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Merdrignac

Merdrignac [mɛʁdʁiÉČak] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor en rĂ©gion Bretagne.

Merdrignac
Merdrignac
Le manoir du Vieux Bourg.
Blason de Merdrignac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement CĂŽtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Communauté de communes Loudéac Communauté - Bretagne Centre
Maire
Mandat
Éric Robin
2020-2026
Code postal 22230
Code commune 22147
DĂ©mographie
Gentilé Merdrignacien, Merdrignacienne
Population
municipale
2 954 hab. (2020 en augmentation de 1,34 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 52 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 11â€Č 36″ nord, 2° 24â€Č 47″ ouest
Altitude Min. 77 m
Max. 196 m
Superficie 57,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Broons
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Merdrignac
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Merdrignac
Liens
Site web Site de la mairie

    La commune est labellisée Village étape depuis 2017.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'or au lion couronné de gueules.

    GĂ©ographie

    Situation

    En plein cƓur de l'Argoat, Merdrignac est situĂ©e dans le canton de Broons et dĂ©pend de l'arrondissement de Saint-Brieuc depuis le [1]. Elle fait partie de LoudĂ©ac CommunautĂ© − Bretagne Centre et se trouve Ă  environ 60 km de Rennes et 450 km de Paris.

    Par ailleurs, Merdrignac se trouve à proximité de deux axes routiers majeurs :
    - La RN 164, future artÚre autoroutiÚre du Centre Bretagne (axe Montauban-de-Bretagne, Loudéac, Carhaix, Chùteaulin), qui traverse la communauté de communes.
    - La RN 12, qui relie Rennes à Brest, en passant par Saint-Brieuc. Pour rejoindre l'échangeur, situé à Montauban-de-Bretagne, il faut compter 20 minutes, sur un trajet à 75 % en 2x2 voies.

    Merdrignac est situĂ©e au cƓur du plateau de Rohan (appellation discutable car la topographie est marquĂ©e par des collines dĂ©sordonnĂ©es oĂč ne se discerne aucune direction nette, et non par une surface plane), topographie en pente vers le sud[2]. Ce plateau de Rohan qui s'Ă©tend de la baie de Douarnenez Ă  la Sarthe est « un massif plutĂŽt anticlinal, formĂ© par des rides parallĂšles orientĂ©es Ă  70°, obliques par consĂ©quent aux systĂšmes prĂ©cĂ©dents et ondulant la masse si uniforme par les caractĂšres lithologiques des phyllades de Saint-LĂŽ, altĂ©rĂ©s, argileux, impermĂ©ables[3] ».

    Merdrignac appartient Ă  une unitĂ© paysagĂšre appelĂ©e plateau de Pontivy-LoudĂ©ac, plus prĂ©cisĂ©ment le plateau de l'Yvel qui montre des Ă©tendues cultivĂ©es (cultures cĂ©rĂ©aliĂšres et fourragĂšres) associĂ©es Ă  peu de bocage, Ă  l'Ă©tat rĂ©siduel, avec une vĂ©gĂ©tation s'exprimant le plus souvent sous forme de forĂȘts, boisements ou bosquets[4]. La « plaine Â» de Pontivy est en effet constituĂ©e de paysages monotones qui portent, selon le gĂ©ographe Pierre-Yves Le Rhun[5], la marque d'une spĂ©culation prĂ©dominante qui a Ă©liminĂ© la polyculture vivriĂšre et l'Ă©levage au profit d'une « Ă©tendue cĂ©rĂ©aliĂšre qui rappelle maintenant la Beauce, Ă  moins que ce ne soit le Middle-West[6] ».

    Au Nord, la forĂȘt de la Hardouinais est un massif boisĂ© continu avec des lisiĂšres nettes, situĂ© sur une zone plutĂŽt plane oĂč alternent les parcelles d'essences feuillues et de conifĂšres. À l'ouest, les contreforts du MenĂ© se caractĂ©risent par une topographie vallonnĂ©e avec des lignes de crĂȘtes rapprochĂ©es et parallĂšles, d'orientation Nord-Ouest / Sud Est (fonds de vallon entre 140 et 160 m d'altitude et lignes de crĂȘte culminant Ă  plus de 200 m). À l'est, une topographie plus plane avec une densitĂ© de bosquets et de haies moins importante, marque la plaine agricole semi-ouverte, ponctuĂ©e de hameaux et de bĂątiments d'Ă©levage[7].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 804 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1998 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[14]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.

    Statistiques 1981-2010 et records MERDRIGNAC (22) - alt : 145 m 48° 11â€Č 12″ N, 2° 25â€Č 12″ O
    Statistiques établies sur la période 1998-2010 - Records établis sur la période du 01-10-1998 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,7 3 4 5,5 8,6 11,2 12,6 12,5 10,4 8,4 5,1 2,7 7,2
    Température moyenne (°C) 5,6 6,2 8,1 10,2 13,5 16,6 17,9 17,8 15,7 12,4 8,4 5,5 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,6 9,5 12,1 15 18,4 22 23,3 23,1 21,1 16,5 11,8 8,4 15,8
    Record de froid (°C)
    date du record
    −8,3
    12.01.10
    −7,6
    11.02.12
    −7
    01.03.05
    −2,6
    11.04.03
    −0,8
    01.05.16
    3
    11.06.11
    4,9
    10.07.04
    5,5
    21.08.14
    1,7
    26.09.10
    −1,9
    29.10.03
    −6,5
    22.11.1998
    −7,8
    29.12.05
    −8,3
    2010
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,7
    27.01.03
    22
    27.02.19
    23,5
    30.03.21
    27,2
    20.04.18
    30,5
    26.05.17
    34,4
    22.06.03
    36,4
    23.07.19
    39,2
    05.08.03
    31,7
    04.09.13
    29
    02.10.11
    20,3
    01.11.15
    16,2
    19.12.15
    39,2
    2003
    Précipitations (mm) 97 73,9 80,9 64,9 68 40 73,5 56,8 60,2 104,6 105 106,7 931,5
    Source : « Fiche 22147006 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Cadre géologique

