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Marcellin Marbot

Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot[1], plus couramment appelĂ© Marcellin Marbot[2] (/maʁsĂžlɛ̃ maʁbo/), baron de Marbot, nĂ© le Ă  Altillac et mort le Ă  Paris, est un militaire français du XIXe siĂšcle. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy qui donnera en moins de cinquante ans trois gĂ©nĂ©raux Ă  la France. Il fait sa carriĂšre dans les Ă©tats-majors de l'armĂ©e française sous le Premier Empire, devenant lieutenant gĂ©nĂ©ral (gĂ©nĂ©ral de division) sous la monarchie de Juillet. Ses MĂ©moires constituent un remarquable tĂ©moignage sur l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne[3].

Biographie

Le colonel Marbot au commandement du 23e régiment de chasseurs à cheval (1812).

Jeunesse

Jean-Baptiste Antoine Marcelin Marbot naßt au chùteau de La RiviÚre, à Altillac, sur les rives de la Dordogne. Il est le fils cadet du général Jean-Antoine Marbot, ancien aide de camp du lieutenant général de Schomberg, inspecteur général de cavalerie au sein de la Maison militaire du roi de France[4].

AprĂšs des Ă©tudes au collĂšge militaire de SorĂšze (1793-1798)[5], il s’engage comme volontaire le au 1er rĂ©giment de hussards, dit « de BerchĂ©ny » commandĂ© par son pĂšre. AffectĂ© Ă  la brigade du gĂ©nĂ©ral Seras, il est nommĂ© marĂ©chal des logis par celui-ci Ă  l'issue d'un brillant fait d'armes[6]. Promu au grade de sous-lieutenant le [7], il participe Ă  la bataille de Marengo et au siĂšge de GĂȘnes, au cours duquel son pĂšre meurt[8] - [9].

Guerres napoléoniennes

La bataille d'Eylau (1807), lors de laquelle le jeune capitaine Marbot a failli perdre la vie.

Il devient aide de camp du marĂ©chal Augereau pendant de la campagne d'Allemagne de 1805, et se distingue Ă  la bataille d'Austerlitz. NommĂ© capitaine en 1807, il est gravement blessĂ© Ă  la bataille d'Eylau en portant un ordre et sera laissĂ© pour mort sur le champ de bataille. PassĂ© dans l'Ă©tat-major du marĂ©chal Lannes en 1808, puis dans celui du marĂ©chal MassĂ©na en 1809, il participe aux deux premiĂšres campagnes d'Espagne, oĂč il est blessĂ© Ă  Ágreda et Ă  la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le et colonel du 23e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval en 1812, il prend part Ă  la campagne de Russie, se signalant Ă  l'occasion de plusieurs batailles. ChargĂ© de la protection du passage de la BĂ©rĂ©zina, il est blessĂ© de deux coups de lance Ă  la bataille de Yakoubowo, puis de nouveau lors des batailles de Leipzig et Hanau en . Le mois prĂ©cĂ©dent, le , il est fait baron de l'Empire[9] - [10].

Cent-Jours

Pendant les Cent-Jours, il rallie Valenciennes Ă  l'empereur et contraint son gouverneur, le gĂ©nĂ©ral Dubreton, qui voulait livrer la ville aux Anglais, Ă  la lui remettre. À la tĂȘte du 7e rĂ©giment de hussards, il est nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade par NapolĂ©on la veille de la bataille de Waterloo. BlessĂ© en chargeant les carrĂ©s anglais Ă  la tĂȘte de son rĂ©giment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815[9] - [10].

Monarchie de Juillet

Le roi Louis-Philippe Ier (1773-1850) charge le général Marbot de l'éducation militaire de son fils, le duc d'Orléans, puis de son petit-fils, le comte de Paris.

