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Centre technique Stellantis de Carrières-sous-Poissy

Le centre technique de Stellantis est un centre de recherche et développement implanté à Carrières-sous-Poissy dans le département des Yvelines (France). Ce centre créé par Chrysler en 1970 est entré dans le groupe Stellantis en 2021. Il est situé en bordure de Seine sur la rive gauche du fleuve, en face de l'usine et du Centre d'Expertise de Poissy. C'est l'une des trois implantations de Stellantis dans les Yvelines avec le site de Poissy et le site de Vélizy.

Centre technique de Carrières-sous-Poissy
Installations
Type d'usine
Superficie
15 avec une piste d'essais
Fonctionnement
Opérateur
Effectif
1300 personnes (2019)
Date d'ouverture
1970
Destination actuelle
Localisation
Situation
Coordonnées
48° 56′ 29″ N, 2° 02′ 18″ E
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Ce centre se consacre aux projets de coopération véhicule avec des partenaires constructeurs (Fiat, Mitsubishi, Toyota, Tofas…), à la mise en œuvre et l’exploitation des moyens d’essai de la filière Groupe Moto Propulseurs thermiques (bancs moteurs, moyens d’essai véhicules, bancs GMP) et électriques (Bancs Machines Électriques, moyens d'essais batteries, chargeurs) et ainsi qu'aux recherches sur la pile à combustible.

Historique

  • 1956 : Simca dĂ©cide de se doter d’un circuit automobile Ă  Mortefontaine (Oise) pour la mise au point de ses vĂ©hicules. Le terrain nĂ©cessaire Ă  sa construction est louĂ© avec un bail de 30 ans.
  • 1958 : Simca rachète le constructeur Talbot et agrandit le site de Mortefontaine avec la crĂ©ation d'un circuit routier de 4 kilomètres et une ancienne ferme est utilisĂ©e comme atelier. La Simca 1000 effectue ses premiers tours de roues.
  • 1963 : Simca est rachetĂ© par l’AmĂ©ricain Chrysler qui reprend donc le contrĂ´le du site de Mortefontaine. Pour pouvoir rĂ©pondre Ă  ses exigences techniques, il dĂ©cide d’augmenter les moyens d’essais en agrandissant le circuit routier et en construisant un anneau de vitesse de 3 km, une aire d’évolution de 77 000 m², ainsi que de nouveaux ateliers.
  • 1970 : installation du nouveau centre technique Chrysler-France Simca Ă  Carrières-sous-Poissy (boulevard Pelletier) avec les premiers bâtiments de bureaux et ses vastes baies vitrĂ©es donnant sur la Seine. Ă€ l'Ă©poque, le centre de Carrières fait figure d'AmĂ©rique avec ses 20 000 m² de bureaux climatisĂ©s, de salles de dessins et de surfaces industrielles. Pour la mise au point de ces prototypes, le centre d'Ă©tudes de Carrières utilise les nouveaux moyens mis Ă  sa disposition sur le site de Mortefontaine.
  • 1974 : deuxième phase d’agrandissement par Chrysler du circuit automobile de Mortefontaine avec l’implantation des pistes spĂ©ciales (piste pavĂ©e, tunnel Ă  poussière, etc.).
  • 1975 : l'Ă©tude C6 donne naissance aux Simca-Chrysler 1307/1308. L'Ă©tude Ă  beau ĂŞtre partagĂ©e entre la France et l'Angleterre, la part française est dĂ©terminante. Si Whitney garde le style, Carrières-sous-Poissy s'occupe du reste, notamment de la partie dynamique et mĂ©canique, le cĹ“ur de la voiture.
  • 1976 : Ă©lue voiture de l'annĂ©e, la Simca-Chrysler 1307/1308 rĂ©compense le talent du centre technique. Cela permet Ă  Carrières-sous-Poissy de prendre dĂ©finitivement le pas sur Whitney, affirmant ainsi une suprĂ©matie conquise par Chrysler France sur Chrysler-España et Chrysler-UK.
  • 1978 : Chrysler vend sa filiale Chrysler Europe (dont les marques Simca et Talbot) Ă  PSA Peugeot CitroĂ«n qui reprend donc le contrĂ´le des sites de Mortefontaine et de Carrières-sous-Poissy. PSA renommera l'ensemble sous le marque unique de Talbot dès le mois de .
  • 1981 : PSA Peugeot CitroĂ«n crĂ©e sa direction de la recherche et de l’innovation.
  • 1986 : PSA Peugeot CitroĂ«n se sĂ©pare du circuit automobile de Mortefontaine en ne renouvelant pas le bail initial.
  • 1993 : première mondiale, 50 Peugeot 106 et CitroĂ«n AX Ă©lectriques sont testĂ©es Ă  La Rochelle en partenariat avec EDF dans des conditions normales d’utilisation.
Groupe de propulsion Ă©lectrique PSA : 20 kW Ă  5 500 tr/min, moteur Ă  courant continu SA13 de Leroy-Somer, permettant une vitesse de 91 km/h, avec un ratio fixe ; En arrière en haut: accumulateur nickel-cadmium de Saft : capacitĂ© 100 ampères-heures, 120 volts, 300 kg ; durable et rĂ©sistant au froid. Au devant, bloc Ă©lectronique Sagem pilotant le moteur, la gestion des charges normales via un chargeur embarquĂ© de kW ou rapides via une station externe (20 min Ă  130 A). Pour Peugeot 106, CitroĂ«n Saxo (les deux best-sellers), CitroĂ«n AX, CitroĂ«n Berlingo et Peugeot Partner (moteur SA18 de Leroy-Somer), soit un total de plus de 10 000 exemplaires. PhotographiĂ© au Museum Autovision, AltluĂźheim
  • 1994: Pour le salon de Paris, rĂ©alisation d'un concept car Peugeot ion[1] qui est le fruit du travail des Ă©quipes d'Ă©lectricitĂ© de traction et du style avancĂ©. Ce vĂ©hicule urbain est entièrement conçu autour de la motorisation Ă©lectrique[2]. Très moderne de ligne, et avec le meilleur de la technologie de l'Ă©poque, soit une adaptation de la chaine de traction (105 km/h) en expĂ©rimentation Ă  La Rochelle. Sous le logo Ă  l'avant, un socle unique MĂ©rĂ©chal qui permet de recevoir, soit une prise alimentant le chargeur embarquĂ© (16A AC) ou soit le "pistolet" pour recharger rapidement en station (130A DC).
  • 1996: Après une fusion industrielle, la sociĂ©tĂ© Talbot et Cie disparaĂ®t du centre de production de Poissy et du centre d'Ă©tudes de Carrières. L'ensemble prend le nom de PSA Peugeot CitroĂ«n. La marque Talbot appartient toujours au groupe PSA.
  • 1999: Mise en place d'un service d'auto partage "LisĂ©lec" (Libre Service Elec.) Ă  La Rochelle avec un nouveau parc de 50 vĂ©hicules Ă©lectriques PSA sur 7 stations[3]. Les 450 abonnĂ©s expĂ©rimentent un nouveau système d'accès avec carte Ă  puce (prĂ©curseur du système Autolib).
  • 2006 : le Groupe PSA inaugure dans son centre de Carrières-sous-Poissy, une unitĂ© de recherche consacrĂ©e Ă  la pile Ă  combustible et prĂ©sente sa pile Ă  combustible GENEPAC destinĂ©e Ă  l'automobile et conçue en partenariat avec le CEA.
  • 2017: Le , dĂ©cès de Georges Martin, père du « moteur Poissy ». Il rentre au bureau d’étude de Simca en 1959. C’est lĂ  qu’il va concevoir ce fameux moteur thermique[4]. Ă€ la disparition de la marque Talbot, ce moteur poursuivra sa carrière sous le capot des Peugeot 309, certaines Peugeot 205, ainsi que l’utilitaire CitroĂ«n C15. Le « moteur Poissy ». sera remplacĂ© avec le « moteur X », par le « moteur TU ». En dĂ©cembre, le Groupe PSA conclut un accord avec la filiale Leroy-Somer de Nidec afin de crĂ©er une coentreprise Ă  Carrières-sous-Poissy pour la conception et le dĂ©veloppement de futurs moteurs Ă©lectriques[5]. La fabrication sera rĂ©alisĂ© dans l'usine moteurs PSA de TrĂ©mery[6].
  • 2018: Avec le dĂ©part du site de La Garenne-Colombes, les 2 200 salariĂ©s[7] s'installent au centre de Carrières-Sous-Poissy et au centre d'expertise de Poissy (CEMR B)[8]. Ils regroupent les activitĂ©s de recherche et dĂ©veloppement dans la motorisation des vĂ©hicules. Des travaux importants sont rĂ©alisĂ©s afin d'accueillir ses nouvelles Ă©quipes.
  • 2021: Le , le groupe PSA devient Stellantis, un nouvel ensemble issu de sa fusion avec le groupe Fiat Chrysler Automobiles.

