Accueil🇫🇷Chercher

Abbaye de Blanchelande

L'abbaye Notre-Dame et Saint-Nicolas de Blanchelande est un ancien monastère de l'ordre de Prémontré, fondée au XIIe siècle, dont les vestiges se dressent sur le territoire de la commune française de Neufmesnil dans le département de la Manche, en région Normandie. L'église abbatiale et plusieurs bâtiments conventuels ont été démolis après la Révolution française.

Abbaye Notre-Dame et Saint-Nicolas de Blanchelande
Image illustrative de l’article Abbaye de Blanchelande
Présentation
Nom local Abbaye de Blanchelande
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Rattachement Prémontrés
DĂ©but de la construction 1154
Fin des travaux XVIIIe siècle
Style dominant style roman / Classicisme (logis)
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2000, partiellement)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Ville Neufmesnil
CoordonnĂ©es 49° 18′ 37″ nord, 1° 31′ 12″ ouest[1]
GĂ©olocalisation sur la carte : Basse-Normandie
(Voir situation sur carte : Basse-Normandie)
Abbaye Notre-Dame et Saint-Nicolas de Blanchelande
GĂ©olocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
Abbaye Notre-Dame et Saint-Nicolas de Blanchelande
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Notre-Dame et Saint-Nicolas de Blanchelande

L'ancienne abbaye est partiellement inscrite aux monuments historiques.

Localisation

Les vestiges de l'abbaye sont situĂ©s Ă  1,4 kilomètre Ă  l'est du bourg de Neufmesnil au sud du Mont Étenclin, dans le dĂ©partement français de la Manche.

Historique

La fondation

C'est non loin du prieuré Saint-Michel du Bosc à Lithaire qu'il avait auparavant fondé, que le seigneur de La Haye-du-Puits, Richard de La Haye († 1169), connétable de Normandie, fils du sénéchal de Normandie Robert, et sa femme Mathilde de Vernon († 1209), dame de Varenguebec, fille du seigneur de Néhou, fondent en 1154-1155[2] un prieuré sous le nom de Brocquebœuf[note 1], à Lithaire, dédiée à la Sainte Vierge et à saint Nicolas de Myre. Richard aurait fondé le premier monastère, sous la condition de recouvrer sa liberté, à la suite de sa capture par des corsaires, lors de sa fuite par la mer de la place de Cherbourg à la fin de l'année 1145 assiégée par Geoffroy Plantagenêt[4] - [note 2].

Dès octobre de l'année suivante, les huit premiers moines disposent d'une chapelle en bois, avec à leur tête Renouf, premier abbé connu. Cette chapelle fut bénie par Richard de Bohon, évêque de Coutances. En 1157[5] confirme la donation.

Six ans après cette fondation, Renouf fait transférer cette fondation sur les rives du Naudouil, dans la vallée située entre Brocquebœuf et le mont Étenclin en un lieu appelé Blanche Lande. En , l'évêque Richard y introduit des chanoines prémontrés du prieuré saint-jacques de Brocquebœuf - [note 3], qui sont bientôt trente en 1170. L'église abbatiale, bâtie en pierre, commencée en 1161[5], fut consacrée le [5], ou en , par l'évêque de Coutances Guillaume de Tournebu.

Brocquebœuf devient alors un simple prieuré dépendant de la nouvelle abbaye[7].

L'abbaye de Prémontrés de Blanchelande devient rapidement un important centre religieux, desservant plusieurs paroisses des alentours. Au XIIe siècle, Guillaume Avenel lui donne l'église Saint-Martin d'Avenel.

En 1163, l'abbaye donne son nom à la nouvelle abbaye et au village de Blanchland, en Northumberland au nord de l'Angleterre. En 1404[5], l'abbé déclare que la distribution des aumônes n'est plus nécessaire, les épidémies ayant fait baisser le nombre de pauvres.

Pendant les guerres de religion, l'abbaye est pillĂ©e le [5]. Les bâtiments sont en partie dĂ©truits et ses titres et archives brĂ»lĂ©s. L'abbĂ© Philippe Ier Troussey, Ă©vĂŞque suffragant de Coutances, est assassinĂ© le [8]. Ayant peu de revenus, l'abbaye, qui avait dĂ©jĂ  vu ses finances affaiblies par sa part Ă  l'impĂ´t de 100 000 Ă©cus consentis au roi, entame son dĂ©clin.