RetirĂ© Ă  Offenbach en Allemagne, il est rappelĂ© en France par l'ordonnance du [11]. Il reçoit alors le commandement du 8e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval. Le duc d'OrlĂ©ans (futur Louis-Philippe Ier) le charge de l'Ă©ducation militaire de son fils aĂźnĂ©, le duc de Chartres, puis il est nommĂ© aide de camp du comte de Paris. Sous la monarchie de Juillet, il est promu marĂ©chal de camp (gĂ©nĂ©ral de brigade) et participe au siĂšge d'Anvers. PassĂ© en AlgĂ©rie, il assiste Ă  l'expĂ©dition de Mascara en 1835 puis Ă  celle des Portes de Fer en 1839 et Ă  la prise de Mouzaia en 1840. ÉlevĂ© au grade de lieutenant gĂ©nĂ©ral (gĂ©nĂ©ral de division) le , il entre au comitĂ© de cavalerie en 1844, avant d'ĂȘtre nommĂ© pair de France le [9] - [12].

Commandeur de la Légion d'honneur le , Marbot est nommé Grand officier de l'ordre le . AprÚs la chute du roi Louis-Philippe Ier, il se retire de la vie publique et meurt à Paris le [9] - [13].

Famille

Le général Jean-Antoine Marbot (1754-1800).

Son pÚre, le général Jean-Antoine Marbot, a deux fils qui atteignent l'ùge adulte : Antoine Adolphe Marcelin, l'aßné, maréchal de camp (général de brigade) sous la monarchie de Juillet, et Jean-Baptiste Antoine Marcelin, le cadet. Son grand-pÚre et son arriÚre-grand-pÚre étaient fils uniques. Par sa mÚre, il est le cousin de François Certain de Canrobert, maréchal de France sous le Second Empire[4].

Le , il épouse Angélique Marie Caroline Personne-DesbriÚres (née vers 1790 et décédée le à Paris)[14], et par cette alliance devient propriétaire du chùteau du Rancy, à Bonneuil-sur-Marne[15]. De ce mariage naßtront deux fils[3] :

  • Adolphe Charles Alfred, dit Alfred (1812-1865) : maĂźtre des requĂȘtes au Conseil d'État, uniformologue et peintre français
  • Charles Nicolas Marcelin, dit Charles (1820-1882) : dont la fille Marguerite publiera les cĂ©lĂšbres MĂ©moires de son grand-pĂšre

DĂ©corations

Marbot reçoit les décorations suivantes :

Empire français

Royaume de France

Royaume de France

Royaume de Belgique

Grand-Duché de Luxembourg

État des services

Services

Le maréchal Augereau (1757-1816).

Du au [12] :

Le maréchal Lannes (1769-1809).
Le maréchal Masséna (1756-1817).
  • RentrĂ© en France :
  • Membre du comitĂ© d'Ă©tat-major :
  • NommĂ© inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1842 du 14e arrondissement de cavalerie :
  • Commandant les troupes destinĂ©es Ă  figurer la ligne ennemie dans le corps d'opĂ©rations sur la Marne :
  • Aide de camp de S. A. R. Monseigneur le comte de Paris :
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1843 du 8e arrondissement de cavalerie :
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1844 du 6e arrondissement de cavalerie :
  • Membre du comitĂ© de cavalerie :
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1845 du 2e arrondissement de cavalerie :
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1846 du 2e arrondissement de cavalerie :
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral pour 1847 du 13e arrondissement de cavalerie :
  • Maintenu dans la 1re section du cadre de l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral :
  • Admis Ă  faire valoir ses droits Ă  la retraite par dĂ©cret du
  • RetraitĂ© par arrĂȘtĂ© du

Campagnes

Statue du général Marbot à Beaulieu-sur-Dordogne.

Il fait 13 campagnes[12] :

Blessures

Le général Marbot en 1840.

Il reçoit 13 blessures[12] :

ƒuvres

Publications

L'empereur Napoléon Ier (1769-1821).

