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Sainte-Suzanne-sur-Vire

Sainte-Suzanne-sur-Vire est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 699 habitants[Note 1].

Sainte-Suzanne-sur-Vire
Sainte-Suzanne-sur-Vire
L'église Sainte-Suzanne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Antoine Aubry
2020-2026
Code postal 50750
Code commune 50556
Démographie
Gentilé Sainte-Suzannais
Population
municipale
699 hab. (2020 en augmentation de 6,07 % par rapport à 2014)
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 39″ nord, 1° 03′ 32″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 110 m
Superficie 5,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lô-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sainte-Suzanne-sur-Vire
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Sainte-Suzanne-sur-Vire
Liens
Site web www.sainte-suzanne-sur-vire.net

    Géographie

    La commune est en pays saint-lois. Son bourg est à km au nord-ouest de Condé-sur-Vire, à 7,5 km au sud de Saint-Lô, à 11 km à l'est de Canisy et à 12 km au nord de Tessy-sur-Vire[1].

    Situé près de la Vire, le bourg est au croisement des routes départementales nos 86 et 449. La D 86 relie Condé-sur-Vire au sud-est à Saint-Lô au nord. La D 449 permet de rejoindre La Mancellière-sur-Vire au nord-ouest et Saint-Jean-des-Baisants au nord-est. Partant de la D 86 au nord du bourg, la D 549 mène à La Barre-de-Semilly au nord-est. Tout près de la limite nord-est passe la route nationale 174 à 2x2 voies depuis 2005, qui mène à l'autoroute A 84 à 13,5 km (échangeur no 40).

    La ligne de Saint-Lô à Guilberville, désaffectée depuis quelques années (trains très rares depuis 1995), enjambe la Vire tout près de l'église par un pont de type Eiffel construit en 1890. Un pont-route en service en 1949 traverse également la Vire à proximité. Il remplace le pont lancé en 1902 qui, bombardé par l'aviation américaine mais jamais atteint, a été détruit en 1944 par les Allemands ; lors de leur retraite, les Allemands essayaient d'entraver la progression des troupes alliées. Ce pont était le frère jumeau du pont de chemin de fer.

    Depuis la fin du XVIIe siècle au moins, un pont précaire appelé « les planches de Sainte-Suzanne », permettait d'accéder à la commune voisine, La Mancellière-sur-Vire. Au temps des gabares, celles-ci naviguaient sur la Vire et déchargeaient des matériaux au « port de Sainte-Suzanne ». La dernière gabare serait passée en 1932, six ans après le déclassement de la Vire comme voie navigable.

    Sainte-Suzanne-sur-Vire est comme l'indique son nom dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire à l'ouest. Deux courts affluents parcourent le territoire communal.

    Le point culminant (110 m) se situe en limite nord-est, près du lieu-dit Gosseville. Le point le plus bas (17 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 875 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[12].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 46 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Suzanne-sur-Vire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,6 %), zones agricoles hétérogènes (30,2 %), terres arables (7,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia Sancte Suzanne vers 1350[24].

    La paroisse est dédiée à Suzanne de Rome, vierge romaine martyrisée au IIIe siècle. La Vire borde le territoire à l'ouest.

    Le gentilé est Sainte-Suzannais.

    Histoire

    La paroisse dépendait du doyenné de Torigni-sur-Vire (anciennement Thorigny) et du diocèse de Bayeux. Sainte-Suzanne-sur-Vire, comme d'autres communes à l'ouest de la Vire, appartient au département de la Manche depuis sa création en 1790. La paroisse fut incorporée au doyenné de Saint-Lô et au diocèse de Coutances en 1802, juste après le Concordat de 1801 qui rétablissait l'unité de l'Église.

    Le XIIe siècle avait vu le patronage de Sainte-Suzanne passer aux mains du prieuré de Saint-Fromond appartenant au diocèse de Bayeux. Cela résultait de la donation de l'église (primitive) de Sainte-Suzanne aux moines de Saint-Fromond. Don fait par Marie de Thaun, et Hodierne de Sainte-Suzanne, épouse de Guillaume Corbel, à la suite de la prise d'habit dans le monastère par Nicolas, fils de Hodierne. Bien que Sainte-Suzanne dépende de Saint-Fromond, Henri Corbel en est seigneur et patron en 1356. Mais des difficultés mal connues apparaissent très vite ; des Carentan, des Pouilly figurent dans des transactions. En 1588, Robert de Brébeuf est noté comme noble de la paroisse. Son fils Georges en est le seigneur en 1623. Des d'Aubigny viennent ensuite dont Jean Campion d'Aubigny, beau-frère de Georges de Brébeuf qui précède. Henry-Anne Bernard d'Aubigny est seigneur et patron de la paroisse en 1699. Les Bernard d'Aubigny le sont toujours en 1774, mais demeurent à Saint-Amand (près de Thorigny). En 1808, la famille d'Aubigny, en la personne de Rose demeurant à Valognes, perd toute attache à Sainte-Suzanne après vente de ses biens.

