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La Chaise-Dieu

La Chaise-Dieu (La Chaa-Dieu en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Chaise-Dieu
La Chaise-Dieu
Le vieux bourg avec l'abbatiale Saint-Robert.
Blason de La Chaise-Dieu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
André Brivadis
2020-2026
Code postal 43160
Code commune 43048
DĂ©mographie
Gentilé Casadéens
Population
municipale
608 hab. (2020 en diminution de 3,49 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 45 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 19′ 20″ nord, 3° 41′ 51″ est
Altitude Min. 916 m
Max. 1 112 m
Superficie 13,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton du Plateau du Haut-Velay granitique
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Chaise-Dieu
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La Chaise-Dieu
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La Chaise-Dieu
Liens
Site web lachaisedieu.fr

    Ses habitants sont appelés les Casadéens.

    Elle est célèbre pour l'architecture gothique de son abbaye. Un premier monastère est construit à partir de 1048, sous l'autorité de Robert de Turlande, en remplacement d'un ermitage datant de 1043. Le bâtiment est retravaillé de 1344 à 1350, pour aboutir à l'abbaye actuelle, à la demande de Pierre Roger de Beaufort (Clément VI), pape à Avignon, ancien moine dans les lieux[2].

    À l'intérieur de l'abbatiale se trouvent une fresque sur le thème de la danse macabre, une suite de douze tapisseries dont celle de L'Apparition du Christ à Marie-Madeleine, un orgue du XVIIe siècle et un jubé séparant le chœur réservé aux moines de la nef réservée au peuple. Le chœur comporte 144 stalles. À l'extérieur, on peut voir le cloître, la chapelle des pénitents, les bâtiments conventuels autour de la place de l'Écho et de la place Lafayette, la Salle de l'écho et la ville médiévale.

    Chaque année à la fin du mois d'août, se déroule le Festival de Musique de La Chaise-Dieu. Fondé en 1966 par Georges Cziffra, il s'agit d'un festival de musique classique essentiellement consacré à la musique sacrée.

    GĂ©ographie

    La Chaise-Dieu est situĂ©e sur un plateau granitique Ă  1 082 mètres d’altitude, entre les monts du Livradois et les monts du Velay. Elle se situe Ă  la frontière du Puy-de-DĂ´me et de la Haute-Loire, nichĂ©e au cĹ“ur du parc naturel rĂ©gional Livradois-Forez.

    Localisation

    La commune de Chaise-Dieu se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].

    Elle se situe Ă  41 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[3], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  34 km de Brioude[4], sous-prĂ©fecture, et Ă  19 km de Craponne-sur-Arzon[5], bureau centralisateur du canton du Plateau du Haut-Velay granitique dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Malvières (3,3 km), Bonneval (3,7 km), La Chapelle-Geneste (3,9 km), Connangles (4,6 km), Sembadel (5,2 km), Cistrières (5,9 km), Saint-Victor-sur-Arlanc (6,2 km), FĂ©lines (6,6 km).

    Les villes les plus proches sont Brioude (25 km Ă  l'Ouest, de centre Ă  centre, Ă  vol d'oiseau), le village d'Auzon (26 km), Clermont-Ferrand (70 km au Nord-Ouest), Ambert (26 km au Nord), Le Puy-en-Velay (34 km au Sud-Est) et Saint-Etienne (81 km).

    Communes limitrophes de La Chaise-Dieu
    La Chapelle-Geneste Malvières
    La Chaise-Dieu Bonneval
    Connangles Sembadel

    Hameaux, lieux-dits et Ă©carts

    • Arfeuille
    • Baffour
    • Champrigaud
    • La Chaud
    • Combomas
    • La PĂ©nide
    • Les Chaloux
    • Les Chapus
    • L'Écurlerie
    • L'Orme
    • Roussac

    Urbanisme

    Typologie

    La Chaise-Dieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [7] - [I 2] - [8]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,6 %), prairies (34,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), zones urbanisées (5,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    • Vue aĂ©rienne du territoire communal.
      Carte orthophotographique de la commune.

