Accueil🇫🇷Chercher

Fabre d'Églantine

Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d'Églantine, né et baptisé le à Carcassonne et guillotiné le à Paris, est un acteur, dramaturge, poète et homme politique français.

Fabre d'Églantine
Fabre d'Églantine.
Huile sur toile anonyme, château de Versailles, XVIIIe siècle.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Philippe-François-Nazaire Fabre
Nationalité
Formation
Collège des Doctrinaires de Limoux
Activités
Famille
Marie-Nicole Godin
Jules-Louis-Théodore-Vincent Fabre d'Églantine (1779-1840)
Autres informations
Parti politique

Biographie

Enfance et formation

Fabre d'Eglantine avec l'églantine d’argent
Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.

Né le 28 juillet 1750[1] - [2] à Carcassonne, près de l'église Saint-Nazaire[3], Fabre d'Églantine est le fils d’un marchand-drapier[4], François Fabre, et de son épouse, Anne-Catherine-Jeanne-Marie Fons. Sa famille appartient à la bourgeoisie modeste. Pour des raisons inconnues, peut-être économiques, elle s'installe à Limoux en 1757. Il étudie au collège de l’Esquile, à Toulouse, tenu par les Pères de la Doctrine chrétienne ou doctrinaires[1] - [5] - [4]. Il y est le condisciple de Joseph Joubert. Là, il apprend, non seulement les langues et littératures grecques et latines, mais la musique, la peinture, le dessin, la gravure. Ses qualités lui valent d'être intégré à la congrégation à Toulouse en 1771 en qualité de professeur des basses classes[1] - [4] - [3].

La même année, il aurait présenté un Sonnet à la Vierge aux Jeux floraux de l'Académie de Toulouse[4]. Il obtient le « lys d’argent » récompensant le meilleur sonnet à la vierge, d'après Michel Taillefer[6], et non l'« églantine d'argent » comme le pensaient ses premiers biographes[7]. Louis Jacob[8] et les auteurs qui le suivent parlent, quant à eux, non d'une « églantine d’argent », mais d'une « églantine d’or »[6] - [9]. Quand il quitte le collège pour se lancer dans le théâtre en 1772[10], il aurait préféré pour des raisons de consonance, selon Louis Jacob, adopter le nom de « Fabre d'Églantine », plus élégant qu'un « Fabre du Lis » jugé trop abrupt[9].

Carrière théâtrale

EngagĂ© dans une troupe de comĂ©diens ambulants, il parcourt la France. Peut-ĂŞtre Ă  Bordeaux, d'oĂą il aurait Ă©tĂ© contraint de fuir, en 1771, il est en 1772 Ă  Grenoble, oĂą son père lui Ă©crit de Limoux le 15 avril. Ă€ Chalon-sur-SaĂ´ne en 1775, il joue Ă  Beauvais l'annĂ©e suivante, puis retourne Ă  Chalon, oĂą il s'Ă©prend d'une jeune fille, Sophie Poudon[11]. Le 26 dĂ©cembre 1776, il rejoint la troupe HĂ©bert Ă  Namur, dans les Pays-Bas autrichiens[12]. Ayant tentĂ© de s'enfuir avec Catherine Deresmond, dite « Catiche », fille des directeurs de la saison théâtrale, âgĂ©e de quinze ans, il est menacĂ© de la corde. Ses camarades comĂ©diens ayant adressĂ© une supplique au prince Charles Alexandre de Lorraine, gouverneur gĂ©nĂ©ral des Pays-Bas, sa peine est commuĂ©e le 31 mars 1777 en un bannissement perpĂ©tuel et Ă  une amende de 734 florins 1 sol 18 deniers[13]. L'Histoire naturelle et son Ă©tude dans le cours des Saisons, l'un des trois poèmes qu'il a composĂ©s en l'honneur de Buffon, signale qu'il est Ă  Paris le 23 aoĂ»t 1777[14]. Puis il fait une expĂ©rience manquĂ©e de directeur d'une troupe théâtrale Ă  Sedan[15] Ă  la fin cette annĂ©e et au dĂ©but de la suivante. Ă€ Troyes en fĂ©vrier 1778, il est Ă  Strasbourg en juillet[12].

Dans cette ville, il épouse, le 9 novembre 1778, Marie-Nicole Godin, une actrice, fille mineure de Pierre Godin et de Maire-Odette Graff, parente d'un descendant du dramaturge Lesage, avec laquelle il a un fils, Jules-Louis-Théodore-Vincent, baptisé le 12 octobre 1779 à l'église Saint-Jacques de Maastricht[16] - [12], futur polytechnicien[4] et ingénieur du génie maritime. Dans l'acte de mariage, il se présente comme un licencié en droit, fils d’un avocat au Parlement[16].

