La Machine infernale (Star Trek)
La Machine infernale (The Doomsday Machine) est le sixième épisode de la deuxième saison de la série télévisée Star Trek. Il fut diffusé pour la première fois le sur la chaîne américaine NBC.
La Machine infernale | ||||||||
Épisode de Star Trek | ||||||||
Titre original | The Doomsday Machine | |||||||
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Numéro d'épisode | Saison 2 Épisode 6 | |||||||
Code de production | 603-35 | |||||||
RĂ©alisation | Marc Daniels | |||||||
Scénario | Norman Spinrad | |||||||
Directeur de la photographie | Jerry Finnerman | |||||||
Diffusion | États-Unis : France : | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Liste des Ă©pisodes de Star Trek | ||||||||
Synopsis
Enquêtant sur la destruction de plusieurs systèmes solaires, Kirk découvre l'USS Constellation, un autre vaisseau de la classe Constitution, quasiment détruit avec un seul survivant, le commodore Matthew Decker. Le responsable de tous ces dommages est une machine immense qui se « nourrit » de planètes.
Distribution
Acteurs principaux
- William Shatner — James T. Kirk (VF : Yvon Thiboutot)
- Leonard Nimoy — Spock (VF : Régis Dubost)
- DeForest Kelley — Leonard McCoy (VF : Michel George)
- George Takei — Hikaru Sulu (VF : Daniel Roussel)
- James Doohan — Montgomery Scott (VF : François Cartier)
Acteurs secondaires
- William Windom — Commodore Matthew Decker (VF : Serge Bossac)
- Elizabeth Rogers — Lieutenant Palmer
- John Copage — Elliot
- Eddie Paskey - Lieutenant Leslie
- William Blackburn - Lieutenant Hadley
- Richard Compton — Washburn (VF : André Montmorency)
- Tim Burns — Russ
- Jerry Catron — Montgomery
- John Winston - Lieutenant Kyle
Résumé
L'USS Enterprise se retrouve dans un secteur où de nombreuses planètes ont été détruites par une force inconnue. Ils reçoivent un appel de secours d'un vaisseau de la fédération le USS Constellation et le retrouvent gravement endommagé. L'équipe de secours, composé du capitaine Kirk, du docteur McCoy et de l'ingénieur en chef Montgomery Scott ne découvre plus que le capitaine du vaisseau, le commodore Matthew Decker. Celui-ci semble avoir subi un énorme traumatisme après avoir découvert une machine géante grande de plusieurs kilomètres de long ayant pour but d'exploser des planètes et se nourrissant de leurs débris. Malgré ses attaques répétées envers la machine celle-ci n'a jamais flanché. Decker a alors téléporté tout son équipage sur une planète avoisinante mais celle-ci a été détruite par l'engin.
Kirk suppose que la machine est une arme de l'Apocalypse d'une ancienne civilisation qui aurait été activée. Il envisage de la stopper avant que celle-ci ne s'attaque à des secteurs habités de la galaxie. McCoy ramène Decker à bord de l'Enterprise tandis que Kirk et Spock tentent de réparer le Constellation. Toutefois, lorsque la machine semble s'approcher de l'Enterprise, Decker utilise ses prérogatives de Commodore pour démettre Spock de ses fonctions et ordonner l'attaque de la machine. L'attaque est un échec, le système de téléportation de l'Enterprise est touché et la machine tente d'attirer le vaisseau vers elle.
Réparant le Constellation, Kirk découvre la position délicate de l'Enterprise et décide de tirer sur la machine afin de distraire son attention. Ayant pu rétablir le contact, Kirk s'énerve de l'initiative de Decker et le met aux arrêts. Toutefois, celui-ci réussit à s'enfuir à bord d'une des navettes de sauvetage. Il fonce alors vers la "bouche" de la machine à détruire les planètes, espérant que l'explosion de sa navette détruira l'engin inconnu. Hélas, son impact n'est pas suffisant, même si le lieutenant Sulu constate que le pouvoir de la machine semble avoir diminué.
Kirk décide d'un plan consistant à envoyer l'USS Constellation à l'intérieur de la machine, le vaisseau de la fédération étant propulsé par un moteur atomique. Il propulse lui-même le vaisseau et réussit à se téléporter à bord de l'Enterprise quelques secondes avant l'impact. Sur le pont, Kirk explique que "pour une fois" l'arme atomique a servi à protéger la galaxie et il espère qu'aucune autre machine apocalyptique ne fut jamais construite.
Continuité
- Ni Uhura ni Pavel Chekov n'apparaissent dans cet Ă©pisode.
