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Gaston Flosse

Gaston Flosse, né le à Rikitea dans l'ßle de Mangareva, est un homme politique français de Polynésie française.

Gaston Flosse
Illustration.
Gaston Flosse en 2006.
Fonctions
Président du Amuitahiraa o te nuna'a Maohi[1]
En fonction depuis le
(46 ans, 1 mois et 26 jours)
Prédécesseur Aucun (création du parti)
Sénateur français
–
(15 ans, 11 mois et 15 jours)
Élection 27 septembre 1998
RĂ©Ă©lection 21 septembre 2008
Circonscription Polynésie française
Président de la Polynésie française
–
(1 an, 3 mois et 19 jours)
Élection 17 mai 2013
Vice-président Nuihau Laurey
Gouvernement Flosse I et II
Prédécesseur Oscar Temaru
Successeur Nuihau Laurey (intérim)
Édouard Fritch
–
(1 mois et 23 jours)
Vice-prĂ©sident Édouard Fritch
Prédécesseur Oscar Temaru
Successeur Gaston Tong Sang
–
(4 mois et 9 jours)
Élection 22 octobre 2004
Vice-prĂ©sident Édouard Fritch
Prédécesseur Oscar Temaru
Successeur Oscar Temaru
–
(13 ans, 2 mois et 10 jours)
Vice-président Patrick Peaucellier
Michel Buillard
Édouard Fritch
Prédécesseur Alexandre Léontieff
Successeur Oscar Temaru
Maire de Pirae
–
(34 ans, 11 mois et 21 jours)
Prédécesseur Aucun (création du poste)
Successeur Édouard Fritch
Député français
–
(4 ans et 19 jours)
Élection 21 mars 1993
Circonscription 2e de Polynésie Française
LĂ©gislature Xe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique RPR
PrĂ©dĂ©cesseur Émile Vernaudon
Successeur Émile Vernaudon
–
(3 ans, 8 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1978
RĂ©Ă©lection 21 juin 1981
Circonscription 2e de Polynésie Française
LĂ©gislature VIe et VIIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Aucun (création du poste)
SecrĂ©taire d'État au Pacifique sud
–
(2 ans, 1 mois et 20 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Chirac II
Président du gouvernement de la Polynésie française
–
(2 ans, 5 mois et 1 jour)
Vice-président Alexandre Léontieff
Prédécesseur Aucun (création du poste)
Successeur Jacky Teuira
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rikitea, Mangareva
(Polynésie française)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1976-2002)
UMP (2002-2008)
Tahoeraa huiraatira (1977)
LR (2016)
Conjoint Pascale Haiti
Profession Enseignant
Agent d'assurances
Distinctions Distinctions
Religion Catholicisme

Gaston Flosse
Présidents de la Polynésie française

Membre du RPR et fondateur du Tahoera'a huira'atira, parti politique polynĂ©sien d'inspiration gaulliste, il est maire de Pirae de 1965 Ă  2000. Il est Ă©lu pour la premiĂšre fois dĂ©putĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale en 1978 et exerce la fonction de secrĂ©taire d'État chargĂ© des ProblĂšmes du Pacifique sud dans le deuxiĂšme gouvernement Chirac, de 1986 Ă  1988. Il est sĂ©nateur de 1998 Ă  2014.

Premier prĂ©sident du gouvernement de la PolynĂ©sie française, de 1984 Ă  1987, Gaston Flosse exerce Ă  nouveau cette fonction de 1991 Ă  2004, devenant ainsi l'homme fort de cette collectivitĂ© française autonome. Il parvient ensuite Ă  revenir briĂšvement Ă  la tĂȘte de la PolynĂ©sie française Ă  deux reprises, puis conduit le Tahoera'a aux Ă©lections territoriales de 2013, qui lui permettent de redevenir prĂ©sident de la PolynĂ©sie française.

Il est déchu de ses mandats électoraux en 2014, aprÚs une condamnation définitive dans une affaire d'emplois fictifs, une des nombreuses affaires ayant émaillé sa carriÚre politique. Par la suite, il est à nouveau condamné et rendu inéligible, tout en restant présent dans le débat public en amorçant un virage souverainiste.

Situation personnelle

Origines et carriĂšre

NĂ© d'un pĂšre lorrain venu exploiter la perle noire et d'une mĂšre originaire de l'archipel des Gambier, Gaston Flosse voit le jour dans l’archipel des Gambier. Puis en 1938, la famille Flosse s'installe Ă  Tahiti, dans la commune de Pirae. Le jeune Gaston a sept ans et ne parle que le reo mangareva, dialecte parlĂ© sur son Ăźle natale[2].

De l'Ăąge de sept Ă  seize ans, il effectue sa scolaritĂ© Ă  l’école des frĂšres de PloĂ«rmel de Papeete, qui est aujourd’hui le collĂšge-lycĂ©e La Mennais. Il n'a alors pas le droit d'utiliser une langue polynĂ©sienne sous peine de sanction[3]. Il exerce dans cette Ă©cole une carriĂšre d’instituteur pendant treize ans avant de se diriger vers le mĂ©tier d’assureur. C’est Ă  cette occasion qu’il rencontre et noue de solides relations avec quelques riches familles des anciens Établissements français d’OcĂ©anie, comme Albert Moux, copropriĂ©taire du quotidien Les Nouvelles de Tahiti, Robert Wan, surnommĂ© « l’empereur de la perle », et Louis Wan, personnalitĂ© de la grande distribution, s’occupant Ă©galement de brasserie, de perle et d’hĂŽtellerie[4].

Vie privée et familiale

Gaston Flosse, avec sa compagne Pascale Haiti.