Révolution française

En 1790, l'abbaye est déclarée bien national, et son 46e abbé, l'évêque de Coutances Mgr Ange-François de Talaru de Chalmazel, en est exproprié. Le [5], Vincent Barbey, maire de Saint-Sauveur-le-Vicomte et grand-père de Jules Barbey d'Aurevilly, demande l'inventaire des biens. Jean Cornavin, maire de Sainte-Marie-du-Mont en fait l'acquisition. La mise en vente provoque la démolition partielle des bâtiments conventuels et surtout de l'église abbatiale, en 1845, dont il reste néanmoins le clocher.

Époque contemporaine

Blanchelande renaît au XIXe siècle. Le [5], madame Berthe de Robersart, fille du duc de Praslin, Charles de Choiseul-Praslin et de Françoise Sébastiani, acquiert des héritiers de Jean Cornavin l'abbaye. Elle restaure le logis abbatial, dont un salon richement décoré, et une salle à manger avec boiseries sculptées. Elle offrit alors aux « sœurs auxiliatrices » de se joindre à elle, et leur légua, en 1880[9], l'abbaye où elles restèrent plus d'un siècle.

Dans les années 1990, le propriétaire britannique aménage « une éphémère boîte de nuit » dans la chapelle[10].

En 2011, l'abbaye est vendue aux enchères, Ă  un particulier, pour un montant de 920 000 euros[11].

Description

Des constructions anciennes il subsiste le réfectoire roman du XIIe siècle, la porte Saint-Nicolas du XIIIe siècle, quelques vestiges de l'église abbatiale (XIIe et XIIIe siècles), l'ancien logis abbatial du XVIe siècle[12]. L'ensemble des bâtiments conventuels ainsi que le carré du cloître ont été reconstruit dans le style classique au XVIIIe siècle[5] - [12]. Le logis abbatial est terminé en 1740.

Il ne subsiste de l'abbaye qu'un dessin et de très rares vestiges. Jean Fournée a pu en déduire qu'elle était voûtée en partie au moins de croisées d'ogives. Du réfectoire roman du XIIe et refait au XVIIe siècle[5], il ne reste que quelques pierres. Le logis abbatial, appelé aujourd'hui le « prieuré », présente malgré sa mutilation encore quelques éléments de la fin du XVIe siècle[5]. On accédait à l'enclos par une porterie avec son guichet, du XIIIe siècle restauré au XVe siècle[5] dite « Porte Saint-Nicolas » ou « Porte de l'Hommage ». Une autre porterie, étagée d'une lucarne obstruée et dont les angles conservent des échauguettes en encorbellement donnait accès au logis. La chapelle remaniée au XVIIIe siècle conserve des travées du XIIe siècle[5], comme une pile carrée et des colonnes cylindriques qui sont de style roman.

Protection aux monuments historiques

La porterie Saint-Nicolas en totalité, y compris le logis attenant ; les vestiges et le sol de l'ancienne église abbatiale ; le nouveau logis abbatial et les bâtiments conventuels en totalité, y compris l'aire de l'ancien cloître ; les façades et toitures de l'ancien logis abbatial ; les façades et toitures de l'ensemble des dépendances agricoles, à l'exclusion des bâtiments modernes ainsi que l'enclos abbatial avec ses murs, terrasses et jardins, y compris le canal et l'étang, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [13].

Visite

La visite de ce lieu n'est pour l'instant pas autorisée[14].

Terriers, propriétés, revenus, dépendances

Quand éclate la Révolution, l'abbaye possède encore les baronnies de Pont-l'Abbé et Varenguebec, ainsi que le droit de patronage et de présentation des églises et cures suivantes[15] :

Liste non exhaustive classée par commune

Commune Possession Dpt Date début Date fin Commentaires
Octeville-l'AvenelÉglise Saint-Martin50c. 1138Le sénéchal Guillaume Avenel, qui avait le patronage de l'église le donne à l'abbaye[4].
DovillePort de Sangsurière50av. 1239L'abbaye dispose d'un port. Un bac payant permet de passer les marais sur la route entre Saint-Sauveur-le-Vicomte et La Haye-du-Puits[16].