    Sous la Révolution, en 1792, figurent comme émigrés un nommé Courvalet et Jean-Baptiste Lerebour, prêtre réfractaire dont la famille demeure à Sainte-Suzanne. L'abbé Lerebour devient alors aumônier de Louis de Bourbon, prince de Condé, lors de son exil. Le curé de la paroisse, Bon Pinabel qui prête serment à la Constitution civile du clergé, se rétracte. Il est emprisonné au château de Thorigny et est libéré après le à la chute de Robespierre. L'église, dont on cacha les statues et qui fut rendue au culte en 1800, ne semble pas avoir subi d'importants dommages durant l'agitation, celle-ci ayant été limitée d'un côté à quelques têtes échauffées par les idées républicaines et de l'autre à la mutilation de l'arbre de la liberté planté. Elle fut toutefois mise en vente comme bien national, mais sans suite. Un acquéreur projetait de la démolir et de se servir des débris pour remplacer les « planches » et construire un nouveau pont sur la Vire. Par contre, le presbytère fut vendu le 11 prairial an IV () avant d'être réhabilité en 1822. Endommagé par les bombardements de 1944, il a été démoli en 1956.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Administration municipale

    Liste des maires[27].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1900 1920 Alphonse Lebeurier
    1920 1928 Zéphir Morin
    1928 1938 Ernest Rihouet
    1938 1944 Georges Marguerite
    1944 1945 Albert Marguerite
    1945 1953 Charles Marguerite
    1953 1957 Henri Lerouxel
    1957 1961 Louis Rihouet
    1961 1989 Victor Bosquet
    1989 1995 Paul Vivier DVD
    1995 mars 2001 Pierre Bernard
    mars 2001[28] mars 2014 Marc Le Barbey SE Menuisier
    mars 2014[29] En cours Antoine Aubry SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[29].

    Enseignement

    • Une école publique accueillant deux classes mixtes. Un regroupement pédagogique avec la commune de Baudre existe depuis 1990.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2020, la commune comptait 699 habitants[Note 9], en augmentation de 6,07 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Il y avait 16 feux ou habitations en 1455, avec six pauvres. En 1467 : 20 feux, deux pauvres, et l'on mentionne deux nobles. En 1722 : 92 feux, et en 1765 : 91 feux.

    Entre 1656 et 1800, on relève en moyenne 12 à 13 naissances, un peu moins de dix décès et un peu plus de trois mariages par année. La population atteint un maximum de 525 habitants en 1828. Après 1841, la population décroît pour se stabiliser autour de 300 habitants entre 1901 et 1968, en passant par le minimum de 284 en 1931. Elle augmente régulièrement depuis 1968 et atteint 500 âmes à la fin des années 1990.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    427410451525500515522468456
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    461442396384382372353353341
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    300312300304293284287313324
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    308309343413475508504503650
    2018 2020 - - - - - - -
    691699-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Sainte-Suzanne est classée monument historique depuis le [34]. Elle date du XVe siècle comme le pensait Charles de Gerville qui s'est beaucoup occupé d'archéologie dans la Manche, tout en laissant entendre qu'elle pourrait être du début du siècle suivant. Elle est de style gothique flamboyant, mais on relève une certaine inégalité dans la construction qui n'en altère pas la valeur et son charme reconnu des visiteurs. La nef fait suite au chœur, directement sans transept. Un petit clocher quasi central abrite l'unique cloche qui date de 1903, alors qu'il y en eut deux (refondues sous la Révolution) et une clochette. Les baies sont surmontées de trèfles et quadrilobes très variés ; l'une d'elles comporte une élégante fleur de lys. Un arc roman sur une petite porte est peut-être un vestige de l'église primitive.
    Comme les clés de voûte, les corbeaux sur lesquels reposent les arceaux comportent des sculptures qui méritent l'attention. Les attributs des quatre Évangélistes, et des personnages pouvant être des témoignages d'événements dans la paroisse y sont représentés. La belle arcade qui sépare la nef du chœur soutient une poutre de gloire avec statuaire bois : le Christ en croix (XVIIIe), la Vierge douloureuse et saint Jean l'évangéliste (XVIIe XVIIIe siècle) inscrits au titre des Monuments historiques depuis 1988. Une statue de sainte Suzanne en bois du XIIe siècle, classée depuis 1954, a disparu en 1967[35].
    Les vitraux datent de 1952 et 1956. Les grands prophètes, les quatre Évangélistes, des scènes de l'Ancien Testament, de la vie du Christ et de personnages de l'ère chrétienne dont le martyre de sainte Suzanne au IIIe siècle retiennent le regard.
    • Deux sites sont reconnus : Aubigny dont les parties les plus anciennes remontent au XVIe siècle ainsi que les communs de Brébeuf également du XVIe siècle. Le château de Brébeuf (même lieu), a été reconstruit au XIXe siècle (lieux privés).
    • L'école est une construction de 1956. Antérieurement, l'école était là où se trouve la cantine scolaire. Dans un passé plus ancien, c'est à l'emplacement actuel et primitif de la mairie (d'aspect originel en partie conservé) qu'une école des garçons fut ouverte sur un plan de 1838. La construction d'une école des filles eut des difficultés à se réaliser. Elle n'aboutit que vers 1863, et elle était à l'emplacement de la cantine. Mais en 1925, il n'y avait plus qu'une école mixte à cet endroit, et encore après 1945 quand une baraque fut ajoutée. La baraque devenue salle des fêtes a été remplacée par une nouvelle construction au même usage en l'an 2000.

