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KĂ©pi

Le képi est un couvre-chef d'origine militaire porté dans les forces armées ou dans certains métiers civils.

KĂ©pi
Képi de général de brigade.
Caractéristiques
Type
Casquette Ă  visiĂšre, casquette de militaire (d)

Il n'est généralement porté que par les hommes, le calot ou autre chapeau est préféré pour les femmes.

Étymologie

Le mot « kĂ©pi » est empruntĂ© Ă  l'alĂ©manique KĂ€ppi. C'est un diminutif de l'allemand Kappe, « chapeau », lui-mĂȘme empruntĂ© (VIIIe siĂšcle) au latin cappa « manteau Ă  capuchon » d'oĂč dĂ©coulent Ă©galement « cape », « kippa », « chape », etc.[1].

L'artisan qui fait des képis est appelé képissier.

Apparition

Le kĂ©pi, inspirĂ© de la « casquette d'Afrique », apparaĂźt pour la premiĂšre fois sous ce nom au Premier Empire dans l'Inventaire du gĂ©nĂ©ral Lassale (1809). Il n'est cependant introduit dans l'armĂ©e française qu'Ă  partir de 1861 oĂč il remplace le shako. En raison de sa forte prĂ©sence en France, le kĂ©pi est considĂ©rĂ© Ă  l'international comme un Ă©lĂ©ment de tenue militaire français.

Constitution du képi français

KĂ©pi de commissaire de police avec un bandeau brodĂ© d'un rang de feuilles et de glands de chĂȘne en argent, et un triple nƓud hongrois sur le calot.

L'extĂ©rieur se compose d'un bandeau en bandoleum[2] de 105 Ă  110 mm de haut recouvert de tissu (ou drap de distinction) ou de velours, cousu Ă  l'arriĂšre. Ce tour du kĂ©pi est recouvert d'un turban lui aussi en drap de distinction sur lequel sont cousues une ou plusieurs soutaches selon le grade.

Le dessus du kĂ©pi s'appelle « calot » chez les militaires ou « fond chez les sapeurs pompiers civils (Ă©galement en drap de distinction). Il porte un « nƓud hongrois » pour les officiers (brodĂ© de trois soutaches pour les officiers gĂ©nĂ©raux et supĂ©rieurs, de deux pour les capitaines et d'un pour les lieutenants et sous-officiers)[3]. Quatre montants en soutache sont cousus au centre devant, Ă  l'arriĂšre et sur les cĂŽtĂ©s du kĂ©pi Ă  hauteur du turban Ă  partir du grade d'adjudant.

Sur le devant du bandeau est fixĂ©e une visiĂšre en vinyle noir. Une fausse jugulaire[4] de 12 mm de haut, noire pour le personnel du rang ou aux couleurs de l'arme (dorĂ©e ou argentĂ©e), est fixĂ©e sur le bandeau juste au-dessus de la jugulaire par deux boutons d'arme Ă  tige de 10 mm.

Un insigne distinctif, propre Ă  chaque arme ou rĂ©giment, est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sent au milieu du bandeau Ă  l'avant (au-dessus de la visiĂšre). L'insigne peut ĂȘtre brodĂ© (en cannetille pour les officiers) ou mĂ©tallique. Il est absent sur le kĂ©pi de certains mĂ©decins, pharmaciens, vĂ©tĂ©rinaires militaires et sur celui des commissaires de l'armĂ©e de terre (sauf ceux servant dans les rĂ©giments de la LĂ©gion Ă©trangĂšre et des troupes de marine, qui sont autorisĂ©s Ă  porter l'attribut distinctif (grenade ou ancre d'or).

L'intérieur est entiÚrement doublé par une feuille en matiÚre plastique transparente. Une bande de sudation est cousue sur le pourtour intérieur du képi. Elle est en cuir pour les officiers et sous-officiers supérieurs et en synthétique pour le personnel du rang et les sous-officiers subalternes[5].

Usage dans le domaine militaire

Képi « modÚle de 1884 » d'un soldat français de la PremiÚre Guerre mondiale en 1914. Bandeau et passepoil en cordonnet bleu foncé, turban garance, visiÚre arrondie et jugulaire à coulisse en cuir noir, ventouses d'aération en cuivre tombac.