    Merdrignac est situĂ© dans le domaine centre armoricain, unitĂ© gĂ©ologique du Massif armoricain qui est le rĂ©sultat de trois chaĂźnes de montagnes successives. Le site gĂ©ologique du Merdrignac se situe plus prĂ©cisĂ©ment dans un vaste bassin sĂ©dimentaire au relief peu marquĂ© et aux sols pauvres. Dans ce bassin briovĂ©rien, les sĂ©diments (formations indiffĂ©renciĂ©es constituĂ©es d'une alternance silto-grĂ©seuse) issus de l'Ă©rosion du segment occidental la chaĂźne cadomienne se sont accumulĂ©s sur plus de 15 000 m d'Ă©paisseur et se sont mĂ©tamorphisĂ©s (schistes briovĂ©riens souvent altĂ©rĂ©s en argiles grises ou noires). Merdrignac est Ă  l'est du massif de PlĂ©met-MĂ©nĂ©ac, pluton granitique qui s'est insĂ©rĂ© dans le plateau schisteux en y dĂ©veloppant Ă  son contact des aurĂ©oles de mĂ©tamorphisme de contact (micaschistes Ă  andalousite, cornĂ©ennes)[15]. Des placages de limons Ă©oliens couvrent rĂ©guliĂšrement tous les interfluves et une bonne partie des versants[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Merdrignac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 4] - [17] - [18] - [19]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Merdrignac, une unitĂ© urbaine monocommunale[20] de 2 930 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[21] - [22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23] - [24].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (67,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (42,9 %), forĂȘts (21,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,1 %), prairies (8,9 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (7,9 %), zones urbanisĂ©es (3,2 %), eaux continentales[Note 5] (0,5 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Medrinniaco en 1118, Medrenniaco en 1164[27], Medrignac et Merdrignac au XIIe siÚcle, Medreniac et Meidrignac en 1201, Medregnac en 1220, Merdregniac en 1229, Medreignac en 1245, Medregniac et Merdreigniac en 1251, Merdrignac en 1255, Medregniac en 1269, Medregnac vers 1330, Medrignac en 1479 et en 1490[28].

    Dans ce toponyme, -ac reprĂ©sente le suffixe vieux-celtique -ako-s passĂ© sous la forme ac- en gallo-romain et correspondant exact du breton -ec (Ă©crit -eg dans les noms de lieu en breton moderne)[28]. Pour l'Ă©tymologie, le premier -r- fait difficultĂ©, d'autant qu'il n'apparaĂźt pas dans toutes les formes anciennes. On hĂ©site donc entre une explication par le nom d'un fondateur gallo-romain *Maternu(s), plus prĂ©cisĂ©ment avec un diminutif *Materinius, ou bien un gallo-roman *martiriacum dĂ©signant un Ă©tablissement dotĂ© d'un cimetiĂšre paroissial. Le groupe -tr- a rĂ©sistĂ©, peut-ĂȘtre sous l'effet du breton. (Il a paru raisonnable d'Ă©crire en breton moderne Medrenieg.)

    Histoire

    Préhistoire

    Des traces d'habitats, datant successivement du néolithique, de l'ùge du bronze ainsi que de l'époque gauloise, ont été mises au jour en 2019[29] sur le territoire de la commune.

    Origine

    Merdrignac est une ancienne paroisse primitive gallo-romaine qui englobait jadis outre le territoire actuel de Merdrignac, ceux de d'Illifaut et de Trémorel

    La famille de Merdrignac existe aux XIe et XIIe siÚcles. Son nom s'écrit, en latin, de Merdrinniaco en 1118, de Merdrenniaco en 1164 (Mor., Pr. I, 539, 654). La seigneurie de Merdrignac est pourvue d'une mesure propre dÚs 1255. La paroisse appartient, sous l'Ancien Régime, au diocÚse de Saint-Malo. L'ancienne paroisse de Merdrignac avait pour subdélégation Montauban et pour ressort Ploërmel. Sa cure était à l'alternative. Merdrignac élit sa premiÚre municipalité au début de 1790.

    Moyen Âge

    En 1351, le seigneur de Merdrignac, Jean de Beaumanoir, fut le principal hĂ©ros du combat des Trente livrĂ© entre Josselin et PloĂ«rmel. En 1426, Merdrignac comptait cent soixante familles, dont quinze familles nobles. En 1626, Merdrignac fut trĂšs Ă©prouvĂ© par une Ă©pidĂ©mie de peste (277 morts, soit un dixiĂšme de la population environ). En 1633, une nouvelle Ă©pidĂ©mie fit 222 morts. Il y eut de nouvelles Ă©pidĂ©mies en 1639, 1651 et 1661. En 1630, Merdrignac comptait prĂšs de 3 000 habitants. En 1770, elle en comptait 2 500. En 1790, elle en comptait 1 900. DĂšs le dĂ©but du XVIIe siĂšcle, il y avait Ă  Merdrignac un mĂ©decin rĂ©sident, ce qui Ă©tait alors trĂšs rare en Bretagne intĂ©rieure.

