes (140 pages), composĂ©es des commentaires effectuĂ©s par les AmĂ©ricains (130 pages), le BEA (3 pages), la sociĂ©tĂ© Flash Airlines (6 pages) et l’ECAA (Egyptian Civil Aviation Authority) (une page).

Chronologie

  • En , les autoritĂ©s Ă©gyptiennes font savoir que le rapport dĂ©finitif sera rendu public en juin 2005.
  • Le , le responsable de l’Aviation Civile de l’Égypte annonce que des Ă©lĂ©ments nouveaux sont Ă  l’étude, ce qui reporte la publication du rapport Ă  la fin de l’annĂ©e 2005[148].
  • En , un projet de rapport est prĂ©sentĂ© aux autoritĂ©s françaises et amĂ©ricaines[149]. Ă€ partir de cette date, le BEA et le NTSB disposent de deux mois pour faire des remarques sur le texte. Il y a alors trois possibilitĂ©s : 1) Si aucun de ces organismes n’a de remarques Ă  faire, le texte est publiĂ© tel qu’il leur fut transmis. 2) Si le BEA et le NTSB font des remarques qui sont acceptĂ©es par les autoritĂ©s Ă©gyptiennes, le texte est modifiĂ© en fonction de ces indications puis publiĂ©. 3) Si ces agences font des remarques non acceptĂ©es par leur interlocuteur Ă©gyptien, elles sont placĂ©es en annexe[150].
  • Le Les observations du BEA sont remises au prĂ©sident de la commission d’enquĂŞte Ă©gyptienne[151].
  • Puis, nouveau report pour le .
  • Le , sort la nouvelle que la rĂ©vĂ©lation des conclusions de l’enquĂŞte est de nouveau repoussĂ©e au [152].
  • Le , les autoritĂ©s Ă©gyptiennes publient le rapport final.

Choix de la date de publication

Selon le site Eurocockpit.fr, la date de sortie du rapport aurait été choisie en fonction de celle de la réunion des directeurs des aviations civiles du monde entier au siège de l’OACI à Montréal, qui a eu lieu le [153].

Conclusions du rapport

Un éditorial d’Eurocockpit indiquait que le pilote serait montré du doigt par l’enquête[154]. Mais selon une dépêche de Reuters citant le responsable de l'enquête[155], ce rapport se contenterait de donner des pistes, sans s’engager. Un article de Libération daté du [156] ainsi que plusieurs dépêches[157] indiquaient cependant que l’enquête conclurait à une défaillance du pilote automatique et des systèmes de guidage.

Les spoilers sont les volets situés à l'arrière de l'aile levés vers le ciel.

Le rapport ne parvient pas à dégager de cause unique à la catastrophe. Il envisage toutefois quatre possibilités, toutes d’ordre technique, qui ont pu se combiner :

  • un dĂ©roulement de trim d’aileron. Ce dispositif permet de dĂ©placer le point neutre des gouvernes de commande des ailerons, ce qui permet aux ailes de demeurer horizontales lorsque le pilote lache les commandes
  • le pilote automatique aurait connu un problème: Ă  2 h 44 le pilote automatique est enclenchĂ©, mais se dĂ©connecte 2 secondes après.
  • grippage temporaire d’un câble de spoiler : ce sont des surfaces mobiles situĂ©es sur le dessus des ailes qui, si elles se lèvent de manière non voulue peuvent provoquer du roulis
  • sortie intempestive des spoilers en vol.

Cette interprétation des données se heurte à celle du NTSB et du BEA, qui privilégient l’erreur humaine. Selon leurs conclusions, l’appareil était pilotable tout au long du vol. Le BEA, dans ses conclusions, élimine la possibilité qu’un spoiler était la cause du crash, et met en exergue la responsabilité de l’équipage qui n’aurait pas su répondre à la situation d’urgence. Le BEA souligne également le manque de formation du pilote[158]. Le NTSB privilégie la thèse d’une désorientation spatiale du pilote[159].

Les responsabilités à caractère technique ont été recherchées, celles pouvant mettre en cause les voyagistes, dont FRAM principal affreteur, n'ont pas été étudiées malgré les nombreuses réclamations clients qui auraient du les inciter à dénoncer leur contrat. La recherche de liens d'ordre économique ou d'intérêts de ces derniers avec la compagnie Flash Airlines, Air Master et les associés directs et indirects de ces deux sociétés qui ont leurs racines en Égypte pourraient mettre en évidence de nouvelles responsabilités. Quelques semaines après l'accident, le président de FRAM, M. Georges Colson, démissionnait et prenait la présidence du Syndicat national des agences de voyages (SNAV).