Dans l'armée française

Le képi est porté dans l'Armée de terre et la Gendarmerie nationale française, mais pas dans la Marine, ni dans l'Armée de l'air et de l'espace. En France, les femmes militaires portent généralement le tricorne.

Insignes de grades

Pour les officiers gĂ©nĂ©raux, le kĂ©pi d'apparat est ornĂ© de feuilles de chĂȘne et le nombre d'Ă©toiles est reprĂ©sentĂ© sur le devant du couvre-chef. Les gĂ©nĂ©raux de brigade portent un rang de feuilles de chĂȘne, les gĂ©nĂ©raux de division deux rangs et les marĂ©chaux de France trois.

Le kĂ©pi de service courant est de couleur terre de France ou noir (gendarmerie) en fonction de l'arme, avec les Ă©toiles sur le devant. La fausse jugulaire reproduit le motif feuilles de chĂȘne. Le kĂ©pi des ingĂ©nieurs gĂ©nĂ©raux des Eaux et ForĂȘts est vert foncĂ©, dit « vert finance » et comporte aussi des feuilles de chĂȘne sur son pourtour.

Les officiers et les sous-officiers supĂ©rieurs portent sur le haut du kĂ©pi le nombre de soutaches correspondant au grade du porteur. Par ailleurs, le dessus du kĂ©pi est dĂ©corĂ© d'un « nƓud hongrois » symbolisant le statut. Ce nƓud est constituĂ© de trois galons pour les officiers gĂ©nĂ©raux et supĂ©rieurs, d'un pour les officiers subalternes et les sous-officiers supĂ©rieurs.

Pour les sous-officiers subalternes et les militaires du rang, le képi ne porte pas d'insigne de grade. Néanmoins, les soldats et caporaux portent une fausse jugulaire en cuir noir, alors que les caporaux-chefs et les sous-officiers subalternes portent une fausse jugulaire en galon de la couleur de l'arme (or ou argent)[6].

Particularités

En fonction de l'arme ou de la subdivision d'arme d'appartenance, le kĂ©pi est de couleurs diffĂ©rentes[7]. Un kĂ©pi se dĂ©compose en trois parties : le bandeau, qui est la partie entourant la tĂȘte, le turban qui couronne le kĂ©pi et le calot qui joint bandeau et turban et qui supporte les soutaches de grade (galons).

Unité Bandeau Turban / Calot Passementerie
Gendarmerie noir bleu foncé Variable (argentée, dorée, rouge et or, bleue et argent)

+ galon d'Ă©lite pour tous les gendarmes

Polytechnique noir noir dorée

+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©lĂšves)[8]

Saint-Cyr bleu clair rouge dorée

+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©lĂšves)

Infanterie, Zouaves,

Chasseurs-parachutistes

bleu foncé rouge garance dorée
BSPP velours noir noir dorée
Tirailleurs bleu ciel rouge garance dorée
Parachutistes de choc, Commandos de choc

Train, (Commissariat avant 2010)

bleu foncé rouge garance argentée
LĂ©gion Ă©trangĂšre

(rang / sous-officiers et officiers)

blanc/

bleu foncé

blanc/

rouge

absence de passementerie, jugulaire noire

/ or

Chasseurs Ă  pied

(officiers et adjudants / sergents et rang)

velours noir/

bleu foncé

bleu foncé argentée
Cuirassiers, dragons, hussards

chasseurs Ă  cheval, chars de combat,

arme du matériel[9]

bleu ciel rouge garance argentée
Spahis bleu ciel rouge garance dorée
Artillerie, transmissions, troupes de marine bleu foncé bleu foncé dorée (artillerie, troupes de marine), argentée (transmissions)
Génie, musiques noir noir dorée
Aviation légÚre de l'armée de terre (2001) bleu roi bleu roi dorée
Commissaires dans l'armée de terre noir rouge garance argentée
Médecins rouge cramoisi rouge garance dorée
Pharmaciens vert rouge garance dorée
Vétérinaires biologistes violet grenat rouge garance argentée
Chirurgiens-dentistes violet prune rouge garance dorée
Saumur (école de cavalerie) noir noir dorée