Retiré en Allemagne depuis 1815, il revient en France en 1819 et publie deux ouvrages :

  • Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Rogniat, intitulĂ© : ConsidĂ©rations sur l'art de la guerre (1820)[21]
  • De la nĂ©cessitĂ© d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marchĂ© possible (1825)[22]

Le premier de ces deux livres parvient à Napoléon, alors en exil sur l'ßle de Sainte-HélÚne. Son aide de camp, le général Bertrand, écrit dans son journal le :

« Le soir, l'Empereur me remit l'ouvrage de Marbot : VoilĂ , dit-il, le meilleur ouvrage que j'aie lu depuis quatre ans, celui qui m'a fait le plus de plaisir. [...] Il y a des choses qu'il dit mieux que moi ; il les sait mieux parce que, dans le fond, il Ă©tait plus chef de corps que moi. [...] Il ne parle jamais de : l’Empereur. Il veut se faire employer [par le roi Louis XVIII] avec son grade de colonel ; c’est tout simple. Il dit une fois : l'Empereur, pour ne pas avoir l'air de ne pas oser le dire et de faire une lĂąchetĂ©, et une autre fois NapolĂ©on. Il parle souvent de MassĂ©na, Augereau. Il dit Essling mieux que je pourrai le dire moi-mĂȘme [...]. Je voudrais pouvoir tĂ©moigner ma reconnaissance Ă  Marbot, en lui envoyant une bague. Si jamais je rentrais dans les affaires, je le prendrais pour aide de camp [...][23]. »

Napoléon meurt le . Dans son testament, il mentionne Marbot et lui destine un legs de cent mille francs :

« J'engage [le colonel Marbot] à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées françaises et à en confondre les calomniateurs et les apostats[24]. »

Cette phrase de Napoléon sera placée en exergue des Mémoires du général Marbot, qui paraßtront 70 ans plus tard[3].

MĂ©moires

Les MĂ©moires de Marbot, Ă©ditĂ©s posthumement chez Plon et Nourrit en 1891, constituent un tĂ©moignage colorĂ© mais souvent fictif sur l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne. Écrits pour ses enfants, ils retracent ses aventures, de la campagne d'Italie jusqu’à la bataille de Waterloo[3]. En tĂȘte, il Ă©crit :

« J'ai vu l'Empire. J'ai pris part Ă  ses guerres gigantesques et j'ai failli ĂȘtre Ă©crasĂ© par sa chute. J'ai souvent approchĂ© de l'empereur NapolĂ©on. J'ai servi dans l'Ă©tat-major de cinq de ses plus cĂ©lĂšbres marĂ©chaux, Bernadotte, Augereau, Murat, Lannes et MassĂ©na. [
] J'avais l'honneur de voir trĂšs souvent le roi Louis-Philippe, lorsqu'il n'Ă©tait encore que duc d'OrlĂ©ans, et aprĂšs 1830, j'ai Ă©tĂ© pendant douze ans aide de camp de son auguste fils, le prince royal, nouveau Duc d'OrlĂ©ans. Enfin, depuis qu'un Ă©vĂ©nement funeste a ravi ce prince Ă  l'amour des Français, je suis attachĂ© Ă  la personne de son auguste fils, le Comte de Paris. [...] Presque tous les hommes se plaignent de leur destinĂ©e. La Providence m’a mieux traitĂ©, et quoique ma vie n’ait certainement pas Ă©tĂ© exempte de tribulations, la masse de bonheur s’est trouvĂ©e infiniment supĂ©rieure Ă  celle des peines [...]. Le dirai-je ? J’ai toujours eu la conviction que j’étais nĂ© heureux[25]. »

AprĂšs leur parution, les MĂ©moires de Marbot rencontrent un succĂšs aussi bien auprĂšs de la critique que du grand public. L'historien EugĂšne-Melchior de VogĂŒĂ© leur dĂ©die un discours, lors de la sĂ©ance publique annuelle de l’AcadĂ©mie française du :

