Marie-Antoinette (film, 2006)
Marie-Antoinette est un film franco-nippo-amĂ©ricain Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Sofia Coppola, sorti en 2006. L'ouvrage d'Ăvelyne Lever, Marie-Antoinette : la DerniĂšre Reine (2000) devait Ă l'origine ĂȘtre la base de ce film, mais finalement, Coppola a choisi le livre d'Antonia Fraser, Marie Antoinette: The Journey (en), publiĂ© en 2001, comme base de son adaptation[1]. Il s'inspire trĂšs librement de la vie de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dauphine puis reine de France, par son mariage avec le futur Louis XVI. Le film conte sa vie d'[2] aux journĂ©es rĂ©volutionnaires d'octobre 1789.
Titre original | Marie-Antoinette |
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RĂ©alisation | Sofia Coppola |
Scénario |
Sofia Coppola, d'aprĂšs Antonia Fraser |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Pictures American Zoetrope Tohokushinsha Film Corporation |
Pays de production |
Ătats-Unis France Japon |
Genre |
Drame Historique Biographique |
Durée | 123 minutes |
Sortie | 2006 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film est prĂ©sentĂ© en compĂ©tition pour la Palme d'or au Festival de Cannes 2006. En France, il est bien accueilli par la critique[3] et par le public[4] : avec 1,2 million dâentrĂ©es, il se classe 37e au box-office.
Synopsis détaillé
Marie-Antoinette, la plus jeune des filles de l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche, est une jeune archiduchesse belle, charmante et naĂŻve. En 1770, Ă©tant la seule des filles de l'impĂ©ratrice Ă ne pas encore ĂȘtre mariĂ©e et Ă l'Ăąge de seulement quatorze ans, elle est envoyĂ©e en France par sa mĂšre pour Ă©pouser le dauphin du royaume, le futur Louis XVI, afin de conclure une alliance entre les deux pays rivaux. Ă son arrivĂ©e en France, Marie-Antoinette est dĂ©barrassĂ©e de tous ses souvenirs d'Autriche, y compris son carlin de compagnie, et rencontre le roi Louis XV ainsi que Louis-Auguste, son futur mari. Ils arrivent au chĂąteau de Versailles, oĂč ils se marient. Ils sont encouragĂ©s Ă produire un hĂ©ritier au trĂŽne le plus rapidement possible, mais le lendemain, il est reportĂ© au roi que rien n'est arrivĂ© lors de leur nuit de noces.
Le temps passe et Marie-Antoinette trouve la vie Ă la cour de Versailles Ă©touffante ; parce qu'elle est Ă©trangĂšre, les courtisans la mĂ©prisent et la blĂąment de ne pas produire un hĂ©ritier, mĂȘme si la faute revient Ă son mari, qui refuse de consommer leur mariage. Elle apprend vite que la cour française est fĂ©rue de commĂ©rages, et n'hĂ©site pas Ă froisser les esprits en dĂ©fiant sa formalitĂ© rituelle : elle refuse par exemple de parler et mĂȘme de rencontrer Jeanne BĂ©cu, Comtesse du Barry, la maĂźtresse de Louis XV. Pendant plusieurs annĂ©es, Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche continue d'Ă©crire des lettres Ă sa fille en lui donnant des conseils sur la maniĂšre d'impressionner et sĂ©duire le dauphin. Les tentatives de Marie-Antoinette pour consommer le mariage restent cependant vaines et le mariage reste sans enfant. Marie-Antoinette passe la plupart de son temps Ă acheter des vĂȘtements extravagants et Ă jouer Ă des jeux d'argent. AprĂšs un bal masquĂ©, Marie-Antoinette et Louis-Auguste apprennent que le roi se meurt de la variole ; il ordonne Ă Madame du Barry de quitter Versailles. AprĂšs la mort de son grand-pĂšre le , Louis XVI est couronnĂ© roi de France Ă dix-neuf ans et Marie-Antoinette reine de France Ă dix-huit ans.
