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StocaMine

StocaMine est le nom d'une filiale défunte de la société des Mines de potasse d'Alsace[2] active de 1991 à 2014.

StocaMine
Création 11 mars 1991
Disparition 10 avril 2014 (dissolution)
Forme juridique SA Ă  conseil d'administration
SiĂšge social Wittelsheim 68310
Activité Traitement et élimination des déchets dangereux (APE 3822Z)
SIREN 381 166 743

Chiffre d'affaires 198 136 € en 2011
RĂ©sultat net -65 982 172 € en 2011 (perte)[1]

Elle a été créée pour encadrer la transformation de l'ancienne mine de sel Joseph-Else[3] en un centre de stockage de déchets de « classe 1 » (déchets dangereux) et « classe 0 » (déchets hautement toxiques), sous forme d'un « stockage souterrain de déchets ultimes en couches géologiques profondes » réservé à des déchets amiantés et à certains types de déchets qu'on ne peut stocker en décharge de classe 1 car impossibles à inerter par des liants hydrauliques (du mercure, par exemple)[4], alors que la mine fonctionnait encore (fermeture prévue pour 2004-2005).

La capacitĂ© autorisĂ©e par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral Ă©tait de 320 000 t[5]. Le plan de charge prĂ©voyait des arrivĂ©es de 50 000 t/an. En rĂ©alitĂ©, le site n'a fonctionnĂ© que de 1999 Ă  2002[6] en rĂ©ceptionnant et stockant 42 011 t en un peu plus de trois ans, puis la rĂ©ception de dĂ©chets a cessĂ©[5], mais du point de vue rĂ©glementaire, il reste en exploitation[2].

C'est le seul site à jamais avoir été légalement autorisé à recevoir des déchets de « classe 0 » en couches géologiques profondes, en France métropolitaine[7].

Cette installation classĂ©e pour la protection de l'environnement a Ă©tĂ© fermĂ©e en 2004 aprĂšs un incendie de dĂ©chets toxiques qui n'a pu ĂȘtre maĂźtrisĂ© qu'aprĂšs deux mois. Elle doit continuer Ă  faire l'objet d'un suivi et Ă©ventuellement du retrait et retraitement correct des dĂ©chets en surface[8]. En , aprĂšs enquĂȘte publique, le prĂ©fet du Haut-Rhin a finalement rĂ©autorisĂ© le stockage illimitĂ© des dĂ©chets enfouis dans le site, mais aprĂšs l'extraction de 93 % des dĂ©chets de mercure encore prĂ©sents[9].

Missions initiales, cadre réglementaire

Un arrĂȘtĂ© liste les catĂ©gories de dĂ©chets autorisĂ©s. Des rĂšgles d'exclusion mutuelle de proximitĂ© devaient permettre d'Ă©viter les rĂ©actions chimiques susceptibles de gĂ©nĂ©rer des vapeurs toxiques, incendies, etc[5].

Chaque nouveau dĂ©chet devait faire l'objet d'une analyse prĂ©alable sur Ă©chantillon (sauf dĂ©chets amiantĂ©s) de mĂȘme pour les lots ensuite apportĂ©s lors de la livraison, avec en outre une vĂ©rification par Ă©chantillonnage de la conformitĂ© Ă  l'Ă©chantillon initial[5].

Les dĂ©chets ne pouvaient ĂȘtre conditionnĂ©s qu'en fĂ»ts mĂ©talliques ou en conteneurs souples pour ĂȘtre regroupĂ©s sur palettes et descendus dans les galeries de stockage « rĂ©versible »[5].

Des rÚgles de traçabilité, de cartographie et d'historique du stockage devaient et doivent encore permettre de retrouver n'importe quel lot de déchets ou d'échantillon témoin conservé dans l'« échantillon-thÚque » du site[5].

Localisation et contexte environnemental

La dĂ©charge souterraine a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e prĂšs du puits AmĂ©lie et de son chevalement de 1910, plus prĂ©cisĂ©ment sous l'ancien puits Joseph-Else de Wittelsheim (Haut-Rhin), l'un des gisements de potasse et d'autres minĂ©raux chimiques (ex : phosphate, soufre, sulfate, baryum, etc. selon la base de donnĂ©es BASIAS[10]) essentiellement pour produire des engrais minĂ©raux (phosphate, potasse) et autrefois exploitĂ© par les MDPA. Le site est situĂ© prĂšs d'une voie ferrĂ©e et dispose de galeries creusĂ©es dans le chlorure de potassium, situĂ©es Ă  −535 mĂštres, sous 300 mĂštres de sel gemme, dans un environnement supposĂ© gĂ©omĂ©caniquement[11], sismiquement stable [12] et Ă©pargnĂ© par la circulation de l'eau[13] (tant que les cuvelages et tubes de descente et d'aĂ©ration restent Ă©tanches, notamment en cas de sĂ©isme[14]).

Ce site est situé dans le sud-ouest du bassin minier potassique alsacien, sur un terrain appartenant aux MDPA, à km du centre-ville et au sud du Canton de Cernay, contre la cité Joseph-Else (au nord-ouest du site), entre deux zones forestiÚres à l'est et au sud-ouest.

Situé à km du canal Rhin-RhÎne qui coule au sud-est du carreau de mine[15], ce site est également encore jouxté par son ancienne voie ferrée (non électrifiée, en cul de sac), connectée à la ligne Mulhouse-Kruth, contiguë au carreau de la mine Joseph-Else [15]

Durant la crĂ©ation du centre de stockage Stocamine, les deux puits (Joseph et Else) Ă©taient encore utilisĂ©s pour l'aĂ©ration de la mine AmĂ©lie (le puits Else servant au retour d'air avec un dĂ©bit de 250 m3/s environ)[15].