« Depuis le jour oĂč la grande Ă©popĂ©e des temps modernes s’est achevĂ©e Ă  Sainte-HĂ©lĂšne, historiens, romanciers et poĂštes s’efforcent Ă  l’envi de nous en donner l’expression littĂ©raire. Les plus habiles n’y rĂ©ussissent qu’à demi : relations ou inventions, tout nous paraĂźt pauvre en regard des images que la lĂ©gende napolĂ©onienne Ă©voque dans notre esprit. Nous goĂ»tons comme elles le mĂ©ritent les claires narrations de M. Thiers, les magnifiques nomenclatures de Victor Hugo ; mais nos exigences sont si hautes que, pour y rĂ©pondre, il n’est rien de tel une surprise, quelque tentative d’art trĂšs humble ou la dĂ©position d’un tĂ©moin obscur. [
] Voici qu’un livre nous les rapporte, avec les rĂ©cits sans prĂ©tention d’un pĂšre Ă  ses enfants. Entre tant d’écrivains qui ont essayĂ© de nous peindre la foulĂ©e de la France impĂ©riale sur le monde, un des premiers rangs appartiendra dĂ©sormais au gĂ©nĂ©ral baron de Marbot [...][26]. »

Les Mémoires de Marbot sont traduits en anglais par Arthur John Butler et publiés à Londres l'année suivante, en 1892. L'écrivain Arthur Conan Doyle écrit à leur sujet :

« Le meilleur des livres de guerre au monde. [...] Il y a peu d'ouvrages, dont je ne pourrais me priver sur mes étagÚres, meilleurs que les Mémoires du vaillant Marbot[27]. »

Édition originale des MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot en 3 volumes (1891)[28] :

Depuis leur premiÚre publication, les Mémoires de Marbot ont été réédités sous différentes formes :

  • Textes choisis : Austerlitz !, illustrĂ© de 21 aquarelles originales d'Alexandre Lunois, gravĂ©es en couleurs au reprĂ©rage par LĂ©on Boisson (1905)[35]
  • Textes choisis : La Guerre Ă  Cheval, choix et prĂ©sentation de Dominique Venner (1978)[36]
  • RĂ©Ă©dition moderne des MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot en 2 volumes (2001)[37]

Marbot et l'histoire

L'empereur Napoléon contemplant les soldats russes noyés dans les étangs à la bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805 : un épisode célÚbre mais imaginaire.

Dans son livre Apologie pour l'histoire ou MĂ©tier d'historien (1949), l'historien Marc Bloch dĂ©montre que les MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot ne sont pas toujours exacts d'un point de vue historique, prenant l’exemple d'un exploit militaire dont l'auteur se donne pour le hĂ©ros, la traversĂ©e du Danube en crue pendant la campagne d'Allemagne et d'Autriche, qui n'est corroborĂ© par aucun document existant et dont Marbot lui-mĂȘme ne fait aucune mention dans ses Ă©tats de service avant la rĂ©daction de ses MĂ©moires. Marc Bloch en conclut que les « MĂ©moires, qui ont fait battre tant de jeunes cƓurs » doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une autobiographie hĂ©roĂŻque fortement romancĂ©e[38]. L'historien Pierre Conard cite d'autres exemples des arrangements de Marbot avec la vĂ©ritĂ© : il dit avoir Ă©tĂ© un des deux messagers chargĂ©s par le gĂ©nĂ©ral AndrĂ© MassĂ©na de porter Ă  NapolĂ©on Bonaparte, alors Premier Consul, l'annonce de l'Ă©vacuation de la ville par la garnison française Ă  l'issue du siĂšge de GĂȘnes puis avoir accompagnĂ© NapolĂ©on Ă  Marengo en 1800 ; or, les Ă©tats de service de Marbot contredisent son rĂ©cit Ă  ces deux occasions. Pendant la campagne d'Allemagne de 1805, il dit avoir Ă©tĂ© tĂ©moin de la bataille d'Austerlitz dont il fait un rĂ©cit dĂ©taillĂ© : en fait, envoyĂ© par le marĂ©chal Augereau en poste dans le Vorarlberg, il n'a pu arriver au quartier gĂ©nĂ©ral de l'empereur qu'aprĂšs la bataille. Sa description des centaines de cadavres de soldats russes noyĂ©s dans les Ă©tangs, bien qu'on la retrouve dans d'autres rĂ©cits de contemporains, serait purement fictive : les Ă©tangs n'avaient pas plus d'un mĂštre de fond. Pendant la campagne de Prusse et de Pologne de 1807, il a rĂ©ellement Ă©tĂ© blessĂ© Ă  la bataille d'Eylau mais, en convalescence Ă  Paris, n'a pas pu assister Ă  la bataille de Friedland ni Ă  l'entrevue de Tilsit. AprĂšs 1810, il n'est plus en service comme aide de camp mais comme officier de troupe ; pendant la campagne de Russie de 1812, il affirme avoir pris tant de soin de la vie de ses hommes qu'en fĂ©vrier 1813, son 23e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval comptait « un total de 693 hommes Ă  cheval, ayant tous fait la campagne de Russie ». Or, l'Ă©tat de son rĂ©giment au 15 fĂ©vrier 1813 indique 18 officiers, 160 hommes et 152 chevaux. Les rĂ©cits des batailles dont Marbot se dit tĂ©moin ont parfois pu ĂȘtre empruntĂ©s Ă  des ouvrages publiĂ©s de son vivant comme l'Histoire du Consulat et de l'Empire d'Adolphe Thiers[39].

