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Doville

Doville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 326 habitants[Note 1].

Doville
Doville
Église Saint-Martin en restauration.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Maire
Mandat
Christophe Fossey
2020-2026
Code postal 50250
Code commune 50166
Démographie
Population
municipale
326 hab. (2020 en augmentation de 3,82 % par rapport à 2014)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 54″ nord, 1° 32′ 25″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 128 m
Superficie 11,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Créances
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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    Géographie

    Situé dans le Cotentin, Doville est un village à mi-chemin entre Saint-Sauveur-le-Vicomte et La Haye-du-Puits qui fait partie du canton de La Haye-du-Puits. La réserve naturelle nationale des marais de la Sangsurière et de l'Adriennerie occupe le nord du territoire communal. Le mont Doville culmine à 129 mètres au sud-est.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 996 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barneville Carteret », sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[9].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Doville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides intérieures (32,3 %), prairies (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), terres arables (15,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), mines, décharges et chantiers (2,7 %), forêts (0,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Les formes les plus anciennes montrent que deux appellations s'appliquaient à ce village au Moyen Âge : Dodville 1082, Dovilla vers 1280 d'une part, Sanctus Martinus de Escalleclif XIIe siècle, Escaulleclif 1213 d'autre part[21].

    • Doville est apparenté à Douville (Eure, Dotvilla 1028-1033 ) signifie « la ferme de Doto ou Dodo », nom d'homme germanique occidental, hypocoristique du terme dod[21]. Sans rapport avec Deauville (Calvados).
    • Escalleclif se serait plutôt rapporté à l'ancien mont de Doville, mentionné comme de Monte Escauleclive, avec l'appellatif norrois klif qui signifie « escarpement, falaise » (Cf. anglais cliff ) et que l'on retrouve précisément en face dans le nom du mont Étenclin (Estenclif en 1262) et dans divers noms de lieux de Normandie : Clitourps, Risleclif, Cléville, Mesnil-Verclives, etc. Le premier élément est celui du propriétaire scandinave de la ferme d'à côté, aujourd'hui manoir d'Écolleville, un certain Skalli[21].

    Histoire

    Eudes ou Odon Le Bouteiller, seigneur d'Escalleclif et de Lestre donne, avant de partir en Terre Sainte, l'église de Doville et celle de Lestre à l'abbaye de Blanchelande[22].

    Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[23].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    (avant 2001) avril 2014 Gérard Cuquemel SE Agriculteur
    avril 2014[24] En cours Daniel Énault SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2020, la commune comptait 326 habitants[Note 8], en augmentation de 3,82 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    719792869777743739702711690
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    651631583522517511509510470
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    446451416343326320307280290
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    271270266247253256283285293
    2014 2019 2020 - - - - - -
    314327326------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin (XIXe siècle)[22]. Elle a été construite avec les dommages d'un procès gagné contre Saint-Sauveur-le-Vicomte relatifs aux droits des marais. Elle abrite une verrière (XIXe) de L. Mazuet et (XXe) de R. Desjardin et S. Mauméjean[22].
    • Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours (XVIIIe siècle)[22], située sur le mont Doville sur le site de l'ancienne église (XIe siècle). Elle n'est plus utilisée depuis la construction de la nouvelle église dans le bourg de Doville, et a été récemment restaurée. Elle abrite les statues de saint Jouvin (XVe), saint Sébastien (XVIIIe), saint Martin évêque (XVe), groupe sculptée saint Martin et le pauvre[22], Vierge à l'Enfant (XVe), Å“uvres classées au titre objet aux monuments historiques[29]. La statue de saint Jacques-le-Majeur (XVe) également classée a été volée en 1972.
    • Le moulin à vent, situé également sur le mont Doville, est en ruine.
    • L'ancien corps de garde (XVIIe siècle)[22] construit sous l'Ancien Régime sur le mont Doville, il servait de campement aux militaires. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1992[30].
    • Manoir de la Gauguinerie (XVIe siècle)[22] et sa tour d'escalier[31]. Il est recouvert d'une toiture de chaume.
    • La cour d'Aisy[22].
    • La Néhourie[22].
    • La chapelle Notre-Dame.
      La chapelle Notre-Dame.
    • Vue depuis le mont de Doville.
      Vue depuis le mont de Doville.
    • Corps de garde.
      Corps de garde.
    • Moulin à Vent.
      Moulin à Vent.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 186

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Barneville Carteret - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Doville et Barneville-Carteret », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Barneville Carteret - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Doville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, édition Picard 1986.
    22. Gautier 2014, p. 186.
    23. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
    24. « Doville (50250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Œuvres mobilières à Doville.
    30. « Notice n°PA00110667 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 164.
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