Joseph II, empereur du Saint-Empire et frĂšre de Marie-Antoinette, rend visite Ă cette derniĂšre et la conseille de cesser d'organiser des fĂȘtes Ă outrance, conseils qu'elle ignore. Joseph II rencontre Louis XVI Ă la MĂ©nagerie royale de Versailles et lui apprend les mĂ©caniques de l'acte sexuel Ă travers une mĂ©taphore que Louis XVI, fĂ©ru de serrurerie, apprĂ©cie. Peu aprĂšs, Louis XVI et Marie-Antoinette consomment enfin leur mariage et, le , Marie-Antoinette donne naissance Ă Marie-ThĂ©rĂšse de France. Pendant l'enfance de sa fille, Marie-Antoinette passe la plupart de son temps au Petit Trianon et commence une liaison amoureuse avec Axel de Fersen. Alors que la situation financiĂšre du pays s'envenime et que les rĂ©voltes se multiplient, l'image publique de Marie-Antoinette se dĂ©tĂ©riore : son mode de vie luxurieux et son indiffĂ©rence face aux problĂšmes des Français lui valent le surnom de « Madame DĂ©ficit ».
La reine prend en maturitĂ© et oublie de plus en plus son image sociale pour se concentrer sur sa famille et fait ce qu'elle pense ĂȘtre des ajustements financiers consĂ©quents. Un an aprĂšs la mort de sa mĂšre le , Marie-Antoinette donne naissance Ă Louis-Joseph de France le , puis Ă Louis-Charles de France le et Ă Sophie de France le , qui meurt le , un mois avant son premier anniversaire. Alors que la RĂ©volution française se met en place et que la Bastille est attaquĂ©e, la famille royale, contrairement au reste de la cour, dĂ©cide de rester en France. Cependant, les rĂ©voltes forcent la famille Ă quitter Versailles pour Paris. Le film se termine sur le transfert de la famille royale au palais des Tuileries et sur la chambre de Marie-Antoinette dĂ©truite par les sans-culottes.
- Lingerie intime.
- Costume de voyage.
Fiche technique
- Titre : Marie-Antoinette
- RĂ©alisation : Sofia Coppola
- ScĂ©nario : Sofia Coppola, d'aprĂšs l'Ćuvre d'Antonia Fraser
- 1er assistant réalisateur : Christophe Cheysson
- RĂ©alisateur de 2e Ă©quipe : Roman Coppola
- Photographie : Lance Acord
- Montage : Sarah Flack
- Musique : Brian Reitzell
- Son : Richard Beggs
- Costumes : Milena Canonero
- DĂ©cors : K.K. Barrett, VĂ©ronique MĂ©lery
- Direction artistique : Anne Seibel
- Régisseur général : Martin Jaubert
- Directrice du casting : Antoinette Boulat, Karen Lindsay-Stewart
- Scripte : Eva Z. Cabrera
- Photographe de plateau : Leigh Johnson
- Chorégraphe : Corinne Devaux
- Consultants : Evelyne Lever, Jacques Charles-Gaffiot
- Producteurs : Sofia Coppola, Ross Katz
- Coproducteur : Callum Greene
- Producteurs exécutifs : Francis Ford Coppola, Paul Rassam, Fred Roos, Matthew Tolmach
- Directrice de production : Christine RaspillĂšre
- Société de production : Columbia Pictures, American Zoetrope, Tohokushinsha Film Corporation
- Société de distribution : Columbia Pictures, Sony Pictures Releasing Canada et Sony Pictures Home Entertainment
- Budget: 40 000 000 $
- Boxe Office: 60 917 189 $
- Pays d'origine : Ătats-Unis | France | Japon
- Langues : anglais, latin, français
- Genre : drame, historique, biographique
- Durée : 123 minutes
- Date de sortie :
Distribution
- Kirsten Dunst (VF : Chloé Berthier ; VQ : Aline Pinsonneault) : Marie-Antoinette
- Jason Schwartzman (VF : Emmanuel Guttierez ; VQ : Philippe Martin) : Louis XVI
- Jago Betts, Axel KĂŒng et Driss Hugo-Kalff: Louis-Charles de France, second dauphin