La nappe phrĂ©atique est Ă©paisse de 20 Ă  25 m avec un niveau piĂ©zomĂ©trique gĂ©nĂ©ralement de « -1 m en pĂ©riode de hautes eaux et de -4 m en pĂ©riode de basses eaux » selon l'Ă©tude d'impact faite sur le site[15].

Avec celle de Bollwiller, la commune de Wittelsheim est l'une des plus concernées du bassin potassique alsacien par les affaissements miniers : le sol est descendu de plus de cinq mÚtres au centre de la commune[16].

À proximitĂ© et dans la mĂȘme commune, cinq autres sites sensibles au regard de l'environnement (crassiers constituĂ©s de rĂ©sidus miniers issus de l'exploitation de la potasse). Ils sont rĂ©pertoriĂ©s par la base de donnĂ©es BASOL en tant que :

  • terril AmĂ©lie 2, crĂ©Ă© de 1913 Ă  1953 ; ce site est surveillĂ© ;
  • terril AmĂ©lie Est, crĂ©Ă© de 1913 Ă  1929, encore en cours de traitement en 2013 selon BASOL, pour une rĂ©habilitation et des choix techniques dĂ©finis ou en cours de mise en Ɠuvre, et avec surveillance des eaux souterraines ;
  • terril AmĂ©lie Nord, constituĂ© de dĂ©chets miniers accumulĂ©s de 1924 Ă  2002, qui a reçu en 2003 les rĂ©sidus du terril AmĂ©lie Est qui y ont Ă©tĂ© « dĂ©posĂ©s pour ĂȘtre traitĂ©s ». Ce site est surveillĂ©, notamment les eaux souterraines, et des travaux y ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s ;
  • terril Joseph Else - Est, constituĂ© de dĂ©chets miniers accumulĂ©s de 1959 Ă  1969, site traitĂ© et surveillĂ© pour ses eaux souterraines ;
  • le Terril Joseph Else - Ouest, rĂ©alisĂ© de 1912 Ă  1969.

Plusieurs « Ă©tangs d'affaissements » sont Ă©galement prĂ©sents Ă  proximitĂ©, abritant une faune migratrice d'oiseaux et d'autres espĂšces de zones humides qui leur confĂšrent un intĂ©rĂȘt patrimonial de niveau europĂ©en[17].

Financement

Le GIP devait ĂȘtre financĂ© par une somme annuelle correspondant Ă  7 % du chiffre d'affaires de StocaMine, dont les activitĂ©s (accueil et stockage de dĂ©chets amiantĂ©s et de dĂ©chets toxiques Ă  trĂšs toxiques) devait apporter au moins 0,3 M€/an.

Risques et dangers

Dans le cadre de l'étude d'impact de 1996, outre une étude de sécurité chimique[18], une étude des dangers [19] avait été faite par la société PEC-SIE en utilisant la méthode des arbres de défaillance, « afin d'identifier les incidents potentiels et les causes pour définir les critÚres de sécurité et dimensionner les moyens de secours que le centre mettra en pratique »[15].

L'air intérieur de la mine est chaud et sec (hygrométrie de 40 à 50 %). Cet air non-saturé en vapeur d'eau est peu favorable à la condensation d'eau liquide susceptible d'accélérer la corrosion des fûts métalliques[15], mais la concentration élevée en chlorures en cas d'intrusion ou d'écoulement de saumures salines dans la mine peut au contraire provoquer de la corrosion par piqûre au niveau des enveloppes métalliques des fûts de déchets et ainsi menacer leur étanchéité.

Dans le cadre de la prévention des risques majeurs, une information préventive sur ces risques concernait les habitants de la région, au moyen de la presse locale notamment[20].

De nombreuses études allemandes et suisses attestent du danger que représente Stocamine pour la nappe phréatique. En cas d'infiltration, une campagne de prélÚvement des eaux a prouvé que du calcium, de l'arsenic, du baryum, du bore, du chrome, du magnésium, du nickel, du plomb, du sélénium, du vanadium, du zinc et du strontium pourrait infecter la nappe phréatique[21].

Modalités de stockage au fond

À partir des puits existants, une partie du massif de sel gemme non encore exploitĂ© a Ă©tĂ© creusĂ©e d'un rĂ©seau de galeries organisĂ©es en forme de grille.

Ce principe est inspiré du plus grand site européen de stockage de cette nature, à savoir la décharge souterraine d'Herfa-Neurode, située dans les mines de la Hesse[22], et dont les galeries sont aménagées à la maniÚre des rues principales et secondaires dans une ville.

Chaque galerie mesure 5,50 m de large et 2,80 m de haut. Entre ces galeries, des « piliers » de roche ont Ă©tĂ© conservĂ©s pour le soutĂšnement. Chacun de ses piliers mesure de 20 m de cĂŽtĂ©s et 2,80 m de haut, mais moins de 10 ans aprĂšs le creusement des galeries, nombre d'entre eux devaient dĂ©jĂ  ĂȘtre cerclĂ©s et consolidĂ©s de tiges d'acier boulonnĂ©es car ils Ă©clatent sous le poids des centaines de mĂštres de roches qui les surplombent[22].

Par des galeries d'accĂšs qui servent Ă©galement Ă  la ventilation, 23 galeries de 230 m chacune et 72 galeries d'environ 70 m devaient ainsi recevoir les dĂ©chets conditionnĂ©s en big bags ou en bidons. Ces dĂ©chets sont apportĂ©s et empilĂ©s par des engins (moteur diesel)[22].

Au moment de l'incendie, 9 blocs étaient déjà « stockés », c'est-à-dire emplis de déchets[22].