    Époque moderne

    Au dĂ©but du XVIIe siĂšcle, le seigneur de Merdrignac Ă©tait Philippe-Emmanuel de Gondi (1581-1662), comte de Joigny, gĂ©nĂ©ral des galĂšres, grand figure de la RĂ©forme catholique qui confia Ă  son confesseur, Monsieur Vincent, le soin d'Ă©vangĂ©liser ses terres. Monsieur Vincent vint Ă  St MĂ©en-le-Grand. On ne sait s'il est venu prĂȘcher Ă  Merdrignac. Plus tard, la seigneurie passa au Derval puis, par mariage, aux Saint-Pern. Au XVIIIe siĂšcle, Merdrignac Ă©tait un bourg de prĂšs de trois mille habitants (sept cent cinquante foyers environ) enrichi par le commerce des toiles de chanvre et par ses foires. Il y avait Ă  Merdrignac un marchĂ© important le mercredi ; des foires se tenaient notamment Ă  la Saint-Thomas, Ă  la Saint-Pierre et Ă  la Toussaint. On y trouvait des draperies, des toiles, des cuirs, des bestiaux, de la laine, du beurre, de la morue et du blĂ©. Dans cette partie de la Bretagne, les paysans Ă©taient presque tous propriĂ©taires de quelques arpents, habituellement quatre ou cinq hectares. La terre Ă©tait peu fertile. En 1739, Merdrignac acquitta 2429 livres de capitation. Le registre recense 661 cotes. La moyenne des contributions s'Ă©tablit Ă  3 livres 10 sols. 29 contribuables acquittent plus de 10 livres. 54 entre 7 et 10 livres, 96 entre 5 et 7 livres, 176 entre 3 et 5 livres. On recense 48 domestiques. 6 familles en ont deux ; 36 familles en ont un. En tout 6,3 % des mĂ©nages emploient un domestique. En 1741, Merdrignac paya 2493 livres de capitation. En cette circonstance, le rĂ©dacteur note l'impossibilitĂ© d'Ă©tablir avec prĂ©cision les revenus de chacun, les uns parlant d'une maniĂšre, les autres de l'autre, ce qui fait que Merdrignac est moins imposĂ© que les paroisses voisines : "Les habitants de Merdrignac qui sont imposĂ©s dix livres et au-dessus ont plus de deux cents livres de rentes ou quelque commerce, il y a plusieurs habitants de quatre cents livres de rentes, il y a aussi plusieurs pauvres qui n'ont pas Ă©tĂ© employĂ©s Ă  prĂ©sent".

    La paroisse reçut en 1707 la visite de Louis-Marie Grignion de Montfort qui prĂȘcha une mission. Elle eut pour curĂ© l'abbĂ© de Chateaubriand, oncle de l'Ă©crivain François-RenĂ© de Chateaubriand, qui Ă©tait rĂ©putĂ© pour sa gĂ©nĂ©rositĂ© et sa saintetĂ© : "Au lieu de quĂȘter les bĂ©nĂ©fices que son nom lui aurait pu procurer et avec lesquels il aurait soutenu ses frĂšres, il ne sollicita rien par fiertĂ© et par insouciance. Il s'ensevelit dans une cure de campagne et fut successivement recteur de Saint-Launeuc et de Merdrignac. il avait la passion de la poĂ©sie ; j'ai vu bon nombre de ses vers. Le caractĂšre joyeux de cette espĂšce de noble Rabelais, le culte que ce prĂȘtre chrĂ©tien avait vouĂ© aux Muses dans un presbytĂšre excitaient la curiositĂ©. il donnait tout ce qu'il avait et mourut insolvable" (MĂ©moires d'Outre-tombe, t. 1 p. 48) Le tĂ©moignage du chanoine Souchet est tout aussi louangeur : « On voit encore au presbytĂšre de Merdrignac un beau cadran en ardoise qui est l’ouvrage de ses mains qui en y traçant un grand nombre d’indications astronomiques ont montrĂ© qu’il avait Ă©tudiĂ© avec succĂšs l’uranographie. Mais ce qui le rend plus recommandable, c’est la rigiditĂ© de ses mƓurs, sa rĂ©gularitĂ©, son zĂšle, sa piĂ©tĂ©. DĂšs qu’il apprenait qu’une division Ă©tait survenue entre ses paroissiens, il intervenait aussitĂŽt et sa charitĂ© empĂȘchait tous les procĂšs [
] Les ouvriers qui creusĂšrent sous l’église, sous la rĂ©publique, pour faire du salpĂȘtre, trouvĂšrent, sans aucune altĂ©ration, le corps du vĂ©nĂ©rĂ© recteur enterrĂ© depuis bien des annĂ©es et qu’ils s’empressĂšrent de recouvrir de terre Â» (Chronique religieuse de Merdrignac).