Liste des abbés de Blanchelande

Le nom du premier abbé ou supérieur n'est pas connu. Il résidait à Brocquebœuf avec la première communauté[17].

  • avant 1160-1169 : Renouf de La Ronceie, d'abord prieur de BrocquebĹ“uf, dĂ©plaça sa communautĂ© vers l'emplacement actuel de l'abbaye ; il bĂ©nit le nouveau cimetière conventuel le et posa la première pierre de la nouvelle Ă©glise le . Il mourut le [17].
  • 1169-1217 : Pierre le Poète, Ă©lu le . Il fut le principal artisan de la construction de l'abbatiale, commencĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur. C'est sous son abbatiat qu'elle fut consacrĂ©e par l'Ă©vĂŞque Guillaume de Tournebu Ă  la mi- (n. st.). Il dĂ©veloppa les biens de l'abbaye, malgrĂ© la perte des possessions restĂ©es sous domination anglaise, et mourut le [18].
  • 1217-1217 : Robert de Ravenoville[note 4]. Ă€ peine Ă©lu, il rendit son âme Ă  Dieu le , d'après le nĂ©crologe[19].
  • 1217-1222 : Pierre d'Éturville[note 5] eu Ă©galement un abbatiat bref, puisqu'il mourut le [19].
  • 1222-1247 : Pierre de Baudienville[note 6] lui succĂ©da jusqu'en 1247[19].
  • 1247-1253 : Robert Hairon, Ă©lu en , gouverna la communautĂ© de Blanchelande pendant six annĂ©es, puis abdiqua sa charge le , dĂ©cĂ©dant peu après le suivant[19].
  • 1253-1260 : Thomas de Sainte-Mère-Église[note 7] lui succĂ©da pendant plus d'une dizaine d'annĂ©es. On ne sait si son neveu Pierre de Sainte-Mère-Église lui succĂ©da Ă  l'abbatiat ou ne joua le rĂ´le de prieur que pendant la vacance abbatiale. La date du dĂ©cès de Thomas est d'ailleurs incertaine : ou [19].
  • 1260-1271 : Guillaume Aubert, de Sainte-Mère-Église, fut en effet Ă©lu dès 1260 et il mourut entre le et le [19].
  • 1271-1298 : Thomas Fabien n'apparaĂ®t dans les chartes qu'en 1275, mais il avait probablement Ă©tĂ© Ă©lu Ă  la mort de son prĂ©dĂ©cesseur. Il dĂ©cĂ©da Ă  son tour le [19].
  • 1298-1331 : Robert Hardy, Ă©lu en 1298. Il conclut un accord avec l'abbaye du Mont-Saint-Michel au sujet des dĂ®mes du Rotour en 1302. Son tombeau indiquait trente-trois annĂ©es d'abbatiat et la date de sa mort le [19].
  • 1331-1337 : Jean Pitteboult, de Barneville, resta abbĂ© peu de temps, car il dĂ©cĂ©da le [19].
  • 1337-1349 : Guillaume de Cressal mourut le [19].
  • 1349-1362 : Nicolas de La Bonneville[note 8] dĂ©cĂ©da quant Ă  lui le [19].
  • 1362-1377 : Aubin Leroux dĂ©cĂ©da comme abbĂ© le [19].
  • 1377-1400 ou 1412 : Thomas des Iles est indiquĂ© au nĂ©crologe de l'abbaye prĂ©montrĂ©e de Bellozanne comme dĂ©cĂ©dĂ© le (le selon d'autres catalogues, après 1404 selon Mgr Bernard Ardura)[19].
  • ??-?? : Richard, dont le nom n'est pas connu, ni la date exacte du dĂ©cès[20].
