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Issigeac

Issigeac est une commune française située au sud du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton d'Issigeac.

Issigeac
Issigeac
L'église Saint-Félicien.
Blason de Issigeac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté de communes des Portes Sud Périgord
Maire
Mandat
Jean-Claude Castagner
2020-2026
Code postal 24560
Code commune 24212
Démographie
Gentilé Issigeacois
Population
municipale
746 hab. (2020 en diminution de 0,93 % par rapport à 2014)
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 46″ nord, 0° 36′ 21″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 166 m
Superficie 9,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bergerac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud-Bergeracois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Issigeac
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Issigeac
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Issigeac

    Géographie

    Généralités

    Issigeac se trouve dans le vallon de la Banège, au sud-est de l'important vignoble de monbazillac. La cité est située juste au sud de la limite du bassin versant de la Dordogne. Elle est positionnée sur une petite colline dans une zone humide entourée de terres agricoles.

    Communes limitrophes

    Carte d'Issigeac et des communes avoisinantes.

    Issigeac est limitrophe de six autres communes.

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Issigeac est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e7c, est du calcaire d'Issigeac, des calcaires blancs et roses à meulières éparses (Priabonien supérieur continental). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 830 - Eymet » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et sa notice associée[4].

    Carte géologique d'Issigeac.

    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 94 m et 166 m[5] - [6].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune est dans le Bergeracois, une région naturelle présentant un relief contrasté, avec les deux grandes vallées de la Dordogne et du Dropt séparées par un plateau plus ou moins vallonné, dont la pente générale s’incline doucement d’est en ouest. Ce territoire offre des paysages ouverts qui tranchent avec les paysages périgourdins. Il est composé de vignes, vergers et cultures[9] - [10].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,16 km2[5] - [11] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,27 km2[3].

    Réseau hydrographique

    La commune est située pour partie dans le bassin de la Dordogne et pour partie dans le bassin de la Garonne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Banège et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de km de longueur totale[15] - [Carte 1].

    La Banège, d'une longueur totale de 17,6 km, prend sa source à Bardou et se jette dans le Dropt en rive droite à Plaisance, face à Cahuzac[16] - [17]. Elle traverse la commune de l'est au sud-ouest sur quatre kilomètres et demi.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique » et « Dropt ». Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Le SAGE « Dropt », dont le territoire correspond au bassin versant du Dropt, d'une superficie de 1 522 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte EPIDROPT[19]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].

    La majeure partie du territoire communal dépend du SAGE Dropt. Au nord, une zone d'environ 15 % du territoire est rattachée au SAGE Dordogne Atlantique.

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 6] : 822 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[25] complétée par des études régionales[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzains », sur la commune de Douzains, mise en service en 1988[27] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[28] - [Note 7], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 757,2 mm pour la période 1981-2010[29]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 17 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[31], à 13,1 °C pour 1981-2010[32], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[33].

    Urbanisme

    Typologie

    Issigeac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [34] - [35] - [36].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bergerac, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[37] - [38].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), prairies (6,3 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), forêts (1,1 %)[39].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune d'Issigeac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[40]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[41].

    Issigeac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[42]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[43] - [44].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[40].

    Toponymie

    La mention la plus ancienne connue figure sur le rouleau des morts de Seniofredus vers 1009[45]. La graphie était alors Ysijac et pourrait faire référence à la déesse Isis (Isis-jaceo/jacio).

    En occitan, la commune porte le nom de Sijac[46]. Les villages voisins sont en hauteur : Monsaguel, Monmadalès, Monmarvès, Montaut (ainsi qu'un lieu-dit Mongerma).

    Histoire

    Issigeac est essentiellement un bourg médiéval[47].

    La voie romaine reliant Agen (Aginum) à Périgueux (Vésuna) par Eysses (Exidium) passait par Issigeac comme le montre un milliaire trouvé au sud de la commune et attribué à César[48]. Au IVe siècle de notre ère, il existait d'importants thermes gallo-romains en partie découverts en 1994, à l'occasion de travaux de tout-à-l'égout. Cet édifice était orné de mosaïques, d'éléments décoratifs en stuc. Une nécropole mérovingienne s'implanta après la destruction du site par les Wisigoths.

    La plus ancienne mention écrite connue d'Issigeac date de 1008-1009. Le rouleau de Seniofredus précise qu'en l'église Saint-Martin se trouvaient les reliques de saint Félicien et saint Exupère. En 1153, les textes mentionnent le monastère, qui dépendait de la grande abbaye de Sarlat. Durant le XIIIe siècle, la cité se blottit à l'intérieur de remparts, afin de se protéger des combats de la Guerre de Cent Ans. Cette seigneurie dépendait des seigneurs de Bergerac, mais très vite, les doyens (responsables de la communauté de moines) accaparèrent les droits féodaux, et devinrent seigneurs spirituels et temporels de la juridiction d'Issigeac. Des coutumes (« Charte de privilèges ») furent rédigées en 1298 grâce à un accord entre, d'une part, Raymond Barrière, doyen et seigneur d'Issigeac, et Bernard, abbé et seigneur de Sarlat, dont dépendaient le couvent et la seigneurie d'Issigeac, et les habitants de la ville, d'autre part[49].

