KĂ©pi
Le képi est un couvre-chef d'origine militaire porté dans les forces armées ou dans certains métiers civils.
Type |
Casquette Ă visiĂšre, casquette de militaire (d) |
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Il n'est généralement porté que par les hommes, le calot ou autre chapeau est préféré pour les femmes.
Ătymologie
Le mot « kĂ©pi » est empruntĂ© Ă l'alĂ©manique KĂ€ppi. C'est un diminutif de l'allemand Kappe, « chapeau », lui-mĂȘme empruntĂ© (VIIIe siĂšcle) au latin cappa « manteau Ă capuchon » d'oĂč dĂ©coulent Ă©galement « cape », « kippa », « chape », etc.[1].
L'artisan qui fait des képis est appelé képissier.
Apparition
Le kĂ©pi, inspirĂ© de la « casquette d'Afrique », apparaĂźt pour la premiĂšre fois sous ce nom au Premier Empire dans l'Inventaire du gĂ©nĂ©ral Lassale (1809). Il n'est cependant introduit dans l'armĂ©e française qu'Ă partir de 1861 oĂč il remplace le shako. En raison de sa forte prĂ©sence en France, le kĂ©pi est considĂ©rĂ© Ă l'international comme un Ă©lĂ©ment de tenue militaire français.
Constitution du képi français
L'extérieur se compose d'un bandeau en bandoleum[2] de 105 à 110 mm de haut recouvert de tissu (ou drap de distinction) ou de velours, cousu à l'arriÚre. Ce tour du képi est recouvert d'un turban lui aussi en drap de distinction sur lequel sont cousues une ou plusieurs soutaches selon le grade.
Le dessus du kĂ©pi s'appelle « calot » chez les militaires ou « fond chez les sapeurs pompiers civils (Ă©galement en drap de distinction). Il porte un « nĆud hongrois » pour les officiers (brodĂ© de trois soutaches pour les officiers gĂ©nĂ©raux et supĂ©rieurs, de deux pour les capitaines et d'un pour les lieutenants et sous-officiers)[3]. Quatre montants en soutache sont cousus au centre devant, Ă l'arriĂšre et sur les cĂŽtĂ©s du kĂ©pi Ă hauteur du turban Ă partir du grade d'adjudant.
Sur le devant du bandeau est fixée une visiÚre en vinyle noir. Une fausse jugulaire[4] de 12 mm de haut, noire pour le personnel du rang ou aux couleurs de l'arme (dorée ou argentée), est fixée sur le bandeau juste au-dessus de la jugulaire par deux boutons d'arme à tige de 10 mm.
Un insigne distinctif, propre Ă chaque arme ou rĂ©giment, est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sent au milieu du bandeau Ă l'avant (au-dessus de la visiĂšre). L'insigne peut ĂȘtre brodĂ© (en cannetille pour les officiers) ou mĂ©tallique. Il est absent sur le kĂ©pi de certains mĂ©decins, pharmaciens, vĂ©tĂ©rinaires militaires et sur celui des commissaires de l'armĂ©e de terre (sauf ceux servant dans les rĂ©giments de la LĂ©gion Ă©trangĂšre et des troupes de marine, qui sont autorisĂ©s Ă porter l'attribut distinctif (grenade ou ancre d'or).
L'intérieur est entiÚrement doublé par une feuille en matiÚre plastique transparente. Une bande de sudation est cousue sur le pourtour intérieur du képi. Elle est en cuir pour les officiers et sous-officiers supérieurs et en synthétique pour le personnel du rang et les sous-officiers subalternes[5].
Usage dans le domaine militaire
Dans l'armée française
Le képi est porté dans l'Armée de terre et la Gendarmerie nationale française, mais pas dans la Marine, ni dans l'Armée de l'air et de l'espace. En France, les femmes militaires portent généralement le tricorne.
Insignes de grades
Pour les officiers gĂ©nĂ©raux, le kĂ©pi d'apparat est ornĂ© de feuilles de chĂȘne et le nombre d'Ă©toiles est reprĂ©sentĂ© sur le devant du couvre-chef. Les gĂ©nĂ©raux de brigade portent un rang de feuilles de chĂȘne, les gĂ©nĂ©raux de division deux rangs et les marĂ©chaux de France trois.