Il s’est mariĂ© deux fois et a eu neuf enfants, avec[5] :

  • Barbara (Viera Joan) Cunningham (1931-2000) en 1950, divorcĂ©s avant 1994[6], 6 enfants :
    • Vera Flosse, agent de voyages[7].
    • Joan Flosse, Ă©pouse le Édouard Fritch, homme politique et dauphin dĂ©signĂ© de Gaston Flosse, qu'il a remplacĂ© comme dĂ©putĂ© de 1986 Ă  1988 en tant que supplĂ©ant pendant son passage au gouvernement, puis qui a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© en 2012, il l'avait aussi remplacĂ© Ă  la mairie de Pirae de 2000 Ă  2008 et est le numĂ©ro deux du Tahoera'a huira'atira en tant que prĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ©, 3 enfants (Marc Manuarii Fritch, Pamela Fritch, Joan Fritch)[8].
    • Reginald Flosse, chef d'entreprise.
    • Jacqueline Flosse, avocate Ă  Papeete[9], mariĂ©e Ă  Daniel Dumont, mĂ©decin, ancien directeur du Fare Tama Hau[10].
    • Hinareva Flosse.
    • Christina Flosse, gĂ©rante de magasin.
  • (Marie-Jeanne) Tonita Mao le , sĂ©parĂ©s depuis les annĂ©es 2000, 3 enfants :
    • Cora Flosse, nĂ©e en 1984, compagne de Vincent Dubois, avocat, sĂ©nateur de PolynĂ©sie française, 2 enfants.
    • Jacques Flosse, nĂ© en 1993, dont le parrain est l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac, grand ami de Gaston Flosse[11].
    • Katarina Flosse, nĂ©e en 1997.

Il est franc-maçon[12].

Parcours politique

1958-1978 : débuts

En 1958, Gaston Flosse rejoint le mouvement de l'avocat Rudy Bambridge, fondateur de l'Union tahitienne dĂ©mocratique (UTD) affiliĂ©e Ă  l'Union pour la nouvelle RĂ©publique (UNR), qui devient le relais local du mouvement gaulliste. Il commence sa carriĂšre politique en 1965 en devenant le premier maire de la commune de Pirae, Ă  Tahiti, un poste qu’il quittera le pour ĂȘtre en conformitĂ© avec la loi limitant le cumul des mandats.

Il assiste le 2 juillet 1966, en sa qualité de conseiller du gouvernement polynésien, au premier essai nucléaire français dans le Pacifique aux cÎtés du général Pierre Billotte, ministre des Outre-mer[13].

En 1967, il est membre pour la premiĂšre fois de l'AssemblĂ©e territoriale de PolynĂ©sie, et sera rĂ©Ă©lu sans discontinuer depuis, sous la banniĂšre de l’Union tahitienne-Tetahoera’a ma’ohi (UT-UDR), puis de 1977 Ă  1996, avec le Tahoeraa huiraatira (Rassemblement du Peuple), qu’il fonde quatre ans plus tard. Il en devient le prĂ©sident en 1972 et entre peu aprĂšs au comitĂ© central de l'Union des dĂ©mocrates pour la RĂ©publique (UDR) et est l'un des pĂšres fondateurs du Rassemblement pour la RĂ©publique (RPR). De cette Ă©poque date son amitiĂ© avec Jacques Chirac.

1978-1991 : responsabilités nationales

DĂ©putĂ© Ă  partir de 1978, il entre grĂące au parrainage de Jacques Chirac Ă  la prestigieuse commission des Finances Ă  l’AssemblĂ©e, traditionnellement rĂ©servĂ©e aux parlementaires aguerris[13]. Élu ensuite dĂ©putĂ© europĂ©en, il devient secrĂ©taire d'État chargĂ© du Pacifique sud dans le premier gouvernement de cohabitation (1986-1988).

Il est un initié des secrets politiques et financiers du RPR. Il est par exemple le dernier responsable politique à avoir officiellement rencontré le ministre du Travail Robert Boulin, le 29 octobre 1979[13].

1991-2005 : président du gouvernement polynésien

En 1984, Gaston Flosse siĂšge au Parlement europĂ©en et parallĂšlement, obtient le premier statut d’autonomie interne de la PolynĂ©sie française et devient le premier prĂ©sident du gouvernement polynĂ©sien. Ardent dĂ©fenseur de l’autonomie de la PolynĂ©sie, il obtient une autre rĂ©forme statutaire en 1996 puis en 2004. Habile nĂ©gociateur, proche du prĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac, il entretient des relations privilĂ©giĂ©es avec Paris, dont il use pour financer le dĂ©veloppement du territoire et l'Ă©volution de son statut. En 1986, il est chargĂ© du secrĂ©tariat du Pacifique sud par Jacques Chirac, alors Premier ministre de François Mitterrand, jusqu’en 1988.

En 1995, Gaston Flosse est confronté à un regain de violences dans la capitale de la Polynésie, Papeete. Les manifestants, soutenus par le mouvement indépendantiste Tavini Huiraatira et les syndicats, protestent contre la reprise des essais nucléaires promise par Jacques Chirac et soutenue par Gaston Flosse. Le centre-ville de Papeete est partiellement détruit et l'aéroport international de Faa'a est également endommagé. L'intervention de la gendarmerie et de la Légion étrangÚre réussit à apaiser les tensions, et le dernier tir nucléaire a lieu le [14].

En janvier 1996, peu aprĂšs la reprise puis l'arrĂȘt dĂ©finitif des essais nuclĂ©aires dans le Pacifique, il annonce, aprĂšs un entretien avec Jacques Chirac, devenu prĂ©sident de la RĂ©publique, que l'État versera 990 millions de francs (150 millions d'euros) par an pendant dix ans au territoire pour compenser la disparition des flux financiers engendrĂ©s jusque-lĂ  par le centre d'expĂ©rimentations du Pacifique.

Quelques mois plus tard, il obtient un statut d'autonomie Ă©largi pour le territoire. Sous le gouvernement de Lionel Jospin, les socialistes ne se montrent pas moins gĂ©nĂ©reux : les crĂ©dits d'État augmentent de 11 % Ă  partir de 2000. Au lendemain de la rĂ©Ă©lection de Jacques Chirac, enfin, ce sont 840 millions d'euros qui sont budgĂ©tisĂ©s pour financer le dĂ©veloppement de la PolynĂ©sie dans les dix prochaines annĂ©es. « Vous n'ĂȘtes pas seuls, l'État vous accompagne », fait remarquer le prĂ©sident de la RĂ©publique, en juillet 2003, lors de sa tournĂ©e dans les territoires du Pacifique sud.

