La Mancellière-sur-Vire
La Mancellière-sur-Vire est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 528 habitants[Note 1]. Elle devient commune déléguée le à la suite de la création de la commune nouvelle de Bourgvallées.
La Mancellière-sur-Vire | |
L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Saint-LĂ´ |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire délégué Mandat |
Serge Desvages 2020-2026 |
Code postal | 50750 |
Code commune | 50287 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Mancellois |
Population | 528 hab. (2020) |
Densité | 78 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 08″ nord, 1° 04′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 109 m |
Superficie | 6,80 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | Saint-LĂ´-2 |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Bourgvallées |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune est en pays saint-lois. Son bourg est à 4 km au nord-ouest de Condé-sur-Vire, à 7 km au sud de Saint-Lô et à 10 km à l'est de Canisy[1].
Le territoire est bordé à l'est par la Vire.
La commune se compose de plusieurs lieux-dits[2] : la Mancellière-sur-Vire (avec église), la Barberie, le Vert Buisson, la Rebourserie, la Pouchinière, le Cocquerel, la Monnerie, le Petit Aubigny, la Ferme des Veaux, les Hayes, la Gonnivière, la Culleronnière, la Duquerie, la Tabardière, les Barrières, le Ronceur, la Pédoyère, la Quettelée, la Patinière, la Loyère, la Piquetière.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Mansellaria en 1056[5] et la Manceliere en 1759[6].
Les suffixes d'origines médiévales -erie et -ière ont des sens différents : le premier évoque la présence, le second l'appartenance[7]. Il s'agirait ici de la propriété de la famille Mancel[7] ou Mansel, qui, selon Albert Dauzat et Charles Rostaing pourrait être originaire de la ville du Mans[8].
Le locatif sur-Vire est rajouté au toponyme en 1893[9].
Le gentilé est Mancellois.
Microtoponymie
Le hameau Aubigny, de Albiniacum c'est-à -dire le « domaine d'Albinius » (ferme gallo-romaine)[10].
Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[11]. Il en est de même pour la Mancellière. Comme la grande majorité des noms des hameaux présente cette morphologie, on en déduit que le territoire actuel de cette commune était une forêt avant le Xe siècle (une partie de l'ancienne forêt qui recouvrait le Bocage normand).
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la généralité de Caen, de l'élection de Coutances (1612/1636, 1677) puis de Saint-Lô (1713), et de la sergenterie de Saint-Gilles[Note 2].
Entre 1892 et 1938, la commune a été desservie par la ligne Saint-Lô - Guilberville.
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[14].
DĂ©mographie
En 2020, la commune comptait 528 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour La Mancellière-sur-Vire[16]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3]. La Mancellière-sur-Vire a compté jusqu'à 581 habitants en 1836.
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste (XIIe – XVe siècle) inscrite au titre des monuments historiques depuis le [18]. L'église qui a conservée des maçonneries en opus spicatum abrite un maître-autel (XVIIIe), des fonts baptismaux (XVIe), un tableau Vierge à l'Enfant et plusieurs saints (XIXe) de Ricau, d'après le Titien et un groupe sculpté (XVe- (XVIe).
- Dalle funéraire de Philippe Deshée (1579-1649) monnayeur à l’Hôtel des monnaies de Saint-Lô. Sa dalle en granit le montre avec un marteau insigne de sa fonction et l'épée qu'il pouvait porter[13].
- Calvaire du cimetière (XVIIe siècle), deux croix de chemin (XIXe – XXe siècles).
- Manoir du Poribé (XVIIe siècle) et sa grange à dîmes.
- Manoir du Petit Aubigny.
- Manoir de la Gonnivière.
- Manoir de la Pouchinière.
Activité et manifestations
- Vélorail de la Vallée de la Vire[19].
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Lehéricey (1765-1809), né à la Mancellière-sur-Vire, soldat de l'armée de Bonaparte qui s'illustra à la campagne d'Italie et mourut à la bataille d'Essling le [13].
Voir aussi
Bibliographie
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 294.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de La Mancellière-sur-Vire sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- La sergenterie de Saint-Gilles, qui relevait initialement de l'élection de Coutances, fut en grande partie rattachée à l'élection de Saint-Lô à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « La Mancellière-sur-Vire » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1693.
- « Carte de Cassini » sur Géoportail..
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 61.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, .
- Voir Histoire de la Normandie.
- « Ambiance tendue pour l'élection du maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Gautier 2014, p. 294.
- « La Mancellière-sur-Vire (50750) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Bourgvallées. Claude Javalet devient maire de la commune nouvelle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à La Mancellière-sur-Vire, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Église Saint-Jean-Baptiste », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site du Vélorail de la Vallée de la Vire - Le circuit » (consulté le ).