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Star Trek, le film

Star Trek, le film / La Patrouille du Cosmos (Star Trek: The Motion Picture) est un film amĂ©ricain de science-fiction rĂ©alisĂ© par Robert Wise, sorti en 1979. C'est le premier film sorti sur grand Ă©cran adaptĂ© de l'univers Star Trek, crĂ©Ă© par la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e du mĂȘme nom diffusĂ©e Ă  partir de 1966. Adaptation cinĂ©matographique du pilote prĂ©vu pour la sĂ©rie Star Trek : Phase II, le film fut appuyĂ© par un budget de 35 millions de dollars.

Star Trek, le film / La Patrouille du Cosmos

Titre québécois La Patrouille du Cosmos
Titre original Star Trek: The Motion Picture
RĂ©alisation Robert Wise
Scénario Alan Dean Foster
Harold Livingston (en)
Gene Roddenberry
Musique Jerry Goldsmith
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Century Associates
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 126 minutes
Sortie 1979

SĂ©rie Star Trek

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

En France, le film a été rediffusé dans Les Accords du Diable le [1] sur La Cinq.

Synopsis

À la date stellaire 7412, une entitĂ© extraterrestre apparemment hostile car elle anĂ©antit aisĂ©ment une flotte de trois croiseurs Klingon de classe K't'inga l'ayant attaquĂ©e sur leur territoire. Leur destruction a Ă©tĂ© visualisĂ©e depuis la station spatiale de la FĂ©dĂ©ration Epsilon IX grĂące Ă  une sonde. L'entitĂ© est maĂźtre d'une nuĂ©e se dĂ©veloppant sur plus de 80 unitĂ©s astronomiques, se dirigeant vers le territoire de la FĂ©dĂ©ration tout droit vers la Terre qu'elle atteindra dans 3 jours. Dans le mĂȘme temps, sur Vulcain, Spock participe au rituel du Kolinahr dirigĂ© par des prĂȘtres vivant sur le Mont Seleya, auquel il se refuse Ă  l'ultime Ă©tape aprĂšs avoir reçu un message tĂ©lĂ©pathique provenant du nuage. Sur terre, l'amiral James T. Kirk ayant rĂ©ussi Ă  convaincre l'Amiral Nogura qu'il Ă©tait l'homme de la situation est chargĂ© par Starfleet d'intercepter, de reconnaĂźtre l'entitĂ© et d'Ă©valuer la menace. Il reprend alors les commandes de l'USS Enterprise, qu'il avait abandonnĂ©es il y a 2 ans et demi Ă  la suite de sa promotion, et dĂ©couvre un vaisseau entiĂšrement remodelĂ© depuis 18 mois sous la surveillance de Scotty qui n'a nĂ©anmoins pas fini toutes les nouvelles installations. Le capitaine Will Decker, Ă©vincĂ© de son commandement, accepte malgrĂ© lui de le seconder grĂące Ă  sa connaissance des modifications apportĂ©es au vaisseau. Les essais sur les nouvelles machines de l’Enterprise doivent ĂȘtre interrompus et deux officiers sont tuĂ©s lors d'une tĂ©lĂ©portation dĂ©fectueuse, notamment l'officier scientifique du vaisseau, le Vulcain Sonak. Ils reçoivent entretemps une communication d'Epsilon IX qui, ayant envoyĂ© des messages amicaux vers le nuage, est finalement complĂštement dĂ©truite par l'entitĂ© sous les yeux de tout l'Ă©quipage de l’Enterprise.

La dĂ©cision de Kirk est de partir immĂ©diatement aprĂšs la tĂ©lĂ©portation du dernier homme d'Ă©quipage: le Dr McCoy. Mais le premier vol en distorsion pose diffĂ©rents problĂšmes et le manque d'expĂ©rience de Kirk sur la nouvelle organisation du vaisseau augmente la tension entre lui et Decker. Sur la route d'interception de l'entitĂ©, l’Enterprise accueille Spock qui revient de sa retraite sur Vulcain. Spock explique qu'il a Ă©tĂ© en contact mental avec l'entitĂ©. ArrivĂ©s Ă  proximitĂ© du nuage, Spock dĂ©couvre qu'il renferme un vaisseau d'une grande taille entourĂ© d'un champ de force de grande intensitĂ©.

Quand l'Enterprise entre dans la nuĂ©e, ses communications avec Starfleet son coupĂ©es et il reçoit une dĂ©charge d'Ă©nergie qui le prive de ses boucliers et brĂ»le la main de Chekov. Spock rĂ©cupĂšre un message de la nuĂ©e qui n'a durĂ© qu'une microseconde et lui rĂ©pond juste avant qu'une seconde dĂ©charge n'atteigne l'Enterprise puis disparait. Il s'enfonce alors plus profondĂ©ment dans la nuĂ©e puis survole le gigantesque vaisseau prĂ©sent en son centre. L'entitĂ© sonde alors l'Enterprise avec un faisceau plasmatique qui tĂ©lĂ©charge les donnĂ©es de l'ordinateur du vaisseau puis absorbe le lieutenant Ilia d'origine deltane (qui avait eu une histoire Ă©motionnelle trĂšs forte avec Decker plusieurs annĂ©es auparavant) pour mieux l'examiner. Il prend le vaisseau dans un rayon tracteur qui l'attire dans son antre et renvoie une rĂ©plique robotique d'Ilia en tant que sonde afin que l'entitĂ© qui se fait appeler V'Ger communique avec l'Ă©quipage de l’Enterprise dĂ©signĂ© comme Ă©tant des « unitĂ©s carbone » infestant l'Enterprise. Le robot Ilia finit par rĂ©vĂ©ler que V'Ger retourne sur Terre pour retrouver le CrĂ©ateur, et se joindre Ă  lui. Lors d'un examen mĂ©dical sur le robot, quand Decker tente de lui parler, Spock comprend qu'une partie de la mĂ©moire d'Ilia se trouve toujours en elle. Decker va essayer de dĂ©bloquer sa mĂ©moire en lui faisant visiter le vaisseau.

À la date stellaire 7414.1, Ă  4 heures de la Terre, le vaisseau Enterprise est toujours prisonnier de V'Ger. Spock vole une combinaison spatiale pour s'engager au cƓur du vaisseau de V'Ger. Il dĂ©couvre une masse phĂ©nomĂ©nale de connaissances, accumulĂ©e par V'Ger au cours de son voyage. Supposant qu'il s'agit d'une machine vivante, il entre en contact tĂ©lĂ©pathique avec V'Ger et subit un traumatisme neurologique. Kirk parti Ă  sa recherche le rĂ©cupĂšre en combinaison spatiale. En rĂ©mission, Spock dĂ©clare que V'Ger a une connaissance universelle mais ne possĂšde pas de sentiments et c'est ce qu'il recherche.

ArrivĂ© Ă  proximitĂ© de la Terre, le nuage se dissipe et le vaisseau de V'Ger Ă©met un signal appelant le CrĂ©ateur. N'ayant pas obtenu de rĂ©ponse, il neutralise les dĂ©fenses terriennes et se prĂ©pare Ă  supprimer les « unitĂ©s carbone » de la surface de la Terre. Kirk dĂ©clare alors connaitre le CrĂ©ateur et ne vouloir parler qu'Ă  V'Ger directement. L'Enterprise est alors dĂ©placĂ©e au milieu du vaisseau et Kirk prĂ©pare l'autodestruction en espĂ©rant dĂ©truire la menace. ArrivĂ©s prĂšs de V'Ger, une atmosphĂšre respirable est crĂ©Ă©e dans le vide. Kirk, Spock, MCCoy et Decker, accompagnant l'androĂŻde Ilia, dĂ©couvrent que V'Ger est une machine rĂ©sultant de l'ancienne sonde Voyager VI lancĂ©e Ă  la fin du XXe siĂšcle par les humains. Lors du passage du temps de la sonde dans l'espace, seules les lettres V GER sont demeurĂ©es. Uhura Ă©mettant l’ancien code de la NASA l'autorisant Ă  transmettre ses donnĂ©es, V'Ger comprend alors que les « unitĂ©s carbone » sont son CrĂ©ateur et demande Ă  fusionner avec elles. Le capitaine Decker se sacrifie donc afin de fusionner avec l'Ilia robotique, formant une nouvelle espĂšce qui disparait Ă  travers l'espace. Ne reste que l'Enterprise oĂč Decker et Ilia sont portĂ©s manquants.

Fiche technique

  • Titre original : Star Trek: The Motion Picture
  • Titre français : Star Trek, le film

Titre québécois : La Patrouille du Cosmos

Distribution

Légende : Doublage de la version cinéma (1980) / Doublage de la version director's cut (2000)

Production

Premier projet de film

La sĂ©rie originale s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e aprĂšs la troisiĂšme saison en 1969. À la suite du succĂšs de la sĂ©rie animĂ©e qui lui fait suite et des rediffusions d'Ă©pisodes par le biais du systĂšme de syndication, Gene Roddenberry signe en un contrat avec Paramount pour un film, provisoirement nommĂ© Star Trek : The God Thing, avec un budget de 3 millions de dollars[5] - [6].