+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©cuyers)[10]

Dans la gendarmerie, la passementerie est répartie ainsi :

  • ArgentĂ©e (officiers et sous-officiers de la gendarmerie dĂ©partementale ainsi que du corps de soutien technique et administratif)
  • DorĂ©e (officiers et sous-officiers de la gendarmerie mobile / officiers et gradĂ©s de la garde rĂ©publicaine)
  • Rouge et or (gardes rĂ©publicains non gradĂ©s)
  • Bleue et argent (militaires du rang et marĂ©chaux des logis du volontariat de toutes les subdivisions d'arme)

Le képi blanc

Dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre française, les lĂ©gionnaires portent un kĂ©pi de couleur blanche. À l'origine, il s'agissait en fait d'un couvre-kĂ©pi de couleur kaki comme en portaient toutes les unitĂ©s qui participaient Ă  la pacification du Maroc. À la LĂ©gion, sous la double action du soleil et des lavages rĂ©pĂ©tĂ©s, il prit vite un aspect immaculĂ© et devint l'objet de fiertĂ© des anciens. Il fera sa premiĂšre apparition officielle Ă  Paris le et son port sera Ă©tendu Ă  tous les rĂ©giments Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si, au dĂ©but, il Ă©tait portĂ© par tous, il n'est plus aujourd'hui arborĂ© que par les militaires du rang. En effet, les sous-officiers et les officiers (ainsi que les caporaux-chefs de plus de quinze ans de service Ă  la LĂ©gion) portent le kĂ©pi bleu foncĂ© frappĂ© de la grenade Ă  sept flammes. Cette grenade est d'argent pour les unitĂ©s de cavalerie et d'or pour les autres.

C’est aussi le nom de la revue de la LĂ©gion Ă©trangĂšre : KĂ©pi blanc.

  • KĂ©pi d'adjudant chef d'infanterie.
    KĂ©pi d'adjudant chef d'infanterie.
  • KĂ©pi des troupes de marine de caporal-chef ou sergent.
    KĂ©pi des troupes de marine de caporal-chef ou sergent.
  • KĂ©pi blanc de la lĂ©gion Ă©trangĂšre.
    Képi blanc de la légion étrangÚre.
  • KĂ©pi d'aumĂŽnier militaire protestant.
  • KĂ©pi de commissaire des armĂ©es.

Dans les armées étrangÚres

KĂ©pi gendarmerie pontificale.

Au XIXe siĂšcle, la nature pratique et le faible coĂ»t du kĂ©pi en font une coiffe trĂšs rĂ©pandue dans les forces armĂ©es. De nombreuses armĂ©es latino-amĂ©ricaines portent des modĂšles proches du kĂ©pi français des la fin du XIXe au dĂ©but du XXe siĂšcle. Les autres armĂ©es choisissent le kĂ©pi Ă  une pĂ©riode d’uniformes colorĂ©s qui prend fin avec la PremiĂšre Guerre mondiale (Danemark, Portugal, Pays-Bas, Italie Roumanie).

L’armĂ©e japonaise adopte Ă©galement le kĂ©pi de style français pour ses officiers français en grand uniforme ainsi que leur gendarmerie. Les adversaires historiques de la France, l’Allemagne et l’Angleterre, ne suivent pas cette mode et prĂ©fĂšrent le shako en dehors de brĂšves exceptions comme l’uniforme de service en Inde dans les annĂ©es 1850-1860. Il est possible que ce choix ait Ă©tĂ© fait pour permettre la distinction des troupes en cas de conflit.

Allemagne

KĂ©pi de SA avec l'aigle du parti nazi, modĂšle 1933.

Dans l’Allemagne nazie, le kĂ©pi marron des SA et sa version noire portĂ©e par les SS avant la casquette sont dĂ©rivĂ©s des surplus d’uniformes autrichiens[11].

Argentine

Le kĂ©pi a fait partie de nombreux uniformes sud-amĂ©ricains inspirĂ©s du modĂšle français. Lors de la guerre de la Triple-alliance opposant le BrĂ©sil, l’Argentine et l’Uruguay au Paraguay, les troupes de l’alliance portent majoritairement le kĂ©pi, de mĂȘme que certains soldats paraguayens.