Le kĂ©pi de service courant est de couleur terre de France ou noir (gendarmerie) en fonction de l'arme, avec les Ă©toiles sur le devant. La fausse jugulaire reproduit le motif feuilles de chĂȘne. Le kĂ©pi des ingĂ©nieurs gĂ©nĂ©raux des Eaux et ForĂȘts est vert foncĂ©, dit « vert finance » et comporte aussi des feuilles de chĂȘne sur son pourtour.
Les officiers et les sous-officiers supĂ©rieurs portent sur le haut du kĂ©pi le nombre de soutaches correspondant au grade du porteur. Par ailleurs, le dessus du kĂ©pi est dĂ©corĂ© d'un « nĆud hongrois » symbolisant le statut. Ce nĆud est constituĂ© de trois galons pour les officiers gĂ©nĂ©raux et supĂ©rieurs, d'un pour les officiers subalternes et les sous-officiers supĂ©rieurs.
Pour les sous-officiers subalternes et les militaires du rang, le képi ne porte pas d'insigne de grade. Néanmoins, les soldats et caporaux portent une fausse jugulaire en cuir noir, alors que les caporaux-chefs et les sous-officiers subalternes portent une fausse jugulaire en galon de la couleur de l'arme (or ou argent)[6].
- Képi de général de brigade.
- Képi de général de division.
- Képi de général de corps d'armée.
- Képi de général d'armée.
- Képi d'officier général.
Particularités
En fonction de l'arme ou de la subdivision d'arme d'appartenance, le kĂ©pi est de couleurs diffĂ©rentes[7]. Un kĂ©pi se dĂ©compose en trois parties : le bandeau, qui est la partie entourant la tĂȘte, le turban qui couronne le kĂ©pi et le calot qui joint bandeau et turban et qui supporte les soutaches de grade (galons).
Unité | Bandeau | Turban / Calot | Passementerie |
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Gendarmerie | noir | bleu foncé | Variable (argentée, dorée, rouge et or, bleue et argent)
+ galon d'Ă©lite pour tous les gendarmes |
Polytechnique | noir | noir | dorée
+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©lĂšves)[8] |
Saint-Cyr | bleu clair | rouge | dorée
+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©lĂšves) |
Infanterie, Zouaves,
Chasseurs-parachutistes |
bleu foncé | rouge garance | dorée |
BSPP | velours noir | noir | dorée |
Tirailleurs | bleu ciel | rouge garance | dorée |
Parachutistes de choc, Commandos de choc
Train, (Commissariat avant 2010) |
bleu foncé | rouge garance | argentée |
LĂ©gion Ă©trangĂšre
(rang / sous-officiers et officiers) |
blanc/
bleu foncé |
blanc/
rouge |
absence de passementerie, jugulaire noire
/ or |
Chasseurs Ă pied
(officiers et adjudants / sergents et rang) |
velours noir/
bleu foncé |
bleu foncé | argentée |
Cuirassiers, dragons, hussards
chasseurs Ă cheval, chars de combat, |
bleu ciel | rouge garance | argentée |
Spahis | bleu ciel | rouge garance | dorée |
Artillerie, transmissions, troupes de marine | bleu foncé | bleu foncé | dorée (artillerie, troupes de marine), argentée (transmissions) |
Génie, musiques | noir | noir | dorée |
Aviation légÚre de l'armée de terre (2001) | bleu roi | bleu roi | dorée |
Commissaires dans l'armée de terre | noir | rouge garance | argentée |
Médecins | rouge cramoisi | rouge garance | dorée |
Pharmaciens | vert | rouge garance | dorée |
Vétérinaires biologistes | violet grenat | rouge garance | argentée |
Chirurgiens-dentistes | violet prune | rouge garance | dorée |
Saumur (école de cavalerie) | noir | noir | dorée
+ bande d'arme d'Ă©lite (Ă©cuyers)[10] |
Dans la gendarmerie, la passementerie est répartie ainsi :
- Argentée (officiers et sous-officiers de la gendarmerie départementale ainsi que du corps de soutien technique et administratif)
- Dorée (officiers et sous-officiers de la gendarmerie mobile / officiers et gradés de la garde républicaine)
- Rouge et or (gardes républicains non gradés)
- Bleue et argent (militaires du rang et maréchaux des logis du volontariat de toutes les subdivisions d'arme)
Le képi blanc
Dans la Légion étrangÚre française, les légionnaires portent un képi de couleur blanche. à l'origine, il s'agissait en fait d'un couvre-képi de couleur kaki comme en portaient toutes les unités qui participaient à la pacification du Maroc. à la Légion, sous la double action du soleil et des lavages répétés, il prit vite un aspect immaculé et devint l'objet de fierté des anciens. Il fera sa premiÚre apparition officielle à Paris le et son port sera étendu à tous les régiments à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si, au début, il était porté par tous, il n'est plus aujourd'hui arboré que par les militaires du rang. En effet, les sous-officiers et les officiers (ainsi que les caporaux-chefs de plus de quinze ans de service à la Légion) portent le képi bleu foncé frappé de la grenade à sept flammes. Cette grenade est d'argent pour les unités de cavalerie et d'or pour les autres.