Contenu du centre de stockage profond

Depuis la fin de l'activitĂ© d'entreposage (2004), selon l'administration, 42 011 tonnes de dĂ©chets y reposent[5], dont :

  • 27 000 colis pesant au total 23 021 tonnes, qui sont des dĂ©chets dangereux (de classe 1, qui sont par exemple des rĂ©sidus d'incinĂ©ration et des dĂ©chets amiantĂ©s) ;
  • 18 990 tonnes de dĂ©chets trĂšs dangereux (de « classe 0 », qui sont par exemple des sols polluĂ©s[5], des dĂ©chets arseniĂ©s[5], des pesticides[5], des dĂ©chets chromiques[5] ou mercuriels[5], etc.) qui ne peuvent thĂ©oriquement qu'ĂȘtre stockĂ©s dans un site souterrain (mais il n'en existe pas d'autre en France note l'INERIS)[6]. Il en existe 14 autres en Allemagne, dont 3 comparables Ă  la mine de Wittelsheim[6] - [23] - [24], mais en Allemagne, l'un de ces lieux de stockage (la mine d'Asse) oĂč l'on a entreposĂ© des dĂ©chets radioactifs connait de graves problĂšmes d'entrĂ©es d'eau et doit ĂȘtre vidĂ© de ses dĂ©chets.

Histoire du projet et de l'activité

L'origine du projet semble remonter aux annĂ©es 1980, oĂč l'on cherchait Ă  rĂ©pondre au besoin de crĂ©er plusieurs centres de stockage de dĂ©chets ultimes.

Ce projet s'inspire d'exemples étrangers, dont celui du site de stockage souterrain de Herfa Neurode[25]. On estime alors que s'il n'y a que des déchets inertes ou bien inertés, dans une mine de ce type, il y a peu de dangers pour l'environnement et la santé[26] - [27] - [28] ; certains déchets étant donc à exclure[29].

Le projet est monté par EMC et ses filiales (depuis disparues), MDPA et TREDI qui l'ont présenté comme s'inscrivant dans la politique de reconversion du bassin d'emploi concerné par une fermeture programmée des MDPA.

En 1991, le projet reçoit un avis favorable du commissaire enquĂȘteur et de l'administration Ă  la suite d'une premiĂšre enquĂȘte publique, mais l'annĂ©e suivante, l'assemblĂ©e vote une nouvelle loi sur les dĂ©chets, qui impose un « principe de rĂ©versibilitĂ© » du stockage et le prĂ©-financement pour ce type d'installation. Le projet est revu et l'enquĂȘte publique dĂ©bouche Ă  nouveau sur un avis favorable.

Le , un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral autorise pour 30 ans l'exploitation du site dans ce sens (il sera modifiĂ© plusieurs fois[30]). De nouvelles galeries, destinĂ©es au stockage sont creusĂ©es dĂšs 1998 (Ă  20 mĂštres sous les couches de sylvinite[5]) pour y entreposer les colis rĂ©ceptionnĂ©s en [31] et installĂ©s, par un gestionnaire qui rĂ©unit pĂ©riodiquement une Commission locale d'information et de surveillance (CLIS) qui devait ĂȘtre financĂ©e pour son fonctionnement Ă  hauteur de 10 % de la dotation du GIP[32] (ce qui n'a pas Ă©tĂ© le cas, le reste de la dotation et les sommes non affectĂ©es Ă  la CLIS ayant Ă©tĂ© utilisĂ©s par la ville de Wittelsheim)[32].

Le , un incendie, provoquĂ© par une rĂ©action chimique causĂ©e par des produits entreposĂ©s, se dĂ©clare dans le bloc 15 du site de stockage. Cette mĂȘme annĂ©e, l'entreprise TREDI devient TREDI-SECHE aprĂšs avoir Ă©tĂ© rachetĂ©e par le groupe SĂ©chĂ© Ă  EMC.

À la suite de cet incendie, et faute de rentabilitĂ© (bilan nĂ©gatif depuis quatre exercices d'exploitation), il est dĂ©cidĂ© (en septembre 2003) d'arrĂȘter l'activitĂ© de StocaMine[33].

En 2004, faute de comptes Ă©quilibrĂ©s et Ă  la suite de l'incendie, la fermeture du site minier est anticipĂ©e de quelques mois sur la date prĂ©vue et c'est l'État qui doit reprendre a SA MDPA en direct. Les parts de TREDI-SECHE et de l’EMC Ă©tant transmises aux MDPA, faisant de StocaMine une filiale Ă  100 % des MDPA qui auront Ă  gĂ©rer les sĂ©quelles du dossier.

StocaMine continue à surveiller les déchets et les travailleurs qualifiés des MDPA ont été remplacés par ceux d'une entreprise miniÚre polonaise KOPEX[7].

Ainsi, une vingtaine de mineurs polonais travaillent depuis 2006 à l’entretien des puits et des galeries d’accùs au stockage.

Ce projet, comme la plupart des projets de dĂ©charge ou stockage souterrain de dĂ©chets dangereux, a suscitĂ© une certaine mobilisation protestataire, mais sans doute moins qu'ailleurs en raison du fait qu'il s'inscrivait dans le cadre d’une politique de reconversion industrielle menĂ©e par Les Mines de Potasse d’Alsace et parce qu'il s'agissait de la rĂ©utilisation d'un site existant et non pas d'une crĂ©ation nouvelle[34].

L'incendie

Détecté par des mineurs voyant de la fumée envahir les galeries, l'incendie a justifié l'évacuation générale de la mine. Durant les premiÚres heures, des employés de StocaMine tentent de maitriser le feu, sans équipements de protection appropriés (alors que les analyses de gaz de combustion montreront ensuite la présence dans les gaz et fumées, en quantité supérieure aux valeurs admissibles de « dioxines, d'acide chlorhydrique, d'acide cyanhydrique, d'acétaldéhyde, de benzÚne »[35]).