Autres publications

Il rĂ©dige l'article Cavalerie de l’EncyclopĂ©die moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts (1823)[40] et collabore Ă  la publication du Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires (1826)[41].

Postérité

Il est inhumé au cimetiÚre du PÚre-Lachaise à Paris (44e division)[42].

Éponymie

Place du général Marbot à Beaulieu-sur-Dordogne par Frits Thaulow.

Plusieurs lieux et édifices portent, ou ont porté, le nom de cette personnalité :

Références littéraires

Plusieurs auteurs ont citĂ© cette personnalitĂ© ou ses MĂ©moires dans leurs Ɠuvres :

  • Les recueils publiĂ©s par Andrew Lang contiennent cinq extraits des MĂ©moires de Marbot. Trois apparaissent dans The Red True Story Book (1895) : « La marche de Marbot », « Eylau. La jument Lisette » et « Comment Marbot a traversĂ© le Danube »[43]. Deux autres apparaissent dans The All Sorts of Stories Book (1911) : « Comment le soldat russe a Ă©tĂ© sauvĂ© » et « Marbot et le jeune cosaque »[44] - [45]
  • Dans le roman Through the Magic Door (1907) d'Arthur Conan Doyle, l'auteur fait l'Ă©loge des MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot[46]. Doyle a Ă©galement modelĂ© le personnage fictionnel du brigadier GĂ©rard, hĂ©ros divertissant des Exploits du brigadier GĂ©rard (1894-1910), sur un certain nombre de sources rĂ©elles de l'Ă©poque napolĂ©onienne, parmi lesquelles figure le gĂ©nĂ©ral Marbot[47]
  • Dans les Ă©crits de Theodore Roosevelt, Marbot est citĂ© Ă  deux occasions. Il est mentionnĂ© dans le discours Biological Analogies in History (1910)[48], prononcĂ© Ă  l'UniversitĂ© d'Oxford et dans le livre A Book Lover's Holiday in the Open (1916)[49]
  • Dans le roman Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf, les MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (Clarissa Dalloway)[50]
  • Dans le cycle de romans Le Fleuve de l'Ă©ternitĂ© (1967-1983) de Philip JosĂ© Farmer, le gĂ©nĂ©ral Marbot est l'un des personnages de la saga, considĂ©rĂ©e comme un grand classique de la science-fiction[51]
  • Dans le roman To Serve Them All My Days (1972) de Ronald Frederick Delderfield, les MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot apparaissent plusieurs fois dans les mains du personnage principal (David Powlett-Jones)[52]
  • La sĂ©rie de bande dessinĂ©e Marbot (2005) est librement inspirĂ©e des MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot[53]