- Judy Davis (VF : Sophie Deschaumes ; VQ : Diane Arcand) : la comtesse de Noailles
- Steve Coogan (VF : Laurent Montel ; VQ : Daniel Picard) : l'ambassadeur Florimond de Mercy-Argenteau
- Rip Torn (VF : Michel Fortin ; VQ : Manuel Tadros) : Louis XV
- Rose Byrne (VF : Agathe de La Boulaye ; VQ : Violette Chauveau) : la duchesse de Polignac
- Asia Argento (VF : Olivia Dalric ; VQ : Pascale Montreuil) : la comtesse du Barry
- Molly Shannon (VF : Gaëlle Hausermann ; VQ : Valérie Gagné) : Tante Victoire
- Shirley Henderson (VQ : MĂ©lanie Laberge) : Tante Sophie
- Danny Huston (VF : Philippe Vincent) : l'empereur Joseph
- Marianne Faithfull (VF : Yvette Petit ; VQ : Ălizabeth ChouvalidzĂ©) : Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche
- Jamie Dornan (VF : Jean-Christophe Laurier) : le comte de Fersen
- Tom Hardy : Raumont
- Al Weaver : le comte d'Artois
- Mary Nighy : la princesse de Lamballe
- Sebastian Armesto : le comte de Provence
- Io Bottoms : une dame de compagnie
- CĂ©line Sallette : une dame de compagnie
- Aurore ClĂ©ment (VF : elle-mĂȘme) : la duchesse de Chartres
- Guillaume Gallienne (VF : lui-mĂȘme) : Le comte de Vergennes
- Jean-Christophe Bouvet : le duc de Choiseul
- James Lance : LĂ©onard
- Mathieu Amalric : un homme au bal masqué
- André Oumansky : le cardinal Charles Antoine de La Roche-Aymon
- Jean-Paul Scarpitta : le baron Scarpitta
- RenĂ© Lucien Rolland : l'archevĂȘque
- ClĂ©mentine Poidatz (VF : elle-mĂȘme) : la comtesse de Provence
- Camille Miceli : le Grand Chambellan
- Paul Fortune : le duc Fortune
- Natasha Fraser-Cavassoni : la comtesse de Cavazzoni
- Katrine Boorman : la duchesse anglaise
- Sarah Adler : la comtesse d'Artois
- Jean-Marc Stehlé : le Docteur Joseph-Marie-François de Lassone
- Francis Leplay : Docteur Delivery Provence
- Carlo Brandt : le jardinier du chĂąteau
- Scali Delpeyrat : le docteur accoucheur
- Dominic Gould : un comte
Production
Lieux de tournage
Le tournage se fait en partie au chùteau de Versailles, le lundi et la nuit afin de ne pas perturber les visites. La location du lieu coûte 300 000 euros[5] et ne présente aucun endroit inédit dans un film[6].
Le tournage se dĂ©roule dans la chapelle du chĂąteau de Versailles, le salon dâHercule, la galerie des Glaces et le salon de la Paix, l'escalier de la Reine, les galeries de Pierre du Nord et du Midi, la galerie basse, ainsi que le Petit ThĂ©Ăątre de la Reine pour les intĂ©rieurs et dans la cour de Marbre, le hameau de la Reine, autour du Petit Trianon et du pavillon français pour les extĂ©rieurs, complĂ©tĂ©s par des prises faites aux fenĂȘtres et balcons de la chambre du Roi, du salon des Porcelaines et de la fenĂȘtre centrale de la galerie des Batailles. Le jardin et le parc sont aussi prĂ©sents[6].
Le tournage se fait également dans d'autres chùteaux : le chùteau de Millemont, le chùteau de Champs-sur-Marne[7] - [8], le chùteau de Vaux-le-Vicomte, le chùteau de Dampierre et le chùteau de Pontchartrain. D'autres lieux sont utilisés, notamment l'hÎtel de Soubise[9], siÚge des archives nationales ; l'hÎtel de Béhague, siÚge de l'ambassade de Roumanie en France ; le palais Garnier ; l'Opéra-Comique et la galerie dorée de l'hÎtel de Toulouse, siÚge général de la Banque de France[10]
Certaines piÚces inadaptées aux tournages, notamment le petit appartement de la reine et la chambre de la Reine, sont reconstitués aux studios de Bry-sur-Marne[10].
