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Usine Stellantis de Poissy

Le site Stellantis de Poissy dispose d'une usine de production automobile, une usine de production digitale et d'un centre d'expertise, situés en bordure de Seine et desservies par le chemin de fer ainsi que les autoroutes Paris-Normandie (A13/A14).

Usines de Poissy
Logo du groupe
Installations
Type d'usine
Usine Terminale, Usine Digitale
Fonctionnement
Opérateur
Effectif
4 000 personnes (Mai 2019)
Date d'ouverture
1938
Production
Produits
Marques
Modèles
Production
175 600 vĂ©hicules (2018)
Localisation
Situation
Coordonnées
48° 56′ 31″ N, 2° 02′ 58″ E
Carte

C'est avec le centre d'essais R&D de Carrières-sous-Poissy et celui du style des véhicules (ADN) à Vélizy, l'une des trois implantations du groupe Stellantis dans les Yvelines, et avec l'usine Renault de Flins, l'une des deux usines automobiles du Grand Paris Seine & Oise.

L'usine de production automobile a une histoire qui remonte à 1937, année où fut lancé le chantier de construction de la première usine pour le compte de Ford. En 1954, elle devient la propriété de Simca (Fiat), puis de Chrysler en 1970 et de Peugeot en 1978[1]. La fusion des groupes Fiat Chrysler et de Peugeot SA donne naissance au groupe Stellantis en 2021.

L'usine de production digitale, créée en 2018 afin de répondre aux enjeux numériques, s'installe au cœur de l'usine industriel. La « Digital Factory » livre tous les produits digitaux ayant une interaction directe avec les clients.

Histoire

La première automobile produite dans l'usine de Poissy en 1946, est la Ford V8-F472, une version modifiĂ©e de la Matford 13 CV V8-F92A 2 225 cm3 qui Ă©tait produite Ă  Strasbourg jusqu'en septembre 1939. Sur sa calandre, la marque Ford Ă©tait inscrite dans un macaron en demi-cercle surmontĂ© des armes de la ville de Poissy. Elle a Ă©tĂ© produite en 7 293 exemplaires, et remplacĂ©e par la Ford Vedette vendue 620 000 francs au Salon de 1948.

L'usine de production automobile de Poissy, d'abord fondée par Ford-SAF, alors associé avec Mathis au sein de Matford (1938-1954), a été propriété de Simca-Fiat (1954-1970), puis de Chrysler (1970-1978), puis de Peugeot SA (1978-2020) et devient la propriété du groupe Stellantis (2021).

En 1978, avec l'appui du gouvernement, les filiales européennes de Chrysler, dont Chrysler France (propriétaire de la marque Simca) sont rachetées par PSA qui va faire disparaître la marque Simca, préférant la remplacer par la marque Talbot qu'elle ressuscite (ancienne marque de luxe et de sport, propriété de Simca depuis 1958). De 1979 à 1986 l'usine va continuer à produire des Simca, (ex Chrysler-Simca), rebaptisées un court temps Talbot-Simca, puis purement et simplement Talbot.

L'usine Talbot a été en 1982 et 1983, le théâtre de grandes grèves d'audience nationale (avivées par l'arrivée de la gauche et de ministres communistes au pouvoir, lesquels souhaitaient une nationalisation complète de l'industrie automobile, relayés par la mairie communiste de Poissy). Si ces grandes grèves ont mis en lumière les dures conditions des très nombreux travailleurs immigrés de l'industrie automobile, elles ruinèrent la production et la réputation de la marque Talbot, contraignant PSA à la faire disparaître trois ans plus tard[2] . L'usine Talbot, à deux doigts d'être définitivement fermée, va être réorganisée de fond en comble par PSA avec d'importants licenciements (autorisation contrainte mais bien obligée du gouvernement Mauroy) et l'introduction des premiers robots pour produire désormais des Peugeot. En 1996, à la suite d'une fusion industrielle, elle prend le nom d'usine PSA Peugeot-Citroën et produit conjointement des Peugeot et des Citroën. À la suite du rachat du constructeur automobile Opel/Vauxhall en 2017, filiale de General Motors, l'usine est rebaptisée au nom du "Groupe PSA" et produit des Opel dès 2021[3]. Le 16 janvier 2021, le Groupe PSA fusionne avec le groupe Fiat Chrysler Automobiles et les centres de Poissy et de Carrières prennent le nom de Stellantis.