    Révolution française

    Lors de la convocation des États gĂ©nĂ©raux, Merdrignac subit l’influence de Rennes. Les bourgeois de la petite ville influencĂšrent le cahier de dolĂ©ances, y portant certaines revendications des sociĂ©tĂ©s de pensĂ©e. Des formulations identiques relevĂ©es dans les cahiers de Merdrignac et de St VĂ©ran montrent que ces deux paroisses ont, pour une part, recopiĂ© un modĂšle. À ces revendications se trouvĂšrent mĂȘlĂ©es des prĂ©occupations rurales. Le ton reste trĂšs modĂ©rĂ©. AprĂšs avoir adressĂ© leurs « remerciements au souverain bienfaisant dont les vues vraiment paternelles nous permettent de faire parvenir jusqu’à lui le dĂ©tail des maux sous le poids desquels nous gĂ©missons depuis si longtemps Â», Ă  « un roy qui ne veut rĂ©gner que pour le bonheur de ses peuples Â», ils rĂ©clamaient, Ă  l’article premier, le doublement de la reprĂ©sentation du Tiers-Etat, et le vote par tĂȘte, aux États gĂ©nĂ©raux comme aux États provinciaux ; que la population des campagnes y soient reprĂ©sentĂ©es Ă  proportion de son importance1 ; que les États gĂ©nĂ©raux « ayent lieu au moins tous les six ans Â» ; ils demandaient que les ministres rendent des comptes au public tous les ans, et soient poursuivis en cas de malversation (XII) ; ils rĂ©clamaient l’égalitĂ© devant l’impĂŽt (V), ainsi que l’égal accĂšs aux charges civiles et militaires (II). Ils demandaient que les pensions soient rĂ©duites aux deux-tiers (IV). Ils demandaient que la justice soit simplifiĂ©e, uniquement rendue au nom du Roi, qu’un tribunal fĂ»t Ă©tabli Ă  Merdrignac dont l’appel serait portĂ©, selon la gravitĂ© de l’affaire, devant le Parlement ou devant le prĂ©sidial, de sorte Ă  rĂ©duire le nombre de degrĂ©s de juridictions (VIII). Ils demandaient que les « enrĂŽlements forcĂ©s Â» soient supprimĂ©s (VII). Ils rĂ©clamaient que les Ă©vĂȘques, les abbĂ©s et les recteurs rĂ©sident effectivement dans leurs diocĂšses, abbayes et paroisses, et ne puissent s’en Ă©loigner plus de quinze jours d’affilĂ©e ; que les revenus des titulaires de bĂ©nĂ©fices ecclĂ©siastiques soient rĂ©duits au profit de l’État (XI). Ils demandaient l’abolition des garennes « flĂ©aux si terribles Ă  l’agriculture Â» (VI), que chacun ait le droit de chasser sur ses terres (XIII), ainsi que le droit de racheter les rentes seigneuriales dont la perception Ă©tait regardĂ©e comme « avilissante Â» (IX).

    Cependant, il est curieux de remarquer que l’assemblĂ©e paroissiale, trĂšs restreinte, dĂ©signa pour la reprĂ©senter Ă  PloĂ«rmel un contrĂŽleur des actes et un avocat. Aucun laboureur ne fut Ă©lu.

    La Constitution civile du clergĂ©. et le serment des prĂȘtres suscita dans toute la contrĂ©e de vives rĂ©actions d’hostilitĂ©. Les prĂȘtres de la contrĂ©e refusĂšrent presque tous de prĂȘter serment Ă  la Constitution civile du ClergĂ©. Le , le recteur de Merdrignac, l’abbĂ© Pierre Morin, et ses vicaires, refusĂšrent de prĂȘter serment Ă  une constitution « contraire Ă  la Religion catholique apostolique et Romaine et Ă  la discipline de l’Eglise Â»1. Dans l’actuel canton de Merdrignac, seuls les recteurs d’Illifaut et de Saint-Launeuc prĂȘtĂšrent serment, ce dernier, l’abbĂ© CoudĂ©, ne tardant pas d’ailleurs Ă  le rĂ©tracter2. Si certains prĂȘtres insermentĂ©s durent s’exiler Ă  Jersey, beaucoup demeurĂšrent au pays. Ces prĂȘtres jouĂšrent un rĂŽle essentiel au cours des troubles. Bravant la persĂ©cution, ils continuĂšrent Ă  cĂ©lĂ©brer la messe, Ă  confesser, Ă  baptiser, Ă  marier les fidĂšles, Ă  porter les saintes huiles aux agonisants, prĂȘchant toujours le pardon des offenses et la rĂ©conciliation. GrĂące Ă  leur courage, Ă  leur sacrifice, les populations purent nourrir leurs Ăąmes des sacrements de l’Eglise

    1 Gérard Huet, La tourmente révolutionnaire, pp. 98-99.

    2 Les rĂ©fractaires s’y comptaient quatorze sur seize.

    Des manifestations eurent lieu dans ces deux paroisses Ă  partir de l’étĂ© 1791. Lorsque le prieur de Bon Repos, l’abbĂ© Huet, fut Ă©lu curĂ© de Merdrignac une dĂ©lĂ©gation de douze notables, conduite par le maire, Mathurin Gaborel, tenta de le convaincre de ne pas accepter cette nomination. Il en fut si inquiet qu’il rĂ©clama du district une escorte pour prendre possession de la cure. Le , une protestation Ă©crite formulĂ©e contre l’installation du prĂȘtre jureur Ă  Merdrignac entraĂźna l’incarcĂ©ration d’une soixantaine de signataires. Les prĂ©venus furent traitĂ©s avec duretĂ© mais firent front avec dignitĂ©, comme en tĂ©moignent les procĂšs-verbaux conservĂ©s. Aux questions posĂ©es, ils apportĂšrent des rĂ©ponses brĂšves, avec le souci de ne compromettre personne. Quand on leur demanda s’ils avaient entendu le sieur Morin prĂȘcher contre la Constitution, ils rĂ©pondirent que non. Comme on demandait Ă  François Belot, du PresbytĂšre, s’il assistait Ă  la messe de la paroisse (cĂ©lĂ©brĂ©e par le prĂȘtre constitutionnel), il rĂ©pondit qu’il assistait Ă  la messe dans d’autres chapelles, « parce que [ses] affaires les appellent ailleurs Â». Quand on lui demanda s’il croyait que « la messe cĂ©lĂ©brĂ©e par le curĂ© et le vicaire actuel de Merdrignac Ă©tait aussi bonne et efficace que celle du sieur Morin, ex-curĂ© Â», il rĂ©pondit qu’il « n’est pas assez savant pour dĂ©cider de cette question-lĂ  Â». On lui rĂ©torqua « qu’il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre savant pour croire ce que l’on croit Â». Et la rĂ©ponse de fuser : « La croyance est pour moi et je n’en dois compte Ă  personne Â». De son cĂŽtĂ©, François Belot, de TrĂ©gat, affirma que « selon le bruit public Â», la messe et les sacrements des nouveaux pasteurs « ne valent rien Â». La population presque unanime boudait le juroux. Seuls quelques patriotes frĂ©quentaient sa messe, quelques dizaines tout au plus1.

