Saint-Romain-en-Jarez
Saint-Romain-en-Jarez est une commune française située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie du département de la Loire, de l'arrondissement de Saint-Étienne, et du canton de Sorbiers. Les communes limitrophes sont Chagnon, Valfleury, Saint-Christo-en-Jarez, Marcenod, Sainte-Catherine, Saint-Martin-la-Plaine, Genilac.
Saint-Romain-en-Jarez | |||||
Vue générale. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Saint-Etienne Métropole | ||||
Maire Mandat |
Gilles Perache 2020-2026 |
||||
Code postal | 42800 | ||||
Code commune | 42283 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Romanaires | ||||
Population municipale |
1 214 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 72 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 25″ nord, 4° 32′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 360 m Max. 920 m |
||||
Superficie | 16,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Sorbiers | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
| |||||
GĂ©ographie
La superficie de la commune est de 16,96 km2 ; son altitude varie de 360 à 920 mètres[1].
Saint-Romain-en-Jarez est située à 23 km de Saint-Étienne[2].
Le climat y est de type continental avec des influences montagnardes, les hivers y sont rigoureux avec d’importantes chutes de neige et les été chauds et orageux.
Communes limitrophes
Marcenod | Larajasse, Sainte-Catherine (RhĂ´ne) |
Chabanière (Rhône) |
||
Saint-Christo-en-Jarez | N | Saint-Martin-la-Plaine | ||
O Saint-Romain-en-Jarez E | ||||
S | ||||
Valfleury | Chagnon | Genilac |
Urbanisme
Typologie
Saint-Romain-en-Jarez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,5 %), prairies (24,9 %), forêts (23,4 %), cultures permanentes (11,2 %), zones urbanisées (3,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Étymologie
Avant la Révolution française, Saint-Romain-en-Jarez était une paroisse très étendue qui recouvrait un territoire correspondant aux communes actuelles de Cellieu, Chagnon, Saint-Christo-en-Jarez, Sorbiers, Fontanès (Loire).
Elle s'est placée sous la protection de saint Romain, nom porté par plusieurs martyrs et saints de l'Église (institution), et assez répandu dans la région lyonnaise. La commune prit le nom de Romain-les-Vergers en l'an II (1793), pendant la Révolution française, avant de s'appeler Saint Romain en Jarret en 1801 puis Saint-Romain-en-Jarez en 1914.
Histoire
Moyen Ă‚ge
Ce sont les moines bénédictins partis du monastère de La Chaise-Dieu qui les premiers vinrent dans le pays pour le défricher et y fonder un prieuré. (Vers 1050). Le prieuré dépendait de l'abbaye de Île Barbe près de Lyon ; cette affiliation est confirmée par une bulle (diplomatique) du pape Eugène III le , puis d'Innocent IV le [9].
Le prieuré, protégé des regards extérieurs par une muraille occupait le centre du village.
Il était constitué d'une église dont le clocher faisait office de tour de guet, et d'un logement pour les religieux. Comme il devait gérer un temporel constitué de censives, il était bordé par des bâtiments d'exploitation, écurie, cellier, pressoir, four, halle aux grains... pour l'usage desquels les habitants devaient acquitter les banalité (droit seigneurial).
Photographies anciennes
2 octobre 2003, explosion Ă Saint-Romain-en-Jarez
Un incendie se déclare à Saint-Romain-en-Jarez, dans un hangar agricole contenant de gros ballots de paille (démarrage de l'incendie), une chambre froide pour la conservation des fruits, des cagettes en plastique de fruits, vides et quatre tonnes d'ammonitrate conditionné en big-bags (sacs de 500 kg).
L'incendie se propage de la paille aux parois de la chambre froide, puis aux cagettes en plastique, qui brûlent et fondent, faisant ainsi un mélange détonant avec le nitrate agricole. Il s'est écoulé environ 1 heure 15 minutes entre l'appel aux pompiers pour éteindre le feu de paille et l'explosion du nitrate. Dix-huit personnes ont été blessées, principalement des pompiers, dont deux grièvement[10].
Politique et administration
Situation administrative
Saint-Romain-en-Jarez est l'une des 10 communes du canton de Rive-de-Gier qui totalisait 26 521 habitants en 1999. Le canton fait partie de la troisième circonscription de la Loire et de l'arrondissement de Saint-Étienne.
Saint-Romain-en-Jarez fait partie de la juridiction d’instance de Rive-de-Gier et de grande instance ainsi que de commerce de Saint-Étienne.
Intercommunalité
- La commune de Saint-Romain-en-Jarez adhère à Saint-Étienne Métropole qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Son organisation se rapproche de celle d'une commune. Chaque collectivité adhérente dispose d'un nombre de sièges proportionnel au nombre des habitants. Ses compétences concernent le développement économique, l'aménagement du territoire, l'enseignement et l'éducation, les équipements sportifs et culturels, l'environnement et le cadre de vie, les transports.