  • 1412 ?-1447 : Thomas de Saint-LĂ´ l'ancien, abbĂ© au moment de l'occupation anglaise, peut-ĂŞtre dès 1412, il quitta l'abbaye «  avec ses chartes et ses saintes reliques et ses vases sacrĂ©s  » entre 1421 et 1430 en Angleterre. Il obtint de Henri VI de pouvoir retrouver son abbaye, oĂą il mourut le (n. st.), oĂą le remplaça un membre de sa famille[20].
  • 1447-1461 : Thomas de Saint-LĂ´ le jeune Ă©tait un cousin ou un neveu du prĂ©cĂ©dent. Il remit son abbaye dans la fidĂ©litĂ© au roi de France en 1450. On lit sa date de mort au dans le nĂ©crologe de Bellozanne, dĂ©jĂ  citĂ©, et au dans les autres catalogues, date plus probable (1461 selon Mgr Ardura)[20].
  • 1461-1476 : Nicolas Mulot son successeur fut en effet consacrĂ© le . Il se dĂ©mit de sa charge en 1476 et mourut le [20]. Son Ă©pitaphe est encore visible dans l'Ă©glise de Neufmesnil oĂą elle a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e en 1845. Il aurait rĂ©signĂ© Ă  sa charge en 1480 (Mgr Ardura).
  • 1476-1485 : Pierre Pitteboult, de Barneville, citĂ© dès 1480, avait probablement Ă©tĂ© Ă©lu en 1476. Il dĂ©cĂ©da le [20]. Son Ă©pitaphe est inscrite sur la mĂŞme dalle funĂ©raire que son prĂ©dĂ©cesseur.
  • 1485-1501 : Robert Rosselin est citĂ© comme abbĂ© dĂ©cĂ©dĂ© le [20]. AbbĂ© de 1488 Ă  1511 (Mgr Ardura).
  • 1501-1507 : Pierre Le Febvre ne resta que peu d'annĂ©es et fut le dernier abbĂ© de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale de l'abbaye. Il dĂ©cĂ©da le et fut inhumĂ© avec ses prĂ©dĂ©cesseurs Nicolas Mulot et Pierre Pitteboult[20]. Son Ă©pitaphe se lit avec la leur sur la dalle funĂ©raire abbatiale dans l'Ă©glise paroissiale de Neufmesnil.
  • 1507-1535 : Laurent Mulot, sans doute parent de Nicolas Mulot. Cet abbĂ© donna au chĹ“ur de son abbatiale un « moĂŻse » de bronze en 1519. La date de son dĂ©cès est très incertaine, entre 1525 et 1535 selon les sources[20]. RĂ©signa en 1535 (selon Mgr B. Ardura).
  • 1535-1539 : Nicolas Le Maistre l'ancien lui succĂ©da en effet en 1535, et mourut ou rĂ©signa en 1537 ou 1539[20].
  • 1539-1557 : Nicolas Le Maistre le jeune, cousin du prĂ©cĂ©dent, lui succĂ©da Ă  la tĂŞte de la communautĂ© de Blanchelande le ou le . Il mourut le [21].
  • 1557-1575 : François de Bouliers, premier abbĂ© commendataire de Blanchelande jusqu'en 1575. Il fut ensuite nommĂ© Ă©vĂŞque sur le siège de FrĂ©jus[21].
  • 1575-1589 : Philippe Troussey l'ancien, abbĂ© rĂ©gulier en 1575, ancien prieur du prĂ©cĂ©dent, il rĂ©signa en faveur de son cousin François Troussey en 1589, et devint Ă©vĂŞque titulaire de Porphyre, suffragant de l'Ă©vĂŞque de Coutances. Il fut assassinĂ© par les Protestants pendant les guerres de religion le [21]. Son Ă©pitaphe porte : Lorsque la fureur guerrière des ennemis de notre foy ne cessoyt de poursuivir de près les meilleurs piliers de l'Église, Messire Philippe TroUsset, digne evesque de Porphyre et vigilant abbĂ© de ceste maison, pour l'honneur de Dieu et pour la conservation de ses frères, receut ung coup mortel d'une main sanglante le 25 de may 1590 (...).