    En 1318, l'abbaye d'Issigeac est réduite en doyenné et ses revenus sont réunis à la mense épiscopale du nouvel évêché de Sarlat[50],

    En 1351, Issigeac fut rattaché aux biens de l'évêché de Sarlat : dès lors, Issigeac devint une résidence des prélats de Sarlat. L'église actuelle, dont les fondations sont datées du XIe siècle, fut construite au XVIe siècle par l'évêque de Sarlat, Armand de Gontaut-Biron. Mais bientôt, la cité souffrit beaucoup des guerres de Religion. Le château et l'église furent en partie détruits, et la cité ne retrouva son calme qu'au XVIIe siècle. L'église et l'actuel château furent reconstruits sous l'épiscopat de François III de Salignac de Lamothe-Fénelon. C'est à cette même époque que Fénelon, célèbre écrivain, résida chez son oncle dans ce château.

    En 1789, la cité rédigea son cahier de doléances et connut pendant tout le XIXe siècle de nombreux changements, heureusement sans trop d'effets sur l'architecture du bourg. Malgré un regain d'activités au siècle dernier, la cité s'endormit au début du XXe siècle, ce qui la préserva des grands travaux de réaménagements urbains.

    À partir de 1973 et la parution du livre Le Temps incertain de Michel Jeury, Issigeac devient, selon l'éditeur Gérard Klein, le lieu de pèlerinage de la science-fiction[51]. En 2018 est créé le centre d'archives du Temps incertain, géré par l'association des Amis de Michel Jeury.

    En 2018, le marché dominical fut reconnu plus beau marché d'Aquitaine et classé 7e au niveau national d'un concours organisé par la chaîne de télévision TF1[52]. Il accueille chaque dimanche plusieurs milliers de personnes dans les ruelles de la cité.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune d'Issigeac est le chef-lieu du canton d'Issigeac qui dépend du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac[5].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[53]. La commune est alors rattachée au canton du Sud-Bergeracois, dont le bureau centralisateur se trouve à Eymet.

    Intercommunalité

    Issigeac intègre dès son origine la communauté de communes du Pays issigeacois, créée le pour une prise d'effet au . Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Portes sud Périgord.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[54] - [55].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Claude Gisquet
    1989 mars 2008 Jean-Marie Bos PS Retraité des PTT
    Conseiller général du canton d'Issigeac (1994-2008)
    mars 2008
    (réélu en mai 2020)
    En cours Jean-Claude Castagner PS[56] Directeur d'école retraité
    Conseiller général du canton d'Issigeac (2008-2015)

    Équipements et services publics

    Justice

    Dans le domaine judiciaire, Issigeac relève[57] :

    Population et société

    Démographie

    Les habitants d'Issigeac sont appelés les Issigeacois.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].

    En 2020, la commune comptait 746 habitants[Note 10], en diminution de 0,93 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9218799369709771 0401 0681 0891 064
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0201 0431 0261 0621 0461 103959914851
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    780801769737730790842687683
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    712709669686638617665677634
    2014 2019 2020 - - - - - -
    753740746------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[60].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Courses de chevaux le dimanche de la Pentecôte[61].
    • Village du disque et de la BD, le troisième week-end de juin.
    • Bodega le deuxième week-end de juillet[62].
    • Foire aux paniers chaque été depuis le début des années 1990[63].
    • Exposition sur l'œuvre de Michel Jeury en [64].
    • Foire à la brocante et aux antiquités le premier week-end du mois d'août.
    • Foire aux potirons en octobre (32e édition en 2019)[65].

    Équipements

    En bordure de la route départementale 25, un hippodrome est implanté au lieu-dit Éguières, ou les Eyères.

    Économie

    Emploi

    En 2015[66], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 306 personnes, soit 40,3 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-huit) a augmenté par rapport à 2010 (trente-quatre) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,5 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 134 établissements[67], dont 91 au niveau des commerces, transports ou services, quinze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatorze dans la construction, dix dans l'industrie, et quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[68].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Félicien

    À la fin du XVe siècle, Armand de Gontaut-Biron, évêque de Sarlat et seigneur d'Issigeac, fit élever l'église actuelle sur l'emplacement du prieuré roman. La construction a duré près de 40 ans et fut achevée en 1527.

    L'église Saint-Félicien présente un bel ensemble de l'architecture gothique finissante (un exemple rare en Périgord) à trois nefs soutenues par des arcs-boutants. Le clocher octogonal rompt avec l'architecture des XVe et XVIe siècles et rappelle l'art roman.