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 590, alors qu'il Ă©tait de 644 en 2013 et de 642 en 2008[I 5].

    Parmi ces logements, 47,8 % étaient des résidences principales, 30,7 % des résidences secondaires et 21,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 81,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 18,3 % des appartements[I 6].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Chaise-Dieu en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (30,7 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 65,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].

    Le logement Ă  la La Chaise-Dieu en 2018.
    Typologie La Chaise-Dieu[I 5] Haute-Loire[I 8] France entière[I 9]
    RĂ©sidences principales (en %) 47,8 71,5 82,1
    RĂ©sidences secondaires et logements occasionnels (en %) 30,7 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 21,5 12,4 8,2

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous l'appellation latine Casa Deo en 1052. La « maison de Dieu » se transformera en « Chaise de Dieu », sous la forme Ecclésia Chasae De en 1105. Le Chasa, prononcé Casa (maison).

    La Chas-Dieu[10] en occitan moderne et La Chasadieu[11] en occitan ancien.

    La Chaise : Le terme se retrouve en toponymie sous les formes chaise, chaize du latin casa « hutte, maison puis exploitation rurale et probablement aussi domaine » [12].

    Histoire

    « … rudes, âpres, les paysages du Livradois ont été autour de l'an mille le théâtre d'un éveil monastique massif, comparable à celui de Cluny…[2] »

    XIe et XIIe siècles

    La fondation de l'abbaye bénédictine débute en 1048, mais saint Robert et ses compagnons sont arrivés sur le site à la Noël 1043, afin d'y trouver la solitude dans une vie érémitique. Paradoxalement, l'ermitage devint monastère, puis abbaye. Le pape Urbain II consacra l'abbatiale en 1095.

    Autour des bâtiments religieux se crée naturellement un village, plus ou moins rapidement.

    XIIIe et XIVe siècles

    Vers 1365, le capitaine des « routiers » Seguin de Badefol pille la région.

    XVe et XVIe siècles

    Au XIVe siècle, à l'initiative de Jean Chandorat, est bâtie une tour de défense pourvue de créneaux et de mâchicoulis, appelée aujourd'hui « tour Clémentine ». Elle servait à la fois de donjon, de grenier, de refuge pour les religieux, et à conserver le trésor des reliques.

    Lorsque les huguenots commandés par Hector de La Forest, sieur de Blacons prennent sans difficulté la ville le , les moines se réfugient à l'abri dans la tour[13]. Le monastère est pillé, saccagé. Le sieur de Blacons et le gros de ses troupes quittent ensuite la ville pour tenter de s'emparer du Puy, mais laissent à La Chaise-Dieu une petite garnison qui continue à faire le siège des moines. Arrivent alors Gaspard de Montmorin-Saint-Herem, gouverneur de l'Auvergne, et Antoine de Saint Vidal, gouverneur du Velay, qui attaquent les réformés et les font capituler le [14].

    En 1578, le seigneur de La Chaise, Gilbert de Riclènes, passe un accord avec Marie de Serviat, abbesse de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières pour recevoir ses deux filles Louise (13 ans) et Péronnelle (7 ans) comme novices bénédictines[15].

    XVIIe et XVIIIe siècles

    Au soir du , Louis Mandrin et une centaine de contrebandiers entrent dans la ville afin de vendre par la force leurs ballots de tabacs[16]. Le , une quarantaine de « mandrins » réapparaissent en ville vers 15 heures, rejoints par leur « capitaine » vers 19 heures, qui donne précipitamment l'ordre de départ devant l'arrivée des troupes de Fischer[17] - [18].

    L'abbaye est fermée à la révolution en 1790, son abbatiale devient église paroissiale, le reste est vendu.

    XXe et XXIe siècles

    Au XXe siècle, une nouvelle communauté religieuse s'installe dans ses murs[19].

    HĂ©raldique

    Blason de La Chaise-Dieu.