    Activité et manifestations

    La commune a tenté de figurer dans le Livre Guinness des records en s'attaquant au record du monde de la plus longue chaîne de baisers le , honorant ainsi Suzanne de Rome, patronne des fiancés (aberration au regard de l'Histoire, cette jeune romaine ayant repoussé une demande en mariage). Le record à battre était détenu par Pékin avec 352 baisers, mais la petite commune de 650 habitants n'a atteint que 186 baisers[36]. En , en présence de Rachel Legrain-Trapani, miss France 2007, et au profit des malades atteints de neurofibromatose, la commune a retenté de battre le record et cette fois 214 personnes étaient présentes dans le froid et sous la grêle[37]. La commune a demandé la validation du record du monde de la plus longue chaîne de baisers sous la grêle, record qui serait alors difficilement battable.

    Sports

    L'Espoir Sainte-Suzannais fait évoluer une équipe de football en division de district[38].

    Personnalités liées à la commune

    • La famille de Brébeuf a laissé une forte empreinte à Sainte-Suzanne-sur-Vire et à Condé-sur-Vire, paroisse voisine. Deux des leurs auraient été aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings en 1066, et de saint Louis en Égypte lors de la prise de Damiette en 1249. D'ancienne noblesse, la famille porte les armoiries : « d'argent au bœuf effarouché armé de pointes d'or ».
    • Georges de Brébeuf, poète oublié, traducteur de la Pharsale de Lucain, et à l'occasion décrié par le poète critique Boileau, est aussi l'auteur d'une traduction du VIIe livre de l'Énéide. On lui doit encore les « Entretiens solitaires », les « Éloges poétiques », des épigrammes. Des glanes d'État civil d'érudits nous indiquent qu'il a deux frères et une sœur nés à Sainte-Suzanne. Mais en fait aucune certitude pour le poète, en 1617 ou 1618 en cette paroisse, pas plus qu'à Torigni-sur-Vire où eut lieu la ratification du traité de mariage de ses parents, et où son père était avocat (sources originelles disparues). Le poète est le neveu de saint Jean de Brébeuf, dont la famille demeurait paroisse de Condé-sur-Vire à la Boissaie, village partagé avec Sainte-Suzanne. Jean (1593–1649) a été l'apôtre évangélisateur des Hurons au Canada et martyrisé par les Iroquois. Canonisé en 1930, il est honoré par un vitrail en l'église de Sainte-Suzanne, et une chapelle près des ruines de la maison familiale (1993). C'est près de Caen, à Venoix, que le poète dut mourir en 1661 en la paroisse où son frère Nicolas était prieur-curé.
    • L'abbé Jean-Baptiste Lerebour, aumônier du prince de Condé lors de son exil en 1792 et qui perdit les doigts de pied, par sa conduite irréprochable était fort estimé. À son retour, il revient à Sainte-Suzanne dans sa famille et devient curé de la paroisse. Des réformes administratives envisagent la suppression de la commune au profit de deux communes voisines, Baudre et Condé-sur-Vire. Il se bat alors en s'adressant aux autorités diocésaines pour empêcher cette division ; seules des limites ont été changées. Son handicap l'obligeait à se déplacer à cheval dans la paroisse. Il y est décédé en 1822.
    • L'abbé Desurvire a été curé de la paroisse durant 43 ans. Ce qu'il rapporte dans les « Conférences ecclésiastiques » ordonnées par Jean-Pierre Bravard en 1866, au vu de la rigueur de l'enquête, font de lui une source fiable sur des événements durant les trois quarts de siècle qui précèdent. Mort en 1905, il repose dans le cimetière de la paroisse.

    Sources essentielles et bibliographie

    • Archives municipales : État civil, registres paroissiaux .
    • Archives départementales de la Manche :
      • La Vire, voie navigable (C.D.D.P. – 1985),
      • Notices, mémoires et documents (1901),
      • Essai sur la vie et les origines de Georges de Brébeuf (1617 ?, 1661) (R. Harmand, Paris – 1897),
      • Almanach et Annuaire de la Manche (...1829 à 2000),
      • Minutes notariales.
    • Archives diocésaines de Coutances.
    • Conservatoire des Antiquités et Objets d'Art de la Manche.
    • Sainte-Suzanne-sur-Vire dans la tourmente des années 39-45 (P. Q. – 1994).
    • Un bout de chemin à Sainte-Suzanne-sur-Vire (R. M. – 2002).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Sainte-Suzanne-sur-Vire et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Sainte-Suzanne-sur-Vire et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1590.
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