Quatre Ă©quipes de pompiers-mineurs (comportant chacune six personnes Ă©quipĂ©es d'appareils respiratoires) se sont relayĂ©es au fond pour Ă©teindre le feu, assistĂ©es de 25 pompiers en surface[5]. Le matin, le prĂ©fet du dĂ©partement ordonne la mise en Ɠuvre de « Dicamine » (dĂ©tachement de 10 pompiers spĂ©cialisĂ©s) et de 10 sauveteurs des HouillĂšres du Bassin de Lorraine, qui dĂšs le dĂ©but de l'aprĂšs-midi se relayent en tentant d'Ă©teindre l'incendie au moyen de lances Ă  incendie. Faute de rĂ©sultats, les pompiers dĂ©cident la nuit du 10 au de rĂ©aliser trois barrages destinĂ©s Ă  Ă©touffer le feu en le privant d'oxygĂšne, avant injection d'azote et surveillance par camĂ©ras thermiques[5]. Le feu n'est jugĂ© maitrisĂ© que le . Les analyses montreront que de nombreux produits toxiques ont Ă©tĂ© Ă©mis par la combustion des pesticides et/ou d'autres dĂ©chets[5].

Le feu a de plus endommagĂ© le « plafond » de sel de la galerie ; le dĂ©stockage du bloc 15, jugĂ© peu rĂ©aliste par les experts consultĂ©s par l'INERIS, impliquerait donc de le consolider et « faire tomber la premiĂšre couche de sel au toit des galeries sur une Ă©paisseur de 2 m, lĂ  ou celui-ci ne l'est pas dĂ©jĂ  »[6], c'est-Ă -dire traiter environ 30 000 t de dĂ©chets supplĂ©mentaires (sel souillĂ© par les fumĂ©es riches en dioxines et furanes notamment, et par les particules issues de l'incendie)[6]. La sĂ©curitĂ© gĂ©omĂ©canique[36] de la mine nĂ©cessiterait une consolidation en cas de retrait des dĂ©chets.

Explications a posteriori : le feu est apparu de maniĂšre tout Ă  fait inattendue dans le « bloc 15 » de la dĂ©charge souterraine, qui n'Ă©tait censĂ© contenir que des dĂ©chets ultimes incombustibles et inertes identifiĂ©s comme « amiantĂ©s » (tĂŽles de fibrociment), stockĂ©s dans des galeries oĂč il n'existait selon le jugement du tribunal « sur place aucune source Ă©lectrique ou mĂ©canique susceptible de provoquer un incendie ». La cause de l'incendie est une rĂ©action survenue dans des dĂ©chets introduits dans la mĂȘme galerie 15, provenant d'un « entrepĂŽt de produits phytosanitaires incendiĂ© » (dĂ©chets dĂ©crits par le tribunal comme un « mĂ©lange indĂ©finissable ») provenant de l'usine Solupack, qui conditionnait des pesticides et engrais agricoles (450 t, dont 76 t de dĂ©chets amiantĂ©s) sous forme de 472 bigs bags.

Ces dĂ©chets n'avaient pas Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s car « la procĂ©dure de rĂ©ception des dĂ©chets de StocaMine Ă©laborĂ©e pour prĂ©server le personnel d'un contact avec l'amiante, interdisait l'inspection des colis mentionnĂ©s »[5]. La tempĂ©rature naturelle qui Ă  cette profondeur est de 30 Ă  35 °C[37] a probablement accĂ©lĂ©rĂ© la fermentation d'engrais organiques qui auraient rĂ©agi avec des produits qui n'auraient pas dĂ» ĂȘtre lĂ  (non-conformitĂ© Ă  l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral), issus d'engrais minĂ©raux, de produits de bricolages, de lessive, produits mĂ©nagers, d'insecticide, de soufre, de bouillie bordelaise et de nitrate de potasse (selon l'enquĂȘte faite pour le procĂšs[35]).

Un contrÎle à réception de ces déchets avait cependant « conduit le personnel à préconiser leur rejet. Le directeur de StocaMine a cependant décidé de les stocker au fond » (cette décision a fait l'objet d'un procÚs[35]). « Une partie de ces big-bags a donc été entreposée au droit du bloc 15, et 13 autres colis sont restés en surface en attente de leur acheminement au fond »[35].

Six de ces « colis » encore en attente et stockés en plein air ont ensuite été examinés par les inspecteurs de la DRIRE qui ont confirmé que les débris d'amiante étaient en réalité mélangés aux produits phytosanitaires stockés, dont certains étaient soufrés[5].

Suites : selon StocaMine, « Un systÚme de contrÎle des effluents rejetés 6 fois par jour a été mis en place à partir du 10 septembre 2002 au matin, puis deux fois par jour » (dÚs le )[5].