    Éléments remarquables :

    • le clocher octogonal ;
    • le portail avec ses voussures torsadée et en bâton écoté ;
    • la nef centrale avec ses piliers-fûts ;
    • l'abside et les absidioles pentagonales ;
    • les lancettes (fenêtres) du chevet et les vitraux du XIXe siècle ;
    • les statues de Bois tuqué (XVIIe siècle) dans le chœur ;
    • la statue de Marie en bois doré (XVIIe siècle) ;
    • un ensemble de vitraux datant du XIXe siècle.

    L'église Saint-Félicien est classée au titre des monuments historiques en 2001[69]. Des travaux de rénovation importants sont en cours, car de graves fissures sont apparues ces dernières années et une partie de la nef sud s'est écroulée en 2006.

    • Façade occidentale : porche et clocher.
      Façade occidentale : porche et clocher.
    • Portail avec voussure torsadée et voussure en bâton écoté.
      Portail avec voussure torsadée et voussure en bâton écoté.
    • Nef centrale.
      Nef centrale.
    • Vitrail de saint Pierre aux liens datant de 1871.
      Vitrail de saint Pierre aux liens datant de 1871.

    Palais des évêques de Sarlat

    Château des évêques de Sarlat.

    Dès le XIVe siècle, les évêques de Sarlat viennent s'installer à Issigeac et en font leur résidence ordinaire. L'un des successeurs, François III de Salignac de La Mothe-Fénelon fait reconstruire le château en 1660 sur des fortifications médiévales. Il devient le Palais des Évêques d'Issigeac. Racheté par la municipalité vers 1900, il abrite aujourd'hui le syndicat d'initiative dans ses caves voûtées.

    Ce bâtiment, constitué d'un logis central et de deux ailes latérales, inscrit aux monuments historiques, révèle les caractéristiques de l'architecture classique française : sobriété, symétrie, ordre, clarté.

    Son allure est cependant adoucie par les deux petites tourelles rondes en encorbellement accrochées à chaque angle des ailes latérales. Elles correspondent à des escaliers intérieurs.

    La « salle des fêtes » du château a été aménagée dans les années 1950. Les peintures, de Pierre Belvès, représentent les châteaux que l’on peut trouver sur l’ancien canton d’Issigeac.

    Autres monuments

    • Maison des têtes : maison gothique du XVe siècle avec pans de bois et poutres sculptées sur base en pierre de taille. Elle est inscrite en 1946 au titre des monuments historiques[70]. Une pétition pour sa restauration a été lancée en 2012 et a rassemblé plus de 500 signatures[71] - [72].
    • Ancienne prévôté, XVIIe et XVIIIe siècles[73], également inscrite en 1946.
    • Maison des dîmes. Ancienne et imposante maison où les doyens puis les seigneurs stockaient le dixième (la dîme) des récoltes recueilli à titre d'impôt.
    • Maisons à galeries de bois.
    • Vestiges de l'ancienne enceinte de fossés et de remparts dits « Tour de Ville ».
    • Château de Ferrant du XIIIe siècle.
    • Maison des têtes.
      Maison des têtes.
    • Maisons à pans de bois, rue de l'Oustal.
      Maisons à pans de bois, rue de l'Oustal.
    • Maison des dîmes.
      Maison des dîmes.
    • Maison à encorbellement et pans de bois.
      Maison à encorbellement et pans de bois.
    • Ancienne Prévôté
      Ancienne Prévôté[74]

    Personnalités liées à la commune

    • Michel Jeury y a écrit l'essentiel de son œuvre de science-fiction (période 1960-1987).
    • Samueli Naulu (1982-2013), joueur fidjien de rugby à XV, mort à Issigeac.
    • Martial Raysse (1936-), peintre et sculpteur français, y réside.

    Gastronomie

    • Issigeac produit des vins de bergerac et de monbazillac
    • La « lise » est un gâteau brioché, recouvert de sucre glace, généralement parfumé à la fleur d'oranger.

    Héraldique

    Armes d'Issigeac

    Les armes d'Issigeac se blasonnent ainsi : « D'argent à quatre lionceaux de gueules armés, couronnés et lampassés de même, brisé d'un bâton écoté d'azur raccourci et péri en bande. »[75] - [76]

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12] - [13]
    3. La ligne de partage des eaux entre le bassin de la Dordogne et le bassin de la Garonne est représentée par une ligne verte en tirets-points.
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[24].
    7. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    74. Visites en Aquitaine : Prévôté d’Issigeac
    75. Histoire d'Issigeac
    76. Pierre-François de Beauvau du Rivau, évêque de Sarlat entre 1688 et 1701, a offert les armoiries de la famille de Beauvau à la ville d'Issigeac en y ajoutant la brisure d'un bâton écoté d'azur raccourci et péri en bande (voir plaque d'information, rue de Beauvau, à Issigeac).
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