Liens externes

Protagonistes

Analyses, commentaires

L’avion

Rapports

Pages officielles

Droit

Bibliographie

  • Ministère de l’équipement, des transports, de l’amĂ©nagement du territoire, du tourisme et de la mer, OpĂ©rations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculĂ© SU-ZCF exploitĂ© par Flash Airlines, 2004 .
  • Collectif, FACTUAL REPORT OF INVESTIGATION OF ACCIDENT, Flash Airlines flight 604, 3 janvier 2004, Le Caire, Egyptian ministry of civil aviation, novembre 2004 .
  • Chambost, Germain, Sharm el-Sheikh: dialogue de sourds dans le cockpit, in Science et Vie hors-sĂ©rie, no 231, juin 2005, Paris, p. 44-54.
  • Evans, David, Safety, Mode confusion, Timidity factors, in Avionics Magazine, juillet 2005 .
  • Jean-Pierre Otelli, Charters : pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, Altipresse, , 343 p. (ISBN 291121840X et 978-2-911-21840-8), p. 17-85. Une analyse du dĂ©roulement du vol de l’appareil. DĂ©veloppe l’hypothèse d’une erreur humaine.
  • NĂ©nin, François, Marnet-Cornus, Henri, Transport aĂ©rien, le dossier noir, Paris, PrivĂ©, 2006.
  • Baubet T, Coq JM, Ponsetti-Gaillochon A, Vitry M, Navarre C, Cremniter D. Intervention mĂ©dico-psychologique Ă  Charm-el-Cheikh auprès des familles des victimes du crash aĂ©rien de la Flash Airlines, La Presse MĂ©dicale 2006 ; 35(2) : 250-1.
  • Collectif, Final report of the accident investigation, Flash Airlines flight 604, January 3, 2004, Boeing 737-300, Red Sea off Sharm-el-Sheikh, Égypte, Le Caire, Egyptian ministry of Civil Aviation, 25 mars 2006 .
  • Collectif, Rapport d’étapes sur les causes de la catastrophe et la conduite de l’enquĂŞte, Association de dĂ©fense des familles de victimes de la catastrophe aĂ©rienne de Charm el Cheikh, 1er juin 2007, 438 pages .
  • Lipani-Vaissade, Marie-Christine, La parole du tĂ©moin dans les Ă©crits journalistiques: un acte performatif, Les cahiers du journalisme no 17, Ă©tĂ© 2007, p. 62-71 . Une analyse du traitement de la catastrophe par la presse Ă©crite française.
  • NĂ©nin, François, Marnet-Cornus, Henri, Crashs aĂ©riens, ce qu’on vous cache..., Paris, PrivĂ©, 2007, p. 19-31.

Filmographie

  • Charm el-Cheik: retour sur un crash, ComplĂ©ment d'enquĂŞte, France 2, diffusĂ© en mars 2004.
  • L'accident a fait l'objet d'un Ă©pisode dans la sĂ©rie tĂ©lĂ© Air Crash nommĂ© « Le crash de Charm El-Cheik » (saison 4 - Ă©pisode 9).
  • François NĂ©nin, François Boulène, Catastrophes aĂ©riennes : ce que l’on aurait pu Ă©viter, documentaire diffusĂ© sur Motors TV en dĂ©cembre 2009[160].

Voir aussi

Sources

Concernant les dépêches utilisées, les heures indiquées sont celles de leur publication sur le site Yahoo.fr, horaire français.