Bande originale
La bande originale du film mĂȘle les registres « new wave » (avec des groupes des annĂ©es 1980, tels : Bow Wow Wow, Siouxsie and the Banshees, ou encore New Order) et « classique » (baroque), avec notamment Vivaldi et Rameau. Quelques groupes plus rĂ©cents y figurent Ă©galement, comme Air et The Strokes. Le lien entre les Ă©poques est enfin rĂ©alisĂ© par la prĂ©sence d'artistes de musique contemporaine, comme Dustin O'Halloran et Aphex Twin. Le « teaser » et la bande-annonce du film Ă©taient accompagnĂ©s de chansons du groupe New Order (Age of consent et Ceremony).
Cet anachronisme délibéré est, selon la réalisatrice, en adéquation avec l'adolescence des personnages[11].
Le premier air d'opéra visible dans le film, à la suite duquel Marie-Antoinette incite l'auditoire à applaudir, est « l'Air de la Folie » (« Aux langueurs d'Apollon Daphné se refusa⊠»), de l'opéra Platée de Jean-Philippe Rameau (acte II, scÚne 5).
Liste des titres[12]
- Disque 1
- Hong Kong Garden (orchestral intro) â Siouxsie and the Banshees / Reitzell
- Aphrodisiac â Bow Wow Wow
- What Ever Happened â The Strokes
- Pulling our Weight â The Radio Dept.
- Ceremony â Ian Curtis / New Order
- Natural's Not in It â Gang of Four
- I Want Candy (Kevin Shields remix) â Bow Wow Wow
- Kings of the Wild Frontier â Adam and the Ants
- Concerto en sol majeur pour cordes et basse continue RV 151, Alla rustica â Antonio Vivaldi / Roger Neill
- The Melody of a Fallen Tree â Windsor for the Derby
- I Donât Like it Like This â The Radio Dept
- Plainsong â The Cure
- Disque 2
- Intro Versailles â Beggs / Reitzell
- Jynweythek ylow â Aphex Twin
- Opus 17 â Dustin O'Halloran
- Il secondo giorno (instrumental) â Air
- Keen On Boys â The Radio Dept.
- Opus 23 â Dustin O'Halloran
- Les barricades mystĂ©rieuses â François Couperin / Patricia Maibee
- Fools Rush In (Kevin Shields remix) â Johnny Mercer / Bow Wow Wow
- Avril 14th â Aphex Twin
- K. 213[13] â Domenico Scarlatti / Patricia Mabee
- Tommib help buss â Squarepusher
- Tristes apprĂȘts, pĂąles flambeaux[14] â Jean-Philippe Rameau / AgnĂšs Mellon / William Christie / Les Arts Florissants
- Opus 36 â Dustin O'Halloran
- All Cats Are Grey â The Cure
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 65/100[Note 1] |
Rotten Tomatoes | 57 %[15] |
Allociné | [16] |
PĂ©riodique | Note |
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Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, le film rĂ©colte 57 % d'opinions favorables pour 214 critiques[15]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 65â100 pour 37 critiques.
En France, le site AllocinĂ© propose une note moyenne de 4â5 Ă partir de l'interprĂ©tation de critiques provenant de 21 titres de presse[16].
Belles images et anachronismes
Selon l'historien Jean Tulard, professeur Ă la Sorbonne et spĂ©cialiste de la RĂ©volution, « c'est Versailles sauce Hollywood » (Le Figaro, ) : « TournĂ©e dans le chĂąteau, l'Ćuvre Ă©blouit par un dĂ©ploiement de perruques, d'Ă©ventails et de pĂątisseries, une symphonie de couleurs, du rose bonbon au noir crĂ©pusculaire, une musique oĂč Rameau cĂŽtoie les rythmes modernes, le tout masquant quelques erreurs grossiĂšres et des anachronismes volontaires. Kirsten Dunst campe une Marie-Antoinette mutine et espiĂšgle[17]. »
« Le film est bien loin de la rĂ©alitĂ© historique » avec une « Marie-Antoinette revue et corrigĂ©e par Hollywood » selon l'historienne et spĂ©cialiste de Marie-Antoinette, Ăvelyne Lever, que Sofia Coppola a d'abord consultĂ©e : « Elle a ensuite fait son travail comme elle le souhaitait⊠et son Ćuvre est bien loin de la rĂ©alitĂ© historique. » « Sofia Coppola et moi, nous ne faisons pas le mĂȘme mĂ©tier. C'est une crĂ©atrice. Elle a sa propre vision de Marie-Antoinette[1]. »