Ray Bradbury est l'un des auteurs approché pour écrire le film Star Trek.

Le , Gene Roddenberry produit un script considĂ©rable qui ne plait cependant pas au studio[7]. Dans sa premiĂšre formule The God Thing mettait en scĂšne un capitaine Kirk qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis aux arrĂȘts, reformait l'Ă©quipage de l’Enterprise afin de se battre contre une entitĂ© divine qui menace la Terre. Celle-ci devait se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre un ordinateur super-avancĂ© autrefois envoyĂ© dans l'espace par la Terre. L'entitĂ© devait repartir dans sa propre dimension et l'Ă©quipage de l’Enterprise devait reprendre leur voyage. Parmi les idĂ©es se trouvaient aussi un accident de tĂ©lĂ©porteur et un rituel Vulcain effectuĂ© par Spock[8] - [9].

Le film est repoussĂ© au printemps 1976 tandis que la Paramount tente d'approcher les auteurs de science-fiction Ray Bradbury, Theodore Sturgeon et Harlan Ellison afin qu'ils Ă©crivent un script. L'histoire d'Ellison met en scĂšne des extraterrestres reptiles voyageant dans le temps afin de changer l'Histoire de l'humanitĂ©. Kirk et son Ă©quipage doivent les empĂȘcher, provoquant l'extinction des dinosaures. Les exĂ©cutifs de la Paramount lui proposent plutĂŽt de mettre en scĂšne la civilisation Maya, ce qui dĂ©plait fortement Ă  Ellison. En , l'auteur Robert Silverberg est engagĂ© pour Ă©crire un scĂ©nario avec le scĂ©nariste John D. F. Black. Celui-ci Ă©voque un trou noir qui menace de dĂ©truire l'univers entier[7]. Roddenberry se joint Ă  Jon Povill et propose un scĂ©nario dans lequel l'Ă©quipage de l'Enterprise se retrouve dans un univers alternatif qui a changĂ© Ă  la suite des voyages dans le temps. Paramount trouve que l'idĂ©e n'est pas assez Ă©pique[8] - [9].

Le film est repoussé, et les acteurs de la série originale, qui avaient donné leur accord pour jouer dans le film, ont finalement accepté d'autres projets[7]. En , la Paramount assigne Jerry Isenberg à la production et décide d'approcher une trentaine d'auteurs en vue, parmi lesquels Edward Anhalt, James Goldman, Francis Ford Coppola, George Lucas, Ernest Lehman ou encore Robert Bloch. Aucun d'entre eux ne répond à la proposition[9]; Paramount finit par embaucher deux scénaristes anglais, Chris Bryant et Allan Scott afin de produire un script. De son cÎté, Jon Povill approche de potentiels réalisateurs, dont Coppola, Steven Spielberg, Lucas, et Robert Wise, mais tous étaient occupés sur d'autres projets à l'époque. De plus, les 8 millions de budget sont jugés insuffisants[9].

Le créateur de Star Trek Gene Roddenberry, des membres de Star Trek et des administrateurs de la NASA lors de l'inauguration d'Enterprise.

À l'automne 1976, le rĂ©alisateur Philip Kaufman signe pour rĂ©aliser ce futur projet. Durant l'annĂ©e 1976, les fans de la sĂ©rie inondent la Maison-Blanche de lettres demandant Ă  ce que Gerald Ford baptise sa future navette spatiale Enterprise. Le , Gene Roddenberry (crĂ©ateur de la sĂ©rie) et les membres du casting de la sĂ©rie assistent Ă  la cĂ©rĂ©monie d'inauguration de la navette. Le , Bryant et Scott dĂ©voilent un traitement d'une vingtaine de pages, nommĂ© Star Trek: Planet of the Titans, dans lequel Kirk et son Ă©quipage se trouvaient face Ă  des extra-terrestres qui Ă©taient autrefois venus sur Terre oĂč les humains les avaient pris pour les Titans de la mythologie. Retournant des millions d'annĂ©es dans le passĂ©, ils enseignent par accident aux hommes Ă  faire du feu. Le script plait Ă  Barry Diller et Michael Eisner, qui travaillent pour la Paramount Ă  l'Ă©poque et la prĂ©-production est mise en chantier[8]. Jerry Isenberg commence Ă  chercher des lieux de tournage et Ă  engager des illustrateurs, notamment Ken Adam et Ralph McQuarrie, afin qu'ils travaillent sur le design des planĂštes, des bases spatiales et de l'intĂ©rieur des vaisseaux. Une partie de ce travail sera recyclĂ©e sur le film Moonraker[10].

La premiĂšre version script, prĂ©sentĂ©e le , sera rejetĂ©e par le studio quelques semaines plus tard[9]. Les conflits entre Roddenberry et Kaufman sur la direction Ă  prendre pour le film sont de plus en plus importants et le studio n'arrive pas Ă  se dĂ©cider. Estimant qu'il Ă©tait « physiquement impossible » de produire un scĂ©nario qui plaira Ă  tout le monde, le projet est abandonnĂ© le . Philip Kaufman partit sur son propre projet, qui voyait Spock Ă  la tĂȘte de son propre Ă©quipage affrontant un Klingon jouĂ© par Toshirƍ Mifune, mais le , Katzenberg l'informe que le projet est abandonnĂ© afin de ne pas subir la concurrence de La Guerre des Ă©toiles, la Paramount estimant que les fans de science-fiction n'iraient pas voir deux films en si peu de temps d'intervalle[8] - [11].

Le Projet Star Trek : Phase II

Barry Diller souhaite de son cÎté que Star Trek revienne mais à la télévision. L'idée est de faire une série qui permette de promouvoir la chaine que la Paramount compte lancer prochainement, provisoirement appelée la Paramount Television Service[12]. Ce projet de nouvelle série s'intitule Star Trek : Phase II[13].

Cette nouvelle sĂ©rie doit rĂ©unir la mĂȘme Ă©quipe d'acteurs, Ă  l'exception de Leonard Nimoy qui souhaite abandonner sa carriĂšre tĂ©lĂ©visuelle afin de se tourner vers le cinĂ©ma[12]. Pour compenser l'absence de Spock, l'Ă©quipage de l’Enterprise se voit affublĂ© d'un nouveau personnage, Xon, un pur vulcain (Spock n'Ă©tant que vulcain par son pĂšre et humain par sa mĂšre)[12]. Le cachet demandĂ© par William Shatner est trop Ă©levĂ© et Paramount souhaite un moyen de pouvoir le remplacer aprĂšs coup, d'oĂč la crĂ©ation du personnage de Willard Decker qui devait petit Ă  petit prendre sa place. Un personnage de femme tĂ©lĂ©pathe, Ilia, est aussi ajoutĂ© au casting[12].

Le travail d'Ă©criture du script du pilote est confiĂ© Ă  Harold Livingston qui produisit In Thy Image sous la suggestion de Gene Roddenberry qui lui soumet l'idĂ©e d'une histoire de sonde qui aurait disparu aprĂšs son lancement, aurait Ă©tĂ© recueillie par une sorte de planĂšte-machine la rendant trĂšs puissante et trĂšs dangereuse[12]. Le , Goodwin propose, lors d'une rĂ©union avec Eisner que cet Ă©pisode serve de pilote Ă  Phase II. Eisner fait remarquer que cette histoire pourrait aussi faire un bon film. À l'Ă©poque, le succĂšs du film Rencontres du troisiĂšme type a fait comprendre au producteur que le succĂšs de La Guerre des Ă©toiles n'Ă©tait pas un exemple isolĂ©[13]. Au mĂȘme moment, la Paramount rĂ©alise qu'elle n'arrivera sĂ»rement jamais Ă  rentabiliser le projet Paramount Television Service, qui lui a dĂ©jĂ  coĂ»tĂ© 500 000 $, et commence Ă  faire machine arriĂšre. Le [12], deux semaines et demi avant le dĂ©but du tournage de la sĂ©rie, celle-ci est annulĂ©e et repoussĂ©e au mois d' afin d'en faire un film[9].

Le projet Star Trek: The Motion Picture

Robert Wise, deux fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur[14], est choisi pour réaliser le film. Son nom est dévoilé lors d'une conférence de presse le [9]. Le cinéaste n'avait alors regardé que quelques épisodes de la série et la Paramount lui envoie des bobines afin qu'il puisse en regarder une douzaine[15]. Le budget est augmenté de sorte à passer à 15 millions de dollars.