  1. Rapport factuel, p. 14, Jean-Pierre Otelli 2006, p. 14-18.
  2. Rapport factuel, p. 15, Jean-Pierre Otelli 2006, p. 18-19.
  3. Rapport factuel, p. 15, Jean-Pierre Otelli 2006, p. 19.
  4. dépêche Reuters du 3 janvier 2004, 12 h 12.
  5. Source: http://www.cfm56.com/engines/cfm56-3/tech.html
  6. (Le Monde, 13 janvier 2004)
  7. Site internet de Flash Tour
  8. (Le Figaro, 4 septembre 2004)
  9. http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr et chronologie établie par la Direction générale de l'Aviation civile française (DGAC) le 11 janvier 2004
  10. (Source : communiqué de la DGAC, chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004 )
  11. http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr et chronologie Ă©tablie par la DGAC le 11 janvier 2004
  12. (Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  13. (DĂ©pĂŞche AFP du 4 janvier 2004, 16 h 31)
  14. Rapport factuel, p. 66-67 ; François Nérin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 88-89.
  15. (Le Monde, 16 janvier 2004)
  16. (L’Humanité, 10 janvier 2004 ), Kataweb )
  17. Dépêche Reuters, 6 janvier 2004, 18 h 50 ; Journal Officiel de la République française, 7 janvier 2004, 112e séance, p. 5
  18. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  19. (Le Monde, 17 janvier 2004)
  20. Rapport factuel, p. 79 et p. 86.
  21. (L’Humanité, 10 janvier 2004 )
  22. Rapport factuel, p. 11.
  23. DĂ©pĂŞche AFP du 3 janvier 2004, 13 h 48
  24. DĂ©pĂŞche AP du 3 janvier 2004, 12 h 51 ; DĂ©pĂŞche AP du 3 janvier 2006, 13 h 42. DĂ©pĂŞche Reuters, 3 janvier 2006, 14 h 48
  25. dépêche Reuters du 3 janvier 2004, 16 h 49
  26. DĂ©pĂŞche AP du 3 janvier 2004, 18 h 40
  27. DĂ©pĂŞche AP, 3 janvier 2004, 23 h 38
  28. dépêche Reuters, 4 janvier 2004, 9 h 50
  29. DĂ©pĂŞche AP, 4 janvier 2006, 10 h 46
  30. DĂ©pĂŞche AP, 4 janvier 2006, 13 h 54
  31. DĂ©pĂŞche AP, 4 janvier 2004, 15 h 09
  32. Dépêche AP, 4 janvier 2004, 15 h 10 citant les propos de Georges Colson : « Ces appareils volaient sur l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italie, et je suis quelque peu surpris que chacun de ces pays ne se tiennent pas au courant d’une possibilité d’incompétence ou de problèmes techniques qui concerneraient une compagnie aérienne »
  33. DĂ©pĂŞche AFP, 4 janvier 2004, 16 h 31
  34. DĂ©pĂŞche AFP, 4 janvier 2004, 17 h 45
  35. DĂ©pĂŞche Reuters, 4 janvier 2004, 20 h 18
  36. DĂ©pĂŞche AP, 4 janvier 2004, 21 h 54
  37. Dépêche AP, 5 janvier 2004, 8 h 57 ; dépêche Reuters, 5 janvier 2006, 8 h 46
  38. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2005, 9 h 59
  39. DĂ©pĂŞche Reuters, 5 janvier 2004, 10 h 39
  40. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 10 h 38
  41. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 11 h 38
  42. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 12 h 14
  43. DĂ©pĂŞche AFP, 5 janvier 2004, 12 h 47
  44. DĂ©pĂŞche AFP, 13 h 21
  45. DĂ©pĂŞche AFP, 5 janvier 2004, 15 h 16 ; DĂ©pĂŞche AFP, 5 janvier 2004, 18 h 06 ; DĂ©pĂŞche Reuters, 5 janvier 2004, 19 h 43
  46. DĂ©pĂŞche AFP, 5 janvier, 16 h 33
  47. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 18 h 19
  48. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 19 h 19
  49. DĂ©pĂŞche Reuters, 5 janvier 2004, 19 h 43
  50. (conférence de presse de la DGAC à Paris, voir Dépêche AP, 5 janvier 2004, 20 h 03)
  51. dépêche Reuters, 5 janvier 2004, 20 h 19 ; Dépêche Reuters, 5 janvier 2004, 21 h 01
  52. DĂ©pĂŞche AP, 5 janvier 2004, 20 h 36
  53. Dépêche AP, 5 janvier 2004, 21 h 21 ; Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 36
  54. DĂ©pĂŞche Reuters, 6 janvier 2004, 10 h 06
  55. DĂ©pĂŞche Reuters, 6 janvier 2004, 10 h 57
  56. DĂ©pĂŞche AP, 6 janvier 2004, 15 h 12