À partir de 1997, des agents de la DGSE sont dĂ©tachĂ©s par Paris pour mettre en place un Service d'Ă©tudes et de documentation (SED), qui est rapidement utilisĂ© Ă  des fins d'espionnage des opposants Ă  Gaston Flosse, ce que confirmera une enquĂȘte de la justice française[13].

Gaston Flosse est Ă©lu sĂ©nateur le 27 septembre 1998 et rĂ©Ă©lu le 21 septembre 2008 avec 53,45 % des voix au 1er tour[15]. Pendant sa longue carriĂšre politique, il a Ă©tĂ© Ă©galement Ă©lu six fois maire de la commune de Pirae, trois fois prĂ©sident de l’AssemblĂ©e territoriale et Ă  quatre reprises dĂ©putĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Il est dĂ©corĂ© chevalier de l’ordre national du MĂ©rite en mai 1970 et de la LĂ©gion d'honneur en juillet 1975. En , il reçoit la grand-croix de l’ordre de Tahiti Nui, qu’il a crĂ©Ă©e la mĂȘme annĂ©e.

Aux Ă©lections du 23 mai 2004 pour le renouvellement de l’AssemblĂ©e de la PolynĂ©sie française, la quasi-totalitĂ© de ses opposants forment une coalition politique crĂ©Ă©e pour la circonstance : l'Union pour la dĂ©mocratie (UPLD). Sa pratique autoritaire du gouvernement, ses nombreuses mises en examen, sa rĂ©forme de statut qui a du mal Ă  ĂȘtre acceptĂ©e par l'opinion publique et un systĂšme Ă©lectoral assurant une « prime » aux listes arrivant en tĂȘte dans les circonscriptions, provoquent sa dĂ©faite. L'indĂ©pendantiste Oscar Temaru devient le nouveau prĂ©sident de la PolynĂ©sie française. Cette victoire est contestĂ©e par Gaston Flosse, qui rĂ©ussit Ă  rĂ©unir une nouvelle majoritĂ© Ă  l'AssemblĂ©e de la PolynĂ©sie et Ă  renverser le gouvernement d'Oscar Temaru, quatre mois aprĂšs son Ă©lection. DĂšs lors, une lutte de pouvoir commence entre les deux hommes et annonce le dĂ©but d'une instabilitĂ© politique qui dure jusqu'en 2011.

2008 : bref retour au pouvoir avec l'UPLD

Devant l'incapacité d'obtenir une majorité durable, l'Assemblée de la Polynésie française procÚde à des élections anticipées en 2008. Cinq gouvernements se sont succédé depuis les élections de 2004. Lors des élections territoriales de janvier et , le To Tatou Ai'a, dirigé par des dissidents du parti de Gaston Flosse dont le chef est Gaston Tong Sang, remporte le plus grand nombre de siÚges à l'Assemblée territoriale. Un accord entre To Tatou Ai'a et l'autre parti de Gaston Flosse, le Tahoera'a huiraatira, semble se dessiner. Cependant, Gaston Flosse forge une alliance avec les indépendantistes sous la banniÚre d'une Union pour le développement, la stabilité et la paix (UDSP). Il est élu à la présidence de la Polynésie française avec les voix de l'UPLD (indépendantistes). La coalition avec To Tatou Ai'a s'effondre et Oscar Temaru est élu à la présidence de l'Assemblée territoriale avec les voix du Tahoera'a. Considéré comme une trahison politique, Gaston Flosse est exclu de l'UMP[16].

Le , une nouvelle motion de défiance, déposée par Gaston Tong Sang, est votée par 29 voix sur 57 (les 21 membres du groupe autonomiste et anti-indépendantiste du To Tatou Ai'a, les six élus du tout nouveau groupe Te Mana no te mau Motu (La voix des Archipels) regroupant des « ßliens » alliés à Gaston Tong Sang et enfin deux dissidents de la majorité Tahoera'a-UPLD). Comme le veut la réforme statutaire décidée avant les élections territoriales, celle-ci entraßne alors la chute du gouvernement Flosse et l'élection immédiate de Gaston Tong Sang pour lui succéder[17].

ParallĂšlement, Gaston Flosse mĂšne une liste conjointe avec l'UPLD Richard Tuheiava pour les Ă©lections sĂ©natoriales de , qui les voit ĂȘtre Ă©lus tous deux sĂ©nateurs.

2008-2012 : mise en retrait provisoire

Le Tahoera'a Huiraatira recrĂ©e en un groupe politique distinct de celui de l'Union pour la dĂ©mocratie (UPLD) Ă  l'AssemblĂ©e de la PolynĂ©sie française, tout en restant alliĂ© Ă  ce dernier et retrouvant la majoritĂ©, Oscar Temaru devenant le nouveau prĂ©sident de la PolynĂ©sie et le gendre de Gaston Flosse, Édouard Fritch, obtient la prĂ©sidence de l'AssemblĂ©e. Celui-ci se voit confier de plus en plus la responsabilitĂ© de mener le Tahoera'a dans les institutions pendant les ennuis judiciaires traversĂ©s par Gaston Flosse.

AprÚs des tensions accumulées en , le parti de Gaston Flosse rompt avec les partisans de l'opposition le mois suivant avant de revenir dans la majorité, cette fois-ci allié à To Tatou Ai'a de Gaston Tong Sang, qui redevient président de la Polynésie en . Les deux partis autonomistes sont à leur tour renversés par une alliance entre les indépendantistes et les ßliens de Te Mana o te Mau Motu en .

2012-2014 : derniers succĂšs Ă©lectoraux

Pour autant, bien que dans l'opposition et plusieurs fois condamnĂ©, tout en faisant appel ou se pourvoyant en cassation, Gaston Flosse et son parti renouent avec les succĂšs Ă©lectoraux Ă  partir de 2012. D'abord, les Ă©lections lĂ©gislatives de permettent aux candidats du Tahoera'a de remporter les trois circonscriptions polynĂ©siennes. À l'approche des Ă©lections territoriales de 2013, son mouvement voit revenir plusieurs de ses anciens dissidents de poids, dont Jean-Christophe Bouissou et son parti Rautahi, au mĂȘme titre que le transfuge du groupe To Tatou Ai'a et unique reprĂ©sentant du Taatira no te hau de Robert Tanseau et que la jusque-lĂ  non inscrite Sandra LĂ©vy Agami du Te mana Toa[18]. Le , pour le lancement de sa campagne, 8 000 personnes selon la DCRI, 11 100 selon la direction du parti marchent Ă  Papeete pour le soutenir, le faisant dĂšs lors apparaĂźtre comme le favori du scrutin Ă  venir[19].