    • D'or au gonfanon de gueules, frangĂ© de sinople, chargĂ© de deux clefs du champ passĂ©es en sautoir.
    • De gueules Ă  deux clĂ©s d'or posĂ©es en sautoir[20].
    • Les armoiries de l'abbaye sont diffĂ©rentes : elles associent les armoiries de Pierre Roger de Beaufort, ancien moine profès de La Chaise-Dieu, devenu pape sous le nom de ClĂ©ment VI (1342-1352), et celle des rois de France : ÉcartelĂ© : aux 1 et 4, d’argent Ă  la bande d’azur, accompagnĂ©e en orle de six roses de gueules (qui est de Beaufort, famille de ClĂ©ment VI) et d’azur Ă  trois fleurs de lys d’or (qui est de France).

    Politique et administration

    DĂ©coupage territorial

    La commune de Chaise-Dieu est membre de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Puy-en-Velay. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Brioude, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Plateau du Haut-Velay granitique pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[22].

    Liste des maires

    Cour Lafayette, bâtiments de la mairie à droite
    Cour Lafayette, bâtiments de la mairie à droite.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995 ? Michel Communal DVD
    2001 2008 Robert Flauraud[23] DVD Conseiller général du canton de La Chaise-Dieu (2001-2015)
    2008 2014 Pascal Perrin
    2014 En cours
    (au 28 octobre 2022)
    André Brivadis[24]

    Population et société

    Évolution démographique

    Place de l'Abbaye et une fontaine
    Place de l'Abbaye, avec en son centre une fontaine du XVIIe siècle.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2020, la commune comptait 608 habitants[Note 4], en diminution de 3,49 % par rapport Ă  2014 (Haute-Loire : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4641 3221 5781 7591 8351 8601 9231 9981 977
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6441 7221 7551 7361 6521 7421 7821 6341 608
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7741 5861 5371 2071 2161 1301 1021 011983
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    923900907789778772814801730
    2014 2019 2020 - - - - - -
    630616608------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee Ă  partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 42,7 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 311 hommes pour 307 femmes, soit un taux de 50,32 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (49,13 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 11]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,6
    90 ou +
    6,9
    15,5
    75-89 ans
    13,1
    22,9
    60-74 ans
    25,5
    19,3
    45-59 ans
    19,6
    15,5
    30-44 ans
    10,8
    16,1
    15-29 ans
    12,4
    9,0
    0-14 ans
    11,8
    Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2018 en pourcentage[I 12]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,4
    8
    75-89 ans
    11,6
    19,7
    60-74 ans
    19,6
    21,6
    45-59 ans
    20,5
    17,2
    30-44 ans
    16,4
    15,3
    15-29 ans
    13,4
    17,4
    0-14 ans
    16,1

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 288 mĂ©nages fiscaux[Note 5], regroupant 566 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 19 300 â‚¬[I 13] (20 800 â‚¬ dans le dĂ©partement[I 14]).

    Emploi

    Taux de chĂ´mage
    Division200820132018
    Commune[I 15]6,8 %11,5 %8,8 %
    DĂ©partement[I 16]6,3 %7,7 %7,7 %
    France entière[I 17]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lève Ă  342 personnes, parmi lesquelles on compte 71,4 % d'actifs (62,5 % ayant un emploi et 8,8 % de chĂ´meurs) et 28,6 % d'inactifs[Note 6] - [I 15]. Depuis 2008, le taux de chĂ´mage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement, mais infĂ©rieur Ă  celui de la France.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2] - [I 18]. Elle compte 419 emplois en 2018, contre 424 en 2013 et 444 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 222, soit un indicateur de concentration d'emploi de 189 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 45,5 %[I 19].