La gendarmerie nationale argentine utilise encore un képi vert.

Belgique

InfluencĂ©e par la France, la Belgique introduit le kĂ©pi en 1845 pour son infanterie. En 1865, il est remplacĂ© par un nouveau modĂšle sans visiĂšre[12]. La derniĂšre version de kĂ©pi belge est le modĂšle 1900/1910 qui se caractĂ©rise par la grande taille de son cylindre, l’emblĂšme national sur le front et un nƓud hongrois en forme de croix sur le dessus. Des bandes horizontales et verticales tressĂ©es de couleur or ou argent indiquent le grade[13] - [14]. Les officiers d’infanterie et de cavalerie disposent de leur propre modĂšle Ă  partir de 1859 jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale[15].

En septembre 1914, l’ensemble des coiffes du temps de paix (shakos, chapkas, bonnets en poils d’ours) sont remplacĂ©es par le kĂ©pi « Yser », une casquette souple de couleur bleu foncĂ© ou vert avec des rabats doubles repliables[16]. L’adoption de l’uniforme kaki de style britannique en 1915 marque l’abandon du kĂ©pi au profit de la casquette Ă  visiĂšre[17]. Seule la gendarmerie continue de porter le kĂ©pi en grand uniforme jusque dans les annĂ©es 1960.

Bolivie

Le kĂ©pi fait partie de la tenue de tradition des 1er, 2e et 3e rĂ©giments d’infanterie du Colorado, ainsi que du grand uniforme des Ă©lĂšves-officiers.

Chili

Lors de la guerre du Pacifique, le kĂ©pi fait partie de l’uniforme de l’armĂ©e chilienne. Actuellement, le kĂ©pi demeure en usage dans les uniformes de cĂ©rĂ©monie de certaines unitĂ©s : 4e compagnie du 6e rĂ©giment d’infanterie « Chacabuco » et 1re compagnie de la 4e brigade d’infanterie mĂ©canisĂ©e « Rancagua ».

Danemark

Au Danemark, le kĂ©pi est portĂ© par tous les soldats jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Il n’est aujourd’hui gardĂ© que dans le grand uniforme des officiers.

Espagne

Revue militaire du roi Juan Carlos Ier en 2009.

En Espagne, une version du kĂ©pi appelĂ© « ros » est portĂ©e par la Garde Royale et le RĂ©giment d’infanterie Inmemorial du Roi dans l’uniforme de cĂ©rĂ©monie. Le kĂ©pi modĂšle 1887 « Teresiana » Ă©tait fait de toile cirĂ©e noire avec une visiĂšre en Ă©cailles de tortue. La Garde Civile a Ă©galement utilisĂ© une forme de kĂ©pi dans sa tenue de service courant jusqu’à son remplacement en 2011 par une casquette de type « baseball ».

États-Unis

George McClellan et Irvin McDowell portant les képis les plus courants de la guerre de Sécession.

Aux États-Unis, le kĂ©pi est associĂ© Ă  la guerre de SĂ©cession et aux guerres indiennes. Proche de son contemporain français, le modĂšle « McClellan », se caractĂ©rise par son sommet creux et sa visiĂšre carrĂ©e[18]. Les kĂ©pis des officiers supĂ©rieurs Ă©taient souvent dĂ©corĂ©s dans un style français par une bande de velours noir Ă  la base et un tressage de soie noire au sommet. Populaire dans de nombreuses unitĂ©s, il Ă©tait ainsi dans la dotation des rĂ©giments d’infanterie de New York en 1861.

Le kĂ©pi ne doit pas ĂȘtre confondu avec le couvre-chef « modĂšle 1858 » dĂ©rivĂ© du shako, chapeau le plus portĂ© par les soldats de la guerre de SĂ©cession.