  57. Pour les propos de Moubarak et l’envoi d’enquêteurs voir Dépêche AP, 6 janvier 2004, 17 h 59
  58. DĂ©pĂŞche AP, 6 janvier 2004, 17 h 59
  59. Dépêche Reuters, 6 janvier 2004, 18 h 50 ; Journal Officiel de la République française, 7 janvier 2004, 112e séance, p. 5  : « Nous avons appris ce matin, par l’aviation civile allemande, que l’Allemagne a effectué une évaluation globale approfondie de la sécurité, fin septembre 2003 et au tout début d’octobre 2003. Ce contrôle s’est révélé, lui aussi, satisfaisant. »
  60. DĂ©pĂŞche AP, 6 janvier 2004, 19 h 25
  61. DĂ©pĂŞche AP, 6 janvier 2004, 20 h 04
  62. DĂ©pĂŞche AFP, 7 janvier 2004, 8 h 13
  63. Dépêche AP, 7 janvier 2004, 11 h 39 ; Dépêche AP, 7 janvier 2004, 11 h 43 ; Dépêche AP, 7 janvier 2004, 12 h 57 ; dépêche Reuters, 7 janvier 2004, 13 h 24
  64. DĂ©pĂŞche AP, 7 janvier 2004, 12 h 03
  65. Baubet T, Coq JM, Ponsetti-Gaillochon A, Vitry M, Navarre C, Cremniter D. Intervention médico-psychologique à Charm-el-Cheikh auprès des familles des victimes du crash aérien de la Flash Airlines. La Presse Médicale 2006 ; 35(2) : 250-1. Abstract
  66. DĂ©pĂŞche AFP, 7 janvier 2004, 12 h 55 ; DĂ©pĂŞche AP, 7 janvier 2004, 15 h 21
  67. DĂ©pĂŞche AP, 7 janvier 2004, 19 h 51
  68. DĂ©pĂŞche AP, 7 janvier, 20 h 05
  69. DĂ©pĂŞche AFP, 8 janvier 2004, 9 h 48
  70. DĂ©pĂŞche AFP, 8 janvier 2004, 12 h 45 ; DĂ©pĂŞche AP, 8 janvier 2004, 13 h 32
  71. DĂ©pĂŞche AP, 9 janvier 2004, 10 h 32
  72. DĂ©pĂŞche AFP, 9 janvier 2004, 14 h 37
  73. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, BEA, 2004, p. 37.
  74. DĂ©pĂŞche AP, 9 janvier 2004, 18 h 11
  75. DĂ©pĂŞche AP, 9 janvier 2004, 18 h 39
  76. DĂ©pĂŞche AP, 10 janvier 2004, 17 h 25
  77. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 37.
  78. DĂ©pĂŞche AP, 12 janvier 2004, 17 h 50
  79. DĂ©pĂŞche Reuters, 12 janvier 2004, 19 h 03
  80. DĂ©pĂŞche Reuters, 13 janvier 2004, 11 h 39
  81. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 38 ; dépêche AFP, 13 janvier 2004, 12 h 16 ; dépêche Reuters, 13 janvier 2004, 12 h 35.
  82. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 38.
  83. Dépêche AFP, 14 janvier 2004, 10 h 45 ; dépêche AFP, 14 janvier 2004, 16 h 44 ; Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 39.
  84. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 40 ; dépêche AP, 15 janvier 2004, 15 h 08 ; Dépêche AFP, 15 janvier 2004, 15 h 19.
  85. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 41.
  86. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 38, p. 42 ; dépêche AFP, 17 janvier 2004, 9 h ; dépêche AFP, 16 h 59.
  87. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 44.
  88. DĂ©pĂŞche AFP, 19 janvier 2004, 8 h.
  89. Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 45.
  90. Dépêche AFP, 20 janvier 2004, 14 h 36 ; dépêche AFP, 20 janvier, 17 h 16 ; dépêche AP, 20 janvier 2004, 19 h 13 ; dépêche Reuters, 20 janvier 2004, 20 h 24 ; Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004, p. 46.
  91. DĂ©pĂŞche AP, 21 janvier 2004, 15 h 47.
  92. DĂ©pĂŞche AP, 28 janvier 2004, 1 h 41.
  93. Dépêche AFP, 28 janvier 2004, 17 h 06 ; dépêche AP, 28 janvier, 17 h 18.
  94. EuroCockpit
  95. DĂ©pĂŞche AP, 31 janvier 2004, 19 h 25 ; DĂ©pĂŞche AP, 31 janvier 2004, 20 h 19
  96. Dépêche AP, 4 février 2004, 17 h 26.
  97. Dépêche AFP, 6 février 2004, 9 h 28.
  98. EuroCockpit
  99. Le Figaro, 4 mars 2004 .
  100. EuroCockpit
  101. Tourismexpress, 26 avril 2004.
  102. EuroCockpit
  103. L’Express, 29 mai 2004
  104. [VOL-FSH604.com ]
  105. Dernières Nouvelles d’Alsace, 31 mai 2004
  106. Le Droit de savoir, TF1, 15 juin 2004 ; Critique de l’émission par Eurocockpit
  107. DĂ©pĂŞche AP, 26 juin 2004
  108. Le Figaro, 26 juin 2004.
  109. Paris Match, 1er juillet 2004
  110. EuroCockpit