Leonard Nimoy accepte finalement de revenir pour ce nouveau projet. Le script doit donc ĂȘtre rĂ©Ă©crit afin d'inclure le personnage de Spock. Un premier scĂ©nariste, Dennis Clark, est engagĂ© par la Paramount mais il n'arrive pas Ă  s'entendre avec Gene Roddenberry. Livingston est rappelĂ© par Wise et Katzenberg malgrĂ© ses rĂ©ticences envers Roddenberry qu'il trouvait « insupportable » et un scĂ©nario qu'il trouvait « impossible Ă  travailler »[8]. Le script final n'est achevĂ© que quatre mois avant la production du film[9]. Robert Wise aime l'histoire, mais estime que l'action et l'aspect visuel pourraient ĂȘtre poussĂ©s encore plus loin. La production, prĂ©vue pour le printemps 1978, est repoussĂ©e malgrĂ© la peur de la Paramount d'arriver Ă  la fin de la mode des films de science-fiction[9].

À la suite des nombreuses rĂ©Ă©critures, il est demandĂ© aux acteurs de ne pas apprendre par cƓur le dernier tiers du scĂ©nario. La plupart des changements sont en rapport avec la relation entretenue entre Kirk et Spock ainsi que celle entre Decker et Ilia[9]. Il faut attendre pour que le dernier tiers du scĂ©nario soit finalisĂ© et approuvĂ©[9].

Conseils techniques

Entre la fin de la série et le film, toute une décennie de produits technologiques futuristes qui étaient apparus dans la série sont devenus une réalité : les portes automatiques, les ordinateurs parlants, les armes non-létales et les communications sans fil. Gene Roddenberry insiste pour que la technologie utilisée sur l'Enterprise reflÚte les futures avancées de la réalité. L'équipe du film s'entoure de conseillers techniques venus de la NASA, du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, du Massachusetts Institute of Technology, ainsi que d'anciens astronautes et de l'écrivain de science-fiction Isaac Asimov[9]. Durant la réécriture du script, une partie d'entre eux critiquent la fin, estimant que l'idée d'une machine devenant soudainement vivante est bien trop farfelue. Toutefois, Asimov conseille de la garder : il aime cette fin et estime qu'elle est dans le domaine du plausible. Il pense toutefois que le terme de trou de ver était utilisé de façon incorrecte dans le script et propose de le changer par tunnel temporel[9].

Distribution des rĂŽles

Les acteurs de la série originale reprennent leurs rÎles respectifs avec un grand enthousiasme. William Shatner déclare lors de la conférence de presse de qu'il est content de reprendre le rÎle de Kirk car celui-ci, a son image, a évolué depuis une dizaine d'années et qu'il s'agit de recréer un rÎle[16]. De son cÎté, Leonard Nimoy était en froid avec la production de la série car il estimait avoir été lésé au niveau de son droit à l'image sur les produits dérivés Star Trek. Estimant qu'un film Star Trek « ne serait pas pareil sans Spock », Robert Wise envoie Jeffrey Katzenberg à New York afin de négocier avec Nimoy. Celui-ci aurait payé une compensation pour les droits perdus afin que l'acteur revienne. Présent à la conférence de presse de , celui-ci n'était initialement pas trÚs content du script mais Katzenberg lui assure qu'il sera réécrit avec son consentement[8]. Cette idée est partagée par DeForest Kelley, qui avait des réserves sur le script estimant que la dynamique entre les personnages ne reflétait pas celle de la série. Shatner, Nimoy et Kelley émettent des avis pour changer le script dans ce sens, mais leurs opinions seront largement ignorées[17].

D'autres acteurs auront des réserves sur le tournage. Walter Koenig dira ne pas avoir retrouvé l'euphorie et le sens de la camaraderie que tous partageaient sur le tournage de la série[18]. George Takei émit des réserves sur les différentes réécritures du script qui a son avis « favorisaient continuellement William Shatner »[19].

James Doohan, en plus de reprendre le rÎle de Montgomery Scott, s'implique dans le film en créant le vocabulaire Klingon que l'on entend dans une scÚne du film[20]. Le linguiste Marc Okrand l'utilise comme base afin d'inventer la langue des Klingon. De son cÎté, Nichelle Nichols s'oppose un temps aux nouveaux uniformes qu'elles trouvent trop unisexes et moins voyants[21].

Persis Khambatta est engagĂ©e Ă  l'Ă©poque oĂč son rĂŽle devait ĂȘtre celui d'un personnage rĂ©current Ă  la tĂ©lĂ©vision[16]. Elle Ă©tait parfaitement au courant que le rĂŽle lui demanderait de se raser intĂ©gralement le crĂąne. Stephen Collins accepte le rĂŽle de Willard Decker alors qu'il ne connaissait rien Ă  la franchise et n'avait jamais regardĂ© un Ă©pisode de la sĂ©rie. C'est DeForest Kelley, dont la loge Ă©tait contigĂŒe, qui lui donnera les informations Ă  connaitre sur l'univers de la sĂ©rie[17]. David Gautreaux, qui devait tenir le rĂŽle de Xon dans le projet d'origine, est finalement engagĂ© pour celui du commandant Branch qui n'apparaĂźt qu'au dĂ©but du film[16].

Le chef DiFalco, qui remplace le lieutenant Ilia au poste de navigateur, est joué par Marcy Lafferty, alors épouse de William Shatner. Mark Lenard, qui joue le rÎle du chef Klingon au début du film, avait joué aussi dans la série le rÎle de Sarek, le pÚre de Spock, et reviendra dans ce rÎle dans les films suivants[22].

DĂ©cors

Un homme en uniforme brun regardant Ă  droite.
Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek.

La construction des dĂ©cors commence le aux Paramount Studios[23], Ă  l'origine afin qu'ils puissent ĂȘtre utilisĂ©s pour Star Trek : Phase II[9]. Leur fabrication est supervisĂ©e par Joseph Jennings, un directeur artistique initialement engagĂ© pour la sĂ©rie tĂ©lĂ©, ainsi que par l'expert en effets spĂ©ciaux Jim Rugg, et l'ancien designer de Star Trek Matt Jefferies depuis devenu consultant sur La Petite Maison dans la Prairie[9].

Les dĂ©cors sont rĂ©ajustĂ©s lors du passage du projet vers le grand Ă©cran afin de pouvoir s'adapter au format de pellicule 70 mm, notamment lorsque Harold Michelson fut engagĂ© en tant que designer par Robert Wise. C'est lui qui dĂ©cidera de changer le toit de l'Enterprise pour y placer un environnement en verre avec une bulle. La plupart des ordinateurs et consoles de bord avaient Ă©tĂ© crĂ©Ă©s Ă  l'origine pour la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e par Lee Cole et celui-ci est engagĂ© sur la production du film[9]. Afin de servir de guide aux acteurs et aux scĂ©naristes, Lee avait Ă©crit le Manual de Vol de l'Enterprise permettant de dĂ©terminer comment celui-ci fonctionnait et ce que les acteurs sont censĂ©s faire lorsqu'ils appuient sur les boutons[9].

Pour la premiĂšre fois les Ă©crans des consoles affichaient des animations. Celles-ci sont projetĂ©es depuis le dĂ©cor via des projecteurs en super 8 et 16 mm qui tournaient en boucle[9]. Ces bandes avaient Ă©tĂ© filmĂ©es par Cole Ă  partir de distorsions d'oscilloscope ou Ă  partir des ordinateurs de l'hĂŽpital de Long Beach, de l'universitĂ© de San Diego ou dans un laboratoire informatique du Nouveau-Mexique. En tout, 200 images d'affichage diffĂ©rentes sont enregistrĂ©es[9].

La salle des machines de l'Enterprise est redĂ©corĂ©e tout en gardant Ă  l'esprit que l'apparence intĂ©rieure devait correspondre Ă  ce que l'on voyait Ă  l'extĂ©rieur du vaisseau[9]. Michelson voulait que cette salle semble vaste et afin de crĂ©er l'illusion, les dĂ©corateurs optĂšrent pour un systĂšme de perspective forcĂ©e afin que le studio de 12 mĂštres puisse paraĂźtre en faire plus d'une centaine. Des acteurs de petites tailles sont utilisĂ©s pour renforcer l'illusion de profondeur[9]. Michelson modĂ©lise aussi les couloirs du vaisseau, qui Ă  l'origine n'Ă©taient que des tunnels rectilignes en contreplaquĂ©. Afin de s'Ă©loigner de ce design, Michelson crĂ©e des couloirs plus courbĂ©s et anguleux. Roddenberry et Wise souhaitaient aussi un systĂšme oĂč la lumiĂšre venait depuis le ras du sol afin d'en donner un cĂŽtĂ© plus futuriste. Dans la mĂȘme optique, des panneaux d'aluminium sont mis sur les quartiers de Kirk et d'Ilia[9].

Le téléporteur avait été construit originellement afin de servir de moyen peu couteux d'emmener les personnages sur chaque planÚte sans avoir à montrer le vaisseau en train de s'y poser à chaque épisode. Michelson en fait une salle qui montrait un lieu bien plus imposant et puissant, y ajoutant tout un systÚme de machinerie[9]; Il est décidé aussi de poser une plaque à l'intérieur de l'Enterprise mentionnant que le vaisseau tire son nom de la navette américaine Enterprise.