L’uniforme rĂ©glementaire des confĂ©dĂ©rĂ©s comportait un kĂ©pi de style français avec une couleur commune grise puis bleue foncĂ©e et une couleur indiquant l'arme : bleu clair pour l'infanterie, jaune pour la cavalerie, rouge pour l'artillerie. Du fait des difficultĂ©s d’approvisionnement, de nombreuses unitĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es portaient leur propre version de kĂ©pi :

  • Winchester Zouave Cadets (Caroline du sud) : rouge
  • Brigade de cavalerie du Kentucky : jaune
  • Fusiliers d’Alexandrie (Virginie) : vert foncĂ©

AprĂšs la guerre, l’U.S. Army conçoit des kĂ©pis plus Ă©lĂ©gants et moins pratiques dont le dernier modĂšle date de 1896. En 1902, il est abandonnĂ© en faveur d’une casquette Ă  visiĂšre.

GrĂšce

L’armĂ©e grecque porte d’abord un kĂ©pi bleu sombre (vert pour la cavalerie) puis kaki Ă  partir de 1910. Le kĂ©pi fait encore partie du grand uniforme des acadĂ©mies militaires d’élĂšves officiers.

Inde

Policier à Pondichéry (Inde).

Sous le gouvernement colonial français, les territoires indiens de PondichĂ©ry, Yanam, Karaikal et MahĂ© adoptent le kĂ©pi pour l’uniforme de leurs forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure : rouge vif pour la police et bleu pour la gendarmerie. La coiffe est conservĂ©e Ă  l’indĂ©pendance de l’Inde.

Iran

Reza Shah portant le képi.

En Iran, ce type de coiffe est connue sous le nom de « chapeau Pahlavi » (kolah pahlavi, Ú©Ù„Ű§Ù‡ ٟهلوی), du nom de l’empereur Reza Chah Pahlavi. De couleur grise, il n’est portĂ© que durant une brĂšve pĂ©riode, de 1927 aux annĂ©es 1930.

Irlande du nord

Les services de polices d’Irlande du Nord ont adoptĂ© une forme de kĂ©pi pour leur personnel fĂ©minin.

Lettonie

Les membres d’état-major et les musiciens des forces armĂ©es lettones portent, avec leur tenue de cĂ©rĂ©monie, des coiffes sur le modĂšle du kĂ©pi belge de 1900.

Luxembourg

Jusqu’à 1945, l’armĂ©e luxembourgeoise porte un kĂ©pi dont l’arriĂšre est lĂ©gĂšrement plus haut. Il est remplacĂ© par la casquette Ă  visiĂšre britannique lors de la Seconde Guerre mondiale.

Ces képis, de couleur bleu, sont toujours portés par la police Grand-Ducale, héritiÚre de la gendarmerie Grand-Ducale depuis 2000.

NorvĂšge

Les forces armĂ©es norvĂ©giennes utilisent le kĂ©pi jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, seuls les Ă©lĂšves-officiers le conservent aujourd’hui dans leur grand uniforme.

Paraguay

Au Paraguay, le rĂ©giment de la garde prĂ©sidentielle est Ă©quipĂ© d’uniformes inspirĂ©s de la guerre de la Triple-alliance et comportant un kĂ©pi.

PĂ©rou

Au PĂ©rou, les forces armĂ©es et la police portent le kĂ©pi durant le XIXe siĂšcle jusqu’au dĂ©but du XXe. Il est encore en usage dans le Fanning Marine Company, compagnie « inspecteur Mariano Santos » des gardes de la police nationale et le 2e bataillon d’infanterie « Zepita ».

SuĂšde

En SuÚde, le képi a été porté avec de nombreux uniformes dont les plus courants sont le M1923 comportant un képi gris et les M1886/M1895 au képi bleu sombre, encore en usage chez les sauveteurs.

Suisse

Dans l’armĂ©e suisse, le kĂ©pi Ă©tait autrefois utilisĂ© par tous les sous-officiers et officiers supĂ©rieurs, mais depuis 1991, il n’est portĂ© que par les officiers d’état-major supĂ©rieurs en tenue de sortie.

  • Brigadier gĂ©nĂ©ral.
    Brigadier général.
  • Major gĂ©nĂ©ral.
    Major général.
  • Lieutenant gĂ©nĂ©ral.
    Lieutenant général.
  • GĂ©nĂ©ral.
    Général.