Câest aussi le nom de la revue de la LĂ©gion Ă©trangĂšre : KĂ©pi blanc.
- KĂ©pi d'adjudant chef d'infanterie.
- KĂ©pi des troupes de marine de caporal-chef ou sergent.
- Képi blanc de la légion étrangÚre.
- KĂ©pi d'aumĂŽnier militaire protestant.
- Képi de commissaire des armées.
Dans les armées étrangÚres
Au XIXe siĂšcle, la nature pratique et le faible coĂ»t du kĂ©pi en font une coiffe trĂšs rĂ©pandue dans les forces armĂ©es. De nombreuses armĂ©es latino-amĂ©ricaines portent des modĂšles proches du kĂ©pi français des la fin du XIXe au dĂ©but du XXe siĂšcle. Les autres armĂ©es choisissent le kĂ©pi Ă une pĂ©riode dâuniformes colorĂ©s qui prend fin avec la PremiĂšre Guerre mondiale (Danemark, Portugal, Pays-Bas, Italie Roumanie).
LâarmĂ©e japonaise adopte Ă©galement le kĂ©pi de style français pour ses officiers français en grand uniforme ainsi que leur gendarmerie. Les adversaires historiques de la France, lâAllemagne et lâAngleterre, ne suivent pas cette mode et prĂ©fĂšrent le shako en dehors de brĂšves exceptions comme lâuniforme de service en Inde dans les annĂ©es 1850-1860. Il est possible que ce choix ait Ă©tĂ© fait pour permettre la distinction des troupes en cas de conflit.
Allemagne
Dans lâAllemagne nazie, le kĂ©pi marron des SA et sa version noire portĂ©e par les SS avant la casquette sont dĂ©rivĂ©s des surplus dâuniformes autrichiens[11].
Argentine
Le kĂ©pi a fait partie de nombreux uniformes sud-amĂ©ricains inspirĂ©s du modĂšle français. Lors de la guerre de la Triple-alliance opposant le BrĂ©sil, lâArgentine et lâUruguay au Paraguay, les troupes de lâalliance portent majoritairement le kĂ©pi, de mĂȘme que certains soldats paraguayens.
La gendarmerie nationale argentine utilise encore un képi vert.
Belgique
InfluencĂ©e par la France, la Belgique introduit le kĂ©pi en 1845 pour son infanterie. En 1865, il est remplacĂ© par un nouveau modĂšle sans visiĂšre[12]. La derniĂšre version de kĂ©pi belge est le modĂšle 1900/1910 qui se caractĂ©rise par la grande taille de son cylindre, lâemblĂšme national sur le front et un nĆud hongrois en forme de croix sur le dessus. Des bandes horizontales et verticales tressĂ©es de couleur or ou argent indiquent le grade[13] - [14]. Les officiers dâinfanterie et de cavalerie disposent de leur propre modĂšle Ă partir de 1859 jusquâĂ la PremiĂšre Guerre mondiale[15].
En septembre 1914, lâensemble des coiffes du temps de paix (shakos, chapkas, bonnets en poils dâours) sont remplacĂ©es par le kĂ©pi « Yser », une casquette souple de couleur bleu foncĂ© ou vert avec des rabats doubles repliables[16]. Lâadoption de lâuniforme kaki de style britannique en 1915 marque lâabandon du kĂ©pi au profit de la casquette Ă visiĂšre[17]. Seule la gendarmerie continue de porter le kĂ©pi en grand uniforme jusque dans les annĂ©es 1960.
Bolivie
Le kĂ©pi fait partie de la tenue de tradition des 1er, 2e et 3e rĂ©giments dâinfanterie du Colorado, ainsi que du grand uniforme des Ă©lĂšves-officiers.
Chili
Lors de la guerre du Pacifique, le kĂ©pi fait partie de lâuniforme de lâarmĂ©e chilienne. Actuellement, le kĂ©pi demeure en usage dans les uniformes de cĂ©rĂ©monie de certaines unitĂ©s : 4e compagnie du 6e rĂ©giment dâinfanterie « Chacabuco » et 1re compagnie de la 4e brigade dâinfanterie mĂ©canisĂ©e « Rancagua ».