Le dernier dĂ©cor construit est celui oĂč se trouve V'ger et que l'Ă©quipe de production surnomma "le ColisĂ©e" ou "Le Wok". Il demande quatre semaines et demie de travail et est construit afin d'ĂȘtre filmĂ© sous quatre angles diffĂ©rents. Le coĂ»t total des dĂ©cors est de 1,99 million de dollars[9].

Effets spéciaux

Les projets de maquettes de l'Enterprise avaient Ă©tĂ© conçus Ă  l'Ă©poque du projet Planet of the Titans par Ken Adam et Ralph McQuarrie mais jugĂ©s trop vieux pour ĂȘtre filmĂ©s. Ils seront nĂ©anmoins recyclĂ©s dans le film Star Trek 3 : À la recherche de Spock et dans la sĂ©rie Star Trek : The Next Generation[13]. Lors du dĂ©veloppement du projet Phase II, le designer de la sĂ©rie Matt Jefferies changera les plans de l'Enterprise afin de lui ajouter deux ascenseurs jumeaux menant au pont du vaisseau, une coque secondaire plus large, des ports d'amarrage, et des nacelles bien moins cylindriques. Lorsque le projet Phase II est annulĂ©, un modĂšle de l'Enterprise de prĂšs d'un mĂštre cinquante de long Ă©tait en construction, ainsi qu'un modĂšle pour V'ger. Tous sont abandonnĂ©s et la version non-finie de l'Enterprise est rĂ©utilisĂ©e afin de montrer l'Enterprise dĂ©truit dans le film Star Trek 3 : À la recherche de Spock.

Lorsque le projet de film est monté, le responsable artistique Richard Talor veut recommencer les plans à zéro, mais Roddenberry insiste pour que les plans de l'Enterprise de Jefferies restent inchangés. Taylor se concentre sur quelques détails avec Robert Abel et le concept artist Andrew Probert afin de lui donner un style un peu plus "Art Deco"[24]. Les proportions sont conservées mais certains détails sont retravaillés, comme les nacelles, les portes de hangar, la coque et les armes des vaisseaux[13].

Syd Mead createur de la seconde version du vaisseau de V'Ger.

Les modĂšles du film sont crĂ©Ă©s par l'entreprise Magicam, un sous-traitant de la Paramount. La maquette finale de l'Enterprise est construite Ă  l'Ă©chelle 1/120e et mesurait 2,45 mĂštres (8 pieds) de long. Il demande 14 mois de construction et pour un coĂ»t de 150 000 dollars. Au lieu d'une maquette en fibre de verre usuelle, le nouvel Enterprise est construit en plastique lĂ©ger et pesait 39 kilos. Le principal problĂšme posĂ© par cette maquette Ă©tait de solidifier la nacelle du vaisseau de sorte que celui-ci ne se plie pas lors du tournage. La solution est de crĂ©er un squelette en aluminium permettant une plus grande souplesse. Le modĂšle final pouvait ĂȘtre filmĂ© Ă  partir de n'importe quel angle. Une seconde maquette de 50 centimĂštres est crĂ©Ă©e afin d'ĂȘtre utilisĂ©e pour les plans lointains[9]. L'image de certains membres des effets spĂ©ciaux Ă©tait visible Ă  travers les hublots de verre ainsi que Mickey Mouse[24]. Magicam construit aussi le port orbital que l'on voit durant la premiĂšre apparition de l'Enterprise dans le film. Celui-ci mesure 1,22 mĂštre de long sur 3,05 m de large et ses 56 nĂ©ons demandaient d'ĂȘtre alimentĂ©s par 168 000 watts pour un coĂ»t de 200 000 dollars[9].

La création de V'Ger cause des problÚmes. Un premier modÚle d'un mÚtre de long avait été créé durant l'époque du projet Phase II par Robert Abel mais celui-ci ressemblait bien plus au Nautilus de Jules Verne qu'à un vaisseau spatial[25]. Le designer Syd Mead est embauché afin d'en créer une nouvelle version. Sur suggestion de Wise et Roddenberry, il y inclut des éléments organiques. Le modÚle final, long de 68 pieds (21 mÚtres), est construit en un mélange de bois et de mousse. Le vaisseau est fini durant le tournage et une partie de celui-ci est filmée alors que la maquette était toujours en construction[25].

PrĂȘt de 350 accessoires futuristes sont construits par Dick Rubin et 55 sont visibles dans la scĂšne d'ouverture se dĂ©roulant dans un San Francisco futuriste[9]. Beaucoup d'entre eux sont des recrĂ©ations d'accessoires de la sĂ©rie comme les phasers ou les communicateurs. Les nouveaux phasers devaient venir avec leur propre batterie permettant d'alimenter quatre petites lumiĂšres et coutaient 4 000 $ l'unitĂ©. Par souci d'Ă©conomie le systĂšme d'Ă©clairage est abandonnĂ©, divisant le coĂ»t par trois. Quinze d'entre eux sont crĂ©Ă©s pour le film. La taille des communicateurs est rapetissĂ©e afin de suivre la miniaturisation des matĂ©riels Ă©lectroniques ayant eu lieu dans les annĂ©es 1970, Gene Roddenberry estimant que le public ne croirait plus aux gros appareils utilisĂ©s dans la sĂ©rie des annĂ©es 1960[9]. Le seul Ă©lĂ©ment issu de la sĂ©rie originale est le communicateur sans fil d'Uhura que Nichelle Nichols souhaitait conserver durant le tournage[9].

Costumes et maquillage

Gene Roddenberry pense que les vĂȘtements jetables reprĂ©sentaient le futur de l'industrie textile et incorpore cette idĂ©e dans les costumes du film. William Ware Theiss, le costumier Ă  l'origine des costumes de la sĂ©rie, Ă©tait trop occupĂ©. Robert Fletcher, l'un des costumiers les plus cĂ©lĂšbres de l'Ă©poque, est donc engagĂ© pour crĂ©er les nouveaux uniformes. La plupart des costumes sont crĂ©Ă©s en synthĂ©tique[9]. Les uniformes de Starfleet avec leurs couleurs vives sont changĂ©s pour des costumes bien moins tape-Ă -l'Ɠil et l'assignation du personnel de bord Ă  telle ou telle catĂ©gorie est remplacĂ©e par le port d'un Ă©cusson. De plus, le bleu des costumes est abandonnĂ© car il interfĂ©rait avec le fond bleu utilisĂ© pour les effets spĂ©ciaux. Les mini-jupes portĂ©es par les femmes sont remplacĂ©es par des uniformes plus sobres et unisexes[9].

Trois types d'uniformes sont fabriquĂ©s : les uniformes en forme de robe utilisĂ©s pour les occasions spĂ©ciales, les uniformes de classe A pour l'utilisation quotidienne et les uniformes de classe B afin de servir d'alternative Ă  ceux-ci. Les uniformes de classe A sont doublĂ©s avec de la gabardine et font figurer un insigne dorĂ©. À l'Ă©poque, il est dĂ©cidĂ© de s'Ă©loigner des conventions militaires dans la reprĂ©sentation des systĂšmes de grades et d'en inventer un typique Ă  l'univers de Star Trek[9]. Les uniformes de classe B sont fabriquĂ©s afin d'ĂȘtre similaires Ă  des T-shirts Ă©voluĂ©s, dont les grades et les unitĂ©s de divisions se situent sur les Ă©paules. Des chaussures futuristes sont conçues par un bottier italien qui avait travaillĂ© pour Gucci, mais la production aura des problĂšmes avec celui-ci car il ne parlait pas anglais et se faisait traduire les ordres par sa femme. Il en rĂ©sultat des problĂšmes de pointures pour les acteurs[9].

Une grande variĂ©tĂ© de vestes, de vĂȘtements et combinaisons est cousue avant que les acteurs soient engagĂ©s et de nombreux rĂŽles sont choisis en fonction de la capacitĂ© des acteurs Ă  entrer dans un costume prĂ©existant[9]. Une autre partie des costumes des figurants sont choisis dans les placards de la Paramount, notamment dans les productions de Cecil B. DeMille notamment Les Dix Commandements. Une partie des costumes est crĂ©Ă©e Ă  l'occasion du film comme la robe de l'ambassadrice de Betelgeuse qui ne coĂ»te pas moins de 10 000 $[9], ce qui en fait Ă  l'Ă©poque le costume le plus cher fabriquĂ© pour un figurant[13].

Le maquilleur Fred Phillips, Ă  l'origine du design des oreilles de Spock, est engagĂ© sur la production du film. C'est lui qui est responsable des masques et maquillages des extra-terrestres du film Ă  partir des croquis de Fletcher. De nouvelles oreilles pour Spock sont fabriquĂ©es Ă  partir de latex[13]. Les sourcils de vulcains sont posĂ©s poil par poil, nĂ©cessitant deux heures de prĂ©paration pour Leonard Nimoy lors de chaque jour de tournage[9]. De mĂȘme, le crĂąne de Persis Khambatta est rasĂ© chaque jour afin de pouvoir appliquer un maquillage empĂȘchant les reflets des projecteurs. L'actrice commencera Ă  s'inquiĂ©ter pour la repousse de ses cheveux au point que Roddenberry proposera de souscrire une assurance qui la rembourserait si jamais les choses devaient mal se dĂ©rouler aprĂšs le film[9]. L'idĂ©e est examinĂ©e avant d'ĂȘtre abandonnĂ©e par Persis Khambatta.