Collection de l'aventure automobile de Poissy

Le groupe automobile PSA inaugure le sur son centre de Carrières-sous-Poissy un musée rassemblant plus de 70 véhicules. La collection de l'aventure automobile de Poissy (CAAPY) retrace les marques de la Ford SAF, SIMCA, Chrysler France, Talbot et du Groupe PSA. La collection, qui comporte également des modèles Simca Nanterre, Talbot Suresnes, Matra-Simca et Matra, est complétée par des maquettes, des outillages, des panneaux publicitaires et des accessoires divers. En 2018, la centaine de modèles de la collection emménage au sein de l'usine Stellantis de Poissy en vue de la création d'un musée qui regroupera également la collection du conservatoire Citroën et DS[9].

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Nicolas Hatzfeld, Poissy, une légende automobile, E.T.A.I., 2002, (ISBN 2-7268-8520-9), 222 p.

Liens externes

Références

  1. « Vidéo au Salon de Paris / Peugeot-Ion concept (1994) », sur YouTube, (consulté le )
  2. « Concept Car "Peugeot - Ion" », sur allcarindex, (consulté le )
  3. « L'autopartage électrique, selon La Rochelle », sur AutoArgus.fr, (consulté le )
  4. « Décès de Georges Martin, père du Moteur Poissy et du V12 Matra », sur newsdanciennes.com, (consulté le )
  5. « La Joint-Venture “Nidec-PSA emotors” créée par le Groupe PSA et la société Nidec, lance la conception de ses futurs moteurs électriques », sur media.groupe-psa.com, (consulté le )
  6. « PSA fabriquera ses propres moteurs électriques avec l’aide de Nidec Leroy-Somer », sur Le Monde, (consulté le )
  7. « La transformation de PSA passe à la vitesse supérieure », sur LeParisien.fr, (consulté le )
  8. « PSA envisage Poissy pour son centre d'excellence mondiale R&D sur les Moteurs », sur VillePoissy.fr, (consulté le )
  9. « Un nouveau musée en projet pour exposer les voitures de collection de l’Aventure automobile de Poissy », sur actu.fr, (consulté le )
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