Notes et références

  1. La forme complÚte de son nom, avec un seul « l » dans « Marcelin », est employée dans son acte de naissance et les documents officiels.
  2. Il est plus couramment appelé « Marcellin Marbot » avec deux « l » dans « Marcellin ». Cette écriture, avec deux « l », commence progressivement à apparaitre dans les documents de ses états de service et sera celle qu'il emploiera au cours de sa vie. Il est également parfois connu sous le nom de « Jean-Baptiste Marbot », surtout dans les pays anglophones.
  3. Marbot, Mémoires du général Marbot, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
  4. Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 1, chap. 1, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
  5. Marbot, MĂ©moires, Plon, 1891, t. 1, p. 28–31.
  6. Ibid., p. 74–81.
  7. Ibid., p. 90.
  8. Jean-Antoine Marbot, gĂ©nĂ©ral de division, meurt de ses blessures et du typhus durant le siĂšge de GĂȘnes, oĂč il Ă©tait enfermĂ© avec MassĂ©na.
  9. Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, t. 4 : de Manuel à Marcillac, Paris, Bourloton, (lire en ligne), p. 251 à 260.
  10. Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des Contemporains, t. 3 : de Labanoff Ă  Pallas, Paris, F. G. Levrault, Libraire, (lire en ligne), p. 452 Ă  453.
  11. Ferdinand-Philippe d'Orléans, Souvenirs de 1810 à 1830, GenÚve, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 209.
  12. Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 3, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
  13. Ressources du MinistĂšre de la Culture (Base LĂ©onore) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin (Cote LH/1723/47).
  14. Marbot, Mémoires du général Marbot, t. 2, chap. 27, Paris, Plon et Nourrit, (lire en ligne).
  15. Département de la Seine. Direction des affaires départementales, Etat des communes à la fin du XIXe siÚcle. , Bonneuil-sur-Marne : notice historique et renseignements administratifs publié sous les auspices du Conseil général par Fernand Bournon, Impr. de l'école d'Alembert (Montévrain), (lire en ligne), p. 19.
  16. Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis : Liste des membres de l'Ordre nommés de 1814 à 1830 - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin).
  17. Tarlier, Pasinomie, ou Collection complĂšte des Lois, DĂ©crets, ArrĂȘtĂ©s, Avis du Conseil d’État et RĂšglements GĂ©nĂ©raux qui peuvent ĂȘtre invoquĂ©s en Belgique, Bruxelles, Tarlier, 1833 : ArrĂȘtĂ© contenant l’état gĂ©nĂ©ral des Français dĂ©corĂ©s de l’ordre de LĂ©opold Ă  l’occasion de la citadelle d’Anvers - Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), aide-de-camp de S. A. R. le duc d'OrlĂ©ans, p. 111.
  18. « Nous recevons un état officiel des nominations faites en Belgique à différents grades de l'Ordre de Léopold en faveur de l'armée française [...] Sont nommés commandeurs : les généraux Dejean, Jamia, Fabre, Achard, T. Sébastiani, Gentil-Saint-Alphonse, Schramm, Marbot, Baudrand, Rumigny, Harlet, Latour-Maubourg, de Riguy, Georges, Simonneau, Lawoestine, RulliÚre, Durocheret, d'Hincourt, Laffaille, Auvray et Gourgaud. », Journal des débats politiques et littéraires, 17 avril 1833 (lire en ligne).
  19. Guyot et Scribe, Almanach Royal et National pour l’an MDCCCXLVI, PrĂ©sentĂ© Ă  Leurs MajestĂ©s et aux Princes et Princesses de la Famille Royale, Paris, Guyot et Scribe, 1846 : Français dĂ©corĂ©s de l'ordre de la Couronne de chĂȘne - Bon Marbot (Jean-Baptiste Antoine Marcelin), Pair, Lieutenant-gĂ©nĂ©ral, p. 345.
  20. « France. Paris, 9 sept. [...] Le roi de Hollande (et grand-duc de Luxembourg) a remis au lieutenant-gĂ©nĂ©ral Marbot, aide-de-camp du comte de Paris, la dĂ©coration de l'ordre de la Couronne de chĂȘne. », Diekircher Wochenblatt, 17 septembre 1842 (lire en ligne).