Le film donne aux Klingons un nouveau physique dans laquelle leur front est bombé par une gigantesque bosse.

Tournage

MalgrĂ© une sĂ©curitĂ© renforcĂ©e autour de la production du film, en , un groupe de fans de Star Trek d'Orange County reçoit une proposition d'achat de plans du tournage par un membre de l'Ă©quipe. Celui-ci est dĂ©noncĂ© au FBI et condamnĂ© Ă  750 $ d'amende et deux ans de prison avec sursis pour vol de secret commercial[26]. Afin de garder le secret autour du tournage, des badges en quantitĂ© limitĂ©e sont fournis pour la presse, les amis de l'Ă©quipe et des acteurs tels que Clint Eastwood, Tony Curtis, Robin Williams et Mel Brooks[27]. MalgrĂ© ces prĂ©cautions, le scĂ©nario fuite. Le magazine New West de rĂ©vĂšle une partie de l'intrigue : le retour de Spock, l'identitĂ© de V'Ger et la raison de sa venue sur Terre[26].

En tant qu'exécutif de la Paramount, Katzenberg tenta de faire en sorte que le film ne dépasse pas le budget prévu[9].

Alex Weldon sort de sa retraite pour ĂȘtre nommĂ© superviseur des effets spĂ©ciaux[9]. À son arrivĂ©e, certains effets spĂ©ciaux Ă©taient dĂ©jĂ  faits ou en cours de route et son travail est surtout de les rendre plus complexes et plus crĂ©dibles[9]. De son cĂŽtĂ©, Richard H. Kline est engagĂ© en tant que directeur de la photographie et son travail avec Weldon est de tenter de rendre les croquis de Maurice Zuberano rĂ©els. Celui-ci dira plus tard qu'aucun plan ne fut « facile ». Par exemple, le pont du vaisseau nĂ©cessite un Ă©clairage trĂšs prĂ©cis afin que la lumiĂšre des moniteurs de bord ressorte. Il est difficile de faire en sorte que la lumiĂšre ne se reflĂšte pas sur les diffĂ©rents accessoires[9]. Le chef de production Lindsley Parsons Jr. et Jeffrey Katzenberg sont aussi prĂ©sents durant le tournage afin que celui-ci se dĂ©roule le plus vite possible. Le budget du film ne devait pas ĂȘtre dĂ©passĂ© et chaque journĂ©e de tournage coĂ»tait dans les 4 000 $[9].

Le tournage du film dĂ©bute le par la scĂšne sur le pont du vaisseau dans laquelle les personnages se prĂ©parent Ă  franchir le tunnel. Robert Wise tourne plus de quinze prises avant de s'estimer satisfait du rĂ©sultat final[9]. DĂšs le , la production souffre dĂ©jĂ  d'une journĂ©e de retard sur le planning. Robert Wise refuse cependant de faire des heures supplĂ©mentaires[18]. Devant la patience incroyable dont faisait preuve Robert Wise, des paris sont pris par l'Ă©quipe de tournage sur le jour prĂ©cis oĂč il se mettrait en colĂšre mais ceux-ci sont annulĂ©s Ă  la fin du tournage, celui-ci n'ayant jamais craquĂ©[16]. N'Ă©tant pas familier de la sĂ©rie, le rĂ©alisateur compte surtout sur les acteurs, en particulier William Shatner, pour que les dialogues et les actions des personnages soient en accord avec la sĂ©rie.

Alors que les scĂšnes sur le pont sont tournĂ©es assez vite, les scĂšnes dans la salle de tĂ©lĂ©portation dĂ©passent le temps prĂ©vu par le planning en partie Ă  cause des chaussures de l'Ă©quipe technique qui fondent au sol par la chaleur dĂ©gagĂ©e par les accessoires[17]. De plus, la scĂšne dans le tunnel demande plus de temps que prĂ©vu : elle est filmĂ©e Ă  24 images par seconde puis ramenĂ©e Ă  48. Cependant, l'effet produit parait assez ratĂ© et le tout devra ĂȘtre retournĂ©[18]. Ces scĂšnes seroont finalisĂ©es le [18].

Minerva Terrace servi de décors à la planÚte planÚte Vulcain.

Les scĂšnes sur Vulcain sont en parties tournĂ©es aux sources chaudes de Minerva Terrace du parc national de Yellowstone, dans le Wyoming[23] par une Ă©quipe secondaire de onze personnes. À l'origine, il Ă©tait prĂ©vu de tourner dans des ruines en Turquie, mais cela est abandonnĂ© pour des raisons de coĂ»t. Les autorisations sont difficiles Ă  obtenir Ă©tant donnĂ© qu'il fallait bloquer une partie du site trĂšs frĂ©quentĂ© durant le mois d'aoĂ»t. Zuberano, Minor et Michelson crĂ©Ăšrent des miniatures sous forme d'une toile peinte afin de faire figurer des temples vulcains au milieu des vĂ©ritables sources d'eau chaude. Le tournage dĂ©buta le et dura trois jours. À l'origine prĂ©vue pour ne durer qu'une journĂ©e, la sĂ©quence s'Ă©ternise Ă  cause d'un ciel bien trop nuageux[9]. Une autre partie du tournage de ces scĂšnes ont lieu dans les studios de la Paramount face Ă  un tank rempli d'eau de 150 mĂštres de long[9]. Afin de donner l'impression que les deux tournages avaient lieu au mĂȘme endroit, Weldon utilise des machines Ă  fumĂ©e qui lĂąchaient une mixture mĂ©langeant du lait, de l'eau et de la peinture blanche[9].

L'explosion de la console qui entraine la déficience du téléporteur prend elle aussi plus de temps que prévu pour l'équipe technique : une partie des étincelles se met à brûler et les acteurs déconcertés par ce qu'il se passait n'arrivaient plus à se concentrer. Une partie des conteneurs de cargo qui flottent dans les airs est simulée en recréant des accessoires en bois, repeints et suspendus à des fils[9].

La production du film continue aprĂšs le mois d'aoĂ»t, repoussant le calendrier du film. La scĂšne sur le pont du vaisseau dans laquelle l'Enterprise s'approche de V'Ger et les attaques de la machine sont repoussĂ©es de deux semaines afin que les effets spĂ©ciaux soient au point[18]. Ainsi la scĂšne oĂč Chekov se fait toucher par une attaque demande une journĂ©e de tournage pour un rĂ©sultat n'apparaissant qu'Ă  peine quelques secondes durant le film. Elle est rĂ©alisĂ©e Ă  partir d'une plaque d'aluminium placĂ©e autour du bras de l'acteur, cachĂ©e par ses vĂȘtements sur laquelle une solution d'ammoniaque et d'acide devait enclencher un effet de fumĂ©e. La scĂšne est retournĂ©e dix fois causant une brĂ»lure Ă  l'acteur. Le dernier jour de tournage de Walter Koeniing est le , soit 8 semaines plus tard que le calendrier ne le prĂ©voyait[18]. Persis Khambatta rencontre elle aussi des difficultĂ©s durant le tournage. Durant l'apparition d'Ilia sous l'apparence de sonde, celle-ci est nue sous une combinaison de couleur chair et entourĂ©e d'une fumĂ©e crĂ©Ă©e par des cubes de glace lancĂ©s dans de l'eau bouillante. L'actrice devra plusieurs fois quitter le tournage pour Ă©viter l'hypercapnie[9].

Les problĂšmes se multiplient durant la derniĂšre semaine de production : les lumiĂšres rouges apparaissaient orange et avaient des dĂ©fauts, Ă©lectrocutant trois membres de l'Ă©quipe technique. Le , le film est enfin fini aprĂšs 125 jours de production, par une scĂšne dans laquelle figuraient les trois acteurs principaux (Shatner, Nimoy, et Kelley). La fusion entre Decker et V'Ger est filmĂ©e ce jour-lĂ , avec un mĂ©lange de lumiĂšre blanche en spirale et d'Ă©clairage stroboscopique. Collins avait des petits morceaux de coton collĂ©s Ă  sa veste afin que la lumiĂšre crĂ©e un halo autour de lui. Ce dernier plan est un cauchemar Ă  tourner, l'Ă©clairage puissant faisant apparaitre des particules de poussiĂšre normalement invisibles Ă  l'Ɠil nu qui donnaient l'impression que les acteurs Ă©taient pris par le blizzard. L'Ă©quipage devait passer constamment l'aspirateur et des techniciens supplĂ©mentaires furent engagĂ©s[9].