Le couple joue à Maastricht de 1779 à 1780, où Fabre d'Églantine débute le 12 avril 1779 dans le Misanthrope et le lendemain dans le rôle principal du Distrait ; il joue les premiers rôles alternativement avec Antoine Dorfeuille. De son côté, sa femme débute dans le rôle de Marine dans la Colonie d'Antonio Sacchini. En 1780, le rideau du théâtre du Jekerstraat étant usé, Fabre en peint un autre[12]. Le 7 février 1780, il fait représenter sa première pièce de théâtre Laure et Pétrarque, opéra-comique en un acte sur une musique de François-Léonard Rouweyzer ou Rouwizer (1737-1827), violon solo au théâtre[12] - [17]. On n'en conserve que quelques romances : Il pleut, il pleut, bergère[12] (sur une musique de Louis-Victor Simon), Je t'aime tant, À peine encore le couchant brille et Laure et Pétrarque[12].

Passé à Liège en 1780, il y est moins heureux qu'à Maastricht[18]. Le 23 septembre 1780, il prononce au théâtre de Liège Le Triomphe de Grétri, un poème en hommage à André Grétry, lors de l'installation du buste de ce musicien. En 1781, il édite le Spectateur cosmopolite, dont aucun exemplaire ne semble avoir été conservé. Après des séjours à Sedan, Arras, Mons et Douai, il quitte le Nord en 1783 pour Besançon et Genève[19], où il compose un poème, la Treille de Genève[20]. À Lyon en 1783, il y fait représenter en septembre sa tragédie Augusta, le premier rôle étant interprété par d'Herbois. En octobre, Fabre joue le Misanthrope devant un public, selon ses propres mots, « à peu près neutre »[16]. En 1785, il obtient la direction du théâtre de Nîmes. Le 30 juin 1786, il est autorisé en tant que chef de troupe à venir jouer au théâtre de la Comédie d'Avignon[21].

Établi à Paris à partir de 1787 comme auteur dramatique[4], il fait jouer plusieurs pièces. Les Gens de lettres, ou le Poète provincial à Paris, comédie en cinq actes et en vers, est reçue au Théâtre-Italien et représentée le 21 septembre 1787. Comme plus tard avec Le Philinte de Molière, Fabre d'Églantine expose dans cette pièce le côté social et politique de la littérature[22]. Mais elle tombe à la première représentation. Augusta, tragédie créée à la Comédie-Française le , n'a que six représentations. De son côté, Le Présomptueux, ou l'Heureux imaginaire, comédie en cinq actes en vers créée à la Comédie-Française le , tombe dès la deuxième scène[16]. Aussi mal accueillie que les œuvres précédentes, cette pièce lui attire en outre l'accusation de plagiat. Atteint dans sa vanité, Fabre d'Églantine crie à la cabale[23].

L'engagement révolutionnaire

Épître de Fabre d’Églantine à Turgot.

En 1789, délaissant sa femme, il s'installe dans un appartement de la rue de la Ville-l'Évêque avec Caroline Remy, comédienne au Théâtre de la République ou au Théâtre de la Montansier, qui lui donne deux enfants morts en bas âge et enceinte de cinq mois à la mort de Fabre[16].

S'enthousiasmant dès le début pour la Révolution, il en propage les principes, ce qui lui attire la faveur du public[24].

Il écrit Le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope, pièce d'esprit révolutionnaire. C’est une comédie en cinq actes et en vers qui est créée le 22 février 1790 au Théâtre de la Nation et représentée neuf fois avec succès, avant d'être reprise le 18 novembre 1791[16]. C'est son premier et plus grand succès, et la meilleure de ses pièces[4].

Le 28 janvier 1791, Le Convalescent de qualité, ou l'Aristocrate, comédie en deux actes et en vers, est représentée pour la première fois à la Comédie-Italienne[25]. L'Intrigue épistolaire, comédie en cinq actes et en vers, est créée le 15 juin 1791 au Théâtre-Français de la rue de Richelieu[16].

L'Apothicaire, pièce en deux actes avec musique de Foignet, est jouée le 7 juillet 1791 au théâtre de Mlle Montansier.

Isabelle de Salisbury, comédie héroïque et lyrique en trois actes et en vers avec musique de Mengozzi, froide et mal écrite, est refusée à l'Académie royale de musique, et finalement jouée au théâtre Montansier le 20 août 1790, où le machiniste et le décorateur lui assurent un succès passager[26].

L'Héritière, ou les Champs et la Ville, comédie en cinq actes et en vers créée le 5 novembre 1791, est si violemment sifflée, qu'elle a du mal à être jouée jusqu'au bout[27].

