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Picauville

Picauville est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Manche en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 3 251 habitants[Note 1].

Picauville
De haut en bas, de gauche Ă  droite : le chĂąteau d'Amfreville ; l'Ă©glise Notre-Dame de Cretteville ; le sanctuaire Notre-Dame de la Salette Ă  Vindefontaine ; l'Ă©glise Saint-Candide de Picauville ; le monument de la 2de guerre mondiale Ă  Gourbesville ; l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste d'Houtteville.
Blason de Picauville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Maire
Mandat
Marie-HĂ©lĂšne Perrotte
2020-2026
Code postal 50480, 50360 et 50250
Code commune 50400
DĂ©mographie
Gentilé Picauvillais
Population
municipale
3 251 hab. (2020)
DensitĂ© 50 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 22â€Č 47″ nord, 1° 25â€Č 03″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 41 m
Superficie 64,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Carentan-les-Marais
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Picauville
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Picauville
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Picauville
Liens
Site web picauville.fr
    Picauville
    commune déléguée
    Administration
    Pays Drapeau de la France France
    Maire délégué Marie-HélÚne Perrotte
    Code postal 50360
    Code commune 50P20
    DĂ©mographie
    Population 1 907 hab. (2019)
    DensitĂ© 100 hab./km2
    GĂ©ographie
    Altitude Min. 2 m
    Max. 30 m
    Superficie 19,1 km2
    Historique
    Dissolution
    Commune(s) d'intégration Picauville

      Elle est devenue le une commune nouvelle Ă  la suite de sa fusion avec ses voisines Amfreville, Cretteville, Gourbesville, Houtteville et Vindefontaine[1]. Un an plus tard, Les Moitiers-en-Bauptois rejoignent la commune nouvelle[2] - [3].

      GĂ©ographie

      Lors de la création de la commune nouvelle, la continuité territoriale avec Houtteville ne tient qu'à une bande de quelques dizaines de mÚtres en commun avec Cretteville.

      Climat

      Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

      Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

      ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

      • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,1 °C
      • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,4 j
      • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 0,7 j
      • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,1 °C
      • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 4] : 891 mm
      • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13,9 j
      • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,1 j

      Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Ste Marie du Mont », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[11] et qui se trouve Ă  14 km Ă  vol d'oiseau[12] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 913,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[13].

      Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et Ă  32 km[14], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15] Ă  10,7 °C pour 1981-2010[16], puis Ă  11,1 °C pour 1991-2020[17].

      Urbanisme

      Typologie

      Picauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [18] - [19] - [20].

      La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].

      Toponymie

      Le nom de la localité est attesté sous les formes Picheauvilla vers 1170, Piquauvilla vers 1210, Piqueauville vers 1269, Piquelvilla vers 1280, Picquauvilla au XIIIe siÚcle[23].

      Le gentilé est Picauvillais.

      Histoire

      Depuis le Moyen Âge, s'y tenait la foire annuelle dite de la Saint-AndrĂ©[24]. L'abbaye de Blanchelande a Ă©tĂ© Ă  l'origine du franchissement des marais de la Douve au Pont-LabbĂ©, et en percevait le pĂ©age[25].

      Dans la premiÚre moitié du XIIe siÚcle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[26]. Un Helyas d'Agneaux, qui dépend de l'honneur de Bricquebec, tient, à la fin du XIIe siÚcle, le patronage de l'église Sainte-Marie-du-Homme[27].

      Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, lors de la chevauchĂ©e d'Édouard III, la rĂ©gion est ravagĂ© par Geoffroy d'Harcourt Ă  la solde des Anglais[28].

      La commune de Picauville, dont la principale agglomération est Pont-l'Abbé, fusionne avec la paroisse de L'Isle-Marie (ou du Homme) en l'an III.

      « Le Bon Sauveur » Ă  Pont-l'AbbĂ©, hameau Ă  cheval sur les communes de Picauville et d'Étienville, fut un hospice pour pauvres crĂ©Ă© en 1837 par Marie Feuillye de Riou, nĂ©e d'Aigneaux[29] - [Note 8], et dirigĂ© par les SƓurs du Bon Sauveur ; au fil des ans s'y ajoutĂšrent un pensionnat, un institut de sourds et muets, un ouvroir pour jeunes ïŹlles et un orphelinat, tous de taille modeste. En 1853, l'Ă©tablissement est autorisĂ© Ă  accueillir les aliĂ©nĂ©s. En 1903, l’asile du Bon Sauveur de Pont-l'AbbĂ©-Picauville accueille les aliĂ©nĂ©s des deux sexes des arrondissements de Cherbourg et de Valognes et les aliĂ©nĂ©s masculins des arrondissements de Saint-LĂŽ et de Valognes. Il reçoit aussi « une grande partie de ses pensionnaires du dĂ©partement de la Seine, qui chaque annĂ©e dĂ©verse le trop plein de ses asiles dans les Ă©tablissements de province ayant des places libres » ; l'asile accueille alors 360 hommes et 550 femmes ; parmi elles Liouba Bortniker, d'origine russe et premiĂšre femme reçue Ă  l'agrĂ©gation de mathĂ©matiques en 1885. Les archives de l'asile ont disparu lors des bombardements du [30].