Danemark
Au Danemark, le kĂ©pi est portĂ© par tous les soldats jusquâĂ la Seconde Guerre mondiale. Il nâest aujourdâhui gardĂ© que dans le grand uniforme des officiers.
Espagne
En Espagne, une version du kĂ©pi appelĂ© « ros » est portĂ©e par la Garde Royale et le RĂ©giment dâinfanterie Inmemorial du Roi dans lâuniforme de cĂ©rĂ©monie. Le kĂ©pi modĂšle 1887 « Teresiana » Ă©tait fait de toile cirĂ©e noire avec une visiĂšre en Ă©cailles de tortue. La Garde Civile a Ă©galement utilisĂ© une forme de kĂ©pi dans sa tenue de service courant jusquâĂ son remplacement en 2011 par une casquette de type « baseball ».
Ătats-Unis
Aux Ătats-Unis, le kĂ©pi est associĂ© Ă la guerre de SĂ©cession et aux guerres indiennes. Proche de son contemporain français, le modĂšle « McClellan », se caractĂ©rise par son sommet creux et sa visiĂšre carrĂ©e[18]. Les kĂ©pis des officiers supĂ©rieurs Ă©taient souvent dĂ©corĂ©s dans un style français par une bande de velours noir Ă la base et un tressage de soie noire au sommet. Populaire dans de nombreuses unitĂ©s, il Ă©tait ainsi dans la dotation des rĂ©giments dâinfanterie de New York en 1861.
Le kĂ©pi ne doit pas ĂȘtre confondu avec le couvre-chef « modĂšle 1858 » dĂ©rivĂ© du shako, chapeau le plus portĂ© par les soldats de la guerre de SĂ©cession.
Lâuniforme rĂ©glementaire des confĂ©dĂ©rĂ©s comportait un kĂ©pi de style français avec une couleur commune grise puis bleue foncĂ©e et une couleur indiquant l'arme : bleu clair pour l'infanterie, jaune pour la cavalerie, rouge pour l'artillerie. Du fait des difficultĂ©s dâapprovisionnement, de nombreuses unitĂ©s confĂ©dĂ©rĂ©es portaient leur propre version de kĂ©pi :
- Winchester Zouave Cadets (Caroline du sud) : rouge
- Brigade de cavalerie du Kentucky : jaune
- Fusiliers dâAlexandrie (Virginie) : vert foncĂ©
AprĂšs la guerre, lâU.S. Army conçoit des kĂ©pis plus Ă©lĂ©gants et moins pratiques dont le dernier modĂšle date de 1896. En 1902, il est abandonnĂ© en faveur dâune casquette Ă visiĂšre.
GrĂšce
LâarmĂ©e grecque porte dâabord un kĂ©pi bleu sombre (vert pour la cavalerie) puis kaki Ă partir de 1910. Le kĂ©pi fait encore partie du grand uniforme des acadĂ©mies militaires dâĂ©lĂšves officiers.
Inde
Sous le gouvernement colonial français, les territoires indiens de PondichĂ©ry, Yanam, Karaikal et MahĂ© adoptent le kĂ©pi pour lâuniforme de leurs forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure : rouge vif pour la police et bleu pour la gendarmerie. La coiffe est conservĂ©e Ă lâindĂ©pendance de lâInde.
Iran
En Iran, ce type de coiffe est connue sous le nom de « chapeau Pahlavi » (kolah pahlavi, Ú©ÙŰ§Ù ÙŸÙÙÙÛ), du nom de lâempereur Reza Chah Pahlavi. De couleur grise, il nâest portĂ© que durant une brĂšve pĂ©riode, de 1927 aux annĂ©es 1930.
Irlande du nord
Les services de polices dâIrlande du Nord ont adoptĂ© une forme de kĂ©pi pour leur personnel fĂ©minin.
Lettonie
Les membres dâĂ©tat-major et les musiciens des forces armĂ©es lettones portent, avec leur tenue de cĂ©rĂ©monie, des coiffes sur le modĂšle du kĂ©pi belge de 1900.
Luxembourg
JusquâĂ 1945, lâarmĂ©e luxembourgeoise porte un kĂ©pi dont lâarriĂšre est lĂ©gĂšrement plus haut. Il est remplacĂ© par la casquette Ă visiĂšre britannique lors de la Seconde Guerre mondiale.