Le Sot orgueilleux ou L'école des élections, d'inspiration réactionnaire, est représentée le 7 mars 1792. Tournant en dérision les hommes et les choses de la Révolution, souffrant en outre de la faiblesse de l'intrigue et de l'incorrection du style, elle déplaît au public, qui la fait tomber[28].

Actif dans le district des Cordeliers, membre du club local, il se lie avec Georges Jacques Danton et Jean-Paul Marat. Membre des cordeliers, il est plusieurs fois élu secrétaire ou vice président, au point de passer, avec Jules François Paré et Georges Jacques Danton, dont il devient alors un intime, pour l'un des trois membres d'un triumvirat dirigeant. De même, il collabore au journal Révolutions de Paris et tente vainement de se faire élire, en 1790-1791, juge de paix à Chevreuse[4]. Il fait aussi partie du Club des jacobins.

Au début d'août 1792, il offre son appui à la Cour. Dans son rapport contre les dantonistes du , Saint-Just signale : « il avait eu, avant le 10 août ; des intelligences avec la cour ; il se prétendait le confident de toutes les intrigues des Tuileries ; beaucoup de gens lui ont entendu dire qu'il jouait la cour : il est très vraisemblable qu'il jouait tout le monde », avant de préciser que Danton lui-même avait affirmé « qu'il parlementait avec la cour », mais « pour la tromper »[29]. Selon Antoine François de Bertrand de Molleville, il a proposé au ministre de la Marine Dubouchage de gagner les canonniers et les chefs de l'insurrection, et d'attaquer le Club des jacobins et la Législative, moyennant trois millions. Mais cette proposition aurait effrayé Louis XVI, d'autant que l'homme « n'était connu que par ses déclamations contre la royauté »[30].

À l'été 1792, il participe à des tractations de « pacification » avec la Gironde. Le lendemain de la chute de la royauté, Danton, devenu ministre de la Justice, l’engage comme secrétaire général avec Camille Desmoulins, tandis que Pierre-François-Joseph Robert[4] est chef du secrétariat particulier du ministre[4] - [31].

LiĂ© Ă  Marc RenĂ© Marie de Sahuguet d'Amarzit d'Espagnac et Ă  Jean-Pierre, baron de Batz, qui l'ont initiĂ© aux secrets de la grande finance, il espère retirer des bĂ©nĂ©fices substantiels de la fourniture aux armĂ©es, rendus nĂ©cessaires par son train de vie fastueux[32] (Jules Claretie signale dans son appartement de la rue de la Ville-l'ÉvĂŞque « des meubles de prix, choisis avec goĂ»t, une berline en son Ă©curie »[16]). Joseph Servan, le ministre de la Guerre, lui verse 30 000 livres le 15 septembre 1792, pour lui permettre de faire un approvisionnement en bottes et en souliers. Or, aucun n'a Ă©tĂ© remis aux armĂ©es quand le ministre rĂ©clame le 17 octobre Ă  Fabre d'Églantine le compte des sommes versĂ©es, suivi en cela par son successeur Jean-Nicolas Pache le 14 dĂ©cembre[4] - [33]. Dans une dĂ©nonciation anonyme, envoyĂ©e après l'arrestation de Fabre d'Églantine, Le Sieur, sous-Ă©conome au collège Louis-le-Grand, l'accuse d'avoir « accaparĂ© dix mille paires qu'il a ensuite vendues Ă  nos volontaires Ă  des prix usuraires ». Ces souliers, prĂ©cise-t-il, « ne duraient que douze heures Ă  nos volontaires qui pataugeaient dans les plaines de la Champagne »[16].

À la fin d'août et en septembre 1792, paraît le Compte rendu au peuple souverain, journal affiche non daté, dont Fabre d'Églantine est considéré comme le rédacteur. Dans le no 4, que Pierre Caron date du 2 au 4 septembre, figure un appel au massacre : « Que dans les villes, le sang des traîtres soit le premier holocauste offert à la Liberté, afin que, en avançant à l'ennemi commun nous n'en laissions aucun derrière nous qui puisse nous inquiéter ». Dans le no 7, on trouve une justification du massacre de Versailles du 9 septembre 1792[34] - [31].

Élu dix-septième député de la Seine à la Convention avec 437 voix sur 725 votants[24], il ne s'y distingue guère, appelant, dans la suite de Danton, à la concorde et à l'union. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans appel ni sursis. Après la trahison de Dumouriez, il rompt avec les girondins[4], contre lesquels il lance une campagne de presse dans La Gazette de France nationale, dont il a pris depuis peu la direction[35].