Au premier tour des Ă©lections territoriales le , la liste Tahoera'a menĂ©e par Gaston Flosse arrive assez largement en tĂȘte avec 40,16 % des suffrages exprimĂ©s contre 24,09 % Ă  l'UPLD du prĂ©sident sortant Oscar Temaru et 19,92 % Ă  A Ti'a Porinetia de Teva Rohfritsch, qui a pris le relai de To Tatou Ai'a comme force autonomiste d'opposition Ă  Gaston Flosse et Oscar Temaru. Tous trois se qualifient dans une triangulaire pour le second tour du 5 mai suivant[20]. Deux semaines plus tard, le 5 mai, la liste Tahoera'a, qui a entre les deux tours reçu le soutien du chef de file de la liste Porinetia Ora (5,71 %), Teiva Manutahi[21], obtient 45,11 % des suffrages. L'UPLD recueille 29,26 % et A Ti'a Porinetia 25,63 %.

La loi organique no 2011-918 du , instaurĂ©e dans le but d'assurer une stabilitĂ© institutionnelle, dĂ©finit une prime majoritaire accordĂ©e Ă  la liste arrivĂ©e en tĂȘte. Le parti de Gaston Flosse obtient grĂące Ă  cela 38 des 57 siĂšges Ă  pourvoir Ă  l'AssemblĂ©e de PolynĂ©sie française, ce qui lui permet d'ĂȘtre rĂ©Ă©lu prĂ©sident de la PolynĂ©sie française le . Le mĂȘme jour Ă  New York, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU adopte une rĂ©solution, soutenue par Oscar Temaru, plaçant la PolynĂ©sie française sur la liste des territoires Ă  dĂ©coloniser[22].

Depuis 2014 : inéligibilité, succession et retrait

NĂ©anmoins, le , il perd l'ensemble de ses mandats locaux, le prĂ©sident de la RĂ©publique François Hollande ayant refusĂ© de le gracier dans une affaire d'emplois fictifs pour laquelle il a notamment Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une peine de trois ans d'inĂ©ligibilitĂ©[23]. Il fait Ă©lire prĂ©sident de la PolynĂ©sie française, le , Édouard Fritch, par 46 voix contre 10. Cette dĂ©cision de justice avait Ă©tĂ© prĂ©vue dĂšs 2013 : Édouard Fritch, son ancien gendre et « dauphin », devait lui succĂ©der en cas d'inĂ©ligibilitĂ© ultĂ©rieure, Ă©tant lui-mĂȘme remplacĂ© par Marcel Tuihani, un autre proche de Flosse, Ă  la prĂ©sidence de l'AssemblĂ©e de la PolynĂ©sie. Il conserve toutefois la prĂ©sidence de son parti dont Fritch est le vice-prĂ©sident. Il en va de mĂȘme pour le mandat de sĂ©nateur dont il est dĂ©chu, son parti prĂ©sente un ticket paritaire composĂ© de Teura Iriti et Vincent Dubois, son gendre, tous les deux Ă©lus sĂ©nateurs.

La garde des Sceaux demande au Conseil constitutionnel, le , sa déchéance de son mandat de sénateur[24]. Celle-ci est prononcée le , deux semaines avant le terme de son mandat, alors qu'il avait annoncé son intention de ne pas se représenter[25].

Le , le grand conseil de Tahoeraa huiraatira vote Ă  l'unanimitĂ© pour le soutien Ă  Marine Le Pen pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle 2017[26]. Selon Le Monde, Gaston Flosse « ex-homme fort du territoire, condamnĂ© Ă  plusieurs reprises et privĂ© de droits civiques, s'est mobilisĂ© en faveur de la candidate FN, qui dĂ©fendait une idĂ©e Ă  laquelle il tient beaucoup : le statut de pays associĂ©. » En PolynĂ©sie, Marine Le Pen obtient 32,5 % au premier tour — un score six fois plus Ă©levĂ© qu'en 2012 — et 41,6 % au second[27] - [28].

En fĂ©vrier 2020, il demande Ă  ĂȘtre inscrit sur les listes Ă©lectorales de Papeete, en expliquant qu'il rĂ©side dans son local Ă©lectoral de Papeete, mais sa demande est rejetĂ©e par la commission de contrĂŽle des listes Ă©lectorales de Papeete. Il conteste cette dĂ©cision[29] mais est dĂ©boutĂ©[30].

Le , aprĂšs avoir Ă©tĂ© longtemps favorable Ă  l'autonomie de la PolynĂ©sie, il se dit partisan d'un État polynĂ©sien associĂ© Ă  la France[31].

Il appelle de nouveau à voter pour Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2022[32].

Bilan politique

Projet de développement

L'action de Gaston Flosse en faveur de la croissance Ă©conomique de la PolynĂ©sie française est souvent mise en avant. Il est ainsi parvenu Ă  obtenir d’abondantes aides financiĂšres des gouvernements centraux, qu’ils soient de droite ou de gauche. En 1996, par exemple, afin de compenser le manque Ă  gagner Ă  la suite de l’arrĂȘt des essais nuclĂ©aires, Gaston Flosse obtient qu’une aide globale de 150 millions d’euros soit versĂ©e pendant dix ans Ă  la PolynĂ©sie française. Une aide qui vient s’ajouter aux sommes contenues dans la loi d’orientation.

Aussi, c’est son gouvernement qui, en 1995, instaure une Protection sociale gĂ©nĂ©ralisĂ©e (PSG), devançant l’État français. Ainsi, toute personne rĂ©sidant en PolynĂ©sie française bĂ©nĂ©ficie d’une couverture sociale qu’elle soit salariĂ©e, non salariĂ©e, Ă  faibles revenus voire sans ressource. Afin de promouvoir le tourisme en PolynĂ©sie française et dynamiser la concurrence, il crĂ©e, en 1996 avec des investisseurs, la compagnie aĂ©rienne Air Tahiti Nui. En 2016, la flotte compte cinq Airbus A340-300 qui desservent les États-Unis, l’Europe, le Japon et la Nouvelle-ZĂ©lande[33].