Le procĂšs

Un procĂšs s'est dĂ©roulĂ© devant la Cour d'appel de Colmar, clos par un arrĂȘt du [35]. Selon le tribunal, le directeur du site de Wittelsheim Ă©tait en faute, d'autant qu'il avait auparavant travaillĂ© pour une entreprise (Bordy) spĂ©cialisĂ©e dans la collecte de dĂ©chets et « ne pouvait ignorer la rĂ©glementation en vigueur ni surtout les risques pouvant survenir en cas d'acceptation illicite de ce type de produit », et « il a, Ă  plusieurs reprises, avant la survenance de l'incendie, Ă©tĂ© informĂ© de maniĂšre prĂ©cise de l'existence d'anomalies concernant les produits Solupack (...) malgrĂ© cela il a persistĂ© Ă  ordonner leur stockage en mĂ©connaissance manifeste de la rĂ©glementation applicable (...) » Il a refusĂ© de tenir compte de l'avis de son directeur technique qui l'avait alertĂ© sur la non-conformitĂ© de ces dĂ©chets pour l'installation, et du fait que les sacs Ă©taient anormalement humides et mĂȘme suintants et du fait qu'ils Ă©mettaient une forte odeur de matiĂšre organique en dĂ©composition. Il a Ă©galement refusĂ© au directeur technique que ce dernier rende visite Ă  l'entreprise Ă©mettrice de ces dĂ©chets pour procĂ©der Ă  une vĂ©rification sur place. D'autres employĂ©s avaient aussi alertĂ© le directeur sur l'odeur et les Ă©coulements provenant des bags de ces dĂ©chets. L'arrĂȘt du tribunal ajoute que « Les odeurs dĂ©gagĂ©es par ces dĂ©chets Ă©taient telles qu'une association de dĂ©fense de l'environnement est intervenue auprĂšs du directeur de StocaMine au moment des faits sur ce point et qu'un inspecteur des installations classĂ©es alertĂ© est intervenu sur le site le 3 septembre 2002 afin d'obtenir des renseignements supplĂ©mentaires sur la nature des dĂ©chets Solupack »[35]. De plus, « dans les premiĂšres heures du sinistre des salariĂ©s de Stocamine ont travaillĂ© Ă  proximitĂ© immĂ©diate du foyer d'incendie pour localiser prĂ©cisĂ©ment de dernier, en connaĂźtre l'origine et tenter de le combattre soit par la mise en place de lances d'arrosage, soit par la pose de bĂąches de confinement »[35], alors que le directeur ne pouvait ignorer que le feu « provenait d'un endroit dans lequel Ă©taient entreposĂ©s des dĂ©chets Solupack pour lesquels il savait qu'il pouvait exister des difficultĂ©s (...) »[35]

Gestion courante, en attente d'une décision sur le devenir des déchets

En dix ans, la roche dans laquelle ont Ă©tĂ© creusĂ©es les galeries oĂč ont Ă©tĂ© stockĂ©s les dĂ©chets s'est dĂ©jĂ  localement fortement dĂ©formĂ©e,rĂ©duisant la largeur des galeries et faisant localement tomber des blocs de plusieurs centaines de kilos Ă  plusieurs tonnes sur les empilements de bidons et de sacs de dĂ©chets[22].

En 2008, le ministre chargĂ© de l’écologie a diligentĂ© une mission d’expertise Ă  deux ingĂ©nieurs des mines[38] visant Ă  lister les « conditions juridiques, techniques et financiĂšres de la mise en Ɠuvre des deux options envisageables pour la fermeture du stockage de dĂ©chets ultimes exploitĂ© par StocaMine : le confinement au fond[39] ou le dĂ©stockage (voire partiel) par la remontĂ©e des dĂ©chets au jour et leur dĂ©placement vers d’autres sites de stockage agrĂ©Ă©s en France et en Allemagne ». Leurs conclusions rendues en ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es Ă  la CLIS (Commission locale d’information et de sĂ©curitĂ©) de StocaMine le ). De son cĂŽtĂ©, StocaMine doit proposer plusieurs scĂ©narios appuyĂ©s comme l'impose le dĂ©cret sur « Un exposĂ© des solutions alternatives au maintien du stockage avec leurs consĂ©quences respectives et indiquant les motifs pour lesquels le projet prĂ©sentĂ© a Ă©tĂ© retenu »[40]. Pour cela, StocaMine a sollicitĂ© fin 2009 l'aide et l'expertise de l'INERIS pour fermer le site dans les meilleures conditions[41]. Sur la base des informations qui lui ont Ă©tĂ© fournies, et de la rĂ©glementation, la Direction des risques du sol et du sous-sol de l'INERIS a rendu un rapport[6] de 60 pages intitulĂ© « Comparaison des scĂ©narios relatifs au devenir du stockage de StocaMine » le 25/04/2012. Ce rapport Ă©value deux scĂ©narios « extrĂȘmes » (retrait total des dĂ©chets, stockage in situ dĂ©finitif) et quelques variants intermĂ©diaires, avec les avantages et inconvĂ©nients de chaque scĂ©nario. Il s'agit de scĂ©narios appuyĂ©s sur une dĂ©marche de type analyse du cycle de vie (ACV) et non de vĂ©ritables analyses de risques a prĂ©cisĂ© l'INERIS[42]. L'Ineris s'est appuyĂ© sur des scĂ©narios de dĂ©stockage Ă©tudiĂ©s antĂ©rieurement (2006[43]) et/ou en Suisse[44] - [45] - [46] et n'a pas tenu compte des impacts sur la qualitĂ© de l'air ni sur les impacts sur les ressources naturelles en estimant que c'est le transport qui contribue Ă  ces impacts[47].

Mi-2010, l’État dĂ©cide d'installer un ComitĂ© de pilotage (COPIL, dont les membres sont nommĂ©s par la CLIS) pour encadrer les suites Ă  donner et suivre les scĂ©narios de devenir du stockage Ă©laborĂ©s avec et par l'INERIS, opĂ©rationnel depuis l’étĂ© 2011.

Un collectif citoyen baptisé Destocamine se crée et demande qu'on remonte en surface tous les déchets, comme cela a été fait en Suisse.