  • 1589-1614 : François Troussey, cousin du prĂ©cĂ©dent, nommĂ© en 1589 sur rĂ©signation de son prĂ©dĂ©cesseur, mort le [21].
  • 1614-1646 : Philippe Troussey le jeune, neveu du prĂ©cĂ©dent, fut abbĂ© rĂ©gulier, dĂ©cĂ©dĂ© le [21].
  • 1646-1685 : JĂ©rĂ´me Grimaldi-Cavalleroni (1595-1685) fut le deuxième abbĂ© commendataire de Blanchelande, nommĂ© par le roi alors qu'il Ă©tait nonce apostolique en France. Devenu cardinal le , il fut transfĂ©rĂ© Ă  l'archevĂŞchĂ© d'Aix ; il est mort en 1685[21].
  • 1649-1651 : Giuseppe Zongo Ondedei, abbĂ© commendataire, fut nommĂ© le . Il rĂ©signa en [21] contre une pension de 5 000 ÂŁ, et devint Ă©vĂŞque de FrĂ©jus (1654-1674).
  • 1651-1668 : Jean-Vincent de Tulles, abbĂ© commendataire, ancien Ă©vĂŞque d'Orange, et depuis 1646 Ă©vĂŞque de Lavaur, il fut nommĂ© en 1651 et dĂ©cĂ©da le [22].
  • 1668-1671 : François Caillebot de La Salle, abbĂ© rĂ©gulier nommĂ© par le roi le , et mort le [22].
  • 1671-1672 : Melchior de Arod Senevas (1611-1694), marquis de Saint-Romain, abbĂ© laĂŻc commendataire, dont la commende fut donnĂ©e par le roi du , date du dĂ©cès de son prĂ©dĂ©cesseur rĂ©gulier, jusqu'au , probablement par contrat[22]. Il Ă©tait ambassadeur extraordinaire de France auprès du roi du Portugal depuis 1664 et en Suisse entre 1672 et 1676. Il fut aussi commendataire des abbayes de Saint-LĂ©onard de Corbigny et de Saint-Pierre de PrĂ©aux[23].
  • 1672-1685 : Jean-Baptiste Boyer, abbĂ© rĂ©gulier, chanoine de Paris, nommĂ© le par le roi, dĂ©cĂ©dĂ© en [22].
  • 1687-1721 : François Le Vasseur de CoignĂ©e, abbĂ© commendataire, nommĂ© le , jusqu'en 1721[22] - [24].
  • 1721-1723 : Gilles-Bernard Raguet, abbĂ© commendataire d' Ă  1723, puis aumĂ´nier et prieur d'Argenteuil[22].
  • 1723-1738 : Pierre-Paul de Lormande, abbĂ© commendataire dĂ©signĂ© en [22]. Il avait Ă©tĂ© membre associĂ© de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres.
  • 1738-1748 : Alexandre Lebrun d'Inteville, marquis d'Inteville, prĂŞtre, licenciĂ© en thĂ©ologie, puis abbĂ© commendataire de Blanchelande depuis le , jusqu'en 1748, date oĂą il devint abbĂ© commendataire de Licques[22].
  • 1748-1765 : JĂ©rĂ´me PrĂ©vost, devenu prieur rĂ©gulier, puis nommĂ© abbĂ© rĂ©gulier par le roi le . Il mourut en 1765[22]. Il Ă©tait le frère de l'abbĂ© PrĂ©vost.
  • 1765-1790 : Ange-François de Talaru de Chalmazel (1725-1791), nommĂ© Ă©vĂŞque de Coutances en 1764, il reçut presque aussitĂ´t l'abbaye de Blanchelande[25] oĂą ne vivaient plus que quelques chanoines rĂ©guliers, dont le martyr Pierre-Adrien Toulorge bĂ©atifiĂ© en 2012 et cĂ©lĂ©brĂ© le . En 1790, l'Ă©vĂŞque de Coutances fut spoliĂ© de son abbaye, devenue bien national. Il mourut en exil Ă  Londres le . Il est le 46e et dernier abbĂ© de Blanchelande.