Face à la pandémie en France, un atelier spécifique est créé au sein de l'usine en 2020 afin d'aider à la production supplémentaire de respirateurs[4]. Cet atelier assure le pré-assemblage du bloc central composant le cœur du respirateur[5].

L'usine de production digitale, baptisé « Digital Factory », s'installe en , au cœur de l'usine industriel. Cette usine dans l’usine rassemble trois entités qui ont pour but d’accélérer notamment la numérisation des services de toutes les marques[6] (sites web des marques, configurateur auto, applications Smartphones, etc.).

Le centre technique des études de Chrysler s'installe en 1970 sur l'autre rive de la Seine, à Carrières-sous-Poissy et utilise les circuits routiers de Mortefontaine. À l'époque, le centre de Carrières fait figure d'Amérique avec ses 20 000 m² de bureaux climatisés, de salles de dessins et de surfaces industrielles. Lors du rachat en 1978 par PSA, le site devient le centre technique des études Talbot. Le nom de PSA Peugeot Citroën apparaît sur le centre technique en 1996. Le centre technique de Carrières se transforme en 2018 afin d'installer tous les moyens d'essais de recherche et de développement des moteurs qui proviennent de l'ancien site de La Garenne-Colombes.

Un premier pĂ´le tertiaire de PSA s'installe en 2003, place Verte, Ă  Poissy. Il regroupe des activitĂ©s tertiaires du Groupe PSA dans un bâtiment de bureaux de 51 000 m2. Un second pĂ´le tertiaire complète ce dispositif en 2006, sur la mĂŞme place, regroupant principalement des activitĂ©s de formations pour les collaborateurs du Groupe PSA. En , un centre de recherche et dĂ©veloppement dans la motorisation des vĂ©hicules s'installe au second pĂ´le qui devient le « Centre d'Expertise MĂ©tiers et RĂ©gions B »[7].

L'usine Terminale de construction automobile de Poissy

Le bon roi Saint Louis était loin d’imaginer que sa ville allait devenir le berceau d’une histoire automobile qui a commencé au début du siècle dernier avec les Automobiles Grégoire.