Gaston Flosse est aussi Ă  l’initiative du programme de promotion de la pĂȘche hauturiĂšre et de la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© Tahiti Nui Rava’ai en 2000. L'objectif est de construire 56 thoniers d’ici 2006.

NĂ©anmoins, l'ensemble reste extrĂȘmement fragile, ne reposant pas sur une Ă©conomie rĂ©elle. Ainsi, en 2011, la PSG fait face Ă  une crise de financement remettant en cause son existence, la sociĂ©tĂ© Air Tahiti Nui est en grave difficultĂ© Ă©conomique et a dĂ» initier un plan social en 2012. Le programme de pĂȘche hauturiĂšre s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un gouffre financier, d'aprĂšs les termes du rapport de l'Inspection gĂ©nĂ©rale des finances. Les contribuables polynĂ©siens et mĂ©tropolitains ont ainsi contribuĂ© Ă  hauteur de 107 % au coĂ»t d'achat de 43 bateaux finalement construits. Les sociĂ©tĂ©s chargĂ©es de leur exploitation continuent d'enregistrer de lourdes pertes qui font peser un risque financier certain sur les finances du pays[34].

Bilan contrasté

Malgré des initiatives assez audacieuses visant à structurer le tourisme, comme la mise en place d'une compagnie aérienne polynésienne de long-courriers, le bilan économique et politique de Gaston Flosse semble contrasté. Ses initiatives se sont soldées par de maigres résultats ou des échecs : stagnation à un niveau trÚs bas du nombre de touristes, dans un marché mondial en expansion ; rétraction de la part de marché du tourisme nautique via les paquebots de croisiÚre.

L'industrie perliÚre est médiocrement orientée et se remet péniblement d'une surproduction qui a affecté les niveaux des prix de vente. Cette surproduction n'a pas non plus été accompagnée par une exigence accrue et systématique au niveau de l'application de critÚres de qualité, ce qui conduit les producteurs à se confronter à la concurrence asiatique, notamment chinoise.

La pĂȘche est en mauvais Ă©tat, les moyens augmentent, mais les prises diminuent. Les critĂšres de distribution des subventions visant Ă  soutenir l'initiative locale restent opaques, ou Ă  tout le moins restent trop indĂ©pendants des mesures d'accompagnement qui permettraient de suivre un projet et de l'accompagner en assurant sa montĂ©e en puissance. L'absence de suivi rĂ©el des investissements, le faible nombre d'entrepreneurs formĂ©s Ă  la gestion et Ă  la comptabilitĂ©, les Ă©tudes de marchĂ© peu rĂ©alistes, forment un ensemble de points faibles qui, mis bout Ă  bout, forment une chaĂźne qui pĂšse sur les projets. Par ailleurs, nombre de projets fantaisistes permettent de capter certains flux financiers publics. Le « capitalisme des mers du Sud » ressemble trop souvent Ă  un enrichissement artificiel, sans vĂ©ritable enracinement Ă©conomique viable.

Dans un contexte socio-culturel singulier et au demeurant assez artificiellement perçu de l'intérieur comme de l'extérieur, le tableau reste sombre s'agissant de la vie politico-économique de l'archipel. Les forts taux de rémunération des postes de la fonction publique entraßnent un certain nombre d'effets pervers, influant en partie sur le niveau des prix marchands considérablement élevé et par voie de conséquence, maintenant un niveau de vie artificiel.

Le revers de la mĂ©daille de la croissance polynĂ©sienne, impulsĂ©e uniquement par une politique de dĂ©penses publiques souvent orientĂ©es vers une oligarchie locale, est une dĂ©pendance toujours accrue envers les crĂ©dits de la mĂ©tropole, induisant un type d'Ă©conomie assistĂ©e oĂč le dĂ©veloppement durable est oubliĂ©, voire impossible en l'Ă©tat. La chute de la couverture des importations par les exportations est spectaculaire, puisqu'elle est passĂ©e depuis 1999 de 24 % Ă  8 %.

Les largesses de la dĂ©pense publique, qui Ă  vrai dire ont profitĂ© Ă  des titres divers Ă  l'ensemble de la population, semblent avoir lassĂ© les PolynĂ©siens qui, bien que profitant de revenus pour une part crĂ©Ă©s artificiellement, semblent frappĂ©s par les antagonismes sociaux et un certain « clientĂ©lisme » du systĂšme. L'insertion sociale en PolynĂ©sie française passe par des emplois salariĂ©s, oĂč les activitĂ©s de service et la fonction publique dominent. MĂȘme les secteurs privĂ©s dĂ©pendent largement des marchĂ©s publics. Les initiatives crĂ©atives ont Ă©tĂ© passablement stĂ©rilisĂ©es par les excĂšs de cette politique, dont le clientĂ©lisme paraĂźt ĂȘtre l'axe majeur dans la gestion du territoire. Les effets nĂ©gatifs Ă  long terme de ce type de gestion ont fortement contribuĂ© Ă  Ă©carter Gaston Flosse des responsabilitĂ©s politiques.

En 2007, dans un rapport de la Cour des comptes au chapitre des collectivitĂ©s territoriales, la gestion des fonds publics par la PolynĂ©sie française fait l'objet d'un rĂ©quisitoire implacable visant les derniĂšres annĂ©es de Gaston Flosse Ă  la tĂȘte du territoire, marquĂ©es par une « administration parallĂšle » et des « dĂ©rives » financiĂšres[35] - [36]. Toutefois en 2013, la PolynĂ©sie française voit une trĂšs lĂ©gĂšre reprise Ă©conomique[37].

Affaires judiciaires

Gaston Flosse a été réguliÚrement accusé d'avoir mis en place un systÚme clientéliste et autoritaire, et d'avoir mis à mal les contre-pouvoirs polynésiens, y compris la justice, qui se serait montrée complaisante pendant qu'il était au pouvoir[38].