- C'est le premier épisode de la série faisant figurer un autre vaisseau de la fédération que l'Enterprise.
- Dans le film Star Trek c'est le fils de Matthew Decker, Willard Decker, qui assure le commandement de l'Enterprise en 2270, au retour de la mission de 5 ans de Kirk.
- Un autre vaisseau semblable à la Machine Infernale apparaît dans le jeu vidéo Star Trek Online.
Production
Écriture
L'épisode est issu d'une nouvelle écrite par l'écrivain de science-fiction Norman Spinrad et intitulée "The Planet Eater" (Le mangeur de planète.) Celle-ci mettait en scène une sorte de relecture du livre Moby Dick dans l'espace. La nouvelle fut rejetée par les magazines de science-fiction. En février 1967, lors d'une rencontre entre Spinrad et le producteur exécutif de la série Star Trek, Gene Roddenberry, celui-ci lui demande s'il n'a pas une idée pour un épisode bouteille qui permettrait d'économiser de l'argent en se servant de décors déjà utilisés. Spinrad lui soumet l'idée de "The Planet Eater" et la première version du script arriva en . Spinrad se souvient avoir bossé très rapidement sur cet épisode[1]. Le script final fut terminé le , avant d'être réécrit partiellement par le producteur Gene L. Coon au cours des mois de mai et . Dans les premières versions du script, Decker ne mourait pas et finissait par admettre son erreur.
Toutefois, certains amateurs de science-fiction voient en cet épisode une inspiration de la série de livres Berserker de Fred Saberhagen[2] racontant des batailles spatiales contre des vaisseaux construits afin de détruire toute forme de vie dans la galaxie. Toutefois Norman Spinrad déniera l'influence : "Je ne connaissais pas ce que faisait Saberhagen lorsque je l'ai écrit, par contre j'étais conscient d'être influencé par le livre Moby Dick. D'ailleurs ma nouvelle fut écrite avant la parution des romans de Saberhagen."[3] Le script fut bien apprécié de Gene Roddenberry qui envisagea de réengager Spinrad par la suite[3].
Le nom des trois assistants qui se téléportent avec Kirk, McCoy et Scotty dans l'USS Constellation sont inspirés du nom de trois assistants réalisateurs de la série : Charles Washburn, Rusty Meek et Elliot Schick. Quelques lignes de texte furent supprimées car contractuellement, Leonard Nimoy n'avait pas le droit d'avoir plus de texte que William Shatner[4].
Casting
La production avait appris que l'acteur Robert Ryan souhaitait jouer dans Star Trek et il avait été demandé à Norman Spinrad d'écrire le scénario pour l'acteur. Toutefois au moment du tournage celui-ci était engagé sur un autre projet et l'acteur William Windom fut engagé[4]. Celui-ci avoua ne pas avoir vu la référence au livre Moby Dick au moment du tournage de l'épisode et avoir joué comme si l'histoire était un "cartoon." Ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il apprit en lisant un article sur l'épisode qu'il était une allégorie du Capitaine Ahab dans l'espace[5]. Il se souvient aussi que les disputes sur le plateau entre William Shatner et Leonard Nimoy étaient courantes[5].
Tournage
Le tournage eut lieu du 20 au dans les studios de la compagnie Desilu sur Gower Street à Hollywood sous la direction de Marc Daniels[6]. À la suite d'un pari, l'épisode fut conclu en cinq jours, soit avec un jour d'avance par rapport au planning[6].
La maquette du USS Constellation fut faite à partir de modèles de l'USS Enterprise repeinte et désagrégée afin de simuler les dommages occasionnés par la bataille[7]. Alors que la "machine infernale" avait été conçue par Spinrad pour être une arme au design sophistiqué, pour des raisons de budget, celle-ci fut construite à partir d'un manche à air emprisonné dans du béton[4]. Son design fut corrigé dans la version remastérisée de 2007.
La salle des machines du Constellation fut créé à partir des décors de la salle des machines de l'Enterprise.
Post-production
Il s'agit d'un des rares épisodes de la saison 2 de la série ayant nécessité qu'une partition complète soit écrite pour la musique. Celle-ci est l'œuvre du musicien Sol Kaplan. Sa musique fut réutilisée de nombreuses fois au cours de la saison.
Diffusion et réception critique
Diffusion américaine
L'épisode fut retransmis à la télévision pour la première fois le sur la chaîne américaine NBC en tant que sixième épisode de la deuxième saison.
Diffusion hors États-Unis
L'épisode fut diffusé au Royaume-Uni le sur BBC One[8].
En version francophone, l'épisode fut diffusé au Québec en 1971. En France, l'épisode est diffusé le dimanche sur TF1. Il fait partie des treize épisodes à avoir été diffusés à cette période.