    1 Lorsque le directoire du dĂ©partement condamna le les habitants de Merdrignac Ă  supporter les frais de l’expĂ©dition militaire, il en exempta nommĂ©ment soixante-huit patriotes. Or Merdrignac comptait environ sept cents chefs de famille.

    De grands rassemblements religieux avaient lieu dans la campagne, en particulier Ă  la croix de la Petite Chapelle. Dans la Chronique de Merdrignac, le chanoine Souchet raconte : « Tandis que l’église de l’intrus Ă  Merdrignac Ă©tait dĂ©serte, la foule accourrait Ă  la croix de la Petite Chapelle. Le terrain vague autour ne suffisait pas Ă  l’assistance qui refluait dans les champs voisins. On rĂ©citait des chapelets en commun, presque sans interruption ; puis, Ă  la fin, on faisait une procession autour de la croix. En passant derriĂšre, on baisait la pierre dans laquelle elle Ă©tait plantĂ©e. Chacun suivait sa dĂ©votion. Une diseuse de chapelet commençait quand bon lui semblait. Les voisins rĂ©pondaient. Avant qu’elle eĂ»t fini, une autre voix s’élevait plus loin. Il avait un continuel mouvement d’arrivĂ©es et de dĂ©parts. Les chemins Ă©taient pleins de monde. À mesure que la persĂ©cution devenait plus acharnĂ©e, la ferveur grandissait. Les pĂšlerinages du dimanche ne suffisaient plus. Tous les soirs, en toute saison, aprĂšs souper, dans les villages on se donnait le signal avec ces cornes de bƓuf dont se servent les mĂ©nagĂšres pour appeler les ouvriers des champs Ă  dĂźner. La bruyante musique ne cessait qu’en arrivant au rendez-vous. LĂ , on se mettait en priĂšre, on rĂ©citait le chapelet et si le temps Ă©tait favorable, on Ă©coutait une lecture pieuse que faisait un Ă©colier dont la RĂ©volution avait entravĂ© les Ă©tudes Â» (citĂ© dans l’Histoire populaire de la Chouannerie, p. 220). Les messes Ă©taient cĂ©lĂ©brĂ©es par le vicaire insermentĂ© de la paroisse, l’abbĂ© Thomas. Il vivait au milieu de ses ouailles, sous un dĂ©guisement, tantĂŽt habillĂ© en maçon, tantĂŽt en bourgeois. Les prĂ©cautions nĂ©cessaires Ă  l’action clandestine furent prises rapidement : « Jamais deux dimanches consĂ©cutifs la messe n’était dite au mĂȘme endroit. Ainsi elle se dit successivement aux Rues d’en bas, maison de Carmonet, au eau-commun, maison des Potier, au pont-Hervard, maison des ThĂ©bault, au Breil, maison Gaborel, Ă  la Hamonie, maison LĂ©jard, Ă  la BochĂ©riais, d’en bas, maison de Catherine Bouaisic, Ă  la BrĂ©haudiĂšre, maison des Jamet, au Perron, maison des ThĂ©bault ; Ă  Retren, maison d’en haut des Josse, Ă  la Ville-es-Bagot, maison des Gaborel ; au grand Fro, maison des Souchet ; au Petit-Fro d’en bas, maison des Gatard ; au chĂąteau de la VallĂ©e, es-FouĂ©es, maison des CrĂ©taux, Ă  TrĂ©gat, mĂ©tairie des Hue. On choisissait de prĂ©fĂ©rence les lieux les moins abordables Â». L’ñme de cette rĂ©sistance Ă©tait Marguerite Alis qui fut « l’apĂŽtre de Merdrignac Â» : « Elle travailla tant pour la foi qu’elle attira Ă  elle toute la paroisse, sauf quelques maisons de la ville oĂč il y avait de chauds partisans de la rĂ©volution
 Partout oĂč est l’abbĂ© Thomas, elle pourvoit Ă  ses besoins sans sortir de chez elle et le fait avertir quand il y a des malades en danger » (Chronique religieuse de Merdrignac).

    Le , lors des Ă©lections municipales, la prĂ©tention des patriotes de Merdrignac de rĂ©server le droit de vote aux seuls citoyens actifs inscrits sur le rĂŽle de la garde nationale et ayant effectuĂ© des dons patriotiques suscita des troubles graves au cours desquelles la cocarde et les couleurs de la RĂ©volution furent insultĂ©es. Une municipalitĂ© contre-rĂ©volutionnaire furent Ă©lus, avec pour maire le frĂšre de l’un des vicaires rĂ©fractaires, Jean Gaborel1.

    1 Gérard Huet, La tourmente révolutionnaire, p. 127.

    Au printemps 1793, la conscription provoqua des troubles Ă  Merdrignac. Les insoumis furent nombreux.