Brigadier 1 étoile / non brigadier général

Divisionnaire 2 Útoiles / non Major général

Commandant de corps 3 Útoiles / non Lieutenant général

Général 4 Útoiles

ThaĂŻlande

Le kĂ©pi a Ă©tĂ© utilisĂ© dans l’uniforme d’étude et « casual » des cadets de police de l’AcadĂ©mie royale thaĂŻlandaise des cadets de police.

Usage dans le civil

KĂ©pi Ă  galonnage de commandant de l'Office national des forĂȘts.

Corps de métier

Les képis sont également portés par plusieurs autres professions non militaires :

  • sapeurs-pompiers ;
  • douanes françaises : bandeau bleu foncĂ©, turban rouge, calot bleu foncĂ©, passementerie argent. Une grenade Ă  sept flammes incluse dans un cor de chasse sur le devant du bandeau ;
  • forestiers de l'Office national des forĂȘts et de l'État Français : il est un hĂ©ritage du Corps des chasseurs forestiers militaires avec bandeau, turban et calot vert foncĂ© dit « vert finance », cor de chasse en canetille argentĂ©e pour les officiers et sous-officiers, indĂ©pendamment de la couleur des galons et passements or ou argent selon les grades[19].
  • gardes des divers offices environnementaux de l'État français[20] : il est aussi un hĂ©ritage du Corps militaire des chasseurs forestiers avec bandeau, turban et calot gris, couleur des galons et passements argentĂ©e.
  • gardes champĂȘtres : la tenue n'est pas uniforme, la casquette comme le kĂ©pi peuvent ĂȘtre en dotation. Toutefois, le kĂ©pi est la coiffe la plus prĂ©sente dans ce corps : noir, bleu marine, bleu foncĂ© ou/et vert forestier.
  • lieutenant de louveterie : bandeau, turban et calots bleu roi. Passementerie noire. Bande d'arme d'Ă©lite[21].

RĂ©gression de l'usage

Depuis quelques dizaines d'années, l'usage du képi est en régression.

DÚs la fin des années 1940, les surveillants pénitentiaires et les préfets abandonnent le port du képi.

La police nationale abandonne le port du kĂ©pi en 1984 au profit d'une casquette plate[22]. Il a toutefois continuĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ© en grande tenue jusqu'en 1991 par les gardiens de la paix et les officiers, et jusqu'en 1995 par les commissaires et les inspecteurs divisionnaires chefs de circonscription. À l'Ă©poque, Jacques Rouland avait regrettĂ© l'abandon du kĂ©pi dans la police, au motif que cet abandon portait atteinte Ă  l'image de la France et de Paris[23].

Dans la Gendarmerie nationale , le képi a progressivement perdu ses usages, depuis la généralisation du port de la « tenue d'intervention » comportant une casquette-képi souple en 2006, jusqu'à son abandon au profit du bonnet de police en 2017. Son usage est actuellement réservé à la tenue de ville, aux cérémonies ou aux services d'honneur pour les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang. Seuls les officiers de gendarmerie peuvent encore porter le képi en tenue de service courant.

Dans les douanes (depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990), chez les forestiers de l'Office national des forĂȘts, chez le personnel de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques et chez les agents des parcs nationaux, une casquette souple de type « baseball » remplace le kĂ©pi pour la tenue de service courant.

Dans les polices municipales en France, chaque collectivité habillait ses agents comme elle le souhaitait : certaines portaient le képi mais la casquette était de loin la plus répandue. Le képi est abandonné à la suite de la réglementation sur l'uniforme de 2002.

A l'Ă©tranger

Le kĂ©pi a beaucoup Ă©tĂ© utilisĂ© dans les uniformes des personnels de compagnies de transport ferroviaire et routier, notamment aux États-Unis. À Brisbane (Australie), les conducteurs portaient un kĂ©pi blanc Ă  visiĂšre noire jusqu’en 1961 tandis que celui des inspecteurs de bus Ă©tait bleu. En 1995, le kĂ©pi des inspecteurs a Ă©tĂ© remplacĂ© mais peut toujours ĂȘtre portĂ© dans les rĂ©ceptions officielles. Les conducteurs de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer belges portent un kĂ©pi avec leur uniforme de service.

Les fraternités étudiantes de certains pays (Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique) utilisent un couvre-chef rond sans visiÚre ressemblant à un képi et souvent coloré.