Le 3 janvier 1793, il fait son entrĂ©e au ComitĂ© de guerre[36]. NommĂ© reprĂ©sentant en mission en Seine-et-Oise et Eure-et-Loir pour la levĂ©e des 300 000 hommes, il est remplacĂ© par Armand-Joseph Guffroy par dĂ©cret du 9 mars 1793[37]. Le 23 mars, sur sa proposition, l'organisation du ComitĂ© de dĂ©fense gĂ©nĂ©rale est modifiĂ©e. Puis, le 26 mars il fait son entrĂ©e Ă  la Commission de salut public qui lui succède, jusqu'Ă  son remplacement par le ComitĂ© de salut public, le 6 avril.

La Convention ayant adopté le 5 octobre le principe d'un calendrier républicain, elle choisit, le 24, le projet présenté par Fabre d'Églantine — auteur de la dénomination des mois et jours —, Marie-Joseph Chénier et Jacques-Louis David, qui renvoie à « une idéologie agricole et rurale »[38] - [39].

Appelé à déposer au procès des girondins le 24 octobre 1793, il met en cause Jean-Marie Roland de La Platière dans l'affaire du vol du Garde-Meuble[40] — il avait été nommé par la Convention un des commissaires chargés de mener l'enquête[41].

L'affaire de la liquidation de la Compagnie des Indes (orientales) et la conspiration de l'Ă©tranger

Danton et ses amis se retirant ou étant exclus des comités de gouvernement, Fabre s'affirme à l'été 1793, contribuant à exaspérer la lutte des factions : il engage une campagne contre l'agiotage avec Delaunay d'Angers, Jean-François Delacroix et Julien de Toulouse, accusant la Compagnie française des Indes orientales et les étrangers de mettre en œuvre des combinaisons spéculatives au service du gouvernement britannique. Le suivant, la convention vote la suppression des compagnies par actions le 24 août, puis la liquidation de la compagnie des Indes orientales le 8 octobre — décret dont le faux a joué un rôle primordial dans l'« affaire de la Compagnie des Indes » — et la mise sous séquestre des biens des étrangers le 16 octobre. Dans le même temps qu'il fait voter la liquidation de la Compagnie des Indes, Fabre dénonce le 12 octobre aux comités de salut public et de sûreté générale une vaste « conspiration de l'étranger »[4] - [42], mêlant agioteurs et agents de l'ennemi (Berthold Proly, François Desfieux, Jacob Pereira et Pierre-Ulric Dubuisson), et dans laquelle seraient associés les députés François Chabot et Marie-Jean Hérault de Séchelles[42]. Cette supposée conspiration est confirmée ultérieurement par François Chabot et Claude Basire. Associé à l'instruction dès l'arrestation de ces derniers, le 17 novembre, il oriente l'enquête contre les hébertistes[4].

S'associant à l'offensive indulgente de Danton, il s'élève, le 10 novembre, contre le système de la Terreur et la « tyrannie » des comités de gouvernement, et fait voter un décret — rapporté deux jours après — stipulant que les députés devraient être entendus par la Convention, avant de pouvoir être envoyés au tribunal révolutionnaire. Puis, le 17 décembre, il obtient l'arrestation de François-Nicolas Vincent, Stanislas-Marie Maillard, Charles-Philippe Ronsin et Albert Mazuel. Le 5 janvier 1794, il fait paraître un Portrait de Marat dans lequel il dénonce les prétendus successeurs de l'Ami du peuple[4] - [43].

Toutefois, dans le cadre de l'enquĂŞte sur l'« affaire Chabot », on dĂ©couvre que le dĂ©cret de liquidation de la Compagnie des Indes orientales a Ă©tĂ© l'objet d'un faux, par Fabre et Delaunay, qui se trouvent ainsi associĂ©s Ă  Chabot et Basire dans la mĂŞme entreprise de chantage et de corruption[4]. Les deux hommes ont remis le texte dĂ©finitif — falsifiĂ© — du dĂ©cret du 8 octobre Ă  Louis du Bas-Rhin (qui y a apposĂ© en toute confiance sa signature avec la mention « Expediatur »), secrĂ©taire de l'assemblĂ©e, le 27 octobre, sans le soumettre Ă  un nouveau vote de la Convention[42]. Cette version porte que la Compagnie des Indes se liquiderait elle-mĂŞme, en contradiction avec l'amendement de Fabre d'Églantine, prĂ©voyant qu'elle serait faite par l'État[44]. En mĂŞme temps qu'ils attaquaient les compagnies Ă  actions — obtenant leur suppression le 24 aoĂ»t —, Delaunay d'Angers, Julien de Toulouse, Chabot, Basire et Fabre d'Églantine jouaient Ă  la baisse sur leurs actions. L'affaire du faux, qui allait en contradiction avec leur prĂ©cĂ©dente opĂ©ration, venait de ce que la Compagnie des Indes leur avait versĂ© un pot-de-vin de 500 000 livres[43].

