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Flash Airlines

Flash Airlines était une compagnie aérienne privée égyptienne à bas coûts créée en 2000. Domiciliée au Caire (Égypte), elle faisait partie de la compagnie de tourisme Flash Group et possédait deux Boeing 737, fabriqués en 1993, qu'elle utilisait pour des vols charter à l'international, notamment avec des pays européens, et en Égypte. La compagnie a cessé son activité après le crash de l'un de ses Boeing 737 près de Charm el-Cheikh en Égypte faisant 148 victimes.

Un Boeing 737 de Flash Airlines Ă  Roissy en 2003
Flash Airlines
Logo de cette compagnie
Repères historiques
Date de création 2000
Date de disparition 2004
Généralités
Basée à Charm el-Cheikh
Taille de la flotte 2 Boeing 737-300
Société mère Flash Group


Historique

La compagnie est créée en 1995 sous le nom de Heliopolis Airlines puis rejoint le groupe Flash Group en l'an 2000[1].

Problèmes de sécurité

Des doutes pèsent sur cette compagnie quant à la sécurité de ses passagers. Certains éléments indiquent que Flash Airlines n’était pas toujours sérieuse en la matière :

  • Les contrĂ´les effectuĂ©s par l’office fĂ©dĂ©ral de l'aviation civile suisse en 2002 et inscription sur liste noire.
  • La rĂ©action du chef pilote de Flash Airlines le , après la rĂ©vĂ©lation qu’un feu-moteur s’était produit en 2002, obligeant un appareil Ă  atterrir d’urgence Ă  Athènes : « C'est normal (...), il peut y avoir un incendie de moteur pendant un vol » [2].
  • Une nouvelle recrue entrĂ©e dans la compagnie le , suivant un entraĂ®nement uniquement sur simulateur, se voit devenir directement pilote, commencent Ă  voler en mai ou juin 2003. En novembre 2003, le directeur des OpĂ©rations de Flash Airline dĂ©missionne, notamment parce qu’il s’est opposĂ© Ă  cette façon de faire[3].
  • Lors du crash du vol Flash Airlines FSH 604 en 2004, le commandant de bord n’a rĂ©alisĂ© que 474 heures de vol sur un Boeing 737[4].
  • De multiples tĂ©moignages de passagers sur l’état de l’intĂ©rieur de l’avion, notamment celui du directeur de l’aĂ©roport d’Angers : l’appareil Ă©tait usĂ©, les trousses de secours usĂ©es, les sièges jaunis, et l’appareil oĂą se trouvait cette personne a dĂ» se poser Ă  Milan, faute de carburant[5].
  • Absence d’un spĂ©cialiste Ă©lectricien dans la compagnie[6].

Les inspections, en dehors de celles effectuées en Suisse, n'ont pas toujours été négatives pour la compagnie. Cependant, faute de temps, les vérifications peuvent être superficielles, comme le à Toulouse pour l'appareil immatriculé SU-ZCF[7].

Toutefois, Flash Airlines a réalisé un certain nombre de réparations en 2002 et 2003 :

  • 2002, du 4 novembre au 20 dĂ©cembre : le Boeing SU-ZCF est rĂ©visĂ© par Braathens Ă  Stavanger en Norvège[8].
  • 2003, janvier : Le Boeing SU-ZCF subit une rĂ©vision moteur par la SNECMA Morocco engine services. Un moteur de remplacement est louĂ© et montĂ©. L’ancien moteur est ensuite remontĂ© sur l’avion, toujours en janvier.
  • 2003, de janvier Ă  fĂ©vrier : rĂ©vision de l’appareil SU-ZCD par Braathens[9].
  • 2003, mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installĂ© par la SNECMA Morocco engine services[10].

Crash du Vol 604

Le , le Boeing SU-ZCF transportant 135 passagers (dont 133 Français) et 13 membres d'équipage décolle de Charm el-Cheikh à destination de Paris. Peu de temps après avoir quitté l'aéroport, à 4h45 heure locale, il s'abîme en Mer Rouge, à une dizaine de kilomètres des côtes. Aucun occupant ne survit. Les restes de l'appareil sont retrouvés quelques jours plus tard.

Liens externes

Références

  1. Site internet de Flash Tour
  2. (dépêche Associated Press (AP) du 4 janvier 2004, 13h54)
  3. ( Selon Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information no 8, p. 4 )
  4. (Jean-Pierre Otelli, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p. 25-28 ; Rapport factuel, p. 14.)
  5. (Le Monde, 7 janvier 2004, La Repubblica, 3 janvier 2004 )
  6. (François Nénin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 73.)
  7. (Le Monde, 17 janvier 2004). Voir aussi http://www.la-opinion.com/secciones/noticia.jsp?pIdNoticia=6239&pIndiceNoticia=1&pIdSeccion=10
  8. (Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004;Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)
  9. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  10. (L’Humanité, 10 janvier 2004)
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