Mis en cause dans plusieurs affaires, Gaston Flosse a longtemps bénéficié de non-lieux. Alors qu'il a été radié des listes électorales à la veille des élections de mai 2001, la Cour de cassation, réunie en urgence, lui rétablit ses droits. Puis, en , il est également relaxé en appel du délit de « corruption passive ».

En novembre 2002, il est, encore une fois, amnistié, dans une affaire de déclaration de patrimoine dans laquelle il était poursuivi pour « faux et usage de faux ». Mais à la fin de l'année 2009, sa situation juridique devient plus compliquée : privé de son immunité parlementaire, il est à deux reprises placé en détention provisoire à la prison de Nuutania. Il parvient néanmoins à faire annuler ses peines d'inéligibilité et à conserver ses mandats jusqu'en .

Mort de Jean-Pascal Couraud

Gaston Flosse est mis en cause dans la disparition inexpliquĂ©e du journaliste tahitien Jean-Pascal Couraud, alias JPK, en dĂ©cembre 1997. Celui-ci, ancien rĂ©dacteur en chef des Nouvelles de Tahiti, travaillait pour Boris LĂ©ontieff, adversaire politique de Gaston Flosse, et enquĂȘtait sur ce dernier sur le terrain financier.

Une note de treize pages rĂ©capitulant les avancĂ©es de ses enquĂȘtes judiciaires avait d'ailleurs Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e par l'entourage de Gaston Flosse en [39]. Jean-Pascal Couraud Ă©tait surveillĂ© par la cellule d'Ă©coute du Groupement d'intervention de la PolynĂ©sie (GIP), le service d'ordre personnel de Gaston Flosse[40] - [41]. Les proches du journaliste Ă©voquent la possibilitĂ© d'un assassinat en raison d'informations qu'il possĂ©dait sur l'existence d'un compte qu'aurait dĂ©tenu Jacques Chirac au Japon[42] - [43] - [44].

Un ancien membre du Groupement d'intervention de la PolynĂ©sie, Vetea Guilloux, accuse, en 2004, deux membres du GIP d'ĂȘtre responsables de la mort de Jean-Pascal Couraud Ă  l'issue d'un interrogatoire musclĂ© en mer[45] - [46]. AprĂšs s'ĂȘtre rĂ©tractĂ©, il rĂ©itĂšre ses accusations, le . Ses dĂ©clarations sont ensuite confortĂ©es par une sĂ©rie de tĂ©moignages allant dans le mĂȘme sens[47]. Le , deux anciens agents du GIP, Tutu Manate et Tino Mara, sont mis en examen pour enlĂšvement, sĂ©questration et meurtre[48] et, le 15 juillet, Leonard Puputauki, ancien patron du GIP et proche de Gaston Flosse, est Ă  son tour mis Ă  en examen pour enlĂšvement, sĂ©questration de personne et meurtre commis en bande organisĂ©e[49]. Le juge Jean-François Redonnet, s'appuie sur plusieurs tĂ©moignages et Ă©lĂ©ments matĂ©riels, accrĂ©ditant l'idĂ©e que le gouvernement cherchait Ă  surveiller les moindres faits et gestes de Jean-Pascal Couraud, et pointe d'autres « morts suspectes » dans le dossier[49].

HĂŽtel de Reginald Flosse

En , le prĂ©sident de la PolynĂ©sie française, Gaston Flosse, fait prendre quatre arrĂȘtĂ©s lors du Conseil des ministres, afin de permettre au Territoire d'acquĂ©rir un hĂŽtel appartenant Ă  son fils Reginald Flosse, Ă  des conditions favorables pour ce dernier. L'hĂŽtel peut ainsi ĂȘtre acquis Ă  son prix d'achat, soit 16,34 millions d'euros, alors qu'il Ă©tait fermĂ© depuis 1998.

Finalement, face Ă  la polĂ©mique qui enfle, les arrĂȘtĂ©s sont retirĂ©s en . Le tribunal correctionnel de Papeete condamne Gaston Flosse, le , Ă  trois mois de prison avec sursis pour prise illĂ©gale d'intĂ©rĂȘt[50] et n'interjette pas appel du jugement. Le tribunal a nĂ©anmoins dĂ©cidĂ© le l'abandon des poursuites, il ne sera dans ce dossier entendu dĂ©sormais en tant que tĂ©moin assistĂ©[51] - [52].

Achat de l'atoll Anuanuraro

AchetĂ© 293 300 euros (35 millions de francs CFP) par l'homme d'affaires Robert Wan en 1982, la valeur de l'atoll Anuanuraro est estimĂ©e Ă  1,2 million d'euros, fin 2001, par la Direction des affaires fonciĂšres (DAF)[53]. Or le , la PolynĂ©sie française, alors prĂ©sidĂ©e par Gaston Flosse, rachĂšte l'atoll Ă  un prix s'Ă©levant Ă  7,1 millions d'euros.

LiĂ©s par des liens d'amitiĂ©, Gaston Flosse et Robert Wan sont tous deux mis en examen dans cette affaire[54]. AprĂšs huit ans d'enquĂȘte, les juges d'instruction dĂ©cident, en , de renvoyer l'affaire devant le tribunal correctionnel de Papeete[55]. Gaston Flosse ainsi que Robert Wan ont Ă©tĂ© relaxĂ©s[56].

Affaire des sushis

Le , une grande rĂ©ception est organisĂ©e Ă  la prĂ©sidence de la PolynĂ©sie française pour fĂȘter la victoire attendue de Gaston Flosse aux Ă©lections territoriales (qui seront finalement remportĂ©es par Oscar Temaru). Le coĂ»t de cette rĂ©ception, financĂ©e par des fonds publics, est estimĂ© Ă  24 000 euros, notamment en raison d'une commande importante de sushis. Pour cette « affaires des sushis », Gaston Flosse est condamnĂ©, en , Ă  un an d'inĂ©ligibilitĂ©, un an de prison avec sursis et deux millions de francs CFP (environ 17 000 euros) d'amende pour dĂ©tournement de fonds publics. Le , lors du procĂšs en appel, la peine prononcĂ©e en premiĂšre instance est confirmĂ©e[57] - [58]. La cour d'appel de Paris annule sa peine d'inĂ©ligibilitĂ© le Ă  la suite d'une cassation et d'une dĂ©cision du Conseil constitutionnel abrogeant la disposition lĂ©gislative prĂ©voyant une telle peine d'inĂ©gibilitĂ© automatique[59].