Exclu du Club des jacobins[4], accusé par Amar de faux en écriture et de concussion, il est arrêté dans la nuit du 12 au 13 janvier 1794[4] - [45] et interné à la prison du Luxembourg.

L'affaire de la Compagnie des Indes concerne aussi bien des proches des hébertistes (Chabot) que des proches de Danton (Fabre d'Églantine). Cela permet aux comités de gouvernement de fustiger la lutte des factions exagérées et modérées[46]. Attaqué à la Convention par les hommes compromis dans l'affaire, le Comité de salut public se laisse convaincre par la réalité du complot de l'étranger d'autant plus aisément qu'aux menées des affairistes et des étrangers réfugiés se mêle une intrigue royaliste dirigée par le baron de Batz[43].

Déféré devant le tribunal révolutionnaire avec Danton pour corruption, trafic d'opinion, tentative de division et de destruction de la représentation nationale, il rédige un Précis apologétique dans lequel il rejette l'ensemble des accusations et nie tout lien avec ses coaccusés[4]. Condamné, il est guillotiné avec Danton le (16 germinal an II).

La légende veut qu'il ait pleuré sur la charrette le menant à l’échafaud, se lamentant de n’avoir pas pu terminer un poème. Danton, connu pour son esprit caustique, lui aurait alors déclaré : « Ne t'inquiète donc pas, dans une semaine, des vers, tu en auras fait des milliers… »[47]. Une autre version prétend que Fabre aurait fredonné son Il pleut, il pleut, bergère, en montant à l'échafaud[48].

Giuseppe Ceracchi a réalisé son buste[26].

Ses Œuvres ont paru en deux volumes in-8° à Paris en 1802. On a encore de lui Les Précepteurs, pièce qui n'a été jouée que cinq ans après sa mort : il y met en scène l’application des principes de l'Émile de Jean-Jacques Rousseau.

Ĺ’uvres

  • MĂ©moire d'une aventure en 1777, Ă©dition critique par Anne-Marie Duport, SociĂ©tĂ© française d'Ă©tude du dix-huitième siècle, 283 pages, 2020 (ISBN 979-10-92328-13-4)
    Plaque commémorative située sur la maison natale de Fabre d'Églantine à Carcassonne.
    Les Amants de Beauvais, romance, Paris, Esprit, 1776, 16 pages, in-8°.
  • L'Ă©tude de la nature. Poème Ă  M. le comte de Buffon, Londres, 1783, 14 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica.
  • Augusta, tragĂ©die en cinq actes, Paris, 1787, 66 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica
  • Le PrĂ©somptueux, ou l'Heureux imaginaire, comĂ©die en 5 actes et en vers, Paris, Prault, 1790, 135 pages in-8°, lire en ligne sur Gallica.
  • Le Philinte de Molière, ou la Suite du Misanthrope, comĂ©die en 5 actes et en vers, Paris, Prault, 1791, XLVIII-120 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica (rĂ©Ă©d. Amsterdam, G. Dufour, 1792, 75 pages, In-8° ; Paris, chez le libraire du Théâtre Français, 1793, 64 pages, in-8° ; Paris, Huet & Ravinet, 1801, 118 pages, in-8 °).
  • Le CollatĂ©ral, ou l'Amour et l'intĂ©rĂŞt, comĂ©die en 3 actes et en vers, Paris, L.-F. Prault, 1791, 111 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica.
  • Le Convalescent de qualitĂ©, ou l'Aristocrate, comĂ©die en 2 actes et en vers, Paris, Vve Duchesne et fils, 1791, 47 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica.
  • Isabelle de Salisbury. ComĂ©die nouvelle, hĂ©roĂŻque et lyrique, en trois actes en prose, Paris, 1791, 76 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica
  • L'Intrigue Ă©pistolaire, comĂ©die en 5 actes et en vers, Paris, Imprimerie du Cercle social, 1792, 108 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica (rĂ©Ă©d. Avignon, les frères Bonnet, 1798, 60 pages, in-8° ; Paris, imprimerie de Moutardier, An XI, 94 pages, in-8° ; Paris, Barba, 1805, 64 pages, in-8 °).
  • Portrait de Marat, par P. F. N. Fabre d'Églantine, reprĂ©sentant du Peuple, DĂ©putĂ© de Paris Ă  la Convention Nationale, Paris, Chez Maradan, Imprimerie de Crapelet, rue S. Jean-de-Beauvais, 1793, 24 pages, in-4°, lire en ligne sur Gallica.
  • L'Évangile des RĂ©publicains, prĂ©cĂ©dĂ© du rapport fait par le citoyen Fabre d'Églantine sur le nouveau calendrier dĂ©crĂ©tĂ© par la Convention nationale , Paris, Lallemand, an II, in-32, lire en ligne sur Gallica.
  • Calendrier de la rĂ©publique française, une et indivisible, au nom de la commission chargĂ©e de sa confection, Bruyères, imprimerie de Vve Vitot et fils, 1794, 35 pages, in-12, lire en ligne sur Gallica.
  • Les PrĂ©cepteurs, comĂ©die en 5 actes et en vers, ouvrage posthume de P.-F.-N. Fabre d'Églantine, Paris, Imprimerie de la RĂ©publique, 1799, 133 pages, in-8°, lire en ligne sur Gallica.
  • Ĺ’uvres mĂŞlĂ©es et posthumes, de Ph.-Fr.-Naz. Fabre d'Églantine, Paris, Vve Fabre d'Églantine ; Moutardier, vendĂ©miaire an XI, deux tomes, in-12, lire en ligne sur Gallica.