    La municipalitĂ© de Merdrignac Ă©tait, depuis plusieurs mois, rĂ©guliĂšrement dĂ©noncĂ©e au district par les membres de la sociĂ©tĂ© populaire fondĂ©e le  par Huet, le curĂ© jureur, lequel Ă©crivait Ă  l’époque: « Nous avons cru (
) que l’établissement d’une sociĂ©tĂ© populaire dans la petite ville de Merdrignac pourrait du moins y maintenir les droits constitutionnels (
) Nous nous en sommes efficacement occupĂ©s quoique nous ne soyons pas un trĂšs grand nombre Â» (AD 22 101 L 4). La municipalitĂ© fut suspendue le afin « d’étouffer les germes de l’insurrection qui se fomente dans cette paroisse Â». Huet avait alors quittĂ© Merdrignac pour se rĂ©fugier Ă  Broons, oĂč ruminant son Ă©chec, il usa de ses pouvoirs de prĂ©sident du directoire pour persĂ©cuter ses anciens paroissiens. Merdrignac fut ainsi occupĂ© pendant plusieurs mois par un fort contingent de cavalerie qui logea dans l’église et chez l’habitant, dans le bourg et dans les villages les moins Ă©loignĂ©s de celui-ci. L’église de Merdrignac fut alors complĂštement ravagĂ©e. Sur l’ordre de la nouvelle municipalitĂ©, cloches, calices, chasubles, chapes et chandeliers furent, au printemps 1794, saisis et livrĂ©s au district. Les boiseries et le plancher furent brĂ»lĂ©s. Le sol fut creusĂ© pour en extraire du salpĂȘtre. Pis encore, les tombes qui s’y trouvaient furent violĂ©s. La croix du cimetiĂšre, « le plus beau monument du pays Â», en dentelle de granit, fut dĂ©truite. Les bourgeois jacobins qui dominaient la sociĂ©tĂ© populaire et le conseil municipal faisaient rĂ©gner la terreur. Ils se prĂ©sentaient comme des « amis infatigables de la libertĂ© et de l’égalitĂ©, placĂ©s au milieu de l’aristocratie la plus dĂ©gradante, environnĂ©s de toutes parts de citoyens fanatisĂ©s par des prĂȘtres rebelles [
]. Ils firent dresser un autel de la patrie ; ils imposĂšrent aux hommes de monter la garde Ă  tour de rĂŽle auprĂšs de l’arbre de la libertĂ© qu’ils avaient plantĂ© Ă  l’automne 1792, arbre qui n’en fut pas moins arrachĂ© Ă  deux reprises.

    La chouannerie commença au printemps 1794. Elle est nĂ©e du refus des jeunes hommes de sacrifier Ă  la rĂ©quisition militaire. Elle fut aussi une rĂ©action de dĂ©fense de la population contre la terreur qui pesait sur tout le pays. Son succĂšs fut rapide. Les habitants de MĂ©nĂ©ac Ă©taient alors rĂ©putĂ©s tous royalistes, « Ă  quatre exceptions prĂšs Â». La population soutenait la Chouannerie : « Les gens qui font profession de chouannage sont en plus grand nombre dans les cantons de Bignan et La TrinitĂ© Â». Le , cent cinquante chouans Ă©taient signalĂ©s aux environs de GrĂ©nĂ©dan. Le suivant, la terreur s’emparait des Bleus : « nous sommes environnĂ©s d’une horde scĂ©lĂ©rate de brigands dont on ne connaĂźt pas prĂ©cisĂ©ment le nombre mais que l’on porte Ă  mille cinq cents au moins Â». Un camp chouan fut signalĂ© Ă  Illifaut entre le 10 et le  ; ils s’y seraient trouvĂ©s entre quatre cents et cinq cents hommes. Le , quatre cents chouans occupĂšrent Merdrignac. Des renforts furent envoyĂ©s le jour mĂȘme Ă  la municipalitĂ© de Merdrignac par le district de Broons : quatre cents hommes arrivĂšrent de LoudĂ©ac le .

    Les chouans Ă©taient alors commandĂ©s par le comte de Boulainvilliers. SoupçonnĂ© de connivences avec l’ennemi, Boulainvilliers fut, sur l’ordre de Pierre Guillemot, arrĂȘtĂ© le au manoir de Kernicol, chez l’une de ses amies, conduit dans le village voisin de Kerhenvy pour y ĂȘtre fusillĂ©. Son corps n’a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©.

    Au cours de l’hiver 1794-1795, Ă  Merdrignac, « le parti des Chouans Ă©tait devenu le plus fort, il y avait ordinairement moins Ă  craindre, parce qu’il n’y avait plus de garnison Ă  Merdrignac et que les plus chauds rĂ©volutionnaires tremblaient Ă  leur tour Â» (Chronique de Merdrignac). Le , la municipalitĂ© de Merdrignac se plaignait encore que : « Les Chouans sont venus deux fois chez nous ». CommandĂ©s par Pierre Robinot de Saint-RĂ©geant, les chouans prirent Ă  nouveau Merdrignac le et le , s’emparant des fusils et des munitions. Dans la nuit du 3 au , six patriotes, membres de la municipalitĂ© et de la sociĂ©tĂ© rĂ©publicaine, furent assassinĂ©s. Les autres membres du conseil municipal s’enfuirent1. Les Bleus Ă©taient paniquĂ©s : « Les bons habitants sont terrorisĂ©s, les mauvais sont fanatisĂ©s au point que l’on aura bien de la peine Ă  acquĂ©rir les connaissances nĂ©cessaires pour la punition des plus coupables. Ce pays-ci est un pays tout Ă  fait perdu Â» (). Ils demandĂšrent l’établissement d’un casernement permanent de cent hommes, soldats que l’on logerait chez l’habitant afin de mieux le surveiller. Il y avait certes dans la rĂ©gion quelques paroisses rĂ©volutionnaires comme Paimpont, Saint-Malon, PlĂ©lan et Muel. Toutes les autres Ă©taient contre-rĂ©volutionnaires. Le marquis du Plessis de GrĂ©nĂ©dan commandait Ă  Illifaut. Le chevalier de Troussier commandait dans la forĂȘt de La NouĂ©e les Chouans de MĂ©nĂ©ac. De Langourla Ă  La TrinitĂ©-PorhoĂ«t, en passant par GomĂ©nĂ© et TrĂ©morel, le chevalier de Tressan, La Cour, Le Voyer, Pichot et Campion Ă©taient, sous les ordres de Saint-RĂ©geant, les principaux officiers de la chouannerie2.