Par ailleurs, il est condamnĂ© en appel, le , Ă  400 000 francs CFP (3 300 euros) d'amende et 420 000 francs CFP (3 500 euros) de dommages et intĂ©rĂȘts, pour avoir eu recours Ă  une femme de mĂ©nage Ă  son domicile, alors qu'elle Ă©tait rĂ©munĂ©rĂ©e sur des fonds publics [60].

Affaire du SED

En 2005, Oscar Temaru, l'avocat Stanley Cross portent plainte (retirée en 2006) ainsi qu'Annie Rousseau et Alexandre du Prel, convaincus que le Service d'études et de documentation (SED), créé le sous la présidence Flosse, les a filmés, photographiés et a enregistré leurs conversations.

Plusieurs anciens agents du SED ont reconnu ces faits, ainsi que des filatures ou des poses de micros. Le SED aurait eu pour mission d'espionner des adversaires politiques de Flosse, l'ancienne Ă©pouse de celui-ci, ses maĂźtresses, un juge d'instruction et des journalistes[61] cela jusqu'Ă  sa dissolution par Oscar Temaru le [62].

Dans cette affaire, Gaston Flosse, son ancien directeur de cabinet, les deux principaux cadres du SED et huit autres personnes sont mis en examen pour atteinte Ă  la vie privĂ©e ainsi que pour dĂ©tournements de fonds. En ce qui concerne l'atteinte Ă  la vie privĂ©e, le tribunal correctionnel l'acquitte ainsi qu'une dizaine de personnes le , mais en ce qui concerne le volet financier, il est condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  2 ans d’inĂ©ligibilitĂ©, 18 mois de prison avec sursis et 2 millions de Fcfp d’amende. L’avocat de Gaston Flosse maĂźtre François Quinquis a annoncĂ© qu’il ferait appel de ce jugement[63].

Annuaires de l'OPT

Gaston Flosse est accusé d'avoir favorisé, de 1993 à 2005, les entreprises de l'homme d'affaires Hubert Haddad, lui permettant d'obtenir des marchés publics, notamment auprÚs de l'Office des postes et télécommunications (OPT), de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui et de la chaßne Tahiti Nui Télévision. En échange, il aurait reçu mensuellement, via sa secrétaire particuliÚre, des enveloppes d'argent liquide pour un montant total d'1,2 million d'euros[64].

Au dĂ©but du mois de , la secrĂ©taire particuliĂšre de Gaston Flosse est placĂ©e en dĂ©tention provisoire[65]. À la suite de la demande du procureur gĂ©nĂ©ral de Papeete, le bureau du SĂ©nat lĂšve partiellement l'immunitĂ© parlementaire de Gaston Flosse le , autorisant ainsi son placement en garde Ă  vue ; c'est la quatriĂšme fois depuis 1995 qu'une telle dĂ©cision est prise Ă  l'encontre d'un sĂ©nateur[66]. Deux jours plus tard, Gaston Flosse est placĂ© en garde Ă  vue dans les locaux de la Division nationale d'investigation financiĂšre de Nanterre[67]. Le , il est Ă  nouveau placĂ© en garde Ă  vue, Ă  Papeete cette fois-ci[68]. Il est ensuite mis en examen, le .

Le , sa compagne, Pascale Haiti, est également mise en examen à Tahiti[69]. Cette derniÚre est accusée de destruction de preuves dans cette affaire qui porte sur un « pacte de corruption » dont Gaston Flosse serait le « centre », selon les termes du procureur de la République en Polynésie française.

AprĂšs la levĂ©e de son immunitĂ© parlementaire par le bureau du SĂ©nat, Gaston Flosse est arrĂȘtĂ© et placĂ© en dĂ©tention provisoire Ă  la maison d'arrĂȘt de Nuutania, Ă  FaaÊ»a, le [70]. LibĂ©rĂ© sous contrĂŽle judiciaire le 25 novembre suivant[71], il est de nouveau incarcĂ©rĂ© le 3 dĂ©cembre[72], puis libĂ©rĂ© sous caution trois semaines plus tard, le [73].

Le , le tribunal correctionnel de Papeete le condamne Ă  cinq ans de prison ferme, 84 000 euros d'amende et cinq ans de privation de ses droits civils, civiques et de famille, pour trafic d'influence passif et corruption active[74]. Les audiences ont permis d'Ă©tablir qu'il avait reçu 1,6 million d'euros en liquide d'Hubert Haddad[64] et Gaston Flosse a reconnu avoir utilisĂ© une partie de cet argent pour rĂ©gler la pension alimentaire d'une de ses anciennes compagnes[55]. L'infraction de corruption active concerne un autre volet du dossier : il est condamnĂ© pour avoir monnayĂ© le vote d'un Ă©lu, Noa Tetuanui, dĂ©cisif dans le renversement du gouvernement Oscar Temaru en 2004. Gaston Flosse interjette appel du jugement.

AprĂšs avoir Ă©tĂ© renvoyĂ©e le , l'affaire en appel s'est tenue le . Mais finalement un nouveau procĂšs aura lieu les journĂ©es du 15, 16 et [75] - [76] - [77]. Le procĂšs est alors renvoyĂ© et devrait se dĂ©rouler en 2016 [78] - [79] - [80], la cour ayant refusĂ© en la demande de prescription des avocats de Gaston Flosse[81]. Cependant, le , la chambre de l’instruction estime que les actes produits au cours des 3 derniĂšres annĂ©es ne sont pas constitutifs et reconnait la prescription des faits[82]. Le parquet gĂ©nĂ©ral se pourvoi en cassation[83]. Le , la Cour de cassation invalide la prescription et ordonne une nouvelle instruction, dirigĂ©e par des magistrats de Paris[84] - [85].