1938-1954 : Usines FORD
  • 1937 : Cette vocation s’est confirmĂ©e par la Ford Motor Company qui annonce son intention de quitter l'usine Mathis de Strasbourg et de s'installer Ă  Poissy (Seine & Oise) pour y rĂ©unir tous les services de fabrication et de montage ainsi que la direction gĂ©nĂ©rale et les services administratifs[8] de Ford S.A.F. (SociĂ©tĂ© Anonyme Française). La capacitĂ© prĂ©vue est très importante pour l’époque. Il s’agit de produire 150 vĂ©hicules par journĂ©e de huit heures.
  • 1938 : Il a fallu des mois pour trouver le terrain idĂ©al, c'est-Ă -dire desservi par le train et une voie d'eau, selon la tradition Ford. Le chantier de l'usine Ford dĂ©marre sur un terrain de 240 000 m2 Ă  Poissy (voisin des terrains de la plaine d'Achères), le long du chemin de fer Paris-Le Havre et de la Seine[1].
  • 1939 : Ă€ la dĂ©claration de guerre, les travaux de construction de l’usine Ford-SAF sont arrĂŞtĂ©s. L’usine est mise Ă  la disposition de la DĂ©fense Nationale.
  • 1940 : Poissy est occupĂ©e le . L’usine Ford-SAF est placĂ©e sous l’autoritĂ© d’un administrateur allemand en provenance de Ford Cologne. Ford Motor Company occupe une place particulière car elle est engagĂ©e des deux cĂ´tĂ©s du conflit avec une usine Ă  Cologne et une usine Ă  Poissy. General Motors se trouve dans une situation similaire avec sa filiale Opel en Allemagne.
Bombardement des usines Ford de Poissy par la Royal Air Force en 1942.
  • 1942 : Peu atteints en 1940, les ateliers seront durement touchĂ©s par les bombardements du . Les dĂ©gâts sont importants, la production est arrĂŞtĂ©e pour quelques semaines. Elle allait reprendre, lorsque deux bombardements importants, aux premières heures du arrĂŞtent dĂ©finitivement la production[9].
  • 1943 : Poissy cesse la fabrication du camion français et se voit obligĂ©e de monter le modèle allemand pour Ford Cologne.
  • 1944 : Poissy est libĂ©rĂ©e par l'armĂ©e amĂ©ricaine le . Les combats des jours prĂ©cĂ©dents firent de nombreuses victimes, en particulier onze morts lors d'un bombardement le . Maurice Dollfus, dirigeant de Ford-SAF est arrĂŞtĂ© pour collaboration et transfĂ©rĂ© Ă  Drancy. Il est cependant très vite libĂ©rĂ© et l'usine participe Ă  l'effort de guerre pour les AlliĂ©s.
  • 1945 : Les pouvoirs publics français annoncent, un plan quinquennal, appelĂ© "Plan Pons", qui rĂ©partit les fabrications et les matières premières entre les marques automobiles. La prioritĂ© sera donnĂ©e aux camions afin d'aider Ă  la reconstruction de la France. L'usine reprend donc le montage du modèle de camion français d'avant-guerre.
  • 1946 : La production des vĂ©hicules de tourisme reprendra avec la fabrication des Ford V8-F472 Ă  moteur V8 2,2 l, identique au modèle 13 CV Matford d'avant-guerre. C'est le premier vĂ©hicule particulier fabriquĂ© Ă  Poissy. La production des camions reprendra avec le modèle Ford F698W de cinq tonnes dit Poissy.
  • 1947 : Maurice Dollfus, amène des États-Unis deux projets : un projet vĂ©hicule dessinĂ© en 1941 par le style de Ford Dearborn (Michigan) pour la marque Mercury, mais abandonnĂ© car jugĂ© trop petit par les amĂ©ricains (4,5 m tout de mĂŞme). L'Ă©tude sera terminĂ©e par les Ă©tudes de Poissy : ce sera la Vedette, et un moteur Ă  huile lourde (Diesel) Ă  six cylindres, l'Hercules, qui Ă©quipera plus tard (1951) les Ford Cargo (qui finiront leur carrière sous le nom de Simca Cargo).