    Au moment du dĂ©barquement de Quiberon, il y eut, semble-t-il, une vĂ©ritable levĂ©e en masse. Le , Saint-RĂ©geant, chef des chouans de MĂ©nĂ©ac et Merdrignac, rejoignit TintĂ©niac Ă  La TrinitĂ©-PorhoĂ«t, l’aidant Ă  repousser une attaque du gĂ©nĂ©ral Champeaux. Le lendemain, il participa au combat de CoĂ«tlogon dans la nuit du 17 au . Le , une expĂ©dition des Chouans fut organisĂ©e pour recevoir des armes Ă  Rhuys: Partis quatre mille de St MĂ©en-le-Grand, ils Ă©taient huit mille Ă  MĂ©nĂ©ac. Les dossiers de demande de pensions dĂ©posĂ©s sous la Restauration Ă©voquent la prĂ©sence des chouans de Merdrignac Ă  plusieurs batailles : CoĂ«tlogon et Quintin (), Le FrĂȘne de NĂ©ant (), Auray, Ploumaugast, et LocminĂ©, le , oĂč Saint-RĂ©geant, Ă  la tĂȘte de huit cents hommes affronta mille cinq cents Bleus, avant d’ĂȘtre secouru par Guillemot, bataille qui aurait fait deux cents morts cĂŽtĂ© Blanc et deux cent cinquante cĂŽtĂ© Bleu.

    1 Quelque temps plus tard, fut portĂ© Ă  la mairie Jean Potier, un catholique dont la famille protĂ©geait les prĂȘtres insermentĂ©s.

    2 Pascal Rouxin, Le Méné à travers la Révolution, p. 372.

    Le , l’administration estimait que Merdrignac Ă©tait « composĂ© presque en totalitĂ© de royalistes bien connus, protecteurs du parti chouan Â». Pourtant, Ă  cette Ă©poque, des nĂ©gociations Ă©taient menĂ©es afin de pacifier les provinces de l’Ouest. L’Anjou et le Maine avaient dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© les armes. La Bretagne ne tarda pas Ă  imiter leur exemple. Le , une soixantaine de Chouans rentrĂšrent Ă  Merdrignac aprĂšs avoir fait leur soumission Ă  Josselin. Cependant, la chouannerie reprit bientĂŽt. AprĂšs le coup d’Etat de Fructidor, de nouvelles persĂ©cutions accablĂšrent les prĂȘtres rĂ©fractaires. Le mĂ©contentement ne cessait de croĂźtre dans les campagnes. Les mesures de proscription prises par les Jacobins contre les chouans et leurs familles, les arrestations, rĂ©quisitions et confiscations de biens dressĂšrent Ă  nouveau la population contre la RĂ©publique. Saint-RĂ©geant s’empara de Merdrignac le . Les Chouans affirmaient alors qu’ils ne rendraient les armes qu’une fois le Roi revenu et l’Ancien RĂ©gime entiĂšrement rĂ©tabli.

    Le concordat et le retour de la paix furent accueillis avec enthousiasme. « Il y eut Ă  Merdrignac une joie excessive. Tout le monde, mĂȘme les rĂ©volutionnaires, se plaignaient de la rĂ©volution. On respira. Ce n’étaient que festins, rĂ©jouissances, amusements de toute sorte. Il n’y avait plus d’ennemis. On alla peut-ĂȘtre trop loin. On se livra au jeu et bien des gens se ruinĂšrent Â» (t. II, p. 434). Lorsque le nouvel Ă©vĂȘque de St Brieuc, Mgr Caffarelli, vint, en , confĂ©rer le sacrement de confirmation, la population se pressa chaleureusement Ă  sa rencontre. Cependant, Merdrignac Ă©tait complĂštement ruinĂ©, Ă  l’instar de son Ă©glise, jadis si belle, dĂ©sormais complĂštement dĂ©pouillĂ©e, dont la tour et les murs menaçaient ruine. Il fallut plusieurs dĂ©cennies Ă  la petite ville pour se relever des ravages de la RĂ©volution. 

    Le XIXe siĂšcle

    Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la commune s'Ă©tendait sur 5 748 ha. Il y avait 2 097 ha de terres labourables (36 %), 357 ha de prĂ©s, 1 611 ha de bois, 1 344 ha de landes (23 %) et 52 ha d'Ă©tangs.

    Le XXe siĂšcle

    Lors de la querelle des inventaires, une manifestation d'opposants réunit plus de cinq cents personnes.

    Les guerres du XXe siĂšcle

    Le monument aux morts porte les noms de 173 soldats morts pour la Patrie[30] :

    La PremiĂšre guerre mondiale

    Un soldat originaire de Merdrignac, EugÚne Bouleau[31], du 128e régiment d'infanterie, fut fusillé pour l'exemple le à Vouillers (Marne)[32].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1944 octobre 1947 ArsÚne Hélo Rad.soc. Retraité
    Ancien conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Merdrignac (1936 → 1940)
    octobre 1947[33] mai 1953 EugÚne Lemasson SFIO Ancien secrétaire de mairie
    mai 1953[34] mars 1959 Ange Moisan UDSR MĂ©decin
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Merdrignac (1945 → 1964)
    Vice-président du conseil général
    mars 1959 mars 1971 Joseph Gaborel DVD Notaire
    mars 1971 novembre 2005[35]
    (démission)
    Bernard Sohier DVD puis
    UDF-CDS
    Artisan peintre retraité, maire honoraire
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Merdrignac (1970 → 1994)
    Conseiller rĂ©gional de Bretagne (1986 → 1998)
    PrĂ©sident du SIVOM du MenĂ© (1972 → 1992)
    PrĂ©sident de la CC Hardouinais MenĂ© (1993 → 2001)
    Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (2000)
    décembre 2005[36] 21 novembre 2015[37]
    (décÚs)
    Régine Angée UMP Retraitée de l'enseignement
    ConseillĂšre gĂ©nĂ©rale du canton de Merdrignac (2008 → 2015)
    PrĂ©sidente de la CC Hardouinais MenĂ© (2014 → 2015)
    décembre 2015 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Éric Robin[38] DVD Gestionnaire en assurance
    Vice-président de Loudéac Communauté Bretagne Centre
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    Entre 1999 et 2010, la population de la ville de Merdrignac a augmenté de plus de 3 %.