Emplois fictifs

Gaston Flosse avait multipliĂ© les recrutements sous la forme de « contrats cabinets » directement rattachĂ©s Ă  la prĂ©sidence de la PolynĂ©sie française. Plus de 1 000 personnes ont ainsi pu ĂȘtre employĂ©es par ce dispositif. La justice est parvenue Ă  identifier prĂšs d'une centaine de personnes pour lesquelles les emplois sont qualifiĂ©s de fictifs ou servaient les intĂ©rĂȘts du parti politique de Gaston Flosse.

Le , Gaston Flosse est condamnĂ© Ă  quatre ans de prison ferme pour dĂ©tournement de fonds publics et prise illĂ©gale d'intĂ©rĂȘts, aux cĂŽtĂ©s de 86 autres personnes[86] - [87]. Le , la cour d’appel de Papeete ramĂšne cette peine Ă  quatre ans de prison avec sursis, 125 000 euros d'amende et trois ans de privation des droits civiques[88]. Il se pourvoit en cassation.

La condamnation est confirmée par la Cour de cassation le . Le , la cour d'appel de Papeete rejette sa demande de relÚvement de peine pour échapper à inéligibilité. Le lendemain, François Hollande refuse de le gracier, le haut-commissaire Lionel Beffre lui notifie sa condamnation et met fin à tous ses mandats locaux[89].

Affaire de la vaisselle

Le 11 octobre 2016, Gaston Flosse et sa compagne Pascale HaĂŻti, sont reconnus coupables par la justice de dĂ©tournement de biens publics et recel, dans une affaire de vaisselle. En effet, il Ă©tait reprochĂ© Ă  l'ancien prĂ©sident de la PolynĂ©sie française et sa compagne de s'ĂȘtre appropriĂ© une partie de cette vaisselle appartenant Ă  la prĂ©sidence de la PolynĂ©sie française en quittant celle-ci en septembre 2014. Alors que le parquet avait requis en aoĂ»t un an de prison ferme et trois ans d'inĂ©ligibilitĂ© contre Gaston Flosse, celui-ci est finalement condamnĂ© Ă  une amende de 16 700 euros[90]. Pascale HaĂŻti doit s’acquitter d'une amende de 8 380 euros. En outre, le couple devra verser 8 380 euros de dommages et intĂ©rĂȘts[91].

Diffamation envers Édouard Fritch

En fĂ©vrier 2019, Gaston Flosse est condamnĂ© Ă  deux millions de Fcfp d'amende pour diffamation envers Édouard Fritch[92].

Affaire de la citerne d'Erima

Gaston Flosse est accusĂ© d'avoir fait supporter durant prĂšs de vingt ans aux administrĂ©s de sa commune Pirae, dont il est le maire de 1965 Ă  2000, les frais d'alimentation en eau de son domicile, situĂ© Ă  Arue, une municipalitĂ© limitrophe[93]. JugĂ© pour dĂ©tournement de fonds publics et abus de confiance, il est condamnĂ© le 10 dĂ©cembre 2020 par la cour d'appel de Papeete Ă  deux ans de prison avec sursis, quelque 83 000 euros d'amende, ainsi qu'Ă  cinq annĂ©es d'inĂ©ligibilitĂ©[94] - [95]. À la suite de son pourvoi en cassation, sa condamnation est confirmĂ©e le 12 janvier 2022[95].

Affaire de la dissimulation de patrimoine

Le 13 octobre 2021, le tribunal judiciaire de Paris condamne Gaston Flosse Ă  six mois de prison ferme et 45 000 euros d’amende pour avoir dissimulĂ© une partie de son patrimoine, et pour avoir Ă©mis une dĂ©claration mensongĂšre auprĂšs de la Haute AutoritĂ© pour la transparence de la vie publique. Cependant, en raison de son Ăąge avancĂ© (90 ans), le tribunal l'autorise Ă  purger sa peine Ă  son domicile, sous surveillance par bracelet Ă©lectronique[96].

Affaire du faux bail du studio de Papeete

Le 27 septembre 2022, Gaston Flosse est condamné par le tribunal correctionnel à neuf mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, 8 300 euros d'amende, et une peine d'inéligibilité de cinq ans, pour faux et inscription indue sur une liste électorale à Papeete[97] - [98].

Distinctions

Notes et références

  1. Parti dénommé Tahoeraa huiraatira jusqu'au .
  2. Séverine Tessier, Polynésie, les copains d'abord : l'autre systÚme Chirac ?, Bord de l'eau, p. 32.
  3. Jean-Marc Regnault, Le pouvoir confisqué en Polynésie française : l'affrontement Temaru-Flosse, Indes savantes, , p. 79.
  4. Séverine Tessier, Polynésie, les copains d'abord : l'autre systÚme Chirac ?, Bord de l'eau, p. 41.
  5. J. Lafitte, St. Taylor, Qui est qui en France ?, 1999, p. 730.
  6. (en) Oceania Flash, SPC, « FRENCH POLYNESIA PRESIDENT FLOSSE'S FIRST WIFE DIES », Pacific Islands Report, 02-03/05/2000.
  7. Page de l'agence VAHINETAHITI-TRAVEL.
  8. Qui est qui
 ?, op. cit., p. 932.
  9. Fiche de Me Jacqueline Flosse-Dumont sur annuaire.actes-types.com.
  10. F. K., « Fermeture du Fare Tama Hau : « Tout ce que savent faire ces gens, c’est dĂ©truire » », Tahiti Infos, 05/09/2011.
  11. Présentation du Tahoeraa Huiraatira, www.crwflags.com.
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  17. « Polynésie : Flosse renversé, Tong Sang élu président », Le Nouvel Observateur, 16/04/2008.
  18. Cédric, « Le Tahoeraa présente son « nouveau » groupe », Radio 1, 07/02/2013.
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Marc RĂ©gnault, Oscar Temaru, Gaston Flosse : le pouvoir confisquĂ©, Papeete, Les Éd. de Tahiti, 2004 (ISBN 2-907776-27-4). RĂ©Ă©dition aux Indes savantes, 2005.
  • GĂ©rard Davet et Fabrice Lhomme, L’Homme qui voulut ĂȘtre roi, Stock, (ISBN 9782234064591).

Liens externes

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