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Saint-Geniès (Dordogne)

Saint-Geniès est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Geniès
Saint-Geniès (Dordogne)
Le château et l'église de Saint-Geniès.
Blason de Saint-Geniès
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Fénelon (nouvelle)
Maire
Mandat
Michel Lajugie
2020-2026
Code postal 24590
Code commune 24412
Démographie
Population
municipale
906 hab. (2020 en diminution de 3,62 % par rapport à 2014)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 59′ 39″ nord, 1° 15′ 06″ est
Altitude Min. 148 ou 155 m
Max. 302 m
Superficie 33,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sarlat-la-Canéda
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Terrasson-Lavilledieu
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Geniès
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Saint-Geniès
Liens
Site web saintgenies.com

    Géographie

    Généralités

    La commune de Saint-Geniès, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Elle se situe en Périgord noir, au sud-ouest du département de la Dordogne.

    Le bourg, implanté en rive gauche de la Chironde et traversé par les routes départementales 61 et 64, se situe, en distances orthodromiques, onze kilomètres au sud-est de Montignac-Lascaux et douze kilomètres au nord-nord-est de Sarlat-la-Canéda.

    La principale voie d'accès à la commune reste la route départementale 704, de direction nord-sud, qui passe 500 mètres à l'ouest du bourg. À l'ouest, la commune est également desservie par la route départementale 48, qui fait prolongement à la route départementale 61.

    Communes limitrophes

    Carte de Saint-Geniès et des communes avoisinantes en 2018, avant la création de la commune nouvelle de Coly-Saint-Amand.

    Saint-Geniès est limitrophe de sept autres communes.

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Geniès est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c3a, date du Coniacien inférieur, composée de marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux Ã  débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 784 - Terrasson » et « no 808 - Sarlat-la-Canéda » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et leurs notices associées[4] - [5].

    Carte géologique de Saint-Geniès.

    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 148[6] ou 155 mètres[7] tout au nord de la commune, au nord-est du lieu-dit Vialard, sur la route départementale 64, en limite de Coly-Saint-Amand, et 302 mètres[7] - [Note 1] à l'extrême sud-est, à proximité de la commune de Saint-Crépin-et-Carlucet, au sud-ouest du lieu-dit Combe Tenergue[8].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 2] - [10]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[11].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 33,59 km2[7] - [12] - [Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 34,67 km2[3].

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par la Chironde, le Grande Beune, le ruisseau de Sireyjol, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 25 km de longueur totale[16] - [Carte 1].

    La Chironde, d'une longueur totale de 15,41 km, prend sa source dans la commune de Saint-Crépin-et-Carlucet et se jette dans le Coly en rive gauche à Coly-Saint-Amand (territoire de l'ancienne commune de Coly)[17] - [18]. Elle traverse la commune du sud au nord sur six kilomètres, dont deux lui servent de limite naturelle face à Archignac.

    Son affluent le ruisseau de Sireyjol marque la limite territoriale à l'est et au sud-est sur quatre kilomètres et demi, en trois tronçons, face aux communes de Salignac-Eyvigues, Paulin et Archignac.

    La Grande Beune, d'une longueur totale de 22,79 km, prend sa source dans le nord-ouest de la commune et se jette dans la Vézère en rive gauche au sud du bourg des Eyzies[19]. Elle arrose le territoire communal en direction du sud-ouest sur plus de cinq kilomètres.

    • Lavoir sur la Chironde, à l'est du bourg de Saint-Geniès.
      Lavoir sur la Chironde, à l'est du bourg de Saint-Geniès.
    • La Chironde en aval du pont de la RD 61.
      La Chironde en aval du pont de la RD 61.
    • Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
      Réseaux hydrographique et routier de Saint-Geniès.
    • Carte en couleur présentant le(s) SAGE couvrant le territoire communal
      Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Saint-Geniès.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en Å“uvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en Å“uvre est le conseil départemental de la Corrèze[21]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].