Postérité

Généalogie

Ascendance

Parents

Son père, François Fabre, est né le 7 avril 1730 à Carcassonne et décédé avant 1778, dans la même ville. Quant à sa mère, Anne Catherine Jeanne Marie Fabre, née Fonds en 1726, elle meurt le 12 janvier 1766.

Grands-parents

Son grand-père paternel, Philippe Fabre, né en 1697 à Montréal d'Aude, meurt le 27 avril 1757, à Carcassonne. Son père est Étienne Fabre, né en 1667 à Montréal d'Aude, sa mère Germaine Fabre, née Carrière vers 1670. Sa grand-mère paternelle est Antoinette Fabre, née Galibert.

Collatéraux

Oncles et tante paternels

Fabre d'Églantine avait deux oncles et une tante du côté de son père :

  • Étienne Fabre, nĂ© le 6 dĂ©cembre 1725, Ă  Carcassonne.
  • Pierre Fabre, nĂ© le 23 fĂ©vrier 1728, Ă  Carcassonne.
  • Rose Fabre, nĂ©e le 1er mars 1729, Ă  Carcassonne.
Frères et sœurs et leurs descendants

De l'union de François et Anne Fabre, sont nés six enfants :

  • Fabre d'Églantine
  • Joseph Vincent Dominique Fabre, nĂ© le 23 janvier 1752 Ă  Carcassonne et dĂ©cĂ©dĂ© le 23 octobre 1826, Ă  Bourges. Ce GĂ©nĂ©ral de brigade a Ă©tĂ© mariĂ© Ă  Josèphe Belin. En secondes noces, il a Ă©pousĂ© le 23 octobre 1826, Ă  Carcassonne, Germaine Varlet. De cette seconde union sont nĂ©s deux garçons :
    • François Fabre, nĂ© le 14 novembre 1803.
    • Camille François Fabre, nĂ© le 28 septembre 1804 et dĂ©cĂ©dĂ© le 26 avril 1824, Ă  l'âge de 19 ans.
  • Antoinette Fabre, nĂ©e en 1753 Ă  Carcassonne et dĂ©cĂ©dĂ©e le 27 juillet 1763 dans la mĂŞme ville, Ă  l'âge de 10 ans.
  • Jeanne Fabre, nĂ©e en 1755 Ă  Carcassonne et dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 mai 1766 dans la mĂŞme ville, Ă  l'âge de 11 ans.
  • Louis Fabre, nĂ© le 6 mars 1757 Ă  Carcassonne et dĂ©cĂ©dĂ© le 15 octobre 1762 dans la mĂŞme ville, Ă  l'âge de 5 ans.
  • Anne Fabre, nĂ©e le 14 mars 1758 Ă  Carcassonne et dĂ©cĂ©dĂ©e le 20 septembre 1761 dans la mĂŞme ville, Ă  l'âge de 3 ans.