Trois semaines plus tard, des plans additionnels de foules avec plus de quatre cents figurants sont tournés pour la séquence à San Francisco, la scÚne dans le vaisseau Klingon et la scÚne sur Epsilon 9[9].

Postproduction

Montage

La Paramount souhaite sortir le film en fin d'annĂ©e afin de profiter des fĂȘtes de NoĂ«l, ce qui rĂ©sultait d'un calendrier assez serrĂ© pour l'Ă©quipe des effets spĂ©ciaux, mĂȘme si ce travail prit deux fois plus de temps que la durĂ©e du tournage. Le monteur Todd Ramsay reçoit de nombreux mĂ©mos d'idĂ©es de montage de la part de Gene Roddenberry. Son but initial est de couper le maximum tout en gardant le caractĂšre des personnages et l'histoire intacte[9]. Gene Roddenberry veut que les Vulcains aient un langage qui soit le leur, donc les acteurs sont engagĂ©s afin de redoubler les scĂšnes qu'ils avaient jouĂ©es Ă  l'origine en anglais[28].

Douglas Trumbull fut engagé pour finir les effets spéciaux du film avant décembre 1979.

À l'origine, l'Ă©quipe du film avait approchĂ© Douglas Trumbull afin qu'il s'occupe des effets spĂ©ciaux. Le rĂ©alisateur, qui Ă©tait rĂ©putĂ© Ă  Hollywood pour les effets spĂ©ciaux de 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace, dĂ©cline originellement l'offre, s'estimant trop occupĂ© par les effets spĂ©ciaux de Rencontres du troisiĂšme type et souhaitant se concentrer sur ses propres projets en tant que rĂ©alisateur. John Dykstra est approchĂ©, mais lui aussi Ă©tait occupĂ© Ă  d'autres projets[25]. Finalement, c'est la compagnie de Robert Abel, Abel & Associates, qui s'occupe de ceux-ci[9], mais celle-ci n'est pas expĂ©rimentĂ©e dans les effets spĂ©ciaux pour le cinĂ©ma et une partie des maquettes crĂ©Ă©es ne correspondent pas Ă  l'effet voulu. Au dĂ©but de l'annĂ©e 1979, seule la moitiĂ© des effets spĂ©ciaux sont terminĂ©s et il apparait clairement que ceux-ci ne seront pas achevĂ©s pour dĂ©cembre[25]. Trumbull, qui a terminĂ© les effets de Rencontres du TroisiĂšme Type, est appelĂ© pour superviser le reste des effets spĂ©ciaux. Il demande alors un salaire six fois supĂ©rieur Ă  celui proposĂ© ainsi que la possibilitĂ© de rĂ©aliser son propre film[29].

Des différends créatifs éclatent entre Trumbull et Abel. Ce dernier est limogé par la Paramount le . Le studio a alors perdu 5 millions de dollars et quasiment une année de travail avec Abel & Associates[8]. Trumbull passe à plein temps sur les effets spéciaux du film, son propre projet ayant été abandonné par la Paramount[25]. Il a carte blanche pour faire ce qu'il souhaite, faisant passé le budget alloué aux effets spéciaux à 10 millions de dollars[9]. Trumbull travaille avec Richard Yuricich, le directeur de la photographie de Rencontres du TroisiÚme Types. Ils embauchent une équipe de personnes pour les seconder, le film demandant de recréer en neuf mois un travail correspondant à deux fois celui qui avait été nécessaire pour un film comme La Guerre des étoiles[9]. Un studio complet est loué et l'assistance de John Dykstra et de son équipe de production de soixante personnes fut requis[9].

Un premier problĂšme est posĂ© Ă  l'Ă©quipe de Dykstra avec l'Ă©clairage des maquettes : l'Ă©clairage du vaisseau Klingon Ă©tait tellement faible qu'elle apparaissait aprĂšs. Il change la source lumineuse des maquettes au profit d'un systĂšme d'auto-Ă©clairage les faisant ressortir sur le fond Ă©toilĂ©[13]. Les maquettes sont filmĂ©es plusieurs fois afin de crĂ©er plusieurs couches qui permettaient d'inclure une lumiĂšre artificielle au montage[25]. De son cĂŽtĂ©, Trumbull s'occupe du nuage entourant V'Ger[25]. Il souhaite que celui-ci ne ressemble pas Ă  une « simple masse de coton ». Un rail de camĂ©ra est installĂ© afin de pouvoir filmer une maquette de 12 mĂštres de long figurant le nuage, une lumiĂšre passant derriĂšre crĂ©ant l'illusion de profondeur[25]. L'effet de tornade est crĂ©Ă© en passant un laser Ă  travers un cristal montĂ© lui-mĂȘme sur un socle rotatif. Le mĂȘme effet est utilisĂ© et recolorisĂ© pour l'attaque du vaisseau Klingon et celle de l'Enterprise[25].

La scĂšne dans laquelle Kirk et Scott approchent de l'Enterprise ne prend que deux pages de script mais demande plus de 45 plans diffĂ©rents, tournĂ©s sous diffĂ©rents angles. Chaque plan prend une journĂ©e Ă  tourner[9]. Sur certains plans Ă©loignĂ©s, les corps de William Shatner et James Doohan sont remplacĂ©s par des marionnettes[13]. Dykstra et Apogee crĂ©ent trois maquettes pour simuler la station spatiale d'Epsilon 9 : une premiĂšre maquette complĂšte mesurant 1,8 mĂštre sur 1,1 mĂštre de large pour les plans Ă©loignĂ©s, une maquette incomplĂšte mesurant 1,5 mĂštre de long sur 1,8 mĂštre de large pour les plans rapprochĂ©s et une maquette de un mĂštre de long pour la scĂšne oĂč Spock marche dans l'espace. Sur les plans de la Tour de contrĂŽle on peut voir des personnes Ă  l'intĂ©rieur via un systĂšme de projection. Des plans de celle-ci en train de se faire dĂ©truire sont abandonnĂ©s, faute de temps[25]. V'Ger est filmĂ© dans une piĂšce remplie de fumĂ©e afin de cacher le fait qu'une partie du vaisseau Ă©tait toujours en cours de construction.

Une partie des matte paintings est effectuĂ©e par Yuricich dans les scĂšnes filmĂ©es Ă  Yellowstone pour remplacer le ciel bleu terrien ou mettre un paysage vulcain en arriĂšre plan. Plus d'une centaine d'entre eux sont utilisĂ©s dans le film[9]. Une partie des sĂ©quences tournĂ©es dĂ©jĂ  par Abel & Associates est retournĂ©e Ă  nouveau par Trumbull et son Ă©quipe : la scĂšne oĂč Spock se dĂ©place dans l'espace, par exemple, est intĂ©gralement changĂ©e. À l'origine, Kirk devait suivre Spock et se faire attaquer, et tous deux devaient voyager Ă  travers V'Ger. Wise, Kline et Abel n'arrivent pas Ă  se dĂ©cider sur des effets Ă  faire. Trumbull convainc l'Ă©quipe de changer le scĂ©nario plutĂŽt que de payer des millions Ă  arranger des effets ratĂ©s. Il suggĂšre une sĂ©quence onirique dans laquelle Kirk n'apparait pas et qui serait plus simple Ă  monter[25]. Trumbull demande Ă  Robert McCall, le designer de l'affiche de 2001, l'odyssĂ©e de l'Espace, de faire les concepts art de ce nouvel Ă©vĂ©nement[9].

Au moment oĂč le film est finalisĂ©, 26 millions de dollars ont Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©. En ajoutant les 18 millions qui ont Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©s sur le dĂ©veloppement de la sĂ©rie Phase II, le projet total aura coĂ»tĂ© 44 millions[30].

Musique

Jerry Goldsmith compositeur de la musique du film[31].
Star Trek: The Motion Picture
Music from the Motion Picture

Bandes originales de Star Trek

Les producteurs font appel à Jerry Goldsmith, tout juste oscarisé pour sa participation sur le film de Richard Donner La Malédiction, un choix validé par Robert Wise qui apprécie sa musique et considérera par la suite qu'il s'agissait de la meilleure relation de travail qu'il ait jamais eue avec un compositeur[33]. Par la suite, Jerry Goldsmith composera la musique des films Star Trek 5 : L'Ultime FrontiÚre, Star Trek : Premier Contact, Star Trek : Insurrection et Star Trek : Nemesis ainsi que celle de la série télé Star Trek : La Nouvelle Génération. Celle-ci était un mélange du thÚme du film et de la musique de la série originale par Alexandre Courage[34] - [35].

Goldsmith prend influence sur le cÎté romantique de la bande originale de La Guerre des étoiles. Selon le compositeur : « Quand on y pense, l'espace est un lieu trÚs romantique, semblable au monde du Western : il y a toute une vie et un monde à découvrir et c'est je pense, la base de Star Trek. » Lorsqu'il présente une premiÚre version de la musique pour le film, Robert Wise n'est pas trÚs emballé et demande alors un remaniement pour mieux correspondre à ses « visions de navire ».