    La quasi-intégralité du territoire communal dépend du SAGE Vézère-Corrèze. Seule une minuscule portion de moins de deux hectares au sud-est, au sud du lieu-dit Combe Tenergue, en limite de Saint-Crépin-et-Carlucet, est rattachée au SAGE Dordogne amont.

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]

    • Moyenne annuelle de température : 12,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 6] : 922 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Prats de Carlux », sur la commune de Prats-de-Carlux, mise en service en 1984[29] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[30] - [Note 7], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 908,3 mm pour la période 1981-2010[31]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 29 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[33], à 12,7 °C pour 1981-2010[34], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[35].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Geniès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [36] - [37] - [38].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[39] - [40].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (43 %), prairies (5,2 %), terres arables (4,7 %)[41].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune de Saint-Geniès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[42]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[43].

    Saint-Geniès est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[44]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[45] - [46].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 1992, 1995, 1997, 2005 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[42].

    Toponymie

    Le lieu tire son nom de Sanctus Genesius[47], nom de plusieurs martyrs[48].

    En occitan, la commune porte le nom de Sent Giniés[47].

    Histoire

    La première mention écrite connue du lieu, Beata Maria de Sancto Genesio en 1178, se réfère à son église[48].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune de Saint-Geniès a, dès 1790, été rattachée au canton de la Cassagne qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Salignac (devenu canton de Salignac-Eyvignes en 1965, puis renommé en canton de Salignac-Eyvigues en 2001), dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[7].

    Intercommunalité

    Fin 1998, Saint-Geniès intègre dès sa création la communauté de communes du Salignacois. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays de Fénelon.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[49] - [50].

    Liste des maires

    La mairie de Saint-Geniès.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? Gilbert Fournier
    1995 mars 2008 Anne-Marie Bousquet
    mars 2008[51]
    (réélu en mai 2020)
    En cours Michel Lajugie SE[52] puis PCF Agriculteur
    Conseiller général du canton de Salignac-Eyvigues (2011-2015)
    Conseiller départemental du canton de Terrasson-Lavilledieu (depuis 2015)

    Jumelages

    Panneau de jumelage.

    Drapeau de la France Le Juch (France) depuis 1997

    Équipements et services publics

    Justice

    En 2023, dans le domaine judiciaire, Saint-Geniès relève[53] :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[55].

    En 2020, la commune comptait 906 habitants[Note 10], en diminution de 3,62 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3001 2001 2591 3031 4571 5501 3271 5711 561
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5561 5841 4661 4001 4181 4061 4491 3601 412
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1881 1471 1351 002993919917881826
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    812765731702735815961971941
    2014 2019 2020 - - - - - -
    940914906------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[57], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 443 personnes, soit 46,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (57) a augmenté par rapport à 2010 (41) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,8 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 146 Ã©tablissements[58], dont 85 au niveau des commerces, transports ou services, 31 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, dix-sept dans la construction, huit dans l'industrie, et cinq relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[59].

    Entreprises

    Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la SARL ATSE Bordes (travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation), implantée à Saint-Geniès, se classe en 19e position quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 4 980 k€[60].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Sur un espace limité, le village de Saint-Geniès présente un bel ensemble architectural, avec quatre monuments protégés au titre des monuments historiques et ses toits recouverts de lauzes.

    Vieux château de Saint-Geniès

    Vestige du vieux château.

    Remontant au XIIe siècle, il ne subsiste, en bordure est du village, qu'un donjon en ruines du vieux château ravagé lors des guerres de Religion[61]. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1925[62].

    Château de Saint-Geniès

    Le château et le clocher-porche de l'église.

    L'ancien château étant détruit, les seigneurs de Saint-Geniès (famille de Gontaut) font, sur la base d'édifices remontant au XIIIe siècle, bâtir au XVIe siècle un nouveau château, en forme de U. Au XVIIe siècle, une tour carrée contenant un escalier à vis est ajoutée. La tour ovale du XVIe siècle est rehaussée en 1912 pour y adjoindre un chemin de ronde et des mâchicoulis[61].

    Le château, couvert de lauzes, est classé monument historique en 1976[63]. La façade orientale a été aménagée en restaurant[64].