Notes et références

  1. Léon Nadjo, La Composition nominale : Études de linguistique latine, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 256.
  2. Certaines biographies le font naître le 20 21 ou 29 juillet.
  3. Armand Praviel et Jean Joseph Rozès de Brousse, L'Anthologie des jeux floraux, 1324-1924, Nouvelle librairie nationale, , p. 81.
  4. Claudine Wolikow (2005), p. 429-430.
  5. Il étudie au collège de l'Esquile, selon Armand Praviel et Jean Joseph Rozès de Brousse, L'Anthologie des jeux floraux, 1324-1924, Nouvelle librairie nationale, , p. 81.
  6. Michel Taillefer (1995), p. 59.
  7. Philippe-François-Nazaire Fabre d'Églantine, Œuvres choisies de Fabre d'Églantine, Veuve Dabo, , « Notice sur Fabre d'Églantine », p. 2.
  8. Louis Jacob (1946), p. 17.
  9. Agnès Steuckardt, « Quand un poète change le nom des mois », dans Françoise Berlan (dir.), Langue littéraire et changements linguistiques, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, , 546 p. (ISBN 2-84050-468-5, lire en ligne), p. 421.
  10. RĂ©my Cazals, Daniel Fabre et Dominique Blanc, Les Audois, dictionnaire biographique, Association des Amis des Archives de l'Aude, , p. 156.
  11. Henri d'alméras (1905), p. 13.
  12. Jan Fransen (1978), p. 385-402.
  13. Georges de Froidcourt, Le Procès de Fabre d'Églantine devant le Magistrat de Namur en 1777, Liège, Protin et Vuidar, .
  14. Henri d'alméras (1905), p. 39.
  15. Michel Taillefer (1995), p. 91.
  16. Jules Claretie (1897), p. 385-404.
  17. José Quitin, La Musique à Liège (1789-1830), Éditions Mardaga, (lire en ligne), p. 153.
  18. Henri d'alméras (1905), p. 48.
  19. Michel Taillefer (1995), p. 97.
  20. Henri d'alméras (1905), p. 52.
  21. Max Fuchs, La Vie théâtrale en Province au XVIIIe siècle : Lexique des troupes de comédiens au XVIIIe siècle, Genève, Éditions Slatkine, (lire en ligne), p. 88-89.
  22. Robert Darnton, Gens de lettres, gens du livre, Odile Jacob, , p. 125.
  23. Louis Jacob (1946), p. 57.
  24. Adolphe Robert et Gaston Cougny (1889), p. 585-587.
  25. P. Carucci, Raffaele Santoro et A. Groppi, La Rivoluzione Francese (1787-1799) : repertorio delle fonti archivistiche e delle fonti a stampa conservate in Italia e nella CittĂ  del Vaticano, vol. 2, partie 2, Ufficio centrale per i beni archivistici, , p. 486.
  26. Biographie universelle et portative des contemporains, ou Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'Ă  nos jours qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t. 2, Chez l'Ă©diteur, (lire en ligne), p. 1617.
  27. Bruno Villien, Talma : l'acteur favori de Napoléon Ier, Pygmalion/Watelet, , p. 77.
  28. Henri d'alméras (1905), p. 151.
  29. Louis Antoine de Saint-Just, Œuvres complètes, Gallimard, coll. « Folio histoire », (ISBN 978-2-07-042275-3), « Rapport au nom du Comité de salut public et du Comité de sûreté général sur la conjuration ourdie depuis plusieurs années par les factions criminelles pour absorber la Révolution française dans un changement de dynastie ; et contre Fabre d'Églantine, Danton, Philippeaux, Lacroix et Camille Desmoulins, prévenus de complicité dans ces factions et d'autres délits personnels contre la liberté présenté à la Convention nationale le 11 germinal an II », p. 715 et 720.
  30. Antoine François Bertrand de Molleville, Histoire de la Révolution de France pendant les dernières années du règne de Louis XVI. Deuxième partie comprenant les années 1791, 1792 et 1793, jusqu'à la mort de Louis XVI inclusivement, vol. 9, Giguet et Michaud, (lire en ligne), p. 181-182.
  31. Pierre Caron, « Danton et les massacres de Septembre », La Révolution française, t. 84,‎ , p. 193-218 (lire en ligne).
  32. Louis Jacob (1946), p. 194.
  33. Albert Mathiez (1911), p. 532-534.
  34. Alphonse Aulard, « Évolution des idées politiques entre le 10 août et le 22 septembre 1792 », La Révolution française, t. 36,‎ , p. 225 (lire en ligne).
  35. Louis Jacob (1946), p. 166.
  36. Théodore Iung, L'armée et la révolution, t. 1 : « Dubois-Crancé (Edmond-Louis-Alexis) mousquetaire, constituant, conventionnel, général de division, ministre de la guerre, 1747-1814 », G. Charpentier et cie, , p. 326.
  37. Michel Biard, Missionnaires de la RĂ©publique, Paris, CTHS, , p. 520.
  38. Élizabeth Liris et Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », , « Calendrier révolutionnaire », p. 179-180.
  39. Roger Dupuy, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire (1792-1794), Le Seuil, , p. 233.