Un beau spectacle mais sans profondeur
Selon Score[18] le film est « Un numéro spécial de Vogue consacré aux coulisses de Versailles. »
Ăvelyne Lever regrette l'insistance sur la frivolitĂ© des premiĂšres annĂ©es de la reine et que le personnage ne suive aucune progression psychologique entre le dĂ©but et la fin du film soit entre 1770 et 1789 : « la Marie-Antoinette du film est la mĂȘme de 15 Ă 33 ans[1]. » « Marie-Antoinette a Ă©tĂ© pendant plusieurs annĂ©es une femme frivole, mais elle s'est transformĂ©e Ă Versailles et cela n'apparaĂźt pas dans le film. C'est une Marie-Antoinette revue et corrigĂ©e par Hollywood. Dans la rĂ©alitĂ© elle ne passait pas son temps Ă manger des pĂątisseries et Ă boire du champagne[1] ! »
Si toutes les critiques sont unanimes à souligner la beauté des images de Versailles[18], plusieurs évoquent un film davantage axé « sur l'adolescence » et celles émanant d'historiens se recoupent sur l'incapacité de la réalisatrice à représenter des mentalités et un monde trÚs éloignés de l'univers américain autrement que par des clichés, critique d'autant plus évidente notamment « en comparaison des autres films historiques tels que Barry Lyndon, La Nuit de Varennes, Les Liaisons dangereuses, La Folie du roi George⊠» Car selon elle, « les réalisateurs de ces films, eux, étaient imprégnés de la culture de l'époque qu'ils évoquaient[1]. »
Virgin Suicides inspire la vision de Versailles (Le Monde)
Une rĂ©flexion Ă©galement faite par Le Monde qui parle d'un film « rĂȘvĂ© par une Miss Californie, oĂč s'orchestrent des ragots de cour de rĂ©crĂ© » ainsi que « quelques clips », observation Ă©galement faite par Paris Match selon lequel « la trĂšs audacieuse Sofia Coppola interprĂšte l'Histoire avec une telle libertĂ© qu'elle Ă©chappe Ă la pesanteur de la reconstitution pour nous offrir une expĂ©rience nĂ©oromantique rĂ©ellement originale. »
AprĂšs la nuit d'amour avec Louis XVI, « dans le plan qui suit, on voit Kirsten Dunst sourire aux lĂšvres sâallonger dans lâherbe et faire ainsi Ă©cho Ă Virgin Suicide oĂč elle Ă©tait laissĂ©e seule sur la pelouse dâun stade aprĂšs une nuit dâamour". Ce lien direct Ă son premier film est un indice, non pas de la modernitĂ© du sujet traitĂ© dans Marie-Antoinette, mais plutĂŽt de sa proximitĂ© »[19].
« Entre nostalgie et gueule de bois, Marie-Antoinette est un regard posĂ© sur cette jeunesse passĂ©e trop vite (comme une fĂȘte Ă Versailles), avec le douloureux sentiment dâavoir perdu le plus prĂ©cieux. Et en repensant Ă cette scĂšne de A little princess, le film pour midinettes dâAlfonso Cuaron, oĂč la jeune Sara sâĂ©crie que « toutes les filles sont des princesses » on se dit que le talent de Sofia Coppola est dâen faire des reines. »
â David Honnorat, http://www.findeseance.com/Tout-d-une-reine
« Kitsch et rococo » selon Le Monde qui dit de Sofia Coppola : « La cinĂ©aste s'intĂ©resse Ă l'Ă©mancipation de cette noble aux perruques dĂ©cadentes Ă laquelle elle prĂȘte des aspirations de teenager[19]. »
Distinctions
RĂ©compenses
Nomination
- Festival de Cannes 2006 : En compétition pour la Palme d'or
- BAFTA 2007 :
Autour du film
- Lors d'une scĂšne oĂč se succĂšdent les paires de chaussures de Marie-Antoinette (crĂ©Ă©es par Manolo Blahnik), une paire de Converse est visible au second plan.
- Sofia Coppola a fait appel à Marc Meneau pour la confection de tous les gùteaux et pùtisseries du film[20], hormis les macarons fournis par Ladurée.