    Sur ces 222 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 136 travaillent dans la commune, soit 62 % des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 63,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 20 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Façade occidentale de l'abbatiale Saint-Robert
    Abbatiale Saint-Robert, façade occidentale.
    Abbatiale Saint-Robert, vue côté cloître
    Abbatiale Saint-Robert, vue côté cloître.
    • La salle de l'Écho, est un lieu oĂą se produit un phĂ©nomène acoustique qui permet, en des coins opposĂ©s en diagonale, de s'entendre en toute confidentialitĂ©. Selon la lĂ©gende, cette salle permettait, au XVIIe siècle, la confession des personnes atteintes de maladies contagieuses par les moines de l'abbaye.
    • Fontaine datĂ©e de 1609, portails Notre-Dame (rue Sainte-Marie) et de la Coste (rue de la CĂ´te), Maison de la Cloze avec galerie Ă  mâchicoulis et fenĂŞtres Ă  meneaux (rue des FossĂ©s), rue des Casernes qui conserve son plan mĂ©diĂ©val, pietĂ  (place du Monument), fontaine octogonale dite de Borvo (rue de la CĂ´te), Vierge Ă  l'enfant et lanterne (rue Sainte-Marie), statuette de la TrinitĂ© (rue Saint-Esprit).
    • Gare terminus de la ligne touristique du Livradois-Forez, exploitĂ©e par AGRIVAP Les trains de la dĂ©couverte, en saison, au dĂ©part d'Ambert ou d'Arlanc avec l'autorail panoramique, le Bleu d'Auvergne ou l'autorail Picasso et de la ligne touristique du Haut Forez exploitĂ©e par le Chemin de fer du Haut Forez au dĂ©part d'Estivareilles.
    • Un autorail Picasso
      Autorail Picasso.
    • Gare de La Chaise-Dieu
      Gare.

    Manifestations culturelles

    Au XXe siècle, à l’initiative du pianiste Georges Cziffra, un festival de musique s'y développa (créé en 1966). La renommée de ce festival est aujourd'hui de dimension internationale (en août chaque année) et des musiciens célèbres comme G. Cziffra, M. Rostropovitch, I. Gitlis, A. Dumay, J.-P. Collard, K. et M. Labèque, J.-C. Malgoire, M. Corboz, W. Christie, M. André, M.-C. Alain, K. Penderecki, etc. s'y sont produits.

    Grâce à l'impulsion de Cziffra, les orgues furent restaurées. En 1995, le facteur Michel Garnier restitua un orgue français classique avec une tuyauterie neuve selon les tailles du XVIIIe siècle. L'orgue comporte 4 claviers, un pédalier à la française, 4 soufflets cunéiformes. L'association Marin Carouge, du nom du facteur qui construisit l'orgue au XVIIIe siècle, organise chaque année, avant le , les « journées d'orgue » en invitant des organistes de renom : Michel Chapuis, Olivier Latry, Michel Bouvard, Julian Gembalski, Henri Delorme, Olivier Vernet, Georges Lartigau, Thilo Muster, François Clément, Jean-Luc Perrot, Yves Lafargue, Viviane Loriaut, Jean-Paul Lécot…

    • Orgue de La Chaise-Dieu
      Orgue de La Chaise-Dieu, restauré en 1995 par Michel Garnier.
    • Dessin de Georges Cziffra par le peintre Serge Tziganov
      Georges Cziffra par le peintre Serge Tziganov (dessin)[30].

    Patrimoine

    Depuis 2009, le site de La Chaise-Dieu fait l'objet de travaux de mise en valeur avec l'ambition de favoriser le développement culturel et touristique du territoire en équilibrant cinq fonctions : administrative, religieuse et culturelle, culturelle et patrimoniale, touristique et enfin environnementale. La maîtrise d'ouvrage est assurée par le Syndicat mixte des travaux de La Chaise-Dieu (conseil général, communauté de communes du plateau de La Chaise-Dieu et commune de La Chaise-Dieu)[29].

    Dance macabre Ă  La Chaise-Dieu

    Le montant total de l'opération est estimé à 18 millions d'euros, financés par l’État (6), les fonds européens (1,6), la région Auvergne (1,7) et le syndicat mixte (la commune et la communauté de communes supportant chacune 2,5 % du montant des travaux et le conseil général le solde). Ont été achevés à l'été 2013, la chapelle des Pénitents, les toitures de l'aile de l'Écho, le chevet de l'abbatiale, le cloître, la tour Clémentine, la porte du For. Sont en cours de travaux, la maison du Cardinal et l'aile Ouest. Sont programmés les travaux de l'aile de l’Écho, de l'abbatiale, de la cour Lafayette, du jardin de l’Écho. Les tapisseries restaurées devraient trouver place dans une chapelle retrouvée du XVIIe siècle située dans l'aile de l’Écho[29].