Fin 2012, dix ans aprĂšs l'incendie, Alain Perret (prĂ©fet du Haut-Rhin) annonce[2] au nom de l'État Ă  la commission locale d'information et de surveillance de Stocamine, que la solution d'un « dĂ©stockage partiel » des dĂ©chets les plus dangereux (mercuriels en particulier), aprĂšs la conclusion des procĂ©dures administratives prĂ©vues par la loi[48] a Ă©tĂ© choisie, sur proposition du comitĂ© des experts (prĂ©sentĂ©e Ă  la CLIS prĂ©cĂ©dente, du ). Selon le prĂ©fet, l'enjeu de prĂ©servation de la nappe phrĂ©atique d’Alsace est ainsi pris en compte, de mĂȘme que les risques pour la santĂ© des personnes qui auront Ă  travailler dans la mine et en particulier dans la zone incendiĂ©e. L'opĂ©ration devrait - selon le communiquĂ© - coĂ»ter 100 millions d'euros (Ă  la charge de l’État et pour partie inscrits au budget national 2013 Ă  la demande du ministĂšre de l'environnement), incluant les travaux d'enfouissement dĂ©finitif des autres dĂ©chets dangereux avec scellement de la mine et surveillance de la nappe[49] et sera Ă©valuĂ©e chemin faisant par un « organisme tiers expert indĂ©pendant » choisi par l'État[2]. Pour la ministre de l'Ă©cologie (), la « fermeture dĂ©finitive de ce site » est « un enjeu majeur, du fait des risques qu’il peut prĂ©senter Ă  moyen terme, en particulier pour la nappe phrĂ©atique d’Alsace»[50].

Le , la cour des comptes publie un rĂ©fĂ©rĂ© dans lequel elle prĂ©sente les graves consĂ©quences, sur les finances publiques (au minimum dĂ©jĂ  45 M€ et 5,5 M€ annuellement) et pour les futurs intervenants, de l'attentisme de l'Ă©tat[51].

En , les associations qui siĂ©geaient jusque-lĂ  au ComitĂ© de suivi et de surveillance ont dĂ©cidĂ© de partir, dans la mesure oĂč leur demande d'Ă©tude indĂ©pendante du dĂ©stockage total n'a pas Ă©tĂ© prise en compte[52] - [53].
Une enquĂȘte publique va avoir lieu du au dans les neuf communes les plus proches: l'idĂ©e est de fermer hermĂ©tiquement par un confinement en bĂ©ton les zones de stockage[54], sachant que le collectif Destocamine se bat depuis quinze ans dans le but d'aboutir Ă  un dĂ©stockage complet. La pollution de la nappe phrĂ©atique reste le plus grand risque[55]. D'ici quelques dizaines Ă  quelques centaines d'annĂ©es, l'eau de la nappe pourrait ĂȘtre polluĂ©e[56].

En dĂ©pit de ces Ă©lĂ©ments, le prĂ©fet du Haut-Rhin autorise le « stockage illimitĂ© des dĂ©chets ». Seuls les dĂ©chets mercuriels et le zirame seront dĂ©stockĂ©s, c'est-Ă -dire extraits. À terme, seuls 7 % des dĂ©chets mercuriels, au maximum, devraient rester enfouis[57]. Le conseil dĂ©partemental du Haut-Rhin dĂ©nonce la « lĂ©gĂšretĂ© avec laquelle ce dossier est traitĂ© » de la part de Nicolas Hulot[58], alors qu'il en va de la protection de la nappe phrĂ©atique d'Alsace, la plus grande d'Europe. La commission locale de l'eau (CLE) du schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) Ill-Nappe-Rhin considĂšre comme inacceptable le « stockage illimitĂ© des dĂ©chets ». Selon cette commission, « il ne peut ĂȘtre admis que le moindre risque soit pris quant Ă  une contamination future de cette immense rĂ©serve d’eau »[59].

Entre-temps, Nicolas Hulot décide de commander une étude afin de savoir s'il est possible d'Îter la totalité des déchets encore présents (opération aussi appelée « déstockage » en termes administratifs), à l'exception du bloc 15 dans lequel l'incendie s'était déclaré. Le collectif Destocamine milite « pour un déstockage total de tous les déchets [...], y compris ceux qui se trouvent dans le bloc 15 [...] »[60].*

Combat de la société civile

En raison de ses controverses et dangers, Stocamine fait l'objet depuis de nombreuses années de protestations de la société civile. Les deux collectifs principaux "eaux en danger" et Extinction Rebellion Strasbourg mÚnent de nombreuses actions de sensibilisations pour tenter de dissuader les pouvoirs publics d'enfouir définitivement les 42 000 tonnes de déchets sous la nappe phréatique rhénane, premiÚre nappe phréatique d'Europe.

En juillet 2020, des militants d’Extinction Rebellion Strasbourg transforment la riviĂšre qui parcourt la ville en une vaste coulĂ©e verte luminescente[61]. En octobre 2021, des activistes du mouvement Ă©cologiste Extinction Rebellion Strasbourg ont versĂ© de la fluorescĂ©ine dans sept fontaines de la capitale alsacienne le 9 octobre[62]. En mars 2022, l'ensemble des statues de Strasbourg ont Ă©tĂ© recouverts de masques en tĂȘte de mort pour symboliser le danger de Stocamine[63]. Le samedi 28 mai, plusieurs dizaines de militants de l'association Ă©cologiste Extinction Rebellion ont bloquĂ©, au matin, les entrĂ©es du site[64].

Enfouissement définitif

Les 42 000 tonnes de dĂ©chets resteront dĂ©finitivement enfouies[65] - [66]. La promesse de rendre le stockage rĂ©versible constituait une erreur[67] - [68]. PrĂšs de la moitiĂ© sont des rĂ©sidus d'Ă©puration des fumĂ©es d'incinĂ©ration des ordures mĂ©nagĂšres (REFIOM)[69]. Barbara Pompili, ministre de la transition Ă©cologique, se prononce en 2021 en faveur de l'enfouissement dĂ©finitif[70], cependant que FrĂ©dĂ©ric Bierry, prĂ©sident de la collectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace, s'y dĂ©clare opposĂ©[71] - [72]. Barbara Pompili confirme l'enfouissement dĂ©finitif le 18 janvier 2021, contre l'avis des Ă©lus alsaciens, des associations environnementales et citoyennes, ainsi qu'Ă  l'encontre de diverses pĂ©titions et manifestations[73] - [74] - [75]. L'État entend lancer les opĂ©rations de scellement dĂ©finitif en octobre 2021.

La collectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace (CeA) dĂ©pose un rĂ©fĂ©rĂ©-suspension devant la cour administrative d'appel de Nancy, dans le but d'entraver le dĂ©but des travaux[76]. L'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral qui autorise l'enfouissement des dĂ©chets toxiques est annulĂ© en raison d'un manque de « garantie financiĂšre »[77]. L'État se pourvoit immĂ©diatement en cassation. Selon le ministĂšre de l'environnement, la dĂ©cision de la cour d'appel « retarde un confinement qui ne peut plus attendre [Ă  cause de la dĂ©gradation de l'Ă©tat] des galeries souterraines qui les rend de plus en plus difficiles d'accĂšs »[78]. Un amendement adoptĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale en novembre 2021 autorise le confinement dĂ©finitif[79] - [80] - [81]. Les opĂ©rations de scellement dĂ©finitif devraient dĂ©buter en janvier 2022[82]. Mais la CeA saisit le Conseil constitutionnel[83], qui lui donne raison[84]. Le ministĂšre de la transition Ă©cologique entend mener des travaux permettant « la prĂ©paration de l'ensemble des barriĂšres de confinement », sachant qu'une consultation des collectivitĂ©s et de l'AutoritĂ© environnementale, ainsi qu'une enquĂȘte publique auront lieu avant tous travaux de scellement[85]. Le bloc 15 n'est pas rĂ©versible[86] et donc pas banalisable. La CeA propose un « compromis » Ă  la ministre de la transition Ă©cologique, consistant Ă  sceller les galeries en mauvais Ă©tat et Ă  extraire le plus de dĂ©chets possible des galeries en bon Ă©tat[87].

Un décret va permettre le confinement définitif des 42 000 t de déchets enfouis[88]. Les travaux préalables à l'enfouissement définitif, auxquels la CeA s'oppose[89], débutent le mardi 10 mai 2022. Mais les travaux sont suspendus[90].

Le 12 janvier 2023, le prĂ©fet du Haut-Rhin est dĂ©boutĂ©. Le tribunal administratif de Strasbourg a interdit jeudi 12 la rĂ©alisation des premiers travaux de confinement des dĂ©chets toxiques entreposĂ©s sur le site de Stocamine Ă  Wittelsheim (Haut-Rhin), dont l'État veut qu'ils restent dĂ©finitivement stockĂ©s, Ă  l'inverse des collectivitĂ©s et organisations Ă©cologistes[91].

Réversibilité

La ministre de l'environnement dĂ©clare qu'« il faudra que l’on tire des leçons de l’Histoire, une leçon de ce qu’il s’est passĂ©, une leçon sur la parole de l’État et l’utilisation du mot rĂ©versibilitĂ©. [Je crois] qu’il faut bannir Ă  tout jamais ce mot »[68].