Ces képis, de couleur bleu, sont toujours portés par la police Grand-Ducale, héritiÚre de la gendarmerie Grand-Ducale depuis 2000.
NorvĂšge
Les forces armĂ©es norvĂ©giennes utilisent le kĂ©pi jusquâĂ la Seconde Guerre mondiale, seuls les Ă©lĂšves-officiers le conservent aujourdâhui dans leur grand uniforme.
Paraguay
Au Paraguay, le rĂ©giment de la garde prĂ©sidentielle est Ă©quipĂ© dâuniformes inspirĂ©s de la guerre de la Triple-alliance et comportant un kĂ©pi.
PĂ©rou
Au PĂ©rou, les forces armĂ©es et la police portent le kĂ©pi durant le XIXe siĂšcle jusquâau dĂ©but du XXe. Il est encore en usage dans le Fanning Marine Company, compagnie « inspecteur Mariano Santos » des gardes de la police nationale et le 2e bataillon dâinfanterie « Zepita ».
SuĂšde
En SuÚde, le képi a été porté avec de nombreux uniformes dont les plus courants sont le M1923 comportant un képi gris et les M1886/M1895 au képi bleu sombre, encore en usage chez les sauveteurs.
Suisse
Dans lâarmĂ©e suisse, le kĂ©pi Ă©tait autrefois utilisĂ© par tous les sous-officiers et officiers supĂ©rieurs, mais depuis 1991, il nâest portĂ© que par les officiers dâĂ©tat-major supĂ©rieurs en tenue de sortie.
- Brigadier général.
- Major général.
- Lieutenant général.
- Général.
Brigadier 1 étoile / non brigadier général
Divisionnaire 2 Útoiles / non Major général
Commandant de corps 3 Útoiles / non Lieutenant général
Général 4 Útoiles
ThaĂŻlande
Le kĂ©pi a Ă©tĂ© utilisĂ© dans lâuniforme dâĂ©tude et « casual » des cadets de police de lâAcadĂ©mie royale thaĂŻlandaise des cadets de police.
Usage dans le civil
Corps de métier
Les képis sont également portés par plusieurs autres professions non militaires :
- sapeurs-pompiers ;
- douanes françaises : bandeau bleu foncé, turban rouge, calot bleu foncé, passementerie argent. Une grenade à sept flammes incluse dans un cor de chasse sur le devant du bandeau ;
- forestiers de l'Office national des forĂȘts et de l'Ătat Français : il est un hĂ©ritage du Corps des chasseurs forestiers militaires avec bandeau, turban et calot vert foncĂ© dit « vert finance », cor de chasse en canetille argentĂ©e pour les officiers et sous-officiers, indĂ©pendamment de la couleur des galons et passements or ou argent selon les grades[19].
- gardes des divers offices environnementaux de l'Ătat français[20] : il est aussi un hĂ©ritage du Corps militaire des chasseurs forestiers avec bandeau, turban et calot gris, couleur des galons et passements argentĂ©e.
- gardes champĂȘtres : la tenue n'est pas uniforme, la casquette comme le kĂ©pi peuvent ĂȘtre en dotation. Toutefois, le kĂ©pi est la coiffe la plus prĂ©sente dans ce corps : noir, bleu marine, bleu foncĂ© ou/et vert forestier.
- lieutenant de louveterie : bandeau, turban et calots bleu roi. Passementerie noire. Bande d'arme d'Ă©lite[21].
RĂ©gression de l'usage
Depuis quelques dizaines d'années, l'usage du képi est en régression.
DÚs la fin des années 1940, les surveillants pénitentiaires et les préfets abandonnent le port du képi.
La police nationale abandonne le port du kĂ©pi en 1984 au profit d'une casquette plate[22]. Il a toutefois continuĂ© Ă ĂȘtre utilisĂ© en grande tenue jusqu'en 1991 par les gardiens de la paix et les officiers, et jusqu'en 1995 par les commissaires et les inspecteurs divisionnaires chefs de circonscription. Ă l'Ă©poque, Jacques Rouland avait regrettĂ© l'abandon du kĂ©pi dans la police, au motif que cet abandon portait atteinte Ă l'image de la France et de Paris[23].
Dans la Gendarmerie nationale , le képi a progressivement perdu ses usages, depuis la généralisation du port de la « tenue d'intervention » comportant une casquette-képi souple en 2006, jusqu'à son abandon au profit du bonnet de police en 2017. Son usage est actuellement réservé à la tenue de ville, aux cérémonies ou aux services d'honneur pour les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang. Seuls les officiers de gendarmerie peuvent encore porter le képi en tenue de service courant.