      Lors de la Seconde Guerre mondiale, Picauville abrite la 91e division d'infanterie allemande, le gĂ©nĂ©ral Wilhelm Falley occupant avec son Ă©tat-major le chĂąteau de Bernaville. Le village, situĂ© Ă  environ 10 km Ă  l'ouest de Sainte-MĂšre-Église, est libĂ©rĂ© le par la 82e US Airborne Division du gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Mac Kelvie.

      Wilhelm Falley (1897-1944) fut le premier gĂ©nĂ©ral allemand Ă  ĂȘtre tuĂ© lors de la bataille de Normandie. Dans la nuit du au , alors qu'il se rend en voiture Ă  Rennes oĂč Ă©tait organisĂ© un kriegspiel, il dĂ©cide de rebrousser chemin aprĂšs avoir vu un nombre anormal d'avions alliĂ©s survolant le Cotentin. Sur la route du retour, prĂšs de Picauville, son vĂ©hicule est mitraillĂ© par des parachutistes amĂ©ricains.

      Devant Pont-l’AbbĂ©, le 358 th US Infantry Regiment piĂ©tine devant une solide rĂ©sistance des Allemands. La 90 th US Infantry Division, qui manque d’expĂ©rience, subit des pertes. Le , les AmĂ©ricains dĂ©clenchent un violent pilonnage de l’artillerie et de l’aviation sur Pont-l’AbbĂ©[31], Ă©vacuĂ© par les Allemands dans la nuit du au .

      Les communes déléguées.

      La commune est crĂ©Ă©e le par la fusion de six communes, sous le rĂ©gime juridique des communes nouvelles instaurĂ© par la loi no 2010-1563 du de rĂ©forme des collectivitĂ©s territoriales. L'arrĂȘtĂ© est signĂ© le [32].

      Le projet a Ă©tĂ© validĂ© par les diffĂ©rents conseils municipaux le [33]. Le pĂ©rimĂštre initial Ă©tait pressenti au dĂ©but sur neuf communes avec Beuzeville-la-Bastille, Étienville, Les Moitiers-en-Bauptois ; seule la commune des Moitiers-en-Bauptois a participĂ© Ă  la rĂ©daction de charte mais le conseil, contre l’avis du maire, a votĂ© contre le projet en . Le maire a alors remis sa dĂ©mission[34].

      En 2016, la commune revient sur sa décision et rejoint la commune nouvelle[2] à compter du .

      Liste des communes déléguées
      Nom Code
      Insee
      Intercommunalité Superficie
      (km2)
      Population
      (derniÚre pop. légale)
      Densité
      (hab./km2)
      Picauville
      (siĂšge)
      50P20CC de la Baie du Cotentin19,11 907 (2019)100


      Amfreville50005CC de la Baie du Cotentin10,10287 (2019)28
      Cretteville50153CC de la Baie du Cotentin6,83204 (2019)30
      Gourbesville50212CC de la Baie du Cotentin8,18166 (2019)20
      Houtteville50250CC de la Baie du Cotentin4,5170 (2019)16
      Vindefontaine50642CC de la Baie du Cotentin8,13311 (2019)38
      Les Moitiers-en-Bauptois50333CC de la Baie du Cotentin8,04318 (2019)40

      Par décision du conseil de la commune nouvelle de Picauville, les statuts de commune déléguée sont supprimés à partir du [35].

      Politique et administration

      Liste des maires
      PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
      ...1793 1794 Jacques HĂ©bert
      ...1795 1796... Jean Nicolas Scelles
      1798 1806 Jacques F. Tostain
      1807 1808 Guillaume Dorey
      1808 1830[36] LĂ©onor Feuillye Deriou
      1830 1864 Henri Collas-Corderie
      1864 1870 Paul d'Aigneaux
      1870 1871 Henri Collas-Corderie
      1871 1881 Frédéric Le Gruel
      1882 1903 Ludger d'Aigneaux
      1904 1904 Gustave Lepelletier
      1905 1906 Louis Anne
      1907 1909 Louis Touraine
      1910 1929 Émile Dorey
      1929 1965 Charles Tourainne
      1965 1995 Guy Vigier
      1995 mars 2001 Monique Berger
      mars 2001[37] mai 2020 Philippe Catherine[38] Chargé de mission
      Maire de la commune nouvelle en 2016
      mai 2020[39] En cours Marie-HélÚne Perrotte Commerçante retraitée
      Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Jean-Noël Noury[29].

      Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la commune nouvelle était constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].

      Liste des maires délégués depuis 2016
      PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
      janvier 2016 mai 2020 Philippe Catherine Maire de la commune nouvelle
      mai 2020 En cours Marie-HĂ©lĂšne Perrotte Maire de la commune nouvelle
      Les données manquantes sont à compléter.

      Circonscriptions Ă©lectorales

      À la suite du dĂ©cret du , la commune est entiĂšrement rattachĂ©e au canton de Carentan-les-Marais[40].

      DĂ©mographie

      Évolution de la population de la commune dĂ©lĂ©guĂ©e de Picauville [modifier]
      1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
      1 7931 8102 1242 1822 1372 2012 1762 2842 332
      1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
      2 2662 5152 5072 5552 6612 6872 5802 5352 503
      1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
      2 4502 2192 0921 8992 0302 0542 0981 9531 963
      1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
      1 9832 6682 6992 5872 2071 9861 9951 9111 913
      2019 - - - - - - - -
      1 907--------
      De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
      (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee Ă  partir de 2006[42].)
      Histogramme de l'évolution démographique de la commune déléguée de Picauville

      L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

      En 2020, la commune comptait 3 251 habitants[Note 9].

      Évolution de la population de la commune nouvelle [ modifier ]
      2015 2016 2020
      3 3343 3013 251
      (Sources : Insee Ă  partir de 2015[43].)

      Économie

      La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et CrÚme d'Isigny[44].

      Culture locale et patrimoine

      Patrimoine religieux

      • Église Saint-Candide (XIIIe, XVe – XVIIe siĂšcles), classĂ©e aux monuments historiques, comprend une nef trĂšs vaste et sobre. DerriĂšre une colonne, on peut voir un bĂ©nitier ornĂ© de personnages priants.
      • Église Saint-Martin d'Amfreville avec sa nef (XIIIe), son chƓur (XIIIe – XVIe siĂšcles) et son clocher-tour (XIIIe remaniĂ© au XVIIe). Elle abrite de nombreuses Ɠuvres classĂ©es au titre objet aux monuments historiques[45].
      • Église Saint-FerrĂ©ol de Cauquigny (XIIe siĂšcle, restaurĂ©e).
      • Église Notre-Dame des Moitiers-en-Bauptois.
      • Oratoire Saint-Martin (1962).
      • Église Notre-Dame de Cretteville (XIIIe, XVe – XVIIe siĂšcles) : gothique flamboyant.
      • Oratoire Notre-Dame-des-Marais.
      • Église Saint-Ermeland de Gourbesville.
      • Église Saint-Jean-Baptiste d'Houtteville XIIe siĂšcle, abritant une statue de sainte Marie-Madeleine du XVe classĂ©e au titre objet aux monuments historiques[46].
      • Église paroissiale Saint-Martin de Vindefontaine, avec une statue en calcaire polychrome de la Vierge Ă  l'Enfant classĂ©e au titre objet aux monuments historiques depuis le [47].
      • Notre-Dame-de-la-Salette : sanctuaire fondĂ© 1864 par l'abbĂ© Godefroy, curĂ© de la paroisse, pour cĂ©lĂ©brer l'apparition de la Vierge Ă  deux jeunes bergers, MĂ©lanie et Maximin, le au village de la Salette, Ă  Corps-en-IsĂšre.
      • Chapelle du Bon-Sauveur de Picauville/Étienville, dĂ©truite en 1944, et reconstruite par RenĂ© Levavasseur, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [48]. Chemin de Croix sculptĂ©s par Marcelle Delcour-Guinard (1896-1978).
      • L’église Saint-Candide.
        L’église Saint-Candide.
      • L’église Saint-FerrĂ©ol de Cauquigny.
        L’église Saint-FerrĂ©ol de Cauquigny.
      • La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette.
        La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette.