- Le Syndicat intercommunal du pays du Gier[11], est l'héritier de la "Conférence intercommunale" organisée par les communes de la Vallée du Gier au cours des années 1980. De 13 adhérents en 1986, la "Conférence" se transforme en syndicat intercommunal regroupant 23 communes en 1995. Ses missions concernent la promotion du territoire, la vie sociale et culturelle, l'agriculture, le tourisme, l'environnement…
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2020, la commune comptait 1 214 habitants[Note 2], en augmentation de 0,17 % par rapport Ă 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Sport
En 1955 est créé le club de basket-ball de la Jeanne d'arc Saint Romain en Jarez. L'équipe une évolue actuellement en DM3 dans la salle municipale Henri Poncet.
Culture locale et patrimoine
La chapelle du Pinay
La première chapelle de petites dimensions avait été construite à la suite de la peste de 1522, sur une colline face au village. L'édifice actuel a été construit sur le même emplacement, en 1859, dans le style néogothique très en vogue à l'époque.
L'Ă©glise Saint-Romain de Saint-Romain-en-Jarez
Elle est située sur l'emplacement de l'église (édifice) romane du prieuré, tombée en ruines au début du XIXe siècle.
Le château de Senevas
Adossé sur les pentes de la montagne du Châtelard, c'est une ancienne maison forte qui dépendait de la baronnie de Riverie. Il a appartenu à plusieurs familles avant d'être démantelé pendant la Révolution française.
- La chapelle du Pinay vue depuis le bourg.
- La maison-forte de Senevas dans son Ă©tat actuel.
François Chorel
- Né à Saint-Romain vers 1640, émigré en Amérique, marchand et trafiquant de fourrures il se fit attribuer des terres dans l'ancien comté de Champlain au Québec[17].
Melchior Arod, marquis de Saint-Romain (1611-1694)
Son père, Antoine Arod avait acheté la seigneurie de Senevas au seigneur de Riverie en 1625. Filleul de Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, il lui servit de secrétaire lorsque Richelieu l'envoya en Allemagne pendant la Guerre de Trente Ans. À partir de 1641, Melchior Arod a en qualité de Résident, représenté la France auprès de la Suède avant d'accomplir plusieurs missions en Allemagne ; ses succès lui valurent d'être nommé ambassadeur extraordinaire chargé de négociations plus difficiles.
Après la signature des Traités de Westphalie en 1648, il prit le parti de la Fronde ce qui lui valut plusieurs années d'exil dans son château de Senevas où il résida jusqu'en 1664. Profitant des rentes procurées par la commende de plusieurs abbayes, il aménagea et embellit la forteresse de Senevas. Entre 1664 et 1669 il fut envoyé au auprès du roi Alphonse VI de Portugal. À son retour Louis XIV, lui décerna le titre d'ambassadeur et le chargea de missions importantes entre 1671 et 1685 : au Portugal, en Suisse, à Francfort en 1682, puis encore deux ans au Portugal avant de terminer sa carrière comme conseiller d'État.
HĂ©raldique
Blason | D'or au pommier de sinople fruité de gueules ; à la bordure de même[18]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Saint-Romain-en-Jarez sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie
- Gardes, Gilbert (sous la direction de), Grande Encyclopédie du Forez et des communes de la Loire : la vallée du Gier - le Pilat, Éditions Horvarth, 1986, (ISBN 2-7171-0333-3)
- Houssel Jean-Pierre, Les Monts du lyonnais, La Taillanderie, 2005, (ISBN 2-87629-314-5)
- Latreille André (sous la direction de), Histoire de Lyon et du Lyonnais, Éditions Privat, 1988, (ISBN 2-7089-4751-6)
- Plessy Bernard, La vie quotidienne en Forez avant 1914, Hachette, ISBNAdossé sur les pentes de la montagne du Châtelard, c'est une ancienne maison forte qui dépendait de la Baronnie de Riverie. Il a appartenu à plusieurs familles avant d' être démantelé pendant la Révolution française. 2-01005672-8
- Plessy Bernard, Le Pays du Gier, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 1996, (ISBN 2 84147 028 8)
- Poncet Michel, Atlas des paysages de la Loire, Conseil général de la Loire, 2002, (ISBN 2-912026-00-8)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Romain-en-Jarez et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Saint-Romain en Jarez, in Gardes, Gilbert (sous la direction de), Grande Encyclopédie du Forez et des communes de la Loire : la vallée du Gier - le Pilat, Éditions Horvarth, 1986, (ISBN 2-7171-0333-3).
- « Incendie dans un hangar agricole et explosion d'engrais à Saint Romain en Jarez (42), le 2 octobre 2003 », base ARIA (analyse, recherche et information sur les accidents), Ministère du Développement durable (consulté le ).
- Syndicat intercommunal du Pays du gier, site officiel
- Archives municipales de
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Commission Franco-Québécoise sur les lieux de Mémoire Communs, ces villes et villages de France... berceau de l'Amérique française, LDMC. Publication, juin 2008, (ISBN 978-2-917808-02-3), p. 73.
- « 42283 Saint-Romain-en-Jarez (Loire) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).