  • 1949 : Lancement de la fabrication de la Vedette. Poissy possède un montage final et exĂ©cute entièrement l'usinage des moteurs, boĂ®tes et ponts tout le reste est achetĂ©. Les carrosseries des Vedette (berlines, coupĂ©s et cabriolets) proviennent de l'usine Chausson d'Asnières. Le dĂ©but des annĂ©es 1950 est difficile sur le plan Ă©conomique. Les ventes de la Vedette ne dĂ©collent pas. La Ford Motor Company repositionne ses intĂ©rĂŞts europĂ©ens, en Allemagne et en Grande-Bretagne, et cherche un repreneur pour Poissy.
Simca Fiat
1954-1970: Usines SIMCA avec le centre d'essais de Mortefontaine.
  • 1954 : SIMCA , en mal d'expansion, rachète Ă  bon compte le constructeur Ford-SAF, qui reçoit en Ă©change 15 % du capital de Simca. Fiat (fondateur de Simca) garde sa participation majoritaire d'origine. Avec ce rachat, Simca, quatrième constructeur français, rĂ©cupère la gamme des modèles Vedette. L’augmentation des effectifs de l’usine nĂ©cessite, Ă  la demande express du gouvernement, la construction de citĂ©s-logements Ă  Poissy quartier Beauregard et Ă  Vernouillet.
  • 1955 : Sous l'impulsion d'Henri Pigozzi, Simca entreprend de vastes travaux pour crĂ©er le « grand Poissy » inaugurĂ© en 1958, et dote l’usine, informatisĂ©e dès 1959 et fabriquant 1000 vĂ©hicules/jour, des technologies les plus modernes[10]. La surface des ateliers de l’usine passe de 91 000 m2 Ă  180 000 m2.
  • 1956: Simca construit Ă©galement son circuit d'essais automobile dans la forĂŞt de Mortefontaine .Le circuit a pour objet de tester ses nouveaux modèles.
  • 1958 : Simca rachète le constructeur Talbot (qui avait remportĂ© les 24 Heures du Mans en 1951). Ford vend sa participation de 15 % dans Simca Ă  Chrysler. Avec l'ouverture de la frontière franco-Italienne permise par le MarchĂ© commun Fiat commence Ă  se dĂ©sengager de Simca.
  • 1961 : Simca prĂ©sente fièrement leur nouveau modèle Ă  vocation populaire qui va ĂŞtre un modèle de conquĂŞte Énorme succès de la Simca 1000, qui durera jusqu'en 1978.
  • 1963 : Fiat cède la majoritĂ© du capital Ă  Chrysler qui devient ainsi propriĂ©taire de Simca.
  • 1967 : Lancement du « moteur Poissy » qui apparaĂ®tra avec la Simca 1100.
1970-1978: Usine Chrysler avec les centres de Carrières et Mortefontaine.
1979-1996: Usine Talbot avec le centre de Carrières.
1996-2017 : Usine PSA Peugeot Citroën avec le centre de Carrières.
  • 1996 : Après une fusion industrielle, la sociĂ©tĂ© Talbot et Cie disparaĂ®t du centre de production de Poissy et du centre d'Ă©tudes de Carrières. L'ensemble prend le nom de PSA Peugeot CitroĂ«n, site de Poissy et occupe 193 hectares. La marque Talbot est abandonnĂ©e.
  • 1997 : Inauguration du nouvel « atelier des laques » de Poissy : c’est le premier en France Ă  utiliser la technologie de la peinture hydrodiluable. Premier restylage de la 306.
  • 1999 : Deuxième restylage de la 306.
  • 2002 : Fin de la production de la 306 avec 1 685 470 vĂ©hicules produits sur l'usine toutes silhouettes confondues (cinq portes, quatre portes, trois portes et cabriolets)
  • 2003 : Après avoir produit la Talbot Horizon et ses successeurs, Peugeot 309 et Peugeot 306, le site devient une usine pour la production de petites voitures (plate-forme 1).
  • 2004 : Fermeture du Quai Talbot (Gare de Poissy), qui depuis 1960, desservait spĂ©cifiquement les salariĂ©s dans l'usine.
  • 2005 : En mai, l'usine comptait 8 300 salariĂ©s auxquels s'ajoutaient plus de 900 intĂ©rimaires.
  • 2006 : MontĂ©e en rĂ©gime de la Peugeot 207 parallèlement Ă  la Peugeot 206.
  • 2007 : Production de la 1007 et de la 207 (berlines et SW). 273 000 vĂ©hicules produits.
  • 2009 : Fin de la production de la 1007, production de la 207 restylĂ©e, de la DS 3 et de la nouvelle C3.