Aux États-Unis, la force de sĂ©curitĂ© de l’organisation Nation of Islam, le Fruit of Islam, porte Ă©galement un kĂ©pi bleu sombre.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • KĂ©pis de l'armĂ©e française 1871-1959 (3e et 4e RĂ©publique), Charles-Daniel Salch, avec la collaboration de Danielle FĂšvre, Strasbourg, Castrum Europe, Ă©ditions AccĂšs, 2015, 78 pages, ISSN 1253-6008

Notes et références

  1. Eugénie Bastié, « Pourquoi les Juifs portent la kippa », sur LEFIGARO, (consulté le )
  2. Le bandoleum est une matiÚre synthétique de couleur sombre, voir noire.
  3. Liliane Funcken, Fred Funcken, L'uniforme et les armes des soldats du XIXe siĂšcle, Casterman, , p. 40
  4. sangle permettant de retenir un couvre-chef et passant sous le menton
  5. « NIT 320 Képis Sapeurs Pompiers »
  6. (fr)« Insigne de grade de .... Soutaches sur le képi des sous-officiers subalternes et militaires du rang »
  7. « INSTRUCTION N° 10300/DEF/EMAT/LOG/ASH - DEF/DCCAT/LOG/REG relative aux tenues et uniformes des militaires des armes et services de l'armée de terre. », sur Légifrance, (consulté le )
  8. « Polytechnique » (consulté le )
  9. Au départ, la couleur du bandeau du Matériel était le gris. Dans les années 80, il est remplacé par le bleu ciel par souci d'économie.
  10. Dossier Presse, DP Cadre noir Ă  Bordeaux 5Fevrier2015.pdf, Bordeaux, www.jumping-bordeaux.com,
  11. John Toland, Adolf Hitler, (ISBN 0-385-03724-4 et 978-0-385-03724-2, OCLC 2120881, lire en ligne)
  12. Guy Derie, Les Soldats de Leopold Ier et Leopold II, Bruxelles, Paul Legrain, , p. 40-45
  13. Pierre Lierneux, « L'officier d'infanterie belge en 1914 - 1918 », Militaria Magazine n° 219,‎ octobre 2003., p. 34-37
  14. « Képi modÚle 1900-1910 de lieutenant général de l'armée belge », sur www.photo.rmn.fr (consulté le )
  15. Great Britain. War Office. General Staff, Handbook of the Belgian Army, date of publication not identified (ISBN 978-1-78331-094-4 et 1-78331-094-4, OCLC 900649228, lire en ligne), p. 18
  16. Pierre Lierneux et Patrice Courcelle, The Belgian Army in World War I, Osprey, (ISBN 978-1-84603-448-0, 1-84603-448-5 et 978-1-84603-893-8, OCLC 246886554, lire en ligne), p. 41-42
  17. Pierre Turner, Army uniforms of World War I : European and United States armies and aviation services, Arco Pub. Co, (ISBN 0-668-04468-3, 978-0-668-04468-4 et 0-668-04479-9, OCLC 3516557, lire en ligne), p. 106
  18. (en) G. A. Embleton, Military dress of North America, 1665-1970, Allan, (ISBN 0-7110-0468-4 et 978-0-7110-0468-9, OCLC 1086142, lire en ligne), p. 98
  19. « ArrĂȘtĂ© du 10 juillet 2009 relatif Ă  l'uniforme et aux insignes de grades des agents assermentĂ©s et commissionnĂ©s de l'Office national des forĂȘts », sur www.legifrance.gouv.fr (consultĂ© le )
  20. ArrĂȘtĂ© du 19 avril 2010 relatif Ă  la tenue des agents techniques et des techniciens de l'environnement, commissionnĂ©s et assermentĂ©s, en fonctions Ă  l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, Ă  l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et dans les Ă©tablissements publics des parcs nationaux.
  21. « Képi de Lieutenant de Louveterie » [archive du ] (consulté le )
  22. La casquette plate était déjà en usage depuis toujours au sein des compagnies républicaines de sécurité et de la police de l'air et des frontiÚres ainsi que dans les unités fluviales et motocyclistes
  23. dans l'émission Monsieur Cinéma
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