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Brigade criminelle

La brigade criminelle, connue sous l'apocope Crim' ou « La BC », désigne les services de la police française ayant pour compétence principale les crimes, dont :

Logotype de la brigade criminelle : un chardon symbolisant la devise « qui s'y frotte s'y pique ».

Histoire

DĂ©but des annĂ©es 1910, le prĂ©fet de police de la Seine vieillissant, Louis LĂ©pine, est critiquĂ© par la presse et le conseil municipal de Paris pour l'insĂ©curitĂ© croissante provoquĂ©e notamment par les Apaches et la bande Ă  Bonnot. Devant le succès des brigades du Tigre mises en place dans les rĂ©gions, il obtient du Conseil de Paris une augmentation du budget qui lui permet de crĂ©er en 1912 une « Brigade du chef Â» (dĂ©cret du ), section criminelle de la SĂ»retĂ© de Paris s'installant dans les locaux de la prĂ©fecture de police de Paris. Cette section naĂ®t officiellement le sous le nom de « Brigade spĂ©ciale n°1 Â»[1]. Cette brigade comprend Ă  l'origine 200 « contrĂ´leurs Â» armĂ©s de Browning M1900 et Ă©quipĂ©s d'automobiles. Elle prend par la suite le nom de « Brigade spĂ©ciale criminelle Â» puis de « Brigade criminelle » le pour Ă©viter de la confondre avec les Brigades spĂ©ciales des renseignements gĂ©nĂ©raux[2].

Brigade criminelle de Paris

La plus célèbre est rattachée à la DRPJ Paris (direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police). En plus des homicides et des enlèvements avec demandes de rançons, elle se charge d'enquêter sur les affaires d'incendies volontaires et les attentats, ainsi que toute affaire criminelle sensible, notamment celle impliquant des personnalités. Son adresse était le 36, quai des Orfèvres, à Paris (3e et 4e étages, escalier A) jusqu'en , mois où elle déménage avec les autres brigades de la DRPJ (sauf la BRI qui reste au Quai des Orfèvres) dans le 17e arrondissement, rue du Bastion où elle a obtenu de la part des services de la Mairie de Paris, un numéro spécifique de la rue, soit le numéro 36, en souvenir de son emplacement historique au Quai des Orfèvres.

CompĂ©tente sur Paris et sa petite couronne, elle compte environ 140 policiers et personnels techniques, rĂ©partis entre trois sections de droit commun de trois groupes d'enquĂŞte chacune (temporairement deux groupes chacune Ă  la suite des attentats de ), et une section antiterroriste (SAT-PP) comptant six groupes d'enquĂŞte (trois groupes avant les attentats de ), un groupe de recherche et d'investigations financières et un groupe financier. Ă€ la suite des attentats de , les sections de droit commun avaient en effet renforcĂ© la SAT en lui cĂ©dant chacune un groupe d'enquĂŞte, de sorte que celles-ci seront par la suite renforcĂ©es pour revenir Ă  leurs effectifs d'origine, fixĂ©s Ă  neuf groupes.

La brigade criminelle « du 36 » peut en outre compter sur les groupes criminels présents dans les trois districts de police judiciaire (1er, 2e et 3e DPJ) ainsi que dans les trois services départementaux de police judiciaire (SDPJ 92, 93 et 94).

Fictions

De très nombreuses fictions (romans, séries télévisées...) mettent en scène cette brigade de police, parmi lesquelles :

Notes et références

  1. La Brigade Spéciale (BS) comprend la BS 1 chargée des enquêtes de sang, la BS 2 sur les vols et la BS 3 sur les escroqueries et fausse monnaie
  2. Jean-Marc Berlière, Le Monde des polices en France aux XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, 275 p.

Annexes

Bibliographie

  • Matthieu Frachon, Histoire de la crim' : 100 ans de crimes, d'enquĂŞtes et d'aveux, Paris, Jean-Claude Gawsewitch, , 336 p. (ISBN 978-2-35013-291-4)
  • Claude Cancès, Les Seigneurs de la crim', Paris, Éditions Jacob-Duvernet, , 260 p. (ISBN 978-2-84724-398-7)
  • Raynal Pellicier (scĂ©nario) et Titwane (illustration), Brigade criminelle : Immersion au 36 quai des orfèvres, Paris, Éditions de La Martinière, coll. « Beaux livres », , 208 p. (ISBN 978-2-7324-6600-2).

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