    L'Argoat est devenu attractif pour la population d'origine britannique (du moins avant le Brexit) : selon l'INSEE, en 2016, les cinq bassins de vie bretons oĂč la part de la population de nationalitĂ© anglaise Ă©taient les plus nombreux Ă©taient dans l'ordre ceux de Callac (7,8 %), Huelgoat (6,8 %), GuĂ©menĂ©-sur-Scorff (5,1 %), Rostrenen (4,7 %) et Merdrignac (3 %)[39], en partie Ă  cause de la modicitĂ© des prix de l'immobilier en Bretagne intĂ©rieure.


    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[41].

    En 2020, la commune comptait 2 954 habitants[Note 6], en augmentation de 1,34 % par rapport Ă  2014 (CĂŽtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3142 1342 4282 6293 5522 7302 8943 0452 880
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1533 2583 3923 3673 4443 4473 2923 3063 266
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 2923 4103 2762 9362 8462 9052 9372 7832 613
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    2 5932 5762 7042 7802 7912 8302 9202 9232 906
    2018 2020 - - - - - - -
    2 9212 954-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee Ă  partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La ville de Merdrignac fait partie des rares villes des CĂŽtes-d'Armor Ă  avoir plus d'emplois Ă  proposer que d'actifs occupĂ©s sur sa commune (1 118 emplois – 1 116 actifs occupĂ©s).

    Son économie se caractérise principalement par :

    • le dynamisme de ses entreprises, avec notamment les parcs d'activitĂ©s Racine 1 et 2 ;
    • son statut de bassin de vie intermĂ©diaire au niveau commercial, artisanal et des services. Le centre-ville de Merdrignac compte plus de 50 enseignes commerciales ;
    • un environnement scolaire particuliĂšrement riche (1 lycĂ©e professionnel et CFA, 2 collĂšges, 2 Ă©coles primaires) qui concentre un nombre d'emplois important ;
    • son marchĂ© du mercredi matin place du Centre.

    Culture et Loisirs

    • Un cinĂ©ma.
    • Une mĂ©diathĂšque.
    • Une Ă©cole de musique.
    • Une piscine.
    • Un complexe sportif moderne (2003).
    • Le val de LandrouĂ«t et son Ă©tang (village de gĂźtes, camping, base loisirs : aires de jeux, mini-golf, Ă©tangs pour la pĂȘche, chemins de randonnĂ©es, terrain de volley, basket, tennis plein air et couvert).

    Lieux et monuments

    • La Manoir du Vieux Bourg.
      La Manoir du Vieux Bourg.
    • Mairie.
      Mairie.
    • Église Saint-Pierre.
      Église Saint-Pierre.

    Quelques lieux et monuments historiques[44] :

    • le manoir de La Peignie est construit sur les restes d’un ancien chĂąteau du XIIIe siĂšcle ;
    • le chĂąteau de KernuĂ© (XXe siĂšcle), Ɠuvre de l'architecte rennais Poirier ;
    • le manoir de la VallĂ©e (1672), appartenant originellement aux Le Voyer ;
    • la mairie (XIXe siĂšcle), que l'on doit Ă  l'architecte Labartette ;
    • le lavoir de Cartady ;
    • la chapelle Sainte-Brigitte (1872), dĂ©diĂ©e Ă  sainte Brigitte de Kildare.

    Outre ces monuments, Merdrignac comporte :

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[10].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    1. Révoqué le 26 mars 1793 car "contre-révolutionnaire".
    2. Révoqué par le Régime de Vichy.
    3. Révoqué à la Libération.

    Références

    1. ArrĂȘtĂ© modificatif en date du 8 dĂ©cembre 2016 du PrĂ©fet de la rĂ©gion Bretagne, PrĂ©fet d’Ille-et-Vilaine portant modification des limites territoriales des arrondissements des CĂŽtes-d’Armor
    2. Daniel Faucher, La France, géographie-tourisme, Librairie Larousse, , p. 140.
    3. Charles Barrois, « Des divisions gĂ©ographiques de la Bretagne », Annales de gĂ©ographie, t. 6, no 25,‎ , p. 37 (lire en ligne).
    4. « L’ensemble de paysages du plateau de Pontivy-LoudĂ©ac. Un plateau ondulĂ© vouĂ© aux grandes cultures », sur atlasdespaysages-morbihan.fr (consultĂ© le ).
    5. Pierre-Yves Le Rhun, GĂ©ographie Ă©conomique de la Bretagne, Ed. Breiz, 1973
    6. Maurice Le Lannou, La Bretagne et les Bretons, PUF, , p. 121.
    7. « Étude d'impact Liaisons de Merdrignac (La Croix du Taloir – DĂ©viation de Merdrignac / DĂ©viation de Merdrignac – Les Trois Moineaux) », sur bretagne.developpement-durable.gouv.fr, .
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    11. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    12. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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    44. Merdrignac sur Topic-Topos

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