- Un plan du film s'inspire d'une image du photographe de mode Guy Bourdin (présente également dans le clip de Madonna Hollywood[21] réalisé par Jean-Baptiste Mondino).
- Jason Schwartzman, qui interprÚte Louis XVI, est le cousin de la réalisatrice Sofia Coppola.
- Louis XV aurait dĂ» ĂȘtre interprĂ©tĂ© initialement par Alain Delon.
- Jean-BenoĂźt Dunckel et Nicolas Godin, du groupe Air, apparaissent Ă deux reprises.
- De nombreuses personnalités de la mode sont présentes dont Victoire de Castellane.
- Les membres du groupe Phoenix apparaissent, jouant autour de Marie-Antoinette au petit Trianon.
Notes et références
Notes
- Moyenne réalisée sur 37 critiques
Références
- Alice Pouyat, « Spécialiste de Marie-Antoinette, Evelyne Lever a conseillé Sofia Coppola au début du tournage de son long métrage sur la reine. Avant la sortie du film sur les écrans, l'historienne a répondu à vos questions. », sur linternaute.com, (consulté le ).
- Marie-Antoinette quitte Vienne le 21 avril 1770. Source : Ătudes touloises no 104 [PDF]
- « Marie-Antoinette : Critique presse », sur Allociné
- « Marie-Antoinette », sur JPâs Box-Office
- « C'est « Marie-Antoinette » ! », Le Parisien
- Liste des films tournés au domaine de Versailles
- Claire Bommelaer, « Champs-sur-Marne, l'élégance à la française - Un haut lieu du cinéma », in Le Figaro, mardi 2 juillet 2013, page 29.
- « Le Chùteau de Champs sur Marne - MARIE-ANTOINETTE », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le )
- « LâhĂŽtel de Soubise - MARIE-ANTOINETTE », sur www.parisfaitsoncinema.com (consultĂ© le )
- « Marie-Antoinette (2006) », L2TC.com - Lieux de tournage cinématographique (consulté le )
- Les costumes sont Ă©galement anachroniques. Source : Dossier de presse [PDF]
- Une liste alternative et ordonnée est consultable sur l'IMDb
- Sonate pour clavecin en ré mineur K 213.
- Air extrait de la tragédie lyrique Castor et Pollux, "Air de Télaïre".
- (en) « Marie-Antoinette (2006) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- « Marie-Antoinette - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- Jean Tulard, « Marie-Antoinette, la reine de l'Ă©cran », Le Figaro,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Marie-Antoinette : Les critiques presse » [vidéo], sur Allociné (consulté le ).
- Jean-Luc Douin, « "Marie-Antoinette" : une reine rock et rococo », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Marc & Pierre Meneau » (consultĂ© le ) : « ... les fraises Marie-Antoinette que jâai spĂ©cialement crĂ©Ă©es pour le film de Sofia Coppola. »
- « Madonna - Hollywood (Official Music Video) », sur YouTube
Voir aussi
Bibliographie
- Annie Duprat, « Les Ă©clats dâune reine », Annales historiques de la RĂ©volution française, no 347, janvier-.
- Pascal Dupuy, « Une reine au cinéma », Annales historiques de la Révolution française, no 347, janvier-.
- (en) Christina Lane et Nicole Richter, « The Feminist Poetics of Sophia Coppola: Spectacle and Self-Consciousness in Marie Antoinette (2006) », dans Hilary Radner et Rebecca Stringer, éd., Feminism at the Movies: Understanding Gender in Contemporary Popular Cinema, Routledge / Taylor and Francis, 2012, (ISBN 9780415895873, 9780203152416 et 9781136519130) p. 189-202.
- Taryn Burgar, « Marie Antoinette: innocente ou coupable? Une analyse de sa représentation filmique », The Arbutus Review, vol 6, no 1, 2015.
Articles connexes
- Marie-Antoinette, film de W. S. Van Dyke
- Marie-Antoinette reine de France, film de Jean Delannoy
- Les Adieux Ă la reine, film de BenoĂźt Jacquot
- 1789 : Les Amants de la Bastille, comédie musicale
- Articles thématiques : courtisan, chùteau de Versailles
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
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- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Dossier de presse [PDF]
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- Fiche CBO