  111. Le Figaro, 4 septembre 2004
  112. Le Parisien, 11 septembre 2004.
  113. DĂ©pĂŞche AFP, 13 septembre 2004
  114. Le Figaro, 28 septembre 2004
  115. dépêche AP, 28 septembre 2004 .
  116. Eurockpit, 4 novembre 2004 .
  117. Eurocockpit, 12 novembre 2004
  118. Le Bien public, 14 novembre 2004, Eurocockpit, 13 décembre 2004 .
  119. « Les proches des disparus de Charm el-Cheikh se recueillent », sur Le Monde.fr (consulté le )
  120. Eurocockpit, 19 janvier 2004 .
  121. Voir ainsi http://www.francesurf.net/collectif-fsh-604/default.asp?page=rapatriement
  122. Le Figaro, 27 mars 2006.
  123. Le Figaro, 25 mars 2006. Voir aussi France 3 Bourgogne-Franche-Comté:http://bourgogne-franche-comte.france3.fr/info/5995400-fr.php?page=1
  124. dépêche Reuters, 20 avril 2006, 14 h 31.
  125. Interview de Marc Chernet, président de l'association des familles de victimes du crash dans: Libération, 29 mai 2006
  126. Libération, 29 mai 2006.
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  128. Sources: http://www.rfi.fr/francais/actu/evenements/agendas/ref/agenda_229814.asp ; http://clubobs.nouvelobs.com/article/2007/01/02/20070102.FAP4808.xml ; https://fr.news.yahoo.com/02012007/5/inauguration-paris-d-un-memorial-des-victimes-du-crash-de.html ; http://www.jac.cerdacc.uha.fr/internet/Recherche/Jcerdacc.nsf/91fe2b771e4d47c1c12570bc004f07f3/ca82ba0e4ef5ee51c125723b0033e1fd?OpenDocument ; http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/27165884-fr.php
  129. Rapport de l’association ; L'Express, 1er juin 2007
  130. http://www.leparisien.fr/faits-divers/crash-de-charm-el-cheikh-les-competences-des-pilotes-mises-en-cause-21-07-2009-586076.php article du Parisien
  131. {http://www.jac.cerdacc.uha.fr/internet/recherche/Jcerdacc.nsf/91fe2b771e4d47c1c12570bc004f07f3/cffc25f1a83c827cc125767f004b5b41?OpenDocument Journal des accidents et des catastrophes, décembre 2009
  132. (http://www.eurocockpit.com/archives/indiv/E004955.php Article d’Eurocockpit)
  133. Collectif d'aide et d'informations - Catastrophe aérienne de Charm el Cheikh
  134. http://blog.pascalolivier.fr/post/2014/04/09/Voile-islamique-%3A-le-périple-égyptien-de-Sarkozy-à-l’origine-du-crash-du-vol-605
  135. (Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information no 8, p. 7 « http://www.nuisances-aeriennes.com/Charmelsheik_conclusions.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?))
  136. Jean-Pierre Otelli 2006, p. 17-85.
  137. (Rapport factuel, p. 17)
  138. (ce qui est faux, Rapport factuel p. 320)
  139. (Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information no 8, p. 4)
  140. (Rapport factuel, p. 321, 02 h 13:53 GMT)
  141. (Rapport factuel, p. 322, 02 h 15.21)
  142. Jean-Pierre Otelli 2006, p. 32
  143. Jean-Pierre Otelli 2006, p. 59-62
  144. Rapport factuel p. 351
  145. (Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information no 8, p. 8 « http://www.nuisances-aeriennes.com/Charmelsheik_conclusions.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?))
  146. Jean-Pierre Otelli 2006, p. 80; Repris dans un article de Tourmag)
  147. (Selon le Sunday Times du 27 octobre 2005 ).
  148. Jean-Pierre Otelli 2006, p. 75
  149. ( )
  150. Précisions apportées sur un site de familles de victimes
  151. Voir : http://www.bea-fr.org/francais/actualite/actu.htm
  152. http://www.aujourdhui.ma/international-depeche43946.html
  153. (http://www.eurocockpit.com/archives/indiv/E006951.php Site eurocockpit.fr, 12 mars 2006 Ă  14 h 06)
  154. ()
  155. ()
  156. (Libération, 17 octobre 2005.)
  157. ( )
  158. Rapport final, remarques du BEA en annexe, p. 3.
  159. Rapport final, remarques du NTSB en annexe, p. 38.
  160. Blog Tarnsport aérien, le dossier noir, 31 décembre 2009
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