  21. Remarques critiques sur l'ouvrage de M. le lieutenant-général Rogniat, intitulé : Considérations sur l'art de la guerre, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1820.
  22. De la nécessité d'augmenter les forces militaires de la France ; moyen de le faire au meilleur marché possible, éd. Anselin et Pochard, Paris, 1825.
  23. Cahiers de Sainte-HélÚne, décryptés et annotés par Paul Fleuriot de Langle :
    • Journal 1816-1817, Ă©d. Sulliver, Paris, 1951 ;
    • Journal 1818-1819, Ă©d. Albin Michel, Paris, 1959 ;
    • Journal janvier-mai 1821, Ă©d. Sulliver, Paris, 1949.
  24. Cette phrase, placée en exergue des Mémoires de Marbot, provient du testament de Napoléon (page 3, article II, alinéa 31°) : Idem au colonel Marbot, cent mille francs. Je l'engage à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées françaises et à en confondre les calomniateurs et les apostats.
  25. Marbot, MĂ©moires, Plon et Nourrit, Paris, 1891.
  26. « Les mémoires du Général de Marbot | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le ).
  27. Through the Magic Door, 1907.
  28. Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
  29. Numérisation Gallica des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
  30. Numérisation Projet Gutenberg des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891.
  31. Traductions espagnole, allemande et polonaise disponibles Ă©galement.
  32. Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 1.
  33. Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 2.
  34. Numérisation Google Livres des Mémoires du général Marbot, éd. Plon et Nourrit, Paris, 1891 vol. 3.
  35. Austerlitz !, Ă©d. L. Carteret, Paris, 1905.
  36. La Guerre Ă  Cheval, Ă©d. J. Grancher, Paris, 1978.
  37. Mémoires du général Marbot, éd. Mercure de France, Paris, 2001.
  38. Apologie pour l’histoire ou mĂ©tier d’historien, Cahier des Annales no 3. Librairie Armand Colin, Paris, 2e Ă©dition, 1952, p. 65 et 69.
  39. P. Conard, Études critiques sur les sources narratives de l'histoire de la RĂ©volution et de l'Empire. - Les MĂ©moires de Marbot. In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 4 N°4,1902. pp. 237-256.
  40. Extrait de l'Encyclopédie moderne ou Dictionnaire des sciences, des lettres et des arts - Article Cavalerie (rédigé par M. le Col. Marbot, vol. 6, page 101).
  41. Le Spectateur militaire : recueil de science, d'art et d'histoire militaires.
  42. Jules Moiroux, Le cimetiĂšre du PĂšre Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 239.
  43. Andrew Lang, The Red True Story Book, 1895.
  44. Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.
  45. Andrew Lang, The All Sorts of Stories Book, 1911.
  46. Arthur Conan Doyle, Through the Magic Door, 1907.
  47. Hesketh Pearson, Conan Doyle, his life and art, Methuen, 1943, 193 pages, chap. VIII, « The Brigadier », p. 113 et passim.
  48. Theodore Roosevelt, African and European Addresses (Biological Analogies in History), 1910.
  49. Theodore Roosevelt, A Book Lover's Holiday in the Open, 1916.
  50. Virginia Woolf, Mrs Dalloway, 1925.
  51. Philip José Farmer, Cycle de romans Le Fleuve de l'éternité, 1967-1983.
  52. Ronald Frederick Delderfield, To Serve Them All My Days, 1972.
  53. Marbot - Mémoires d'un officier de cavalerie légÚre.

Annexes

Bibliographie

  • Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'Ă  nos jours : Marbot, Jean-Baptiste Marcelin, t. 3 : de Labanoff Ă  Pallas, Paris, F. G. Levrault, Libraire, (lire en ligne), p. 452 Ă  453.
  • (en) Chisholm, EncyclopĂŠdia Britannica (XIe Ă©dition) : Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcelin ; Marbot, Antoine Adolphe Marcelin, t. 17 : de Lord Chamberlain Ă  Mecklenburg, Cambridge University Press, (lire en ligne sur Wikisource), p. 680.
  • Project Gutenberg : MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Marbot.

Articles connexes

Liens externes

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