    Depuis 2001, le Réseau européen des sites casadéens s'essaie à renouer les liens entre les centaines de dépendances de l'abbaye de La Chaise-Dieu, en développant les échanges culturels et la coopération entre ces sites, à l'échelle de l'Europe. Cette association loi de 1901 souhaite faire connaître et valoriser ce patrimoine casadéen, et contribuer au développement culturel et touristique des sites. Ainsi, l'association poursuit la construction de l'Europe initiée par les moines de La Chaise-Dieu, dès le XIe siècle, et ce par le voyage dans le temps et dans l'espace[31].

    Personnalités liées à la commune

    • Le pape ClĂ©ment VI, dont le tombeau se trouve dans le chĹ“ur de l'abbatiale sous un gisant de marbre blanc.
    • Le cardinal Louis-RenĂ© de Rohan-GuĂ©mĂ©nĂ©, exilĂ© par Louis XVI de juin Ă  octobre 1786 après la fameuse affaire du collier de la reine. Il habita dans la demeure accolĂ©e Ă  l'abbatiale et au cloĂ®tre qui fut ensuite rachetĂ©e par la famille Picasso.
    • Le cardinal de Richelieu qui a instaurĂ© une nouvelle règle pour le monastère au XVIIe siècle, la règle de Saint-Maur, et qui par la mĂŞme occasion a rĂ©alisĂ© de nombreux travaux autour de ce qui est aujourd'hui la place de l’Écho.
    • Maurice Chantelauze (1888-1963), maire et conseiller gĂ©nĂ©ral de La Chaise-Dieu, prĂ©fet de la Corrèze Ă  la LibĂ©ration, reconnu « juste parmi les nations ».
    • La Sale Famine de Valfunde, membre principal du groupe de black metal français Peste noire, rĂ©side Ă  La Chaise-Dieu. Le titre de son album La Chaise-Dyable est inspirĂ© du nom du village.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Paul, L'Abbaye bĂ©nĂ©dictine de La Chaise-Dieu, Librairie ancienne Champion, 1929
    • Jacques de Seauve, « Bornes sculptĂ©es de l’abbaye de La Chaise-Dieu », Almanach de Brioude, Brioude,‎ [32] - [33] - [34]
    • Pierre-Roger Gaussin, L'Abbaye de La Chaise-Dieu, Ă©ditions Almanach de Brioude, 1947
    • Pierre-Roger Gaussin, Le Rayonnement de La Chaise-Dieu, Ă©ditions Watel, Brioude, 1981
    • Christian de Seauve, « La ForĂŞt de l'abbaye de La Chaise-Dieu et sa gestion sous l'Ancien RĂ©gime 1669-1791 », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎ [35] - [36]
    • Jean-Claude Fauveau, Le Prince Louis cardinal de Rohan-GuĂ©mĂ©nĂ© ou les diamants du roi, L'Harmattan, 2007
    • Jacques Bellut, L'Abbaye de La Chaise-Dieu - Mille ans de prĂ©sence religieuse, Ă©ditions CrĂ©er, 2011
    • Jacques Bellut, « Les bâtiments de l’abbaye de La Chaise-Dieu depuis la RĂ©volution », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎
    • Christophe de La Tullaye, « Un sculpteur flamand Ă  La Chaise-Dieu : Jean Cox (c. 1653-1723) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎ .
    • Henry Mosnier, « Louis Mandrin Ă  La Chaise-Dieu (24 dĂ©cembre 1754) », Tablettes historiques du Velay, no des annĂ©es 1876-1877,‎ , p. 49-59 (lire en ligne [sur Gallica]).
    • François Gardon, Histoire de l'Abbaye de La Chaize-Dieu : Ă©crit au XVIIe siècle et annotĂ©e par Antoine Jacotin et Charles Jacotin de Rosières, Le Puy-en-Velay, SociĂ©tĂ© scientifique et agricole de la Haute-Loire, , sur Gallica (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    Autres sources