  • 2011 : Avant le lancement de la remplaçante de la 207, la Peugeot 208 dĂ©but 2012, la version 207 SW a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  Madrid, en Espagne durant l'Ă©tĂ© 2011. Le 1er mars, une directrice est nommĂ©e Ă  la tĂŞte de l'usine de production qui emploie 6 000 collaborateurs[11].
  • 2012 : Mise en production de la Peugeot 208. en remplacement de la 207. L'objectif 2012 Ă©tait de retrouver une cadence proche de 1 800 vĂ©hicules par jour, soit près de 400 000 unitĂ©s pour 2013 mais la conjoncture actuelle du marchĂ© automobile laisse l'avenir incertain. L'usine a consommĂ© environ 180 GWh en 2012.
  • 2013 : Lancement commercial de la CitroĂ«n DS3 Cabrio, version dĂ©couvrable de la DS3.
  • 2014 : L'usine emploie 6 200 personnes en . Elle passe de deux Ă  une seule ligne de production[12].
  • 2016 : Le forum Armand-Peugeot (3 000 m2 pour le bâtiment principal), Ă  l'entrĂ©e de l'usine, devient propriĂ©tĂ© de la ville de Poissy[13]. La superficie de l'usine passe Ă  152 hectares et la surface des ateliers est de 582 000 m2[14]. Le site de Poissy est aussi une usine d'emboutis destinĂ©s Ă  60 % aux autres usines du Groupe PSA et un atelier de peinture hydrosoluble, respectueuse de l'environnement. La capacitĂ© de production du site est d'un maximum de 1 920 vĂ©hicules par jour.
2017-2020 : Usine du Groupe PSA avec le centre de Carrières.
  • 2017 : Fin de la production de la CitroĂ«n C3. Ă€ la suite du rachat du constructeur automobile Opel/Vauxhall, filiale de General Motors, l'usine est rebaptisĂ©e au nom du "Groupe PSA" et produit des Opel dès 2021[3].
  • 2017-2018 : L'usine est compactĂ©e pour passer Ă  86 hectares[15]. Le bâtiment B5, Ă  l'entrĂ©e de l'usine, est dĂ©truit partiellement avec la crĂ©ation d'un parking permettant d'accueillir les nouveaux collaborateurs du centre d'expertise[16]. Un centre de 3 000 m2, baptisĂ© « Digital Factory », s'installe au bâtiment C33[6]. La centaine de modèles de la collection de l'Aventure automobile de Poissy a Ă©tĂ© dĂ©mĂ©nagĂ©e dans le bâtiment D5-1 en vue de la crĂ©ation d'un musĂ©e qui regroupera Ă©galement la collection du conservatoire CitroĂ«n et DS[17]. Construit par Chrysler au 20 rue de Migneaux, le centre Maurice Clerc de 45 000 m2, dĂ©diĂ© aux employĂ©s (Association sportive et culturelle des automobiles Peugeot), ferme dĂ©finitivement ses portes pour des logements sur 4,5 hectares. Son château se transforme en restaurant[18].
  • 2018-2019 : Fin de la production de la DS 3 Cabrio.et lancement commercial du DS 3 Crossback.
  • 2019 : L'usine terminale produit annuellement près de 175 000 vĂ©hicules du segment B et emploie 4 000 personnes[14]. Elle produit actuellement le modèle de DS 3 Crossback, lancĂ© en mai.
  • 2020 : Face Ă  la pandĂ©mie en France, afin de produire 10 000 respirateurs supplĂ©mentaires en 50 jours (Avril-Mai)[4], un atelier spĂ©cifique est crĂ©Ă© au sein de l'usine avec 55 collaborateurs[5]. L'atelier Osiris assure le prĂ©-assemblage du bloc central composant le cĹ“ur du respirateur. Enfin, l'usine terminale d'Air Liquide Ă  Antony (Hauts-de-Seine) rĂ©alise l'assemblage de ces blocs dans les respirateurs[19].
Depuis 2021 : Usine Stellantis avec le centre de Carrières.
  • 2021 : Le 16 janvier, le groupe PSA devient Stellantis, un nouvel ensemble issu de sa fusion avec le groupe Fiat Chrysler Automobiles. Le 29 octobre, Stellantis annonce la construction d'un Campus Vert de 60 000 m², rĂ©unissant recherche et dĂ©veloppement et activitĂ©s tertiaires au sein de l'usine[20]. Avec plus de 11 000 collaborateurs, Stellantis conforte son implantation Ă  Poissy et confirme son engagement pour le climat[21].