Notes et références

  1. https://www.infogreffe.fr/entreprise-societe/381166743-societe-de-stockage-de-dechets-industriels-en-mine-685291B00189.html
  2. Compte rendu de la CLIS Stocamine du 2012-12-17
  3. La mémoire en partage : 1904-2004 un siÚcle de potasse en Alsace, MPDA, 2004.
  4. Mays, Pascal, « Alternative Ă  la stabilisation des dĂ©chets industriels : le stockage en mine de sel », Environnement & technique, no 211,‎ , p. 37-39 (ISSN 0986-2943, prĂ©sentation en ligne).
  5. StocaMine, Activités de stockage souterrain
  6. Comparaison des scénarios relatifs au devenir du stockage de StocaMine, ref :DRS-12-108130-00756B
  7. StocaMine, ArrĂȘt de l'activitĂ©
  8. « En Alsace, la plus grande nappe phrĂ©atique d’Europe est menacĂ©e par les « dĂ©chets ultimes » de Stocamine », sur Reporterre, (consultĂ© le ).
  9. « Stocamine : le sort des déchets enfin scellé », Environnement magazine, le 29 mars 2017.
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  11. G. Vouille,Étude de sĂ»retĂ© d'un projet de stockage de dĂ©chets toxiques dans la Mine AmĂ©lie. Aspects mĂ©caniques du problĂšme, École des mines de Paris, document non datĂ© (antĂ©rieur Ă  fĂ©vrier 1997).
  12. Institut de physique du globe de Strasbourg, Estimation des mouvements sismiques à la cote 500 m, Document non daté (antérieur à février 1997).
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  14. Mines de Potasse d'Alsace : tenue au sĂ©isme du cuvelage du puits Joseph, ÉlectricitĂ© de France, 11 mars 1991.
  15. StocaMine (1996), Étude d'impact du projet Stocamine [PDF].
  16. MDPA, L'aprÚs mine à la loupe : les affaissements miniers ; et schéma de principe (consultés le 26 février 2013).
  17. Par exemple : DREAL, Fiche n°12 : Rothmoos ([PDF],consulté le 26 février 2013).
  18. Etude de sécurité chimique, annexe 8 de l'étude d'impact citée en bibliographie du présent article
  19. Annexe 6 de l'étude d'impact citée en bibliographie du présent article
  20. S. Glatron, E. Beck, Information préventive et représentations des risques industriels par les Mulhousiens, sur Mappemonde, 2010 (archive [PDF], sur HAL)
  21. « 1-ineris-campagne-de-prelevements-des-eaux-07-09-2010.pdf », sur Documentation MDPA Stocamine (consulté le )
  22. Vidéo produire par Stocamine en 2011, Stocamine, 2011, rubrique Ressources médias (consulté 25 février 2013).
  23. Feuga B. (2010), Comparaison entre les conditions d’isolement des dĂ©chets dans le site de stockage de StocaMine et dans quelques sites allemands de stockage en mines de sel ou de potasse – 03/2010 – 94p
  24. Gombert P. - Stockage souterrain de StocaMine (68). SynthĂšse critique des Ă©tudes hydrogĂ©ologiques sur l'ennoyage du site – INERIS-DRS-10-108130-03801A – Mars 2010
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  26. Stockage profond de dĂ©chets industriels : Ă©tude des dangers, Projet Études Conseils Services, Industrie Environnement (PECSIE), 27 mars 1991
  27. J. Muller, G. Kille (1990), Étude de sĂ©curitĂ© chimique, Ecole Nationale SupĂ©rieure de Chimie de Mulhouse, 30 novembre 1990.
  28. G. Kille, S. Walter, Étude de sĂ©curitĂ© chimique sur le projet MDPA de stockage profond des dĂ©chets industriels dans la mine Joseph-Else Ă  Wittelsheim, Comportement Ă  long terme, , École nationale supĂ©rieure de chimie de Mulhouse, document non datĂ©.
  29. Stockage en mine de déchets toxiques : déchets à exclure, INERIS, 21 septembre 1993.
  30. Cf. ArrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux du 10.7.2001, 12.9.2002, 17.12.2002... de la PrĂ©fecture du Haut-Rhin
  31. StocaMine, www.stocamine.com
  32. StocaMine, Le GIP.
  33. StocaMine, , sur stocamine.com.
  34. Jean-Yves Nevers, Pierre Couronne, Concertation, contestation et dĂ©cision ; la planification rĂ©gionale de la gestion des dĂ©chets industriels et le choix des sites de stockage , CERTOP (Centre d’Étude et de Recherche Travail - Organisation - Pouvoir) de l'UniversitĂ© de Toulouse 2 - le Mirail et CNRS
  35. Cour d'appel de Colmar (2009), ArrĂȘt du 15 avril 2009
  36. Ghoreychi M (2010), Analyse critique des Ă©tudes gĂ©omĂ©caniques du stockage de StocaMine – INERIS-DRS-10-108130-04240A – Avril 2010
  37. StocaMine et MDPA, Suivi minier, température et analyses des gaz
  38. Marc Caffet, Ingénieur Général des Mines et Bruno Sauvalle, Ingénieur en Chef des Mines
  39. STOCAMINE, SOLETANCHE-BACHY (2006), Étude technique dĂ©taillĂ©e du confinement complĂ©mentaire du bloc 15, juillet 2006
  40. Art. 2 du décret d'autorisation
  41. StocaMine, Devenir du stockage
  42. Voir introduction et page 11 du rapport Ineris de 2012 déjà cité Comparaison des scénarios relatifs au devenir du stockage de StocaMine
  43. BMG Engineering AG, Stockage souterrain de Wittelsheim : Ă©valuation technique de la variante de la mise en Ɠuvre de la rĂ©versibilitĂ©, juin 2006.
  44. Institut suisse pour la promotion de la sĂ©curitĂ©, Étude d'impact, rapport de synthĂšse, juillet 2004
  45. Institut Suisse de Promotion de la SĂ©curitĂ©, Étude de sĂ©curitĂ© au travail et de protection de la santĂ© dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la rĂ©versibilitĂ©, juin 2006.
  46. Institut Suisse de Promotion de la SĂ©curitĂ©, rapport de synthĂšse, Étude approfondie de la variante de la mise en Ɠuvre de la rĂ©versibilitĂ©, juin 2006.
  47. Voir l'introduction et la page 12 du rapport INERIS de 2012 déjà cité, Comparaison des scénarios relatifs au devenir du stockage de StocaMine.
  48. Cf. Loi sur les déchets, l'article L 515 du Code de l'Environnement et le décret du 10 mars 2006 concernant le Stocamine. Les procédures seront exécutées sous le contrÎle de la DREAL et des inspecteurs des installations classées
  49. DNA, Stocamine : 100 millions d'euros pour un déstockage partiel et un enfouissement définitif des déchets restants, article daté du 2012/12/17 et faisant suite au communiqué de la préfecture du Haut-Rhin
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  51. « Le traitement du dossier Stocamine », sur Cours des comptes, (consulté le ).
  52. les associations claquent la porte site web Alsace Nature
  53. les associations claquent la porte article du journal l'Alsace sur le site web d'Alsace Nature
  54. les derniĂšres nouvelles d'Alsace en date du samedi 29 octobre 2016. Voir page 15.
  55. La plus grande nappe phréatique d'Europe est menacée par les déchets, Reporterre.
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  57. Les derniĂšres nouvelles d'Alsace, en date du samedi 25 mars 2017. voir page 15.
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  60. Les derniÚres nouvelles d'Alsace en date du jeudi 26 avril 2018; voir page 15 article intitulé « Destocamine réclame aussi le déstockage du bloc 15 »
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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  • F. Quiot, Stockage souterrain de STOCAMINE (68) ; Impact potentiel du stockage sur la ressource en eau dans le cadre du scĂ©nario de stockage illimitĂ©, INERIS, DRC-12-108130-00744A,
  • (en) D. Peila, S. Pelizza, Civil reuses of underground mine openings: a summary of international experience, Tunnelling and Underground Space Technology, 1995, Elsevier

Liens externes

Vidéographie

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