La musique montrant Kirk et Scott s'approchant du vaisseau est, à l'origine, longue de cinq minutes[36]. Le film est le seul de la licence à avoir une véritable ouverture : le film s'ouvrant sur le thÚme d'Ilia joué sans qu'aucune image n'apparaisse.

Le film utilise un synthétiseur de marque ADS (Advanced Digital Synthesizer) d'une compagnie de Pasadena qui le donna gratuitement afin que son utilisation dans le film permette d'en faire la publicité[37]. La musique du film utilise aussi pour la premiÚre fois un Blaster beam, un instrument électronique de 4 mÚtres de long[38] - [39]. L'instrument fut créé par le musicien Craig Huxley qui avait autrefois joué dans la série originale[40]. L'instrument est constitué de fils d'acier connectés à des amplificateurs de sorte à passer par un morceau d'aluminium. Goldsmith s'en servit pour le thÚme de V'Ger. D'autres synthétiseurs sont utilisés, notamment le Yamaha CS-80, l'ARP 2600, le Oberheim OB-X et un Serge Synthetizer[41].

Il faut Ă  Jerry Goldmisth trois Ă  quatre mois pour composer la bande originale du film, un agenda relativement large pour ce type de production. Il demande Ă  Alexander Courage, le compositeur du thĂšme original de la sĂ©rie, de fournir des arrangements qui accompagneraient les moments oĂč Kirk fait son journal de bord, tandis que Fred Steiner Ă©crit la partition de onze musiques additionnelles, notamment celle oĂč l'Enterprise atteint la vitesse de distorsion et la premiĂšre rencontre avec V'Ger[42]. La derniĂšre session d'enregistrement s'achĂšve le 1er dĂ©cembre Ă  deux heures du matin, seulement cinq jours avant la sortie du film[43].

Pour son travail, Jerry Goldsmith est nommé à l'Oscar de la meilleure musique de film, ainsi qu'au Golden Globe de la meilleure musique de film et au Saturn Award de la meilleure musique[44].

En 1979, CBS Records commercialise un album de 9 titres. Il s'agit d'une des bandes originales de film de Goldsmith s'étant le plus vendue[42]. Sony Legacy Recordings sort une version en deux CD de la musique du film le avec 21 minutes supplémentaires. En 2012, La-La Land Records édite un coffret 3CD en édition limitée d'une durée de plus de 3 heures[45].

Liste des titres
  1. Main Title / Klingon Battle (6:48)
  2. Leaving Drydock (3:28)
  3. The Cloud (4:57)
  4. The Enterprise (5:56)
  5. Ilia's Theme (2:59)
  6. Vejur Flyover (4:55)
  7. The Meld (3:14)
  8. Spock Walk (4:16)
  9. End Title (3:14)

Design sonore

Le designer sonore Frank Serafine, lui-mĂȘme fan de Star Trek depuis trĂšs longtemps, est engagĂ© pour les effets sonores du film. Son premier travail est de remettre au goĂ»t du jour les bruitages de la sĂ©rie en utilisant la nouvelle technologie. Les effets sonores furent sĂ©parĂ©s en trois catĂ©gories : les effets A, qui sont utiles au rĂ©cit comme le bruitage de V'Ger, les explosions, l'ambiance sonore du mind Meld de Spock; les effets B sont les sons mineurs d'arriĂšre-plans comme les bips des machines ou des touches de claviers et les effets C qui servent de maniĂšre subliminale Ă  crĂ©er une ambiance[46].

Lorsque le film est annoncĂ©, de nombreux artistes Ă©lectroniques envoyĂšrent leurs dĂ©mos Ă  la Paramount. Ramsay et Wise voulent que le film possĂšde un habillage sonore unique pour s'Ă©loigner des effets clichĂ©s de science-fiction. Ainsi, l'ambiance sur le pont de l'Enterprise est laissĂ©e la plus silencieuse possible afin d'y avoir une atmosphĂšre la plus calme possible, en contraste avec celle du vaisseau Klingon qui est bruyante et reflĂšte la duretĂ© de leur culture[46]. Alors que la plupart des effets sont crĂ©Ă©s en utilisant des synthĂ©tiseurs, d'autres le sont Ă  partir d'enregistrements, comme le bruit du trou de ver qui est rĂ©alisĂ© en ralentissant et en passant Ă  l'envers le bruit d'un combat de cowboy, tandis que le bruit d’accĂ©lĂ©ration est obtenu Ă  partir d'un son de cymbale ralenti[46].

Analyses

Dans leur livre Star Trek : The Human Frontier, Michele et Duncan Barnett estiment que le film est en adĂ©quation avec la vision nĂ©gative que Roddenberry a de la religion, dans la lignĂ©e de l'Ă©pisode Pauvre Apollon oĂč le dieu Apollon se rĂ©vĂšle ĂȘtre un extra-terrestre ayant usĂ© de subterfuge pour passer pour un dieu sur Terre[47]. Dans cet Ă©pisode, Kirk estime que "un seul dieu est largement suffisant". Le film prend ici l'idĂ©e d'une machine persuadĂ©e de la toute puissance d'un dieu crĂ©ateur qui s'avĂšre juste ĂȘtre les humains.

Dans la série, rien n'est dit sur ce que deviennent les morts. Toutefois, dans l'épisode Decker s'évapore et semble mourir aprÚs avoir fusionné avec V'Ger, mais Kirk estime qu'il s'agit de la création d'une nouvelle forme de vie. Decker et Ilia sont considérés "disparus" plutÎt que morts, ce que Duncan Barnett considÚre comme une forme d'espérance de vie aprÚs la mort[47].

Sortie

Le film est prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre le au K-B MacArthur Theater de Washington sans avoir de projection-test, une chose que Robert Wise dira regretter. Sorti dans les salles le , le film est la premiĂšre adaptation au cinĂ©ma d'une sĂ©rie tĂ©lĂ© tout en gardant les mĂȘmes acteurs[48]. Le film sort dans 869 salles aux États-Unis[49]. Le studio a toutefois vendu les droits de diffusion Ă  la tĂ©lĂ©vision Ă  ABC dĂšs juin 1978[49].

Le marketing est coordonnĂ© Ă  la fois par la Paramount et par son conglomĂ©rat Gulf+Western afin de lancer un grand nombre de produits dĂ©rivĂ©s[50]. Le budget pour la promotion atteint les 9 millions d'USD[49]. Pour coĂŻncider avec la sortie du film, Pocket Books publiera une novelisation du film, Ă©crite par Roddenberry lui-mĂȘme (mĂȘme si d'autres sources soulignent que le scĂ©nariste Alan Dean Foster l'aurait Ă©crite en vĂ©ritĂ©)[51] - [52]. Le livre ajoute des Ă©lĂ©ments qui n'apparaissent pas dans le film ; ainsi William Decker est confirmĂ© comme Ă©tant le fils de Matt Decker, le Commodore vu dans l'Ă©pisode La Machine infernale[9]. Le roman commence par une scĂšne introduisant V'Ger et revient sur les difficultĂ©s de Kirk Ă  reprendre le contrĂŽle de l'Enterprise tout en revenant sur la relation entre Ilia et Decker. V'Ger est Ă©crit sous la forme Vejur afin de mieux coller Ă  la rĂ©vĂ©lation finale. Cela lancera toute une collection de livres Ă©ditĂ©s chez Pocket Books.

En plus du roman, d'autres livres dérivés comme des livres de coloriage, les plans de l'Enterprise et une adaptation en comic-book du film chez Marvel Comics (dans la série Marvel Comics Super Special) voient le jour[53] - [54]. Le film se décline sous forme de jouets : des actions figures, des maquettes de vaisseaux et un grand nombre de copies des accessoires du film comme les phasers, les communicateurs ou les montres. McDonald's sortira un Happy Meal édition Star Trek[55].

Il est Ă  noter que la version française du film est sortie en . Le titre utilisĂ© au QuĂ©bec lors de cette sortie initiale en salles Ă©tait 'la Patrouille du cosmos', le mĂȘme titre que portait la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e dans sa distribution dans le Canada français. Ce titre sera aussi utilisĂ© en AmĂ©rique du Nord lors de la sortie vidĂ©o du film en format Beta et VHS. Le film a portĂ© le titre Star Trek dans le reste de la francophonie et ce titre sera Ă©ventuellement adoptĂ© aussi au QuĂ©bec.

Box-office

À l'Ă©poque de sa sortie, le film brise le record du film ayant fait le plus de profit le week-end de sa sortie avec 11 926 421 dollars de recettes[56] - [57] battant le prĂ©cĂ©dent record dĂ©tenu par les films Superman de 1978 (10,4 millions de dollars) et La Guerre des Ă©toiles en 1977 (10,1 millions de dollars)[13]. Au cours de son exploitation amĂ©ricaine, le film engrange un profit de 82 millions de dollars, devenant le 5e film le plus vu de l'annĂ©e 1979[56], et un profit de 139 millions de dollars pour son exploitation internationale.