Centre d'expertise de Poissy

Le Centre d'Expertise des MĂ©tiers et RĂ©gions, construit Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l'usine, se compose de deux immeubles de bureaux d'une superficie totale de 68 000 m2 et de 74 000 m2 de parkings couverts (CEMR A en 2003[22] et CEMR B en 2006[23]).

  • 2003 :
    Centre Expertise MĂ©tiers et RĂ©gions de l'usine Stellantis de Poissy.
    Le premier bâtiment fut construit entre 2002 et 2003 en moins de douze mois par le groupe Meunier. Les 51 000 m2 ont Ă©tĂ© inaugurĂ©s le . Ils abritent 3000 collaborateurs liĂ©s aux activitĂ©s tertiaires du groupe (gestion-finance, qualitĂ©, ressources humaines, achats, informatique et fabrication). Il dispose en plus de 54 000 m2 de parkings couverts[22].
  • 2006 : Le pĂ´le tertiaire 2 est sorti de terre pour accueillir 1500 collaborateurs de plus sur 17 000 m2 et 20 000 m2 de parkings couverts[23]. On y installe le centre de formations du groupe qui dispose d'un amphithéâtre ainsi que de nombreuses salles spĂ©cialisĂ©es dans les diffĂ©rents mĂ©tiers de l'automobile.
  • 2010: Le centre de formations du pĂ´le tertiaire 2 devient l'UniversitĂ© PSA permettant de former l'ensemble des collaborateurs. Ce nouveau dispositif, lancĂ© en Avril, repose sur des relations durables avec les milieux acadĂ©miques[24].
  • 2017 : Le , la groupe PSA annonce envisager le regroupement des activitĂ©s de recherche et de dĂ©veloppement Ă  Poissy pour crĂ©er un centre de recherche et dĂ©veloppement d'excellence mondial dans la motorisation des vĂ©hicules (pĂ´le tertiaire 2)[7]. Avec le dĂ©part du siège de PSA de l'avenue de la Grande-ArmĂ©e Ă  Paris pour Rueil-Malmaison, les 3 000 salariĂ©s du pĂ´le tertiaire 1 sont rejoints en septembre par 1 300 employĂ©s venus d'autres sites[12]. Le pĂ´le tertiaire (1 et 2) devient le centre d'expertise mĂ©tiers et rĂ©gions (CEMR A et B).
  • 2018 : Ă  la suite des travaux de rĂ©novation, les 2 200 ingĂ©nieurs et techniciens du site de La Garenne-Colombes s'installent au centre d'expertise de Poissy et au centre d'essais de Carrières-sous-Poissy en juillet. Ces nouveaux centres regroupent principalement les activitĂ©s de la Direction chaine de traction et châssis, de la recherche ainsi que la Direction des systèmes Ă©lectricitĂ© Ă©lectronique. Le Centre d'expertise mĂ©tiers et rĂ©gions (A + B) regroupe environ 6 500 personnes[15].
  • 2020 : A partir de juillet, les collaborateurs des sièges du Groupe PSA et de PSA Banque France[25], s'installent progressivement au Centre d'Expertise MĂ©tiers et RĂ©gions. Ă€ la suite de ces dĂ©mĂ©nagements vers Poissy (Yvelines), les anciens sites PSA de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ferment. Les sièges des marques Peugeot, CitroĂ«n, DS et PSA Banque sont transfĂ©rĂ©es Ă  Poissy.
  • 2021 : Ă  la suite de la crise du Covid en 2020 et du dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail gĂ©nĂ©ralisĂ©, Stellantis envisage de quitter Trappes (ancien siège FCA France), le centre technique de VĂ©lizy et le centre d'expertise. Stellantis prĂ©voit la construction d'un campus vert de 60 000 m² pour concentrer ses Ă©quipes sur le centre de production de Poissy[26].
  • 2022 : Après 50 ans d'exploitation sous diffĂ©rentes activitĂ©s, Stellantis quitte Trappes (160 000 m²) le 24 juin 2022. Les 500 collaborateurs des entitĂ©s FCA France, FCA Motorvillage et FCA Services dĂ©mĂ©nagent Ă  Poissy pour rejoindre les autres Ă©quipes de Stellantis au centre d'expertise[21].
  • 2023 : Le centre d'expertise hĂ©berge plus de 2 400 collaborateurs provenant du centre de recherche et dĂ©veloppement de VĂ©lizy. L'ensemble des Ă©quipes du centre d'expertise devrait rejoindre le campus une fois construit [21].

École professionnelle de Poissy

Il semble qu'il y ait une école qui n'a jamais fermé, l'école professionnelle de Poissy[1].

  • 1941 : la Ford SAF ouvre l'Ă©cole d'apprentissage Edsel Ford dans l'usine de Poissy. Ses enseignants sont bien souvent d'anciens ouvriers de Matford, les meilleurs que l'on trouve sur place. Ceux que l'on appelle les "Alsaciens de Poissy" sont rĂ©putĂ©s tant pour leur compĂ©tence technique, leur sens des hiĂ©rarchies, que leur autoritĂ©.
  • 1956 : avec la crĂ©ation du « Grand Poissy » par Fiat (fondateur de Simca), l'Ă©cole devient l'Ă©cole professionnelle Simca.
  • 1960-1970 : elle devient l'une des meilleurs Ă©coles professionnelles. Les habitants de Poissy et des environs ont toujours prĂ©sentĂ© un nombre de candidats supĂ©rieur au nombre de places disponibles.
  • 1963 : l'Ă©cole professionnelle devient l'Ă©cole professionnelle Simca Chrysler France.
  • 1978 : après le rachat par PSA, l'Ă©cole devient l'Ă©cole de formation professionnelle Talbot.
  • 1998 : en juillet, l'Ă©cole de formation professionnelle de la sociĂ©tĂ© Talbot devient l'Ă©cole technique privĂ©e Peugeot Poissy.
  • 2008 : en septembre, PSA se sĂ©pare du bâtiment de 5 000 m2 qui accueillait les locaux de l'Ă©cole professionnelle au 113 boulevard Robespierre[27].
  • 2010 : Transformation de l'Ă©cole technique du Groupe PSA : 600 jeunes sont ainsi concernĂ©s chaque annĂ©e par le dispositif de l'École sans mur qui leur permet de se former aux techniques de rĂ©paration automobile du groupe PSA avec un cursus adaptĂ© et enrichi[28].
  • 2015 : Renouvellement de l'accord cadre concernant le partenariat avec l'Éducation nationale dont l'École sans mur.
  • 2020 : L'École sans mur change de nom et devient l'École des mĂ©tiers de l'automobile PSA, en partenariat avec l'Éducation nationale (65 lycĂ©es partenaires).
  • 2021 : L'École sans mur porte un nouveau nom et devient l'École des MĂ©tiers de l'Automobile Stellantis, en partenariat avec les marques Peugeot, CitroĂ«n, DS et l'Éducation nationale[29].