  40. Réimpression de l'ancien Moniteur depuis la réunion des États généraux jusqu'au Consulat, t. 18 : « Mai 1789 - novembre 1799 », Bureau Central, (lire en ligne), p. 257-259.
  41. Henri d'Alméras (1905), p. 129-130.
  42. Albert Mathiez (1920), p. 70.
  43. Albert Soboul, La Révolution française, Gallimard, coll. « Tel », , p. 338-341.
  44. Albert Mathiez (1920), p. 52-74.
  45. Roger Dupuy, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire (1792-1794), Le Seuil, , p. 244.
  46. Roger Dupuy, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire (1792-1794), Le Seuil, , p. 244-246.
  47. Pierre Dharréville, « Fabre d'Églantine, blanc mouton », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  48. Claude Gagnière, Pour tout l'or des mots, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , p. 187.
  49. « Saint-Frichoux : la nouvelle place rend hommage à Fabre-d’Eglantine », sur lindependant.fr, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Joseph Alexis Roussel, Ă©d. : Correspondance amoureuse de Fabre d'Églantine, prĂ©cĂ©dĂ©e d'un prĂ©cis historique de son existence et d'un fragment de sa vie Ă©crit par lui-mĂŞme, suivie de sa satyre sur les spectacles de Lyon et d'autres pièces fugitives, Hambourg et Paris, Richard, 1796, trois volumes, in-12.
  • Henri d'AlmĂ©ras, Fabre d'Églantine, SociĂ©tĂ© Française d'Imprimerie et de Librairie, .
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Fabre d'Églantine » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)
  • Jules Claretie, « Fabre d'Églantine Ă  la ComĂ©die-Française », La RĂ©volution française : revue historique, t. 33,‎ , p. 385-404 (lire en ligne)
  • Michel Eude, « Une interprĂ©tation non-Mathiezienne de l'affaire de la compagnie des Indes », Annales historiques de la RĂ©volution française, no 244,‎ , p. 239-261.
  • FrĂ©dĂ©ric Faber, « La carrière dramatique de Fabre d'Églantine, Ă©tude biographique d'après des documents nouveaux et inĂ©dits », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, François PomiĂ©s,‎ , p. 415-542.
  • JoĂ«l Fouilleron, « Fabre d'Églantine et les chemins du théâtre », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Paris, Armand Colin, t. XXI,‎ , p. 494-515 (lire en ligne).
  • Jan Fransen, Les comĂ©diens français en Hollande au XVIIe et au XVIIIe siècles, Genève, Éditions Slatkine, , « Jean-Philippe Meissner directeur du spectacle français Ă  La Haye. Collot d'Herbois et Fabre d'Églantine (1780-1793) ».
  • Louis Jacob, Fabre d'Églantine, chef des fripons, Hachette, .
  • Arnaud de Lestapis, La Conspiration de Batz (1793-1794), SociĂ©tĂ© des Études Robespierristes, .
  • Albert Mathiez, « Fabre d'Églantine, fournisseur aux armĂ©es », Annales rĂ©volutionnaires, t. IV, no 4,‎ , p. 532-534 (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, « Une candidature de Fabre d'Églantine (1790-1791) », Annales rĂ©volutionnaires, t. 4, no 5,‎ , p. 581-600 (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, « Fabre d'Églantine inventeur de la conspiration de l'Ă©tranger », Annales rĂ©volutionnaires, t. 8, no 3,‎ , p. 311-335 (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, « Fabre d'Églantine et la falsification du dĂ©cret de liquidation de la Compagnie des Indes », Annales rĂ©volutionnaires, t. 6, no 5,‎ , p. 613-634 (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, « Fabre d'Églantine et les femmes », Annales rĂ©volutionnaires, t. 7, no 2,‎ , p. 220-223 (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, Études robespierristes, vol. 1 : La corruption parlementaire sous la Terreur, Paris, Librairie Armand Colin, (lire en ligne).
  • Albert Mathiez, L'Affaire de la Compagnie des Indes : Un procès de corruption sous la Terreur, Paris, Librairie FĂ©lix Alcan, (lire en ligne).
  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 Ă  1889, t. II, Paris, Edgar Bourloton, (lire en ligne), p. 585-587.
  • Michel Taillefer et Sylvie Caucanas (Ă©d.), Venance Dougados et son temps, AndrĂ© ChĂ©nier, Fabre d'Eglantine : actes du colloque international tenu Ă  Carcassonne les 5, 6, et 7 mai 1994, Les Audois, , « L'AcadĂ©mie des Jeux floraux de Toulouse Ă  la fin de l'Ancien RĂ©gime ».
  • Claudine Wolikow et Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la RĂ©volution française, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », , « Fabre d'Églantine Philippe François Nazaire, dit », p. 429-430.

Fiction

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.