Le film sera nommé à trois catégories lors des Oscars : Meilleure direction artistique, meilleurs effets spéciaux et meilleure bande originale[58].

Pays / RĂ©gion Box-office Nombre de semaines Classement TLT[59] Source
Paris178 584 entrĂ©es3-Box-office stars
Drapeau de la France France694 042 entrĂ©es--JP box-office[60]
Drapeau des États-Unis États-Unis82 258 456 dollars-Box Office Mojo[56]
Alt=Image de la Terre Mondial138 958 456 dollars-JP box-office[60]

RĂ©Ă©dition

Paramount Home Entertainment sortira en 1981 le film en VHS, Betamax, Laserdisc et Capacitance Electronic Disc en 1981[61].

En 1983, une version étendue fut diffusée sur ABC[62] avec 12 minutes de plus. Les parties supplémentaires étaient constituées de scÚnes que Wise n'avait pas retenues[63]. Cette version sortit en VHS et LaserDisc en 1983[64] - [65].

Wise avait toujours considĂ©rĂ© que la version cinĂ©ma du film avait eu des "coupes franches" et il faut attendre pour qu'une Ă©dition "Director's Edition" du film sorte en VHS et DVD[66]. À la restauration des bandes, sont ajoutĂ©s de nouveaux plans crĂ©Ă©s en image de synthĂšses. La bande sonore fut en partie modifiĂ©e afin d'ajouter des bruits d'ambiance sur le pont du vaisseau[67]. Cette version dure 136 minutes, soit 4 minutes de plus que l'originale. Cette Ă©dition reçut de meilleures critiques que le film original, malgrĂ© le changement de ratio d'image de 2.40:1 a 2.17:1[68].

Une version Blu-Ray du film, remasterisée en 1080p, est sortie en afin de correspondre à la sortie du film Star Trek de J.J Abrams[69] ainsi qu'un coffret contenant les quatre films suivants[70].

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RĂ©action des studios

Aux États-Unis, il s'agit du film de la franchise qui a fait le plus d'entrĂ©es jusqu'Ă  la sortie du Star Trek de 2009 et sans doute le film le plus rentable si l'on tient compte de l'inflation[71] - [72], mais la Paramount considĂšre cela comme dĂ©cevant surtout comparĂ© aux frais de marketing. En comptant le budget consacrĂ© au projet Phase II, le film avait coĂ»tĂ© 44 millions de dollars pour une recette de 82 millions. Or, pour la Paramount, un film n'Ă©tait un succĂšs que s'il rapportait trois Ă  quatre fois la somme investie[73]. Le studio pointa du doigt les rĂ©Ă©critures incessantes par Roddenberry ainsi que l'ambiance trop lente et contemplative du film. La Paramount souhaitait faire une suite qui coĂ»terait moins cher Ă  produire. Roddenberry fut promu Ă  une place oĂč il ne pourrait plus interfĂ©rer. La production du film suivant, qui deviendra Star Trek 2 : La ColĂšre de Khan, fut confiĂ©e Ă  Harve Bennett et Nicholas Meyer[74].

RĂ©action du public

À sa sortie, le film reçoit des critiques plutĂŽt mitigĂ©es[75]. En 2001, une rĂ©trospective des films Star Trek sur le site de la BBC dĂ©crit le film comme Ă©tant l'un des moins bons[76]. En , sur l'agrĂ©gateur Rotten Tomatoes, Star Trek, le film n'obtient que 41 % d'avis favorables, pour 39 critiques recensĂ©es avec le consensus suivant : "avec un scĂ©nario dĂ©cousu et une histoire bavarde dans lequel le mĂ©chant est un nuage, le film ne dĂ©marre pas la franchise sous de bons auspices"[77]. Il obtient une note assez similaire, 48/100, sur Metacritic, pour 10 critiques[78].

Gary Arnold et Judith Martin du The Washington Post trouvent que l'histoire est trop lĂ©gĂšre pour un film de cette durĂ©e, mĂȘme si Martin trouve que, comparĂ© aux films de science fiction de la mĂȘme Ă©poque, les prĂ©misses Ă©taient "un peu plus intelligentes"[79]. Richard Schickel du Time Ă©crit que le film consiste en des histoires de vaisseaux spatiaux qui mettent "un temps bien trop long Ă  aller n'importe oĂč, sans que rien de dramatique ou d'intĂ©ressant n'arrive en chemin". Schickel regrette l'absence d'antagoniste "bien caractĂ©risĂ©" et de scĂšnes de batailles spatiales "qui rendaient Star Wars distrayant." A l'inverse, les spectateurs se retrouvent avec de nombreux dialogues et un "jargon spatial impĂ©nĂ©trable"[80]. David Denby, du magazine New York, explique que le mouvement lent des vaisseaux n'a pas le charme "surprenant et Ă©lĂ©gant" d'un film comme 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace et que trop de scĂšnes d'actions consistent Ă  voir l'Ă©quipage rĂ©agissant face Ă  un Ă©cran, ce qui est "comme voir quelqu'un d'autre en train de regarder la tĂ©lĂ©vision"[81]. À l'inverse, le magazine Variety trouve que le film est un "thriller qui inclut tous les Ă©lĂ©ments apprĂ©ciĂ©s par les fans de la sĂ©rie : un dilemme philosophique entourĂ© d'un scĂ©nario sur le contrĂŽle mental, des problĂšmes de saut spatiaux, les Ă©mois de Kirk, la logique de Spock et une rĂ©vĂ©lation finale en bout de film"[82].

Pour une partie des critiques, le film se concentre bien plus sur ses effets spéciaux que sur ses personnages, et de nombreux fans ont noté la ressemblance du scénario avec celui de l'épisode Le Korrigan[83]. Considéré comme ennuyeux, le film est affublé de différents sous-titres par les fans, jouant sur le mot Motion (mouvement) du titre comme The Motionless Picture (Star Trek, le film immobile)[84], The Slow Motion Picture (le film ralenti)[8], The Motion Sickness (le mal des transports)[85], ou Where Nomad Has Gone Before (jouant sur le nom de Nomad, le nom du satellite dans l'épisode Le Korrigan)[83].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[86]

RĂ©compenses

Nominations

Commentaires

Autour du film

  • Pour incarner son personnage, Persis Khambatta a subi 1h30 Ă  2 heures de maquillage par jour, consistant notamment Ă  se faire tondre le crĂąne et tartiner celui-ci de fond de teint. L'actrice a par ailleurs prĂ©cisĂ© que dans son pays natal (l'Inde), raser les cheveux d'une femme est considĂ©rĂ© comme un sacrilĂšge.
  • Lorsqu'il s'est engagĂ© sur le film, Stephen Collins Ă©tait davantage motivĂ© par l'idĂ©e de travailler avec Robert Wise que de faire un film Star Trek.
  • Pour la sĂ©quence de la rencontre avec V'Ger, les acteurs du film ont eux-mĂȘmes proposĂ© au rĂ©alisateur comment ils joueraient leur scĂšne.
  • Gene Roddenberry, crĂ©ateur de l'univers Star Trek, signe le roman fondĂ© sur le scĂ©nario du film en 1979, traduit l'annĂ©e suivante en français. Dans l'avant-propos de l'amiral Kirk, ce dernier est comparĂ© Ă  un « Ulysse moderne ». L'avant-propos de l'auteur exprime en quelques lignes sa vision de Star Trek : l'Enterprise est le « microcosme de l'humanitĂ© », portant un « message d'amour » aux autres civilisations de l'univers[87].

Version director's cut

En 1999, Robert Wise contacte la Paramount et propose de retravailler le montage du film. Une nouvelle génération d'informaticiens améliore des séquences par ordinateur comme celle sur la planÚte Vulcain, qui comporte désormais un ciel et des statues gigantesques, et celle de l'arrivée de la navette de Kirk à la Fédération des planÚtes unies qui possÚde cette fois-ci des vues futuristes de la ville de San Francisco[88]. Auparavant, le film avait connu un premier remontage, d'une durée de 143 minutes, pour sa premiÚre diffusion à la télévision en 1983[89].

Cette version director's cut contient également de nouveaux éléments importants comme Ilia se servant de son pouvoir pour soulager la douleur de Pavel Chekov, aprÚs que celui-ci se soit brûlé le bras en recevant une décharge électrique, ou encore Spock pleurant pour l'avenir de V'Ger.

Les génériques de début et de fin ont eux aussi subi des modifications : ils contiennent un arriÚre-plan avec les étoiles défilant vers l'avant. Quant aux inscriptions jadis blanches, elles ont été colorisées en couleur dorée.

Pour la version française, le film a été entiÚrement redoublé.

HĂ©ritage

Le succÚs du film a généré de nombreuses suites et séries télévisées telles que Star Trek : La Nouvelle Génération ou encore Star Trek: Deep Space Nine.

Notes et références

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Annexes

Article connexe

Liens externes

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