Notes et références

Notes

  1. Maurice Lecœur indique que le prieuré est implanté au lieudit Brocquebeuf[3]. Sur la carte de l'IGN, il est fait mention du bois et du château de Broquebeuf.
  2. Richard de La Haye et Mathilde de Vernon furent inhumés près du chœur.
  3. L'abbaye est fondée à partir de la communauté des ermites de Brocquebœuf. Ces derniers sont agrégées à l’Ordre de Prémontré avant 1170, dans la filiation de Dommartin[6].
  4. Ravenoville est une commune de la Manche.
  5. Éturville (Sturvilla) est un ancien fief, et hameau sur la commune de Carquebut, dans la Manche.
  6. Baudienville est un ancien fief, hameau et ferme Ă  Virandeville dans la Manche.
  7. Sainte-Mère-Église est une commune bien connue de la Manche. Le fief de Sainte-Mère avait appartenu à une branche de la famille de Vernon, à laquelle appartenait Mathilde, la fondatrice. La famille de Sainte-Mère-Église avait donné un évêque de Londres en 1199 (voir Guillaume de Sainte-Mère-Église.
  8. La Bonneville est une commune de la Manche.

Références

  1. GĂ©oportail
  2. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 12.
  3. Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 69.
  4. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 111.
  5. Girard et Lecœur 2005, p. 96.
  6. Anne Bondéelle-Souchier, Bibliothèque de l'ordre de Prémontré dans la France de l'Ancien Régime. I. : Répertoire des abbayes, Aubervilliers, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (IRHT), , 384 p. (lire en ligne), p. 83-84.
  7. Gallia christiana, t. XI, col. 944-945.
  8. Mgr Bernard Ardura, Abbayes, prieurés et monastères de l'ordre de Prémontré en France , 1993, p. 132.
  9. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 436.
  10. Christophe Leconte, « Avis, abbaye de Blanchelande à vendre ce jeudi », Ouest-France, 15 décembre 2010.
  11. « La Manche Libre - L'abbaye de Blanchelande adjugée 920 000 euros aux enchères ! » (consulté le ).
  12. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 166.
  13. « Ancienne abbaye de Blanchelande », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  14. article d'Ouest-France
  15. M. Renault, Histoire et Antiquités - Revue monumentale et historique, (lire en ligne), Annuaire du Département de la Manche, vol. 31, pp. 9-34.
  16. ComitĂ© Gille de Gouberville et al. (prĂ©f. Annick Perrot, ill. KĂ©vin Bazot, sous la direction de Julien Deshayes), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, , 95 p., 30 cm, illustrations couleur (ISBN 978-2-84048-581-0, EAN 9782840485810, BNF 46897276), p. 72.
  17. Gallia christiana, t. XI, col. 945.
  18. Gallia christiana, t. XI, col. 945-946.
  19. Gallia christiana, t. XI, col. 946.
  20. Gallia christiana, t. XI, col. 947.
  21. Gallia christiana, t. XI, col. 948.
  22. Gallia christiana, t. XI, col. 949.
  23. Louis d'Hozier, Armorial gĂ©nĂ©ral, t. IV, «  Pracomtal  » p. 919.
  24. Abbé Quinette, Notice historique sur Saint-Denis-le-Vêtu : une paroisse normande, p. 54 texte.
  25. L. Sandret, L'ancienne église de France (province ecclésiastique de Rouen), Paris : Diumoulin, 1866, p. 310.

Voir aussi

Bibliographie

  • Cartulaire de l'abbaye de Blanchelande (1271) : extraits, Bibliothèque nationale de France, Manuscrits occidentaux, Coll. Baluze 58 ; tables, ibid., Manuscrits occidentaux, fr. 4902.
  • Gallia christiana, t. XI, col. 944-949..
  • Cartulaire de Jersey: recueil de documents concernant l'histoire de l'Ă®le conservĂ©s aux archives du DĂ©partement de la Manche, SociĂ©tĂ© jersiaise, Jersey : Labbey, 1918-1924.
  • Pierre Leberruyer, L'abbaye de Blanchelande, Coutances : OCEP, impr. Notre-Dame, 1971.
  • Jean FournĂ©e, « L'Abbaye de Blanchelande, notice historique et descriptive Â», dans Revue du dĂ©partement de la Manche, t. 20, 1978, fasc. 77-78 (numĂ©ro spĂ©cial), 141 p.
  • Jean-Baptiste Lechat, « Le dossier du RP Toulorge (1757-1793), religieux de l'abbaye Saint-Nicolas de Blanchelande », dans Revue du dĂ©partement de la Manche, no 144, 1994, p. 37-41

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.