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    2. Site internet la-croix.com, « Mille ans d'histoire à La Chaise-Dieu », article de F. Mounier, édité le .
    3. Stephan Georg, « Distance entre La Chaise-Dieu et Le Puy-en-Velay », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre La Chaise-Dieu et Brioude », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. Stephan Georg, « Distance entre La Chaise-Dieu et Craponne-sur-Arzon », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    6. « Communes les plus proches de La Chaise-Dieu », sur www.villorama.com (consulté le ).
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    12. Auguste Vincent, « Toponymie de la France ».
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    16. Roger Briand, Les Mystères de Haute-Loire, 2011, pages 150 à 153.
    17. Roger Briand, op. cit., pages 162 Ă  164.
    18. Henry Mosnier, « Louis Mandrin à La Chaise-Dieu (24 décembre 1754) », Tablettes historiques du Velay, no des années 1876-1877,‎ , p. 49-59 (lire en ligne [sur Gallica])
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    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. « Abbaye de La Chaise-Dieu », sur Livradois Forez (consulté le ).
    30. Collection particulière Jean-Luc Perrot.
    31. « Réseau européen des sites casadéens, qui sommes-nous ? » « Copie archivée » (version du 20 octobre 2011 sur Internet Archive).
    32. Plus d'une trentaine de bornes parsèment les bois. Elles représentent le bâton en T de saint Robert où la crosse abbatiale, les paysans appellent pierre du beurre celles aux armes de Richelieu.
    33. « Monsieur Jacques de Seauve, qui publie sur ce sujet une très intéressante étude dans l'Almanach de Brioude de 1935 en a compté une trentaine dans le bois de Lamandy et le long du ravin de la Belette » in Jean Clara, « Les Bornes sculptées de l’abbaye de La Chaise-Dieu », Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, Saint Etienne,‎ (lire en ligne [sur Retronews]).
    34. L’origine préhistorique fantasmée de ces pierres limites fut définitivement abandonnée en 1935, après la publication de la remarquable étude de Jacques de Seauve dans L’Almanach de Brioude. Il montra que par leur nombre, leur échelonnement et leur taille, elles ne furent installées qu’au Moyen-Âge pour jouer le rôle de bornes limitantes autour du domaine de l’abbaye de La Chaise-Dieu. in Bruno Mestre, « Les énigmatiques bornes sculptées de l’abbaye de La Chaise-Dieu », L'Éveil de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎ (lire en ligne [sur L'Éveil de la Haute-Loire])
    35. Depuis l'Ordonnance de 1669 de Colbert, les Eaux et Forêts administrent les bois de l'Abbaye de La Chaise-Dieu. Inlassablement les forêts de Livradois sont donc visitées, « réformées », bornées. Malgré quelques manquements individuels, les grands-maîtres et les officiers de la Maîtrise d'Ambert se battent de conserve avec les moines contre les droits et vols des riverains, et la rapacité des abbés cardinaux de Rohan.
    36. Critique de l'ouvrage de Christian de Seauve par la revue ENGREF, publication de l'École nationale du gĂ©nie rural, des eaux et des forĂŞts, Nancy, en 2003 : « L’auteur, Christian de Seauve, s’intĂ©resse de longue date au patrimoine et au passĂ© du Velay. L’Abbaye de La Chaise-Dieu est situĂ©e au nord de ce pays du Massif central au particularisme marquĂ©. Durant des siècles, l’Abbaye eut une puissance et une influence considĂ©rables et, Ă  la fin de l’Ancien RĂ©gime, elle “possĂ©dait” un patrimoine forestier de près de 1 000 ha, divisĂ© en une quinzaine de massifs.(…) ».
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