RĂ©ception critique
L'épisode fut nominé aux Hugo Award de 1968 dans la catégorie "Best Dramatic Presentation". C'est l'épisode préféré de l'acteur James Doohan, notamment pour la prestation de William Windom et de la morale de l'épisode sur l'utilisation du nucléaire[9]. C'est l'épisode préféré de la scénariste et script-éditrice de la série D. C. Fontana.
Dans un classement pour le site Hollywood.com Christian Blauvelt place cet épisode à la 9e position sur les 79 épisodes de la série originelle, trouvant que l'épisode possède de très bons moments, et note le côté très Moby Dick de la quête du commodore Decker[10]. Pour le siteThe A.V. Club Zack Handlen donne à l'épisode la note A, décrivant l'épisode comme « du matériel très solide » avec une tension bien construite et un bon développement pour le personnage de Decker. Il trouve que la musique de Sol Kaplan « colle à l'intensité des acteurs. »[11].
Hommages et inspirations
En 2005 une suite non officielle et financée par des fans de la série vit le jour dans le cadre de la série Star Trek: New Voyages. L'épisode nommé In Harm's Way voit le retour de William Windom dans le rôle du commodore Matt Decker.
Adaptation littéraire
L'épisode fut romancé sous forme d'une nouvelle de 16 pages écrite par l'auteur James Blish dans le livre Star Trek 3 , un recueil compilant différentes histoires de la série, et sortit en aux éditions Bantam Books[12].
Une autre version de la machine apparaît dans Vendetta un roman dérivé de la série Star Trek: The Next Generation. Celle-ci identifie la machine comme ayant été construite par une race appelée les Preservers, ennemie des Borgs.
Éditions commerciales
Aux États-Unis, l'épisode est disponible sous différents formats. En 1988 et 1990, l'épisode est sorti en VHS et Betamax[13]. L'épisode sortit en version remastérisée sous format DVD en 1999 et 2004[13].
L'épisode connut une nouvelle version remasterisée sortie le : l'épisode fit l'objet de nombreux nouveaux effets spéciaux à partir d'images de synthèse concernant l'intégralité des scènes de batailles spatiales. L'USS Constellation fut entièrement retravaillé de sorte à avoir plusieurs zones détruites et la machine infernale connut un nouveau design bien moins rigide que celui montré initialement. Cette version est comprise dans l'édition Blu-ray, diffusée en [14].
En France, l'épisode fut disponible avec l'édition VHS de l'intégrale de la saison 2 en 2000. L'édition DVD est sortie le et l'édition Blu-ray le .
Liens externes
- (en) La Machine infernale sur l’Internet Movie Database
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Doomsday Machine (Star Trek: The Original Series) » (voir la liste des auteurs).
- https://www.nytimes.com/2012/03/29/arts/television/cbs-blocks-use-of-unused-star-trek-script-by-spinrad.html
- The Encyclopedia of Science Fiction, Berserkers
- (en) « "Doomsday" & More With Norman Spinrad, Part 1 », StarTrek.com, (consulté le )
- (en) « Spinrad VideoBlog On History Of Doomsday » (consulté le )
- (en) « Windom Not a 'Star Trek' Fan Before or After 'Doomsday' », Trek Today,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Herbert Franklin Solow et Robert Justman, Inside Star Trek The Real Story, Simon & Schuster, , 204 p. (ISBN 0-671-00974-5)
- (en) Michael Okuda, Denise Okuda et Debbie Mirek, The Star Trek Encyclopedia, Simon and Schuster, , 412– (ISBN 978-1-4516-4688-7, lire en ligne)
- (en) Asherman, Allan, The Star Trek Compendium, Titan Books, (ISBN 0-907610-99-4)
- Marc Cushman et Susann Osbor, These Are the Voyages : TOS Season Two, Jacobs Brown Press,
- (en) Christian Blauvelt, « Ranking All 79 'Star Trek: The Original Series' Episodes from Worst to Best » [archive du ], Hollywood.com (consulté le )
- (en) Zack Handlen, « "The Apple" / "The Doomsday Machine" », The A.V. Club,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jeff Ayers, Voyages of Imagination, New York, Pocket Books, , 800 p. (ISBN 978-1-4165-0349-1)
- (en) Steve Kelley, Star Trek : The Collectables, Iola, WI, Krause Publications, , 256 p. (ISBN 978-0-89689-637-6)
- (en) James Hunt, « Star Trek: The Remastered Series Seasons 1, 2 & 3 review » [archive du ], Den of Geek, (consulté le )