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Ophicalcite

Une ophicalce (Brongniart) est une roche carbonatée, appelée aujourd'hui ophicalcite. C'est un calcaire cristallin composé de calcite et de serpentine[1], c'est-à-dire une variété de marbre à base de serpentine. Certaines sont très connues comme les marbres à serpentine Vert de Gênes ou Vert Maurin.

Ophicalce de la vallée d'Aoste.

Étymologie

Le mot vient du latin calce (chaux) puis calcite (minéral) et du grec ophi (serpent) car ces roches trouvées dans des ophiolites ont parfois l'apparence d'une peau de serpent (présence de Serpentine). Elle été classifiée sous ce nom par Alexandre Brongniart.

DĂ©finition

Ce terme de géologie a été défini par Alexandre Brongniart au XIXe siècle. De nos jours on parle d'ophicalcite, terme employé en particulier pour les roches sous-marines du manteau océanique (et ophiolites)

Elle forme des couches, des amas, des filons à texture saccharoïdienne et parfois les matières talcites forment des sortes des réseaux enveloppant des noyaux de calcaire.

Origine et métamorphisme

Cette roche saccharoïde ou bréchiforme donne différentes variétés de marbres (par exemple, Verde antico). Elle est constituée d'une base de calcaire (ou calcite), avec de la serpentine, du talc, de la biotite ou de la chlorite, ce qui l'apparente aux stéatites. Elle se trouve en couches subordonnées dans les micaschistes primitifs, et dans les porphyres et syénites de transition.

L'ophicalce est une roche sédimentaire métamorphisée, tandis que la serpentinite est une roche plutonique altérée.

La classification de Brongniart

Alexandre Brongniart partage les roches mélangées à base de calcaire en trois espèces : le cipolin, le calciphire et l'ophicalce. Il distingue trois catégories de cette roche :

Couleurs

  • Couleurs dominantes: mĂ©lange de rouge et de rose et surtout, vert, disposĂ©es en veinules et veines formant des rĂ©seaux irrĂ©guliers, soit Ă  mailles angulaires, soit Ă  mailles arrondies. (La matière talcite est verdâtre, le calcaire est blanc, parfois rougeâtre ou brun. La prĂ©sence de couleur rouge serait due Ă  la prĂ©sence de fer et la couleur verte Ă  la prĂ©sence d'olivine plus ou moins serpentinisĂ©e ou de serpentine.)
  • Source de marbres estimĂ©s comme le Vert antique, le Campan, le poszvera, le sĂ©rancolin : le marbre vert de Maurin est utilisĂ© comme marbre dĂ©coratif car il offre un beau poli brillant externe, Ă  l'intĂ©rieur traversĂ© par des veines de talc, calcaire spathique, serpentine[4].

Structure

Structure tantôt brouillée (les veines et lames de talc traversent la roche dans tous les sens et y forment des réseaux irréguliers) tantôt amygdaline (le calcaire est en petites masses ovoïdes entouré de serpentine). Les parties sont de formations simultanées, parfois le calcaire s'est cristallisé avant la serpentine, mais on trouve entre les deux matières une liaison chimique.

La cassure est droite et rarement raboteuse. Les ophicalces passent au cipolin, au calcaire saccharoĂŻde ou compact, au calceschiste.

Roche attaquée par les acides (en raison du calcaire). Ces roches résistent très peu en extérieur aux conditions météorologiques, où elles perdent leur poli et sont donc plutôt utilisées en marbres d'intérieur et comme marbres décoratifs[5].

Gisements

Exemples d'ophicalcites

De nombreux marbres sont des ophicalces en particulier le marbre vert teinté de serpentine.

Notes et références

  1. Dictionnaire des sciences de la terre : anglais-français, français-anglais, par Magdeleine Moureau
  2. Classification de la structure entrelacée : Structure Amygdaline (parties ovoïdes serrées les unes contre les autres comme par un réseau), Veinée (partie amorphe traversées par des veines différemment colorées), Brouillée (parties anguleuses liées, avec des veines partant dans toutes les directions) - Brongniart, 1813
  3. Dictionnaire de géologie par M. A. de Chesnel.
  4. Sources secondaires de cet article : Tableau géologique des roches, considérées sous le rapport des terrains ou des formations qu'elles constituent, et classées d'après leur ordre de superposition ou de succession / par M. J. J. N. Huot. Pages 48 à 97, Précis élémentaire de géologie / par J. J. d'Omalius d'Halloy Pages 345 à 394, Éléments de minéralogie appliquée aux sciences chimiques: ouvrage, Volume 2 Par J. Girardin,H. Lecoq Livres consultables sur internet
  5. Frédéric Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, 1825 .
  6. mineralienatlas
  7. Serpentine de Saint Jean, ophicalce pétrocilieuse employée pour l'Alhambra Technologie du bâtiment, ou Etude complète des matériaux de toutes espèces Théodore Chateau
  8. Marbre vert de Saint-Véran. Indication bibliographique : « Un exemple de minéralisation associée aux ophiolites mésozoïques des Alpes cottiennes : le gîte de Saint Véran (Hautes-Alpes, France) : étude pétrographique, structurale et métallogénique » AYOUB Claude ; Grenoble 1 (Université de soutenance)Travaux Universitaires - Thèse de 3e cycle 1984
  9. et aussi Marbrière de Campan
  10. verde-Tinos

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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