      Patrimoine civil

      • ChĂąteau de l'Isle-Marie (XIe, XIXe – XXe siĂšcle) appelĂ©e jadis Holm (Ăźlot en norrois), inscrit au titre des monuments historiques. Il a servi de cadre au roman de Jules Barbey d'Aurevilly, Ce qui ne meurt pas, Barbey d'Aurevilly y a d'ailleurs sĂ©journĂ©. Cette trĂšs ancienne forteresse a occupĂ© une situation stratĂ©gique primordiale durant des siĂšcles. Bien que profondĂ©ment modifiĂ©, le chĂąteau de L'Isle-Marie, anciennement Le Homme, reste emblĂ©matique des forteresses riveraines des marais. Il contrĂŽlait, au confluent de l'Ouve et du Merderet, des voies fluviales et terrestres Ă©minemment stratĂ©giques[49]. Vers 1026, Richard III concĂšde en douaire Ă  sa fiancĂ©e la duchesse AdĂšle plusieurs propriĂ©tĂ©s dont la forteresse du Homme[50]. Il fut la possession de Bernardin Gigault de Bellefonds[51].
      • ChĂąteau de Bernaville (XVIe siĂšcle), chĂąteau entourĂ© d'un beau parc : chĂąteau massif avec dans le parc une serre du XIXe siĂšcle[52].
      • Manoir de la Haule du XVIe siĂšcle - [53], restaurĂ© Ă  la fin du XXe siĂšcle.
      • Manoir dit le Foirage (XVIIIe siĂšcle), curieuse demeure Ă  l'allure de chĂąteau inachevĂ©.
      • Manoir de Vains des XVIe – XVIIIe siĂšcles - [54] dont le logis est flanquĂ© d'une grosse tour. MalgrĂ© des remaniements, il subsiste Ă  l'intĂ©rieur des Ă©lĂ©ments anciens, cheminĂ©es, arcs en accolade, meurtriĂšres. Les grandes fenĂȘtres sont du XVIIIe siĂšcle.
      • Ferme de Caponnet (XVIe siĂšcle) — On trouve sur l'une de ses dĂ©pendances (Ă©difiĂ©es entre 1700 et 1810), l'alliance de la bauge et du moellon de calcaire[49].
      • Ferme de Clainville (XVIIIe siĂšcle).
      • Manoir du PrieurĂ© (XVIe – XXe siĂšcles), la chapelle, situĂ©e entre deux corps de bĂątiments a Ă©tĂ© malheureusement dĂ©truite, c'est un bel ensemble mĂ©diĂ©val et de la Renaissance.
      • PresbytĂšre (XVIIe siĂšcle) construit en plusieurs Ă©tapes, comprenant un corbeau sur le bĂątiment de gauche ainsi qu'un petit escalier. Au milieu de la cour, il reste un vieux pressoir qui abrite des parterres de fleurs. Au centre de celui-ci se tient une statue d'ange en terre cuite, qui a perdu ses ailes. À l'entrĂ©e gauche, JĂ©sus sur sa croix.

      Patrimoine dans les communes déléguées :

      Patrimoine naturel

      • Hameau Port Beurey et Montessy (les marais y sont pittoresques).
      • Hameau Port Filiolet et lieu-dit les Ais, les marais y blanchissent en hiver (se remplissent intĂ©gralement d'eau).
      • Rue de Prusse (route traversant le marais entre Chef-du-Pont et Picauville et inondĂ©e deux Ă  trois fois par an lorsque les marais blanchissent).
      • Caponnet (village pittoresque avec nombre de maisons en pierre et en terre).
      • Rives du Merderet.
      • Rives de la Douve.

      Activité et manifestations

      L'Entente sportive de Plain qui regroupe les communes de Sainte-MĂšre-Église, Chef-du-Pont et Picauville, fait Ă©voluer trois Ă©quipes de football catĂ©gorie seniors dans les diffĂ©rentes divisions de district de la Manche (ligue de Normandie) ainsi que des Ă©quipes jeunes (fĂ©minines et masculines)[55].

      Personnalités liées à la commune

      • Guillaume-Paul d'Aigneaux (1814-1898), nĂ© Ă  Monceaux-en-Bessin (Calvados), et mort Ă  Picauville. Marquis, conseiller gĂ©nĂ©ral de Sainte-MĂšre-Église de 1848 Ă  1868, il Ă©tait chĂątelain du FĂ©rage dont il avait hĂ©ritĂ©, inachevĂ©, de sa tante Marie d'Aigneaux, Ă©pouse Feuillye de Riou[56] - [57].
      • Pierre GuĂ©roult (1890-1962), Ă©crivain d'expression normande.
      • Wilhelm Falley (1897-1944), gĂ©nĂ©ral allemand commandant la 91e division d'infanterie stationnĂ©e dans le secteur. Il fut tuĂ© par des parachutistes amĂ©ricains dans la nuit du au .

      HĂ©raldique

      Blason de Picauville Blason
      D'or à la couronne d'épines de sable accostée et soutenue de trois maillets de sinople, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or[58].
      DĂ©tails
      Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

      Le statut officiel du blason reste à déterminer.

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Dr Viel, « Établissement du Bon-Sauveur de Pont-l'AbbĂ©-Picauville », Cherbourg et le Cotentin, Le Maout, 1905

      Articles connexes

      Liens externes

      Notes et références

      Notes

      1. Population municipale 2020, légale en 2023.
      2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
      3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
      4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[8].
      5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
      6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
      7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      8. Elle en deviendra la supérieure en 1840[29].
      9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

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