Musée automobile

  • 1984 : CrĂ©ation de l’association « L’Aventure Automobile Ă  Poissy – CAAPY » par des collaborateurs passionnĂ©s, la plupart Ă  la retraite, a pour vocation de rappeler tous les Ă©vĂ©nements qui ont jalonnĂ© la riche histoire de l’usine automobile de Poissy[30]. Elle sauvegarde et met en valeur non seulement les vĂ©hicules qui en sont issus, mais aussi les moyens utilisĂ©s pour les fabriquer.
  • 2002 : Le groupe PSA inaugure, le , un musĂ©e rassemblant plus de 70 modèles mythiques au centre technique de Carrières sous Poissy. La Collection de l'Aventure Automobile de PoissY (CAAPY) retrace le patrimoine automobile des diffĂ©rentes marques qui s'y sont succĂ©dĂ©.
  • 2015 : Depuis juillet, la CAAPY est une composante de l’association, "l’Aventure Peugeot CitroĂ«n DS"[31] qui regroupe au sein d’une mĂŞme structure, les entitĂ©s de sauvegarde des marques automobiles du groupe PSA et deux entitĂ©s patrimoniales qui sont le centre d'archives de Terre Blanche et la CAAPY.
  • 2018 : Lancement d'un projet concernant la crĂ©ation d'un nouveau musĂ©e regroupement les activitĂ©s du conservatoire CitroĂ«n, de la CAAPY et des archives de Terre Blanche. Le futur musĂ©e s'installera dans le bâtiment D5-1, situĂ© idĂ©alement Ă  l'entrĂ©e de l'usine et proche de la Gare SNCF de Poissy[32]. La CAAPY emmĂ©nage dĂ©jĂ  dans ce nouvel espace car le centre technique de Carrières-sous-Poissy se transforme afin d'installer tous les moyens d'essais de recherches et de dĂ©veloppements des moteurs qui proviennent de l'ancien site de La Garenne-Colombes[7].
  • 2018 : Inauguration Ă  Poissy d'une rue Henri Pigozzi – italien mandatĂ© par Fiat en 1935 (l'usine Simca dĂ©marra le 1er juillet 1935), patron charismatique de Simca jusqu'Ă  sa vente Ă  Chrysler – qui, aidĂ© par le gouvernement de l'Ă©poque, fit construire pas moins de 2 000 logements Ă  Beauregard et Ă  La Coudraie pour les collaborateurs du site automobile[33]. Cette nouvelle rue a Ă©tĂ© inaugurĂ©e Ă  l'occasion des journĂ©es du patrimoine, le avec la parade d'anciennes Simca[34] au sein du quartier rĂ©habilitĂ© de la Coudraie[35].

Liste des véhicules produits à Poissy par date de lancement

Ford Vedette, 1949-1954.
Simca 1000, 1968–1976.
Simca-Talbot Horizon, 1978-1985.
Peugeot 205 Turbo 16, 1984.
Peugeot 306, 1992-2002.
Citroën DS3.

Impact environnemental

Durant l'annĂ©e 2019, l'usine produit 31 712,8 tonnes de dioxyde de carbone[38].

Notes et références

  1. Jean-Louis Loubet et Nicolas Hatzfeld, Poissy : une légende automobile., E-T-A-I, (ISBN 2-7268-8520-9 et 978-2-7268-8520-8, OCLC 50323130, lire en ligne)
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Nicolas Hatzfeld, Poissy, une lĂ©gende automobile, Ă©ditions E.T.A.I., 2002, 222 p. (ISBN 2-7268-8520-9).
  • Michel G. Renou, Simca : de Fiat Ă  Talbot, Ă©ditions E.T.A.I., , 255 p. (ISBN 978-2-726-88457-7, OCLC 468153152) (PrĂ©face de Jacques Loste, P-DG de L'Argus de l'automobile de 1941 Ă  1990).

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