Dans les douanes (depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990), chez les forestiers de l'Office national des forĂȘts, chez le personnel de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques et chez les agents des parcs nationaux, une casquette souple de type « baseball » remplace le kĂ©pi pour la tenue de service courant.
Dans les polices municipales en France, chaque collectivité habillait ses agents comme elle le souhaitait : certaines portaient le képi mais la casquette était de loin la plus répandue. Le képi est abandonné à la suite de la réglementation sur l'uniforme de 2002.
A l'Ă©tranger
Le kĂ©pi a beaucoup Ă©tĂ© utilisĂ© dans les uniformes des personnels de compagnies de transport ferroviaire et routier, notamment aux Ătats-Unis. Ă Brisbane (Australie), les conducteurs portaient un kĂ©pi blanc Ă visiĂšre noire jusquâen 1961 tandis que celui des inspecteurs de bus Ă©tait bleu. En 1995, le kĂ©pi des inspecteurs a Ă©tĂ© remplacĂ© mais peut toujours ĂȘtre portĂ© dans les rĂ©ceptions officielles. Les conducteurs de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer belges portent un kĂ©pi avec leur uniforme de service.
Les fraternités étudiantes de certains pays (Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique) utilisent un couvre-chef rond sans visiÚre ressemblant à un képi et souvent coloré.
Aux Ătats-Unis, la force de sĂ©curitĂ© de lâorganisation Nation of Islam, le Fruit of Islam, porte Ă©galement un kĂ©pi bleu sombre.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Bibliographie
- Képis de l'armée française 1871-1959 (3e et 4e République), Charles-Daniel Salch, avec la collaboration de Danielle FÚvre, Strasbourg, Castrum Europe, éditions AccÚs, 2015, 78 pages, ISSN 1253-6008
Notes et références
- Eugénie Bastié, « Pourquoi les Juifs portent la kippa », sur LEFIGARO, (consulté le )
- Le bandoleum est une matiÚre synthétique de couleur sombre, voir noire.
- Liliane Funcken, Fred Funcken, L'uniforme et les armes des soldats du XIXe siĂšcle, Casterman, , p. 40
- sangle permettant de retenir un couvre-chef et passant sous le menton
- « NIT 320 Képis Sapeurs Pompiers »
- (fr)« Insigne de grade de .... Soutaches sur le képi des sous-officiers subalternes et militaires du rang »
- « INSTRUCTION N° 10300/DEF/EMAT/LOG/ASH - DEF/DCCAT/LOG/REG relative aux tenues et uniformes des militaires des armes et services de l'armée de terre. », sur Légifrance, (consulté le )
- « Polytechnique » (consulté le )
- Au départ, la couleur du bandeau du Matériel était le gris. Dans les années 80, il est remplacé par le bleu ciel par souci d'économie.
- Dossier Presse, DP Cadre noir Ă Bordeaux 5Fevrier2015.pdf, Bordeaux, www.jumping-bordeaux.com,
- John Toland, Adolf Hitler, (ISBN 0-385-03724-4 et 978-0-385-03724-2, OCLC 2120881, lire en ligne)
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- Pierre Lierneux, « L'officier d'infanterie belge en 1914 - 1918 », Militaria Magazine n° 219,â octobre 2003., p. 34-37
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- (en) G. A. Embleton, Military dress of North America, 1665-1970, Allan, (ISBN 0-7110-0468-4 et 978-0-7110-0468-9, OCLC 1086142, lire en ligne), p. 98
- « ArrĂȘtĂ© du 10 juillet 2009 relatif Ă l'uniforme et aux insignes de grades des agents assermentĂ©s et commissionnĂ©s de l'Office national des forĂȘts », sur www.legifrance.gouv.fr (consultĂ© le )
- ArrĂȘtĂ© du 19 avril 2010 relatif Ă la tenue des agents techniques et des techniciens de l'environnement, commissionnĂ©s et assermentĂ©s, en fonctions Ă l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, Ă l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et dans les Ă©tablissements publics des parcs nationaux.
- « Képi de Lieutenant de Louveterie » [archive du ] (consulté le )
- La casquette plate était déjà en usage depuis toujours au sein des compagnies républicaines de sécurité et de la police de l'air et des frontiÚres ainsi que dans les unités fluviales et motocyclistes
- dans l'émission Monsieur Cinéma