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption

    L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.

    Des XIIe et XVe siècles, classée[65], l'église Notre-Dame-de-l'Assomption également couverte de lauzes comprend deux parties : le chœur et la nef ont été construits probablement au XIIe siècle, avec des ajouts de chapelles à la fin du XIIIe siècle et au XVe siècle. Le chœur est de plan polygonal à l'extérieur et semi-circulaire à l'intérieur et voûté en cul-de-four. Il est précédé d'une travée droite voûtée en berceau, avec une chapelle au nord. La nef se compose de deux travées voûtées d'ogives aujourd'hui sur laquelle s'ouvrent quatre chapelles.

    • L'église apparaît dans des documents en 1168. Elle est déjà dédiée à la Bienheureuse Vierge Marie. Elle dépend alors de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly.
    • En 1283, elle a deux desservants, la cure dépendait de l'évêque et l'abbé de Saint-Amand-de-Coly.
    • Au XVe siècle la seigneurie est entrée dans la famille de Gontaut quand Richard de Gontaut, capitaine de Montignac pour le roi Charles VI, épouse l'héritière des Salignac. Les Gontaut partagent la seigneurie avec la famille Lassalle. Il existe aussi sur le territoire de la paroisse la seigneurie de Pelvezy.
    • La chapelle au nord de la première travée de la nef porte à la clé de voûte l'écu des Carbonnières qui sont seigneurs de Pelvezy depuis le mariage de Jeanne de Salignac avec Jean de Carbonnières en 1424.
    • La chapelle nord de la seconde travée de la nef avait une ouverture permettant l'accès depuis le château.
    • À la fin du XVe siècle, construction du clocher-porche.
    • En 1570, Jean de Gontaud déclare dans son testament vouloir être enterré dans l'église de Saint-Geniès.
    • En 1772,le prieuré et la cure sont réunis.

    Chapelle du Cheylat

    À environ 70 mètres à l'est des vestiges du donjon du vieux château, la chapelle du Cheylat (ou du Cheylard), édifice religieux d'un cimetière qui n'existe plus, est classée depuis 1899[66]. Elle a été fondée en 1331[67]. À l'intérieur, de nombreuses peintures du XIVe siècle représentent la vie du Christ et des saints[68].

    • La chapelle du Cheylat.
      La chapelle du Cheylat.
    • Le martyre de sainte Catherine d'Alexandrie, fresque de la chapelle du Cheylat.
      Le martyre de sainte Catherine d'Alexandrie, fresque de la chapelle du Cheylat.

    Château et chapelle de Pelvézy

    Deux kilomètres à l'ouest-sud-ouest du village, le château de Pelvézy accueille un centre de vacances. Il a conservé une chapelle du XVIIe siècle[69].

    • Le château de Pelvézy.
      Le château de Pelvézy.
    • Le chevet de la chapelle de Pelvézy.
      Le chevet de la
      chapelle de Pelvézy.

    Association

    L’association pour la sauvegarde du patrimoine de Saint-Geniès, ASPSG, créée en 2011, a pour but de contribuer à la sauvegarde du patrimoine de la commune, à la connaissance historique et à la conservation et l’animation culturelle des sites[70].

    Héraldique

    Blason de Saint-Geniès Blason
    Écartelé : au 1er d'azur au lion d'or, au 2e contre-écartelé d'or et de gueules, au 3e de sinople à trois écureuils assis d'or, au 4e d'azur à trois cotices d'or[71].
    Détails
    Le second quartier représente les armes de la famille de Gontaut qui possédait la seigneurie de Saint-Geniès.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Philippe Araguas - Saint-Geniès. Église Notre-Dame de l'Assomption - pp. 18–24 dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord noir. 1979 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1982

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Le géoportail indique deux valeurs contradictoires : 148 mètres sur la carte et 155 dans la boîte « Communes ».
    2. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    3. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13] - [14]
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
    7. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Saint-Geniès » sur Géoportail (consulté le 18 juillet 2022).
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